Jean Messiha : «Je suis fasciné sur la capacité de notre état de droit de protéger toujours les coupables et non les victimes. […] Si la justice n’est pas capable d’appliquer les lois, il ne faut pas s’étonner que les gens se fassent justice eux-mêmes. […] Je ne comprends pas la réticence des préfets à saisir la force publique et jeter les squatteurs dehors»
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00:00 -Je suis tous les jours un peu plus fasciné
00:03 par la capacité de notre état de droit,
00:06 autoproclamé par certains,
00:09 à protéger toujours les coupables
00:11 et jamais être en protection des victimes.
00:14 On nous dit que nous vivons dans un état de droit,
00:17 ce qui est vrai.
00:18 L'état de droit est constitué par la déclaration des droits de l'homme.
00:23 Le droit de propriété fait partie de la déclaration des droits de l'homme.
00:28 De l'idéologie de certains,
00:30 et disparaît des radars de l'état de droit
00:33 tel que le conçoivent certains en France.
00:36 Pourquoi ?
00:37 Parce qu'ils s'imaginent que le propriétaire,
00:40 c'est un salaud, riche, qui n'a pas besoin,
00:43 et qu'il faut défendre ceux qui squat,
00:47 ceux qui sont dans le logement, qui sont pauvres,
00:50 qui ne peuvent pas payer.
00:51 Je suis désolé, les lois sont les lois.
00:54 Si la justice n'est pas capable de faire appliquer les lois,
00:58 il ne faut pas s'étonner que les gens se fassent justice eux-mêmes.
01:01 On a plein d'exemples.
01:02 On a ce père de famille qui a été recherché
01:05 et bastonné la personne qui avait agressé sa fille chez elle.
01:10 Ces genres d'exemples se multiplient.
01:12 Enfin, je ne comprends pas que les préfets,
01:16 lorsqu'il y a une décision de justice
01:18 qui autorise l'expulsion d'un certain nombre de squatteurs,
01:21 je ne comprends pas cette réticence des préfets
01:24 à saisir la force publique et à jeter les squatteurs dehors.
01:28 Je serai ministre de l'Intérieur, je révoquerai ces préfets
01:30 et je ferai appliquer la loi.
01:32 C'est incompréhensible que la République française,
01:34 à travers ses préfets, ses fonctionnaires et ses magistrats,
01:38 soit tétanisée par ceux qui s'assoient sur le droit de la République.
01:42 Pour moi, c'est un mystère.
01:44 ...
01:47 [SILENCE]