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  • 24/05/2023
L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

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News
Transcription
00:00:00 Bonjour à tous, il est 14h, très heureux de vous retrouver.
00:00:04 Bienvenue dans La Parole au français, l'émission qui vous donne la parole chaque après-midi
00:00:07 en direct sur CNews avec aujourd'hui Yvan Rioufol.
00:00:09 Bonjour Yvan.
00:00:10 Bonjour.
00:00:11 Et Céline Pina Essayiste.
00:00:12 Bonjour Céline.
00:00:13 Bonjour.
00:00:14 Très heureux de vous accueillir.
00:00:15 Au menu de notre émission, faut-il réduire le nombre de vaches en France pour sauver
00:00:21 la planète ? Ça fait rire Yvan.
00:00:22 C'est pourtant ce que demande la Cour des comptes.
00:00:24 Dans un rapport rendu public lundi, nous serons en direct avec des agriculteurs, des
00:00:28 policiers et des experts agricoles.
00:00:30 Nous reviendrons également sur ce nouveau drame survenu hier.
00:00:33 Une petite fille de 6 ans a perdu la vie après avoir été percutée par un automobiliste
00:00:37 qui conduisait sous l'emprise de stupéfiants alors que la drogue et l'alcool continuent
00:00:41 de faire des ravages sur les routes.
00:00:44 Nous serons notamment avec une victime de la route qui témoignera.
00:00:46 Enfin, plus léger pour terminer avec l'histoire tout à l'heure de ce papa qui a décidé
00:00:51 d'offrir une récompense pour retrouver le doudou de sa fille.
00:00:54 Une récompense sous forme de hamburger.
00:00:56 Bonne nouvelle, le doudou a été retrouvé.
00:00:58 Il sera avec nous.
00:00:59 Enfin, des missions, des sujets auxquels vous allez bien sûr pouvoir réagir en direct.
00:01:05 N'hésitez pas à nous signaler aussi si vous avez été témoin de quelque chose.
00:01:10 Notre adresse témoin au pluriel @cnews.fr.
00:01:13 Mais tout de suite, il est 14h01, c'est l'heure du journal et c'est avec Audrey Bertheau.
00:01:19 Bonjour Audrey.
00:01:20 Bonjour Michael, bonjour à tous.
00:01:22 Après le décès de l'infirmière au CHU de Reims, le procureur Mathieu Bourret a fait
00:01:27 un point à 13h30, il y a 30 minutes, sur l'enquête ouverte après cette agression
00:01:32 mortelle.
00:01:33 Le suspect souffre de troubles psychiatriques et puis on a appris que sa mère avait donné
00:01:37 l'alerte d'un possible passage à l'acte.
00:01:40 Écoutez.
00:01:41 La mandataire qui a été entendue dans le cadre de la présente enquête a fait état
00:01:47 de plusieurs crises verbales depuis l'été 2022, la dernière le 15 mai 2023, et a précisé
00:01:54 s'en être ouverte à plusieurs reprises aux psychiatres depuis deux ans, faisant des
00:01:58 signalements non suivis des faits selon elle, précisant que la mère de l'intéressé
00:02:03 qui n'a pu être entendue avait les mêmes craintes d'un nouveau passage à l'acte.
00:02:07 Elle a ajouté ne pas avoir été surprise de ce nouveau passage à l'acte.
00:02:12 Fin octobre 2022, elle avait même sollicité du juge des tutelles son dessaisissement au
00:02:17 regard de la dangerosité potentielle et imprévisible de l'intéressé en lien avec sa pathologie
00:02:23 psychotique, justifiant selon elle un suivi médical permanent.
00:02:27 Et une minute de silence a été observée dans tous les hôpitaux de France à midi.
00:02:32 Une minute de silence en hommage à Karen Mezino, l'infirmière tuée en début de semaine.
00:02:38 Ces images sont à l'hôpital européen Georges Pompidou à Paris.
00:02:43 Une fillette de 6 ans a été percutée hier soir par une voiture.
00:02:48 L'accident a eu lieu à Trappes, près de Paris.
00:02:50 L'enfant n'a pas pu être réanimé.
00:02:53 La conductrice était positive aux stupéfiants.
00:02:56 Nos équipes sont sur place où l'émotion est forcément très forte.
00:02:59 Écoutez, des riverains venus se recueillir.
00:03:02 Je sais qu'un enfant de 6 ans est mort et c'est déjà très triste.
00:03:08 Mais ça ne devrait pas arriver.
00:03:10 Ça fait 50 ans que je suis là, donc je n'ai pas connaissance d'un drame de ça.
00:03:17 Ce carrefour-là, c'est mortel.
00:03:20 Il y a toujours des accidents.
00:03:22 C'est les voitures, c'est les vélos qui se sont renversés.
00:03:29 C'est incroyable.
00:03:33 Dans le reste de l'actualité, c'est un dialogue de sourds
00:03:37 autour de la réforme des retraites.
00:03:38 La proposition de loi du groupe parlementaire Lyot
00:03:41 visant à la brochée n'est pas constitutionnelle, selon Olivier Véran.
00:03:45 Le texte, pour rappel, sera examiné par l'Assemblée le 8 juin.
00:03:48 Écoutez justement le porte-parole du gouvernement
00:03:50 et Bertrand Panger, député Lyot, de La Meuse, à ce sujet.
00:03:55 Ce qui est problématique, c'est qu'un groupe parlementaire
00:04:00 dépose une proposition parlementaire de loi
00:04:02 dont il sait qu'elle n'est pas conforme à la Constitution.
00:04:05 Et qu'à la fin des fins, vous ne trouverez aucun juriste
00:04:08 pour vous dire qu'il y ait la moindre chance
00:04:10 que cette proposition de loi aille, comme on dit, au bout.
00:04:13 Ils sont en train d'ouvrir toute la boîte à outils
00:04:16 des procédures d'obstruction du Parlement.
00:04:19 Je pense que jamais on n'a été à la recherche
00:04:23 d'autant d'articles de la Constitution
00:04:26 pour faire en sorte que le Parlement soit baïonné.
00:04:29 Et en plein débat sur la question de l'euthanasie,
00:04:33 Caroline Brandycourt, atteinte d'une maladie neurodégénérative,
00:04:36 entend s'engager pour les soins palliatifs avec une devise.
00:04:39 On peut être heureux, on peut être malade,
00:04:42 mais heureux, elle compte parcourir 1000 kilomètres à vélo.
00:04:45 On l'a rencontré, Laurent Sellerier, Marine Sabourin,
00:04:48 Geoffroy Defevre et Augustin Donadieu.
00:04:52 1000 kilomètres en vélo pour sensibiliser aux soins palliatifs,
00:04:55 c'est le défi que s'est fixé Caroline, 62 ans,
00:04:58 atteinte d'une maladie neurodégénérative.
00:05:00 A chaque étape, Caroline et des membres du collectif Soulagés Mais Pas Tués,
00:05:04 qui milite pour la généralisation des soins palliatifs
00:05:07 et son opposition à toute forme de suicide assisté ou d'euthanasie,
00:05:10 installent un stand pour échanger sur la fin de vie.
00:05:13 De passage à Paris, elle nous explique ses motivations.
00:05:17 Je le fais pour tous mes amis malades
00:05:21 parce que je trouve trop injuste que tous ne puissent pas bénéficier
00:05:27 d'unités de soins palliatifs.
00:05:30 En France, il existe 756 lits hospitaliers en soins palliatifs
00:05:34 et 171 unités de soins palliatifs,
00:05:37 mais 21 départements sont encore dépourvus en 2021.
00:05:40 Autour de Caroline, beaucoup d'admiration et d'espoir.
00:05:43 On peut vivre heureux quand on est malade,
00:05:46 si on est bien entouré, si on est bien pris en charge.
00:05:49 Et ça, je pense que c'est vraiment la priorité
00:05:52 qui doit être celle de notre gouvernement aujourd'hui.
00:05:54 Il reste encore à Caroline un mois et 650 kilomètres
00:05:57 jusqu'à Lonce-le-Saunier dans le Jura pour terminer son défi,
00:06:00 alors qu'Emmanuel Macron a annoncé un projet de loi sur la fin de vie
00:06:04 d'ici à la fin de l'été.
00:06:07 Voilà pour l'essentiel des informations à 14h.
00:06:09 Michael.
00:06:11 Merci beaucoup Audrey.
00:06:12 On vous retrouve à 15h pour le Grand Journal de l'après-midi.
00:06:15 La parole aux Français, l'émission qui vous donne la parole sur ces news.
00:06:17 Et d'ailleurs, si vous avez envie de la prendre, la parole,
00:06:19 si vous avez été témoin de quelque chose que vous souhaitez nous le signaler,
00:06:22 écrivez-nous par mail.
00:06:24 témoin@cnews.fr
00:06:27 Bonjour Éric Derry de Matten qui vient de nous rejoindre en plateau
00:06:31 pour tenter de répondre à cette question.
00:06:34 Faut-il réduire le nombre de vaches en France pour sauver la planète ?
00:06:38 Question qui a beaucoup fait sourire Céline et Yvan pendant le sommaire.
00:06:42 Et c'est pourtant ce que recommande vivement la Cour des comptes.
00:06:46 La France ne pourra pas respecter ses engagements environnementaux
00:06:50 si elle ne réduit pas considérablement le nombre de vaches.
00:06:53 D'abord, pour qu'on comprenne bien,
00:06:54 Éric, qu'est-ce qui pose problème avec les vaches ?
00:06:57 Ce qui pose problème avec les vaches, ça fait toujours sourire.
00:07:00 Mais lorsqu'une vache émet un gaz naturel du fait de sa digestion,
00:07:05 on l'appelle autrement nous les humains,
00:07:06 mais bon, ce gaz qui est éjecté du corps de la vache,
00:07:09 eh bien, crée du méthane.
00:07:11 Et c'est ça qui serait à l'origine de la pollution.
00:07:14 Alors, c'est sûr qu'il y a un vrai problème avec les vaches
00:07:17 qui sont en nombre, peut-être même en surnombre en France.
00:07:20 Mais c'est normal, c'est la vie.
00:07:21 N'oublions pas que les pâturages, lorsqu'ils sont bien entretenus,
00:07:25 permettent de libérer également de l'oxygène.
00:07:27 Et donc, ce sont des puits de carbone,
00:07:29 donc, absorbe cette entre parenthèses pollution.
00:07:32 Maintenant, si la vache permet d'améliorer l'aménagement du territoire,
00:07:36 supprimer les vaches, comment seraient les prairies, les pâturages ?
00:07:40 Et puis enfin, je terminerai par là,
00:07:43 il y a un vrai problème d'alimentation concernant les bovins.
00:07:46 Vous savez, on peut comparer à l'être humain,
00:07:47 lorsqu'on mange mal, vous êtes malhonnés.
00:07:50 C'est vrai qu'en France, on a la chance d'avoir une bonne alimentation,
00:07:53 mais dans beaucoup de pays, on mange mal.
00:07:55 Et donc, bien sûr, ça crée des renvois par la voix, par la bouche,
00:08:00 ça crée des renvois par d'autres voies que je n'en nommerai pas.
00:08:03 - On a bien compris. - Voilà.
00:08:04 Eh bien, la vache, c'est pareil.
00:08:06 Donner une mauvaise alimentation, des pastilles pour s'alimenter,
00:08:10 malheureusement, la vache, comme l'homme,
00:08:12 lorsqu'elle digère, en plus elle rumine,
00:08:14 donc ça va durer beaucoup plus longtemps,
00:08:15 elle émet ses gaz.
00:08:17 Donc, il y a des solutions que vous allez entendre au cours de cette émission.
00:08:20 Il y a même certaines races bovines,
00:08:21 comme la gerzièse, on en parlera tout à l'heure.
00:08:24 - On va l'évoquer. - Et donc, cela permet
00:08:26 d'abord de mieux alimenter les vaches qui consomment moins,
00:08:29 qui mangent de la luzerne, par exemple, on en parlera,
00:08:31 et qui sont en meilleure forme, et qui contribuent au respect,
00:08:34 en tout cas, à cette transition écologique.
00:08:35 - Alors, ce rapport, vous l'imaginez bien,
00:08:37 il agace particulièrement les éleveurs et les agriculteurs,
00:08:39 comme ce jeune producteur de viande dans la Banche,
00:08:41 Thibaut Giraud, dont la vidéo cumule déjà plus de 12 000 vues.
00:08:45 Bonjour Thibaut, merci d'être avec nous cet après-midi.
00:08:47 On regarde votre vidéo, et je vous donne la parole juste après.
00:08:50 - C'est désolant ce constat de la Cour des comptes.
00:08:55 Un constat qui fait que c'est encore l'agriculture qui est pollue,
00:08:57 c'est l'agriculture qui est pointée du doigt.
00:08:59 Pourquoi ?
00:09:00 Bah, pourtant, on n'a rien fait de spécial.
00:09:02 On nous parle de souveraineté alimentaire, on fait notre job,
00:09:05 on essaye de nourrir notre pays,
00:09:07 de nourrir la population avec des produits sains, de qualité.
00:09:11 Tout ce qu'on aime.
00:09:13 Et du coup, on nous accuse des gaz à effet de serre.
00:09:17 On en produit trop.
00:09:19 Ah ouais, alors du coup, il faut qu'on diminue le cheptel français.
00:09:22 Alors du coup, on va importer plus de viande de l'étranger.
00:09:25 La viande qui n'est pas produite comme on aime.
00:09:27 Mais ça, ça ne dérange pas.
00:09:28 C'est quoi le plus écologique ?
00:09:30 Le plus écologique, c'est quand même d'avoir des vaches dans nos prés,
00:09:35 avec des haies tout autour,
00:09:37 comme on peut avoir partout, dans le bocage normand,
00:09:40 et dans beaucoup d'autres régions de France.
00:09:42 Alors, à un moment donné, il faut se poser la question,
00:09:44 est-ce qu'on veut encore manger sain, de qualité ?
00:09:48 Ou alors, est-ce qu'on veut manger de la merde ?
00:09:51 Tout est dit dans votre message, Thibault.
00:09:54 Un message plein d'amertume, finalement.
00:09:57 Vous êtes plein d'amertume dans cette vidéo.
00:10:01 Oui, bonjour à tous.
00:10:02 Oui, je suis plein d'amertume, tout simplement,
00:10:05 parce que moi, je viens tout juste de m'installer.
00:10:07 Je viens de créer un troupeau de vaches à laitante,
00:10:10 de roaches charolaises.
00:10:12 Et c'est bassinant, à la fin,
00:10:14 de toujours entendre que les vaches polluent,
00:10:16 et encore plus quand on voit le résultat de la cour des comptes,
00:10:20 qui est sorti dernièrement.
00:10:24 Alors qu'à côté de ça,
00:10:26 on est capable d'importer de la viande de l'étranger,
00:10:28 qui a traversé l'Atlantique, et j'en passe,
00:10:32 qui a fait des heures de bateau, des heures d'avion.
00:10:35 Et à côté de ça, on n'est pas capable d'acheter
00:10:36 que de la viande française, par exemple.
00:10:38 Alors je ne sais pas, pour moi,
00:10:41 lequel est le plus polluant, lequel est le moins écologique.
00:10:44 La question est vite répondue.
00:10:45 Pour moi, ce qui est le plus écologique, c'est ce qui est en France.
00:10:49 Vous le trouvez injuste, ce rapport, Thibault ?
00:10:52 Oui, c'est un rapport qui est injuste,
00:10:54 parce qu'en plus, on nous pointe les doigts sur 12%,
00:10:57 12% des gaz à effet de serre,
00:10:59 mais il y a 88% qui sont produits par qui ?
00:11:02 Pas par les animaux.
00:11:05 En gros, ce que vous demande la Cour des comptes aujourd'hui,
00:11:08 parce que c'est ça l'idée en fait,
00:11:10 la Cour des comptes vous demande de travailler moins.
00:11:14 Oui, elle nous demande de travailler moins,
00:11:15 mais en même temps, on ne peut pas non plus travailler moins,
00:11:17 parce qu'on a aussi des prix qui ne sont pas rémunérataires en face.
00:11:21 Donc du coup, on ne peut pas non plus aussi se permettre
00:11:23 de diminuer nos chèques tel,
00:11:25 parce qu'il faut qu'on ait quand même, malgré tout,
00:11:28 des engagements financiers,
00:11:30 des investissements par rapport à nos installations.
00:11:32 Donc du coup, on ne peut pas non plus réduire la volure,
00:11:34 à moins qu'on ait une augmentation de nos tarifs
00:11:39 sur la vente de nos produits.
00:11:40 Mais ça, je pense que c'est un doux rêve.
00:11:43 Alors avec nous également pour en parler,
00:11:44 j'accueille Pierre Poulain, expert du monde agricole
00:11:46 et ancien directeur de la Fédération nationale bovine.
00:11:50 Bonjour Monsieur Poulain, merci d'être en direct
00:11:52 dans la parole aux Français cet après-midi.
00:11:55 Vous le trouvez injuste vous aussi, ce rapport de la Cour des comptes ?
00:11:59 Au-delà de l'injustice, effectivement,
00:12:02 il faut bien dire le rapport.
00:12:03 Il y a deux recommandations
00:12:05 et ça va au-delà du sujet de la réduction du nombre de vaches.
00:12:09 La deuxième recommandation porte sur l'aide
00:12:12 à la désinstallation des leveurs bovins.
00:12:15 Donc il est pire qu'injuste pour moi,
00:12:18 il est malvenu et il est aussi à mon avis peu courageux,
00:12:23 parce qu'en fait, la Cour des comptes
00:12:26 n'a pas depuis plusieurs années observé les tendances
00:12:30 qu'il y a en cours et qui sont très lourdes dans l'élevage,
00:12:33 c'est-à-dire à la fois une diminution drastique
00:12:35 du nombre d'éleveurs agricoles en France
00:12:37 et aussi une décapitalisation qui n'a pas tendu le rapport,
00:12:40 puisque ça fait maintenant trois ans
00:12:42 qu'on voit une chute très forte du nombre de vaches
00:12:46 et qui a pour effet deux choses,
00:12:47 l'augmentation des prix à la production
00:12:49 et qui se retrouve chez le consommateur,
00:12:51 mais également effectivement la modification
00:12:53 des structures d'exploitation et des territoires
00:12:56 avec tout un tas d'enjeux territoriaux et environnementaux.
00:12:59 Et donc là-dessus, effectivement,
00:13:02 le rapport pour moi agit comme une provocation
00:13:05 par rapport à un monde à l'école
00:13:06 qui n'a pas besoin de ça aujourd'hui.
00:13:08 Et puis aussi, il est très peu fertile en termes de proposition
00:13:12 pour effectuer la réelle transition
00:13:14 et la réelle restructuration de la filière
00:13:17 qui en a besoin aujourd'hui.
00:13:19 Alors ce rapport de la Cour des comptes,
00:13:20 il dit que non, il ne met pas en danger
00:13:23 la souveraineté alimentaire à condition
00:13:25 de suivre les recommandations des autorités de santé,
00:13:28 à savoir ne pas manger plus de 500 grammes de viande par semaine.
00:13:32 C'est ce que dit ce rapport.
00:13:33 Alors, ce n'est pas vraiment un sujet de consommation
00:13:38 parce que comme l'a exprimé très clairement Thibault,
00:13:42 de toute façon, la consommation, elle est présente.
00:13:44 Et donc, si ce n'est pas la consommation française,
00:13:46 la consommation passera par de l'importation
00:13:48 dans des conditions de production qui sont néfastes.
00:13:52 La meilleure partie du temps,
00:13:54 et en tout cas, en dessous des normes françaises.
00:13:56 Donc aujourd'hui, si on prend le sujet par la consommation,
00:13:59 on ne règle absolument rien.
00:14:01 Le sujet est lié au mode de production.
00:14:03 Et on a en France, et notamment, je crois que c'est le cas
00:14:06 de Thibault qui est installé en Normandie
00:14:08 sur des systèmes très herbagers,
00:14:10 des systèmes de production qui sont vertueux pour peu,
00:14:14 qui soient accompagnés et promus.
00:14:16 Et c'est justement ces systèmes-là qui sont en train de décrocher
00:14:20 du fait à la fois des tendances de consommation,
00:14:23 des politiques publiques,
00:14:25 et aussi de certaines pressions malvenues
00:14:28 de la part d'organisations, de lobbies anti-viande qui existent
00:14:32 et qui sont très très puissants pour faire évoluer
00:14:34 les politiques publiques dans ce sens-là.
00:14:37 Et donc, c'est ce modèle-là qu'il faut sauver aujourd'hui,
00:14:39 ce n'est pas l'inverse.
00:14:40 Vous confirmez Thibault ce que dit Pierre Poulain ?
00:14:43 Oui, je suis totalement d'accord avec ses propos.
00:14:49 Eric Doré de Matten ?
00:14:50 Oui, est-ce qu'il n'y a pas aussi un problème d'alimentation
00:14:53 des vaches avec ces granulés,
00:14:55 avec ces céréales souvent de mauvaise qualité,
00:14:58 ces conservateurs ?
00:14:59 On dit que c'est ça aussi qui rend un peu malade
00:15:01 l'estomac des bovidés.
00:15:05 Je ne pense pas qu'il y ait réellement de maladies des bovidés,
00:15:08 notamment en France, sachant qu'effectivement,
00:15:10 on a une des meilleures traçabilités sanitaires,
00:15:14 des contrôles sanitaires dans le monde.
00:15:15 Il faut bien s'en rendre compte.
00:15:17 Je travaille beaucoup à l'étranger,
00:15:20 et c'est vrai que j'avais des clients en France l'autre jour
00:15:22 qui voyaient manger un tartare notamment,
00:15:24 et qui étaient étonnés en me disant
00:15:25 « non, non, moi je ne mangerai jamais de tartare dans mon pays.
00:15:27 Il faut bien se rendre compte de l'extrême qualité sanitaire
00:15:30 que l'on a en France. »
00:15:31 Donc, il n'y a pas de maladie comme vous voulez.
00:15:33 Par contre, effectivement, il y a des vraies questions
00:15:34 qui se posent sur les modèles d'alimentation,
00:15:36 avec des réflexions à avoir,
00:15:39 notamment sur la dépendance au soja au gemme,
00:15:41 qui sur l'élevage bovin, que ce soit allaitant ou laitier,
00:15:44 constitue encore une part très importante,
00:15:48 qui ne pose pas de soucis sanitaires,
00:15:50 mais qui pose des soucis de modèles.
00:15:52 Et on a en France, et ça c'est mon avis,
00:15:56 une vraie capacité de valoriser encore mieux
00:15:59 notre potentiel herbagé, qui est très important,
00:16:02 qui répond à une pertinence agronomique,
00:16:05 environnementale et territoriale,
00:16:08 et sur lequel on pourrait avoir des politiques ciblées
00:16:11 qui répondent aux enjeux de la Cour des comptes.
00:16:13 La Cour des comptes pose deux questions.
00:16:14 Le financement de l'agriculture française,
00:16:16 et notamment l'élevage, puisque dans le rapport,
00:16:18 elle pointe notamment le montant très élevé
00:16:20 des subventions publiques à l'élevage français,
00:16:22 et puis l'enjeu environnemental.
00:16:23 On a toutes les cartes pour répondre à cette équation,
00:16:28 mais ça ne se fera pas contre les agriculteurs
00:16:29 en disant qu'il faut réduire le nombre d'avages.
00:16:31 Ça se fera en prenant à bras le corps
00:16:34 les enjeux de transition des filières
00:16:35 et en prenant en compte, effectivement,
00:16:36 ce sujet de l'administration,
00:16:38 qui n'est pas un sujet sanitaire,
00:16:39 mais un sujet de dépendance économique et de modèle,
00:16:42 et de modèle nutritionnel.
00:16:45 Céline Pina.
00:16:45 Est-ce qu'il y a dans l'élevage des vaches,
00:16:48 ce dont on peut se rendre compte,
00:16:49 par exemple dans l'élevage de cochons,
00:16:51 autrement dit des fermes énormes
00:16:53 dans lesquelles on entasse des animaux
00:16:56 qui ont très peu de mobilité ?
00:16:57 Là, l'exemple de notre agriculteur,
00:17:01 ça c'est l'agriculture telle qu'on l'aime
00:17:02 et telle qu'on la rêve.
00:17:04 Est-ce qu'il y a un modèle, en fait, un contre-modèle,
00:17:08 qui lui serait parfaitement critiquable,
00:17:10 de fermes énormes dans lesquelles les animaux
00:17:12 ne sont pas très bien traités,
00:17:14 sont nourris uniquement par des céréales de mauvaise qualité
00:17:19 et ont une qualité de vie absolument médiocre ?
00:17:21 Alors pour qui ?
00:17:22 Pour Stipo ?
00:17:23 Pour celui qui, sans doute peut-être,
00:17:26 sur le spécialiste de l'aménagement agricole,
00:17:30 qui pourrait nous répondre si ce modèle-là existe,
00:17:32 si c'est complètement farfelu.
00:17:35 Alors, il y a des modèles de Stipa
00:17:37 qui existent, mais très très peu en France,
00:17:40 en tout cas moi j'en ai très peu vu.
00:17:42 Moi je travaille dans différents pays,
00:17:43 notamment des pays d'Europe de l'Est,
00:17:45 où là on a effectivement des modèles à 1500 vaches
00:17:47 qui ne sortent jamais
00:17:48 et qui sont traits en permanence toute la journée
00:17:53 avec effectivement une nutrition
00:17:55 qui est extrêmement spécialité
00:17:57 et qui fait complètement fi des sujets environnementaux
00:17:59 ou nutritionnels.
00:18:01 Ce n'est pas le cas en France aujourd'hui.
00:18:03 Concernant effectivement le bien-être animal,
00:18:05 même chose, alors il y a effectivement
00:18:07 beaucoup de fantasmes aussi qui existent encore.
00:18:11 Alors c'est très très lié à notre culture.
00:18:13 Et moi le premier, je suis d'une famille d'agriculteurs
00:18:16 et mon grand-père avait 16 vaches.
00:18:18 Et on se disait tous que c'était beaucoup mieux
00:18:19 d'avoir 16 vaches attachées à une étable.
00:18:22 Et on a ce doux rêve un peu
00:18:24 à la Martine à la ferme, qu'on peut dire.
00:18:25 Aujourd'hui, effectivement, on a des structures de,
00:18:28 si on ne parle que du bien-être animal,
00:18:29 avec des bâtiments qui sont plus grands,
00:18:31 avec des parcours plus importants des animaux.
00:18:33 Et la tendance, même si les exploitations s'agrandissent,
00:18:36 elle ne va pas franchement dans le sens de la diminution,
00:18:38 voire même, ça va dans le renforcement
00:18:40 effectivement du bien-être animal.
00:18:41 Donc le sujet en tant que tel
00:18:43 ne se pose pas de la même façon.
00:18:45 Le sujet se pose effectivement du modèle
00:18:48 que les Français veulent acheter,
00:18:51 en termes aussi d'imaginaire.
00:18:53 Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on a une augmentation
00:18:55 très importante de la taille des exploitations,
00:18:57 avec effectivement une espèce de transition
00:19:00 du modèle très familial,
00:19:01 un ou deux actifs, à des modèles de société,
00:19:04 avec une augmentation du nombre d'animaux,
00:19:05 mais qui ne va pas de pair avec une baisse du bien-être animal.
00:19:08 Ça, ce n'est pas vrai.
00:19:09 On pourrait se retrouver éventuellement,
00:19:12 si on diminue le nombre de vaches,
00:19:14 avec des importations qui augmentent,
00:19:16 de viandes de très mauvaise qualité,
00:19:18 dans des pays où le bien-être animal
00:19:20 n'est absolument pas respecté.
00:19:22 Alors oui, la tendance est en cours.
00:19:24 Et c'est là où je pointais un petit peu.
00:19:26 La Cour des comptes n'y est pour pas grand-chose
00:19:29 en tant qu'organisation,
00:19:31 mais il y a différents dossiers,
00:19:33 notamment qui sont liés aux accords internationaux,
00:19:35 sur lesquels l'État français et l'Union européenne
00:19:38 ne protègent pas notre modèle de production
00:19:41 et laissent les portes très ouvertes à l'importation de viande
00:19:45 dans d'autres conditions totalement différentes,
00:19:48 avec des règles de bien-être et des règles sanitaires
00:19:51 qui sont différentes.
00:19:52 Et donc effectivement, le risque est là,
00:19:54 et la tendance existe déjà.
00:19:55 On n'a pas attendu la Cour des comptes
00:19:58 pour voir cette tendance-là.
00:19:59 Et les agriculteurs ne cessent de demander
00:20:02 un peu plus de protectionnisme,
00:20:03 ou en tout cas de lisibilité et d'équivalence
00:20:07 dans les règles, entre les règles de production
00:20:09 qu'on leur impose
00:20:10 et les règles qu'on impose à l'importation.
00:20:12 Alors une question d'Yvan Youfolle.
00:20:14 Moi, je trouve que nos interlocuteurs
00:20:16 sont très pondérés dans leurs réactions.
00:20:18 Moi, je le serais beaucoup moins qu'eux,
00:20:20 parce que je trouve que ce rapport de la Cour des comptes
00:20:22 est totalement absurde, c'est-à-dire
00:20:24 qu'il symbolise vraiment un raisonnement technocratique comptable.
00:20:27 D'ailleurs, je dénie à la Cour des comptes
00:20:28 d'avoir des compétences sur ce que doivent manger les Français.
00:20:32 Et je trouve que ce rapport est très symbolique
00:20:35 de la fracture qui s'installe aujourd'hui,
00:20:36 notamment d'une fracture territoriale
00:20:38 entre le monde des villes et le monde des champs,
00:20:40 si je puis dire,
00:20:41 avec une incompréhension de ce qu'est effectivement
00:20:43 la vie du monde rural,
00:20:45 et surtout en mettant en perspective
00:20:47 le fait que la France produit au niveau mondial
00:20:49 même pas 1% des émissions de gaz,
00:20:52 des émissions de CO2, enfin du CO2.
00:20:54 Et parmi ces 1% de CO2,
00:20:56 on nous dit que les vaches produiraient 12% de ce CO2,
00:20:59 c'est-à-dire 0,0 et quelques pourcents
00:21:02 de ce que produirait la pollution.
00:21:03 Donc, je trouve qu'on est dans un raisonnement
00:21:05 totalement absurde, révoltant, me semble-t-il,
00:21:07 parce que ça ne prend pas en considération
00:21:09 les considérations précisément de ces éleveurs
00:21:11 qui se battent contre des importations,
00:21:13 et qui se battent difficilement contre des importations,
00:21:15 avec une incompréhension de tout ce monde parisien,
00:21:18 de ce monde élitiste,
00:21:19 qui ne connaît rien de la vie des campagnes,
00:21:22 de la vie des champs.
00:21:22 Et donc, je trouve que c'est rajouter encore une fois
00:21:26 des fractures à d'autres fractures,
00:21:28 le pays n'en manque pas.
00:21:29 Et c'est pour ça que je souligne la modération,
00:21:32 je le suis beaucoup moins qu'eux,
00:21:33 dans le fond, la modération de nos interlocuteurs.
00:21:35 Alors justement, pour ceux qui ne connaissent pas vos métiers,
00:21:39 Thibault Giraud, vous êtes éleveur de charolaises,
00:21:44 racontez-nous votre travail au quotidien,
00:21:45 en quoi est-ce que ça consiste,
00:21:48 et en quoi est-ce que ce que demande la Cour des comptes
00:21:52 pourrait vous impacter en fait ?
00:21:56 Alors oui, moi je suis producteur de charolaises,
00:22:00 donc vaches à laitantes,
00:22:01 principalement pour faire de la viande.
00:22:03 Et moi mon boulot, il consiste tout simplement à suivre mes vaches,
00:22:08 à les nourrir tous les jours,
00:22:10 avec de la nourriture de qualité,
00:22:11 on ne met pas n'importe quoi à nos animaux,
00:22:13 on ne met pas des céréales de mauvaise qualité.
00:22:15 Chez moi, je suis autonome,
00:22:19 au pire, si je ne le suis pas,
00:22:20 je m'entraide avec un collègue pour avoir des céréales locales,
00:22:24 et on est nombreux à le faire,
00:22:26 notamment à être autonome,
00:22:29 on a de la nourriture, je vous dis, saine et de qualité,
00:22:33 on a aussi des nutritionnistes qui suivent de nombreux troupeaux,
00:22:36 justement pour pas que les vaches mangent n'importe quoi,
00:22:38 et que la digestion se fasse correctement,
00:22:41 donc moi j'en fais partie.
00:22:43 Après, là où ça m'interpelle,
00:22:46 c'est que par exemple, mon exploitation,
00:22:49 elle est dans une zone plutôt humide,
00:22:51 en bordure de marée,
00:22:52 et en fait, en gros, si demain on enlève les vaches,
00:22:55 qu'est-ce qu'on va faire dans ces prairies-là ?
00:22:57 Il est hors de question d'y mettre une charrue pour labourer,
00:22:59 pour faire des céréales,
00:23:00 comme s'est prôné par un ancien ministre
00:23:04 qui prône le végétal,
00:23:06 mais je suis désolé, on ne fera pas des céréales partout,
00:23:08 c'est quand même aberrant d'être obligé de retourner des prairies
00:23:12 pour pouvoir répondre à la PAC,
00:23:14 donc à la politique agricole commune aujourd'hui.
00:23:17 Donc, chez moi, il est impossible de retourner
00:23:20 la totalité de mon exploitation pour faire de la céréale,
00:23:22 et on est très nombreux dans ce cas-là,
00:23:25 et en plus, ce n'est pas du tout le souhait
00:23:28 de bon nombre d'éleveurs aujourd'hui.
00:23:29 Nous, on veut juste vivre de notre métier correctement,
00:23:32 donc avec des prix rémunérataires,
00:23:34 alors on parle que les Français mangent, entre guillemets, de la merde,
00:23:40 mais en fait, on produit ce que les Français veulent manger,
00:23:43 ils veulent manger quelque chose de pas cher,
00:23:45 donc aujourd'hui, ils veulent manger du haché,
00:23:47 alors que chez moi, on fait de la viande,
00:23:50 de la vraie viande, entre guillemets,
00:23:52 ou on peut la trouver en boucherie pour faire de la découpe.
00:23:55 Donc, ce n'est pas ce qu'on importe.
00:23:56 On importe pour moi aujourd'hui de la merde,
00:23:59 je suis désolé du terme,
00:24:00 et je m'en retiens dans mes propos parce que ça goûte intérieurement,
00:24:03 mais voilà quoi.
00:24:07 Et on parlait tout de suite de la méconnaissance des Parisiens,
00:24:12 par exemple, des gens de la ville.
00:24:15 J'ai eu l'occasion, dernièrement, avec ce qu'on appelle les made in Viande,
00:24:19 d'ouvrir les portes de mon exploitation à des écoles
00:24:22 pour justement parler de mon métier,
00:24:25 de ce qu'on fait avec la viande,
00:24:26 comment on produit de la viande de qualité,
00:24:28 et ça, aujourd'hui, je ne suis pas le seul à en produire de la qualité.
00:24:31 L'ensemble de mes collègues agriculteurs de France en font de la qualité.
00:24:35 - Éric de Riedmatten.
00:24:37 - Non, en fait, je vois en Nouvelle-Zélande,
00:24:39 eux, ils ont eu une initiative intéressante,
00:24:41 ils ont réduit leur cheptel,
00:24:43 et Dieu sait s'il y avait en Nouvelle-Zélande des vaches, des agneaux, des moutons,
00:24:47 et en revanche, ils ont augmenté la production,
00:24:50 c'est-à-dire les vaches sont plus rentables et plus productives.
00:24:54 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:24:57 - Alors, on peut avoir des vaches plus productives,
00:25:00 donc ça veut dire, pour avoir des vaches plus productives,
00:25:03 il nous faut du concentré,
00:25:05 c'est un peu comme des gens qui font du sport,
00:25:10 des sportifs à haut niveau,
00:25:11 et ils ne peuvent pas juste dire "on va manger un plat basique",
00:25:15 il leur faut des céréales pour réussir à produire plus.
00:25:19 Alors moi, je veux bien qu'on produise plus,
00:25:21 et ça, il n'y a pas de souci.
00:25:23 On peut réduire le nombre de vaches,
00:25:25 de toute façon, le nombre de vaches se réduit tout seul,
00:25:26 puisqu'on décapitalise en France,
00:25:29 de par les prix, de par encore les attaques,
00:25:32 comme on peut voir par la Cour des comptes,
00:25:33 par les attaques des différentes associations qui sont contre l'élevage.
00:25:40 Donc tout ça, ça participe à diminuer naturellement, malheureusement.
00:25:45 - Et c'était important pour nous de vous entendre cet après-midi,
00:25:48 Thibault Giraud, jeune agriculteur,
00:25:51 Pierre Poulain, expert du monde agricole,
00:25:53 parce que peut-être qu'on ne vous entend pas suffisamment finalement,
00:25:55 et que la Cour des comptes prend des idées,
00:25:57 comme ça, sans forcément vous consulter.
00:26:00 Nous, on avait envie de vous entendre dans la Parole au français cet après-midi.
00:26:02 Merci à tous les deux.
00:26:05 Cinq secondes, Eric.
00:26:06 - Vous avez raison de dire ça,
00:26:07 parce que la FNSEA n'a même pas été consultée pour ce rapport,
00:26:10 ce qui rend furieux le nouveau président.
00:26:12 Donc on marche un peu sur la tête.
00:26:14 - Et merci beaucoup, Eric Doré de Matteune.
00:26:15 On vous retrouve évidemment tout à l'heure.
00:26:17 On va marquer une courte pause.
00:26:18 Dans un instant, nous reviendrons sur ce nouveau drame survenu hier.
00:26:22 Une petite fille de 6 ans a perdu la vie
00:26:24 après avoir été percutée par un automobiliste qui conduisait,
00:26:27 une automobiliste qui conduisait sous l'emprise de stupéfiants.
00:26:30 On en parle dans un instant dans la Parole au français sur CNews.
00:26:33 Restez avec nous.
00:26:34 La Parole au français, merci de nous rejoindre en direct sur CNews.
00:26:41 Il est quasiment 14h30.
00:26:43 On fait le point sur l'actualité avec Somaïa Labidi.
00:26:45 Les précisions du procureur de Reims sur le profil du meurtrier présumé de Karen.
00:26:54 L'homme de 59 ans atteint de troubles psychiatriques
00:26:56 à reconnu en vouloir aux bouses blanches en général.
00:26:59 Le psychiatre qui le suivait pensait que son patient était stabilisé.
00:27:03 Pour rappel, avant-hier, il a attaqué une secrétaire médicale
00:27:06 et une infirmière avec un couteau.
00:27:08 La soignant de 37 ans est décédée suite à ses blessures.
00:27:12 Emmanuel Macron a roubé deux mains pour rendre hommage
00:27:14 aux trois policiers tués dimanche matin dans le Nord.
00:27:17 Le président doit rencontrer les familles et les collègues des trois victimes.
00:27:21 Selon les premiers éléments de l'enquête,
00:27:22 la voiture des forces de l'ordre a été percutée de plein fouet
00:27:25 par un véhicule qui roulait à contresens.
00:27:28 Le conducteur mort sur le coup était positif à l'alcool et au cannabis.
00:27:33 Et puis, une marche de soutien aux mers de Saint-Brévin.
00:27:36 Le cortège s'élancera à partir de 17h en présence de nombreuses personnalités politiques.
00:27:41 La manifestation est organisée par le PS et l'Association des maires de France.
00:27:46 Pour rappel, Yannick Moraise avait annoncé sa démission
00:27:48 suite à l'incendie de son domicile et aux menaces de l'extrême droite
00:27:52 opposées à un projet de centre d'accueil pour migrants.
00:27:56 Merci Somaya.
00:27:57 Et après les trois policiers tués dans un accident de la route ce week-end dans le Nord,
00:28:02 hier à Trappes, c'est une fillette de 6 ans qui a perdu la vie
00:28:04 après avoir été percutée par une voiture.
00:28:07 La conductrice, âgée de 21 ans, a d'abord pris la fuite avant d'être interpellée.
00:28:11 Elle était aussi, comme pour les policiers de Villeneuve-Dasque,
00:28:13 positive aux stupéfiants.
00:28:15 Avec nous pour en parler, j'accueille le docteur Jean Dorido,
00:28:19 psychologue et addictologue.
00:28:20 Bonjour. Sébastien Ouatiotienne, également,
00:28:23 délégué national du syndicat de police Unité SGP.
00:28:26 Bonjour à vous.
00:28:26 Et puis Pierre Chasseret, délégué général de 50 millions d'automobilistes.
00:28:31 Première question, docteur, on le répète jamais assez.
00:28:34 Est-ce qu'on peut expliquer pourquoi l'alcool et pourquoi la drogue tue sur les routes ?
00:28:38 Alors, on ne vous entend pas, docteur.
00:28:46 Est-ce que vous nous entendez ?
00:28:48 Moi, je vous entends.
00:28:49 Là, on vous entend.
00:28:50 Donc voilà, je vous reprends ma question.
00:28:53 Pourquoi est-ce que l'alcool et la drogue tuent malheureusement sur les routes ?
00:28:57 L'alcool et la drogue tuent sur les routes parce que ce sont des substances
00:29:00 aux effets psychoactifs très forts qui vont précisément venir troubler votre vision,
00:29:08 troubler vos réflexes, troubler même votre rapport à la réalité.
00:29:12 Et par conséquent, une personne qui, je dirais, hors prise de produit
00:29:16 et tout à fait en capacité de conduire prudemment,
00:29:20 eh bien, sous l'effet de l'alcool, sous l'effet de substances stupéfiantes,
00:29:24 elle va se retrouver grisée en réalité tout simplement.
00:29:27 Et donc, elle ne va plus faire le nécessaire pour rouler prudemment.
00:29:32 Elle va même, comment dire, développer des illusions quant à ses capacités
00:29:37 qui sont uniquement, je dirais, dans sa tête.
00:29:39 Et donc, précisément, elle va conduire dangereusement,
00:29:42 elle va prendre des risques.
00:29:43 Et le problème, c'est qu'elle ne se met pas qu'elle en danger,
00:29:47 elle met en danger évidemment les personnes qu'elle croise sur sa route.
00:29:50 Et évidemment, on a une pensée et pour les policiers du Nord,
00:29:54 et pour cette petite fille de trappe de 6 ans, et pour sa famille,
00:30:00 ce sont des drames absolument terribles qui auraient pu être évités
00:30:04 précisément s'il n'y avait pas eu ces prises de toxiques.
00:30:08 Qui auraient pu être évitées, évidemment.
00:30:10 Et c'est important de le souligner, docteur.
00:30:12 Vous avez bien raison.
00:30:13 On va accueillir également Norbert Pirault,
00:30:15 porte-parole de l'association Victimes et Citoyens.
00:30:17 Bonjour, monsieur Pirault.
00:30:19 Bonjour.
00:30:20 Merci d'être avec nous.
00:30:21 Je vous donne la parole dans un instant,
00:30:22 mais d'abord, j'ai une question pour Pierre Chasseret.
00:30:25 On a du mal à imaginer que ça puisse uniquement être de l'inconscience
00:30:29 de la part de ces personnes qui consomment volontairement de la drogue.
00:30:33 Comme l'a dit le docteur Dorido, on aurait pu éviter ces drames.
00:30:38 On va être très clair.
00:30:40 Il faut le marteler maintenant.
00:30:43 Il faut qu'on trouve la voiture.
00:30:46 En étant dans un état débrigadé avant, en étant sous soupéchant,
00:30:52 nous sommes potentiellement des meurtriers.
00:30:56 C'est absolument inutile de continuer sans avoir une police de la route,
00:31:02 sans avoir une multiplication forte des contrôles routiers.
00:31:06 Je vais compter que le ministre Darmanin voulait augmenter le nombre
00:31:10 de contrôles routiers sur les routes.
00:31:12 C'est très bien.
00:31:13 Je vais vous couper, Pierre Chasselet.
00:31:16 Je suis désolé parce qu'on vous entend très, très mal.
00:31:18 On va essayer de rétablir la liaison avec vous.
00:31:20 Je vous redonne la parole juste après.
00:31:22 Norbert Pirault, vous avez été vous-même victime de la route.
00:31:26 Est-ce que vous pouvez nous raconter ?
00:31:29 Bonjour.
00:31:30 Oui, oui.
00:31:31 J'ai été victime en 2010 d'un très, très grave accident de la route
00:31:37 qui m'a impacté et qui a impacté surtout ma famille et mes enfants.
00:31:43 En fait, un accident de la route, vous voyez, ce matin,
00:31:45 on fait beaucoup de prévention routière.
00:31:48 J'étais chez des collègues à vous, chez Médiamétrie.
00:31:51 Je n'étais pas très loin de chez vous.
00:31:54 En fait, on explique un petit peu ce qu'est un accident.
00:31:57 L'impact d'un accident, vous avez l'accident qui arrive,
00:32:01 la personne qui est touchée, etc., l'hôpital, le coma,
00:32:04 les opérations, pronostics vitales engagés,
00:32:07 ce qui était arrivé par trois fois pour moi.
00:32:11 Mais vous avez également la famille qui est touchée.
00:32:13 Vous avez l'ombre de choc qui arrive parfois plusieurs années après.
00:32:16 Alors moi, je vais vous dire, je vais parler un peu franchement
00:32:22 et j'ai un petit peu l'habitude.
00:32:25 C'est qu'aujourd'hui, il faut dire les choses.
00:32:27 Il faut arrêter l'hypocrisie.
00:32:29 Et aujourd'hui, nous avons des morts.
00:32:30 Je suis venu sur une différente route.
00:32:35 Alors, décidément, alors visiblement, la liaison est compliquée.
00:32:42 Également avec Norbert Pirot, on va également rétablir ça.
00:32:47 Sébastien Wathiotienne, la conductrice qui a fauché cette petite fille à Trappes,
00:32:54 a été placée en garde à vue pour homicide involontaire aggravé
00:32:57 par l'usage de stupéfiants.
00:33:00 Homicide involontaire aggravé, Sébastien Wathiotienne,
00:33:03 elle risque quoi clairement aujourd'hui ?
00:33:07 Il va falloir laisser faire les enquêteurs dans un premier temps
00:33:12 pour vraiment mieux appréhender la situation.
00:33:17 Puisqu'au début, on parlait d'un stationnement.
00:33:19 Au final, il semblerait qu'elle ait plutôt fauché cette jeune fille
00:33:23 qui traversait une chaussée.
00:33:26 Donc déjà, il va y avoir ensuite, je pense,
00:33:29 et c'est sûr, une peine de prison vraisemblablement.
00:33:33 Et après, on verra ce que l'enquête va décider.
00:33:36 Homicide involontaire aggravé, c'est le terme qui serait retenu.
00:33:42 Évidemment, il faut, comme vous le dites, laisser faire l'enquête.
00:33:45 Dans les faits, les personnes qui sont interpellées, qui sont jugées,
00:33:51 que risque-t-elle ?
00:33:55 Le principe du droit français, c'est qu'on va individualiser la sanction.
00:34:00 On va prendre en compte son passé, on va étudier si c'est quelqu'un
00:34:04 qui a déjà eu affaire à la justice.
00:34:06 Et puis, en fonction de son passé ou de son pédigré,
00:34:10 la sanction sera prononcée.
00:34:14 Si c'est une petite peine, bien souvent, elle ne sera pas appliquée.
00:34:18 Il n'y aura peut-être pas de prison.
00:34:20 Et je pense qu'on doit, comme font certains pays,
00:34:23 notamment comme les pays bas, on doit, je pense,
00:34:26 même appliquer des petites peines, puisque je pense que la sanction
00:34:31 a une vertu pédagogique.
00:34:34 Pierre Chasseret est de retour avec nous, de 50 millions d'automobilistes.
00:34:39 Je vous redonne la parole, on vous entendait très mal.
00:34:41 Tout à l'heure, on parlait de l'inconscience de la part de ces personnes
00:34:44 qui consomment, on le disait, volontairement ces drogues
00:34:47 et qui consomment aussi de l'alcool.
00:34:50 Alors, je sais qu'il y a de l'inflation partout,
00:34:52 mais c'est 40 millions d'automobilistes, pas 50.
00:34:54 40 millions, pardon ! Vous avez raison, c'est l'inflation.
00:34:59 Cependant, on va être très honnête, je pense que cette situation,
00:35:02 elle est tout simplement intolérable.
00:35:04 Mais il faut penser, parce que certes, le ministre Darmanin
00:35:07 va annoncer très rapidement une augmentation des contrôles routiers
00:35:10 sur l'alcool, sur la drogue au volant.
00:35:12 Très bien, parfait, tout le monde l'appelle de ses voeux.
00:35:15 En revanche, il va falloir se poser une autre question,
00:35:17 qui est collatérale, c'est que c'est bien beau de lancer
00:35:20 une campagne de contrôle, mais on sait très bien qu'en France,
00:35:23 malheureusement, au moment où on se parle,
00:35:25 on a un million d'automobilistes, un million d'automobilistes
00:35:28 qui roulent sans permis de conduire.
00:35:30 Dans ce million d'automobilistes, vous en avez la moitié
00:35:33 parce qu'ils ne l'ont jamais passé, l'autre moitié parce qu'ils l'ont perdu.
00:35:38 C'est-à-dire qu'il va falloir contrôler aussi sur la route,
00:35:41 parce que si on ne va pas chercher, si on ne va pas traquer le délinquant,
00:35:47 puisqu'il s'agit d'un délit routier, si on ne va pas chercher cette personne,
00:35:51 alors on va se retrouver avec cette situation-là.
00:35:54 L'autre problématique, et c'est peut-être aussi pour cette raison,
00:35:57 ce n'est pas très politiquement correct, mais c'est sans doute
00:36:00 pour cette raison aussi qu'on a si peu de contrôle sur les stupéfiants,
00:36:04 et je pense que monsieur du syndicat SGP Police ne contredira pas,
00:36:09 malheureusement on sait qu'aujourd'hui si on lance une grande campagne
00:36:12 de prévention ou de répression sur les stupéfiants au volant,
00:36:17 je ne sais pas, un samedi soir ou un dimanche matin,
00:36:20 sorti de boîte de nuit, on a la moitié des jeunes qui sont positifs.
00:36:24 C'est ça la réalité, la moitié des jeunes qui sont positifs.
00:36:28 Sébastien Ouattiotienne, c'est la réalité et c'est pour ça qu'on ne peut
00:36:31 finalement pas contrôler tout le monde aujourd'hui ?
00:36:33 Pour compléter les propos de monsieur Chasseret,
00:36:36 je me souviens dans les années 80, fléau c'était l'alcool,
00:36:40 il y avait des campagnes assez agressives concernant l'alcool volant, la prévention,
00:36:44 là actuellement on est dans un fléau où c'est le stupéfiant à outrance.
00:36:48 Il est évident que ça s'est banalisé, ça s'est démocratisé,
00:36:52 si vous me permettez l'expression, puis les coûts,
00:36:55 les coûts de commandé à acheter pour acquérir des stupéfiants ont nettement chuté.
00:36:59 Je crois de mémoire, si on est sur du 50 euros le gramme de coke,
00:37:04 je crois, alors qu'il y a quelques années c'était 120 euros.
00:37:07 Donc le coût baisse, donc ça s'est plus démocratisé,
00:37:10 donc c'est plus accessible à tout le monde.
00:37:12 Et je pense effectivement que si on faisait des opérations de contrôle
00:37:16 anti-stup au sorti des boîtes, je pense qu'on pourrait remplir les paniers à la salade.
00:37:21 Alors manque de contrôle, manque aussi peut-être de,
00:37:23 on l'évoquait aussi hier sur ce plateau, de prévention Jean Dorido.
00:37:27 Oui, écoutez, c'est une grande question.
00:37:31 En psychologie comportementale, les résultats sont assez sévères.
00:37:37 La prévention, globalement, ça ne fonctionne pas.
00:37:40 Ça fait plaisir intellectuellement, si vous voulez, mais ce n'est pas ce qui fonctionne.
00:37:45 Ce qui fonctionne, c'est le contrôle.
00:37:48 Ça, c'est clairement le cas.
00:37:51 Regardez sur l'automobile, on a connu, ce n'est pas si vieux,
00:37:56 les 10 000 morts par an sur les routes de France à cause de la vitesse,
00:38:00 à cause de l'alcool.
00:38:02 Et ce qui a drastiquement fait baisser ces chiffres effrayants,
00:38:06 c'est une espèce d'effet mécanique le jour où il y a eu des radars automatiques
00:38:11 qui n'ont plus fait, je dirais, dans la dentelle.
00:38:15 Et là, sur les stupéfiants, c'est une vraie, vraie question.
00:38:18 Les mœurs, manifestement, ont évolué à propos de l'alcool.
00:38:23 On a tous connu des parents, des grands-parents qui roulaient ivres morts.
00:38:28 C'est un fait que l'alcootest, les grandes campagnes de contrôle,
00:38:33 justement, de sensibilisation, on n'est plus dans la prévention,
00:38:36 on est dans la sensibilisation, ça, ça porte ses fruits.
00:38:39 Et c'est vrai que manifestement, il y a un vrai travail à faire
00:38:43 sur la consommation de stupéfiants.
00:38:45 Il y a la lutte contre les drogues, d'une part.
00:38:47 Maintenant, sur la violence routière, sur, on pourrait même parler
00:38:51 de criminalité routière, il y a un vrai, vrai travail à faire
00:38:56 en termes, je dirais, d'habitude comportementale,
00:39:00 pour que vraiment, ça devienne systématique, une personne qui prend des produits,
00:39:04 qu'ils soient licites ou illicites, elle ne prend pas le volant.
00:39:08 Il y a un travail à faire, clairement, sur la sensibilisation
00:39:12 contre la consommation de stupéfiants.
00:39:14 On l'a beaucoup fait, et on l'a beaucoup vu sur l'alcool.
00:39:17 On se souvient des campagnes, Sam, c'est celui qui conduit,
00:39:19 c'est celui qui ne boit pas, on s'en souvient tous,
00:39:21 on l'a même gardé en tête.
00:39:22 On est beaucoup plus timide pour ce qui est de la drogue,
00:39:25 notamment parce que c'est un sujet tabou.
00:39:27 Yvan Rioufol.
00:39:28 La procureure de Paris, Laure Becaud, avait fait dans Le Monde
00:39:32 il y a un mois ou un mois et demi, avait lancé une alerte
00:39:35 sur l'état considérable de vulnérabilité des démocraties,
00:39:38 et singulièrement des démocraties, j'entends bien, et de l'état de droit,
00:39:41 notamment en France, mais également en Belgique et aux Pays-Bas,
00:39:45 sous la pression offensive des cartels de la drogue.
00:39:49 Ma question était aux représentants de la police,
00:39:52 de savoir s'ils n'estimaient pas qu'il n'y avait pas une sous-estimation
00:39:56 dans le fond de cette guerre qui a été déclarée,
00:39:59 donc qui mettrait en péril aujourd'hui non seulement l'état de droit,
00:40:02 mais la procureure disait également qu'il risquait d'y avoir
00:40:06 des opérations de corruption de certains fonctionnaires,
00:40:09 chez les douaniers et même chez des juges,
00:40:13 en fonction des sommes considérables qui sont maintenant
00:40:15 mises en avant dans ces marchés-là.
00:40:17 Et donc, plutôt que de s'attaquer aux effets,
00:40:20 est-ce que, et c'est ma question, est-ce qu'on néglige de s'attaquer aux causes
00:40:24 et est-ce qu'on a les moyens de s'attaquer à ces causes-là,
00:40:26 à savoir cette guerre considérable, avec des moyens considérables,
00:40:29 qui a été déclarée à certaines démocraties à travers des cartels
00:40:33 souvent sud-américains ?
00:40:34 Question pour Sébastien Ouattiotienne.
00:40:36 Pour répondre à M. Rioufol, il est évident que,
00:40:42 au niveau du coût de production de tout ce qui est la drogue,
00:40:47 actuellement, je crois qu'on est aux alentours de 10 000 $ le kilo.
00:40:53 On est à peu près sur une revente de 35 000 € en Europe.
00:40:57 C'est-à-dire qu'on fait une bascule de x3.
00:41:00 Donc, effectivement, la patte du gain est importante.
00:41:03 Et pour revenir à la question concernant les risques de corruption,
00:41:07 là, je ne peux pas m'avancer, mais j'ose espérer,
00:41:10 et j'en suis quasiment convaincu, que aucun de mes collègues douaniers
00:41:13 ne vont se laisser corrompre.
00:41:16 J'ai, moi, dans mes relations, des collègues à la PAF-Léquin,
00:41:21 aux douanes de Léquin, et ils interceptent régulièrement de la drogue
00:41:25 et des belles quantités.
00:41:27 Donc, après, il faut que ce soit une réponse politique.
00:41:30 Puis après, c'est comme tout, il faut y mettre les moyens.
00:41:33 M. Chasseret parlait de contrôle.
00:41:35 Les contrôles pour tout ce qui est drogue et alcoolimie,
00:41:37 ça ne se fait pas avec des radars automatiques.
00:41:39 Ça se fait avec de l'humain.
00:41:41 Et à un moment donné, c'est comme tout, ça va coûter de l'argent
00:41:44 parce qu'il va falloir mettre de l'humain sur la route.
00:41:47 Il va falloir embaucher pour que le travail soit fait.
00:41:50 Alors, on va redonner la parole à Norbert Pirault, qui est de retour,
00:41:53 a priori, on me dit en régie que ça fonctionne avec vous.
00:41:56 Je le disais, vous avez été vous-même victime d'un accident de la route.
00:41:59 On ne vous a pas très bien entendu tout à l'heure.
00:42:01 Est-ce que vous pouvez nous raconter ce qui vous est arrivé ?
00:42:05 J'étais victime en 2009 d'un accident de la route, effectivement, percuté.
00:42:11 Moi, j'étais à moto. Je circule à moto pour des raisons professionnelles.
00:42:15 J'ai été percuté par quelqu'un qui roulait sans assurance,
00:42:19 qui était en surcharge dans une camionnette.
00:42:21 Et j'ai eu la particularité d'être prousté de l'autre côté de l'autoroute,
00:42:26 donc d'avoir franchi le terre-plein central,
00:42:29 de devoir faire un bond de 52 m, de monter à 5 m de haut,
00:42:32 d'avoir été retombé sur la bande d'arrêt d'urgence,
00:42:35 d'avoir glissé, etc.
00:42:37 Non, mais ce que je voulais dire, c'est qu'effectivement,
00:42:39 j'ai entendu, effectivement, oui, on a aujourd'hui,
00:42:43 il faut dire les choses, puisque la personne que j'ai entendue tout à l'heure
00:42:47 a sorti un chiffre, effectivement, nous avons quasiment un million de personnes
00:42:51 qui roulent sans permis aujourd'hui en France.
00:42:53 Et ce n'est pas forcément des délinquants, ce n'est pas forcément des criminels.
00:42:59 Mais dans ce malheur, vous avez des délinquants.
00:43:04 Et ce que je dis bien souvent, c'est que la voiture,
00:43:07 ce que disait d'ailleurs la marraine, c'est une arme.
00:43:15 Et c'est vrai.
00:43:16 Quand on monte dans une voiture, on le voit bien,
00:43:18 ces trois pauvres jeunes policiers qui sont morts, très jeunes,
00:43:23 cette jeune fille aussi.
00:43:24 Aujourd'hui, on a de plus en plus de problèmes de drogue.
00:43:26 Moi, j'appelle aujourd'hui, j'appelle l'État à réunir,
00:43:32 à faire un plan Marshall aujourd'hui sur la sécurité routière.
00:43:35 C'est quasiment, je ne sais pas, toutes les semaines,
00:43:38 on a des faits divers.
00:43:40 On avait l'histoire de notre humoriste il y a quelque temps,
00:43:43 j'ai fait quelques plateaux télé, etc.
00:43:45 On a parlé de la drogue.
00:43:47 Aujourd'hui, c'est cette fillette, c'était les policiers il y a 3-4 jours,
00:43:50 cette fois demain et après-demain.
00:43:52 On a toujours 10 morts aujourd'hui sur les routes.
00:43:55 C'est 10 Airbus, c'est 10 avions Rio-Paris qui s'écrasent chaque année.
00:44:00 10. Donc, on a arrêté de compter les cercueils.
00:44:03 Cela veut dire qu'on a beau en parler dans les médias,
00:44:05 finalement, affaire après affaire, ça ne change rien aujourd'hui.
00:44:09 Non, je n'ai pas dit cela. Votre travail est très bien.
00:44:12 Aujourd'hui, nous, et nous tous, autant que l'on est,
00:44:17 qu'est-ce qu'on veut autour de ce plateau ?
00:44:19 Et là, derrière nos caméras, qu'est-ce qu'on veut ?
00:44:21 7e moins de morts sur les routes. On est tous d'accord.
00:44:23 On est tous d'accord là-dessus. Il faut se réunir, il faut parler,
00:44:27 il faut voir les associations qui sont sur le terrain.
00:44:30 On est dans les collèges, on est dans les lycées, on est partout.
00:44:33 Et on sait réellement ce qui se passe.
00:44:35 Il faut aujourd'hui que nous, on ait des moyens,
00:44:38 on ait nos associations. Pourquoi nous ne sommes pas présents
00:44:41 dans les stages de récupération de points ? Pourquoi ?
00:44:44 Je ne sais pas, moi, je pose juste une question comme ça. Pourquoi ?
00:44:46 Il y a beaucoup de choses à faire et éviter de faire qu'une seule chose,
00:44:51 c'est de lancer des annonces.
00:44:54 On va retirer, on va mettre les 12 points pour quelqu'un
00:44:57 qui a été pris avec de l'héroïne, etc.
00:44:59 Mais est-ce que vous croyez réellement que c'est ça qui va l'empêcher
00:45:03 de monter dans sa voiture, de continuer à boire et de prendre de la drogue
00:45:06 et de continuer de prendre son arbre ? Non, ça ne va pas le gêner.
00:45:09 Donc moi, je dis aujourd'hui qu'il faut un plan Marshall
00:45:12 sur la sécurité routière avec les pouvoirs publics, réellement.
00:45:15 Et arrêtons l'hypocrisie.
00:45:17 Alors, une dernière question, Céline Pina.
00:45:20 Oui, on peut être très surpris en fait des faibles peines,
00:45:24 finalement, y compris pour des gens qui ont conduit
00:45:27 sous l'effet de stupéfiants, ce qui s'explique souvent
00:45:30 parce qu'on estime qu'il n'y a pas d'intentionnalité.
00:45:32 D'où le fait...
00:45:34 Le domicile involontaire.
00:45:35 La question, et il est très important de ne pas mettre de l'intentionnalité
00:45:38 là où il n'y en a pas, donc de garder le qualificatif domicile involontaire,
00:45:42 mais peut-être que les peines pourraient être plus dissuasives.
00:45:47 Qu'est-ce qu'en pense le policier qui doit souvent être confronté
00:45:52 à ce type de délinquant et peut-être les voir assez rapidement sortir
00:45:57 en n'effectuant aucune peine, finalement ?
00:46:00 Sébastien Ouattiotienne.
00:46:02 Alors, pour répondre à madame Pina, comment vous dire ?
00:46:06 Est-ce que c'est judicieux d'alourdir des peines
00:46:10 alors qu'on n'applique pas celles qui existent actuellement ?
00:46:13 Ce que je veux dire par là, c'est qu'actuellement,
00:46:15 comme je vous l'expliquais tout à l'heure, on individualise.
00:46:18 Donc, en fait, on va essayer de trouver des circonstances atténuantes
00:46:22 et si c'est moins d'un an de prison, ça va être aménagé.
00:46:26 Donc, appliquons ce qui est prévu par le Code pénal
00:46:30 et après, on verra si on doit, comment dire, si on doit alourdir.
00:46:35 Et ce qu'il faut, c'est une vraie politique pénale,
00:46:38 partant du postulat que chaque peine doit être appliquée.
00:46:42 Mais bon, ça voudra dire construire des prisons,
00:46:45 ça voudra dire investir et on va rentrer après dans un prisme purement économique
00:46:51 où on va dire finalement, ça coûte cher, donc les petites peines,
00:46:54 on ne va pas les faire.
00:46:57 Un dernier mot là-dessus.
00:46:59 Pierre Chasseret, un dernier mot là-dessus.
00:47:02 Oui, je voudrais rester quand même relativement positif,
00:47:05 dire qu'on a une déléguée interministérielle,
00:47:07 madame sécurité routière maintenant en France,
00:47:09 qui s'appelle Florence Guillaume, qui est arrivée en poste récemment
00:47:12 et qui a été aussi la plus jeune générale de gendarmerie,
00:47:16 donc elle connaît le terrain.
00:47:17 Et je pense que sur ce dossier alcool stupéfiant,
00:47:20 pour les informations que je peux avoir,
00:47:22 il y aura évidemment des mesures avant la fin de l'été qui seront annoncées.
00:47:26 Évidemment, je suis tout à fait d'accord sur un point,
00:47:29 on n'a pas besoin d'en rajouter dans le Code de la route,
00:47:31 si chacun respectait uniquement les règles actuelles,
00:47:34 pas besoin d'alourdir ni les sanctions, ni même la réglementation.
00:47:38 On vient de vivre plusieurs années avec une réglementation
00:47:41 qui a été de manière totalement délirante,
00:47:45 amplifiée à l'encontre des automobilistes.
00:47:48 Je crois qu'il y a des mesures simples à prendre.
00:47:50 L'alcool est stupéfiant, il faut une règle,
00:47:53 une tolérance, elle existe sur l'alcool avec un taux,
00:47:56 il faut le garder et ensuite il faut une sanction.
00:47:59 Et pour qu'une sanction soit respectée,
00:48:01 il faut qu'on la rende respectable.
00:48:03 Pour ça, il faudra investir pour des forces de l'ordre sur la route,
00:48:06 ça tombe bien, les Français volent plus de policiers.
00:48:08 Je pense que si on veut une mission de sécurité,
00:48:10 si on veut rassurer sur les questions de sécurité en France,
00:48:13 il n'y aura pas de poids, de mesure.
00:48:15 Au bout d'un moment, il faudra recruter des forces de l'ordre.
00:48:18 Merci Pierre Chasserey de 40 millions d'automobilistes.
00:48:21 Vous avez vu, cette fois je ne me suis pas trompé.
00:48:23 On va terminer, un dernier mot Norbert Pirault,
00:48:26 je vous laisse le mot de la fin.
00:48:28 Non mais écoutez, qu'il y ait moins de monde, effectivement.
00:48:32 Moi j'appelle honnêtement à une table ronde, tous ensemble,
00:48:37 qu'on essaie de travailler sur le fait qu'il y ait moins de monde,
00:48:41 moins de jeunes tués sur les routes.
00:48:43 C'est très important.
00:48:44 Merci beaucoup Norbert Pirault.
00:48:46 Je rappelle que vous êtes porte-parole de l'Association Victimes et Citoyens.
00:48:48 Merci également à Sébastien Ouachotienne,
00:48:50 délégué national du syndicat de police Unité SGP.
00:48:54 Et on remercie aussi Jean Dorido qui nous a quittés, ça y est,
00:48:57 psychologue et addictologue.
00:48:59 On va terminer avec un sujet plus léger, si vous le voulez bien.
00:49:02 Est-ce que vous avez vu le film "Le Doudou" avec Kad Merad ?
00:49:06 Céline Pina ?
00:49:07 Franchement pas besoin.
00:49:09 Quand on est mère, père, et ça a toujours été le cas,
00:49:11 il y a toujours eu un jour où on a le drame du doudou.
00:49:14 Moi on l'avait oublié en faisant la traversée vers la Corse.
00:49:18 Mais j'avais été prémédiquée,
00:49:20 parce que ma soeur avait eu des enfants avant moi,
00:49:22 et m'avait toujours dit "le jour où tu achètes une peluche,
00:49:24 t'en achètes trois".
00:49:25 Ah bah oui, justement.
00:49:26 Le Doudou, c'est l'histoire d'un papa qui a perdu le doudou de sa fille
00:49:29 à l'aéroport de Roissy,
00:49:30 qui décide de déposer un avis de recherche avec une récompense.
00:49:32 Ce papa existe en vrai, figurez-vous.
00:49:34 Il s'appelle Richard, il habite à Pau.
00:49:36 Et lui, il y est arrivé à peu près la même chose
00:49:38 qu'au personnage joué par Kad Merad, à peu près.
00:49:40 Bonjour Richard Minguet,
00:49:42 merci d'être avec nous dans la parole aux Français.
00:49:45 Vous, vous n'avez pas perdu le doudou à Roissy en revanche.
00:49:48 Racontez-nous.
00:49:49 Bonjour.
00:49:50 Non, pas du tout.
00:49:51 On ne l'a pas perdu à Roissy,
00:49:52 c'est un peu plus petit, dans le centre-ville de Pau.
00:49:55 Et on l'a perdu dans les environs de la gare.
00:49:59 Et là, c'était dramatique parce que ma fille de 4 ans
00:50:03 était totalement en pleurs et désemparée.
00:50:06 Bon, et alors, comment il est ce doudou ?
00:50:09 Alors, c'est un doudou simple, c'est un ours blanc en peluche.
00:50:13 Donc, quelque chose qui peut paraître basique,
00:50:15 mais le problème, c'est que c'était un cadeau de naissance.
00:50:18 Et ma fille, lui, qui a 4 ans,
00:50:20 il l'a accompagné pendant toute sa vie.
00:50:22 Et impossible de retrouver justement un doudou similaire
00:50:26 parce que la personne qui lui a acheté,
00:50:28 on ne sait même pas où elle a eu ce doudou.
00:50:30 Et comment vous est venue l'idée d'offrir une récompense
00:50:32 alors à celui qui le retrouverait ?
00:50:34 La récompense, comment c'est venue l'idée ?
00:50:37 C'est simple.
00:50:38 Le week-end arrivait et on n'arrivait pas à remettre la main sur ce doudou.
00:50:42 Je suis restaurateur, je travaille tout le week-end, non-stop,
00:50:45 et j'avais besoin d'aide.
00:50:46 Et je me suis dit, bon, on va essayer de faire un appel à l'aide
00:50:50 et mettre une petite récompense
00:50:52 pour mettre un petit peu d'engouement sur la chose.
00:50:58 La bonne nouvelle, c'est qu'il a été retrouvé, ce doudou.
00:51:04 Exactement.
00:51:05 Il a été retrouvé dimanche soir par trois personnes
00:51:08 qui venaient spécialement à Sampo au Grand Prix.
00:51:12 Et ce qui est plus incroyable encore,
00:51:14 c'est qu'ils ont fait vivre à Doudou une journée formidable.
00:51:18 Ils ont fait découvrir le Grand Prix en faisant des photos, des vidéos.
00:51:21 Comme ça, ils ont pu nous faire partager ça à moi et à ma fille à son retour.
00:51:25 C'est drôle, ça.
00:51:26 Vous êtes sûr que c'est le bon doudou ?
00:51:28 Vous ne vous êtes pas fait rouler au moins ?
00:51:30 Non, non, non, c'est le bon.
00:51:32 Ne vous inquiétez pas, il est comme dans nos souvenirs, amégré.
00:51:36 Et c'est exactement le même, de toute façon, il n'y en a pas deux comme lui.
00:51:39 Vous expliquez que finalement, ils ont refusé la récompense.
00:51:43 Tout à fait, ils ont refusé la récompense.
00:51:46 On offrait un hamburger offert et ils trouvaient ce geste un peu trop solitaire.
00:51:53 Ils étaient trois et puis il y a eu beaucoup d'effervescence,
00:51:56 beaucoup de partage, beaucoup d'appels au restaurant.
00:51:58 Ils se sont dit, bon, pourquoi ne pas faire autre chose,
00:52:01 partager ce moment avec le plus de personnes possible.
00:52:04 Et à nous quatre, on a réfléchi, ça n'a pas duré longtemps.
00:52:07 Et on s'est dit, on va faire une journée spéciale.
00:52:10 Ce samedi, on va offrir 200 burgers aux premières personnes qui vont fouler le restaurant.
00:52:15 C'est sympa.
00:52:17 Je crois que vous prévoyez de faire un don à une association aussi.
00:52:21 Exactement. C'est le petit plus.
00:52:24 On va faire un don à une association qui s'appelle Les Petits Doudous,
00:52:27 à hauteur de combien ?
00:52:32 200 euros.
00:52:34 Tout est bien, qu'ils finissent bien.
00:52:36 Et puis, ça fait un joli coup de com' pour le restaurant aussi.
00:52:39 Aussi, mais le principal, c'est de partager des moments
00:52:42 avec tous ceux qui ont vécu ce moment ou non.
00:52:46 Et un petit peu de plaisir et de gaieté, ça ne fait pas de mal.
00:52:51 Merci beaucoup, Richard Minguet, d'avoir partagé ce moment avec nous
00:52:54 dans la parole aux Français.
00:52:57 Et longue vie aux Doudous, alors.
00:52:59 Ne le perdez plus cette fois.
00:53:01 Faites attention, faites comme Céline Pina.
00:53:03 Et non, le pauvre, on lui a offert.
00:53:05 Ah oui, mais moi, c'est ce que j'ai fait avec mes enfants.
00:53:07 C'est que j'en ai acheté plusieurs pour éviter de les perdre.
00:53:09 Il faut les faire tourner, sinon ils font de gros.
00:53:11 Comme ça, il faut les faire tourner.
00:53:13 On a la même technique, je vois, Céline.
00:53:15 Merci beaucoup, Richard.
00:53:16 Merci, Céline, d'avoir été avec nous.
00:53:18 Merci, Yvan. Dans un instant, c'est le Grand Journal de l'après-midi.
00:53:21 Sur C News, restez avec nous.
00:53:23 Il est quasiment 15h. Merci de nous rejoindre sur C News.
00:53:30 C'est le Grand Journal de l'après-midi, avec Audrey Bertheau.
00:53:33 Et à la une de l'actualité.
00:53:35 Le procureur de la République de Reims a donné une conférence de presse
00:53:38 après le décès d'une infirmière en début de semaine.
00:53:41 Il est revenu sur le profil du meurtrier présumé.
00:53:44 La mère du suspect est redoutée. Un nouveau passage à l'acte.
00:53:47 On y reviendra avec Noémie Schultz du service polyjustice de C News.
00:53:50 Attrape, l'émotion est très forte.
00:53:53 Une femme de 21 ans a renversé une fillette de 6 ans hier soir.
00:53:55 La conductrice a été interpellée.
00:53:57 Elle était positive, stupéfiant.
00:53:59 Nos équipes sont sur place.
00:54:01 Un maire qui redoute des débordements.
00:54:03 L'État prévoit d'ouvrir un centre d'accueil de sans-abri dans sa commune de Brue.
00:54:06 C'est au sud de Rennes.
00:54:08 L'annonce a été faite en début de semaine.
00:54:10 Le maire de la commune a fait part de son, un mécontentement.
00:54:12 Et puis le pollen est bien de retour.
00:54:15 81 départements sont en alerte rouge en France.
00:54:17 Près de 25% des Français souffrent d'allergie respiratoire.
00:54:20 Et on débute avec cette minute de silence qui a été observée dans tous les hôpitaux de France.
00:54:28 À midi, une minute de silence en hommage à Karen Mezino, l'infirmière tuée en début de semaine.
00:54:33 Vous voyez ces images à l'hôpital européen Georges Pompidou.
00:54:36 C'est à Paris.
00:54:38 À 13h30 ensuite, le procureur de Reims a tenu une conférence de presse sur l'enquête ouverte.
00:54:42 Après cet assassinat, on a également appris que la mère du suspect redoutait un nouveau passage à l'âge.
00:54:48 Je vous propose d'écouter le procureur de Reims.
00:54:50 On va revenir plutôt en plateau avec vous, Naomi Schultz du service polyjustice de CNews.
00:55:02 Bonjour.
00:55:03 Naomi, lors de cette conférence de presse, il a été beaucoup question de la santé mentale du suspect.
00:55:08 Absolument. Un homme qui souffre de troubles mentaux très importants.
00:55:12 Le procureur a parlé de paranoïa, schizophrénie depuis près de 40 ans.
00:55:16 Un homme qui a été reconnu adulte handicapé, qui a fait de nombreux passages en hôpital psychiatrique,
00:55:21 qui était sous curatel renforcé, une mesure qui vise à protéger un majeur dont on estime qu'il n'est pas capable de prendre un certain nombre de décisions, d'accomplir seul un certain nombre d'actes.
00:55:31 Et ce qu'on a appris lors de cette conférence de presse, c'est que la mandataire judiciaire en charge de cette curatel avait alerté le psychiatre de cet homme à plusieurs reprises ces derniers mois.
00:55:40 Elle estimait qu'il ne prenait plus son traitement. Elle évoquait des crises verbales.
00:55:44 Elle a indiqué aux enquêteurs que la mère du suspect, vous l'avez dit, redoutait un nouveau passage à l'acte.
00:55:50 Le psychiatre, qui lui aussi a été entendu par les enquêteurs, qui suit ce suspect depuis 2017, a lui estimé qu'il n'y avait jamais eu de rupture de traitement.
00:55:59 Il ne s'attendait pas à un tel passage à l'acte. Il le pensait stabilisé.
00:56:02 Pourtant, des médicaments ont été retrouvés au domicile de cet homme, laissant penser qu'il avait peut-être arrêté ses traitements.
00:56:09 Le procureur qui a demandé donc sa mise en examen pour tentative d'assassinat et assassinat,
00:56:13 il a demandé son placement en détention provisoire dans une unité hospitalière, dans un cadre particulier en raison de cette santé mentale,
00:56:22 et qui a conclu cette conférence de presse sur ces mots. On attend que l'enquête fasse la lumière entre un crime de haine ou un crime de folie.
00:56:30 Merci beaucoup Noémie Schultz. Dans le reste de l'actualité, la conductrice de 21 ans, positive aux stupéfiants, a été interpellée.
00:56:37 Cette femme a percuté hier soir une fillette de 6 ans. L'accident a eu lieu à Trappes, près de Paris. L'enfant n'a pas pu être réanimé.
00:56:44 Nos équipes sont sur place où l'émotion est forcément très forte au lendemain de ce drame.
00:56:49 Jeanne Cancart, vous en savez plus sur les circonstances de l'accident ?
00:56:53 Le drame s'est noué ici, à seulement quelques centaines de mètres du domicile de la fillette,
00:57:04 où elle habitait avec ses parents, ses deux sœurs, ainsi que son frère, un carrefour, qui est décrit par les riverains ici comme très dangereux.
00:57:10 Ce que l'on sait aussi pour le moment au niveau de l'enquête, c'est que la conductrice est toujours en garde à vue.
00:57:15 Elle devrait être prochainement entendue par les enquêteurs pour s'exprimer clairement sur les circonstances du drame.
00:57:21 Vous l'avez dit, elle a été testée positive aux stupéfiants, au cannabis plus précisément.
00:57:25 Mais on ne sait pas exactement à quand remonte sa dernière prise.
00:57:29 Était-ce une prise de cannabis qui a eu lieu quelques heures, quelques minutes avant l'accident ?
00:57:33 Ou bien était-ce il y a quelques jours seulement un test salivaire a été fait pour le moment ?
00:57:37 Il y a des tests supplémentaires qui doivent être effectués, des tests urinaires et des tests sanguins,
00:57:42 pour permettre de répondre à cette question, alors que le parquet de Versailles a ouvert une enquête pour homicide involontaire,
00:57:48 avec donc un fait aggravant, la prise de stupéfiants.
00:57:52 Merci beaucoup Jeanne Cancard et Sacha Robin qui vous accompagnent.
00:57:56 Et Emmanuel Macron se rendra à Roubaix demain pour un hommage à l'École nationale de police de la ville.
00:58:02 Il va rendre hommage aux trois jeunes policiers tués dans une collision dimanche.
00:58:07 Emmanuel Macron rencontrera à la fois les victimes et les collègues de ces trois victimes.
00:58:13 Dix régions de France devraient accueillir des sans-abri parisiens dans les prochaines semaines.
00:58:18 Un projet qui fait réagir en Bretagne, où le centre d'accueil serait installé à proximité de la gare de Brue, à côté de Rennes.
00:58:25 Le conseil municipal a même voté un avis défavorable, mais qui n'aura pas d'incidence,
00:58:29 puisque le projet est porté par l'État sur un terrain qui lui appartient à cette commune.
00:58:35 Michael Chaillot.
00:58:37 Dans le projet de la préfecture, 50 sans-abri en provenance de Paris
00:58:41 arriveraient ici toutes les trois semaines en gare de Brue, avant d'être dispatchés sur les départements bretons.
00:58:46 Ils seraient logés dans des modulaires installés sur ce terrain appartenant à la SNCF.
00:58:51 Une parcelle qui, selon le maire d'Yvergauge de la commune, ne garantit pas un accueil dans de bonnes conditions.
00:58:57 Il y a une pollution aux hydrocarbures et surtout aux métaux lourds, sur tout le site.
00:59:02 Le terrain pollué, les conditions d'accueil, pour nous, ne sont pas.
00:59:05 On est prêt à accueillir, mais pas dans n'importe quelles conditions.
00:59:08 En début de semaine, le conseil municipal a émis un avis défavorable pour ce projet.
00:59:12 Dans cette commune de la banlieue rennesse de 20 000 habitants, la population est partagée.
00:59:17 Madame Hidalgo est en train de se débarrasser de ses migrants pour les Jeux olympiques.
00:59:21 Je trouve ça dramatique pour ces personnes, pour ces gens qui sont sans-abri et qui se retrouvent en plus rejetés.
00:59:30 Des réactions qui inquiètent le maire de Brue.
00:59:33 Par rapport à ce qui s'est passé à Saint-Brévin, on peut craindre certaines exactions,
00:59:39 certains débordements d'une certaine frange de la population qui estime qu'ils ont plus qu'à,
00:59:45 il vaut mieux qu'ils rentrent chez eux et donc on peut subir des pressions de ces gens-là.
00:59:49 Les premières arrivées sont prévues pour début septembre dans la commune.
00:59:55 Les partis de gauche ont appelé un grand rassemblement cet après-midi à Saint-Brévin-Lépin.
01:00:00 Une marche est prévue à 17h pour soutenir le maire démissionnaire de cette commune.
01:00:05 Olivier Faure, Fabien Roussel ou encore Marine Tondelier sont notamment attendus.
01:00:09 Des seringues ont été retrouvées devant une crèche du 18e arrondissement de Paris.
01:00:14 La présence des consommateurs dans les rues se banalise.
01:00:17 Mais certains riverains dénoncent leur présence aux abords des crèches et des écoles.
01:00:21 Alors qu'en pensez-vous ? On vous a posé la question.
01:00:24 C'est des gens qui consomment du crack et on les voit parce qu'ils sont allongés sur les trottoirs par terre.
01:00:30 Des fois il y a des seringues.
01:00:31 On a déjà été témoin pendant le confinement d'une OD en pleine rue avec mes enfants.
01:00:37 C'était assez choquant.
01:00:39 Beaucoup de gens désocialisés, en état d'ébriété avancé.
01:00:46 La prostitution c'est quand même dans une partie du boulevard Barbès, ça existe bien.
01:00:50 On se sent impuissants parce que ça fait des années que les associations de parents,
01:00:55 que les associations de quartier alertent la mairie pour un nettoyage un peu plus conséquent,
01:01:02 pour une mise en place de lieux peut-être.
01:01:05 La chronique éco d'Eric de Riedmatten, on va parler partage de bénéfices pour les entreprises.
01:01:12 Votre programme avec Jean de Confiance.
01:01:15 Pour les vacances ou pour une nouvelle vie, loué en toute sérénité.
01:01:18 Jean de Confiance, petites annonces, grande confiance.
01:01:21 Le Conseil des ministres a validé aujourd'hui le principe de l'intéressement aux résultats pour les salariés des petites entreprises.
01:01:28 Dans la réalité, Eric, est-ce que tout le monde est concerné ?
01:01:31 Non, ça ne concernera pas tout le monde.
01:01:33 Le partage des bénéfices va d'abord concerner des petites entreprises, des PME, entre 11 et 49 salariés,
01:01:41 mais pas les TPE qui ont moins de 11 salariés.
01:01:44 En France, ils sont concernés 1,6 million d'entreprises.
01:01:48 C'est quand même déjà important.
01:01:50 Mais il faut rappeler que les bénéfices viennent après les frais de l'entreprise.
01:01:55 Ils viennent après les salaires qui sont versés.
01:01:58 Et puis souvent, les PME réinvestissent leurs bénéfices dans des équipements.
01:02:02 Et puis il reste l'enveloppe qu'il faut partager.
01:02:05 Et sur ce point, il faut quand même une surface suffisante pour redistribuer ces profits.
01:02:09 Et la condition, ce sera que l'entreprise ait fait des bénéfices pendant trois années successives.
01:02:14 Autant dire que la redistribution sera limitée dans les PME, qui seront 60 000 à se pencher sur cette question.
01:02:20 Mais en tout cas, ce sera loin de ce que les très grandes entreprises redistribuent.
01:02:24 Alors, qui en a bénéficié l'an dernier ?
01:02:26 Si on regarde les chiffres de Amundi, en France, vous avez 90 % des salariés des grosses entreprises
01:02:32 qui ont touché une épargne salariale.
01:02:34 Et ils ne sont que 20 % dans les PME.
01:02:36 D'où l'importance de ce plan, donc de cette loi, qui passera bientôt au Parlement.
01:02:40 Combien touche-t-il ?
01:02:42 En moyenne, 1 702 euros.
01:02:44 Ça, c'est l'enveloppe par personne, qui peut être d'ailleurs mise sur un plan d'épargne salariale.
01:02:49 Ça progresse chaque année.
01:02:50 L'an dernier, ça a progressé de 30 % grâce aux bons résultats des entreprises.
01:02:53 Il y a la participation, il y a l'intéressement.
01:02:56 Tout cela peut être, bien sûr, mis de côté, sans fiscalité.
01:02:59 Mais si on touche la somme, et bien là, effectivement, il y a une fiscalité.
01:03:03 Et puis, bien sûr, la CSG.
01:03:04 Et je le rappelle, ça n'est pas négligeable.
01:03:06 17 % CSG et CRDS.
01:03:09 Là, on le voit, ça sera tout bénéfice pour l'État, si bien sûr, les PME se mettent à donner cette prime,
01:03:14 cette participation ou cet intéressement.
01:03:16 En tout cas, si la loi est votée par le Parlement, il y aura un petit peu plus d'équité
01:03:20 entre les grandes et les petites entreprises.
01:03:22 Mais vous l'avez compris, les montants versés ne seront pas les mêmes.
01:03:26 Marine Le Pen est entendue à l'Assemblée nationale.
01:03:40 La présidente du groupe RN est devant la commission d'enquête parlementaire
01:03:45 sur les ingérences étrangères.
01:03:47 Au centre des débats, le prêt contracté par son parti,
01:03:50 au prêt de banques russes en 2014.
01:03:53 Marine Le Pen qui se défend.
01:03:55 Je passe, moi, je signe un prêt avec une banque.
01:04:00 Je ne signe pas un prêt avec Vladimir Poutine.
01:04:03 Voilà.
01:04:04 Sinon, tous, vous avez signé des prêts avec Macron.
01:04:07 Ben oui, d'accord, mais ça voudrait dire que quand on signe un prêt avec une banque française,
01:04:12 on ne signe pas avec l'accord d'Emmanuel Macron,
01:04:14 mais quand on signe avec une banque qui est moitié tchèque, moitié russe,
01:04:18 obligatoirement, c'est en fait une signature que l'on a avec Vladimir Poutine.
01:04:22 Non, je signe avec une banque.
01:04:24 Ça ne m'engage absolument à rien.
01:04:26 Et si ça m'avait engagé à quelque chose, monsieur le président,
01:04:29 je n'aurais pas signé ce prêt.
01:04:31 C'est clair ? Je ne l'aurais pas signé.
01:04:33 Et vous l'avez sûrement remarqué, le pollen est de retour.
01:04:37 81 départements ont été placés en alerte rouge.
01:04:40 C'est l'alerte la plus élevée.
01:04:42 Dans le nord et le nord-ouest, 15 départements sont en alerte jaune,
01:04:46 selon un allergologue, les graminés sont les plus susceptibles de poser problème.
01:04:51 On voit ça avec ce sujet de Mathieu Deveze et Augustin Donadieu.
01:04:54 Les arbres fleurissent, les températures s'adoucissent.
01:04:59 Le printemps est synonyme de beau temps,
01:05:01 mais également d'allergies aux pollens, en particulier les graminés.
01:05:04 Les graminés céréalières, donc le blé, l'orge et le seigle,
01:05:07 dans des départements du centre de la France qui sont très agricoles,
01:05:10 les gens sont extrêmement exposés.
01:05:12 Et puis il y a les graminés fourragères, qui sont la dactyle, le fléol,
01:05:16 qui sont les mauvaises herbes qu'il y a dans la pelouse,
01:05:18 les mauvaises herbes sur le bord des chemins, sur le bord des routes.
01:05:20 Et ça, il y en a partout en France.
01:05:21 Et ça pollinise aussi en avril-mai-juin.
01:05:23 Selon le réseau national de surveillance aérobiologique,
01:05:26 81 départements ont été placés en risque élevé d'allergies.
01:05:29 Elles sont de plus en plus présentes dans le quotidien des Français,
01:05:32 en raison notamment du réchauffement climatique.
01:05:35 Moins on a d'hiver, moins les plantes gèlent,
01:05:38 et plus facilement elles vont repolliniser tôt.
01:05:40 Donc nos parents et nos grands-parents ont connu des pics de pollen
01:05:43 qui duraient une ou deux semaines au mois de juin.
01:05:45 Désormais, les pollens de graminés, ça commence de plus en plus tôt,
01:05:49 tout comme les arbres, parce qu'il n'y a plus d'hiver,
01:05:51 il fait plus froid, ils ne gèlent plus, et les plantes repollinisent très vite.
01:05:54 Selon l'Organisation mondiale de la santé, en 2050,
01:05:58 un Français sur deux pourrait être atteint d'asthme et d'allergies.
01:06:02 Et cette année, on fête les 400 ans des débuts de la construction du château de Versailles.
01:06:07 Lundi soir avait lieu les splendides fêtes galantes.
01:06:11 Ils étaient environ 750 à se prendre pour Louis XIV ou Marie-Antoinette,
01:06:16 une soirée magique racontée par Kylian Salé.
01:06:20 Des perruques, de la musique et des costumes colorés,
01:06:25 le château de Versailles a revêtu ses habits du XVIIe siècle.
01:06:29 Au programme du soir, des concerts ou encore des cours de danse
01:06:33 dans la célèbre galerie des glaces, certains amateurs d'histoire
01:06:36 sont venus de très loin pour participer à cette soirée.
01:06:39 C'est absolument extraordinaire d'avoir l'occasion de danser
01:06:43 dans la galerie des glaces qui est chargée d'histoire.
01:06:45 Tout ce que l'on touche, tout ce que l'on voit, c'est de l'histoire vivante
01:06:48 et c'est tout simplement fabuleux de pouvoir faire cela.
01:06:50 Seuls éléments ne datant pas de l'époque, les smartphones,
01:06:54 les cartes bancaires et certains costumes mis au goût du jour.
01:06:58 Versailles représente un mélange de passé, de présent et d'avenir.
01:07:02 Je pense donc que nous devrions combiner tout ça
01:07:05 et je suis sûre que si Marie-Antoinette vivait aujourd'hui,
01:07:08 elle aurait des faux-cils aussi, elle aurait des paillettes.
01:07:11 Pour espérer jouer au loto de l'époque et faire quelques pas de contre-danse,
01:07:16 il fallait mettre la main à la poche.
01:07:18 Entre 170 et 595 euros, le prix à payer pour se sentir le temps d'une soirée
01:07:24 reine ou roi de France.
01:07:27 On passe à la chronique sport avec du foot et Manchester United
01:07:33 déjà très concentrés sur ces deux finales.
01:07:37 Votre programme avec Groupe Verlaine.
01:07:39 Installation photovoltaïque garantie 25 ans.
01:07:42 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:07:45 Manchester City a-t-il déjà délaissé la première ligue
01:07:50 pour se tourner vers les finales de FA Cup et de Ligue des Champions ?
01:07:53 Pep Guardiola a sa réponse.
01:07:55 Je pense que Brighton jouer c'est quelque chose de unique,
01:07:58 c'est spécial, la façon dont ils bougent, la façon dont ils font.
01:08:01 Et c'est une bonne et incroyable challenge pour nous
01:08:04 de préparer les deux finales.
01:08:06 Alors le technicien mancunien aurait-il préféré attendre
01:08:10 avant d'être sacré champion d'Angleterre pour la 9ème fois de l'histoire du club ?
01:08:14 Là aussi, la réponse est toute trouvée.
01:08:16 J'ai préféré être champion, mais peut-être que c'est
01:08:20 être vraiment engagé contre United et Inter Milan,
01:08:24 être déjà en contention pour gagner la première ligue.
01:08:27 Ne reste plus d'enjeu donc en championnat pour les citizens,
01:08:30 si ce n'est de conserver un état de fraîcheur optimal à l'approche,
01:08:33 de décrocher un éventuel triplé historique.
01:08:36 Ils ont eu une fête après la partie contre Chelsea,
01:08:39 je ne sais pas comment ils vont se sentir demain,
01:08:42 mais il faut le faire, sinon,
01:08:44 ils vont courir beaucoup, ils vont souffrir beaucoup,
01:08:47 et je pense que la meilleure façon de préparer les deux finales
01:08:49 est de rester prêt.
01:08:51 Gagner ce soir contre Brighton,
01:08:53 dimanche à Brentford pour préparer au mieux une fin de saison
01:08:56 qui pourrait être la plus belle de l'histoire du club.
01:09:00 C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
01:09:03 Isolation par l'extérieur avec aide de l'Etat.
01:09:06 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:09:08 Vous avez remarqué qu'il s'agissait de Manchester City,
01:09:11 et non pas de Manchester United.
01:09:13 C'est l'expert foot qui vous parle.
01:09:15 La suite des programmes sur CNews.
01:09:17 Merci Odére Berthaud, à demain.
01:09:19 Dans un instant, c'est l'heure des livres avec Anne Fulda,
01:09:21 suivie de 90 minutes d'info.
01:09:23 Nelly Denac est ses invités pour le débat.
01:09:25 Nelly qui reviendra sur l'hommage rendu tout à l'heure
01:09:27 à Sachu Darain, à Karen Mezino, l'infirmière de 38 ans,
01:09:30 tuée lundi.
01:09:32 Bonne après-midi sur CNews.
01:09:34 ...

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