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08/11/2023
Philippe Couannault, professeur d'histoire-géographie au lycée Voltaire d'Orléans la Source
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🗞
News
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00:00
Il est 7h51, Camille Huppenoir, on se pose une question dans les Témoins de l'actualité
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ce matin.
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Comment distinguer le vrai du faux dans l'information ? Les fake news, on le sait tous, se multiplient
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sur les réseaux sociaux et les plus jeunes, notamment, ne sont pas toujours équipés
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pour faire le tri.
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Est-ce que vous êtes vous-même régulièrement confronté à de fausses informations ou des
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infos, vous savez, qu'on regarde sur les réseaux et qui nous étonnent beaucoup ? Comment
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vous pensez pouvoir éduquer vos enfants face aussi à ces fake news ? Venez nous le dire.
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Nous vous attendons, 02.38.53.25.25.
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On parle de cette éducation à l'information avec Philippe Coineau.
00:34
Bonjour.
00:35
Bonjour.
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Vous êtes professeur d'histoire-géographie au lycée Voltaire à Orléans, quartier de
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la Source.
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Vos élèves sont des ados, on va dire, entre 15 et 17, 18 ans.
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Ils sont dans cet âge où on passe beaucoup de temps sur Internet, sur les réseaux sociaux.
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À quel point sont-ils confrontés à des fake news ?
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Alors, de toute façon, c'est une évidence pour tout le monde.
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En fait, les jeunes, et en particulier ceux qui sont à l'étape du collège et du lycée
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dans le secondaire, sont des jeunes qui pratiquent beaucoup les réseaux sociaux.
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Et donc, plus vous êtes sur les réseaux sociaux, plus il y a une exposition à l'information
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et à la désinformation, ce qu'on appelle les infox aujourd'hui.
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Et c'est une réalité avec laquelle il faut qu'on compose nous au niveau de l'éducation
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parce que la réalité, c'est qu'en fait, on a des outils, effectivement, pour leur
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permettre de lutter contre ça, de s'en prémunir, d'être un peu vigilant.
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Ça, ça fait partie de ce qu'on appelle le travail et l'éducation au média, le
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MMI, qui fait partie des programmes maintenant, qui est une mission qui est affectée à l'école.
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Mais il y a aussi toute l'information à laquelle ils accèdent en dehors du cadre
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scolaire.
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Et ça, vous n'avez pas une grande visibilité dessus.
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Exactement.
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On a une visibilité sur ce qu'on peut leur montrer en classe, lors d'activités, dans
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le cadre des programmes, dans le cadre de projets plus spécifiques, avec ou sans partenaire
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extérieur d'ailleurs, parce qu'on n'est pas forcément spécialiste des médias en
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tant que tel.
01:47
Mais il y a effectivement toute cette partie, cette zone d'ombre qui correspond aux informations
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qu'ils accèdent par leurs propres moyens, dans un cercle familial, dans un cercle de
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proches, et puis sur des médias qui ne sont pas des médias, disons, mainstream, et sur
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lesquels, effectivement, on a assez peu de prise.
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Vous, professeur, comment vous identifiez à quel point ils sont confrontés au fait
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que c'est quotidien, des choses que vous entendez, ou c'est plus rare ? À quel point
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c'est fréquent finalement ?
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Alors, je ne dirais pas que c'est quotidien, pour ne pas être alarmiste non plus, mais
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je ne suis pas non plus preuve d'un optimisme B.A.
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Je sais bien que ce n'est pas parce qu'on passe plusieurs semaines sans être confronté
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à une énormité sorti par un élève en classe à l'occasion d'un programme ou d'une
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question socialement vive qu'on peut aborder en éducation morale et civique par exemple,
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ou dans le programme d'histoire et géographie, puisque c'est la matière que j'enseigne
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effectivement.
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Pour autant, on sait qu'ils sont de toute façon tout le temps sur les réseaux sociaux.
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C'est d'ailleurs leur principale source d'informations aujourd'hui.
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Tous les sondages, les rapports de médiamétrie le montrent.
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Pour les trois quarts d'entre eux, c'est d'abord par les réseaux sociaux qu'on s'informe.
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Et après, dans un deuxième temps, ou alors parce qu'on a un environnement social, familial,
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qui les a un petit peu sensibilisés à cette question-là, effectivement ils passent par
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des médias plus professionnels et plus fiables.
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Il y a deux problèmes dans les questions que vous suggérez.
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C'est à la fois leur capacité à s'informer auprès des bons médias.
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Il y a les médias qui sont professionnels, avec des gens qu'on écarte de presse, qui
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sont passés par une formation professionnelle.
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Et puis il y a les médias, ce qui correspond à un média, le réseau social, qui lui peut
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être alimenté par n'importe qui.
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Et c'est ça la réalité aujourd'hui, ça on le sait très bien, c'est que les élèves
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sont à la fois émetteurs d'informations, parce qu'ils peuvent diffuser un certain
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nombre de choses, poster, twitter, etc.
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- Voir reposter très vite certaines choses.
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- Et relayer aussi, c'est la difficulté, c'est qu'en fait c'est épidémique.
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On parle bien de virus informatif, c'est-à-dire que l'information se rediffuse, donc elle
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était recoupée par les élèves.
03:38
Et j'ai constaté ça encore hier en sondant un peu mes élèves en prévision de la venue
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ce matin, en fait très très peu, voire quasiment aucun, n'utilise véritablement les outils
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du fact-checking.
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Et le fact-checking, qui à mon sens, j'ai pas fait de recherche précise là-dessus,
03:52
mais je crois me souvenir qu'après les attentats de Charlie Hebdo en 2015, il y avait une grosse
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opération de communication et de sensibilisation qui a été faite par plein d'acteurs institutionnels
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et autres, et en fait aucun ou quasiment très très peu d'élèves ne sont capables de me
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citer des outils de fact-checking proposés par les médias professionnels notamment.
04:08
- Je vous ravis faux sur France Info pour citer Radio France.
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- Par exemple, voilà, et puis ce matin encore en arrivant, j'écoutais sur France Inter,
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ils mettent en ligne depuis cette nuit des podcasts sur l'histoire du conflit israélo-palestinien
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et israélo-arabe.
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Voilà, c'est la radio, c'est chaud d'utile, mais c'est pas un média qui est suivi par
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les élèves, même en podcast j'ai raison.
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- Ces fake news, ces infox, donc ces fausses infos, comment y mettre fin et comment préserver
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les plus jeunes d'entre nous ? On en parle avec vous, vous êtes nos témoins de l'actu,
04:37
rejoignez-nous, 02 38 53 25 25, nous attendons vos appels tout de suite, parce que la rubrique
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est bientôt terminée.
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- Vous parliez il y a un instant, Philippe Coineau, de ce conflit, de cette question du
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Hamas, d'Israël, de la Palestine, on imagine que certains sujets ne sont pas toujours faciles
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à aborder, même quand on veut déconstruire une fake news face à des lycéens, à des
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collégiens, il y a des sujets plus sensibles que d'autres.
05:01
- Oui, évidemment, il faut un certain tact, parce qu'on ne peut pas aborder de front à
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un sujet comme celui-là qui fait l'actualité, il y a une actualité sur les conflits qui
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sont assez chargés entre l'Ukraine et ce qui se passe aujourd'hui au niveau de la bande
05:16
de Gaza, on ne peut pas y aller trop au forcès, parce que d'abord il faut identifier quels
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sont les acquis des élèves, les préacquis des élèves, à partir d'où ils ont capté
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ces préacquis, et ensuite vérifier si l'information était fiable au départ, comment ils ont
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accédé à l'information, pour commencer à comprendre si effectivement ils ont eu
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les bonnes démarches.
05:34
Donc il y a toute une logique d'enseignement qu'on met en pratique nous, en application,
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que ce soit au collège, au lycée, et ailleurs, puisque c'est un travail de longue haleine,
05:42
de très très longue haleine.
05:43
- Quels sont vos outils par exemple ? Sont-ils suffisants déjà, ceux qu'on vous donne
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à l'éducation nationale, j'entends ?
05:50
- Alors oui, il y a déjà des outils, c'est sûr, à chaque fois qu'il y a évidemment
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un traumatisme national, vous savez, le gouvernement, les rectorats mettent à disposition en ligne
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sur les sites académiques des outils, des ressources, etc.
06:02
- À l'assassinat de Samuel Paty notamment.
06:03
- À l'assassinat de Samuel Paty notamment.
06:04
Ou les événements d'Aras récemment.
06:07
Alors, il se trouve que sur la Palestine, il y a aussi des tas de collègues formateurs
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qui déposent des projets pour des mises en activité d'élèves, qui nécessitent quand
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même de prendre du temps sur son temps de programme pour pouvoir travailler de manière
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conséquente et approfondir cette chose-là, parce qu'on ne peut pas le travailler de
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manière superficielle, sinon c'est contre-productif.
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Et effectivement, ça passe par une identification des sources, c'est du temps consacré en cours,
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voilà, c'est légitime, c'est tout à fait légitime, ça rentre dans nos missions.
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Mais, comme j'avais déjà expliqué préalablement à l'entretien, c'est vrai qu'on a cette
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pression aussi des programmes, d'une injonction de notre hiérarchie, de réaliser en fait
06:40
ces programmes-là, mais on s'en affranchit plus facilement avec l'expérience et le temps
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quand on sait qu'il faut cibler, parce que c'est important à ce moment-là.
06:46
Et après, c'est aussi les élèves qui peuvent prendre l'initiative et qui prennent en charge
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en quelque sorte l'agenda, parce que c'est eux qui vont spontanément exprimer des opinions
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ou poser des questions parce que ça les interpelle.
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Alors là, effectivement, il faut être capable de les emmener sur des bons outils, donc là
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on leur donne accès à ces outils-là.
07:00
Les outils de fact-checking, je les mets à distribution des élèves sur des diapositives,
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on les poste ensuite sur différents types de plateformes ou de cloud éducatifs pour
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qu'ils puissent y accéder, et puis on consacre un peu de temps.
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Mais on ne peut pas y consacrer 5 heures par semaine, voyez-vous.
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Et donc c'est un peu le problème, on en vient toujours au même moyen, c'est la question
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des moyens justement, la même raison, c'est qu'on ne peut pas consacrer tout le temps,
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tout le temps du temps à faire ça, sinon on passerait en fait notre semaine à faire
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ça, et ça nécessite qu'on ait des relais.
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Et les relais, ce ne sont pas des partenaires professionnels comme le CLEMI par exemple,
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le centre de liaison entre l'éducation, ou l'éducation médiale et l'information, et
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puis aussi les familles, l'environnement social des élèves, parce qu'on ne peut pas tout
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faire tout seul.
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Ça c'est très clair.
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Oui parce qu'on parle des moins jeunes, mais il y a aussi des plus jeunes, mais il y a
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aussi les moins jeunes, bien sûr, qui peuvent se faire avoir par ces fake news.
07:45
Merci beaucoup Philippe Cohenaud d'avoir donné quelques astuces, en tout cas pour
07:48
ne pas tomber parfois dans le panouf.
07:50
Merci beaucoup à vous, bon début de journée avec France Bleu Orléans, tout de suite,
07:54
voici votre journal de 8h.
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