Durant la crise sanitaire, le télétravail a été plébiscité par des millions de salariés à travers le monde. Si certains employeurs étaient réticents et craignaient une baisse de productivité de leurs équipes, une étude américaine a prouvé que c'était tout le contraire ! En télétravail, la journée de travail durerait 48,5 minutes de plus qu’au bureau traditionnel. Les salariés travaillent donc 4 heures supplémentaires chaque semaine lorsqu’ils sont chez eux. Pour en arriver à ces conclusions, des chercheurs (Harvard Business School et New York University) ont analysé les e-mails et agendas de 3,1 millions d’employés aux États-Unis, en Europe et au Moyen-Orient. L’étude a été réalisée sur 16 semaines, pendant le confinement. Résultats : - Le nombre d’e-mails internes a augmenté de 5% . - Le nombre de réunions virtuelles a augmenté de 12,9% (bien que leur durée ait baissé de 20%). Comment l’expliquer ? En économisant du temps de trajet, les salariés peuvent se consacrer davantage à leurs tâches professionnelles. Les télé-travailleurs prendraient aussi des pauses plus courtes. 49% d'entre eux sauteraient la pause déjeuner selon un sondage Deskeo. Enfin, les salariés subiraient davantage de pression. D'après le sondage, 81% des interrogés craignent de perdre leur emploi. Mais le télétravail implique la multiplication des échanges virtuels, ce qui peut nuire à l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle du salarié. Les syndicats français demandent d’ailleurs que le télétravail soit plus strictement encadré par la loi (notamment pour faire respecter le droit à la déconnexion).