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La vraie vie dAdes, graffeur anticapitaliste
StreetPress
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17/04/2024
Dans cet épisode de La vraie vie de, StreetPress suit le graffeur Ades dans les sous-sols de Paris. Il nous raconte son rapport à l'illégalité et sa vie dans un squat proche de la capitale.
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Transcription
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Nous on n'a pas forcément le droit d'être là et pourtant on est rentré.
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Du coup, qu'on parle ça du vandalisme, le Graff pour moi c'est la liberté.
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Le Graffitis c'est comme une maladie, une maladie qui nous ronge.
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Salut, je m'appelle Hades, je suis un artiste ici du milieu du graffiti et là on est dans
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mon squat.
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On va aller préparer mon matériel pour la sortie de ce soir.
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Moi en général je graffe avec des sprays de peinture que soit j'achète, soit j'essaye
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aussi le maximum de les récupérer dans les bennes de grands magasins.
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Le plus important aussi ça va être d'avoir des bonnes lampes frontales, histoire d'y
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voir clair quand on est dans les souterrains.
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Il faut prendre de l'eau, histoire de ne pas mourir déshydraté.
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Un marqueur, toujours.
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Il y a des moments où on ne va pas sortir une spray, faire du bruit, c'est direct pour
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marquer notre place de tagger partout.
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Un trousseau de clés adapté à la sortie de ce soir.
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Là je me recopie une clé pour ce soir.
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C'est juste que par rapport au prix du serrurier c'est plus rentable de le faire soi-même.
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Je ne te donnerai pas la localisation du lieu.
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Ce que je peux te dire c'est qu'on est dans des galeries techniques, qu'on est potentiellement
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sous Paris.
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On n'a pas forcément le droit d'être là, comme tu as pu le voir, c'est pas ouvert
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au public.
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Et pourtant on est rentré, on a pu trouver ici un espace de paix et de liberté.
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Moi je le vois comme ça.
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Moi à la base je viens forcément du graffiti.
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Je n'ai pas commencé à peindre dans la rue, j'ai commencé à peindre chez moi à 7 ans.
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Et puis de fil en aiguille, de la petite ceinture, ça commence à descendre dans les catacombes.
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Au final on commence à traîner sur les toits et puis on commence à développer des compétences
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pour s'introduire dans des lieux.
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Le personnage que j'ai développé, qui a inspiré des Sylvains dans Miyazaki ou des
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personnages dans Numéro 9, certains les appellent les fantômes, moi je préfère appeler ça
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des âmes.
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Ça parle des morts, ça parle aussi des vivants.
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Là en l'occurrence, c'est un peu un autoportrait.
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Le Graff pour moi, c'est la liberté, c'est une manière de reprendre possession de l'espace
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qui nous entoure.
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C'est une manière fantastique de créer.
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Après c'est sûr que c'est une pratique qui a un pied dans l'illégalité.
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Pour moi ce rapport à l'illégalité il est particulier dans le sens où quand je dors
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au squat c'est illégal, quand je me lave c'est illégal, quand je mange ça l'est aussi.
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On vit ici, on est presque une trentaine et on a trouvé les locaux vides et on s'est
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installés depuis maintenant deux ans et demi.
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On essaye de faire vivre les lieux, organiser des événements, des expositions, des soirées.
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Là on est dans l'atelier de peinture du squat, c'est ici que mes colloques et moi
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ont créé.
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Ça nous permet d'avoir du matériel, de mettre de la peinture sur le sol, de détruire
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un appartement dans lequel on sera en location.
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Là c'est un ami qui s'est monté une cabane, il y a vécu pendant six mois.
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C'était un endroit hors du temps dans lequel on a aimé se retrouver.
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Les différents espaces se sont dispatchés, on a chacun nos espaces et ici c'est chez
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moi.
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Moi la première fois que j'ai voulu m'installer en squat c'était surtout par nécessité,
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je travaillais mais j'avais aucun moyen de me loger à part des listes d'attente dans
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des foyers de jeunes travailleurs.
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Mes parents étaient en procédure de divorce, c'était un peu compliqué entre les deux,
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à la maison il y avait pas mal de violence, ce n'était pas un environnement dans lequel
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je pouvais m'épanouir.
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Donc voilà, avec des amis avec qui on était aussi en précarité, on a trouvé des bâtiments,
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on a commencé à essayer de rentrer dedans.
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Au début ça s'est pas très bien passé mais on a continué.
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Là par exemple il y a la chambre atelier de mon super colloque Pierre.
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Ça va Pierre, comment tu vas ? Bonjour, je suis Pierre.
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Alors l'ambiance quand nous sommes dans des squats, c'est comme une ambiance dans
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une maison où du coup juste il y a 30 personnes.
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Ce qui est encore mieux c'est quand c'est tes copains, nous on a de la chance, on est
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entre nous.
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Et après il y a toujours des petits problèmes parce qu'on vit à beaucoup, c'est tout simplement
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l'ambiance de vivre à beaucoup au même endroit.
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Tu vois par exemple ça peut faire partie de nombreux papiers qu'on reçoit, voilà
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un commandement de quitter les lieux.
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On devait partir le 11 novembre 2023.
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La fin de la trêve hivernale c'est dans trois jours, je pense qu'il y a moyen que quand
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vous regardez ce reportage on ne soit plus là.
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Quand on a repéré ce bâtiment, il était abandonné depuis 2012.
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Donc ça veut dire que ça fait maintenant plus de 10 ans qu'ils n'en font rien et quand
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on voit le prix du logement à Paris et qu'on n'est pas d'accord avec ça, c'est une forme
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de contestation de s'octroyer un logement.
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On n'est pas forcément des méchants, des bandits qui s'attaquent à la maison d'un
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particulier, on s'attaque aussi à une société.
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Moi je n'ai pas forcément trouvé la place qui me convenait dans une société qui me
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convenait.
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Sans le graffiti, je ne sais pas ce que je ferais, peut-être du sport.
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En tout cas, j'ai trouvé le graffiti, c'est comme une maladie, une maladie qui nous ronge
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et qui fait qu'on ne pense qu'à ça tous les jours.
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Et que même quand on ne peint pas, on est dans le graffiti dans notre tête.
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Le graffiti, c'est un sentiment de désespoir.
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C'est une espèce de désespoir qui nous fait penser à la vie.
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C'est une espèce de désespoir qui nous fait penser à la vie.
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C'est une espèce de désespoir qui nous fait penser à la vie.
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C'est une espèce de désespoir qui nous fait penser à la vie.
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