Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE
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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver sur CNews, bienvenue dans Soir Info Week-end.
00:00:06 Et pour vous livrer l'information à mes côtés ce soir Isabelle Pibolo.
00:00:09 Bonsoir chère Isabelle, on va débattre, on va décrypter ce soir l'information du jour
00:00:13 avec autour de ce plateau Julie Devintro.
00:00:15 Bonsoir Julie.
00:00:16 Bonsoir Olivier.
00:00:17 Grand reporter le Figaro Magazine, bien évidemment à vos côtés Martin Dumont.
00:00:22 Bonsoir, vous êtes historien, on va parler de la visite du pape François avec vous.
00:00:25 Sabrina Medjeber, bonsoir.
00:00:27 Bonsoir Olivier.
00:00:28 Sociologue Eric Revelle à vos côtés, bonsoir Eric.
00:00:30 Eric journaliste, ancien directeur de LCI.
00:00:33 Jean Messia, bonsoir.
00:00:34 Bonsoir Olivier.
00:00:35 Jean Messia au fonctionnaire, président Vivre français.
00:00:39 La parole à vous dans un instant, mais tout de suite le rappel des titres ma chère Isabelle,
00:00:43 que faut-il retenir des toutes dernières informations ?
00:00:46 Sa visite est historique, le pape François est à Marseille pour deux jours.
00:00:51 Aussitôt arrivé, le souverain pontife n'a pas tardé à dénoncer le sort des migrants
00:00:56 naufragés en Méditerranée, évoquant les trafics odieux et le fanatisme de l'indifférence.
00:01:01 Les migrants doivent être secourus, a insisté le pape, soulignant un devoir d'humanité
00:01:06 et de civilisation.
00:01:08 Troisième et dernier jour de visite d'Etat pour le roi Charles III.
00:01:11 Le monarque et son épouse Camilla sont allés à la rencontre des Bordelais aujourd'hui.
00:01:16 Le roi a enchaîné quelques bains de foule, mais surtout des actes symboliques autour
00:01:20 de l'environnement, on y reviendra.
00:01:22 Et puis le rectorat de Versailles accumule les polémiques.
00:01:26 Après les termes virulents employés dans un courrier adressé aux parents de Nicolas,
00:01:31 lycéen, victime de harcèlement, un deuxième courrier fait grincer des dents le ministre
00:01:35 de l'Éducation, daté de mai dernier.
00:01:38 Il s'adresse à une famille qui se plaignait d'attouchements sexuels sur leurs filles
00:01:42 de la part d'un animateur périscolaire.
00:01:45 Et à la une donc ce soir, vous le disiez Isabelle, la visite du pape François à Marseille.
00:01:51 Le Saint-Père qui est arrivé en milieu d'après-midi à l'aéroport de Marignane
00:01:54 avant de se rendre à la basilique Notre-Dame de la Garde pour un temps de prière, une
00:01:57 prière mariale avec un discours spirituel.
00:02:00 Quelques minutes plus tard, il est allé se recueillir devant une stèle érigée pour
00:02:04 les migrants noyés en mer, en mer méditerranée, avec cette fois une prise de parole plus politique.
00:02:11 Il a dénoncé la peur et l'indifférence face aux migrants.
00:02:15 On va retrouver sur place Johan Usaille.
00:02:18 Johan, bonsoir.
00:02:19 On le voit donc, une visite du pape François à Marseille, une visite politique.
00:02:23 Oui, bonsoir Olivier.
00:02:27 Effectivement, vous venez de le décrire très très bien.
00:02:30 Le pape fait de la politique et il l'a prouvé aujourd'hui avec un discours extrêmement
00:02:34 politique, plus politique que ce à quoi on s'attendait en réalité, en dénonçant
00:02:39 le fanatisme de l'indifférence.
00:02:41 Alors bien sûr, il faisait référence aux migrants.
00:02:43 Il est venu à cela, il est venu à Marseille pour cela, il l'a dit, pour parler des migrants.
00:02:46 Vous savez qu'il est très sensible à leur sort.
00:02:48 D'ailleurs, l'un de ses premiers déplacements en tant que souverain pontife en 2013, c'était
00:02:52 sur l'île de Lampedusa.
00:02:53 Il est venu dénoncer ici en France, en quelque sorte, la politique de notre pays, la politique
00:02:58 européenne.
00:02:59 Il y a quelques jours, Gérald Darmanin a expliqué que la France n'accueillerait aucun
00:03:03 migrant présent sur l'île de Lampedusa à l'exception de ceux relevant du droit d'asile.
00:03:07 Le pape est fermement opposé à cette politique.
00:03:10 Il le dira demain au chef de l'État, Emmanuel Macron, qu'il rencontrera durant une heure
00:03:15 en tête à tête.
00:03:16 Autre sujet politique, clivant bien sûr entre la France et le Vatican, la fin de vie, le
00:03:20 sujet de l'euthanasie.
00:03:21 Un texte de loi doit être présenté par le gouvernement dans les prochains jours.
00:03:26 Vous le voyez, une rencontre très politique, le tête à tête demain à 11h30 et en fait
00:03:31 cette messe au Vélodrome à laquelle assistera également le chef de l'État, accompagné
00:03:35 de son épouse qui viendra clore cette séquence de 24 heures, 24 heures où le pape François
00:03:41 sera présent sur le sol français, ici à Marseille.
00:03:44 Merci beaucoup Yoann Huzey, vous l'aurez compris, toutes nos équipes mobilisées pour
00:03:49 cette visite du pape François à Marseille, demain édition spéciale à partir de 15h.
00:03:53 La messe également à suivre au stade Vélodrome, ce sera à 16h15.
00:03:57 Martin Dumont va marquer une très courte pause.
00:04:00 Je vous poserai la question, visite politique, visite spirituelle, en tout cas une visite
00:04:05 historique, Martin Dumont.
00:04:06 Oui absolument, c'est une visite historique parce que d'abord pour le pape François
00:04:10 c'est une visite historique parce que cela faisait longtemps qu'il souhaitait venir
00:04:13 à Marseille.
00:04:14 Il avait été interrogé par la Croix en 2016 et il exposait déjà son souhait et
00:04:18 puis ça fait depuis 490 ans qu'il n'y a pas eu à Marseille de visite de pape, en
00:04:23 tout cas en tant que pape.
00:04:24 Alors à qui s'adressait le pape François ? Est-ce que c'était au chef d'Etat
00:04:28 européen ? Est-ce que c'était aux fidèles ? Eh bien on va en débattre.
00:04:31 Dans un instant, on va marquer une très courte pause.
00:04:35 On l'a vu, un discours de pape qui provoque des remous aussi.
00:04:39 Alors est-ce que ce sera le cas autour de ce plateau ? Restez avec nous, on en débat
00:04:43 dans un instant sur CNews.
00:04:45 A tout de suite.
00:04:46 De retour sur le plateau de ce Forinfo Week-end, bienvenue si vous nous rejoignez.
00:04:52 Et pour vous accompagner ce soir, pour décrypter l'information, Judith Vintraud, Martin Dumont,
00:04:57 Sabrina Medjéber, Éric Reuvel et Jean Messiaen.
00:05:01 A la une, donc, ce soir, la visite du pape François à Marseille.
00:05:04 Vous avez pu le vivre en direct sur CNews cette première journée.
00:05:08 Le Saint-Père qui est arrivé en milieu d'après-midi.
00:05:11 Il a été accueilli par Elisabeth Borne à l'aéroport de Marignane.
00:05:14 Avant un temps de prière, un temps de prière mariale à la basilique Notre-Dame de la Garde.
00:05:19 Un discours plus spirituel quelques minutes plus tard.
00:05:22 Un discours plus politique lorsqu'il est allé se recueillir avec d'autres chefs des religions,
00:05:28 avec Marseille-Espérance, devant la stèle, une stèle érigée pour les migrants noyés
00:05:33 en mer méditerranée.
00:05:35 Retour tout de suite sur cette première journée avec Maxime Lavandier.
00:05:38 On en débat ensuite.
00:05:41 16h15, l'avion arborant drapeau français et du Vatican
00:05:44 se pose sur le tarmac de l'aéroport de Marignane.
00:05:47 Le pape François est bien arrivé à Marseille.
00:05:50 Accueilli par Elisabeth Borne, le jésuite argentin s'est vu offrir des cadeaux
00:05:53 par plusieurs jeunes en tenue traditionnelle.
00:05:56 Descendu en fauteuil roulant, le pape prend la peine de se lever
00:05:59 au moment de recevoir les honneurs militaires.
00:06:01 *Musique*
00:06:11 Après un bref entretien avec la première ministre,
00:06:13 le pape François arrive à la basilique Notre-Dame-de-la-Garde,
00:06:16 première étape de cette visite marseillaise.
00:06:18 Les cloches de la bonne mère résonnent dans la cité phocéenne,
00:06:21 signe d'une arrivée imminente.
00:06:23 Avant la prière mariale et accompagnée du clergé diocésain,
00:06:27 François s'est recueilli silencieusement dans une représentation de la Vierge Marie.
00:06:32 Il a ensuite rappelé ses thèmes de prédilection, la compassion et l'entraide.
00:06:36 "Soyez proche de chacun, surtout des plus fragiles et des moins chanceux,
00:06:41 et ne laissez jamais ceux qui souffrent manquer de votre proximité,
00:06:46 attentive et discrète.
00:06:48 C'est ainsi que grandiront en eux, mais aussi en vous,
00:06:52 la foi qui anime le présent, l'espérance qui ouvre sur l'avenir
00:06:55 et la charité qui dure pour toujours."
00:06:58 Sous les applaudissements, le pape François quitte la basilique pour quelques mètres,
00:07:03 direction le mémorial pour les migrants et marins disparus en mer.
00:07:06 Entouré de représentants de diverses confessions religieuses,
00:07:10 il est revenu sur les tragédies qui se jouent actuellement en Méditerranée.
00:07:13 "Ne nous habituons pas à considérer les naufrages comme des faits divers
00:07:19 et les morts en mer comme des numéros.
00:07:22 Devant un tel drame, les mots ne servent à rien, il faut des actes."
00:07:30 Après s'être recueilli devant le mémorial,
00:07:33 le souverain pontife quitte la basilique Notre-Dame de la Garde sous les champs.
00:07:37 Cela faisait près de cinq siècles que la cité phocéenne n'avait pas reçu la visite d'un pape.
00:07:43 "Alors Martin Dumont, le sort des migrants finalement,
00:07:48 il est au cœur du pontificat du pape François.
00:07:50 On se souvient de sa première visite en 2008 sur l'île de Lampedusa.
00:07:53 On va peut-être voir cette carte aussi.
00:07:54 Beaucoup de voyages autour de la Méditerranée du pape François.
00:07:57 Quand le pape exhorte à accueillir les migrants,
00:08:01 comme on l'a entendu cet après-midi,
00:08:03 ce n'est pas la première fois, au même titre que la veuve et l'orphelin d'ailleurs, dit-il,
00:08:07 il s'adresse à qui ?
00:08:08 Il s'adresse aux fidèles ? Il s'adresse aux chefs de l'État ?
00:08:12 "Il s'adresse à tout le monde en fait.
00:08:14 Il s'adresse non seulement aux fidèles, mais aussi au monde entier.
00:08:17 C'est-à-dire qu'il se place en surplomb.
00:08:20 J'entendais tout à l'heure dire que c'était un message politique.
00:08:24 Ce qu'il entend rappeler, ce sont les principes évangéliques.
00:08:28 Et l'évangile a toujours été quelque part politique,
00:08:30 mais ça ne s'adressait pas en priorité à des personnes.
00:08:34 Il rappelle des principes moraux et des principes de normes.
00:08:38 C'est-à-dire que pour lui, il faut que...
00:08:40 Là j'ai vu qu'il avait indiqué qu'il voulait qu'on soit...
00:08:44 qu'il y ait le défi de l'indifférence.
00:08:45 Mais il n'y a pas que les migrants en fait.
00:08:47 Le fanatisme de l'indifférence.
00:08:49 Il voit très clairement depuis le début de son pontificat,
00:08:52 ce qu'il a appelé les périphéries existentielles.
00:08:56 Il veut qu'on en prenne soin.
00:08:58 Mais il n'y a pas seulement les migrants,
00:09:00 c'est au sein de l'Église même.
00:09:01 Il faut que tous ceux qui sont laissés pour compte,
00:09:04 on en prenne soin.
00:09:06 Donc c'est un message à destination effectivement des fidèles,
00:09:08 mais aussi un message à destination de tous les chefs d'État.
00:09:10 Alors il y a Jean-Luc Mélenchon qui s'est réuni en parallèle d'ailleurs.
00:09:13 On va l'entendre dans un instant.
00:09:15 Mais Martin Dumont, cette question.
00:09:17 Quelle vision le pape François il a de l'Europe,
00:09:19 il a de la France en général ?
00:09:21 Il parlait à Strasbourg en 2014 d'une Europe distante, méfiante et suspicieuse.
00:09:26 Est-ce que c'est le regard qu'il a de l'Europe de la France, le pape François ?
00:09:30 Alors non. Objectivement non.
00:09:33 On a souvent tendance effectivement à considérer,
00:09:35 parce que le pape vient seulement aujourd'hui à Marseille,
00:09:39 alors qu'il a été élu pape il y a dix ans,
00:09:41 se dit "le pape n'aime pas la France, il est indifférent à ce pays".
00:09:44 Simplement, encore une fois, le pape a voulu,
00:09:47 depuis le début de son pontificat, s'intéresser aux périphéries.
00:09:50 Donc il a des priorités.
00:09:52 Mais il aime la France, il est attaché à la France,
00:09:54 mais sa priorité va aux périphéries.
00:09:58 Et c'est vrai que ça fait des...
00:10:00 On aura l'occasion de vous entendre dans un instant.
00:10:02 Mais une visite en tout cas politique pour la France insoumise,
00:10:05 puisqu'autour de Jean-Luc Mélenchon, les insoumis se sont rassemblés.
00:10:09 Après le discours du pape François, je cite
00:10:12 "en solidarité avec les victimes de la barbarie anti-migrants
00:10:15 et en recueillement laïque en écho à l'action des croyants".
00:10:19 Alors je vous propose d'écouter en longueur la prise de parole de Jean-Luc Mélenchon.
00:10:23 Jean-Messiah, on vous entendra ensuite.
00:10:26 Aujourd'hui le pape François est à Marseille.
00:10:34 Il y est le bienvenu pour le combat qu'il mène depuis le début de son pontificat
00:10:41 pour que la cause des migrants ne soit pas rabaissée
00:10:49 au niveau du fait divers qui occupe de temps en temps le centre de l'actualité.
00:10:58 Nous n'obstant les malheurs, les douleurs, la mort qui prévalent dans cette circonstance.
00:11:06 Il y a quelques minutes, il y a eu un rassemblement à son initiative
00:11:13 pour une cérémonie occuménique.
00:11:16 Et en nous retrouvant ici, nous avons voulu manifester à notre manière,
00:11:25 dans notre conception des choses, notre convergence avec ceux qui tout à l'heure ont prié.
00:11:33 Notre convergence avec eux,
00:11:37 notre admiration pour ceux qui sont engagés dans l'action concrète.
00:11:45 Je pense à tous ceux d'entre vous qui, au fil de l'année, se préoccupent des migrants,
00:11:54 à l'association SOS Méditerranée,
00:11:57 qui sont aujourd'hui les figures de proue du meilleur de ce que nous pouvons attendre de l'humanité.
00:12:05 Notre message, à notre façon, tient en peu de mots.
00:12:10 La plus grande force de l'humanité, en ce moment-ci,
00:12:16 alors même qu'elle va être confrontée partout
00:12:21 à la grande crise de la civilisation humaine qui va résulter du changement climatique,
00:12:26 la plus grande force de l'humanité, c'est la fraternité humaine.
00:12:32 C'est la solidarité entre les êtres humains. Solidarité, fraternité, inconditionnelle.
00:12:39 Quel crime, non seulement est d'abandonner des gens en mer,
00:12:44 quel crime est de les y rejeter quand pourtant on a le contact avec eux.
00:12:50 Mais tu dois dire, Jean-Luc, le crime que c'est de leur refuser tout abri,
00:12:56 de leur refuser toute nourriture,
00:12:58 de leur refuser toute possibilité de boire ou de manger et d'être hébergé.
00:13:03 Car, me disait ce camarade, sans papier n'existe pas.
00:13:09 Tout le monde a des papiers.
00:13:11 Tout le monde a une feuille qui atteste qui il est dans son pays d'origine.
00:13:16 C'est la façon avec laquelle nous n'accueillons pas qui fait d'une personne un sans-papier.
00:13:22 C'est la façon avec laquelle nous repoussons tel ou tel,
00:13:28 qui fait qu'ensuite il n'est plus en état de s'insérer dans la société.
00:13:32 Et nous n'avons pas le droit de leur demander de respecter des règles
00:13:37 quand nous-mêmes nous n'en respectons aucune.
00:13:40 Quand 30% de nos compatriotes pensent qu'il y a ici, en France,
00:13:48 plus de 25, plus de 30, plus de 40% d'immigrés,
00:13:52 nous sommes dans une hallucination.
00:13:55 Mais cette hallucination contient à son tour elle-même un message.
00:14:00 Elle veut dire que l'on assimile une partie de la population française elle-même à l'immigration.
00:14:07 Et alors on nous demande, nous qui aujourd'hui avons au moins,
00:14:15 pour 1 sur 4 d'entre nous, un grand-parent étranger, de le renier.
00:14:22 Nous renouons avec la meilleure part de nous-mêmes.
00:14:27 Nous qui ne voulons pas que le genre, la couleur de peau, la religion, la provenance, l'origine sociale,
00:14:38 soit jamais, en seul instant, un obstacle au devoir de solidarité et de fraternité humaine.
00:14:46 Nous nous manquerions à nous-mêmes si, parce qu'il s'agit du pape
00:14:50 et parce qu'il s'agit d'une cérémonie occupénique,
00:14:53 nous n'assumions pas en pleine et totale lumière notre convergence avec ce qu'il est en train de faire.
00:15:03 Comment avons-nous pu en arriver là, nous autres français ?
00:15:07 Comment avons-nous pu en arriver là, nous autres, Européens ?
00:15:12 Comment l'Europe a-t-elle pu, pour finir, prendre ces décisions absurdes
00:15:18 qui consistent à transformer les peuples de l'autre ride de la Méditerranée
00:15:23 en gardiens du cimetière que cette mer ait que devenu ?
00:15:28 Comment avons-nous pu être capables d'accueillir en Europe 4,8 millions d'Ukrainiens,
00:15:35 dont 135 000 dans ce pays-ci, en leur consentant une allocation,
00:15:41 en leur donnant des facilités de logement, en leur facilitant les déplacements,
00:15:46 et ensuite, le refuser à une poignée de pauvres gens,
00:15:50 comme c'est le cas aujourd'hui à propos de l'Angpédouza,
00:15:55 où s'empilent 10 000 personnes pour 400 places,
00:15:59 et où, divisé par 28 États européens, cela nous assignerait aux uns et aux autres 250 personnes à accueillir.
00:16:09 Françaises, Français, ne vous laissez pas emporter par les récits qu'on vous fait de ce qu'est cette migration.
00:16:19 Ne vous laissez pas emporter, ou bien alors, dites que vous assumez
00:16:25 que vous prendrez à votre charge les 30 milliards que la migration apporte
00:16:32 à la richesse de la France en cotisations et en impôts.
00:16:37 Pour ne pas parler des tâches qu'ils accomplissent et que vous ne voulez pas faire,
00:16:43 on peut le comprendre compte tenu des conditions dans lesquelles ces tâches s'exercent,
00:16:48 et du salaire qui est consenti.
00:16:50 Voilà, M. le Pape François, vous êtes le bienvenu.
00:16:55 Votre combat est le bienvenu.
00:16:58 Vos paroles sont les bien entendues.
00:17:02 Entendez-nous à notre tour, nous autres.
00:17:06 Comme nous sommes là.
00:17:09 Voyez les visages de nos héros qui ont illustré les valeurs humaines auxquelles nous croyons
00:17:16 et auxquelles nous tâchons de ressembler.
00:17:19 Pape François, la France n'est pas seulement les institutions qui rejettent à la mer.
00:17:26 La France n'est pas seulement ces dirigeants hypocrites
00:17:32 qui nient la condition humaine des migrants et ensuite vont faire des simagrées
00:17:37 dans les offices religieux où ils n'ont aucune place.
00:17:41 Vous êtes le bienvenu.
00:17:44 Et voici comment nous allons, à notre tour, nous associer à vous
00:17:50 en observant une minute de silence.
00:17:57 Une prise de parole de Jean-Luc Mélenchon qui fait réagir autour de ce plateau.
00:18:02 Vous aurez l'occasion d'y revenir dans un instant, mon cher Jean-Méssia.
00:18:06 On va marquer une très courte pause. On revient à 22h30.
00:18:09 On fera un nouveau point complet sur l'actualité.
00:18:12 Place au débat également. A tout de suite sur notre antenne.
00:18:15 De retour sur le plateau de ce soir à Info Week-end.
00:18:20 Bienvenue. Si vous nous rejoignez, tout de suite, le journal.
00:18:24 Et on démarre avec cet appel à la manifestation demain en France.
00:18:32 Isabelle, manifestation contre les violences policières,
00:18:34 le racisme systémique et pour les libertés publiques.
00:18:37 Oui, près de 150 organisations sont mobilisées.
00:18:40 Le syndicat de la magistrature a aussi fait part de son intention de défiler.
00:18:44 La ville de Nantes a ouvert la marche aujourd'hui.
00:18:47 Je vous propose d'écouter Bernard Vallin, co-secrétaire de la FSU44
00:18:51 et Antti Kerbra, députée LFI de la 2e circonscription de Loire-Atlantique.
00:18:56 C'est important d'être là parce qu'il est nécessaire de montrer
00:19:00 qu'en France, il y a des gens qui s'opposent au racisme systémique,
00:19:03 aux violences policières, au fait que des gens issus des quartiers populaires
00:19:07 soient discriminés, soient montrés du doigt,
00:19:10 ne soient pas les mêmes droits que les autres, que le reste de la population.
00:19:14 L'impunité policière dans ce pays a dépassé les bornes.
00:19:17 On l'a vu avec des libertés conditionnelles,
00:19:20 on l'a vu avec des policiers qui ont incorporatisme
00:19:23 de certains syndicats qui sont factieux.
00:19:26 Ce sont 117 marches qui ont été recensées avec des risques de troubles
00:19:30 dans certaines villes, notamment Rennes, Dijon, Toulouse ou encore Grenoble.
00:19:34 Des consignes de prudence transmises au préfet Isabelle.
00:19:38 Exactement, on voit tout le détail avec Charles Poussoff.
00:19:41 La marche unitaire devrait rassembler 24 à 30 000 participants à travers la France.
00:19:48 Selon nos informations, entre 4000 et 6000 personnes
00:19:51 pourraient se rassembler à Paris pour protester contre le racisme,
00:19:54 les violences policières et pour les libertés publiques.
00:19:57 Parmi eux, 200 à 400 éléments à risque, près de 200 éléments d'ultra-gauche
00:20:01 et une cinquantaine de gilets jaunes radicalisés pourraient être de la partie.
00:20:05 Partout en France, des risques de troubles à l'ordre public sont à prévoir,
00:20:09 notamment à Rennes, Lille, Toulouse ou encore Bordeaux.
00:20:12 Nice pourrait être le théâtre d'affrontement entre le groupe d'ultra-gauche
00:20:16 présent pour la marche unitaire et celui d'ultra-droite
00:20:19 qui se rassemble à proximité pour protester contre le trafic de drogue.
00:20:23 Gérald Darmanin fait part de ces consignes au préfet.
00:20:26 Si les conditions du bon déroulement des manifestations ne sont pas remplies,
00:20:30 ils pourront alors interdire les rassemblements.
00:20:33 Il reste avec nous, on en débattra de ces manifestations prévues demain
00:20:37 contre les violences policières, en tout cas c'est comme ça qu'elles sont nommées.
00:20:41 On en débattra avec vous dès 22h40.
00:20:44 À la une de l'actualité, cela faisait 490 ans qu'une telle visite n'avait pas eu lieu.
00:20:50 Le pape François a atterri à Marseille, il était à peu près 16h.
00:20:55 Accueilli entre autres par la Première ministre Elisabeth Borne,
00:20:59 une visite de deux jours consacrée notamment au défi migratoire et à la Méditerranée.
00:21:04 Une prière s'est tenue à la basilique de Notre-Dame-de-la-Garde,
00:21:07 suivie d'un discours et le souverain pontife n'a pas tardé à dénoncer
00:21:11 le sort des migrants naufragés, évoquant les trafics odieux
00:21:15 et le fanatisme de l'indifférence. Nous y reviendrons dans le détail.
00:21:19 C'est effectivement le défi migratoire au cœur de cette visite du pape François
00:21:23 et une visite politique. Alors à la fois Jean-Messia par le discours tenu par le pape François,
00:21:29 mais également par la récupération de cette visite qui en a été faite.
00:21:32 Puisqu'on a entendu Jean-Luc Mélenchon il y a quelques instants,
00:21:35 les Insoumis se sont rassemblés finalement pour faire écho à la visite du pape François
00:21:42 et pour dire qu'ils soutenaient les mots du pape François.
00:21:46 Ils se sont rassemblés pour faire une autre messe avec à sa tête le père Mélenchon
00:21:51 qui a prononcé une homélie à la gloire de l'immigrationnisme prôné par le pape François.
00:21:58 Le pape François est arrivé en France en gros pour faire la leçon, si vous voulez,
00:22:03 aux Français et aux catholiques européens de manière générale,
00:22:07 en dénonçant, je le cite, le fanatisme de l'indifférence.
00:22:10 Mais comment peut-on employer un tel terme quand l'Europe a été l'une des régions occidentales du monde
00:22:16 qui a accueilli le plus de migrants ces 40 dernières années ?
00:22:20 La France a pris sa part et bien au-delà de la misère du monde en accueillant des millions de personnes
00:22:27 ces 30 ou 40 dernières années. Donc on ne peut pas accuser la France de ne pas être un pays généreux
00:22:32 et de ne pas prendre sa part à la souffrance humaine.
00:22:35 Ça c'est la première chose. La deuxième chose c'est quand le pape dit qu'il faut sauver les migrants.
00:22:40 En réalité, personne en France et en Europe ne dit qu'il faut les laisser mourir.
00:22:46 Qui dit qu'il faut laisser mourir les migrants en mer ? Bien sûr qu'il faut les sauver, c'est le minimum de l'humanisme.
00:22:51 Mais entre dire "il faut les sauver" et les faire venir chez nous, nous nous disons
00:22:56 "il faut les sauver et il faut les ramener dans les ports desquels ils sont partis
00:23:01 puisqu'ils n'ont pas vocation à arriver en France".
00:23:04 Donc les sauver oui, mais pour les ramener à leur port de départ et non pas pour les faire venir en France.
00:23:10 Et je trouve, si vous voulez, qu'il y a de la part de Jean-Luc Mélenchon et d'un certain nombre de gauchos progressistes,
00:23:15 c'est un peu le bal des faux culs. Parce que si vous voulez, il récupère les thèses pro-immigration et pro-migrants du pape.
00:23:23 Mais excusez-moi, le pape était contre le mariage homosexuel, il est contre l'euthanasie, il est contre la pilule abortive.
00:23:31 Est-ce que les groupes progressistes applaudissent le pape là-dessus aussi ?
00:23:35 Ou ils font leur marché sur ce qui les arrange ou ce qui les arrange pas ?
00:23:38 Donc il faut arrêter de... là pour le coup ça s'appelle la récupération, parce qu'ils vont picorer dans ce que dit le pape, ce qui les arrange.
00:23:47 Et dernier point, j'en terminerai là, c'est que le pape résonne en chiffre d'affaires.
00:23:50 C'est un pape qui vient d'Argentine, aujourd'hui l'essor du catholicisme, il se fait en Afrique, en Amérique latine et en Asie.
00:23:58 Donc évidemment le pape va pas tenir un discours anti-immigration, alors que la plupart des catholiques d'Afrique et d'Amérique latine,
00:24:06 notamment, veulent immigrer dans l'hémisphère nord.
00:24:08 Donc en fait le pape s'en fout des catholiques européens, puisqu'ils ne représentent plus grand chose, en tout cas plus grand monde, dans le catholicisme d'aujourd'hui.
00:24:17 - Julie de Vintrobes, on entend effectivement la déception de certains catholiques, de certains observateurs également,
00:24:24 Jean-Méssiage le soulignait, du fait que certains français se sentent un peu abandonnés, parfois, par le pape François.
00:24:32 C'est un constat que vous faites également ?
00:24:35 - Oui, oui, bien sûr c'est un constat, et pour cause.
00:24:38 Moi je voudrais quand même revenir sur cette expression "le fanatisme de l'indifférence", que je trouve extrêmement choquante.
00:24:46 Alors Jean-Messiage l'a dit, elle est totalement infondée, mais mettre sur le même plan le fanatisme qui tue volontairement un soi-disant fanatisme de l'indifférence,
00:24:59 je trouve ça absolument scandaleux, c'est du relativisme, et ce n'est pas la première fois que ce pape-là se livre à ce relativisme.
00:25:10 Rappelez-vous en 2016, après les vagues d'attentats terroristes, il y en avait encore en 2016, interrogé sur ça, il a répondu
00:25:19 "mais le premier terrorisme c'est d'avoir mis le dieu argent au cœur de l'économie mondiale".
00:25:26 Voilà le premier terrorisme selon le pape.
00:25:30 Ou alors quand il réagit aux attentats après Charlie Hebdo en disant "bien sûr la violence ça n'est pas bien",
00:25:37 mais enfin quand on insulte la mère de quelqu'un, il faut s'attendre à recevoir des coups.
00:25:45 Vraiment il y a un problème du relativisme.
00:25:47 Alors Martin Dumont n'est pas forcément d'accord avec vous, je vous donne la parole pour l'instant, mais Eric Reuvel.
00:25:52 Oui bah écoutez, moi je me souviens de Jean-Paul II qui portait l'espérance, Benoît XVI c'était plutôt la théologie qu'il portait à bout de bras.
00:26:00 On peut pas être déçu par le pape François, pardonnez-moi, parce que ces deux mantras depuis le début,
00:26:06 c'est un, la cause des migrants et deux, effectivement la lutte contre le capitalisme.
00:26:11 Certains l'ont même accusé d'avoir une analyse marxiste de l'économie, le pape François.
00:26:16 Mais il faut aussi dire une chose, c'est qu'on est le fruit de son enfance, on est le fruit de là d'où on vient.
00:26:25 Et le pape François qui a vécu en Argentine, qui était au contact des plus pauvres,
00:26:31 en fait sa famille est une famille d'immigrants, du Piémont, de l'Igurie,
00:26:36 en fait ce sont des migrants italiens qui se sont installés en Argentine.
00:26:41 Mais ce qui est assez intéressant quand je lis des biographies sur le pape François,
00:26:45 c'est que dans cette famille italienne qui avait migré, on voulait justement intégrer ses enfants,
00:26:51 on voulait pas qu'ils parlent italien, on voulait qu'ils parlent espagnol,
00:26:54 parce qu'il fallait s'intégrer à la société argentine.
00:26:57 Bon, voilà, maintenant, je voudrais juste rajouter quelque chose Olivier,
00:27:01 parce que ça me fait penser à ça, je vais pas le faire.
00:27:03 Il y a le pape du mondialisme aussi, Jacques Attali, vous avez vu ?
00:27:08 Je veux dire, ça c'est très intéressant ce qui se passe.
00:27:10 Au moment où le pape François nous explique qu'on n'accueille pas suffisamment bien les migrants,
00:27:15 je rappellerai quand même que l'AME, l'Aide médicale d'État,
00:27:18 qui est décernée uniquement aux clandestins en France, ça touche, pour ceux qui la touchent,
00:27:23 400 000 personnes et 1,7 milliard, c'est des milliards de dépensées chaque année en France.
00:27:28 Mais le pape du mondialisme, Jacques Attali, au moment où le pape François,
00:27:32 le seul vrai pape, montre du doigt, sans doute, la France, puisqu'il est à Marseille,
00:27:37 qu'il n'accueillerait pas suffisamment de migrants,
00:27:39 le pape du mondialisme Jacques Attali dit en fait, on a un vrai problème avec l'immigration,
00:27:43 l'Europe est devenue une passoire.
00:27:45 Que ne l'a-t-il pas dit plus tôt ?
00:27:46 Mais c'est très intéressant ce qui est en train de se passer,
00:27:48 c'est-à-dire que là, c'est plus un problème de positionnement politique,
00:27:52 mais c'est un problème d'être face au mur des réalités.
00:27:57 Vous citiez Jacques Attali qui parlait de l'Europe comme une passoire,
00:28:00 la crise migratoire, effectivement, elle bat son plein,
00:28:02 les renforts des forces de l'ordre ont permis d'interpeller près de 3000 migrants
00:28:06 depuis trois semaines à Menton dans les Alpes-Maritimes, Isabel.
00:28:09 Oui, avant l'afflux possible de personnes débarquées en masse de l'Empedusa en Italie,
00:28:13 dans leur périple plusieurs centaines de migrants tentent de rejoindre la France
00:28:17 en passant par la petite ville de Vintimille et sur place,
00:28:20 habitants, migrants et passeurs tentent de cohabiter.
00:28:24 Reportage de Stéphanie Rouquier et Augustin Donatieux.
00:28:27 Chaque jour, ils sont une centaine à tenter de rejoindre la France par le train.
00:28:33 Située à moins de 10 km de la frontière, la gare italienne de Vintimille
00:28:37 voit passer des hommes et des femmes, parfois jeunes, comme Aïcha, 19 ans.
00:28:42 Avec son bébé âgé de seulement 3 mois,
00:28:44 elle vient de se faire refuser l'entrée dans l'Hexagone.
00:28:47 Les policiers ne veulent pas que je rentre.
00:28:49 Qui ne veut pas les migrants ?
00:28:51 Tu te recouvres.
00:28:52 Il n'y a pas d'autre point.
00:28:53 Malgré de nombreuses tentatives infructueuses,
00:28:56 certains restent déterminés et ne comprennent pas que la France les refuse.
00:29:00 Étant un pays qui nous a colonisés, étant un pays qui vient chez nous,
00:29:06 on les accueille à bras ouverts.
00:29:08 Tu penses que la France doit t'accueillir ?
00:29:11 Je pense que la France doit m'accueillir.
00:29:15 À seulement quelques mètres de là, les passeurs se tiennent prêts.
00:29:18 Je vous montre le bar où ils s'installent habituellement.
00:29:21 Il y en a quelques-uns.
00:29:23 Ils proposent aux migrants refoulés de passer par la route.
00:29:26 Les habitants assistent quotidiennement à leur trafic très juteux.
00:29:31 Les gains sont très intéressants.
00:29:33 On parle de 400-500 euros par tête de pipe.
00:29:37 Dans une camionnette, on met même 20 personnes.
00:29:41 Vous voyez, vous voyagez par jour ou par semaine.
00:29:43 À la frontière avec l'Italie, 700 policiers et gendarmes contrôlent les entrées.
00:29:47 Les associations s'attendent à un afflux massif de migrants dans les prochains jours.
00:29:52 Sabrina Medjemer, il y a deux choses qui peuvent interpeller dans ce reportage.
00:29:58 C'est le fait que l'accueil soit indû, on entend une personne le dire,
00:30:02 et également la question des passeurs, et on le sait, une véritable mafia.
00:30:05 Le fanatisme, l'indifférence que je viens de lire, il existe en réalité.
00:30:11 Il existe concernant cette gauche présupposément défenseuse des classes populaires.
00:30:19 Les classes populaires qui subissent précisément les causalités et les externalités négatives
00:30:24 de cette immigration à travers toutes ces logiques anthropologiques de séquestration.
00:30:29 Il faut le savoir, les habitants de Marseille, parce que c'est le contexte qui est évoqué.
00:30:34 Il est venu à Marseille, et lorsque j'entends que Marseille est une ville d'intégration,
00:30:38 il y a certainement des quartiers où effectivement c'est une réalité,
00:30:41 mais il y a des quartiers où l'intégration se fait par la Kalachnikov à Marseille.
00:30:44 On rappelle que la jeune Sokhaina est morte dans son appartement d'une balle dans la tête.
00:30:49 Ça, c'est la première des choses.
00:30:51 Ensuite, les migrants qui parlent de colonisation, c'est leur choix, c'est leur droit.
00:30:59 Je rappelle qu'au Danemark, il n'a pas été un pays colonisateur.
00:31:02 Il y a eu un plan anti-ghetto émis en 2018.
00:31:06 En 2021, ça a été révisé par une loi sur les sociétés parallèles,
00:31:10 liées précisément à l'insécurité culturelle et religieuse.
00:31:14 Donc on voit bien que l'immigration et les conséquences anthropologiques qui en découlent
00:31:19 ne concernent pas simplement le territoire français, mais bel et bien le territoire européen.
00:31:23 D'ailleurs, l'Allemagne, par exemple, a refusé aujourd'hui d'accueillir des migrants
00:31:27 après ce qu'elle a fait en 2015 au regard de l'immigration syrienne.
00:31:31 Donc moi, je pense que le pape qui est venu en France pour faire un espèce de magistère,
00:31:37 de rappel à la foi, j'estime que les Français qui habitent ces quartiers
00:31:42 ou qui sont gangrénés par le narco-caïda qui sévit au jour le jour, la nuit également,
00:31:49 ils ont plutôt besoin d'un rappel à la loi, en réalité.
00:31:52 On va passer dans un instant au reste de l'actualité,
00:31:57 notamment ce refus d'obtempérer à Sochaux.
00:31:59 Mais avant, Martin Dumont, vous allez nous quitter bientôt.
00:32:02 Peut-être une réaction sur la venue du pape François.
00:32:04 On entend les critiques, vous les entendez, vous les comprenez ?
00:32:08 Je les entends, je ne les...
00:32:11 Voilà, je dis quand même honnêtement, je ne les comprends pas.
00:32:14 Il y a une profonde incompréhension par rapport à ce que dit François.
00:32:18 Non pas qu'il soit incompréhensible, parce qu'on refuse volontairement
00:32:22 de comprendre ce qu'il veut dire sur ces questions.
00:32:25 C'est net, c'est très précis.
00:32:27 Sur la France et sur l'Europe, il suffit simplement de lire ce qu'il dit.
00:32:31 Donc voilà, je ne suis pas...
00:32:33 J'entends effectivement, parce que je comprends ces choses,
00:32:36 mais je dis simplement, ce sont des propos qui ne correspondent pas à la réalité.
00:32:41 En tout cas, les propos du pape François, on le comprend bien,
00:32:44 qui provoquent le débat.
00:32:45 On aura l'occasion largement d'y revenir tout au long de ces prochaines heures
00:32:51 sur ces news.
00:32:52 Je vous le rappelle, le voyage du pape à Marseille,
00:32:55 à suivre en direct sur notre hortenne toutes les équipes mobilisées.
00:32:58 À la ligne de l'actualité également de ce vendredi,
00:33:00 à nouveau, refus d'obtempérer à Sochaux.
00:33:03 Et il a bien failli tourner au drame.
00:33:05 Ça s'est passé hier soir.
00:33:06 Un homme a traîné sous son véhicule un policier de la brigade anticriminalité.
00:33:11 Ce policier souhaitait, avec plusieurs de ses collègues,
00:33:14 contrôler l'individu déjà bien connu des forces de l'ordre du département.
00:33:18 Retour sur les faits avec Adrien Spiteri.
00:33:20 Et puis William Mori, délégué national Allianz Smith,
00:33:22 sera en liaison avec nous dans un instant.
00:33:25 Les images de l'interpellation ont été relayées sur les réseaux sociaux.
00:33:31 Vers 19h hier soir, dans le centre-ville de Sochaux,
00:33:34 des policiers de la BAC remarquent le véhicule d'un homme sous mandat d'arrêt,
00:33:39 mais alors qu'il se porte à sa hauteur pour le contrôler.
00:33:42 L'individu fait une marche arrière et blesse l'un de mes collègues venu à sa hauteur.
00:33:48 Un autre policier a dû faire visage de son arme pour protéger notre collègue
00:33:52 qui venait d'être percuté par le conducteur du véhicule.
00:33:55 Le mis en cause a été blessé et il a été interpellé.
00:33:58 Traîné sous le véhicule sur plusieurs mètres,
00:34:00 le policier blessé a été transporté à l'hôpital.
00:34:03 Ses jours ne sont pas en danger.
00:34:05 On est passé très près du drame.
00:34:07 Et je vous rappelle qu'il y a 26 000 refus d'obtempérer en France par an.
00:34:10 Et là, en l'espèce, on a eu affaire à un individu déterminé
00:34:15 qui n'a pas hésité à mettre la vie en danger du policier pour s'en sortir.
00:34:21 Le conducteur du véhicule a lui aussi été hospitalisé.
00:34:25 L'homme était déjà très défavorablement connu des services de police.
00:34:30 Et on va en parler avec William Maury, délégué national Alliance Nuit,
00:34:35 qui est en liaison avec nous.
00:34:37 William Maury, merci d'avoir accepté notre invitation ce soir.
00:34:40 À partir des premiers éléments d'où nous disposons,
00:34:43 on le constate, on a échappé à un drame.
00:34:45 Votre collègue s'en tire grâce à la réactivité du policier qui a fait feu.
00:34:51 C'est exactement ça.
00:34:53 De toute façon, c'est un miracle aujourd'hui que notre collègue soit encore en vie.
00:34:57 Concrètement parlant, j'ai demandé un état de santé tout à l'heure.
00:35:01 Il a une omoplate brisée, multiples fractures au niveau des côtes,
00:35:05 double fracture au niveau du poignet,
00:35:07 traînée sur une trentaine de mètres par un multiréceptiviste.
00:35:11 C'est un individu qui faisait l'objet de la mandat d'arrêt.
00:35:14 Si mon collègue ne tire pas sur le véhicule,
00:35:18 mon collègue est mort, concrètement parlant.
00:35:21 C'est comme ça que ça se passe.
00:35:23 Je vois bien les montées au créneau qui pourront être faites
00:35:27 parce qu'il y a eu l'usage d'une arme.
00:35:29 En attendant, mes collègues lui ont sauvé la vie.
00:35:31 C'est comme ça que les choses se sont passées.
00:35:34 Nous, quand on nous appelle un petit peu avant 19h hier soir,
00:35:37 on a le collègue qui est encore sous la voiture.
00:35:39 C'est compliqué parce qu'au final,
00:35:43 vous vous apercevez que ce sont des choses qui se produisent quotidiennement.
00:35:48 Ce sont des choses dramatiques qui peuvent se produire.
00:35:52 Je vous rappelle que lundi matin, sur Le Mans,
00:35:55 il y a le procès d'un chauffard multiréceptiviste qui s'ouvre
00:36:00 suite au décès tragique de notre collègue en 2020, Eric Moroy.
00:36:06 Au final, on s'aperçoit que rien n'a changé.
00:36:10 On compte les morts, on compte les blessés graves.
00:36:12 On a une impunité totale ou partielle de ces individus-là
00:36:17 parce que la majorité sont des multiréceptivistes.
00:36:19 William Moroy, vous restez avec nous.
00:36:21 Vous le disiez, rien n'a changé.
00:36:22 Plus de 27 000 refus d'obtempérer recensés par la police et la gendarmerie en 2021.
00:36:27 Plus de 2,4 % par rapport à 2020.
00:36:30 Plus près de 20 % par rapport à 2017, Judith Vintroub.
00:36:35 On en parle régulièrement.
00:36:37 C'est quotidien, au fond, les refus d'obtempérer.
00:36:39 Là, on a évité un drame.
00:36:41 Qu'est-ce que ça révèle, le fait qu'on ne puisse en diguer ?
00:36:44 Oui, mais pardon, c'est un refus d'obtempérer un petit peu spécial
00:36:47 puisque l'individu était sous le coup d'un mandat d'arrêt.
00:36:50 Donc, en fait, c'est un délit de fuite.
00:36:52 C'est un délit de fuite qui se trouve prendre l'allure d'un refus d'obtempérer
00:36:57 puisqu'il est en voiture et qu'il traîne un policier.
00:37:01 Donc, au fond, c'est la justice qui est en cause, Jean Messiaen, dans ce cadre-là.
00:37:05 Exactement.
00:37:06 C'est la justice qui est en cause.
00:37:07 Et surtout, il faut rappeler quand même que ce sont là des violences antipolicières systémiques, pour le coup.
00:37:13 Parce que quand on a 27 000 refus d'obtempérer par an, là, on n'est plus dans le fait divers.
00:37:18 On est dans le vrai phénomène et un phénomène de société
00:37:21 et un non-respect de l'ordre et des forces du même nom.
00:37:26 Donc, j'espère que les manifestations de demain entreprises par la gauche et l'extrême-gauche
00:37:32 sauront rendre hommage à ce policier blessé et à tous ses collègues
00:37:37 qui, au jour le jour, sont blessés dans l'exercice de leur fonction.
00:37:41 Et évidemment, pour les gens, pour le coup, les forces de l'ordre qui sont tués dans l'exercice de leur fonction,
00:37:46 parce qu'il y en a chaque année.
00:37:47 Donc, arrêtons d'inventer des violences fantasmagoriques, des violences policières fantasmatiques
00:37:53 et intéressons-nous aux vraies violences qui pourrissent la société,
00:37:56 à commencer par les refus d'obtempérer qui mettent en danger nos policiers et nos gendarmes.
00:38:01 - Les sièges en messia, des organisations de gauche appellent à défiler demain
00:38:04 contre ce qu'ils nomment les violences policières.
00:38:07 4 000 à 6 000 manifestants attendus à Paris, dont 200 à 400 éléments à risque.
00:38:13 Là encore, un dispositif des forces de l'ordre important.
00:38:17 Des risques de troubles à l'ordre public, Éric Reuvel, sont attendus.
00:38:24 Les autorités qui avaient déjà interdit par deux fois des manifestations,
00:38:28 elles étaient prévues en juillet, elles ont été interdites.
00:38:31 L'une d'elles avait tout de même eu lieu, c'était le 8 juillet dernier,
00:38:35 celle de demain, selon vous, est-ce qu'il faudrait l'interdire ?
00:38:38 - Bah écoutez, c'est toujours compliqué d'interdire une manifestation.
00:38:41 Bon, quel que soit le motif, on a des manifestations avec des motifs,
00:38:45 souvent hurluberlus, mais je pensais à une chose,
00:38:47 puisque vous disiez que parmi les villes à risque, il y avait notamment Bordeaux,
00:38:51 j'espère que le roi Charles sera reparti.
00:38:54 - Bah oui, parce que là, on a remis son voyage,
00:38:58 parce que précisément, il y avait des émeutes en France,
00:39:01 s'il part de France avec le même genre d'image,
00:39:04 je ne suis pas sûr que ce soit une finée très réussie.
00:39:06 - Alors effectivement, vous le voyez sur la carte,
00:39:08 triste de troubles à l'ordre public, à Bordeaux, on voulait manger,
00:39:11 Caen, Dijon, Villeurbanne, Saint-Etienne ou encore Grenoble.
00:39:16 Et les policiers, vous allez le voir, Sabrina Medjéber,
00:39:18 les policiers, comparés même à des nazis,
00:39:21 puisque le préfet de la Vienne a saisi le procureur de la République
00:39:24 à la demande de Gérald Darmanin.
00:39:26 C'est un collectif poids de vin qui a représenté la police nationale
00:39:30 avec une croix yamée. On va voir l'image dans un instant.
00:39:34 Une véritable honte, mais les politiques de gauche aussi s'expriment sur ce sujet.
00:39:40 On a entendu Sandrine Rousseau.
00:39:42 Voilà, donc quel rôle pour ces leaders politiques ?
00:39:45 - Alors la gauche s'exprime, mais il y a une partie de la gauche
00:39:47 qui s'est désolidarisée également de ces manifs antipoliciaires,
00:39:50 puisqu'elles sont malheureusement, encore une fois, incendiaires
00:39:54 d'un point de vue du narratif, puisqu'elles instillent dans l'idée
00:39:58 des Français ou de leurs sympathisants que la violence policière est systémique
00:40:03 et que la police tue au regard souvent de l'ethnie de la personne visée,
00:40:09 alors qu'il s'agit simplement de délinquants,
00:40:11 qui sont très souvent d'ailleurs multirécidivistes.
00:40:14 Et comme soulignait tout à l'heure Madame Veintraub,
00:40:16 là c'est par exemple un délit de fuite.
00:40:20 Donc si la police n'agit pas, je ne sais pas envers qui, en réalité,
00:40:24 envers quelle autorité, on pourrait se tourner pour endiguer ce phénomène.
00:40:29 La police est détentrice du monopole de la violence légitime.
00:40:33 Si évidemment il y a des délinquants qui commettent des actes délictuels,
00:40:37 la police doit y répondre.
00:40:39 Je rappelle le sondage que vous avez indiqué hier,
00:40:42 que 84% des Français soutiennent les forces de l'ordre,
00:40:45 y compris lorsque les forces de l'ordre sont menacées par les délinquants.
00:40:50 À quoi s'attendre ?
00:40:51 Je pense qu'il y aura certainement des troubles à l'ordre public,
00:40:54 puisque c'est une forme de convergence des rages
00:40:57 qui va s'exprimer au nom spécifiquement de ce label de violence policière.
00:41:02 À quoi s'ajoute d'ailleurs le syndicat même de la magistrature,
00:41:06 qui dans sa doctrine judiciaire depuis 1968,
00:41:09 avec la fameuse missive d'Oswald Harang,
00:41:13 présuppose, amène, instille ce discours victimaire
00:41:18 justement de la victime et non pas de la victime,
00:41:25 qui s'en est suivi par la suite de la vulgate fulcadienne
00:41:28 à l'époque d'en surveiller et punir,
00:41:30 qui considérait même que la prison était une oppression de bourgeois.
00:41:33 Sauf que la France de Michel Foucault n'est plus du tout la France d'aujourd'hui.
00:41:36 Et quand on voit ces chiffres qui sont absolument titanesques,
00:41:39 plus de 27 000, c'est absolument énorme,
00:41:42 j'imagine qu'avec un discours politique, un narratif politique incendiaire,
00:41:47 on peut s'attendre, oui je pense, à des troubles à l'Europe publique.
00:41:50 On va demander à William Mori, délégué national à Alliance Nuit,
00:41:53 qui est avec nous, sa réaction.
00:41:55 Quand vous voyez cette affiche, affiche d'une organisation de poitiers,
00:41:59 voilà, on la voit, marche unitaire samedi 23,
00:42:02 contre le racisme et les violences policières,
00:42:05 et on voit donc la police représentée avec une croix yamée.
00:42:10 Pour vous, sans aucun doute, il faut l'interdire ou pas,
00:42:12 cette manifestation de demain ?
00:42:15 Alors pour Alliance, c'est ce qu'on a demandé,
00:42:19 on a saisi le ministre de l'Intérieur tout de suite,
00:42:21 pour dire qu'il y a un moment, il fallait qu'on arrête,
00:42:24 il fallait siffler la fin de la récréation.
00:42:26 Demain, il faut bien comprendre que vous avez des policiers et des gendarmes
00:42:30 qui vont encadrer une manifestation où on va se faire cracher dessus.
00:42:34 D'accord ?
00:42:35 C'est-à-dire que c'est un outrage collectif demain,
00:42:38 contre mes collègues qui vont être sur la voie publique,
00:42:41 pour sécuriser ces gens-là,
00:42:43 ces gens-là qui nous traitent de nazis à longueur de journée.
00:42:45 Il y a un moment, il faut dire stop,
00:42:47 il y a un moment, il faut arrêter de faire de la petite phrase,
00:42:50 il faut arrêter de faire de la petite politique,
00:42:52 et il faut taper du poing sur la table.
00:42:54 C'est scandaleux.
00:42:55 C'est vrai que Jean-Messia, c'est paradoxal,
00:42:57 des forces de l'ordre mobilisées pour encadrer une manifestation
00:43:01 qui dénonce une manifestation anti-police.
00:43:03 C'est-à-dire qu'il faut leur dire qu'ils sont là surtout
00:43:06 pour sécuriser les débordements que ces frelampiers
00:43:10 pourront occasionner sur le parcours de la manifestation.
00:43:13 La police est là pour protéger aussi ce qu'il y a à l'extérieur,
00:43:17 c'est-à-dire les magasins, les commerces, etc.
00:43:19 et les individus.
00:43:20 Ça c'est la première chose.
00:43:21 La deuxième chose, c'est que là, en l'occurrence,
00:43:23 le collectif de policiers, si j'ai bien compris,
00:43:26 vont porter l'affaire devant la justice
00:43:28 pour interdire ce genre d'excès et ce genre d'affiches,
00:43:31 mais la justice, il y a 35% des juges qui manifestent demain
00:43:34 avec ces manifestants contre la police.
00:43:37 Donc qu'est-ce qui se passe si en portant plainte
00:43:40 contre ces affiches et contre les collectifs qu'ils représentent,
00:43:43 ils tombent sur un magistrat qui est dans la manifestation ?
00:43:45 Est-ce qu'on peut être sûr qu'il va y avoir une justice indépendante
00:43:49 et une décision et un jugement indépendant qui sera rendu ?
00:43:52 C'est là tout le problème.
00:43:53 Donc la justice n'a rien à faire là-dedans.
00:43:56 Il faudrait peut-être même penser à faire une manifestation
00:43:58 contre le laxisme judiciaire.
00:43:59 J'en profite.
00:44:00 Le syndicat de la magistrate,
00:44:01 Julie Dintrop qui voulait réagir, vas-y termine.
00:44:03 J'en profite d'ailleurs pour dire que la manifestation de demain,
00:44:06 elle ne représente personne,
00:44:08 puisque les trois quarts des Français sont derrière leur police.
00:44:11 Donc à part quelques médiagochisants et des partis
00:44:13 et le syndicat de la magistrature, ils sont très minoritaires.
00:44:16 Par contre, le 30 septembre prochain,
00:44:18 j'organise une grande manifestation à Paris
00:44:21 pour soutenir les forces de l'ordre,
00:44:23 sous le mot d'ordre "La France aime la police".
00:44:27 Voilà, donc le message est lancé.
00:44:29 Julie Dintrop et Éric Revel qui voulaient agir.
00:44:31 Alors juridiquement, il y a deux choses différentes.
00:44:33 L'affiche, à mon avis, tombe sous le coup du délit d'injure publique,
00:44:38 voire de diffamation.
00:44:40 Donc c'est tout à fait possible de recourir en justice
00:44:43 contre une affiche qui assimile les forces de l'ordre aux nazis.
00:44:48 Or, en revanche, interdire la manifestation
00:44:52 dès lors qu'elle ne constitue pas aux yeux de la préfecture
00:44:55 un trouble à l'ordre public,
00:44:57 ce serait non fondé juridiquement.
00:45:00 On va voir ce que diront les préfets concernés demain.
00:45:03 Mais c'est surtout politiquement une très mauvaise opération.
00:45:06 Alors, je reconnais que dans cette situation,
00:45:08 il n'y a que des mauvaises solutions.
00:45:11 Parce qu'en fait, pour une partie des manifestants,
00:45:14 une manif réussie, ce serait une manif qui dégénèrerait bien,
00:45:17 où la police serait obligée de faire usage de la force
00:45:21 et où les manifestants pourraient se faire de violences policières.
00:45:27 En fait, le but recherché est celui-là.
00:45:30 Donc l'interdiction de la manif, je suis vraiment...
00:45:33 Je considère que c'est une mauvaise solution.
00:45:36 En revanche, la participation du syndicat de la magistrature,
00:45:39 c'est encore une troisième question qui mérite d'être examinée.
00:45:43 Parce qu'effectivement, quid de la neutralité,
00:45:47 de la partialité, de l'équité attendue d'un juge
00:45:51 qui va participer à ce genre de cortège,
00:45:54 avec ce genre de slogan, et se retrouver demain à juger un policier.
00:45:59 Je m'étonne une fois de plus que le conseil supérieur de la magistrature
00:46:03 n'ait rien à dire sur le sujet.
00:46:05 Je m'en étonne à moitié d'ailleurs,
00:46:07 parce que je connais la composition du conseil supérieur de la magistrature.
00:46:10 Le syndicat de la magistrature, c'est 30% quand même des juges en France.
00:46:13 On n'est plus, 33% si vous voulez mon cher Jean,
00:46:15 on n'est plus très étonné.
00:46:16 Vous vous souvenez qu'ils ont quand même participé à des débats
00:46:18 à la fête de l'Huma autour des violences policières justement.
00:46:21 Mais moi je voudrais souligner quelque chose qui me semble le plus important,
00:46:24 c'est qu'on ne soulignera jamais assez la responsabilité des leaders d'extrême gauche
00:46:29 dans les événements violents qui vont peut-être se produire demain.
00:46:33 Parce que lorsque vous chauffez à blanc avec des déclarations irresponsables,
00:46:38 la violence systémique, le racisme systémique de la police,
00:46:43 en fait vous donnez du carburant politique
00:46:46 dont ceux qui vont défiler seront les acteurs avec leurs mains
00:46:51 et les objets qu'ils trouveront sur place pour balancer sur les forces de l'ordre.
00:46:55 Ça on ne le soulignera jamais assez.
00:46:56 Et puis cocasse de la situation quand même mon cher Olivier,
00:46:59 il y a quelques mois vous avez quelques députés et les filles qui étaient menacés
00:47:03 et par qui se sont, ont-ils été protégés ?
00:47:06 Par la police.
00:47:07 Bien évidemment.
00:47:08 Donc tout ça est quand même un espèce de jeu d'hypocrisie,
00:47:11 un jeu politicaire qu'on voit bien défiler sous nos yeux,
00:47:16 mais extrêmement dangereux parce qu'en fait ça donne du carburant,
00:47:19 ça donne de l'action à ceux qui font des affiches comme on vient de le voir là
00:47:23 ou qui vont passer à l'action demain contre les forces de l'ordre.
00:47:26 On observera en tout cas de très près ces manifestations demain sur notre antenne.
00:47:31 Il est 23h.
00:47:33 Bienvenue.
00:47:34 Si vous nous rejoignez sur CNews, tout de suite c'est le journal.
00:47:37 [Musique]
00:47:42 Et donc à la une de l'actualité, sa venue est historique.
00:47:45 Le pape François est à Marseille pour deux jours Isabelle.
00:47:48 Oui, il est aussitôt arrivé.
00:47:50 Le souverain pontife n'a pas tardé à dénoncer le sort des migrants naufragés en Méditerranée
00:47:55 évoquant les trafics odieux et le fanatisme de l'indifférence.
00:47:59 Les migrants doivent être secourus, a insisté le pape,
00:48:02 soulignant un devoir d'humanité et de civilisation.
00:48:05 Tous les détails de cette visite exceptionnelle avec Maxime Lavandier.
00:48:09 16h15, l'avion arborant drapeau français et du Vatican
00:48:14 se pose sur le tarmac de l'aéroport de Marignane.
00:48:17 Le pape François est bien arrivé à Marseille.
00:48:19 Accueilli par Elisabeth Borne, le jésuite argentin s'est vu offrir des cadeaux
00:48:23 par plusieurs jeunes en tenue traditionnelle.
00:48:25 Descendu en fauteuil roulant, le pape prend la peine de se lever
00:48:28 au moment de recevoir les honneurs militaires.
00:48:31 *Musique*
00:48:41 Après un bref entretien avec la première ministre,
00:48:43 le pape François arrive à la basilique Notre-Dame-de-la-Garde,
00:48:46 première étape de cette visite marseillaise.
00:48:48 Les cloches de la bonne mère résonnent dans la cité phocéenne,
00:48:51 signe d'une arrivée imminente.
00:48:53 Avant la prière mariale et accompagnée du clergé diocésain,
00:48:57 François s'est recueilli silencieusement dans une représentation de la Vierge Marie.
00:49:02 Il a ensuite rappelé ses thèmes de prédilection, la compassion et l'entraide.
00:49:06 "Soyez proche de chacun, surtout des plus fragiles et des moins chanceux.
00:49:11 Et ne laissez jamais ceux qui souffrent manquer de votre proximité,
00:49:16 attentive et discrète.
00:49:18 C'est ainsi que grandiront en eux, mais aussi en vous,
00:49:21 la foi qui anime le présent, l'espérance qui ouvre sur l'avenir
00:49:25 et la charité qui dure pour toujours."
00:49:28 Sous les applaudissements, le pape François quitte la basilique pour quelques mètres,
00:49:33 direction le mémorial pour les migrants et marins disparus en mer.
00:49:36 Entouré de représentants de diverses confessions religieuses,
00:49:39 il est revenu sur les tragédies qui se jouent actuellement au Méditerranée.
00:49:43 "Ne nous habituons pas à considérer les naufrages comme des faits divers
00:49:49 et les morts en mer comme des numéros.
00:49:52 Devant un tel drame, les mots ne servent à rien.
00:49:58 Il faut des actes."
00:50:00 Après s'être recueilli devant le mémorial,
00:50:03 le souverain pontife quitte la basilique Notre-Dame de la Garde sous les champs.
00:50:07 Cela faisait près de cinq siècles que la cité phocéenne n'avait pas reçu la visite d'un pape.
00:50:13 Martin Dumont, le pape qui dénonce le fanatisme de l'indifférence,
00:50:18 des propos qui ont fait réagir tout au long de l'après-midi ici en France.
00:50:23 Comme le soulignait Eric Revelle tout à l'heure,
00:50:25 pour comprendre la posture du pape François, il faut aussi comprendre qui il est, d'où il vient.
00:50:29 "Il a une sensibilité particulière à ces questions de ce qu'il appelle la culture du déchet.
00:50:36 Parce que quand il était archevêque à Buenos Aires, notamment,
00:50:39 il s'occupait des plus pauvres.
00:50:40 Quand il est devenu pape, il a tenu à mettre en avant ce soin à apporter aux plus pauvres.
00:50:46 Je voudrais juste, si j'ai un instant, simplement mettre en avant le pape.
00:50:53 Je pense qu'il y a des choses, des textes de lui qui ne sont pas suffisamment connus.
00:50:56 Mais par exemple, quand il avait été interrogé par La Vie,
00:50:58 ou quand il avait été interrogé par le sociologue Dominique Volton, il avait mis en avant.
00:51:03 Mais je pense qu'il y a des textes, par exemple, qui ne sont pas assez diffusés,
00:51:05 qui ne sont pas assez connus.
00:51:07 C'est ça ce que je voulais dire aussi, en disant qu'on ne faisait pas forcément attention à ce qu'il dit.
00:51:12 Il s'inquiétait de l'état religieux de l'Europe.
00:51:16 Il s'inquiétait vraiment pour l'Europe en se disant qu'il faut qu'elle se réveille.
00:51:19 Et également pour la situation de la France, pour la question démographique,
00:51:23 voyant l'hiver démographique qu'il y avait en Italie.
00:51:25 Je pense que les positions du pape sont un peu plus complexes que ce qu'elles peuvent apparaître parfois.
00:51:31 Aussi parce qu'il y a le style, François.
00:51:33 Merci beaucoup, Martin Dumont.
00:51:35 On va vous libérer, historien.
00:51:37 Merci de nous avoir éclairés sur cette visite du pape François.
00:51:40 Une visite, en tout cas, qui a été récupérée, si je puis dire, par plusieurs élus de gauche
00:51:46 qui ont notamment appelé Emmanuel Macron à entendre les messages d'ouverture du pape François
00:51:50 envers les migrants. Isabelle.
00:51:52 La France Insoumise a organisé ce soir un rassemblement à Marseille
00:51:55 en solidarité avec les victimes de la barbarie anti-migrants.
00:51:59 Un recueillement laïque, selon LFI,
00:52:01 qui est aussi l'occasion d'exprimer une forme de convergence avec les croyants.
00:52:05 Écoutez à ce propos Jean-Luc Mélenchon.
00:52:09 Il y a eu un rassemblement à son initiative pour une cérémonie occuménique.
00:52:14 Et en nous retrouvant ici, nous avons voulu manifester à notre manière,
00:52:23 dans notre conception des choses, notre convergence avec ceux qui tout à l'heure ont prié.
00:52:32 Alors Jean-Messiaen, Jean-Luc Mélenchon, qui affiche sa proximité avec le pape François,
00:52:38 les élus qui appellent Emmanuel Macron à entendre le message du souverain pontife.
00:52:42 Non mais Jean-Luc Mélenchon, si vous voulez, et les élus de gauche et progressistes,
00:52:46 tous qui peuvent contribuer à l'invasion de la France et à la défrancisation de la France,
00:52:52 ils sont toujours au rendez-vous.
00:52:53 Mélenchon, l'anti-laïcard, l'anti-catholique, dit "pique-pente du pape".
00:52:58 Le laïcard.
00:52:59 Le laïcard, pardon, excusez-moi, le laïcard, l'anticlérical, je voulais dire,
00:53:04 l'anticlérical, le laïcard par excellence, qui brocarde à la moindre occasion l'Église,
00:53:12 le catholicisme, etc., qui n'a évidemment pas des mots équivalents pour l'islam et les imams,
00:53:18 mais qui conserve toutes ses attaques vers le catholicisme.
00:53:20 Là, il trouve subitement le pape fabuleux, parce que le pape, évidemment,
00:53:25 a une sortie sur son sujet de prédilection, c'est-à-dire l'invasion de la France
00:53:30 et le fait d'accueillir la Terre entière pour faire en sorte que la France soit le moins possible française.
00:53:35 Ça, c'est la première chose.
00:53:36 La deuxième chose, sur, je dirais, le fanatisme de l'indifférence.
00:53:40 Je précise quand même que la France, et les études récentes l'ont démontré,
00:53:44 la France dépense chaque année 54 milliards d'euros pour l'immigration,
00:53:50 d'après le dernier rapport qui a été fait en étudiant la question.
00:53:54 54 milliards d'euros, d'après un papier qui est sorti dans le Figaro, justement.
00:53:59 Jean-Paul Gorevitch.
00:54:00 Voilà, exactement.
00:54:01 Là, ce n'était pas la question de ces personnes qui trouvent la mort en mer méditerranée, justement.
00:54:07 Mais vous savez, vous ne trouverez rien dans l'évangile et rien dans les paroles de Jésus
00:54:11 qui dit qu'il faut, en sauvant les gens, les accueillir en masse sur le territoire européen.
00:54:18 Sauver les gens, bien sûr, mais encore une fois, les sauver, c'est une chose,
00:54:22 les ramener en Europe, c'est autre chose.
00:54:25 On peut les sauver, et d'ailleurs le droit international le dit,
00:54:28 quand on sauve un bateau en perdition à la lisière des eaux territoriales des pays de départ,
00:54:33 le port le plus proche, c'est en Libye ou en Tunisie.
00:54:35 Ce n'est certainement pas à l'Ampédouza et encore moins sur le continent,
00:54:38 c'est-à-dire en Italie et en France.
00:54:40 Donc, il n'y a pas de contradiction avec le christianisme à sauver les gens,
00:54:44 mais à les ramener sur le continent africain.
00:54:46 Je voudrais juste rappeler une phrase du pape prononcée en 2018.
00:54:50 Il faut toujours faire passer la sécurité personnelle,
00:54:53 il parlait de celle des migrants, avant la sécurité nationale.
00:54:57 Ça, c'est la position du pape en réponse aux questions sur le risque de délinquance accrue
00:55:05 causée par une partie de l'immigration,
00:55:08 voire le risque de terrorisme causé par une partie de l'immigration.
00:55:14 Que le pape tienne ses positions, parce qu'il considère que l'amour du prochain
00:55:21 doit être inconditionnel et que surtout, il peut s'élever au-delà
00:55:25 des basses contingences mastérielles qui pèsent sur les gouvernants,
00:55:29 qui sont censés assurer la protection des gens qui les ont élus,
00:55:34 c'est même leur premier devoir.
00:55:36 Que Jean-Luc Mélenchon s'autorise la même hauteur
00:55:40 alors qu'il brigue les responsabilités politiques suprêmes dans ce pays,
00:55:45 c'est plus ennuyeux.
00:55:46 C'est là où il y a un malaise, effectivement.
00:55:48 En un mot, on va parler d'une autre visite.
00:55:50 Ce magistère moral de la laïcité qui émane de la bouche de Jean-Luc Mélenchon
00:55:54 me fait doucement rire parce que la laïcité, il faut la défendre
00:55:58 quand il s'agit des migrants.
00:55:59 En revanche, quand il s'agit du port de l'Abaya et de son interdiction,
00:56:02 là, il est visiblement contre l'interdiction du port de l'Abaya,
00:56:08 qui est précisément un vêtement religieux, qui émane de l'orthodoxie
00:56:11 et de l'idéologie islamiste, porté par des jeunes femmes
00:56:14 dans l'école de la République laïque.
00:56:16 Donc moi, ça me fait doucement rire.
00:56:18 Effectivement, donc un discours de Jean-Luc Mélenchon, là encore,
00:56:21 qui fait réagir.
00:56:22 Une autre visite, mais une visite d'Etat cette fois,
00:56:25 puisqu'on le rappelle, la visite du peuple François
00:56:27 n'est pas considérée comme une visite d'Etat.
00:56:29 - On ressemble à une visite d'Etat, à l'ère d'une visite d'Etat,
00:56:31 le mot d'une visite d'Etat.
00:56:32 - Mais ce n'est pas une visite d'Etat.
00:56:33 - Parce que c'est un chef d'Etat.
00:56:34 - Exactement.
00:56:35 Le plus petit Etat du monde, d'ailleurs.
00:56:37 Mais Charles III, visite d'Etat pour lui cette fois,
00:56:40 visite d'Etat qui a pris fin ce soir vers 19h.
00:56:42 Le souverain et son épouse, je vous le rappelle, la reine Camilla,
00:56:45 étaient à Bordeaux pour la dernière étape de leur déplacement.
00:56:48 - Une visite sur d'anciennes terres anglaises
00:56:51 qui s'inscrit dans cette volonté de renforcer les liens franco-britanniques.
00:56:54 Ce qu'a plaidé, mercredi, Charles III à Versailles,
00:56:57 au coeur de cette dernière journée en Gironde.
00:56:59 L'environnement, bien sûr.
00:57:01 Retour sur le déroulé de la visite avec Antoine Estèves et Jérôme Rampenouf.
00:57:05 - C'est une visite très politique pour le roi d'Angleterre
00:57:08 sur les terres girondines.
00:57:09 Pourquoi ?
00:57:10 Tout d'abord parce qu'il a rencontré le maire de Bordeaux à deux reprises.
00:57:13 Le maire écologiste de Bordeaux, un écologiste engagé
00:57:16 pour parler avec lui de problèmes environnementaux,
00:57:18 notamment en visitant une micro-forêt expérimentale à Florax,
00:57:21 juste à côté de Bordeaux,
00:57:22 qui a été plantée juste après les très grands incendies de 2022 en Gironde.
00:57:26 Un roi donc très engagé pour les problèmes environnementaux.
00:57:29 Un roi aussi qui a pu s'entretenir avec la communauté britannique de la région.
00:57:32 Vous savez qu'en Nouvelle-Aquitaine, on a 39.000 sujets britanniques.
00:57:36 C'est très important.
00:57:37 C'est l'une des plus grandes communautés britanniques dans le monde.
00:57:39 Il a pu assister à un band full, 1.500 invités britanniques
00:57:43 avaient été ici regroupés dans le centre de Bordeaux, sur la place de la Bourse.
00:57:46 Il a aussi assisté à une cérémonie militaire, cette fois-ci,
00:57:49 pour signer les liens très forts entre la France et l'Angleterre
00:57:53 sur cette frégate, le Duke of Arran.
00:57:55 C'est la frégate de la royauté anglaise.
00:57:58 Il a assisté à cette cérémonie ici.
00:57:59 Avant de terminer sa visite en France par, cette fois-ci,
00:58:02 quelque chose de beaucoup plus léger, la visite du château Smith-O'Lafitte,
00:58:05 un très grand cru du Bordelais, ici dans le sud de la Gironde.
00:58:08 Un magnifique château dans lequel il a pu déguster du vin
00:58:11 avant de rentrer en Angleterre en avion avec la Reine.
00:58:14 - Eric Revelle, en quelques mots, peut-être,
00:58:17 qu'est-ce que vous retiendrez de cette visite du charles III en France ?
00:58:20 - Je retiendrais d'abord qu'elle a été différée
00:58:23 parce qu'il y a quelques mois, il y avait des émeutes en France.
00:58:25 Que la première visite du nouveau roi d'Angleterre n'a pas été pour la France,
00:58:29 qui aurait été le plus beau symbole, mais pour l'Allemagne, à l'époque.
00:58:32 Je ne sais pas si vous vous en souvenez, puisque sa visite a été différée.
00:58:35 Je retiendrais aussi qu'il s'est bien gardé, le roi Charles III,
00:58:41 d'aborder des questions politiques, ce qu'il ne fait pas en Angleterre.
00:58:44 Mais c'est aussi le chef de l'église anglicane, voyez.
00:58:48 Il a aussi un problème d'immigration en Grande-Bretagne.
00:58:51 Non, il s'est contenté de parler d'écologie.
00:58:55 Son discours, d'ailleurs, devant le Sénat, en français et en anglais,
00:58:58 était tout à fait opérant autour de ces questions-là.
00:59:01 Alors, vous pouvez me dire, c'est un Britannique, il est resté sur son compte à soi.
00:59:06 Mais en fait, il ne l'a pas confondu, à mon sens, plusieurs discours.
00:59:13 Et ça, il faut quand même le noter, parce que si la France a des problèmes d'immigration,
00:59:17 la Grande-Bretagne en a aussi de considérables.
00:59:21 Parmi les pays que les migrants souhaitent atteindre lorsqu'on les interroge,
00:59:26 il y a un, l'Allemagne, pour la solidité de ses emplois.
00:59:29 Deux, l'Angleterre, pour sa tolérance religieuse.
00:59:33 Trois, la France, pour ses aides sociales.
00:59:35 Allez, on va revenir sur le territoire français qu'on n'a pas quitté, d'ailleurs.
00:59:41 Mais on va parler à présent de cette nouvelle secousse autour du rectorat de Versailles
00:59:45 après la polémique du courrier adressé aux parents de Nicolas.
00:59:48 Nicolas, lycéen scolarisé à Poissy, qui s'est suicidé pour cause de harcèlement.
00:59:55 Gabriel Attal condamne fermement le ton d'un autre courrier.
00:59:59 Celui-ci date du 4 mai dernier et s'adresse à une famille qui se plaignait d'attouchements sexuels
01:00:05 sur leur fille de la part d'un animateur payé scolaire à Andrézis, dont les Yvelines.
01:00:09 Effectivement, Sabrina Medjéber, le rectorat de Versailles, ce n'est pas la première bourde.
01:00:21 On l'a lu, une lettre absolument scandaleuse, on peut le dire.
01:00:25 Et ce qu'on peut noter, c'est la réactivité de Gabriel Attal, au fond, qui est l'anti-papendiaïe ces derniers mois.
01:00:33 Il se révèle en quelque sorte.
01:00:35 Oui, effectivement, c'est l'anti-papendiaïe et on peut noter sa réactivité par rapport à ses nouvelles prérogatives.
01:00:42 Et moi, je lui porte beaucoup de considération au regard de l'interdiction du port de la baïa,
01:00:51 qui a été une des premières mesures qu'il a prises concernant la protection de la laïcité à l'école.
01:00:58 Et effectivement, le harcèlement scolaire, il en fait également un cheval de bataille et il s'en défend très bien.
01:01:03 On se souvient que du qualificatif du courrier de la honte, mais le rectorat de Versailles, malheureusement, n'en est pas à son premier fait.
01:01:09 On se souvient également que Samuel Paty a été, entre autres, ostracisé parce que l'Académie de Versailles a refusé d'entendre ses inquiétudes
01:01:21 au nom de ce fameux pas d'amalgamisme au sein de l'éducation nationale.
01:01:26 Et on sait ce qui s'en est suivi, malheureusement.
01:01:29 Donc, le rectorat de Versailles dans le viseur de Gabriel Attal, j'imagine bien, c'est une très bonne chose.
01:01:34 Et on espère que les personnes, et notamment Charline Rievelle, je crois bien, Avnel, de son nom, sera évidemment convoquée.
01:01:44 Et on espère une mesure largement disciplinaire à son endroit.
01:01:47 Un amour, je disais, entre vous, vous voulez réagir très court.
01:01:50 Très court, une lettre, ça pouvait être une faute d'une personne, plusieurs lettres.
01:01:56 Et celle adressée aux parents d'Alaphillette, qui serait victime d'attouchements sexuels, comprend plus de la moitié de passages absolument similaires à la lettre adressée aux parents de Nicolas,
01:02:10 qui s'est suicidé suite au harcèlement dont il a été victime.
01:02:14 Donc, on se trouve face à une lettre type.
01:02:16 Donc, ça veut dire que c'est une faillite même morale systémique.
01:02:22 Ce n'est pas une faille, là en l'occurrence c'est une femme, puisque c'est l'auteur de ces courriers.
01:02:27 En tout cas, pour deux d'entre eux, c'est exactement la même.
01:02:29 Il faudrait savoir si ça n'existe pas dans d'autres rectorats.
01:02:32 Et ce qui est dingue, si vous voulez, c'est que on enseigne à l'école et les progressistes veulent diffuser l'idéologie de l'humanisme, etc.
01:02:44 Ce qui est évidemment très bien, par ailleurs.
01:02:46 Mais comment des gens qui s'autoproclament les parangons de l'humanisme, les souverains pontifs de la tolérance, etc.
01:02:53 Comment peuvent-ils faire preuve d'un cœur de pierre quand il s'agit d'enfants en souffrance ?
01:02:59 C'est ça qui est incompréhensible.
01:03:00 C'est ça, c'est vrai qu'Eric Revel, c'est ça que je ne comprends pas.
01:03:03 Moi, je vais vous donner mon analyse.
01:03:05 Oui, il y a toute une partie commune de ces deux lettres scandaleuses, parce que ça s'appelle des circulaires administratives.
01:03:11 C'est toute la froideur, à mon avis, d'un système administratif.
01:03:15 Parce qu'au-delà des formules qu'on retrouve dans l'une et dans l'autre, il y a pire, à mon avis, aussi.
01:03:21 C'est que cette lettre, elle a été écrite par quelqu'un, par une secrétaire.
01:03:25 Elle a été donnée dans un parafeur, puis peut-être signée par la rectrice.
01:03:30 Dans un service juridique, en tout cas, pour les parangistes.
01:03:32 Très bien, très bien.
01:03:33 Donc, ça veut dire qu'il y a sept, huit personnes, c'est le poids de l'administration, qui ont vu cette lettre.
01:03:38 Et personne n'a réagi en se disant...
01:03:40 C'est pour ça que je pense que ça s'est fait dans d'autres académies.
01:03:43 Donc, vous avez la froideur de l'administration, d'une circulaire, qui tombe sur ses parents avec les conséquences qu'on a.
01:03:50 L'administration, c'est être très humaine pour organiser des ateliers scabreux de lecture, de drag queens, etc.
01:03:57 On sait quand même s'intéresser à certains sujets et leur donner beaucoup d'importance avec une organisation, etc.
01:04:04 Mais on ne sait pas que là, par rapport à la souffrance, là, bizarrement, on retombe dans la froideur administrative.
01:04:09 C'est ça qui est dingue.
01:04:10 Vous évoquiez justement l'idéologie woke.
01:04:13 Jean Messiah, je souhaitais vous entendre sur cette décision de la mairie de Rennes.
01:04:17 Vous allez le voir, une décision assez incroyable, puisque l'inscription d'enfants non-binaires...
01:04:22 Alors, non-binaires, on ne sait pas trop ce que ça veut dire.
01:04:25 En tout cas, c'est vrai que c'est un enfant qui ne se dit ni femme ni femme.
01:04:30 Donc l'inscription des enfants non-binaires apportera plus d'argent au club de sport.
01:04:35 Une politique de discrimination positive, donc, dénoncée par l'opposition et qui interroge y compris dans le milieu sportif.
01:04:41 On voit ce reportage à Rennes de Michael Chayoui. On en parle ensuite.
01:04:45 Les nouveaux critères d'attribution de subventions aux associations sportives de Rennes ont été votés en Conseil municipal,
01:04:53 avec un nouveau barème qui encourage la discrimination positive pour l'intégration des femmes et des non-binaires dans le sport.
01:05:00 Deux catégories mieux valorisées que les hommes. Réaction au bord du terrain.
01:05:05 Soit on joue dans une section féminine ou dans une section masculine, tout simplement.
01:05:10 Je trouve ça étonnant. Je ne sais pas étaler si je suis transgenre ou pas.
01:05:16 En réunion de bureau, la section foot féminine de la SPT Terrennes, qui accompagne en ce moment une joueuse en transition au sein du club, loue l'initiative mais s'interroge.
01:05:26 Je retiens qu'il faut que les mairies, et moi je le lis comme ça, pour l'instant en tout cas à chaud, comme un souhait effectivement de plus d'inclusion.
01:05:35 C'est positif dans le message que ça envoie.
01:05:37 Je réceptionne les licences des footballeuses pour les enregistrer et je ne vois pas leur demander en même temps est-ce que vous êtes non-binaires.
01:05:50 Je ne me vois pas leur poser la question.
01:05:54 Ça vous paraît très intrusif.
01:05:55 Oui.
01:05:56 L'opposition au Conseil municipal est montée au créneau.
01:05:59 Les clubs ne sont pas du tout demandeurs. Là on vient plaquer une idéologie politique,
01:06:04 on vient céder à une minorité revendicative. Dans les indices de pondération, on dit qu'un petit non-binaire mineur vaut plus qu'un petit garçon.
01:06:14 Et ça, on ne peut pas le comprendre dans le pays de la liberté, de l'égalité et de la fraternité.
01:06:18 Malgré plusieurs sollicitations, l'adjoint au sport de la mairie de Rennes n'a pas souhaité nous recevoir.
01:06:24 Alors là on est en plein dans l'idéologie woke.
01:06:28 Vous entendez ce membre de l'opposition ? Un petit enfant non-binaire mineur vaut mieux qu'un petit garçon.
01:06:34 Une injustice totale. Enfin, vous avez du mal à comprendre, on marche sur la tête, non ?
01:06:38 Écoutez, moi je dois lancer un message ce soir.
01:06:41 Laissez nos enfants tranquilles.
01:06:44 Arrêtez de pourrir la tête de nos enfants avec vos délires d'adultes.
01:06:50 Vous savez, en matière criminelle, la loi dit qu'avant 18 ans, un enfant est irresponsable.
01:06:56 Les peines sont inférieures à un adulte parce qu'on se dit qu'un enfant n'est pas capable de savoir à cet âge-là ce qui est bien ou ce qui est mal.
01:07:03 Ce que je ne comprends pas, c'est qu'un enfant n'est pas capable de savoir à 16 ans si tabasser une grand-mère est quelque chose de grave ou pas grave.
01:07:11 En revanche, on estime qu'à 12 ans ou 10 ans, un enfant est capable de savoir s'il est non-binaire ou s'il veut faire une transition de genre.
01:07:19 Non mais attendez, on est chez les dingues.
01:07:21 Et par ailleurs, imaginez qu'une mairie-rassemblement national décide de doubler la subvention pour une association
01:07:29 afin qu'elle accueille un petit enfant blanc dans des assos où il faut bien le dire, dans certains quartiers, les blancs sont minoritaires.
01:07:35 Qu'est-ce qu'on en aurait pensé ?
01:07:37 C'est de la discrimination pure et simple.
01:07:40 C'est exactement le cas de figure d'ici.
01:07:42 Donc je suppose qu'AREN, ils luttent contre le racisme, ils font du combat contre les discriminations, l'alpha et l'oméga de leur action.
01:07:50 Mais c'est comme toujours, c'est au nom de l'antiracisme qu'on fait des ateliers interdits aux blancs.
01:07:55 Et au nom de la non-discrimination qu'on va discriminer un enfant ou en tout cas une association.
01:08:01 Le monde est devenu fou.
01:08:03 Mais ça révèle aussi l'influence de certains lobbies, Eric Revelle, auprès des lois publiques.
01:08:08 Oui, je ne peux pas le dire, mais c'est doublement stupide.
01:08:11 Un, c'est stupide parce qu'on stigmatise.
01:08:14 Mais comme le disait une personne dans le sujet, je ne me vois pas demander à un petit garçon ou une petite fille s'il est non-binaire.
01:08:22 On ne sait pas ce que c'est.
01:08:24 Par définition, vous ne pouvez pas le demander parce que vous stigmatisez également si vous demandez.
01:08:28 Donc je résume, vous subventionnez une catégorie de gamins qu'on ferait mieux de laisser tranquille effectivement,
01:08:33 mais vous ne pouvez pas leur demander.
01:08:35 Donc si la subvention est à la hauteur du nombre, admettons, de non-binaires,
01:08:39 comme vous ne pouvez pas leur demander s'ils sont non-binaires, en fait vous ne savez pas ce que vous subventionnez.
01:08:43 C'est une erreur. En fait, les établissements qui appliquent ce genre de politique,
01:08:47 beaucoup aux États-Unis, pas encore beaucoup heureusement en France, prévoient des cases, coulent en francs, cochent.
01:08:54 Justement, vous voulez juste terminer en parlant des États-Unis justement.
01:08:57 Parce que ce qui est incroyable, c'est que nous, on est encore dans la montée de la vague wokiste en France,
01:09:03 alors qu'aux États-Unis, il y avait un très bon papier dans le Figaro,
01:09:07 il y a maintenant un reflux de la vague wokiste. Pourquoi ?
01:09:11 Parce que nombre d'entreprises, Disney et d'autres, non, non, non, c'est intéressant.
01:09:17 Pour des raisons aussi de business qui avaient surfé sur cette vague en disant
01:09:22 il faut que Blanche-Neige soit noire, il faut que la princesse au bois dormant,
01:09:28 si on l'embrasse mais si elle dort, c'est compliqué de lui demander son avis.
01:09:32 Donc en fait, vous avez plein de boîtes aux États-Unis qui se disent ça a été trop loin.
01:09:36 Et ce qui a marqué un début pour moi de ce reflux de la vague wokiste aux États-Unis,
01:09:41 vous savez on a toujours quelques années de retard par rapport aux modes américaines
01:09:46 et là on va avoir quelques années de retard.
01:09:48 Ce qui avait provoqué une prise de conscience aux États-Unis, c'est Barack Obama lui-même
01:09:52 qui dans une interview sur CNN avait dit "mais attendez, là on va beaucoup trop loin".
01:09:57 Eh bien nous, les chers français qui veulent toujours prendre en marche des courants de pensée
01:10:02 en marche américain, on va s'apercevoir dans quelques années qu'il va falloir sans doute faire marche arrière.
01:10:08 Sabrina Medjaber, c'est vrai qu'on n'est qu'au début de cette vague woke finalement aujourd'hui en France ?
01:10:13 Nous sommes qu'au début, oui, ça fait quand même plusieurs dizaines d'années
01:10:18 puisque toute cette théorie est française philosophiquement, on appelle ça même la French Theory,
01:10:25 c'est-à-dire que ce sont les Jacques Derrida, les Gilles Deleuze, les Michel Foucault
01:10:28 qui ont été les instigateurs finalement de la déconstruction sociale en France, mais dans un contexte donné.
01:10:34 Mais je voudrais simplement rebondir sur ce qu'a dit cet élu lorsqu'il parle de liberté, égalité, fraternité.
01:10:39 Il manque, je pense, le mot "indivisibilité", c'est-à-dire que cette idéologie woke, cet enthrysme idéologique
01:10:45 s'inscrit dans une logique classificatoire des minorités.
01:10:48 Or en France, la République, elle est unie et indivisible, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de représentativité des communautés,
01:10:54 nous ne sommes pas inscrits dans une logique classificatoire des minorités
01:10:58 où nos droits sont liés à nos appartenances ethniques, confessionnelles ou sexuelles.
01:11:02 Et c'est là où je m'insurge, et je trouve ça absolument effarant, c'est que cette mairie demande des subventions
01:11:07 parce qu'elle croit que grâce à cette non-binarité inscrite désormais dans les concours et les critères requis,
01:11:13 elle va pouvoir obtenir plus d'argent.
01:11:15 C'est ça qui est frappant, c'est que l'État essaye de gagner de l'argent sur le dos des minorités qui n'existent pas en France.
01:11:22 Il faudra demander au maire de Rennes, on lui a demandé, on l'a sollicité pour le moment, il ne nous a pas répondu.
01:11:27 Bien évidemment, il y est.
01:11:30 Qui trouvait que le Tour de France donnait une image dégradante de la France,
01:11:36 qui avait refusé que le Tour de France parte de Rennes, rappelez-vous, en 2021,
01:11:40 et qui deux ans avant posait tout sourire avec des petites filles voilées pour l'inauguration d'un centre cultuel grassement subventionné par la mairie.
01:11:49 Rennes a accueilli autour de ce plateau pour réagir, en tout cas nous éclairer aussi sur ce choix qui étonne, c'est le moins qu'on puisse dire.
01:11:58 On va s'intéresser au fléau de la drogue à présent, puisqu'un collectif transpartisan d'une cinquantaine d'élus,
01:12:03 parmi lesquels Martine Aubry, Christian Estrosi et Benoît Payan, réunis au sein de l'association France Urbaine,
01:12:09 proposent dans une tribune publiée dans Le Monde une série de mesures contre le fléau de trafic de stupéfiants.
01:12:15 Les précisions de Mathieu Deveze et la parole est à vous ensuite.
01:12:19 Briser la spirale infernale du trafic de drogue, c'est l'objectif ambitieux affiché par une cinquantaine d'élus,
01:12:25 dont le maire d'Arras, Frédéric Le Turc. Selon lui, il est aujourd'hui primordial d'agir pour la sécurité des Français.
01:12:32 On voit en fait que le trafic n'occupe pas simplement le vendeur et le consommateur,
01:12:38 mais malheureusement peut avoir des conséquences sur la vie dans un quartier, la vie dans une cité,
01:12:46 la vie dans une ville avec, je dirais, des moments de tension, des moments de règlement de compte.
01:12:54 Parmi les mesures proposées, s'attaquer au portefeuille des trafiquants en allant plus loin sur le gel et la saisie des avoirs criminels.
01:13:02 Il souhaite également réduire la demande par la prévention et une politique de santé publique pérenne,
01:13:07 ou encore accompagner davantage les collectivités.
01:13:10 Ça ne concerne plus simplement la capitale, les métropoles, mais aussi en fait des communautés urbaines,
01:13:17 des agglomérations, des communes plus petites, que parfois les trafiquants se nichent,
01:13:23 même peut-être dans des villages, en étant discrets, organisent en quelque sorte leur réseau.
01:13:30 La cinquantaine d'élus demande désormais au gouvernement de se saisir de leurs propositions.
01:13:35 Avant de parler des propositions, Judynne Vattroup, c'est quand même inédit, voire historique,
01:13:41 une telle tribune, une tribune transpartisane, contre le fléau de la drogue.
01:13:45 Mais ça correspond tout à fait à l'extension du trafic de drogue sur le territoire français.
01:13:49 On sait très bien qu'à peu près aucun territoire n'a été épargné.
01:13:53 Vous allez dans n'importe quelle ville, petite, moyenne, et même à la campagne.
01:13:58 Quand vous voulez de la drogue, on vous indique où en trouver.
01:14:04 Vous trouvez quelqu'un qui sait où vous pouvez en acheter.
01:14:08 C'est normal que ces maires de toute obédience s'unissent pour réclamer des mesures.
01:14:17 Malheureusement, je crains fort que ce qu'ils demandent ne change rien au problème.
01:14:23 J'ai les saisies généralisées des avoirs des trafiquants, tapés au portefeuille.
01:14:28 Donc selon vous, ça ne fonctionnerait pas ?
01:14:32 Ça, ce n'est pas du tout du ressort des maires.
01:14:34 Geler les avoirs des gros trafiquants, c'est du ressort de l'OCDE et de ce qu'on appelle le GAFI,
01:14:42 qui est un organisme qui surveille notamment les flux financiers,
01:14:47 les blanchiments d'argent en direction des paradis fiscaux.
01:14:51 Le vrai trafic n'est pas seulement celui qui a son petit compte en banque en France.
01:14:56 Celui-ci est assez facilement repérable.
01:14:58 Mais ceux qui vivent de manière incroyable du trafic de drogue,
01:15:02 ils passent et blanchissent leur argent par des paradis fiscaux.
01:15:06 C'est vieux comme l'histoire des listes noires ou des listes grises du GAFI.
01:15:10 Donc quasiment impossible à mettre en place.
01:15:12 Ce n'est pas du ressort des maires de décider, c'est du ressort des États.
01:15:16 Je peux les proposer.
01:15:18 Bien sûr, ils peuvent proposer.
01:15:20 Ce qui me frappe quand même, c'est ce que disait Judith,
01:15:23 c'est qu'il y a quelques mois, le journal du dimanche faisait une une
01:15:27 où on montrait l'extension, l'explosion du trafic de drogue en France.
01:15:32 Et quand le maire d'Arras dit, il y a sans doute des petits villages où...
01:15:39 Mais monsieur le maire, ce n'est pas sans doute, c'est évident.
01:15:42 Quand vous regardez la carte des trafics de drogue en France,
01:15:45 il n'y a pas que les grandes villes qu'on met toujours à la une de l'actualité,
01:15:48 le Marseille, le Havre, quand on récupère des balleaux de cocaïne sur la côte.
01:15:52 Toutes les villes sont touchées en France.
01:15:54 À tel point quand même qu'il faut quand même s'interroger sur la puissance des États
01:15:59 face à la puissance des grands trafiquants de drogue.
01:16:03 Parce que vous vous souvenez peut-être, la procureure des Bouches du Rhône
01:16:09 a inventé un terme suite le narcomycide.
01:16:13 C'est-à-dire que maintenant, on ne parle plus d'un homicide entraîné par la drogue,
01:16:17 on parle de narco-trafiquant et de narcomycide.
01:16:20 C'est-à-dire que maintenant, on englobe ce mot narco, qui vous fait penser à quoi ?
01:16:24 Qui vous fait penser à des pays d'Amérique du Sud en réalité.
01:16:27 Donc attention, attention.
01:16:29 On en est là aujourd'hui en France, au même niveau que les pays d'Amérique du Sud.
01:16:34 En fait le problème, si vous voulez, c'est que le trafic de drogue en France,
01:16:37 il prospère aussi sur la pauvreté, sur la misère,
01:16:43 sur l'exclusion d'un certain nombre de zones et de quartiers
01:16:48 qui eux-mêmes sont alimentés par une immigration anarchique.
01:16:53 Donc la trajectoire, si vous voulez, c'est que vous avez des gens qui arrivent en France.
01:16:57 Ils sont parqués dans des endroits où ils ne trouvent pas de travail,
01:17:02 parce que la France évidemment a une croissance qui est très faible.
01:17:05 Il n'y a plus d'emplois peu qualifiés ou d'emplois industriels comme il en existait il y a 30 ou 40 ans.
01:17:11 Et donc il y a une trappe à narcotiques, si vous voulez.
01:17:14 C'est-à-dire que très rapidement, la meilleure manière de gagner de l'argent dans ces quartiers,
01:17:18 c'est de s'y insérer, pas en devenant chouffe, en devenant mule, etc.
01:17:23 Donc vous créez un écosystème qui prospère à la fois sur la misère,
01:17:28 sur l'immigration massive et incontrôlée, sur l'impunité de la justice aussi
01:17:33 et sur le fait que les effectifs de police courent après un problème qui les dépasse largement.
01:17:40 – Allez, il est 23h30. Bienvenue. Si vous nous rejoignez sur ces news, tout de suite le journal.
01:17:47 [Générique]
01:17:53 Et à la une de l'actualité de ce vendredi, 490 ans qu'une telle visite n'avait pas eu lieu.
01:17:59 Le pape François a atterri cet après-midi à Marseille, peu avant 16h, Isabelle.
01:18:04 – Exactement, accueilli entre autres par la Première ministre Elisabeth Borne,
01:18:08 une visite de deux jours consacrée notamment aux défis migratoires et à la Méditerranée.
01:18:12 Le souverain pontife n'a pas tardé à dénoncer le sort des migrants naufragés,
01:18:16 évoquant les trafics odieux et le fanatisme de l'indifférence.
01:18:20 Les précisions sur place de Natalia Mendoza.
01:18:24 – C'était des paroles très fortes, celles du pape François,
01:18:27 aujourd'hui au Mémorial pour les migrants disparus en mer.
01:18:30 Il a prononcé un discours d'une rare intensité,
01:18:34 il a évoqué la tragédie des naufrages en Méditerranée,
01:18:37 il a exhorté les fidèles catholiques à briser l'indifférence.
01:18:41 "Ne nous habituons pas à considérer les naufrages comme des faits divers,
01:18:45 car ce sont des vies brisées", a dit le pape, qui a clamé son indignation.
01:18:50 "Les personnes qui risquent de se noyer doivent être secourues",
01:18:54 je cite, "c'est un devoir d'humanité, un devoir de civilisation".
01:18:58 Voilà les propos du souverain pontife dans un discours destiné
01:19:03 à réveiller les consciences plus tôt dans la journée.
01:19:07 Il s'est adressé aux clergés locaux, il a invité les religieux
01:19:11 à prendre soin des plus faibles avec compassion.
01:19:14 Demain matin, il verra un groupe de personnes en situation de détresse économique,
01:19:19 il s'exprimera ensuite lors de la session conclusive des rencontres méditerranéennes,
01:19:26 puis il rencontrera en tête à tête le président Emmanuel Macron.
01:19:30 L'après-midi sera sans doute le point d'orgue de ce voyage,
01:19:35 la messe au stade Vélodrome, le moment le plus attendu de cette visite,
01:19:40 la première messe célébrée sur le sol français par le chef de l'Eglise catholique
01:19:45 depuis le début de ce pontificat il y a 10 ans.
01:19:48 Plus de 60 000 personnes sont attendues pour assister à cet événement historique.
01:19:54 Une visite papale centrée sur la crise migratoire.
01:19:57 Plusieurs élus de gauche ont notamment appelé Emmanuel Macron
01:20:00 à entendre les messages d'ouverture du pape François-Isabelle.
01:20:03 La France Insoumise a organisé ce soir un rassemblement à Marseille
01:20:07 en solidarité avec les victimes de la barbarie anti-migrants,
01:20:10 un recueillement laïque selon LFI.
01:20:13 Jean-Luc Mélenchon a dénoncé une hallucination
01:20:15 concernant le nombre d'immigrés présents sur le territoire national.
01:20:18 Je vous propose de l'écouter.
01:20:21 Quand 30% de nos compatriotes pensent qu'il y a ici en France
01:20:29 plus de 25, plus de 30, plus de 40% d'immigrés,
01:20:33 nous sommes dans une hallucination.
01:20:36 Mais cette hallucination contient à son tour elle-même un message.
01:20:42 Elle veut dire que l'on assimile une partie de la population française
01:20:46 elle-même à l'immigration.
01:20:48 Et alors on nous demande, nous qui aujourd'hui avons au moins
01:20:56 pour un sur quatre d'entre nous un grand-parent étranger,
01:21:01 de le renier.
01:21:03 Autre visite ces dernières heures en France, celle du roi Charles III.
01:21:09 Cette visite d'État a pris fin ce soir à 19h.
01:21:12 Avant de regagner l'Angleterre, le souverain et son épouse,
01:21:15 la reine Camilla, étaient à Bordeaux pour la dernière étape
01:21:18 de leur déplacement.
01:21:20 Au cœur de cette journée en Gironde, l'environnement bien sûr.
01:21:23 Au menu, plantation d'un chêne dans les jardins de l'hôtel de ville
01:21:26 en compagnie du maire écologiste de Bordeaux.
01:21:29 Visite d'une forêt expérimentale et d'un vignoble bio.
01:21:32 Une présence royale qui a ravi les Bordelais.
01:21:35 C'est amusant d'avoir un roi à Bordeaux.
01:21:39 C'est la première fois pour moi.
01:21:41 On était à côté, pareil, on a l'occasion d'aller le voir.
01:21:45 Il a la classe quand même de loin.
01:21:47 C'est pas souvent qu'on voit un roi et une reine.
01:21:50 Tout le monde aime le Royaume-Uni, l'Angleterre.
01:21:53 On a fait des voyages quand on était jeunes.
01:21:55 C'est un honneur de recevoir le roi Charles et la reine Camilla.
01:21:58 Nous avons souvent des manifestations en Angleterre.
01:22:01 On est absolument des fans absolus.
01:22:04 Les pêcheurs mécontents du prix du carburant,
01:22:08 ils réclament davantage d'aide du gouvernement.
01:22:11 Le secrétaire d'Etat à la maire a annoncé un plan de transition énergétique
01:22:14 pour adapter les navires de pêche qui consomment beaucoup de carburant.
01:22:18 Avec à court terme une réduction de 13 centimes par litre.
01:22:22 Jusqu'à présent, les pêcheurs bénéficiaient d'une aide de 20 centimes.
01:22:26 Mesure qui prendra fin le 15 octobre.
01:22:28 Eric Revelle, fin des aides de carburant pour les pêcheurs à partir du 15 octobre.
01:22:31 Pêcheurs, l'aisez.
01:22:33 Prix des carburants, c'est un vrai sujet, comme vous le savez.
01:22:37 Tout est en hausse.
01:22:39 Mais je serai le gouvernement, je ne m'attraperai pas de faire une réunion trop rapide.
01:22:44 On n'en parle déjà plus, mais l'idée d'Elisabeth Borne,
01:22:48 qu'a découvert au passage Bruno Le Maire une demi-journée avant,
01:22:54 de payer perte le prix des carburants, a tourné au fiasco total.
01:22:59 On n'en parle plus, mais vous vous souvenez des déclarations
01:23:03 assez emphatiques de la première ministre qui expliquait
01:23:06 qu'elle allait redonner du pouvoir d'achat,
01:23:08 puisque Olivier Véran avait même dit qu'on allait voir
01:23:11 le litre d'essence baisser de 50 centimes.
01:23:13 On n'en parle plus, c'est un fiasco.
01:23:15 Aucun patron de la Grande Révolution n'en a voulu.
01:23:17 Le patron de Total a dit "jamais je ne vendrai à perte".
01:23:20 Résultat des courses, on a créé une attente politique
01:23:23 pour les gens qui souffrent et qui ont du mal à remplir leurs réservoirs.
01:23:27 Et ça se termine en eau de boudin.
01:23:29 Vous voyez, je fais du Messia.
01:23:31 Moi je dirais en fiasco total.
01:23:32 On a joué au post-faire de poissons pour le coup.
01:23:34 Oui, les pêcheurs ont claqué la porte.
01:23:36 Et ça illustre, encore une fois, la déconnexion totale
01:23:42 entre des plans énergétiques, des ambitions écologiques
01:23:48 mélangées à des contraintes économiques ingérables
01:23:54 du fait de la non-maîtrise des dépenses publiques en France,
01:23:58 parce qu'on en revient toujours là,
01:24:00 à la base du prix de l'essence qui est constitué à 60% de taxes de l'État.
01:24:06 Il y a cette incapacité qui perdure à maîtriser nos dépenses publiques.
01:24:11 On ne fait même pas l'effort d'essayer.
01:24:13 On invente des trucs, on fait des expérimentations hasardeuses,
01:24:17 pour reprendre l'expression qu'avait popularisée Jean-Pierre Chevènement
01:24:21 à propos de la vente à perte.
01:24:24 Ça n'existe pas.
01:24:26 La vie réelle, ce sont des pêcheurs qui n'arrivent déjà pas à joindre les deux bouts
01:24:30 et auxquels on annonce "les petits gars, il va falloir participer, aller fort,
01:24:36 parce que nous, État, on est incapable de réduire nos besoins,
01:24:41 donc ce sera à vous de vous sacrifier".
01:24:44 Eh bien, bizarrement, ils ont refusé.
01:24:46 Retenez votre souffle quand même pour le budget 2024, c'est le 27 septembre,
01:24:50 c'est donc la semaine prochaine en Conseil des ministres,
01:24:52 où le maire annonce 16 milliards d'euros d'économies, je le rappelle.
01:24:56 On ne sait pas du tout comment les choses vont se passer.
01:25:00 Puis il y a les agences de notation qui sont en embuscade.
01:25:02 Et si ça se passe mal, ça peut être compliqué pour la note financière
01:25:06 de notre beau et cher pays.
01:25:08 Très cher en l'occurrence.
01:25:09 Ce qui est quand même dingue, si vous voulez, c'est que vous avez quand même vendu le macronisme
01:25:12 comme étant l'expérience, la compétence, la gestion, l'as de la finance.
01:25:18 Vous savez, vous, les dix tirambes ne manquaient pas pour qualifier l'expertise
01:25:23 d'Emmanuel Macron et de son gouvernement en matière économique.
01:25:26 J'ai l'impression qu'on a affaire à des amateurs.
01:25:28 Comment est-ce que quelqu'un qui a fait même un an d'économie
01:25:31 peut penser qu'une entreprise peut vendre à perte ?
01:25:33 C'est quand même assez incroyable.
01:25:35 Je veux dire, déjà, les grandes entreprises, les Total, etc.,
01:25:39 les grands distributeurs aussi, Leclerc,
01:25:42 toutes les grandes enceintes qui vendent du carburant à la limite
01:25:46 parce qu'elles peuvent se rattraper sur d'autres produits à l'intérieur de leur supermarché.
01:25:50 Mais ceux qui sont spécialisés sur l'essence, et encore mieux,
01:25:54 les petites stations-service qui sont dans la ruralité, dans les petites et villes moyennes,
01:25:59 ils vont faire comment ? Comment est-ce qu'ils vont vendre à perte ?
01:26:02 Donc, en fait, le gouvernement est en train de demander au secteur privé
01:26:06 de se saigner pour que ce secteur privé lui fasse sa politique économique à lui.
01:26:11 - Monsieur Rochia, ne vous énervez pas, c'est abandonné.
01:26:14 J'en ai parlé pour remettre, parce qu'on l'a déjà oublié, mais c'est abandonné.
01:26:18 - C'est abandonné. On a parlé de chiffres.
01:26:21 Alors, là, autour de cette table, vous savez tous très bien compter,
01:26:25 ce n'est pas le cas de nos chers enfants en sixième,
01:26:29 puisque le Conseil scientifique de l'Éducation nationale
01:26:32 souligne une inquiétante mécompréhension des nombres,
01:26:36 et surtout des fractions de la part des élèves entrant en sixième.
01:26:40 On va voir ce reportage de Mathieu Deveze, on en parle ensuite.
01:26:44 Combien y a-t-il de quart d'heure dans trois quarts d'heure ?
01:26:48 À cette question apparemment simple, seule la moitié des élèves
01:26:51 qui entrent en sixième trouvent la bonne réponse.
01:26:54 C'est le constat alarmant du Conseil scientifique de l'Éducation nationale.
01:26:57 Le syndicat national des collèges et lycées évoque même une crise des mathématiques.
01:27:02 - On a du mal, dans le second degré, à pourvoir les postes de professeurs de mathématiques,
01:27:07 et c'est parmi ces mêmes professeurs qu'on va trouver des formateurs en mathématiques
01:27:13 pour les professeurs des écoles.
01:27:15 Donc il y a effectivement une crise des mathématiques dans l'Éducation nationale
01:27:22 qui est assez généralisée.
01:27:24 Un déficit de compréhension qui concerne tous les milieux sociaux.
01:27:27 Il atteint 85% en éducation prioritaire,
01:27:30 et reste très élevé 75% hors éducation prioritaire et dans les écoles privées.
01:27:36 Et pour certains élèves, il serait déjà trop tard.
01:27:39 - Si on a des lacunes aussi importantes à l'entrée en sixième,
01:27:42 on va avoir beaucoup de mal à les rattraper au collège
01:27:46 avec des effectifs par classe qui sont aussi souvent très très chargés,
01:27:50 et beaucoup moins d'heures de mathématiques au collège qu'il y en a à l'école primaire.
01:27:55 Pour remédier à ce retard, le Conseil scientifique propose notamment
01:27:58 d'introduire les concepts mathématiques plus tôt, de façon progressive et intuitive.
01:28:04 - Sabrina Medjemer, on l'entendait, un déficit de compréhension inquiétant,
01:28:09 et qui concerne tous les milieux sociaux.
01:28:12 - Oui, tous les milieux sociaux, puisque même dans certains instituts privés catholiques
01:28:17 où on sait qu'il y a un peu plus de rigueur en termes de professora,
01:28:21 les élèves sont malheureusement largués.
01:28:30 - Vous l'expliquez comment finalement ?
01:28:34 - Largués, c'est un mauvais qualificatif.
01:28:36 Quand vous voyez un reportage comme ça et que vous connaissez la position de la France,
01:28:39 on est le dernier pays d'Europe selon le classement TIMSS de 2019, il me semble bien,
01:28:46 et le 23ème selon les PISA, exactement, et en toute dernière place selon le CDE.
01:28:54 Donc le niveau inquiétant des élèves, oui, en maths c'est une certitude,
01:28:58 mais c'est un peu pour toutes les matières qui restent,
01:29:01 et ce n'est pas seulement un niveau d'instruction qui concerne l'école,
01:29:05 mais surtout un niveau d'éducation, c'est-à-dire que l'école qui fabrique des petits-êtres
01:29:10 en devenir des êtres qui tendent vers l'émancipation,
01:29:13 s'ils ne reçoivent pas l'instruction scolaire avec des professeurs aiguisés,
01:29:18 sans qu'il n'ait besoin de faire la politique du maintien de l'ordre dans les écoles,
01:29:22 effectivement ça pose un problème.
01:29:24 Alors là, évidemment, Gabriel Attal, je pense qu'il doit s'y atteler,
01:29:28 parce que le niveau inquiétant des élèves de 6ème en maths,
01:29:31 qui ne savent pas qu'il faut trois quarts d'heure pour faire trois quarts d'heure,
01:29:35 c'est plus qu'inquiétant, c'est cataclysmique en fait.
01:29:38 Mais c'est le fruit de quoi ? Comment expliquer que l'éducation n'arrive plus à tirer les élèves par le haut ?
01:29:42 C'est le fruit de décennies de déni, parce qu'en fait ça fait 20 ans
01:29:47 que la France se casse la figure dans les classements internationaux,
01:29:51 et 20 ans qu'une partie du corps enseignant vous explique qu'on a tort,
01:29:57 qu'en fait ce sont des indicateurs qui mesurent bêtement des performances qui n'ont aucun intérêt,
01:30:05 et que nos enfants sont aussi bien éduqués, mais ils sont juste différents.
01:30:10 Alors différent, ça veut dire, je ne sais pas combien, il y a de quart d'heure dans trois quarts d'heure...
01:30:13 De quoi sont les méthodes pédagogiques de cette dernière année qu'il faut remettre en compte ?
01:30:16 C'est une question d'éducation générale ?
01:30:18 C'est les méthodes et la résistance d'une partie des profs.
01:30:20 C'est-à-dire en plus, si vous voulez, dans un système où on passe de plus en plus de temps
01:30:23 à s'aimer les uns les autres, à s'engloter sur les méfaits de l'homme blanc,
01:30:28 à se pâmer sur la théorie du genre,
01:30:32 évidemment on a de moins en moins de temps pour étudier les maths et le français.
01:30:36 Le fait est qu'il y a une dispersion également des priorités.
01:30:41 Il faut, je crois, abandonner un certain nombre de choses et se concentrer sur l'essentiel.
01:30:46 Ça c'est très important.
01:30:48 Après, si vous voulez, il y a évidemment, encore une fois,
01:30:51 le niveau est tiré à la baisse par un certain nombre de zones d'éducation prioritaire
01:30:58 qui concentrent toutes les difficultés, notamment les difficultés sociales,
01:31:02 les difficultés liées à une immigration qui ne parle pas français,
01:31:05 dont les enfants ne parlent pas français.
01:31:07 Tout ça joue évidemment dans un effondrement global de l'école.
01:31:10 Mais ils auraient pu être intégrés et tirés vers le haut. Pourquoi on n'y est pas réussi ?
01:31:14 Pour une raison simple, quand je suis arrivé en France,
01:31:18 dans la classe où j'étais, il y avait 34 élèves,
01:31:22 il y avait 4 étrangers, dont un seul qui n'était pas francophone,
01:31:25 votre humble serviteur.
01:31:27 Évidemment, dans ces conditions-là, il y a une assimilation
01:31:30 et il y a une intégration qui se fait par l'école.
01:31:33 Mais quand vous avez des classes où les proportions sont inversées,
01:31:36 c'est-à-dire que quand vous avez sur 34 élèves,
01:31:39 uniquement 4 qui sont des Français de souche,
01:31:42 et les autres étant d'origine immigrée parlant plus ou moins bien le français,
01:31:45 il n'y a pas d'intégration possible.
01:31:47 La seule intégration possible, c'est des Français vers les étrangers.
01:31:51 - Là, c'est dans les zones prioritaires.
01:31:53 - Oui, mais le problème, c'est que c'est de plus en plus le cas.
01:31:57 Plus le pédagogisme, plus d'autorité.
01:32:00 Il y a les méthodes aussi qui font que...
01:32:03 - On vous a peut-être appris à lire avec la méthode syllabique.
01:32:05 - Syllabique, bien sûr.
01:32:07 C'est ce que je dis, il y a la méthode d'enseignement,
01:32:10 mais il faut bien dire aussi que l'école a été le laboratoire
01:32:13 de tous les délires sociétaux, pédagogistes,
01:32:16 depuis une quarantaine d'années,
01:32:18 avec les résultats que l'on voit aujourd'hui qui sont catastrophiques.
01:32:21 - Sabrina Medjéber, pour conclure sur ce sujet,
01:32:23 effectivement, ce sont les méthodes qui ont évolué,
01:32:26 qui ont finalement entraîné ce baisse de niveau sidérant,
01:32:30 finalement, aujourd'hui.
01:32:32 - Il y a la baisse, le niveau des méthodes employées,
01:32:36 il y a également ce que disait Madame Vintraub,
01:32:38 c'est-à-dire cette idéologie pédagogiste, égalitariste,
01:32:42 qui veut que de toute façon, à l'école,
01:32:44 peu importe d'où l'on vient, finalement,
01:32:46 on doit niveler le niveau par le bas,
01:32:50 enfin, le nivellement par le bas,
01:32:52 donc c'est le résultat, effectivement,
01:32:54 d'une déconstruction de l'école,
01:32:55 mais qui s'accompagne également de l'entrisme
01:32:57 de plusieurs idéologies,
01:32:59 de critères requis quant aux enseignants.
01:33:03 On sait, par exemple, qu'il y a 3 000 postes à pourvoir,
01:33:06 je ne sais pas comment M. Attal va se débrouiller
01:33:08 pour chercher 3 000 enseignants dans les écoles,
01:33:11 mais la question du niveau également des enseignants se pose,
01:33:14 la question du relativisme vis-à-vis
01:33:17 de certaines offensives à l'école se pose,
01:33:20 la question des syndicats qui corsètent, justement,
01:33:23 toute forme de réforme à l'école se pose,
01:33:26 donc c'est un ensemble, c'est un écosystème
01:33:28 qui, malheureusement, abaisse non seulement le niveau
01:33:31 des enfants à l'école, mais pas simplement le niveau,
01:33:34 également, comme on parle souvent du harcèlement scolaire
01:33:38 qui touche près d'un million d'enfants en France,
01:33:40 vous voyez, c'est toute une logique aussi anthropologique
01:33:42 des bandes qui se forment à l'école,
01:33:44 ces revendications très égotiques d'enfants
01:33:48 qui n'ont pas de surmoi, sans empathie,
01:33:50 sans conscience de ce qu'est l'autre,
01:33:52 c'est toutes des mutations, en réalité,
01:33:55 anthropologiques qu'il faudrait opérer déjà
01:33:57 au sein de l'école.
01:33:58 - Allez, on arrive au terme de cette émission.
01:34:01 Un grand merci d'avoir écrit,
01:34:03 d'avoir analysé l'actualité.
01:34:05 Avant de se quitter, la revue de presse.
01:34:07 Qu'est-ce qu'on va découvrir demain matin dans nos journaux ?
01:34:09 On va commencer par Le Figaro.
01:34:10 Le Figaro, après la défaite, la peur et la colère
01:34:13 des Arméniens, c'est vrai qu'on en a parlé.
01:34:15 - Le pape n'en a pas parlé.
01:34:17 - Le pape n'en a pas parlé, peut-être qu'il en parlera demain,
01:34:19 on le verra.
01:34:20 Editorial de Yves Tréhard, Olé Koeur, Antoine Dupont blessé,
01:34:24 et c'est toute la France du rugby qui se met à douter.
01:34:26 Aujourd'hui en France, également, en parle.
01:34:29 On se retrouve en finale à la Une,
01:34:32 Antoine Dupont blessé d'aujourd'hui en France.
01:34:34 Ouest France, l'appel du pape François à sauver les migrants.
01:34:38 Ouest France qui revient également sur le plan de transition
01:34:41 dévoilé aux assises de la pêche.
01:34:43 Et puis, la voie du Nord, Dunkerque, capitale des batteries électriques.
01:34:48 Ce sera demain à découvrir dans la voie du Nord.
01:34:52 Corse Matin, qu'est-ce que je découvre en même temps que vous ?
01:34:54 Corse Matin, Volotea défend sa légitimité.
01:34:56 Le nouveau directeur pour la France répond dans nos colonnes
01:34:58 aux détracteurs qui mettent en doute la capacité
01:35:01 de la compagnie Low Cost.
01:35:03 Vous disiez Eric ?
01:35:04 C'est une compagnie Low Cost, Volotea.
01:35:05 Exactement.
01:35:06 Et qu'est-ce qu'on va découvrir dans les dernières nouvelles d'Alsace ?
01:35:09 Qui revient sur l'incendie de Winstenheim.
01:35:12 Souvenez-vous, on en a parlé sur cette antenne.
01:35:15 Un incendie lieu à une succession de défaillances.
01:35:18 Et puis, la Provence, bienvenue.
01:35:21 Visite du pape à Marseille.
01:35:24 On voit le cardinal Aveline, cardinal de Marseille,
01:35:28 et le pape François s'enlacer.
01:35:30 On en reviendra également largement demain sur C News.
01:35:33 Édition spéciale à partir de 15h avec Hendrik Pourbet.
01:35:37 Et puis, la messe, ce sera à partir de 16h15
01:35:41 à suivre en direct sur notre antenne.
01:35:44 Un grand merci, Julie de Vintrome, Sabrina Medleber,
01:35:46 merci Eric Reuvel, Jean Messia.
01:35:48 Merci, ma chère Isabelle.
01:35:51 Tout de suite, l'actualité continue sur notre antenne
01:35:54 avec l'édition de la nuit.
01:35:56 Je vous dis à très vite pour une nouvelle.
01:36:00 sur nos trentaines à très vite.
01:36:01 [Musique]