- il y a 4 jours
[#LeCanapéRouge] Mathias Otounga Ossibadjouo, président du REGARD
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00:00Mesdames et messieurs, bienvenue sur ce nouveau numéro du Canapé Rouge de Gabon Media Time,
00:23votre rendez-vous incontournable pour décrypter l'actualité politique, économique et sociale du Gabon.
00:28Aujourd'hui, nous avons l'honneur de recevoir M. Mathias Otunga Osibadjo, acteur de la vie politique gabonaise.
00:39Notre invité a occupé de très hautes fonctions sur le plan politique, notamment ministre de la Défense Nationale,
00:46ministre de la Décentralisation, ministre du Budget et des Comptes Publics ou encore ministre des Sports, du Tourisme et des Loisirs.
00:53Ancien cadre du Parti démocratique gabonais, il est actuellement président du Rassemblement des Veils Gabonais pour l'action, la restauration et le développement.
01:05Alors que se profilent les élections législatives et locales, nous recueillerons l'avis de notre invité sur le paysage politique actuel,
01:13la préparation des prochaines élections législatives et locales, l'actualité de sa formation politique, le regard et les perspectives d'avenir pour son avenir politique.
01:25M. Mathias Otunga, bonsoir.
01:27Bonsoir, monsieur.
01:28Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:31Merci de me faire découvrir votre joyau.
01:33Alors, comme il est de tradition dans notre émission, la première question que je vais vous poser est celle de savoir comment vous vous portez en cette période cruciale pour l'avenir politique du Gabon.
01:45Je pense que pour un vieillard de 65 ans, je dirais que je me porte bien.
01:52Ok, parfait. Alors nous allons rentrer dans le vif du sujet.
01:55Après votre départ sans vagues, qu'il faut le rappeler, du Parti démocratique gabonais, ancien parti au pouvoir, vous avez officialisé le 5 mars 2024 la création de votre formation politique,
02:07le rassemblement d'éveils gabonais pour l'action, la restauration et le développement.
02:12Toutefois, vous êtes resté quelque peu à l'écart du débat politique de manière générale.
02:18Qu'est-ce qui a justifié cette posture ?
02:20Vous savez, nous sommes maintenant la tête d'un parti qui s'appelle le regard.
02:27Quand vous voulez poser un regard, si vous voulez que ce regard soit perçant, vous êtes obligé d'observer un petit retrait.
02:38Cette position nous permet d'observer effectivement la nouvelle donne politique, d'ajuster nos avis et donc d'ajuster aussi nos stratégies.
02:48Alors, depuis le 30 août 2023, date du coup de libération, le Gabon a connu un bouleversement de son paysage politique.
02:58Vous qui êtes un acteur incontournable de la vie publique depuis plusieurs années, quel regard portez-vous sur le paysage politique à l'heure de la 5e République, si on peut dire ?
03:09Ben, disons que nous avons tous été surpris, d'aucuns agréablement d'autres désagréablement, par les événements du 30 août 2023.
03:19Je fais modestement partie de ceux qui ont pensé que cette occasion était une belle occasion pour refaire la vie politique du pays, la reconstruire, la redéfinir.
03:31Nous sommes allés aux élections avec les résultats que nous connaissons tous.
03:37Les premiers pas, bon, je veux dire que le temps est assez court pour faire une évaluation.
03:43Il y a des aspects positifs, il y a des alternoiements.
03:48Vous avez vu qu'à quelques heures du lancement de la campagne électorale, enfin de la compétition électorale, la loi elle-même semblait subir des retouches.
04:05Nous mettons tout ça sur le compte de l'apprentissage.
04:08Dans tous les cas, si nous voulons vraiment reconstruire notre pays, nous devons reconstruire d'abord une libre expression.
04:17Parce que c'est la libre expression qui va permettre aux citoyens d'encourager le président quand c'est bien fait,
04:25d'orienter l'action du président dans un autre sens, en ne prenant pas le risque, la liberté de donner des avis, des avis objectifs,
04:38si ce qui est fait ne reçoit pas le rassentiment.
04:42Donc nous avons des infrastructures qui se mettent en place.
04:46Nous avons une politique économique hardie qui se met en place.
04:53Je constate que, par exemple, sur le plan de la politique financière, des sujets qui étaient tabous à mon époque deviennent des sujets du jour.
05:03Je pense que pour avoir voulu regarder dans les baux administratifs, pour avoir voulu regarder dans le contrôle des finances publiques,
05:14pour avoir voulu dégonfler des administrations qui devenaient des véritables mammouths incontrôlables,
05:21nous avons quitté très tôt le ministère des Finances.
05:24Et je suis heureux de constater qu'à travers la sortie du ministre d'État, Oïma, c'est véritablement notre politique de l'époque qui est mise en valeur.
05:36Alors, vous qui êtes inspecteur des douanes, s'il vous plaît, comment appréciez-vous la gouvernance aujourd'hui ?
05:47Est-ce qu'elle est différente de ce qui se faisait à l'époque du président Ali Bongo ?
05:52Moi, j'étais un produit politique, j'allais dire, du président Ali Bongo Niba.
05:57Je ne suis pas de ceux qui, sur le plateau, n'y se fait.
06:02Mais ce qui a plombé le régime d'Ali Bongo Niba, c'est le fait que les finances publiques n'étaient véritablement pas contrôlées
06:13et qu'il y avait, comme je le disais tout à l'heure, un certain nombre de goulets d'étranglement ou alors de chambres d'opacité
06:20qui ont causé des dégâts dans nos finances publiques.
06:25Sur ce plan-là, j'applaudis par exemple la décision de suspendre les loyers que l'État débourse
06:34pour chercher à voir clair ce que nous-mêmes avons fait à l'époque en mettant en place la direction générale du patrimoine.
06:41Mais une réforme qui est restée inachevée.
06:46Mais en dehors de ça, j'attends de voir comment la gouvernance actuelle va mettre en place un véritable contrôle de nos finances publiques,
06:58à savoir de tous les dénirs publics depuis même l'échelon local jusqu'au Trésor.
07:08Qu'est-ce que je veux dire ? Je veux dire que nous avons, par exemple au Gabon, un corps d'inspection générale des finances.
07:16Je suis moi-même, je viens d'être retraité inspecteur général des finances.
07:20Mais nous n'avons pas une administration d'inspection générale qui inspecterait généralement, globalement, le maniement des dénirs publics.
07:30Il y a un contrôle général d'État qui vient d'être mis en place. Nous attendons de voir.
07:37Donc, comme je vous le disais tout à l'heure, le délai est assez court pour faire une évaluation.
07:41Mais si je devais donner une note, moi je dirais qu'on est encore à 10 sur 20.
07:47Ok, très bien. Alors nous allons passer à votre actualité politique de manière plus concrète.
07:52Lors de la présentation de votre parti, vous vous positionniez comme un parti alternatif centriste.
08:00Pouvez-vous édifier l'opinion sur les valeurs et surtout les idéaux que votre formation défend ?
08:06Bien sûr. Assez simplement. Il faut d'abord remarquer que partout dans le monde, c'est la fin des idéologies.
08:16Le monde a été, pendant un bon bout de temps, mené par deux camps.
08:20Le camp des capitalistes, avec en tête les États-Unis, qui prenaient la libre expression économique.
08:29Et puis le monde socialiste, avec en tête l'Union soviétique, qui prenait le socialisme.
08:38Et surtout la Chine, qui prenait le communisme, tout état.
08:43Aujourd'hui, que vous allez aux États-Unis, que vous allez en France, que vous allez en Chine, que vous allez en Russie,
08:50vous allez voir qu'il y a partout une dose d'initiatives privées.
08:53Il y a des entrepreneurs prospères. Il y a partout aussi des secteurs purement étatiques.
09:00Donc, aujourd'hui, c'est la fin des idéologies.
09:03Et naturellement, nous nous positionnons au centre pour un peu faire la synthèse.
09:10Mais quelle est, comme vous le dites, l'idéologie propre au regard ?
09:16Le regard voudrait instaurer ou bien restaurer au Gabon la véritable égalité des chansons citoyens.
09:23Je continue de dire à mes enfants que si j'étais né aujourd'hui, je n'aurais jamais été ce que je suis devenu.
09:32Parce qu'à une autre époque, l'État épaulait véritablement les couches sociales les plus défavorisées.
09:39Donc, ce que nous voulons regarder, c'est que l'économie, la politique qui ont prévalu jusqu'avant le boom pétrolier
09:51soit revue et réadaptée à la situation du pays.
09:55Qu'est-ce qui s'est passé avant ?
09:56Il s'est passé avant que l'école était accessible à tout le monde, que la santé était accessible à tout le monde.
10:06C'est que le PERMBA appelait l'école cadeau, l'hôpital cadeau.
10:10Peut-être qu'on ne peut plus y revenir compte tenu d'une évolution notable de notre économie.
10:15Mais nous prenons une école publique performante et accessible à tous.
10:22Parce qu'aujourd'hui, dans le subconscient populaire, l'école publique, c'est...
10:29Et nous prenons également un système de santé publique performant et accessible à tous.
10:38Ça ferait en sorte que le devenir des enfants ne soit plus déterminé par la condition des parents.
10:48C'était le cas à notre époque.
10:50Moi, mon père n'a jamais travaillé, ma mère non plus.
10:53Mais il y avait des mécanismes qui me permettaient, moi, d'étudier en même temps que le fils du cadre qui était à mes côtés.
10:59Et pour que tout ceci puisse être diffus à l'intérieur du pays, nous prenons la décentralisation.
11:06Parce que c'est la décentralisation qui amène le service public au plus près du citoyen.
11:12Et quatrième pilier, nous proposons une gestion rationnelle et volontariste de l'immigration.
11:21Nous sommes un grand pays par son territoire, 267 000 km² à peu près.
11:27Et nous sommes un petit pays par son chiffre de population, un peu plus de 2 millions d'habitants.
11:32Comment est-ce que 2 millions d'habitants peuvent constituer un marché viable pour un pays qui veut se développer ?
11:40Ce n'est pas possible.
11:42Donc nous sommes condamnés à accepter nos frères qui viennent de l'extérieur.
11:46Et en plus, quand vous voyez la situation naturelle du pays, vous ne pourrez jamais contener l'immigration.
11:52Vous avez 800 km de côte sans falaise.
11:54Il suffit de débarquer en haute mer, on arrive en période qu'on rentre.
12:00Vous n'avez pas suffisamment de militaires pour faire une chaîne.
12:04Vous avez tout le reste, c'est la forêt.
12:07On ne peut même pas mettre un drone comme dans d'autres pays pour évaluer les mouvements de population.
12:14Donc nous sommes condamnés à ouvrir nos portes.
12:16Mais nous pouvons nous inspirer du pays comme Dubaï, qui utilise l'immigration pour se développer.
12:24En fait, le terme, c'est de dire, laissons entrer nos frères et sœurs.
12:30Non pas pour nous asservir comme aujourd'hui, mais pour nous servir.
12:34Donc voici les 4 piliers.
12:35Une école performante et accessible à tout le monde.
12:38Une santé publique performante et accessible à tout le monde.
12:41Une décentralisation pour que le service aille au plus profond du citoyen.
12:47Si Libreville est aujourd'hui surpéplée, c'est parce que le citoyen quitte la pauvreté pour venir vers le service public.
12:56Donc la décentralisation va redéployer.
12:58Et enfin l'immigration pour nous donner et le marché viable pour notre économie et les bras nécessaires pour développer le pays.
13:06Alors, je veux peut-être revenir sur la question de l'idéologie.
13:10Depuis des décennies, les Gabonais n'ont connu que deux camps, deux bords politiques, la majorité et l'opposition.
13:18Lors de la prise de pouvoir du CTRI, le président évoquait l'idée d'une suppression de ces deux camps-là.
13:28Aujourd'hui, pensez-vous, en se plaçant en tant que centriste, est-ce que le Gabonais est prêt à accepter cette idée
13:36qu'il n'existerait pas un bord de la majorité, un bord de l'opposition, mais un bord aussi, un bord centriste ?
13:45Est-ce que vous trouvez normal qu'aux États-Unis soit interdit le parti communiste ?
13:51C'est quand même une expression.
13:54Si Dieu avait voulu la pensée unique, il n'aurait pas fabriqué quelque chose de très bien protégé sur le cerveau.
14:01Et dans chaque cerveau, au moment où vous me regardez, là, peut-être que je suis en train de vous insulter, mais vous ne savez pas.
14:05Je pense qu'il est difficile d'enfermer les gens dans un carcan strict, idéologique.
14:14Je crois qu'un pays comme le Gabon, où la scolarisation est obligatoire, c'est-à-dire que dès que l'enfant va à l'école, on lui ouvre l'esprit,
14:24il est difficile à l'arrivée de fermer ça.
14:28Alors, durant le processus de transition, votre formation politique s'est posée comme un soutien inébranlable
14:34du président Brice Clotaire-Olive Dikema à travers son implication lors de l'élection référendaire et à la présidentielle.
14:42Après la création de son parti politique, l'Union démocratique des bâtisseurs, récemment,
14:49quel rapport entretenez-vous aujourd'hui avec le président de ce parti ?
14:53Ah, avec le président, heureusement, vous le dites.
14:57D'abord, c'est quelqu'un pour qui j'ai beaucoup d'admiration,
15:01parce que vous savez, comme moi, vous suiviez l'évolution du régime défunt,
15:09le pouvoir cherchait preneur.
15:14Et comme il cherchait preneur, on a vécu tout ce qu'il a vécu.
15:17Et pendant que chacun d'entre nous préservait son intégrité physique,
15:21le président Oligengema et une poignée d'amis ont eu le courage de tirer le frein à main
15:29sans verser une goutte de sang.
15:33Donc, je pense qu'on peut être pour, on peut être contre, mais on ne peut que l'admirer.
15:37Je suis de ceux qui disent que ce mandat qu'il est en train de faire là est le sien.
15:43Et le deuxième, il va le conquérir.
15:46Mais celui-ci, il a conçu les jours où il a mis fin au désordre qui prévalait.
15:54Sur le plan personnel, c'est quelque chose que j'ai toujours apprécié,
15:57avec qui je crois qu'on a conservé de bons rapports.
16:00Sur le plan politique, j'ai créé un parti qui a clairement annoncé son positionnement.
16:13Mais avec les bâtisseurs, j'attends de voir.
16:16Alors, pour rester encore sur les bâtisseurs, la création de ce parti politique
16:22semblait procéder de la volonté de rassembler autour du président ses principaux soutiens.
16:29Pourquoi, par exemple, le rassemblement d'éveils gabonais pour l'action, la restauration et le développement
16:35ne s'est pas inscrit dans cette dynamique, à travers, par exemple, une fusion avec l'UDB ?
16:40Parce que, je crois que c'est dans notre ADN, nous n'aimons pas la pensée unique.
16:46Et parce que, tel qu'il est conçu, l'idée est merveilleuse.
16:52Le président a tellement d'idées qui ont été d'ailleurs traduites en projet de société,
16:57qui a été validée par le Gabonais, qu'il doit maintenant mettre en œuvre.
17:01Et il a besoin d'un outil pour mettre en œuvre.
17:04L'idée, donc, au départ est bonne.
17:06Mais on voit que...
17:08Excusez-moi, ils vont me tirer dessus encore.
17:10L'UDB devient fourre-tout.
17:14Et je pense que ça va être l'immobilisme, ou alors ça va être des crises internes en ample finir.
17:23Parce que tout le monde est venu là, chacun avec son idée, chacun avec son orientation politique,
17:29avec juste pour l'être motive de soutenir le président.
17:34Mais puisque chacun d'entre nous, même au regard, choisit de soutenir le président,
17:40nous nous sommes dit, nous allons rester en dehors de ce magma.
17:44Et puis nous continuerons à donner nos avis au président directement.
17:48Maintenant, si, au sorti des élections, il y a un programme commun que l'on peut partager,
17:55mais on avisera.
17:55– Alors, récemment encore, le Gabon a adopté une nouvelle loi sur les partis politiques.
18:05Est-ce que vous avez aujourd'hui le sentiment que cette loi est parfaite,
18:11ou y a-t-il des choses à...
18:13– Ah, le Gabon est en train d'évoluer.
18:18Le système démocratique du Gabon est en évolution, comme en France, comme ailleurs.
18:22– Donc, on ne peut pas prendre une loi du tenté et prétendre qu'elle est parfaite.
18:29Et de toute manière, on dit que la perfection n'appartient qu'au Dieu.
18:33Ce qu'on doit faire, une fois que la majorité a adopté une loi, c'est de l'appliquer.
18:41Si on avait été contre, on fait contre mauvaise fortune, bon cœur.
18:44S'il y a des aspérités, avec le temps au Parlement, on peut modifier, on peut affiner.
18:49Mais au moins, on part d'une loi qui essaie quand même de filtrer.
18:54Il y a eu trop de partis, et on l'a vu, il y a eu trop de partis, et parfois des partis sont militants.
19:00Donc, que la loi Corse un peu, ça ne gêne pas le regard.
19:04Et d'ailleurs, je disais à tout le monde que nous étions déjà, quand on parlait de 9 000,
19:08nous étions déjà à 15 000, donc on n'était pas concernés par ce débat.
19:11Donc, le regard, clairement, peut espérer exister toujours.
19:19Je pense que le regard est là pour quand même assez longtemps.
19:23OK. Alors, depuis plusieurs semaines, le calendrier électoral est connu de tous,
19:28avec des élections législatives et locales qui se tiendront de manière couplée,
19:32les 27 septembre et 11 octobre 2025.
19:36La première question que je souhaiterais d'abord vous poser est celle de savoir
19:40comment appréciez-vous aujourd'hui l'organisation des élections par le ministère de l'Intérieur,
19:45partant du référendum à l'élection présidentielle ?
19:51En tout cas, le plus important, c'est que les élections se tiennent.
19:55Il n'y a pas de système parfait.
19:57Le système antérieur n'était pas parfait.
20:00Le système actuel ne peut pas se targuer d'être parfait.
20:03Mais rien n'est parfait, mais tout est à parfaire.
20:07Donc, le système est là.
20:09Et d'ailleurs, on n'a qu'une première élection.
20:11C'était aussi assez court pour faire une évaluation objective.
20:14Allons à une deuxième, une troisième, une quatrième, et puis on verra.
20:17Mais vous sentez déjà quand même quelques améliorations ?
20:20Oui. Oui, il y a des améliorations.
20:23Il y a des améliorations dans la transparence.
20:27Il y a des améliorations dans la gestion matérielle.
20:31Oui, oui, c'est un peu mieux qu'avant, en tout cas.
20:35Alors, et comment le regard prépare ces échéances électorales ?
20:40D'abord, il faut vous dire que moi-même, je ne serai pas candidat aux élections législatives.
20:44Vous prenez le coup.
20:44Le regard a une mission de pédagogie politique.
20:52Et notre cheval de bataille, ce sont les locales.
20:58J'essaie de dire aux frères et sœurs qui sont à mes côtés que c'est facile de tenser le chef d'État,
21:04c'est facile de tenser un ministre.
21:08Mais ce serait bien que nous-mêmes, on aille sur le terrain, comme dirait l'autre,
21:14commencer par le plus bas.
21:16Essayer de gérer à l'échelon communal
21:19pour tordre le coup à cette idée de génération spontanée en politique.
21:26Il faut commencer plus bas et monter un peu graduellement.
21:29Personnellement, mon objectif n'est pas un objectif individuel.
21:36Mon objectif, c'est que le regard compte demain comme une autre force avec laquelle on va composer.
21:43Alors, aujourd'hui, est-ce que vous pensez que ces élections pourraient constituer la passerelle
21:52pour arriver à un véritable changement de paradigme sur le plan politique ?
21:59Oui, je crois que l'histoire doit évoluer comme partout, par confrontation d'idées.
22:08Si vous n'avez pas plusieurs sons de cloche,
22:12vous pouvez avancer sur la bonne direction pendant longtemps,
22:15mais vous pouvez aussi avancer sur la mauvaise direction pendant longtemps.
22:18Oui, chaque composante du microcosme politique gabonais a un rôle à jouer.
22:29Après, c'est au décideur de faire la synthèse des différents avis que nous émettons.
22:34Et que pensez-vous, par exemple, des personnalités qui disent que les élections législatives et locales à venir
22:41seront l'occasion de renouveler le paysage politique gabonais ?
22:45Mais c'est le résultat qu'il nous dira.
22:48Parce qu'en fait, c'est quoi renouveler le paysage politique ?
22:54D'avoir de nouvelles figures ?
22:56Ah, mais ça va être difficile d'en avoir de nouvelles.
22:59Ce sont les mêmes.
22:59Oui, on a besoin de changement, mais attention, il faut faire la différence entre un changement rapide,
23:08qui s'appelle révolution, et un changement intégré, qui s'appellerait évolution.
23:15Je pense que c'est pas parce que j'ai quitté le PDG...
23:20Moi, j'ai été au PDG jusqu'à être membre du comité permanent.
23:24Je n'ai pas la prétention de dire que je suis un homme nouveau parce que j'ai créé le regard.
23:30Mais je peux peut-être bénéficier d'un environnement nouveau qui me permettait de m'exprimer autrement.
23:37Parce que l'expression ici est déterminée par l'environnement.
23:41Et aujourd'hui, effectivement, il y a un nouvel environnement qui permet d'autres méthodes et d'autres façons de faire.
23:46Alors, vous avez dit précédemment que vous ne serez pas candidat, malheureusement.
23:52Quel rôle entendez-vous jouer alors pour...
23:55Je n'ai pas dit que le regard n'aura pas de candidat.
23:58Non, je dis personnellement vous, monsieur le ministre.
24:00Bon, moi, avec l'équipe que j'ai, c'est un peu pédant, mais je me pose comme un coach.
24:09J'ai envie de former un groupe de jeunes Gabonais et Gabonaises à un certain nombre d'idées.
24:18Et puis, on s'essaye là pour...
24:22Bon, c'est l'entraînement pour nous, mais nous nous projetons pour, dans deux ou trois mandats,
24:32nous devons devenir, le regard doit devenir l'une des forces qui comptent au Gabon.
24:36Et à Okondia, notamment, je vais coacher des jeunes qui vont...
24:43Je vais présenter des candidats un peu partout pour tester un peu leur capacité à devenir demain des loups.
24:52Mais pour l'instant, c'est des louveteaux, donc voilà.
24:56Alors, nous sommes arrivés presque au terme de notre échange.
25:00Peut-être un dernier mot à l'adresse de vos concitoyens ?
25:03Bon, là, je vais les regarder pour leur dire que le général Marc Arthur avait défini c'est quoi la jeunesse.
25:13Pour lui, la jeunesse, ce n'est pas la somme des années.
25:17La jeunesse, c'est un état d'esprit.
25:20Et 2023 est venue rajeunir tout le Gabon.
25:24C'est-à-dire que les compteurs ont été remis à zéro afin que nous essayions de repartir en expurgeant le plus possible les scories du passé.
25:36Et dans cette perspective, nous, on a créé le parti-regard pour, avec l'ambition de ramener au Gabon,
25:45une école véritablement prise en charge par l'État, une école performante,
25:51afin qu'il n'y ait pas de différence de traitement qui serait ici du fait qu'il y aurait des différences de traitement au niveau des parents.
25:59Donc, une école qui va assurer l'égalité de chance de réussite à tous les enfants,
26:06un service de santé publique qui va assurer l'égalité de chance de survie à tous les enfants,
26:12et la décentralisation qui est un cheval qui intéresse le président O'Leary.
26:21Oui, j'ai un peu peur de la manière dont elle est mise en œuvre,
26:27mais la décentralisation, c'est un pilier qui permet qu'à Mollinguinbinza, à Aboumi, à Yanabo,
26:34le service, le rôle de l'État, c'est d'apporter le service aux citoyens, là où il est installé, à l'intérieur du pays.
26:44Et l'intérêt du pays, ce n'est pas Libreville seulement, ce n'est pas Franceville seulement,
26:47ce n'est pas Makoku seulement, l'intérêt du pays, c'est aussi nos villages.
26:52Et la décentralisation peut apporter le service public au plus près des citoyens.
26:57Et enfin, il faut que nous cessions de regarder l'immigration comme étant une plaie.
27:04Il faut que nous pensions que l'immigration est une opportunité pour le développement du pays.
27:09Si c'est une opportunité, il faut d'abord protéger le citoyen gabonais,
27:13parce que le citoyen gabonais est rare.
27:15Et tout ce qui est rare dans la nature est cher.
27:19Il faut protéger le citoyen gabonais, il faut déterminer un statut de l'immigration
27:25pour que l'immigré vienne se faire de l'argent et qu'il vienne faire ses agents en aidant les gabonais,
27:32plutôt qu'aujourd'hui on voit les gabonais être les vassaux des étrangers.
27:39– Alors, M. Mathias Otunga Osibadjo, nous vous remercions pour cet échange éclairant
27:44sur les enjeux politiques actuels du Gabon.
27:47Nous suivrons avec assiduité le déroulement de votre actualité,
27:50notamment avec le parti Le Regard, et espérons vous avoir lors de nos prochains numéros. Merci.
27:56– Merci, je vous remercie de m'avoir donné l'occasion d'expliquer un peu aux Gabonais
28:01ce qu'est le regard.
28:03Ce n'est pas, comme beaucoup le pensent, un parti conçu parce qu'on est un peu,
28:13j'allais dire, nostalgique du passé.
28:15Mais c'est un parti qu'on a conçu en tenant compte de l'expérience vécue.
28:21Et cette fréquence, nous avons montré aussi parfois des erreurs que nous avons commises.
28:26Et nous pensons qu'à travers Le Gard, nous venons appuyer le général Oligui
28:31qui a pour l'ambition de développer le pays.
28:36– Merci.
28:37– C'est moi qui vous remercie.
28:38– Sous-titrage Société Radio-Canada
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