Franck Puaux

  • il y a 7 mois

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00:00 Ici c'est le 6/9 de France Bleu, Garloser.
00:05 Question, et si vous aviez des trésors chez vous, dans votre grenier, dans un placard ?
00:09 Pour en avoir le cœur net, vous pouvez vous rendre aujourd'hui à l'hôtel des ventes à Nîmes,
00:13 non loin des halles, où des commissaires priseurs ou des experts analysent gratuitement,
00:16 gratuitement, vos pièces, tableaux, meubles et bijoux.
00:19 Les ventes aux enchères qui ont de plus en plus le vent en poupe, on le voit bien,
00:22 on en parle avec notre invité d'ailleurs ce matin, Xavier Ponroi,
00:24 puisqu'on reçoit un commissaire priseur qui est associé au sein de l'hôtel des ventes à Nîmes.
00:27 Bonjour Franck Puyo, merci d'être en studio avec nous ce matin,
00:30 avant donc la deuxième journée de ces journées de l'expertise,
00:36 des analyses gratuites qui se font à l'hôtel des ventes à Nîmes, qui ont commencé hier.
00:40 Est-ce que déjà hier vous avez vu des objets particuliers, des pépites ?
00:45 On en a vu, oui absolument, une grosse journée hier,
00:48 parce qu'il y a des heureux, il y a des élus, puis il y a des déçus,
00:52 et on fait un grand tri, on a des gens qui arrivent,
00:56 peut-être en pensant à l'inverse, à voir une pépite,
00:58 mais qui en réalité c'est un peu de la camelote.
01:01 Des déceptions pour certains, mais il y a aussi de jolies découvertes.
01:06 Parlez-nous de ces découvertes par exemple hier.
01:08 On peut citer, et c'est celui qui m'a le plus marqué, des casques de samouraïs.
01:13 Je suis sûr qu'il y a certains de vos auditeurs qui seront passionnés,
01:16 d'authentiques casques de samouraïs,
01:19 qui sont de très jolies pièces, qui seront vraisemblablement programmées
01:21 dans notre prochaine vente du mois de mars,
01:23 avec une estimation de 15 à 20 000 euros pour le plus beau d'entre deux.
01:27 - Pièces ? - Oui.
01:28 - Ah oui, donc on parle de vraies belles pièces,
01:31 vieilles de plusieurs siècles j'imagine.
01:33 - Absolument, oui.
01:34 - Est-ce que la personne qui a amené ça savait la valeur que ça avait ?
01:37 - Oui, pour le coup, c'était pas tout à fait une surprise,
01:39 parce qu'on n'achète pas ça par hasard.
01:42 - Voilà, une des pépites de la journée d'hier.
01:45 Est-ce que vous avez eu beaucoup de curieux qui sont venus vous voir hier ?
01:47 Est-ce que vous avez pu conclure beaucoup de mandats de vente ?
01:50 - Oui, absolument.
01:51 Il y a un beau taux de transformation, on va dire.
01:53 Il y a à peu près les deux tiers, la moitié des objets au moins, qui nous sont déposés.
01:57 Certains veulent simplement des avis de valeur.
01:59 C'est déjà pour réfléchir, une fois qu'on connaît la valeur d'un bien,
02:03 et surtout si on sait qu'elle est de grand prix,
02:05 on commence à se poser la question de s'en séparer,
02:06 on voit ce qu'on peut faire à la place.
02:08 - Alors justement, expliquez-nous, parce que ça continue aujourd'hui,
02:11 comment ça se passe ?
02:12 Est-ce que c'est, je pense, avoir quelque chose qui a quand même de la valeur chez moi ?
02:15 Je l'amène, je le prends avec moi et je passe vous voir ?
02:17 - Absolument.
02:18 Je précise à vos auditeurs quand même que c'est sur rendez-vous,
02:21 et notre journée est déjà assez remplie.
02:23 Il est encore temps, dans certaines spécialités, pour amener des bijoux notamment,
02:26 de s'inscrire pour aujourd'hui.
02:28 Des experts sont là pour recevoir, des commissaires priseurs,
02:31 donc c'est un métier plutôt généraliste.
02:33 Nous, on oriente, on trie,
02:35 et on réitérera ces opérations désormais à peu près tous les mardis, après-midi.
02:40 Donc si c'est plein aujourd'hui, ne vous inquiétez pas,
02:42 il y aura d'autres opportunités, de la même manière,
02:44 des expertises gratuites et confidentielles.
02:47 Mais voilà, ça vous permet d'avoir un avis immédiat.
02:50 Certains objets nécessitent des recherches,
02:52 alors à ce moment-là, on les garde et on attend d'avoir un verdict,
02:55 avant d'informer les clients.
02:57 - Vous parlez de vos experts, ils ont quel domaine d'expertise précisément ?
03:00 - Ça peut être assez large.
03:02 - Oui, c'est assez large.
03:03 On a des experts qui sont très pointus, reconnus dans leur domaine,
03:06 qui viennent de Paris.
03:07 Hier, c'était justement une experte en arts d'extrême-orient
03:10 qui nous a valu cette belle découverte.
03:12 Aujourd'hui, on a Elisabeth Maréchaux,
03:15 qui est une experte qui a une notoriété importante
03:18 sur le marché des tableaux du XIXe siècle,
03:23 notamment, et début XXe.
03:25 Après, on a, à demeure, des experts qui nous suivent tout au long de l'année,
03:28 des experts en jouets, des experts en bijoux, en livres anciens, en timbres.
03:34 Et puis après, nous autres, commissaires priseurs et nos collaborateurs,
03:38 on peut donner des estimations pour tout le mobilier,
03:41 les objets d'art, les tableaux, tout le reste.
03:43 - Parce que ça peut être vraiment beaucoup d'objets.
03:45 Est-ce que vous avez souvenirs, vous, dans ce genre de journée,
03:49 donc pas hier avec ces casques de samouraïs, vous nous avez parlé,
03:51 mais peut-être des personnes qui viennent vous voir en se disant
03:53 "Tiens, j'ai ça qui traîne", sans y accorder beaucoup de valeur.
03:56 Et en fait, derrière, il y a un grand objet de grande valeur.
03:59 - Oui, c'est ce qui fait un peu le grain du métier.
04:02 Le sel du métier, c'est que souvent, les belles découvertes,
04:04 on les fait plutôt dans les greniers et dans les caves,
04:07 finalement, que sur la cheminée du salon.
04:09 C'est souvent les objets oubliés qui ont passé les siècles,
04:12 loin des regards, qui ont pris de la valeur.
04:15 Parce que les cycles des modes passent.
04:17 Un moment, on remise un objet parce qu'il n'est plus au goût du jour,
04:19 et une génération après, il s'avère que la cote a évolué.
04:22 Les cotations évoluent sans arrêt.
04:24 - Ça a été le cas récemment avec des carnets japonais, je crois.
04:27 - Des estampes japonaises, oui.
04:28 - Des estampes japonaises, pardon.
04:29 - C'est ce qui s'est passé cet été, oui, absolument.
04:31 - Une personne qui ne pensait pas grand-chose de ça.
04:33 - Ils ne savaient pas que c'était là.
04:34 En fait, c'était oublié, emballé dans un papier journal,
04:36 et j'étais là pour expertiser la bibliothèque.
04:38 La valeur de la bibliothèque s'est finalement avérée assez faible.
04:41 En revanche, ce paquet oublié dans un vieux papier journal,
04:44 derrière la bibliothèque, lui, a été adjugé à 140 000 euros.
04:48 - Dernière question, Franck Puyot, vous nous avez dit
04:50 "on va en mettre ça en place, ces expertises, tous les mardis et après-midi".
04:53 Pourquoi ça prend autant, selon vous, cette passion des ventes aux enchères ?
04:59 Alors, il y a des émissions télé, il y a Affaires conclues sur France 2, notamment.
05:01 Qu'est-ce qui plaît autant dans ce monde-là ?
05:04 - Écoutez, je pense que c'est de la curiosité intellectuelle,
05:08 et on peut se réjouir de cette émission qui finalement amène les gens
05:11 à s'intéresser à ce qu'ils ont chez eux, parce qu'on peut, par ailleurs,
05:14 malheureusement, déplorer un désintérêt pour le mobilier enceint.
05:18 Il y a des choses aujourd'hui qui ne se vendent vraiment pas très très cher
05:21 par rapport à ce qui se pratiquait il y a quelques années.
05:24 Alors, c'est plutôt les objets de collection, les tableaux,
05:27 là, on voit, on en parle très souvent de cette émission.
05:29 Moi, je pense que c'est très positif, c'est une curiosité,
05:33 une vraie curiosité.
05:34 - Un coup de projecteur, donc, sur ces ventes aux enchères.
05:37 Merci beaucoup, Franck Puault, commissaire priseur,
05:40 commissaire priseur, pardon, associé au sein de l'Hôtel des Ventes,
05:43 à Nîmes, Hôtel des Ventes, où donc ont encore lieu ces expertises aujourd'hui.
05:46 Je rappelle que c'est de 9h à 12h30, de 13h30 à 16h30,
05:49 except au 21 rue de Lago, mais qui vaut mieux prendre rendez-vous à vous.
05:53 - Il faut appeler, oui.
05:54 - Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin sur France Bleu Garlosaire.