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DB - 13-08-2025
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00:00Musique
00:30Georges voudrait savoir si la jeune femme repêchée le matin même dans le canal est l'inconnu du téléphone.
00:38Il lit le compte-rendu de l'accident dans le journal.
00:40On n'a retrouvé aucun papier sur le corps. Cela le rassure.
00:43Il rentre chez lui pour déjeuner.
00:46Mais encore obsédé par la voix de sa correspondante, il ressort et se rend à la morgue.
00:51Il voit le corps.
00:52Il demande alors au gardien de le prévenir s'il apprend quelque chose de nouveau.
00:55Le visage de la noyée lui est, du moins l'assure-t-il, totalement inconnu.
01:04Neuveur avait sonné depuis longtemps.
01:07Contrairement à son habitude, Dampierre n'était pas encore descendu.
01:10Et c'est pour la première fois de sa vie que Georges Dampierre, ni lavé, ni rasé, descendit dans la salle à manger.
01:31Mina n'en crut pas ses yeux.
01:53Elle ne reconnaissait plus son maître dans cet homme mou, au regard vide, aux épaules affaissées.
01:58Le remords accablaient Georges.
02:03Il y a des années, à cause de sa faiblesse, de sa peur devant son père, il avait fui l'amour de Thérèse.
02:10Et celle-ci, par ennui, par lassitude, s'était laissée mourir.
02:15Aujourd'hui, toujours par sa faute, une autre femme avait brutalement quitté la vie.
02:19Karine, Thérèse, Thérèse, Thérèse, Karine.
02:27Deux prénoms qui le poursuivraient jusqu'à son dernier jour.
02:30Oui ?
02:55Ah, bonjour, M. Clément.
02:58Oui, oui, je comprends. Je vais vous demander d'attendre un petit instant.
03:05M.
03:06On vous téléphone de l'usine, M.
03:10M.
03:10M.
03:12M. Clément voudrait savoir si vous irez travailler.
03:15Où est-ce que vous allez ?
03:23Je vais me coucher.
03:25Vous êtes souffrant ?
03:26Non.
03:39Complètement désemparée, Mina ne savait plus que faire.
03:41A qui oserait-elle demander de l'aide ?
03:45Dans son esprit, elle passa en revue les amis de son maître.
03:49Seul Raymond Belleville, à cause de sa solitude morale, pouvait aider son amie à surmonter son trouble actuel.
03:56Elle décida donc de se rendre chez ce dernier.
03:58Oh, monsieur !
03:59Bonjour, Mina !
04:01M. Belleville, j'avais justement chez vous, je voulais vous parler.
04:05Que se passe-t-il ? Un accident ?
04:07Georges ?
04:08Oh, mais calmez-vous, calmez-vous, voyons.
04:11Alors, racontez-moi ce qui ne m'a pas.
04:13Monsieur, monsieur Belleville, si vous saviez, ce pauvre monsieur Dampierre,
04:17je sais que ça ne me regarde pas, mais je ne l'ai jamais vu dans cet état.
04:21Il est malade ?
04:22Oui, sûrement, sinon je ne sais pas pourquoi il se comporterait de cette façon.
04:27Je me rappelle, l'année dernière, il avait fait une mauvaise grippe.
04:30Il se rasait quand même tous les jours et surtout, il ne se montrait pas si méchant, si dur avec moi comme depuis quelque temps.
04:38Non, je le connais bien, je vous assure qu'il n'est pas dans son état normal.
04:44Il y a certainement autre chose.
04:47Vous ne pouvez pas savoir comme il m'a parlé, il n'a pas toute sa tête.
04:50M. Belleville, M. Belleville, je vous en prie, vous pouvez sûrement l'aider.
04:56Il faut venir le voir, vous lui parlerez, vous essayerez de le remonter au moins pour savoir ce qu'il peut avoir.
05:01Quel malheur !
05:02Écoutez, vous connaissez le caractère de votre maître aussi bien que moi.
05:07Je crains fort qu'il prenne mal mon intervention.
05:11Enfin, j'ai une course à faire là, puis j'irai le voir dans un moment, mais je ne vous...
05:18Merci, merci.
05:20Mina retourna chez elle quelque peu rassurée, car elle n'ignorait rien de la profonde amitié unissant les deux hommes.
05:26Il n'y a personne ici ?
05:36Je n'en sais rien.
05:38Vous appartenez à la maison ?
05:39Oui, je suis la gouvernante de M. Dampierre.
05:42Il est là, votre patron ?
05:44Je l'ignore.
05:45J'arrive de l'usine et on m'a affirmé qu'il était resté chez lui.
05:48C'est possible.
05:56Je ne crois pas vous avoir autorisé à me suivre dans la maison.
06:00Qu'est-ce que vous voulez ?
06:02De voir M. Dampierre.
06:04M. Dampierre est souffrant, il voit garder la chambre.
06:07Et puis d'abord, qui êtes-vous, je vous prie ?
06:09Martin.
06:10Philippe Martin.
06:13Ce nom ne me dit rien.
06:15Cela n'a aucune importance.
06:18C'est bon.
06:19Veuillez attendre ici.
06:20Merci.
06:26Ah non, sortez. Sortez d'ici.
06:29Pas avant d'avoir vu Georges Dampierre.
06:31Vous voulez peut-être que j'appelle la police ?
06:35Je suis inspecteur de police.
06:37Vous avez eu vos messieurs à Dampierre, mademoiselle ?
06:40Qu'est-ce que ça peut bien vous faire ?
06:43À moi, rien.
06:45À qui alors ?
06:47À cette demoiselle Karine, par exemple.
06:50Quelle Karine ?
06:53Celle qui a fait votre lettre à Dampierre.
06:55Dans les nuits.
06:57Mais en quoi est-ce que cela vous regarde ?
07:01Dans mon métier, tout nous regarde.
07:05Qu'est-ce qu'elle vous disait, cette Karine ?
07:08Je n'en sais rien.
07:11C'est vous qui avez pris la communication ?
07:14Oui.
07:16Qu'est-ce qu'elle vous a dit ?
07:17Qu'elle souhaitait parler à M. Dampierre.
07:21Et rien ne vous a paru alors mal ?
07:24Non.
07:25C'est son habitude à Dampierre de recevoir les appels féminins au milieu de la nuit ?
07:30Non.
07:32Et pourtant, pour cet appel, vous n'avez pas craint de le déranger dans son dîner.
07:37Car il était encore à table, n'est-ce pas ?
07:40Oui.
07:42Alors pourquoi l'avez-vous dérangée ?
07:44Parce que...
07:46Parce que la voix de cette fille était si anxieuse.
07:54Merci.
07:57Maintenant, allez chercher M. Dampierre.
08:00Je vous assure que ce n'est pas la peine. Il ne bougera pas de son lit.
08:04Je vous parie le contraire.
08:05Mais...
08:06Qu'est-ce que je vais lui dire à M. Dampierre ?
08:12Seulement que je viens de la part de Karine.
08:15À propos, quand ses amis sont partis, Dampierre est-il ressorti ?
08:20Oui, à un moment.
08:24Une heure ?
08:27Peut-être.
08:29Merci.
08:31J'attends.
08:50Laisse-nous, mesdames.
08:58Philippe Martin, inspecteur de police.
09:03Pourquoi êtes-vous chez moi ?
09:05Pour vous parler de Karine Bradford.
09:09Elle s'appelait Karine...
09:11Bradford.
09:14Vous l'ignoriez, naturellement.
09:18Naturellement.
09:20Si je vous comprends bien, M. Dampierre,
09:29vous affirmez ne pas avoir connu cette Karine Bradford.
09:33Je l'affirme.
09:36C'est curieux.
09:40Vous commencez à m'ennuyer, inspecteur.
09:43Je m'en doute, mais je suis un entêté, M. Dampierre.
09:46Et moi aussi, inspecteur.
09:49Très bien.
09:50Donc, vous ignorez toute cette fille.
09:55Mais êtes-vous téléphon en pleine nuit ?
09:58C'est invraisemblable, je l'avoue.
10:00Mais...
10:01Il en est ainsi.
10:03Et qu'est-ce qu'elle vous a raconté ?
10:05Des bêtises.
10:09Des bêtises qui l'ont conduite au canal.
10:10Et ces bêtises, pour reprendre votre expression, il se trouve que je les connais.
10:15Un homme qui tient un café près du canal,
10:21à 100 ou 200 mètres de l'endroit où l'on a repêché Karine Bradford.
10:24Cet homme est venu spontanément nous trouver pour nous apprendre qu'une jeune femme,
10:28paraissant épuisée, désemparée, était entrée dans son établissement au moment où il allait fermer.
10:34Elle ne voulait pas la recevoir, mais elle avait l'air si malheureuse.
10:37Ce sont ses propres paroles qui l'a cédées.
10:39Elle s'est rendue directement au téléphone.
10:41Elle vous a appelée.
10:42Le cafetier a entendu tout ce que disait la femme,
10:45car l'appareil se trouvait sur le comptoir, et elle était la seule cliente.
10:49Il nous a appris qu'elle vous suppliait de ne pas rompre, de ne pas l'abandonner.
10:53Elle aurait même ajouté que si vous ne reveniez pas sur votre décision,
10:56si vous ne la rejoignez pas,
10:59il ne lui restait plus qu'à jeter dans le canal.
11:03Exact ?
11:05Exact.
11:07Alors, monsieur Lampierre, voulez-vous m'expliquer pour quelle raison une fille,
11:09ne vous connaissant pas, se tue parce que vous l'abandonnez ?
11:14On n'a pas ajouté foi à ses propos.
11:17Vous ne fiez pas qu'elle mettrait sa menace à exécution ?
11:21Vous n'étiez convaincu qu'il s'agissait d'une plaisanterie stupide.
11:25De la part de qui ?
11:28Je l'ignore.
11:32Drôle de plaisanterie qui se termine par un suicide.
11:37Je ne comprends pas plus que vous.
11:39Non mais pardon, moi je comprends fort bien.
11:42L'orice et puissant, Georges Lampierre, s'amuse avec une fille de petite condition.
11:47Il lui promet sans doute le mariage pour arriver à ses fins.
11:49Et quand le moment est venu de tenir ses promesses,
11:52il se défile.
11:53Et tant pis si celle qu'il a abandonnée en meurt.
11:59Vous êtes le cas.
12:00Ce n'est pas une réponse, monsieur Lampierre.
12:02Vous aviez promis à Karine de l'épouser, n'est-ce pas ?
12:08Je n'ai jamais vu cette femme.
12:11Et c'est pour faire sa connaissance que vous êtes rendu à la morgue ?
12:14Oui.
12:15Pourquoi ?
12:16Je ne sais pas.
12:20Peut-être le son de sa voix qui me poursuivait.
12:24J'avais dû en mort,
12:26de lui avoir répondu par des plaisanteries.
12:30Et ne pas l'avoir cru.
12:31Mais si je l'avais connu,
12:36pourquoi aurais-je demandé à René Arnaud
12:37de tâcher d'apprendre son nom ?
12:40Bruse un peu en franquine.
12:42En somme, rien ne me fera changer d'avis à mon sujet.
12:45Rien.
12:47Puis-je vous demander les raisons de cet acharnement ?
12:51Je vais vous les confier, monsieur Lampierre.
12:53Et après, vous pourrez téléphoner au maire
12:54pour demander qu'on m'expédie dans une autre ville.
12:57Qu'on m'inflige un blâme
12:58ou une mise à pied, ça m'est égal.
12:59Je vais vous les masquer, Lampierre.
13:29Sous-titrage ST' 501.
13:59Sous-titrage ST' 501.
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