La parole aux Français du 05/05/2023

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L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

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00:00:00 Il est 14 heures et c'est un plaisir de vous retrouver pour La Parole au français avec Philippe Bilger cet après-midi.
00:00:06 Cher Philippe, bonjour.
00:00:06 Bonjour.
00:00:07 Quel plaisir de vous retrouver.
00:00:08 Ah ben, Réfi Proc.
00:00:09 Ah ben, évidemment.
00:00:11 Monsieur Leclerc.
00:00:11 Bonjour.
00:00:12 Plaisir également de vous retrouver.
00:00:13 Vous attendiez que j'allais vous le dire, mais bien sûr que je vais le dire.
00:00:16 Bien sûr, il n'y a pas de plaisir.
00:00:17 Monsieur Girard, c'est toujours...
00:00:18 C'est un plaisir et c'est même un honneur de vous avoir sur le plateau de La Parole au français.
00:00:22 On a énormément de choses à traiter aujourd'hui.
00:00:24 Ah oui ?
00:00:24 Des thèmes, vous allez voir, qui sont au cœur de l'actualité,
00:00:28 qui sont au cœur des problématiques des Français.
00:00:30 D'ailleurs, on va donner la parole à beaucoup de Français dans cette première heure.
00:00:34 Mais avant cela, le point sur l'information.
00:00:35 Cher Audrey, bonjour.
00:00:37 Audrey Bertheau pour le point sur l'info.
00:00:38 Bonjour, Eliott.
00:00:39 Bonjour à tous.
00:00:39 Et on débute avec les violences dues à 1er mai.
00:00:42 Quatre syndicats de police réclament des gestes forts dans une lettre à Emmanuel Macron.
00:00:47 Ils souhaitent également une rencontre avec le chef de l'État
00:00:50 pour endiguer les violences à l'encontre des forces de l'ordre.
00:00:53 Les détails et les explications de Mathieu Deveze.
00:00:58 Des policiers attaqués à coups de bâton et visés par de nombreux projectiles.
00:01:02 Ils dénoncent des tentatives de meurtre.
00:01:06 Dans une lettre, quatre syndicats veulent signer la fin de l'impunité.
00:01:10 Ce syndicaliste est ulcéré par l'agression subie le 1er mai par son confrère.
00:01:14 Cette image-là qui reste gravée dans nos mémoires,
00:01:20 cette image-là, je dirais qu'il prend au trip,
00:01:22 mais qu'il prend au trip qu'il doit prendre n'importe quel citoyen normalement constitué.
00:01:25 Ce sont des mortiers, ce sont des cocktails Molotov,
00:01:29 ce sont des bombes artisanales,
00:01:31 ce sont des pavés qui sont lancés sur les collègues.
00:01:36 Alors pour mettre fin à ces violences, les syndicats réclament des gestes forts.
00:01:40 Parmi eux, une réponse pénale ferme et rapide,
00:01:43 avec peine minimale pour les agresseurs dès le premier fait.
00:01:46 Autre mesure demandée, une nouvelle loi anti-casseurs
00:01:49 ou encore la sanctuarisation juridique de l'usage des drones
00:01:52 à des fins préventives et judiciaires.
00:01:54 Le 1er mai, le ministère de l'Intérieur avait recensé
00:01:57 406 policiers et gendarmes blessés dans le pays.
00:02:01 Et hier, une nouvelle agression a eu lieu contre une inspectrice du permis de conduire.
00:02:06 Ça s'est passé à Saint-Priest.
00:02:08 La victime a été agressée par un candidat.
00:02:11 Conséquence, les syndicats ont annoncé l'annulation des examens
00:02:13 dans l'ensemble du département du Rhône.
00:02:15 Le maire de Saint-Priest s'est exprimé à ce sujet.
00:02:19 Il n'est pas normal que les inspectrices et inspecteurs
00:02:22 prennent le travail le matin avec la boule au ventre.
00:02:25 Dans ma commune, j'ai installé à peu près 500 caméras de vidéosurveillance.
00:02:28 Est-ce qu'il va falloir en venir à installer des caméras de surveillance
00:02:33 dans les véhicules d'auto-école ?
00:02:36 Le monde devient fou.
00:02:37 Moi, ce que je demande, c'est que les personnes qui agressent
00:02:41 les inspectrices et inspecteurs soient privées de passage de permis de conduire
00:02:45 pendant cinq ans.
00:02:46 Il faut endiguer absolument ces méthodes.
00:02:49 C'est inadmissible.
00:02:51 On le sait, le niveau d'insécurité atteint des records à Mayotte.
00:02:55 Les Mahorais vivent constamment dans la peur.
00:02:57 Alors à quoi ressemblent véritablement leurs quotidiens ?
00:03:00 Les mains de réponse avec Soumaïa Lalou.
00:03:02 Dès le soir tombé,
00:03:06 Sandi, Mahoraise de 48 ans, se barricade.
00:03:09 Tous les jours, elle enchaîne les gestes d'un rituel rodé.
00:03:14 Je suis obligée de tout fermer, verrouiller, mais bien comme il faut.
00:03:18 Voilà, je verrouille les deux vitriers.
00:03:22 Voilà, plus les barreaux qui sont à l'extérieur pour être protégée.
00:03:26 Sandi le sait bien, même sa maison n'est pas un endroit sûr.
00:03:30 Pour protéger sa famille des intrusions, elle doit penser aux moindres détails.
00:03:35 Alors, vous voyez, même les toilettes, c'est des portes en métal.
00:03:41 Je me dis, si par exemple, il y a une intrusion,
00:03:44 en étant à l'intérieur, ils ne peuvent pas casser.
00:03:46 Je peux me protéger.
00:03:47 Vous voyez l'angoisse jusqu'où ça va ?
00:03:51 Une angoisse généralisée sur l'île de Mayotte, qui ronge les habitants.
00:03:55 Comme l'explique Fatih Ouibrahim,
00:03:58 porte-parole du collectif des citoyens mahorais.
00:04:01 Aujourd'hui, les Mahorais ont peur tout le temps.
00:04:03 Les gens ne dorment pas assez parce qu'ils ont peur.
00:04:05 Ils essayent tant que faire se peut de rester éveillés.
00:04:08 Pendant qu'ils sont au travail,
00:04:09 ils ont peur pour leurs enfants qui sont à l'école.
00:04:11 Aggression, bagarres inopinées, cambriolage
00:04:14 sont le quotidien des Mahorais.
00:04:17 C'est un chef d'accusation extrêmement rare.
00:04:20 Quatre membres du groupe d'extrême droite Proud Boys,
00:04:22 impliqués dans l'assaut contre le Capitole américain le 6 janvier 2021,
00:04:26 ont été reconnus coupables hier de sédition.
00:04:30 Les faits avec Marine Sabourin.
00:04:33 Ils viennent d'être reconnus coupables de sédition.
00:04:35 Cinq membres du groupe Proud Boys, groupe d'extrême droite,
00:04:38 ont été jugés à Washington pour avoir semé le chaos au Capitole en janvier 2021,
00:04:44 alors que des élus certifiaient l'élection de Joe Biden à la Maison-Blanche.
00:04:47 Leur chef, Enrique Ettario, absent ce jour-là,
00:04:51 était poursuivi pour avoir dirigé l'attaque.
00:04:54 L'épreuve présentée au procès détaille l'étendue de la violence au Capitole le 6 janvier
00:05:00 et le rôle central que ces accusés ont joué
00:05:02 dans la mise en place des événements illégaux de ce jour-là.
00:05:07 Le verdict indique clairement que le ministère de la Justice
00:05:10 fera tout ce qui est en son pouvoir pour défendre le peuple américain
00:05:13 et la démocratie américaine.
00:05:16 Passible de 20 ans de réclusion, ce chef d'accusation est extrêmement rare
00:05:20 et était à l'origine utilisé contre les rebelles confédérés
00:05:24 pendant la guerre de sécession.
00:05:25 Les précédentes condamnations à ce titre remontent à près de 25 ans.
00:05:30 Une enquête pénale se penche quant à elle sur le rôle de Donald Trump
00:05:33 dans les tentatives de renverser les résultats de la présidentielle de 2020.
00:05:37 Et voilà pour l'essentiel à 14h, Eliott.
00:05:42 Merci beaucoup Audrey Berto, on vous retrouve dans une demi-heure
00:05:44 pour un nouveau point.
00:05:45 Et à 15h, le grand JT de la mi-journée.
00:05:49 La parole aux Français avec Philippe Bilzer bien sûr et Gérard Leclerc.
00:05:52 Et je vous le disais, on a énormément de choses à traiter aujourd'hui.
00:05:55 La France est incapable aujourd'hui de gérer les flux migratoires.
00:05:58 Eva a donné la leçon, va faire la leçon à l'Italie par exemple,
00:06:02 on y reviendra dans un instant.
00:06:03 On a un cas d'école, dans une école d'ailleurs,
00:06:06 et ça se passe à Paris, dans le 16e arrondissement,
00:06:09 une école désaffectée, sans électricité, sans eau potable,
00:06:13 qui sert de refuge pour plus de 400 migrants depuis maintenant un mois.
00:06:19 Alors ces migrants se présentent comme des mineurs isolés,
00:06:21 ils viendraient majoritairement de Côte d'Ivoire et du Sénégal.
00:06:25 Tout cela organisé, orchestré par plusieurs associations.
00:06:29 C'est Jean-Marc Morandini qui est allé avec ses équipes sur le terrain ce matin.
00:06:32 Regardez cette séquence et puis on sera en direct avec Gérard Gachet,
00:06:36 qui est l'adjoint au maire du 16e arrondissement de Paris,
00:06:39 en charge de la sécurité, qui va essayer de nous expliquer.
00:06:41 Mais regardez ce niveau de tension,
00:06:43 vous avez les équipes de Jean-Marc Morandini
00:06:45 qui sont aux portes de cette école désaffectée.
00:06:47 Il y a un individu qui va arriver très agressif.
00:06:51 Ils sont accompagnés d'un riverain qui n'en peut plus,
00:06:53 il revient dans le 16e arrondissement,
00:06:55 agressif, insultant, voire un peu raciste.
00:07:00 - Qui est ce monsieur qui vous empêche de rentrer ?
00:07:03 - C'est une personne d'une association.
00:07:05 - Vous n'avez pas le droit.
00:07:08 Vous savez très bien les deux.
00:07:10 - Je ne te parle pas à toi, à la vocation.
00:07:12 - On ne se connait pas, tu ne me tutoies pas.
00:07:14 J'habite ici, est-ce que tu n'habites pas ?
00:07:17 Est-ce que tu habites ici ?
00:07:18 - Oui j'habite ici.
00:07:19 - Est-ce que tu t'es dérangé par les footballeurs ?
00:07:21 - Va cracher ailleurs.
00:07:22 - Tu t'es dérangé par les footballeurs jusqu'à 5h le matin ?
00:07:27 - Dégage.
00:07:28 - J'habite ici, ok ?
00:07:30 J'ai un appartement à 200 mètres à côté,
00:07:33 tu ne vas pas me donner une leçon.
00:07:35 - Est-ce que tu filmes ?
00:07:36 - Oui.
00:07:37 - Non mais c'est quoi ton histoire là ?
00:07:39 - Mais je n'ai pas d'histoire.
00:07:41 - C'est une chaîne tout à fait publique.
00:07:43 - Je suis dans la rue monsieur.
00:07:45 - Vous n'avez pas le droit à filmer.
00:07:47 - Je ne vous connais ni vous ni monsieur,
00:07:49 je ne sais pas si vous avez des antécédents.
00:07:51 - Appelle les flics alors.
00:07:53 - Appelle les flics.
00:07:55 - Journaliste.
00:07:57 - Appelle les flics.
00:07:59 - Est-ce que vous avez menti ?
00:08:02 - Je ne parle pas.
00:08:04 - Vous avez menti qu'ils sont des victimes de la guerre à Soudan.
00:08:09 Comment ça se passe ?
00:08:11 Tous les 400 parlent français couramment.
00:08:14 - Si j'apparais mon visage, vous n'êtes pas conscients.
00:08:16 - Je ne vous filme pas monsieur.
00:08:18 - Tous les 400 dedans parlent français.
00:08:21 - On a gardé une minute, ça dure quasiment 5 minutes.
00:08:23 Il lui dit "apprends à parler français,
00:08:25 après tu viendras me parler".
00:08:27 - Il a témoigné face caméra au micro de cette journaliste
00:08:31 qui était sur le terrain, qui l'a menacée quasiment.
00:08:34 Écoutons ce rifle avec les équipes de Jean-Marc.
00:08:37 - Maintenant, ils sont plus de 200, ils sont de 300
00:08:41 et bientôt évidemment 400.
00:08:43 Les prix pour les gens qui ont voulu vendre leurs appartements
00:08:48 ont chuté par 30% depuis 4 semaines.
00:08:53 À cause de ce bruit, des matchs de foot s'arrêtent
00:08:58 jusqu'à 6 heures du matin,
00:09:00 ce qui fait que c'est impossible de dormir.
00:09:03 Vous comprenez légèrement la situation.
00:09:07 - On va commencer le débat et on va surtout donner la parole
00:09:10 à Gérard Gachet.
00:09:12 Merci d'être avec nous.
00:09:13 Je rappelle que vous êtes adjoint au maire du 16e arrondissement
00:09:16 en charge de la sécurité.
00:09:18 Aujourd'hui, on tombe des nus.
00:09:20 Depuis un mois, dans une école désaffectée
00:09:23 dans le 16e arrondissement, rue Erlanger,
00:09:26 c'est vraiment dans votre arrondissement,
00:09:28 il y a désormais quasiment 400 migrants
00:09:31 qui se présentent comme mineurs isolés,
00:09:33 qui vivent dans des conditions déplorables,
00:09:35 c'est-à-dire sans électricité, sans eau,
00:09:37 et qui dorment à même le sol.
00:09:39 Est-ce que vous avez un peu plus de précision
00:09:41 sur ce qui se passe dans cette école désaffectée ?
00:09:45 - Oui. Bonjour, Eliott Deval.
00:09:48 Merci de nous donner la parole à la mairie du 16e arrondissement
00:09:51 sur ce dossier.
00:09:52 Il faut savoir qu'effectivement, depuis un peu plus d'un mois,
00:09:55 puisque ça a commencé le soir du 4 avril,
00:09:58 150 au début, puis 200, puis 300,
00:10:01 et aujourd'hui, près de 400 migrants occupent cette école.
00:10:06 Alors, il faut savoir d'abord que l'occupation en elle-même
00:10:09 est illégale, puisqu'ils sont entrés par effraction
00:10:12 dans cette école.
00:10:13 Ensuite, les migrants eux-mêmes qui l'occupent
00:10:17 sont eux-mêmes en situation illégale
00:10:19 sur le territoire français.
00:10:21 Ce sont des gens qui sont entrés sans titre de séjour.
00:10:24 Ce sont des clandestins, comme on disait autrefois,
00:10:26 qui sont donc là.
00:10:27 Donc, il y a une double illégalité dans leur présence.
00:10:31 Et également, il faut savoir que cette école,
00:10:34 vous dites qu'elle est désaffectée.
00:10:36 En réalité, c'est une école qui devait être refaite,
00:10:39 complètement reconstruite,
00:10:40 parce qu'elle était dans un état de grand délabrement.
00:10:44 Et depuis six ans, cette école est en attente de travaux.
00:10:48 Pourquoi depuis six ans ?
00:10:50 Parce que la mairie de Paris,
00:10:52 au lieu de se contenter de refaire l'école,
00:10:55 ce qui était relativement facile et ce qui était prévu,
00:10:58 a voulu greffer sur cette école
00:11:01 un immeuble à l'ensemble de logements sociaux,
00:11:04 dont la plupart surplombaient d'ailleurs la cour de l'école.
00:11:08 Le projet qui a été déposé a été combattu par des riverains.
00:11:13 Nous avions d'ailleurs voté contre en mairie d'arrondissement.
00:11:16 Et ce projet a été deux fois cassé par la justice,
00:11:20 en première instance et en appel,
00:11:23 comme étant surdimensionné et ne s'insérant pas bien dans le quartier.
00:11:27 Donc, c'est pour ça qu'au lieu que l'école soit refaite
00:11:30 depuis trois, quatre ou cinq ans, ce qui aurait pu être le cas,
00:11:34 elle est aujourd'hui, depuis six ans, en attente de travaux,
00:11:37 donc dans un état déplorable,
00:11:39 puisque depuis six ans, elle n'a cessé de se dégrader.
00:11:42 - Vous m'expliquez que des associations spécialisées
00:11:45 dans le soutien aux migrants aient pu s'y installer,
00:11:48 par effraction encore une fois, mais dans un état déplorable.
00:11:51 Et effectivement, vous avez raison, à l'intérieur, c'est déplorable.
00:11:55 - Mais Gérard Gachet, pardonnez-moi de vous couper,
00:11:57 mais nous, on a besoin de comprendre les téléspectateurs qui nous regardent,
00:12:01 mais même autour du plateau.
00:12:02 On n'arrive pas à comprendre comment, pendant un mois,
00:12:05 on peut laisser une telle situation
00:12:07 et que peut faire, par exemple, le maire du 16e arrondissement
00:12:11 quand même, vous alertez, vous avez demandé
00:12:13 à ce que, évidemment, ces individus quittent l'école des affectés,
00:12:19 vous mettez en cause certaines associations,
00:12:21 mais ça fait un mois que ça dure.
00:12:25 - Ça dure un mois, effectivement, pour quelles raisons ?
00:12:28 D'abord, la mairie d'arrondissement, elle a tout de suite demandé,
00:12:31 avec Francis Spiner, le maire du 16e,
00:12:33 elle a tout de suite demandé l'évacuation de ses occupants.
00:12:36 Mais il faut savoir que les mairies d'arrondissement à Paris
00:12:39 n'ont pas le pouvoir d'aller en justice,
00:12:41 de porter plainte ou de faire une action de ce genre.
00:12:44 Il n'y a que la mairie de Paris qui peut le faire.
00:12:46 Donc, nous avons demandé à la mairie de Paris
00:12:49 de faire cette action en justice
00:12:51 pour obtenir l'évacuation de ces migrants.
00:12:53 La mairie de Paris, dans un premier temps, a dit
00:12:55 "Ah, nous ne le ferons que si la préfecture de région Île-de-France
00:13:00 offre des solutions de relogement à ses occupants."
00:13:03 La préfecture de région a renvoyé la balle en disant
00:13:06 "Non, c'est à la mairie de Paris d'abord de mettre en jeu
00:13:09 la procédure d'expulsion, après nous verrons
00:13:12 ce que nous pouvons reloger en fonction de leur situation sur le territoire."
00:13:16 La mairie de Paris a fini par le faire,
00:13:19 a fini par déposer cette plainte et introduire cette procédure en expulsion
00:13:24 et il y a une audience prévue le 12 juin prochain
00:13:29 pour trancher sur cette expulsion éventuelle des occupants.
00:13:33 Mais vous voyez, il y a ce jeu entre l'État et la ville de Paris,
00:13:38 ce jeu qui a un peu trop duré et qui fait qu'aujourd'hui,
00:13:41 on est depuis un mois dans cette période avec des gens
00:13:44 qui occupent de plus en plus nombreux
00:13:46 et des locaux qui sont réellement insalubres
00:13:49 et pas du tout propres à cette occupation.
00:13:52 Vous parlez de jeu et ce jeu est absolument insupportable
00:13:54 pour les riverains qui vivent une situation gravissime,
00:13:57 pour les personnes qui sont à l'intérieur
00:13:59 parce que ce sont des conditions qui sont absolument indignes.
00:14:02 Vous restez bien évidemment avec nous Gérard Gachet.
00:14:05 C'est insupportable également pour les élus de l'arrondissement.
00:14:08 Mais oui, mais en plus vous avez été, si je ne m'abuse,
00:14:11 porte-parole du ministère de l'Intérieur.
00:14:14 Donc peut-être qu'aujourd'hui, c'est à Gérald Darmanin,
00:14:18 au ministère de l'Intérieur, de prendre en charge ce dossier
00:14:20 en disant "il y a une situation d'urgence
00:14:23 parce que les conditions sont indignes dans cette école désaffectée
00:14:26 et il faut faire quelque chose au plus vite."
00:14:28 Mais restons évidemment sur ce thème
00:14:30 et je vais d'abord donner la parole à Philippe Bidjerre.
00:14:32 Quel regard vous portez sur ça ?
00:14:34 C'est un processus kafkaïen que Gérard Gachet a très bien exposé.
00:14:38 C'est-à-dire qu'il y a un circuit infinement complexe
00:14:43 qui fait que chacun se renvoie à la responsabilité
00:14:46 du règlement de la solution
00:14:49 et espérons qu'en juin nous n'aurons pas un renvoi,
00:14:53 que ce sera décidé l'expulsion en juin.
00:14:56 J'ajoute sous le contrôle, votre contrôle,
00:14:59 le fait d'être en séjour irrégulier en France
00:15:03 n'est pas une infraction.
00:15:05 On pense qu'on espère un jour rétablir cette infraction,
00:15:10 mais donc on est condamné à une impuissance
00:15:14 à cause à la fois d'un état de droit totalement sophistiqué
00:15:19 au détriment de tous ceux qui en pâtissent,
00:15:21 vous l'avez très bien dit.
00:15:23 Alors que 82% des Français sondagent CSAC News cette semaine
00:15:27 appellent à ce qu'il y ait une politique migratoire plus ferme.
00:15:30 On vient de donner la leçon à l'Italie,
00:15:32 on va en parler dans un instant.
00:15:34 On n'est pas capable de gérer une situation comme ça à Paris ?
00:15:37 Gérard Leclerc ?
00:15:38 Il y a effectivement, à l'évident, un problème.
00:15:40 Simplement, ça ne relève pas de la politique d'immigration.
00:15:43 Là, on parle de mineurs isolés.
00:15:46 Les mineurs isolés, vous pouvez lever les yeux au ciel,
00:15:49 je parle sous le contrôle de Philippe Bilger,
00:15:51 les mineurs isolés relèvent de l'aide sociale à l'enfance.
00:15:55 Et tout ça est réglé par une convention internationale
00:15:59 des droits de l'enfant.
00:16:01 Et oui, c'est un énorme problème, puisqu'il y en a au moins
00:16:05 un répertorié 16 000 en France.
00:16:07 Beaucoup plus, 40 000.
00:16:09 Non, je dis officiellement répertorié.
00:16:11 Moi j'ai vu 16 000.
00:16:13 Vous vous trompez, c'est 16 000 par les départements
00:16:15 qui sont pris en charge par les départements
00:16:17 et c'est 24 000 aujourd'hui.
00:16:19 Donc c'est 16 + 24, ça fait 40 000.
00:16:21 Peu importe, au contraire, ça va.
00:16:23 Il y en avait 4 000 en pris en charge en 2010.
00:16:27 Essentiellement d'Afrique, de Guinée, du Mali, de Côte d'Ivoire
00:16:31 et maintenant également d'Algérie et de Tunisie.
00:16:33 Et donc le problème, c'est que justement,
00:16:36 ils ne relèvent pas de la politique d'immigration
00:16:39 dans la mesure où c'est autre chose.
00:16:41 Ce sont des mineurs.
00:16:43 Ils sont présentés comme mineurs.
00:16:45 Ça vous n'en savez rien.
00:16:47 Non, mais vous non plus, vous n'en savez rien, Gérard Leclerc.
00:16:49 Ils sont présentés comme mineurs.
00:16:51 Il y en a certains qui sont mineurs.
00:16:53 Il y en a certains qui trichent, bien évidemment.
00:16:55 Et là aussi, c'est assez compliqué
00:16:57 parce que comme souvent, ils n'ont pas de papier sur eux,
00:16:59 alors maintenant, on fait avec les tests, etc.,
00:17:01 tout ce que vous voulez.
00:17:03 Mais c'est donc un problème qui ne relève pas directement
00:17:05 de la politique d'immigration.
00:17:07 En plus, si je ne me trompe pas,
00:17:09 je crois qu'à partir du moment où ils sont mineurs,
00:17:11 ils n'ont même pas, il n'y a pas d'obligation
00:17:13 de titre de séjour pour des mineurs.
00:17:15 Donc vous voyez, c'est une situation
00:17:17 qui est totalement différente.
00:17:19 C'est une situation qui est très inquiétante,
00:17:21 qui est très grave, mais on ne peut pas...
00:17:23 Donc on ne fait rien.
00:17:25 Donc on laisse 400 personnes...
00:17:27 Est-ce que j'ai dit qu'on ne fait rien ?
00:17:29 Non, mais vous dites que c'est compliqué.
00:17:31 On laisse. C'est une situation complexe
00:17:33 et une mesure d'urgence, peut-être.
00:17:35 On va poser la question, vous vouliez réagir, Gérard Gachet.
00:17:37 Vous ne pouvez pas mettre ça sur le même plan
00:17:39 que la politique d'immigration.
00:17:41 Gérard Gachet, est-ce qu'on se trompe
00:17:43 quand on parle de politique migratoire
00:17:45 concernant cette situation dans cette école ?
00:17:47 Pas complètement,
00:17:49 puisque nous avons affaire à des gens
00:17:51 qui se présentent comme des mineurs étrangers isolés.
00:17:53 Alors j'ai bien dit
00:17:55 qu'ils se présentent comme,
00:17:57 et vous avez déjà abordé le problème,
00:17:59 deux précisions.
00:18:01 La ville de Paris
00:18:03 et le département de Paris,
00:18:05 puisque Paris, c'est la même chose,
00:18:07 refusent d'appliquer le protocole
00:18:09 d'évaluation de l'âge
00:18:11 de ces mineurs,
00:18:13 qui est pratiqué couramment dans d'autres départements.
00:18:15 Donc effectivement, les tests osseux
00:18:17 ou d'autres procédures permettent
00:18:19 d'évaluer de façon
00:18:21 assez précise l'âge
00:18:23 des gens qui demandent l'asile.
00:18:25 On refuse
00:18:27 à Paris de le faire.
00:18:29 Résultat, il suffit qu'ils se prétendent
00:18:31 mineurs pour être reconnus comme mineurs
00:18:33 et donc pouvoir rester
00:18:35 comme ça sur le territoire français.
00:18:37 Il y a énormément de réactions, pardonnez-moi de vous couper,
00:18:39 mais énormément de réactions et notamment des témoignages
00:18:41 de riverains dans votre quartier.
00:18:43 Je reçois ce message à l'instant.
00:18:45 C'est la rue derrière chez moi.
00:18:47 La copropriété a dû engager un service
00:18:49 de sécurité car on a eu une vague
00:18:51 de cambriolages et évidemment,
00:18:53 ils préfèrent rester anonymes.
00:18:55 Mais voilà le type de message que je reçois.
00:18:57 Alors, sur la présence de la rue
00:18:59 Erlanger, pour être
00:19:01 totalement honnête, pour l'instant,
00:19:03 et j'aurais fait le point avec les forces
00:19:05 de police très récemment,
00:19:07 nous n'avons pas enregistré
00:19:09 pour l'instant de vagues
00:19:11 de cambriolages ou de délits liés
00:19:13 à leur présence rue Erlanger.
00:19:15 Nous avions des cambriolages
00:19:17 notamment de commerce avec une autre
00:19:19 bande de mineurs étrangers qui étaient
00:19:21 installés dans les jardins du Trocadéro
00:19:23 et que nous avons réussi à faire
00:19:25 partir il y a quelques mois.
00:19:27 D'ailleurs, effectivement, les cambriolages de commerce
00:19:29 ont chuté de façon spectaculaire
00:19:31 depuis leur départ. Mais là,
00:19:33 avec cela, ce ne semble pas,
00:19:35 pour l'instant en tout cas,
00:19:37 être le cas.
00:19:38 C'est important de le rappeler. Allez-y, terminez,
00:19:40 et après on passe à l'Italie.
00:19:42 Je vais faire un chiffre simplement sur l'histoire des mineurs étrangers isolés.
00:19:44 La préfecture de police,
00:19:46 depuis plusieurs mois,
00:19:48 envoie, lorsque certains ont été
00:19:50 pris dans des délits, notamment les cambriolages,
00:19:52 justement, de commerce, envoie des jeux
00:19:54 d'empreintes digitales de ces mineurs
00:19:56 étrangers dans les
00:19:58 trois pays du Maghreb, Maroc, Tunisie
00:20:00 et Algérie, d'où ils étaient principalement
00:20:02 originaires.
00:20:04 Il y a eu des retours sur 2000
00:20:06 jeux d'empreintes envoyés. Il y a eu l'an dernier
00:20:08 600 retours, ce qui n'est pas si mal.
00:20:10 Et sur les 600 retours
00:20:12 de la part de ces pays du Maghreb,
00:20:14 ils reconnaissaient que 94%
00:20:16 d'entre eux
00:20:18 étaient majeurs, en réalité.
00:20:20 94%. C'est important de le rappeler.
00:20:22 Merci beaucoup, parce que c'est un débat qu'on a
00:20:24 régulièrement avec Gérard Leclerc,
00:20:26 et qui veut absolument avoir des chiffres. Et là,
00:20:28 vous nous en donnez une dernière chose, parce qu'on
00:20:30 parle de la situation migratoire. Il y a aussi
00:20:32 les associations, parce que
00:20:34 encore une fois, ces migrants
00:20:36 vivent dans des conditions
00:20:38 absolument indignes. Donc,
00:20:40 ces associations, est-ce que vous connaissez
00:20:42 précisément les associations
00:20:44 qui orchestrent finalement
00:20:46 ce qui opère
00:20:48 dans cette école des affectés ?
00:20:50 Alors, il y en a 3 ou 4.
00:20:52 La plus importante d'entre elles, celle qui a
00:20:54 d'ailleurs organisé l'occupation, c'est
00:20:56 Utopia 56, qui est bien
00:20:58 connue d'ailleurs de tous ceux qui suivent ces dossiers
00:21:00 de mineurs étrangers isolés
00:21:02 ou de migrants. C'est une
00:21:04 des associations qui,
00:21:06 comment dire les choses,
00:21:08 se fait
00:21:10 le complice ou en tout cas
00:21:12 l'adjointe des mouvements de passeurs
00:21:14 qui amènent
00:21:16 ces jeunes en France, sur le
00:21:18 territoire français, dans des conditions
00:21:20 absolument déplorables.
00:21:22 Merci pour ce témoignage. On suivra évidemment
00:21:24 ce dossier. Vous êtes le bienvenu sur le plateau
00:21:26 pour en parler, parce que je pense qu'il faudra
00:21:28 suivre attentivement ce qu'il se passe.
00:21:30 Et je pense à cette journaliste qui a été un peu
00:21:32 malmenée par ses membres de l'association,
00:21:34 alors qu'elle ne faisait que son travail,
00:21:36 c'est-à-dire qu'il met à l'extérieur de
00:21:38 l'établissement. Merci encore Gérard Gachet.
00:21:40 Au plaisir de vous retrouver.
00:21:42 Pourquoi on commence par cela ?
00:21:44 Parce qu'hier, vous avez le ministre de l'Intérieur,
00:21:46 Gérald Darmanin, qui a,
00:21:48 en déclarant
00:21:50 que Georgia Meloni était incapable
00:21:52 de régler les problèmes migratoires sur lesquels
00:21:54 elle était élue. Meloni, voilà ce qu'elle a
00:21:56 dit, c'est comme la chef de file de l'extrême-droite
00:21:58 en France, Marine Le Pen.
00:22:00 Elle se fait élire sur "vous allez voir ce que
00:22:02 vous allez voir", et puis ce qu'on voit, c'est que
00:22:04 ça, l'immigration, ne s'arrête pas et que ça
00:22:06 amplifie. Gérald Darmanin qui fait la leçon
00:22:08 donc à l'Italie. Crise diplomatique,
00:22:10 vous avez le ministère des Affaires
00:22:12 étrangères, hier, italien, qui a refusé
00:22:14 de rencontrer Mme Colonna, il devait
00:22:16 être hier soir à Paris. Vous avez
00:22:18 plusieurs élus qui demandent des excuses.
00:22:20 Toute la presse italienne en
00:22:22 parle, on va découvrir ensemble
00:22:24 l'une de la presse
00:22:26 italienne. Vous voyez donc
00:22:28 la gifle pour
00:22:30 certains médias, vous voyez donc que ça
00:22:32 fait La Repubblica, La Stampa, Le Corriere della
00:22:34 Serra, tout le monde en parle.
00:22:36 On est avec Matteo Ghisalberti,
00:22:38 merci d'être avec nous Matteo Ghisalberti.
00:22:40 Là c'est la parole aux franco-italiens,
00:22:42 c'est plus que la
00:22:44 parole aux français. Merci d'être avec nous Matteo.
00:22:46 Ce n'est pas la première
00:22:48 fois d'ailleurs que la France attaque
00:22:50 le gouvernement Meloni
00:22:52 sur la politique
00:22:54 migratoire. Comment vous avez vécu cela ?
00:22:56 Je n'ai pas compris pourquoi
00:22:58 M. Darmanin aurait senti
00:23:00 la nécessité de faire une sortie
00:23:02 de ce type, parce que
00:23:04 les relations
00:23:06 entre les deux pays s'étaient
00:23:08 améliorées
00:23:10 après les tensions
00:23:12 de l'époque de l'Ocean
00:23:14 Viking qui était arrivé
00:23:16 à Toulon.
00:23:18 Je pense que c'est une sortie
00:23:20 vraiment gratuite qui
00:23:22 n'ajoute rien
00:23:24 sinon de la
00:23:26 tension et je pense aussi
00:23:28 de l'énervement plutôt légitime de la part du gouvernement
00:23:30 de Rome, parce que ce n'est pas
00:23:32 la ministre de l'Intérieur
00:23:34 français qui
00:23:36 doit s'occuper
00:23:38 des questions
00:23:40 étrangères de l'Italie.
00:23:42 Bien sûr. Revoyons
00:23:44 un peu les unes, par exemple le Corriere
00:23:46 della Sera parle d'affrontements
00:23:48 entre l'Italie et la France autour des
00:23:50 migrants. La Repubblica c'est la gifle,
00:23:52 la claque de Paris.
00:23:54 La Stampa qui dit "migrants, les français
00:23:56 attaquent Mélanie" qui
00:23:58 réclame des excuses.
00:24:00 Concrètement,
00:24:02 Georgia Mélanie s'était fait lire
00:24:04 en disant "je vais régler la situation migratoire".
00:24:06 Depuis quelques mois, l'Italie vit
00:24:08 une crise sans précédent avec
00:24:10 des flux migratoires qui explosent.
00:24:12 Est-ce qu'aujourd'hui elle arrive
00:24:14 à mettre à profit
00:24:16 ce qu'elle avait promis à ses électeurs,
00:24:18 aux Italiens ?
00:24:20 C'est vrai que les chiffres
00:24:22 ne sont pas de son côté. Parce que le
00:24:24 ministère de l'Intérieur italien
00:24:26 a communiqué en février,
00:24:28 aux alentours du 20-21
00:24:30 février de cette année.
00:24:32 Il avait dit qu'en fait il y avait
00:24:34 eu environ 12 000
00:24:36 entrées illégales
00:24:38 sur le territoire italien
00:24:40 entre le 1er janvier et justement
00:24:42 le 20-21 février de cette année.
00:24:44 Cela voulait dire que
00:24:46 elles étaient le triple
00:24:48 par rapport aux entrées
00:24:50 de l'année 2022.
00:24:52 Parce qu'on avait enregistré 4 700.
00:24:54 Quelque chose comme ça.
00:24:56 C'est vrai de ce point de vue que
00:24:58 les chiffres ne sont pas du côté
00:25:00 de Mme Meloni. Mais en même temps,
00:25:02 elle montre que
00:25:04 avec un gouvernement défini
00:25:06 comme post-fasciste,
00:25:08 ultra-de droite, etc.,
00:25:10 comme on a entendu le dire
00:25:12 surtout après les élections,
00:25:14 on n'a pas vu l'Italie
00:25:16 construire des murs
00:25:18 sur le style américain vis-à-vis du Mexique.
00:25:20 Ni le gouvernement
00:25:22 italien a mis en place
00:25:24 des opérations d'expulsion
00:25:26 de masse comme
00:25:28 on est en train de faire à la Mayotte.
00:25:30 Donc voilà, encore une fois,
00:25:32 je pense que la sortie de
00:25:34 M. Darmanin était sans motivation.
00:25:36 Vous restez avec nous
00:25:38 évidemment, Matteo Ghisalberti.
00:25:40 Le temps file dans la parole aux Français.
00:25:42 Je découvre cette émission
00:25:44 sur les témoignages, les déclarations.
00:25:46 Ça va tellement vite. On fait une petite page publicitaire.
00:25:48 Elle est vraiment minuscule, Philippe Bilger.
00:25:50 Et ensuite, on reprend le débat.
00:25:52 Vous restez avec nous évidemment, Matteo Ghisalberti.
00:25:54 On reprend la suite de la parole aux Français
00:26:00 toujours avec Philippe Bilger et Gérard Leclerc.
00:26:02 Matteo Ghisalberti est avec nous.
00:26:04 Journaliste franco et italien.
00:26:06 On va revenir sur cette crise diplomatique
00:26:08 qui couvre entre Paris et Rome. Mais avant cela,
00:26:10 le point sur l'information avec
00:26:12 Maureen Vidal.
00:26:14 Des militaires indiens
00:26:16 qui défileront sur les Champs-Élysées
00:26:18 le 14 juillet. Le Premier ministre
00:26:20 indien Narendra Modi sera l'invité
00:26:22 d'honneur du défilé de la fête nationale.
00:26:24 Selon l'Élysée, c'est l'occasion
00:26:26 d'engager une nouvelle phase du partenariat stratégique
00:26:28 entre les deux pays.
00:26:30 Le collectif de hackers pro-russes
00:26:32 Noname a encore frappé. Le site
00:26:34 du Sénat a été bloqué ce matin.
00:26:36 Il s'agit d'une attaque par déni de service
00:26:38 comme en mars dernier pour le site de l'Assemblée nationale.
00:26:40 Ces collectifs ont émergé
00:26:42 depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
00:26:44 La France est l'une de leurs cibles régulières.
00:26:46 Encore une tuerie
00:26:48 de masse en Serbie. Huit personnes
00:26:50 sont décédées et 14 blessées.
00:26:52 L'auteur présumé a été arrêté par la police.
00:26:54 Il aurait ouvert le feu hier soir
00:26:56 dans trois villages au sud de Belgrade.
00:26:58 Une première tuerie
00:27:00 avait eu lieu mercredi déjà dans une école.
00:27:02 Huit enfants avaient perdu la vie
00:27:04 ainsi que le gardien de l'établissement.
00:27:06 Voilà pour le point sur l'information.
00:27:08 Je vous donne le programme de cette seconde
00:27:10 de mille heures. On va parler
00:27:12 évidemment de l'Italie. Dans un instant, on va parler
00:27:14 d'Emmanuel Macron. Est-ce qu'il doit recevoir
00:27:16 les syndicats de policiers après
00:27:18 ces journées de violence lors des manifestations ?
00:27:20 Et l'obligation vaccinale
00:27:22 qui a été abrogée pour les soignants ?
00:27:24 On sera en direct avec deux soignants
00:27:26 qui travaillent dans les services de réanimation
00:27:28 qui sont anesthésistes tous les deux avec des postes
00:27:30 différents. L'un est pour la réintégration
00:27:32 l'autre est contre. Mais avant cela,
00:27:34 écoutons les Français, la parole aux Français.
00:27:36 On a tendu le micro dans les rues parisiennes
00:27:38 sur la politique migratoire. Est-ce qu'elle
00:27:40 doit être réfléchie à l'échelle nationale
00:27:42 ou est-ce qu'il faut penser à Bruxelles ?
00:27:44 En principe,
00:27:46 il y a une partition à mener en commun.
00:27:48 Bon, en principe, on doit la mener en commun.
00:27:50 Il y a des sanctions quand c'est pas mené en commun.
00:27:52 Donc maintenant, je pense que chaque pays
00:27:54 pense qu'il a les mauvais et que l'autre,
00:27:56 ils ont les bons. Voilà. En France, nous accueillons
00:27:58 beaucoup d'étrangers.
00:28:00 Par contre, les Italiens
00:28:02 les repoussent. Les Belges,
00:28:04 on n'entend pas parler. Et puis,
00:28:06 enfin, c'est pas... C'est inégal.
00:28:08 Non, la France, elle reçoit tout le monde.
00:28:10 L'Europe, où elle est l'Europe ?
00:28:12 Vous la voyez ? Je pense que,
00:28:14 on devient un peu plus intolérant chaque jour.
00:28:16 Mais quand on voit les problèmes qu'il y a en Grèce, en Espagne,
00:28:18 en Italie, en Allemagne, on voit qu'on n'a pas
00:28:20 tous la même politique et c'est malheureux d'ailleurs.
00:28:22 Philippe Bilger, sur les propos de Gérald Darmanin,
00:28:24 quand on entend les Français, on comprend bien
00:28:26 que c'est beaucoup plus compliqué que
00:28:28 de pouvoir chanter à l'unisson sur la lutte
00:28:30 contre l'immigration. Mais est-ce que Darmanin doit...
00:28:32 Gérald Darmanin doit s'excuser ?
00:28:34 Je ne...
00:28:36 Je ne crois pas qu'il s'excusera.
00:28:38 Et, en fait, il est
00:28:40 intolérable d'entendre Gérald Darmanin
00:28:42 donner des leçons de morale
00:28:44 à l'Italie alors que son propre bilan
00:28:46 n'est pas brillant du tout.
00:28:48 Mais je me demande s'il n'intervient pas,
00:28:50 et pardon pour cette banalité,
00:28:52 en raison du futur
00:28:54 qu'il se prête, et pour
00:28:56 continuer en permanence à
00:28:58 instrumentaliser la lutte contre
00:29:00 le rassemblement national, même
00:29:02 au regard de prétextes
00:29:04 totalement extérieurs.
00:29:06 Vous aurez noté, Eliott,
00:29:08 que le ministre Lecquet d'Orsay lui-même
00:29:10 a été très critique
00:29:12 sur cette intervention. - Et même Olivier Véran
00:29:14 ce matin, il n'en menait pas l'arge.
00:29:16 - Très choquante de Gérald Darmanin.
00:29:18 - Il n'a pas soutenu Gérald Darmanin
00:29:20 après ces propos-là. D'ailleurs, ce qui est surprenant,
00:29:22 c'est que dans le parcours, l'histoire politique
00:29:24 de Gérald Darmanin, il est plus
00:29:26 proche de la droite que de
00:29:28 Elisabeth Borne ou Emmanuel Macron.
00:29:30 Donc peut-être que c'est au-dessus. - C'est un peu
00:29:32 comme Mélenchon, il cherche à faire oublier
00:29:34 son passé. - Ah, peut-être. Gérald Leclerc,
00:29:36 il doit s'excuser. - Gérald Darmanin, non,
00:29:38 je ne pense pas. - On veut attaquer
00:29:40 l'Italie, comme ça, sans raison. - Non, mais oui,
00:29:42 est-ce que je peux parfois... - Bien sûr, allez-y.
00:29:44 - Il a fait de la politique. Il répondait,
00:29:46 il faut le rappeler, il répondait à une accusation
00:29:48 de Jordan Bardella.
00:29:50 Et qu'est-ce qu'il a fait ? Il a fait de la politique
00:29:52 en citant des faits qui sont incontestables.
00:29:54 Madame Mélanie
00:29:56 avait annoncé pendant sa campagne,
00:29:58 je l'ai lu, sur le thème "Je vais arrêter l'immigration",
00:30:00 il y en a trois fois plus. C'est un fait.
00:30:02 Quant au... Cela dit,
00:30:04 d'un point de vue diplomatique, c'est vrai que d'État à État, ça se fait pas.
00:30:06 Voilà. Ça, c'est vrai. Cela dit,
00:30:08 rappelons quand même qu'au moment
00:30:10 des Gilets jaunes, le vice-premier
00:30:12 ministre italien est venu
00:30:14 en France soutenir les Gilets jaunes.
00:30:16 Vous vous souvenez de ça ? - Non, je pense pas.
00:30:18 - Eh bien, vous vous souvenez. Alors, vérifier, c'est vrai.
00:30:20 Eh bien donc, ça aussi, ça se faisait pas.
00:30:22 Donc voilà, il y a un petit jeu entre les pays.
00:30:24 - Entre les deux, dans pour dans. - Eh bien voilà,
00:30:26 on se renvoie, il faut quand même
00:30:28 rappeler ça. - La situation est tellement
00:30:30 calme à la frontière franco-italienne
00:30:32 que c'est vraiment une bonne idée.
00:30:34 - Mais le fait que, sous
00:30:36 Mélanie, il y ait trois fois plus d'immigrés qu'avant,
00:30:38 c'est un fait. Mais,
00:30:40 vous voyez, comme moi, j'essaie d'être honnête,
00:30:42 je ne pense pas que ce soit la cause de l'Italie.
00:30:44 Et le reproche que je fais à l'Europe,
00:30:46 c'est de laisser un peu
00:30:48 l'Italie, comme la Grèce ou comme
00:30:50 l'Espagne, se débrouiller seule
00:30:52 avec les immigrés. Donc, vous voyez, j'essaie d'avoir une position claire.
00:30:54 - Selon la France, les
00:30:56 migrants qui traversent la Méditerranée,
00:30:58 qui vont en Italie,
00:31:00 sont à moitié francophones.
00:31:02 Parce que l'objectif, c'est aussi d'aller en France.
00:31:04 Et vous parliez de Giorgia Melloni.
00:31:06 Matteo, Gisèle Berti, vous êtes toujours
00:31:08 avec nous. Une toute dernière question, parce que
00:31:10 c'est vrai qu'il y a ce reproche-là. C'est-à-dire, il y a
00:31:12 les promesses de Giorgia Melloni. Finalement, les actes,
00:31:14 les Italiens, attendent un peu.
00:31:16 En revanche, si je m'implique, je crois qu'elle a lancé
00:31:18 un plan d'urgence, l'état d'urgence
00:31:20 migratoire, pour essayer d'aller plus vite,
00:31:22 d'accélérer, et ne pas passer par Bruxelles.
00:31:24 Parce qu'on comprend bien que si on doit réfléchir
00:31:26 à l'échelle européenne,
00:31:28 la problématique sera encore plus importante
00:31:30 dans les mois à venir.
00:31:32 - Oui, c'est vrai, parce qu'en fin avril,
00:31:34 il y a eu cette
00:31:36 approbation de l'état d'urgence, qui va durer
00:31:38 six mois, qui servira
00:31:40 justement à gérer la question
00:31:42 de l'immigration.
00:31:44 Il faut dire aussi que
00:31:46 c'est effectivement
00:31:48 un banc d'essai pour elle, parce que
00:31:50 une partie de ses électeurs sont
00:31:52 de plus en plus critiques, parce qu'effectivement,
00:31:54 ils ont constaté aussi les chiffres
00:31:56 du ministère de l'Intérieur, que j'ai cités tout à l'heure.
00:31:58 Donc,
00:32:00 c'est un match
00:32:02 très important, celui qui va jouer
00:32:04 Giorgia Meloni. Ceci dit,
00:32:06 le point de vue des Italiens
00:32:08 vis-à-vis de la France,
00:32:10 si on veut, un peu d'honneur
00:32:12 de laissons après déjà ce qui avait
00:32:14 été dit par Elisabeth Borne
00:32:16 et Laurence Brune, après les élections
00:32:18 de Giorgia Meloni, c'est
00:32:20 un peu celle d'un pays qui
00:32:22 oublie ses
00:32:24 problèmes internes,
00:32:26 par exemple les grèves, etc.,
00:32:28 et pense aux autres. Hier,
00:32:30 par exemple, c'est intéressant de voir qu'un
00:32:32 député du Parti démocrate,
00:32:34 donc de l'opposition de gauche,
00:32:36 a dit que, je le cite,
00:32:38 le ministre français d'Armenan
00:32:40 peut sereinement s'occuper
00:32:42 de ses problèmes
00:32:44 internes. Donc, il a dit
00:32:46 que l'opposition l'a fait, nous, en Italie.
00:32:48 On est là pour ça.
00:32:50 La conclusion, c'est que dans une situation
00:32:52 aussi compliquée, l'Italie
00:32:54 doit être un allié prioritaire.
00:32:56 C'est un ami historique
00:32:58 et ça doit être un allié prioritaire dans la lutte contre l'immigration.
00:33:00 On voit ce qui se passe en ce moment, Philippe Bilger
00:33:02 à Menton.
00:33:04 Merci beaucoup, Matteo Ghisalberti.
00:33:06 Avant, son autre thématique.
00:33:08 Et là, elle est très intéressante. Emmanuel Macron,
00:33:10 va-t-il, doit-il rencontrer
00:33:12 les policiers ? Parce que le plan sécuritaire
00:33:14 sur le terrain, 13 manifestations,
00:33:16 plus de 2500 policiers
00:33:18 et gendarmes blessés. On a tous
00:33:20 en tête cette image terrifiante qui a fait
00:33:22 le tour du monde du policier
00:33:24 en flamme après qu'un cocktail
00:33:26 Molotov a été jeté dans
00:33:28 les rues de Paris lundi 1er mai.
00:33:30 Et face à ce déchaînement
00:33:32 de haine, à la violence sans limite
00:33:34 des éléments radicaux,
00:33:36 certains syndicats de police ont
00:33:38 envoyé une lettre, adressé
00:33:40 une lettre au président en disant, voilà, il faut des mesures
00:33:42 d'urgence et surtout, on veut vous
00:33:44 rencontrer. Écoutons Fabien Van Amerlick
00:33:46 qui parle de cette
00:33:48 possible rencontre avec le chef de l'État.
00:33:50 On ne veut pas juste des petites phrases
00:33:52 par-ci, par-là, de manière épisodique
00:33:54 et assez faible et parfois inaudible.
00:33:56 On veut que le président
00:33:58 de la République choisisse son
00:34:00 camp, si je peux me permettre de caricaturer.
00:34:02 C'est qu'aujourd'hui, il doit faire un choix.
00:34:04 Soit il va vers les policiers,
00:34:06 les soutient pleinement, et je ne doute
00:34:08 pas qu'il va les soutenir, les soutient pleinement
00:34:10 et va faire en sorte de stopper
00:34:12 cette hémorragie de chaos que nous subissons
00:34:14 à longueur de temps avec des centaines de blessés
00:34:16 et aujourd'hui des collègues qui brûlent et demain, malheureusement,
00:34:18 des collègues qui risquent de décéder.
00:34:20 Soit il fait un autre choix,
00:34:22 celui de l'idéologie
00:34:24 politique, celui des
00:34:26 casseurs, de l'insurrection
00:34:28 et dans ces cas-là, les policiers ne
00:34:30 pourront pas continuer dans
00:34:32 un tel système. Et on est allé poser
00:34:34 la question aux Français, est-ce qu'Emmanuel Macron doit
00:34:36 rencontrer les syndicats de police ?
00:34:38 - Si nous...
00:34:40 - Si il peut le recevoir...
00:34:42 - Encore une fois...
00:34:44 - Allons-y, écoute,
00:34:46 Philippe Bilger, vous avez coupé la chicke
00:34:48 aux Français, mais c'est une...
00:34:50 - Je croyais que vous nous donniez la parole !
00:34:52 - Si, parce que j'adore vous regarder, Philippe Bilger, avant d'en réécouter
00:34:54 les Français. Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:34:56 Est-ce que Emmanuel Macron
00:34:58 doit rencontrer les syndicats de police ?
00:35:00 - En soi, j'aurais dit que
00:35:02 le Président n'avait pas l'obligation
00:35:04 de les rencontrer, mais dans la mesure où
00:35:06 le régalien, à mon point de vue,
00:35:08 est la grande faiblesse d'Emmanuel Macron
00:35:10 et de son gouvernement,
00:35:12 et que d'autre part,
00:35:14 il s'occupe de choses
00:35:16 qui n'apparaissent pas forcément
00:35:18 capitales dans ses rencontres
00:35:20 avec les Français, moi, je serais lui,
00:35:22 j'accepterais. - On écoute justement
00:35:24 les Français, qu'est-ce qu'ils en pensent ? Est-ce qu'Emmanuel Macron
00:35:26 doit rencontrer la police ?
00:35:28 - Si il peut les recevoir,
00:35:30 encore une fois, pour les réconforter,
00:35:32 parce qu'il fait un travail incroyable
00:35:34 aujourd'hui. Une partie de la population
00:35:36 qui est contre les flics,
00:35:38 c'est absolument anormal.
00:35:40 - Ils sont très malmenés,
00:35:42 et ils méritent pas. Si les policiers sont pas là,
00:35:44 qu'est-ce qui se passe ?
00:35:46 Voilà, c'est tout.
00:35:48 Il faut... On n'est pas dans la jungle.
00:35:50 - Les policiers supportent
00:35:52 la politique de Macron.
00:35:54 Donc maintenant, les recevoir, je sais pas.
00:35:56 Peut-être à eux aussi, ils ont le droit de retrait, je crois que la police, non ?
00:35:58 S'ils ont le droit de retrait, qu'ils fassent valoir
00:36:00 le droit de retrait, puis que Macron écoute les Français,
00:36:02 puis il y aura moins de problèmes.
00:36:04 - Je rappelle qu'un policier a été gravement blessé,
00:36:06 au deuxième degré brûlé,
00:36:08 et donc j'ai posé, en suivant
00:36:10 les renseignements, pour savoir si le président de la République
00:36:12 avait peut-être appelé
00:36:14 ce policier blessé. Je reçois
00:36:16 un message. Je te confirme que notre collègue n'a pas reçu
00:36:18 de coup de fil du président à ce jour.
00:36:20 Il est très épuisé, tant physiquement que moralement,
00:36:22 l'ordinaire des policiers,
00:36:24 des héros anonymes, qui sont malheureusement
00:36:26 destinés à le
00:36:28 rester. Aujourd'hui, c'est la commémoration
00:36:30 de la mort d'Éric Masson, le policier tué
00:36:32 sur un point de dîle il y a deux ans,
00:36:34 il y a deux ans, jour pour jour, à Avignon. Triste
00:36:36 coïncidence. Gérard Leclerc, est-ce qu'Emmanuel
00:36:38 Macron doit recevoir les syndicats
00:36:40 de police en urgence ? - Plutôt oui,
00:36:42 parce qu'il y a un vrai, vrai, vrai sujet.
00:36:44 Cela dit, ce qui m'amuse,
00:36:46 c'est qu'on reproche en permanence
00:36:48 à Macron de s'occuper de tout et d'intervenir
00:36:50 sur des sujets où il ne devrait pas intervenir.
00:36:52 Donc les mêmes qui
00:36:54 disent ça vont demain, sans doute,
00:36:56 lui reprocher de le faire. Mais je pense quand même
00:36:58 qu'il faut le faire parce que le sujet devient
00:37:00 véritablement très grave. Il y a eu
00:37:02 400 policiers qui ont été
00:37:04 blessés en une seule journée. - 2500
00:37:06 depuis le début. - Si on
00:37:08 additionne, on arrive à plus de
00:37:10 1000, à 1500. - 2500,
00:37:12 2500, pas plus de 1500. - Donc
00:37:14 c'est énorme et c'est une violence
00:37:16 qui est totalement insupportable.
00:37:18 - Comme l'a dit Elliot, le président ne s'est
00:37:20 jamais privé, téléphoné à certains
00:37:22 éclairs
00:37:24 qui prétendaient être
00:37:26 victime de violences policières,
00:37:28 a reçu un coup de fil
00:37:30 immédiat du président.
00:37:32 A la limite, il aurait pu en passer d'autres.
00:37:34 - On est avec une commerçante
00:37:36 qui, parce qu'on pense aux policiers, on pense également
00:37:38 aux commerçants qui ont vécu
00:37:40 une situation, une nouvelle fois, catastrophique
00:37:42 dans les rues, que ce soit à Nantes, à Lyon,
00:37:44 à Paris notamment. Merci
00:37:46 d'être avec nous Gaël Mouly.
00:37:48 Alors vous êtes commerçante à Paris,
00:37:50 vous avez un magasin pour, vous imaginez,
00:37:52 c'est pour le mariage,
00:37:54 des habits de mariage, votre
00:37:56 magasin a été pillé, saccagé
00:37:58 lundi.
00:38:00 Pourquoi je vous ai demandé de réagir
00:38:02 aujourd'hui ? Parce qu'il y a certains
00:38:04 responsables politiques et certaines associations,
00:38:06 notamment les CPME, qui disent
00:38:08 arrêtons les manifestations
00:38:10 entre Bastille et Nation,
00:38:12 à chaque fois, ou entre Place d'Italie
00:38:14 et les Invalides,
00:38:16 faisons des manifestations sur le périphérique.
00:38:18 Donc déjà, avant d'avoir votre avis
00:38:20 là-dessus, peut-être Gaël nous dire
00:38:22 est-ce que vous avez pu estimer
00:38:24 les dégâts lundis causés
00:38:26 dans votre boutique ?
00:38:28 Bonjour, merci à nouveau
00:38:30 de m'écouter, parce que c'est vrai
00:38:32 qu'on parle beaucoup du gouvernement,
00:38:34 de la CGT, des black box, et je pense
00:38:36 qu'on ne donne pas assez la parole aux commerçants qui sont
00:38:38 vraiment les premières victimes de
00:38:40 toutes ces violences.
00:38:42 Alors on est en petit
00:38:44 bras de fer avec les assurances, donc c'est toujours compliqué,
00:38:46 je n'ai pas vraiment de montant
00:38:48 à vous donner,
00:38:50 tant que les assurances n'ont pas fini les expertises.
00:38:52 D'accord, je comprends
00:38:54 que c'est un sujet pour l'instant un peu
00:38:56 tabou, mais sur cette idée d'arrêter
00:38:58 les manifestations, par exemple là,
00:39:00 le parcours c'était entre la Place de la République
00:39:02 et la Place de la Nation, c'est un parcours
00:39:04 habituel, et certains se disent
00:39:06 "mais attendez, faisons les manifestations
00:39:08 dans des espaces beaucoup plus larges, où il n'y a
00:39:10 pas de commerce,
00:39:12 et pourquoi pas même sur le périphérique".
00:39:14 Alors oui, en tant que commerçante,
00:39:18 et je pense que tous les commerçants
00:39:20 seraient d'accord avec moi,
00:39:22 que de manifester sur le périphérique,
00:39:24 en zone un petit peu neutre, c'est sûr
00:39:26 qu'on serait préservés, parce que c'est plus possible
00:39:28 entre les gilets jaunes, les manifestations,
00:39:30 sans cesse, sans cesse, casser,
00:39:32 détruire le travail des gens,
00:39:34 mettre des gens au chômage,
00:39:36 tout ce qui suit derrière, parce qu'on est dans
00:39:38 le feu de l'action, on se dit "c'est dommage, c'est horrible ce qui arrive",
00:39:40 mais on ne voit pas les conséquences
00:39:42 qu'il y a derrière tout ça.
00:39:44 Donc pourquoi pas, après
00:39:46 ça va forcément déranger les gens qui vont
00:39:48 aller travailler, et de toute manière une manifestation
00:39:50 dérangera toujours, mais si ça peut
00:39:52 éviter de la casse, si ça peut éviter
00:39:54 de la violence, et même envers les policiers,
00:39:56 puisque c'était le sujet précédent,
00:39:58 je pense que eux les premiers
00:40:00 ont besoin d'être sécurisés, et ne peuvent
00:40:02 plus faire leur profession dans ces
00:40:04 conditions-là, c'est allé trop loin.
00:40:06 On regarde les images de pillage
00:40:08 et franchement on est à chaque fois
00:40:10 effarés, merci. Restez avec nous Gaël,
00:40:12 parce que je vais donner un peu la parole. Gérard Leclerc,
00:40:14 j'ai l'impression que cette proposition de faire
00:40:16 des manifestations dans des espaces
00:40:18 hors commerce,
00:40:20 c'est-à-dire pourquoi pas même sur le périphérique,
00:40:22 vous la jugez comment ?
00:40:24 Je vous rappelle que le tracé
00:40:26 du parcours d'une manifestation, ça se négocie
00:40:28 avec la préfecture de police.
00:40:30 Je n'imagine pas les syndicats être d'accord
00:40:32 pour aller défiler sur le périphérique, voyez ?
00:40:34 Donc dans Paris, après,
00:40:36 vous pouvez toujours changer de rue,
00:40:38 il y aura de la casse dans d'autres rues,
00:40:40 la tradition et justement
00:40:42 les boulevards assez larges,
00:40:44 le parcours, ça correspond au
00:40:46 parcours de la République Nation. C'est à la fois
00:40:48 l'histoire, c'est à la fois ce qui est de plus
00:40:50 entre guillemets "simple" parce que
00:40:52 c'est des grandes avenues. Mais je suis
00:40:54 tout à fait d'accord avec vous, c'est absolument insupportable
00:40:56 pour les commerçants qui voient leur vitrine
00:40:58 cassée régulièrement. Sur la réforme des
00:41:00 retraites, il y a eu 13 manifestations. C'est pas
00:41:02 la faute des syndicats. Encore une fois, il y a la
00:41:04 mobilisation syndicale et il y a les casseurs,
00:41:06 l'ultra-gauche qui s'en prend au
00:41:08 commerce. Mais au bout de 13 manifestations
00:41:10 depuis le 19 juin, pensez aux commerçants,
00:41:12 Philippe Bidjerre, qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce qu'on leur
00:41:14 dit ? On continue, de toute façon, c'est la
00:41:16 tradition syndicale.
00:41:18 Mais là, je rejoins Gérard, on a
00:41:20 constaté que le trajet Nation
00:41:22 République était, si j'ose dire,
00:41:24 le moins pire sur le plan des dégâts,
00:41:26 alors qu'il y a eu les grands boulevards
00:41:28 opéra, ça a été une catastrophe.
00:41:30 Donc, moi,
00:41:32 en soi, ça ne me scandaliserait pas
00:41:34 qu'on fasse ça sur le périphérique,
00:41:36 mais il n'y a aucune chance que
00:41:38 cela se produise. - Et pourquoi il n'y a aucune chance ?
00:41:40 - Parce que les syndicats n'accepteront jamais.
00:41:42 - Ils ne l'accepteront jamais.
00:41:44 Dans une sorte de discussion,
00:41:46 ils perdraient toute la
00:41:48 symbolique de leur défilé,
00:41:50 qui font tant de victimes chez les commerçants.
00:41:52 Heureusement financière,
00:41:54 seulement. - Il y a un sketch, je vous rappelle,
00:41:56 de Coluche, il y a 30 ans de ça,
00:41:58 où il disait, ils n'ont qu'à ménifester entre
00:42:00 créteilles, je ne sais pas quoi.
00:42:02 Mais bien sûr que ce n'est pas
00:42:04 réaliste, parce que les syndicats n'accepteront jamais.
00:42:06 Or le droit de manifestation est inscrit
00:42:08 dans la Constitution. - Pas le droit de casser.
00:42:10 - Pas le droit de casser, mais les syndicats
00:42:12 n'auront... - Mais à situation d'urgence, c'est toujours la même chose.
00:42:14 A situation d'urgence, impuissants.
00:42:16 Si j'ai envie d'être un peu piolé, nous.
00:42:18 - On ne pourra jamais faire l'économie
00:42:20 d'une vraie répression contre
00:42:22 les Black Blocs. - On salue Gaël Mouly,
00:42:24 la commerçante à Paris,
00:42:26 on a redécouvert vos images
00:42:28 du magasin Pied, on vous souhaite évidemment
00:42:30 bon courage. On espère
00:42:32 trouver des solutions, du moins que
00:42:34 les autorités trouvent des solutions pour que vous ne reviviez
00:42:36 pas la situation de
00:42:38 lundi 1er mai et ces magasins
00:42:40 qui ont été pillés. Dans l'actualité
00:42:42 également, messieurs, l'Assemblée nationale
00:42:44 a voté l'abrogation
00:42:46 de l'obligation vaccinale anti-Covid des soignants.
00:42:48 Je rappelle que la France était quasiment le dernier
00:42:50 pays à maintenir cette suspension
00:42:52 des soignants. Cette
00:42:54 abrogation, c'est contre l'avis
00:42:56 de la majorité, ce qui montre que la
00:42:58 majorité n'est que relative.
00:43:00 C'est
00:43:02 François Braune qui a réagi, je ne sais pas si vous avez vu
00:43:04 son tweet, le complotisme l'a emporté
00:43:06 sur la science lors des débats. L'Assemblée, la
00:43:08 vaccination est une arme de protection massive
00:43:10 mais les oppositions ont décidé
00:43:12 d'envoyer un message regrettable aux soignants.
00:43:14 Merci à la majorité présidentielle,
00:43:16 il se trompe puisqu'elle n'est plus en
00:43:18 majorité, d'être restée fidèle à ses valeurs.
00:43:20 Et je rappelle que la France était le dernier
00:43:22 pays à... Des soignants, ça fait quasiment
00:43:24 600 jours, on est à 597
00:43:26 jours de suspension pour certains soignants
00:43:28 qui du jour au lendemain n'ont plus
00:43:30 d'activité et n'ont plus de revenus.
00:43:32 C'est-à-dire qu'ils étaient à zéro du jour au lendemain.
00:43:34 On est avec Arnaud Chiche, merci d'être avec nous.
00:43:36 Arnaud, vous êtes médecin anesthésiste réanimateur.
00:43:38 Stéphanie Ginibre sera là
00:43:40 avec nous dans un instant. Alors,
00:43:42 elle est également infirmière anesthésiste,
00:43:44 vous travaillez peu ou prou dans les mêmes services,
00:43:46 vous n'avez pas forcément les mêmes fonctions,
00:43:48 mais vous avez deux idées complètement différentes.
00:43:50 Vous, Arnaud, vous êtes contre
00:43:52 l'abrogation de l'obligation
00:43:54 vaccinale anti-Covid. Arnaud,
00:43:56 pourquoi ? Très rapidement, parce que je veux
00:43:58 donner aussi la parole à Stéphanie.
00:44:00 Très rapidement, parce que c'est
00:44:02 un message négatif qui est envoyé
00:44:04 à la population générale et à la population
00:44:06 de soignants sur le sujet de vaccination. Voilà,
00:44:08 c'est tout. Pour moi, ça ne devrait pas
00:44:10 être un sujet. Quand on est au contact
00:44:12 de patients fragiles et qu'on est
00:44:14 soignant, on doit tout faire. Ça fait
00:44:16 partie de nos impératifs. On ne se pose pas
00:44:18 la question d'un conducteur de travaux,
00:44:20 s'il met son chapeau ou son casque pour se protéger.
00:44:22 On trouve ça normal. On trouve normal qu'un moniteur
00:44:24 d'auto-école ait le permis pour enseigner
00:44:26 la conduite. C'est le même raisonnement.
00:44:28 Pour moi, c'est un
00:44:30 sujet qui est devenu politique.
00:44:32 Cette suspension, on est obligé de prendre une
00:44:34 décision, mais quand on est soignant,
00:44:36 on doit se faire vacciner.
00:44:38 Voilà.
00:44:40 Puisque vous dites que c'est
00:44:42 quasiment une sorte de bon sens
00:44:44 et de logique, je vous propose un cas pratique que j'avais
00:44:46 déjà proposé il y a deux mois. Vous avez
00:44:48 deux types de soignants. Le soignant A,
00:44:50 qui est
00:44:52 quatre fois vacciné,
00:44:54 qui sort, qui va au restaurant en pleine crise
00:44:56 épidémique, donc il n'y a plus les tests,
00:44:58 qui ne se fait pas tester le matin, mais il est
00:45:00 quatre fois vacciné. Vous avez le soignant B,
00:45:02 soignant non vacciné,
00:45:04 qui tous les matins,
00:45:06 avant d'aller à l'hôpital,
00:45:08 fait un test pour être certain
00:45:10 qu'il n'est pas positif. S'il est positif, il rentre chez lui.
00:45:12 S'il est négatif, il peut aller travailler.
00:45:14 Quel est le soignant le plus à risque ?
00:45:16 Le soignant A ou le soignant B ?
00:45:18 Même
00:45:20 avec les dernières souches de Covid,
00:45:22 le vaccin diminue
00:45:24 le risque de transmission.
00:45:26 Il diminuait énormément
00:45:28 le risque de transmission avec
00:45:30 les premières souches de Covid.
00:45:32 Évidemment, cet effet-là, on en a beaucoup parlé,
00:45:34 a eu tendance à diminuer avec le temps et les dernières
00:45:36 souches. Mais pour moi, il n'y a
00:45:38 toujours pas de discussion.
00:45:40 Arnaud, vous ne faites pas
00:45:42 de la politique, vous ne répondez pas à ma
00:45:44 question. J'ai un cas pratique, un soignant A,
00:45:46 quatre fois vacciné, qui ne se fait pas tester,
00:45:48 et un soignant B, qui n'est pas vacciné,
00:45:50 mais qui se fait tester tous les matins. Lequel
00:45:52 est le plus à risque ?
00:45:54 Je préfère quand même le patient vacciné.
00:45:56 Vous préférez, mais
00:45:58 vous ne me dites pas qui est le plus à risque.
00:46:00 On est avec Stéphanie Gigny.
00:46:02 Merci d'être avec nous Stéphanie. Vous êtes
00:46:04 infirmière à anesthésiste. Je le disais,
00:46:06 je crois que pour certains soignants qui ont été
00:46:08 non vaccinés, on est au 597e
00:46:10 jour de suspension.
00:46:12 Cette
00:46:14 abrogation de l'obligation vaccinale
00:46:16 est pour vous une délivrance ou pas ?
00:46:18 Absolument,
00:46:20 mais bien sûr,
00:46:22 ça aurait dû intervenir
00:46:24 depuis déjà beaucoup plus longtemps.
00:46:26 Oui, c'est une libération
00:46:28 pour bon nombre d'entre
00:46:30 nous, pour un très grand nombre
00:46:32 d'entre nous. Donc oui,
00:46:34 c'était une liesse
00:46:36 hier, c'est sûr.
00:46:38 Bon, maintenant, tout n'est pas gagné.
00:46:40 Il faut encore être vigilant.
00:46:42 Il y a encore des combats à mener.
00:46:44 Mais c'est une première
00:46:46 et grande victoire, bien sûr.
00:46:48 On voit Stéphanie Gigny,
00:46:50 je rappelle que vous êtes infirmière à anesthésiste,
00:46:52 que cette réintégration des
00:46:54 soignants qui devrait arriver dans les
00:46:56 prochaines semaines, peut
00:46:58 être un sujet de tension.
00:47:00 Je rappelle que vous-même avez été vaccinée, c'est-à-dire
00:47:02 que contrainte est forcée en quelque sorte pour continuer
00:47:04 votre activité. Vous avez décidé
00:47:06 de vous faire vacciner. Mais on sent que c'est un
00:47:08 point de tension. Qu'est-ce que vous
00:47:10 avez envie de dire à Arnaud Chiche,
00:47:12 qui est juste avant vous, et il est toujours en direct,
00:47:14 et vous pouvez échanger tous les deux,
00:47:16 sur cette thématique-là ?
00:47:18 Alors, déjà, je ne suis pas vaccinée.
00:47:22 J'ai été
00:47:24 mobilisée, moi j'ai travaillé
00:47:26 en réanimation Covid
00:47:28 pendant six semaines.
00:47:30 C'est là où
00:47:32 on m'a un peu annoncé ma mort.
00:47:34 Et six semaines plus tard, non seulement
00:47:36 j'étais vivante, et en plus
00:47:38 je n'ai eu aucun
00:47:40 anticorps. Voilà. Et sans
00:47:42 compter, donc, évidemment,
00:47:44 les conditions dans lesquelles nous avons travaillé.
00:47:46 Voilà. Donc,
00:47:48 non, ce vaccin,
00:47:50 ça a été aujourd'hui,
00:47:52 je pense que c'est même plus un sujet.
00:47:54 On sait très bien qu'il n'empêche
00:47:56 pas la transmission,
00:47:58 qu'il n'empêche pas d'être malade,
00:48:00 et que c'est
00:48:02 donc des technologies qui
00:48:04 ne sont pas éprouvées, dont on sait
00:48:06 aujourd'hui quand même
00:48:08 que, voilà,
00:48:10 c'est pas une technologie
00:48:12 qui fonctionne sur
00:48:14 les coronavirus.
00:48:16 Bon, nous avions le droit d'avoir
00:48:18 ce doute, et nous avions le
00:48:20 droit d'avoir le choix.
00:48:22 Personnellement, je vous dis, après
00:48:24 six semaines au contact de patients
00:48:26 qui avaient des charges virales très
00:48:28 importantes,
00:48:30 je n'avais même pas...
00:48:32 J'ai eu peur, nous avons tous eu peur d'être malade
00:48:34 et voire même, donc je vous dis, de mourir.
00:48:36 Nous ne sommes pas morts, nous n'avons pas
00:48:38 forcément eu la maladie,
00:48:40 nous en sommes sortis,
00:48:42 et même, je vous dis, sans anticorps,
00:48:44 il faut... On a vraiment
00:48:46 instrumentalisé la peur.
00:48:48 Voilà, aujourd'hui, tout ça,
00:48:50 ça sort, c'est reconnu, c'est bien
00:48:52 pour ça, je pense, que cette abrogation a eu
00:48:54 lieu. Moi, je n'ai aucun
00:48:56 souci à retourner,
00:48:58 si c'est mon choix,
00:49:00 à retourner travailler.
00:49:02 Je n'ai absolument pas peur
00:49:04 de mes collègues ou de ma position,
00:49:06 de ma posture, de ma situation.
00:49:08 Par contre, là où c'est
00:49:10 beaucoup plus délicat, et que c'est délicat,
00:49:12 je pense, pour un certain nombre, c'est
00:49:14 la maltraitance de l'institution
00:49:16 qui a eu lieu envers nous
00:49:18 et qu'après autant de temps d'absence
00:49:20 et de malveillance,
00:49:22 pour moi, le doute,
00:49:24 il est plutôt là.
00:49:26 Merci encore, infirmière anesthésiste,
00:49:28 peut-être qu'Arnaud Chiche va vous répondre,
00:49:30 alors qu'une information vient de tomber,
00:49:32 elle est très importante. L'Élysée a donc
00:49:34 répondu à la sollicitation
00:49:36 d'Alliance Police Nationale et de ses
00:49:38 partenaires, puisqu'ils seront
00:49:40 reçus le 12 mai prochain.
00:49:42 Je pense qu'on va en parler dans quelques
00:49:44 instants. Mais avant cela,
00:49:46 Arnaud Chiche, peut-être
00:49:48 le mot de la fin avec vous,
00:49:50 en une minute, on entend
00:49:52 les propos
00:49:54 et l'avis de Stéphanie Ginibre.
00:49:56 Pardonnez-moi pour l'incompréhension,
00:49:58 il y a eu un quiproquo
00:50:00 sur le plateau, je pensais que vous aviez été
00:50:02 vacciné. Arnaud Chiche ?
00:50:04 Éliott, ce n'est pas
00:50:06 contre Stéphanie que je respecte, bien sûr,
00:50:08 mais elle a un discours purement anti-science,
00:50:10 un discours obscurantiste
00:50:12 qui remet en question l'intérêt du vaccin
00:50:14 en général et de la vaccination anti-Covid
00:50:16 en particulier. Demain, on peut remettre
00:50:18 en question l'intérêt de se laver les mains à l'hôpital,
00:50:20 l'intérêt de mettre un masque et l'intérêt
00:50:22 scientifique des antibiotiques.
00:50:24 C'est assez effrayant d'entendre ça
00:50:26 de la part d'une infirmière spécialisée.
00:50:30 Les accusations sont quand même lourdes,
00:50:32 je vais donner la parole à Stéphanie Ginibre
00:50:34 avant la publicité. Allez-y Stéphanie.
00:50:36 Nous ne sommes absolument
00:50:38 pas anti-science
00:50:40 et obscurantiste, j'ai par ailleurs
00:50:42 bien d'autres vaccinations.
00:50:44 La science n'est pas quelque chose d'exact
00:50:46 et on a le doute, on avait le droit d'avoir le doute
00:50:48 et je pense qu'aujourd'hui,
00:50:50 force est de constater que nous
00:50:52 avions raison d'avoir ce doute.
00:50:54 Voilà, et moi je voudrais dire un grand
00:50:56 merci et plein de courage
00:50:58 à tous ceux qui nous ont soutenus jusque-là,
00:51:00 tous ceux qui nous ont aidés, qui nous ont permis
00:51:02 de tenir ces 565 jours.
00:51:04 Merci à toutes,
00:51:06 que ce soit les avocats, les associations,
00:51:08 les collectifs, Véritif France,
00:51:10 Jean-Louis des Essentiels, etc.
00:51:12 Merci Stéphanie Ginibre.
00:51:14 Merci, on entend
00:51:16 les remerciements, alors c'est marrant parce qu'Arnaud
00:51:18 Chiche a commencé en faisant un peu de politique et Stéphanie
00:51:20 Ginibre, elle en fait un peu, ce qui montre
00:51:22 que c'est un enjeu scientifique mais
00:51:24 également politique, Philippe.
00:51:26 Je l'ai fait vacciner, je l'ai remercié.
00:51:28 Voilà.
00:51:30 Moi si je dois aller dans un hôpital,
00:51:32 je préfère ne pas être soigné par quelqu'un
00:51:34 qui n'est pas vacciné et qui risque de me coller le Covid.
00:51:36 Voilà, c'est simple que ça.
00:51:38 On a bien compris vos positions sur le vaccin.
00:51:40 Moi je me permets de rappeler, comme je suis
00:51:42 triplement vacciné, je me permets de rappeler
00:51:44 aux téléspectateurs que
00:51:46 la France était le seul pays
00:51:48 à mettre sur la touche les soignants
00:51:50 du jour au lendemain aussi longtemps
00:51:52 et sans indemnisation.
00:51:54 Féliciter la parole aux Français et les JUT
00:51:56 est reprend dans un instant.
00:51:58 15h sur CNews, vous êtes en direct pour la suite
00:52:02 de la parole aux Français.
00:52:04 C'est l'heure du Grand Journal avec Audrey Bertheau.
00:52:06 Cher Audrey, rebonjour. Audrey,
00:52:08 les grands titres de l'actualité à 15h.
00:52:10 On débute avec cette
00:52:12 crise diplomatique entre la France
00:52:14 et l'Italie. Gérald Darmanin
00:52:16 a jugé le gouvernement de Giorgia Meloni
00:52:18 incapable de régler le problème migratoire.
00:52:20 Rome exige des excuses
00:52:22 de sa part. Plus d'informations
00:52:24 au début de ce journal.
00:52:26 L'information est tombée il y a quelques instants.
00:52:28 Les syndicats Allianz, Police nationale
00:52:30 et ses partenaires seront reçus
00:52:32 le 12 mai prochain
00:52:34 à l'Elysée.
00:52:36 Ils réclamaient des gestes forts de la part
00:52:38 du gouvernement et du chef de l'Etat.
00:52:40 Pour rappel, 406 policiers et gendarmes ont été
00:52:42 blessés selon les chiffres du ministère
00:52:44 de l'Intérieur le 1er mai.
00:52:46 En Corse, vous verrez que
00:52:48 les actes antichrétiens se multiplient
00:52:50 depuis plusieurs semaines. Le dernier en date
00:52:52 un camp de scout saccagé au nord
00:52:54 d'Ajaccio. On reviendra sur
00:52:56 cette recrudescence des actes de vandalisme
00:52:58 contre des symboles chrétiens
00:53:00 et la question de la sécurisation
00:53:02 des lieux de culte. Enfin J-1
00:53:04 avant le couronnement du roi Charles III.
00:53:06 C'est l'heure des derniers préparatifs.
00:53:08 Des dizaines de milliers de personnes seront sur place.
00:53:10 On ira rejoindre l'une de nos envoyées
00:53:12 spéciales, Elodie Huchard
00:53:14 en direct de Londres à la fin de ce journal.
00:53:16 Et on débute
00:53:18 avec la situation
00:53:20 en Italie. Nos reporteurs se sont
00:53:22 rendus à la frontière franco-italienne
00:53:24 où la situation est plus que tendue.
00:53:26 Dans les Alpes-Maritimes, les forces
00:53:28 de l'ordre opèrent avec rigueur
00:53:30 tous les jours pour intercepter le plus
00:53:32 de migrants possible. Un reportage
00:53:34 de Stéphanie Rouquier, Jeanne Cancard
00:53:36 et le récit de Maureen Vidal.
00:53:38 A 2 km de la frontière,
00:53:42 gare de Menton-Garavant, tous les trains
00:53:44 en provenance d'Italie sont inspectés.
00:53:46 Le train est un peu un sanitaire aux trappes techniques.
00:53:48 L'identité de chaque passager est contrôlée.
00:53:50 On pense qu'elle est fausse. Il manque des sécurités sur la carte.
00:54:00 Cette femme, en situation
00:54:02 irrégulière, sera renvoyée en Italie.
00:54:04 Tous les jours, près de
00:54:06 100 personnes sont ici interceptées
00:54:08 par les forces de l'ordre. Des étrangers
00:54:10 qui pour la plupart, ont payé les services
00:54:12 de passeurs. Il y a des migrants qui vont
00:54:14 prendre directement le train.
00:54:16 Il y a aussi beaucoup de passeurs
00:54:18 qui organisent ces passages dans les trains.
00:54:20 Des migrants qui vont être cachés dans la cabine
00:54:22 du chauffeur,
00:54:24 dans les toilettes,
00:54:26 sous des sièges, dans des compartiments
00:54:28 électriques. Ces passages-là, c'est un passage
00:54:30 qui est un peu moins cher parce qu'il est
00:54:32 assez facilement accessible aux restes
00:54:34 des migrants. Ils vont demander entre 50 et 100 euros
00:54:36 pour le passage.
00:54:38 Autre passage privilégié par les trafiquants,
00:54:40 l'autoroute qui relie l'Italie à la France.
00:54:42 Les policiers, les douaniers
00:54:44 et les gendarmes contrôlent à ce pays
00:54:46 à chaque véhicule. Sur le vecteur autoroutier,
00:54:48 ils montent dans les camions. Il y a les passeurs qui
00:54:50 prennent en charge volontairement
00:54:52 les migrants à Vintimille ou autre,
00:54:54 à Albenga, à une heure et demie d'ici,
00:54:56 voire même à Trieste, plus loin.
00:54:58 Il y a de tout.
00:55:00 On a aussi des passeurs à pied,
00:55:02 des guides. L'an dernier,
00:55:04 près de 800 passeurs ont été
00:55:06 interpellés dans les Alpes-Maritimes.
00:55:08 Rien ne va plus entre Paris
00:55:10 et Rome depuis les propos de Gérald Darmanin
00:55:12 qui, pour rappel, a dit que le gouvernement
00:55:14 italien de Giorgia Melloni était
00:55:16 incapable de régler le problème migratoire.
00:55:18 Le Rassemblement national et les Républicains
00:55:20 ont également réagi. Les explications
00:55:22 avec Geoffrey Defevre.
00:55:24 - Giorgia Melloni,
00:55:26 la première ministre italienne,
00:55:28 jugée incapable de régler les problèmes
00:55:30 migratoires sur lesquels elle a été élue,
00:55:32 selon Gérald Darmanin.
00:55:34 Des propos qui visaient à disqualifier le Rassemblement
00:55:36 national, qui se sont retournés
00:55:38 contre le ministre de l'Intérieur.
00:55:40 - Quand il dit qu'il condamne
00:55:42 un gouvernement incapable de lutter contre
00:55:44 l'immigration, je croyais qu'il parlait de lui et de son
00:55:46 gouvernement. Tellement le nombre de migrants
00:55:48 légaux et illégaux a explosé
00:55:50 depuis qu'il est ministre de l'Intérieur.
00:55:52 - Regardez la situation à Calais,
00:55:54 regardez la situation
00:55:56 porte de la Villette, porte de la Chapelle
00:55:58 en région parisienne. Aujourd'hui,
00:56:00 c'est un fiasco migratoire en France
00:56:02 et Gérald Darmanin
00:56:04 est le principal responsable.
00:56:06 Selon le ministère italien de l'Intérieur,
00:56:08 plus de 36 000 personnes sont arrivées
00:56:10 par la Méditerranée en Italie cette année,
00:56:12 contre environ 9 000
00:56:14 durant la même période en 2022.
00:56:16 Aux premières loges, comme député des Alpes-Maritimes,
00:56:18 département frontalier de l'Italie,
00:56:20 Eric Ciotti, président des Républicains,
00:56:22 a lui aussi réagi.
00:56:24 - Si l'Italie décide de ne plus gérer
00:56:26 les flux migratoires aux portes de l'Europe,
00:56:28 la France vivra une véritable
00:56:30 submersion migratoire.
00:56:32 - Les conséquences diplomatiques ne se sont pas faites attendre.
00:56:34 Le chef de la diplomatie italienne
00:56:36 qui devait rencontrer son homologue française
00:56:38 Catherine Colonna, hier,
00:56:40 a annulé sa visite.
00:56:42 - En Europe, la situation migratoire
00:56:44 est compliquée. Il n'y a pas de politique commune
00:56:46 pour faire face à la crise actuelle.
00:56:48 On fait le point avec Vincent Farandez.
00:56:50 - Que fait l'Europe face à la crise migratoire ?
00:56:54 Elle se barricade de plus en plus.
00:56:56 12 pays de l'Union européenne
00:56:58 et de l'espace Schengen ont érigé
00:57:00 des barrières physiques à leurs frontières.
00:57:02 2000 kilomètres de murs
00:57:04 ou de clôtures ont été recensés
00:57:06 par le Parlement européen en 2022.
00:57:08 Cela concerne des pays comme la Pologne
00:57:10 ou encore la Finlande.
00:57:12 Seule l'Allemagne fait exception
00:57:14 en assouplissant les conditions
00:57:16 d'entrée sur son territoire.
00:57:18 Du mur à la campagne de sensibilisation
00:57:20 contre l'immigration, chaque pays
00:57:22 y va de sa mesure,
00:57:24 sans aucune cohérence au niveau européen,
00:57:26 tout simplement car aucun consensus
00:57:28 ne peut être trouvé.
00:57:30 - Cela a créé des tensions
00:57:32 entre la France et l'Italie.
00:57:34 La deuxième crise de ce genre
00:57:36 en six mois.
00:57:38 En novembre, il y a eu cet épisode
00:57:40 avec le navire de l'ONG SOS Méditerranée,
00:57:42 l'Ocean Viking,
00:57:44 qui avait secouru 234 personnes
00:57:46 en Méditerranée.
00:57:48 L'Italie avait refusé de les accueillir.
00:57:50 La France avait finalement cédé,
00:57:52 taclant au passage le manque
00:57:54 de solidarité de l'Italie.
00:57:56 - On vous le donnait dans les titres.
00:57:58 Les syndicats de police,
00:58:00 plusieurs syndicats, seront reçus
00:58:02 le 12 mai 2023.
00:58:04 Les syndicats Allianz Police Nationale
00:58:06 et ses partenaires
00:58:08 avaient envoyé une lettre
00:58:10 au président de la République,
00:58:12 hier.
00:58:14 Réponse donc en moins de 24 heures
00:58:16 du président et de l'Elysée.
00:58:18 - Hier, une nouvelle agression
00:58:20 contre une inspectrice du permis
00:58:22 de conduire à Elieu à Saint-Priest.
00:58:24 La victime a été agressée,
00:58:26 insultée par un candidat.
00:58:28 Conséquence, les syndicats ont annoncé
00:58:30 l'annulation des examens dans l'ensemble
00:58:32 du département du Rhône.
00:58:34 Le maire de Saint-Priest s'est exprimé.
00:58:36 - Il n'est pas normal que les inspectrices
00:58:38 et inspecteurs prennent le travail
00:58:40 le matin avec la boule au ventre.
00:58:42 Dans ma commune, j'ai installé
00:58:44 à peu près 500 caméras de vidéosurveillance.
00:58:46 Est-ce qu'il va falloir en venir
00:58:48 à installer des caméras de surveillance
00:58:50 dans les véhicules d'auto-école ?
00:58:52 Le monde devient fou.
00:58:54 Moi, ce que je demande,
00:58:56 c'est que les personnes qui agressent
00:58:58 les inspectrices et inspecteurs
00:59:00 soient privées de passage
00:59:02 de permis de conduire pendant 5 ans.
00:59:04 Il faut endiguer absolument
00:59:06 ces méthodes. C'est inadmissible.
00:59:08 - Direction la Corse, où les actes
00:59:10 anti-chrétiens se multiplient depuis
00:59:12 plusieurs semaines. Le dernier en date,
00:59:14 un camp de scouts saccagé à Véraud,
00:59:16 au nord d'Ajaccio.
00:59:18 Est-ce que cet acharnement relève du vandalisme
00:59:20 ou est-ce qu'il traduit une augmentation
00:59:22 de la mobilité ? Les informations de notre correspondante
00:59:24 sur place, Christina Loudi.
00:59:26 - Depuis quelques semaines, plusieurs actes
00:59:28 de vandalisme ont visé des symboles chrétiens en Corse.
00:59:30 Croix décapitée, viage précipité
00:59:32 de son piédestal, tronc fracturé, vitreau
00:59:34 brisé, camp de scouts saccagés.
00:59:36 Une longue litanie qui inquiète la société insulaire.
00:59:38 - Ces faits sont particulièrement
00:59:40 graves en Corse, en ce que
00:59:42 la culture corse est intrinsèquement
00:59:44 catholique. Et tout acte
00:59:46 christianophobe est une atteinte
00:59:48 directe à l'âme profonde de la Corse
00:59:50 et de son peuple. Et pour ce qui concerne
00:59:52 l'organisation que je préside,
00:59:54 nous ne laisserons pas une telle situation
00:59:56 se banaliser. - Pour autant,
00:59:58 la thèse d'une poussée d'actes anti-chrétiens ne semble
01:00:00 pas être privilégiée par les enquêteurs pour le moment.
01:00:02 Une hypothèse qui ne semble pas non plus
01:00:04 emporter l'adhésion des autorités religieuses
01:00:06 sur l'île. Écoutez. - Nous, on ne va pas regarder
01:00:08 de façon trop
01:00:10 appuyée qui sont les auteurs,
01:00:12 pourquoi ils le feront.
01:00:14 Nous, on doit aller de l'avant et
01:00:16 continuer notre mission de chrétien. Porter
01:00:18 plainte, oui, mais entrer dans une
01:00:20 atmosphère de paranoïa, de sentiments
01:00:22 déguisés assiégés, non, on ne rentrera
01:00:24 pas dans ce genre d'attitude.
01:00:26 - Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur,
01:00:28 il y aurait eu en 2021
01:00:30 1659 actes anti-religieux recensés,
01:00:32 dont 857 actes anti-chrétiens.
01:00:34 Les députés auteurs d'un rapport sur ce fléau
01:00:36 font remarquer que ces chiffres sont à manier avec des pincettes.
01:00:38 Ils seraient biaisés par, je cite,
01:00:40 "beaucoup de faits qui ne font pas l'objet d'un dépôt
01:00:42 de plainte et qui sont donc passés sous silence,
01:00:44 mais qui n'en demeurent pas moins d'effets quotidiens
01:00:46 et permanents."
01:00:48 - Et on part au Royaume-Uni,
01:00:50 des dizaines de milliers
01:00:52 de visiteurs sont attendus
01:00:54 demain pour l'événement, le couronnement
01:00:56 du roi Charles III.
01:00:58 Élodie Bichard, bonjour,
01:01:00 vous êtes sur place, vous êtes en plein cœur
01:01:02 de Londres, alors l'heure est au dernier
01:01:04 préparatif, Élodie.
01:01:06 - Oui, exactement, on est précisément
01:01:10 à Piccadilly Circus avec
01:01:12 Florian Pau, mais vous voyez les rues de Londres
01:01:14 sont totalement prêtes, vous voyez
01:01:16 notamment un certain nombre de rues qui ont
01:01:18 les drapeaux, évidemment le drapeau britannique
01:01:20 et puis cet emblème du couronnement,
01:01:22 l'emblème officiel du couronnement
01:01:24 du roi Charles et de la reine Camilla.
01:01:26 Évidemment, vous le disiez Audrey, Londres
01:01:28 qui se prépare, on commence à fermer
01:01:30 un certain nombre de rues pour assurer
01:01:32 la sécurité de toutes les personnes qui vont
01:01:34 se masser pour voir les fameuses processions,
01:01:36 pour voir aussi la famille royale
01:01:38 au balcon, et puis on est en train aussi
01:01:40 de faire peau neuve, on nettoie toutes les rues,
01:01:42 on nettoie les parcs, évidemment le but c'est de donner
01:01:44 une image de la ville la plus parfaite
01:01:46 possible, seule chose qui pourrait gâcher la fête,
01:01:48 on annonce pas mal de pluie demain,
01:01:50 des processions donc un petit peu humides
01:01:52 pour le roi Charles et la reine Camilla demain.
01:01:54 - Merci Élodie Huchard, merci à
01:01:56 Florian Pau qui vous accompagne, et une image
01:01:58 en direct puisque le roi
01:02:00 Charles III est en train de saluer
01:02:02 les
01:02:04 britanniques, les londoniens
01:02:06 qui sont déjà présents, Audrey Bertheau, vous avez
01:02:08 une place pour le couronnement demain ?
01:02:10 - Bah écoutez oui, là je prends le
01:02:12 rostar en fin de journée.
01:02:14 - Alors qu'on découvrait l'image de William et
01:02:16 Kate. L'écho tout de suite.
01:02:18 - Le gouvernement veut accélérer
01:02:32 l'usage des vélos, au total
01:02:34 de milliards d'euros vont être investis sur les
01:02:36 quatre prochaines années avec un objectif
01:02:38 qui a été précisé ce matin par
01:02:40 le ministère de la Transition écologique.
01:02:42 Éric Derete-Mathen,
01:02:44 vous avez les grandes lignes
01:02:46 de ce fameux plan massif.
01:02:48 - Un plan massif qui va s'étaler
01:02:50 jusqu'à 2030. Il y aura
01:02:52 certes davantage de pistes cyclables,
01:02:54 80 000 km en 2027,
01:02:56 100 000 en 2030, mais c'est
01:02:58 surtout la sécurité qui va être la priorité.
01:03:00 De nouvelles voies cyclables
01:03:02 seront créées aux abords des petites villes de province,
01:03:04 mais aussi dans les campagnes,
01:03:06 avec des voies dédiées et séparées de la route.
01:03:08 Et puis, compte tenu du
01:03:10 prix d'achat des vélos, qui peut
01:03:12 parfois dépasser 1 000 euros, voire 2 000 euros
01:03:14 pour des bicyclettes électriques,
01:03:16 l'État va investir dans les parkings
01:03:18 sécurisés. Il s'agira de transformer
01:03:20 certains parcs de stationnement souterrains
01:03:22 en parkings à vélos avec des
01:03:24 antivols. Rien qu'à Paris, on estime qu'il y a
01:03:26 150 000 places aujourd'hui qui
01:03:28 ne sont plus utilisées par les voitures.
01:03:30 Les Pays-Bas et le Japon le font depuis
01:03:32 longtemps avec de très grands parkings
01:03:34 automatisés et sécurisés pour les vélos.
01:03:36 Des parkings qui seront de plus en plus
01:03:38 nombreux à l'avenir, mais qui seront payants.
01:03:40 On parle d'une dizaine d'euros par mois
01:03:42 pour sécuriser son vélo. Le gouvernement
01:03:44 a donc bien l'intention de démocratiser
01:03:46 l'usage du vélo pour aller au bureau,
01:03:48 même si, même si, les trajets
01:03:50 entre le domicile et le travail
01:03:52 ont tendance à devenir de plus en plus
01:03:54 longs.
01:03:56 C'était votre programme avec Jean de Confiance.
01:04:00 Pour les vacances ou pour une nouvelle vie,
01:04:02 en toute sérénité. Jean de Confiance,
01:04:04 petites annonces, grande confiance.
01:04:06 Et tout de suite, c'est l'heure
01:04:08 du journal des sports Naples
01:04:10 qui a décroché son troisième titre de
01:04:12 champion d'Italie hier, plus de 30 ans
01:04:14 après les deux premiers de l'époque.
01:04:16 Maradona, des milliers de personnes, vous allez le voir,
01:04:18 était sur place pour fêter
01:04:20 la victoire.
01:04:22 Votre programme avec Groupe Verlaine.
01:04:24 Installation photovoltaïque
01:04:26 pour réduire vos factures d'électricité.
01:04:28 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:04:30 L'image est impressionnante.
01:04:32 Celle d'une ville toute entière
01:04:34 en fête.
01:04:36 Hier soir, le ciel napolitain
01:04:38 brillait de mille feux
01:04:40 après le sacre de Naples,
01:04:42 champion d'Italie.
01:04:44 "C'est bon, on est les champions de l'Italie,
01:04:46 c'est bon, on est les champions de l'Italie,
01:04:48 c'est bon, on est les champions de l'Italie,
01:04:50 c'est bon, on est les champions de l'Italie,
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