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  • 16/06/2025
[#LeCanapéRouge] Emmanuel Marcos Zué, Président de la CGPMEI

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00:00Musique
00:00Mesdames et messieurs, bienvenue sur ce nouveau numéro de l'émission Le Canapé Rouge de Gabon Media Time,
00:23votre rendez-vous incontournable pour décrypter les enjeux politiques, économiques et sociaux du Gabon.
00:28Aujourd'hui, nous avons l'honneur de recevoir M. Emmanuel Marcos-Zué, manager du cabinet NERTI Gabon,
00:36président de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises et Industries
00:40et acteur majeur du secteur des transports depuis plusieurs années.
00:45Dans un contexte où l'actualité nationale est marquée par une multiplication inquiétante des cas d'accident de la circulation,
00:52nous décrypterons avec notre invité la recrudescence de cette problématique sur les routes au Gabon
00:57en analysant leurs causes, la réglementation en vigueur ainsi que les mesures récemment annoncées par les autorités.
01:05Nous aborderons également les réformes nécessaires pour améliorer la sécurité routière.
01:10Emmanuel Marcos-Zué, bonsoir.
01:13Bonsoir.
01:14Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:16Comme il est de tradition, dans notre programme, la première question que je vais vous poser est celle de savoir comment vous vous portez.
01:22Physiquement, je me porte bien, moralement pas tout à fait, parce que quand vous vivez au quotidien cette tragédie routière
01:30et que vous êtes un acteur important de tout le mécanisme qui existe en République gabonaise pour essayer de gérer ce genre de situation-là,
01:43vous avez le sentiment que vos compatriotes vivent une forme de fatalité par ces accidents de la route alors qu'en réalité, il n'en est pas le cas.
01:53Alors, pour entrer dans le vif du sujet et faire oeuvre de pédagogie auprès de nos téléspectateurs, comment définissez-vous un accident de la route ?
02:03Alors, il faut déjà dire qu'un accident de la route ne survient jamais de façon tout à fait par hasard.
02:08C'est généralement une combinaison d'un certain nombre de facteurs. Il y a le facteur route, le facteur humain, c'est-à-dire le conducteur,
02:18il y a l'environnement, c'est-à-dire le climat, etc. Et vous avez ensuite l'état structurel et mécanique du véhicule.
02:28C'est la combinaison de ces facteurs-là qui, de façon tout à fait inattendue, peut créer un ensemble de risques non maîtrisés
02:39qui conduisent à la survenue d'un accident, c'est-à-dire un événement dommageable.
02:45Il suffit qu'un seul ou deux de ces facteurs-là connaissent une difficulté ou soit défaillante,
02:54qu'on se retrouve face à une situation imprévue, c'est-à-dire un accident, un événement dommageable,
03:01qui peut être un événement dommageable physique, c'est-à-dire corporel ou d'un véhicule, ou financier.
03:08Et donc, je pense qu'aujourd'hui, le but serait de regarder parfaitement l'ensemble de la gestion que l'on fait
03:17de tous ces événements sur l'étendue du territoire national.
03:20Parce qu'un accident peut survenir parce que la route n'est pas suffisamment bien éclairée.
03:24Le véhicule qui circule sur cette route-là n'a pas l'éclairage qu'il faut.
03:31Vous avez déjà une combinaison de deux facteurs.
03:34L'environnement, d'accord, et l'état structurel du véhicule.
03:38Et là, ce véhicule-là peut faire une lombardée et aller sur le bas-côté.
03:42Ou alors, percuter l'autre en face parce que l'autre ne va pas le voir.
03:46Parce que celui qui arrive en face, il n'aura pas une bonne appréciation de l'obstacle en face de lui.
03:52Et donc là, vous avez cette combinaison de situations qui peut créer un accident.
03:56Et tout comme c'est par exemple le cas de ce qu'on peut qualifier de tragédie à plein ciel ou au Pécaneuf,
04:03vous avez, pour l'un, vous combinez l'environnement structurel du véhicule,
04:08plutôt l'état structurel et mécanique du véhicule, plus l'environnement.
04:13C'est-à-dire qu'autour de ce camion-là, il n'y a pas d'éclairage, il faisait sombre.
04:19D'accord ? Et la nuit, quand vous prenez le bois dans la nuit, il se camoufle parfaitement avec l'environnement.
04:28D'accord ? Et là, pourquoi être surpris que, combiné avec la mauvaise signalisation du véhicule,
04:35il y ait eu un autre véhicule qui soit venu qui ait percuté la bille la plus longue.
04:39Ça, c'est un fait.
04:40Ou encore plein ciel.
04:41Plein ciel, vous avez une appréciation des valeurs numériques du véhicule sur l'efficacité de freinage,
04:48qui sont peut-être erronées.
04:50Je dis peut-être erronées.
04:51Nous allons voir.
04:51Ensuite, vous avez ensuite, derrière cela, la structure des pneus,
04:57qui ne convient peut-être pas.
04:59Additionnée à la météo.
05:02Ce jour-là, il y avait de la pluie.
05:04Vous avez une combinaison de facteurs.
05:06Peut-être que le conducteur aussi, il était peut-être ivre ou bien, on ne sait jamais.
05:12Bon, voilà un ensemble de combinaisons de facteurs qui ont peut-être conduit à ce dérapage.
05:17Le dérapage en lui seul ne constitue pas un accident.
05:21Mais c'est le fait que le dérapage, c'est-à-dire l'incident, se soit transformé en accident
05:26parce que le dérapage a conduit à une sortie de route.
05:30Le véhicule a traversé le terre-plein et il est allé percuter un autre véhicule qui venait en sens inverse.
05:37Là, on a un accident.
05:38Voici l'ensemble des combinaisons qui peuvent conduire à la survenue d'un accident.
05:43Il y a un autre facteur non négligeable.
05:46C'est celui du risque de sur-accident.
05:49Ça veut dire quoi ?
05:50Ça veut dire qu'il y a eu un accident ou un incident.
05:52Le camion du PK9, il a eu un problème, une panne.
05:58Il est resté en stationnement.
05:59Il a été mal signalé.
06:02Ça veut dire qu'on n'a pas évité une situation de sur-incident
06:07qui va forcément entraîner un accident.
06:10C'est le cas de plein ciel.
06:11Quand vous regardez après, ce camion, après l'accident, a été mal signalé
06:17faisant courir le risque de sur-accident.
06:21Donc, vous voyez que c'est toujours un ensemble de facteurs
06:24qui conduisent à la survenue d'un événement dommageable,
06:28c'est-à-dire l'accident.
06:30Alors, avant d'analyser plus en profondeur la problématique des accidents,
06:34la question peut-être d'actualité,
06:36les Libre-Villois sont confrontés à le problème de mobilité.
06:41Qu'est-ce qui explique, par exemple, cette situation ?
06:45Écoutez, nous sommes heureux aujourd'hui, en tant qu'acteurs du département,
06:50d'avoir, une fois de plus, le rajout de la question de la logistique
06:54dans les intitulés, les missions du ministère des Transports.
06:59C'était un retour.
07:01En 2019, on a eu la logistique,
07:03mais il n'a jamais été véritablement caractérisé
07:06les missions du développement de la logistique en dépli gabonaise.
07:09Parce qu'il faut le dire, partout dans le monde,
07:13le département des Transports a trois missions.
07:17Mission première, développement de la mobilité.
07:20Mission secondaire, sécurisation de la mobilité,
07:23c'est-à-dire des flux de circulation.
07:28Troisième mission, l'optimisation des recettes fiscales.
07:30À partir de cet instant-là,
07:34le développement de la mobilité devenait une préoccupation importante.
07:38Aujourd'hui, l'arrivée à la tête du département
07:40d'un logisticien, c'est-à-dire de quelqu'un
07:42qui connaît ce que c'est que la logistique,
07:44qui peut mieux l'outiller,
07:47pour nous, nous pensons que c'est du pain béni.
07:50Parce qu'en réalité, lors des dernières assises de 2024,
07:54il a été préconisé la création d'un centre de gestion de données
07:59du trafic routier.
08:01Le but, par exemple,
08:02vous avez une situation comme celle du PK-12,
08:05où vous avez une structure qui sert de rond-point,
08:09qui est beaucoup plus grande que les voies de circulation.
08:14D'accord ?
08:15À partir de cet instant-là,
08:16le but de la logistique,
08:18du développement de la mobilité,
08:20par la politique de développement de la logistique dans un pays,
08:24serait de faire en sorte que lorsque le ministère des Travaux publics
08:28entame un chantier routier,
08:30il faut qu'il soit accompagné des experts de la mobilité.
08:34D'où la nécessité aujourd'hui de créer une direction générale
08:36de la logistique en République gabonaise.
08:39Et qui sera outillé, qui sera accompagné
08:41par ce centre de gestion de données du trafic routier.
08:45C'est ça le but.
08:46Le but aujourd'hui, c'est de donner des instruments techniques
08:49à l'administration des transports
08:52pour véritablement accompagner
08:54tout ce qui se fait comme d'abord
08:55réalisation des travaux routiers, première chose.
08:58Deuxièmement, tout ce qui se fait comme
09:00réalisation des infrastructures intelligentes,
09:03notamment les feux tricolores, etc.
09:05Parce que lorsque vous avez
09:07une véritable gestion de la mobilité
09:09dans une république,
09:11vous savez, un accident comme celui du PKC,
09:13comme celui des PKC ou bien de plein ciel,
09:19c'est la direction générale de la logistique
09:22qui est en charge de la mobilité dans un pays
09:24qui va se charger de réorganiser le trafic routier.
09:28Qui va se charger de garantir le maximum de sécurité
09:32autour de ce trafic routier.
09:34Donc nous pensons qu'aujourd'hui,
09:37je le redis encore, c'est une très bonne chose
09:39que nous puissions avancer
09:41vers des efforts qui permettent,
09:43qui pourront tendre aujourd'hui ou demain
09:46à une réelle restructuration
09:49du cadre de la mobilité en République gabonaise.
09:52Parce qu'il y va du développement économique
09:54de notre pays.
09:55Parce que lorsque vous avez une logistique bien structurée,
09:58ça veut dire que vous aurez forcément
09:59une économie de déplacement bien structurée.
10:03Et si vous n'avez pas une économie
10:04de déplacement bien structurée,
10:06on aura toujours des situations
10:07comme celles qu'on a tous les jours
10:08où on a un camion de livreurs
10:10qui vient livrer des marchandises quelque part
10:13et qui entrave la circulation
10:15aux heures de grande mobilité.
10:20C'est-à-dire que vous voulez entrer chez vous
10:23et puis vous avez à Supergro,
10:25un camion qui vient livrer,
10:26un semi-remort qui vient livrer
10:27et qui part toute la route.
10:29Vous allez attendre pendant 30 minutes.
10:31Oups, vous ne pouvez pas bouger.
10:33Et ça, lorsqu'on a repensé la mobilité
10:36dans un pays, le but de la direction générale
10:39de la logistique et d'un centre de gestion
10:41de données de trafic routier,
10:43c'est justement d'accompagner ce genre d'activité
10:46qui pourrait par exemple dire que,
10:47bon, écoutez, là, c'est une zone
10:49à forte circulation.
10:51Là, nous n'allons plus autoriser
10:54les déchargements à telle heure.
10:57Les déchargements seront faits
10:58plutôt à telle autre heure.
11:00parce qu'il faut désengorger la circulation
11:02à tel ou tel moment.
11:03Parce que les feux, à un moment ou à un autre,
11:06à cause de la circulation,
11:08il vaut mieux arrêter les feux
11:09et que les gens circulent normalement.
11:11Donc, en fait, il y a une gestion intelligente
11:14du flux de la mobilité dans un pays
11:17lorsqu'on a une logistique bien structurée.
11:21Une politique publique de logistique bien structurée,
11:23bien sûr.
11:23Alors, vous et les assises nationales
11:27sur l'exploitation du poids
11:29nous se sont tenus en l'écembre 2024.
11:32Qu'est-ce qui explique aujourd'hui
11:33que ces résolutions peinent à être mis en œuvre ?
11:36Écoutez, je pense que l'actualité gouvernementale,
11:42si vous l'avez suivie,
11:44on est parti d'une période des élections,
11:47de l'élection présidentielle.
11:49Avant cette période de l'élection présidentielle,
11:51il y a eu un remaniement du gouvernement.
11:55Le ministre qui a souhaité mettre en place
11:58toutes ces dispositions-là,
11:59c'était le ministre Loïc Ndinga Moudouma,
12:02qui a manifesté cette volonté d'ailleurs
12:04de nous faire revenir au sein de la maison
12:05pour l'accompagner.
12:07Et puis, il a été succédé par un autre ministre.
12:09Et juste après, il fallait organiser les élections.
12:12Vous voyez qu'il y avait une difficulté de concentration
12:15pour les membres du gouvernement,
12:16qui devaient se concentrer aussi
12:17sur l'organisation de ces élections-là.
12:19Ensuite, là, nous sommes sortis de ces élections.
12:23Un nouveau gouvernement a été mis en place.
12:25Nous avons hérité d'un ministre pragmatique
12:28et qui a une volonté réelle de changement.
12:30Je ne peux la lire que par le communiqué.
12:32Parce que quand vous regardez le communiqué,
12:34vous comprenez bien que c'est quelqu'un
12:35qui dit « ça suffit ».
12:37Et lorsqu'on a un ministre qui dit « ça suffit »,
12:40ça fait très longtemps que le département des transports
12:42n'avait pas dit « ça suffit ».
12:44Qu'un ministre n'avait pas dit « ça suffit ».
12:46Ça fait très longtemps.
12:47On ne peut pas continuer à vivre cela.
12:49C'est pour ces raisons que je vois certains
12:51qui crient à tort et à « c'est normal »
12:53la répression sur les permis de conduire.
12:56C'est normal.
12:57Parce que la réalité, c'est qu'aujourd'hui,
13:00nous n'avons pas un seuil de tolérance
13:03du taux d'alcoolomie dans le sang en République gabonaise.
13:06Nous avons un indicateur sur le plan CEMAC
13:10qui est de 0,8% de taux de tolérance dans le sang.
13:14Mais au Gabon, on n'a pas encore statué.
13:16Est-ce qu'on va aller à cela ?
13:18C'est comme le stationnement des camions sur la route.
13:22Votre véhicule peut stationner 7 jours sur la route
13:24sans aucun problème parce que c'est ce que dit le code CEMAC.
13:277 jours sur la route.
13:28Après, il va en fourrière.
13:30Mais au Gabon, nous avons estimé 7 jours, c'est trop.
13:33C'est 24 heures en agglomération
13:35et 48 heures hors agglomération.
13:38Cela veut dire qu'on n'est pas au-dessus des 7 jours,
13:40on est en-dessous des 7 jours.
13:42Cela veut dire que quand le ministre dit
13:45qu'il faut réprimer l'alcoolémie au volant,
13:49il faut réprimer les conduites à risque au volant,
13:52cela veut dire qu'en réalité, il y a des mesures qui se préparent.
13:54Je pense que les automobilistes devraient plutôt se préparer
13:57à quelque chose de différent,
13:59à un changement radical de direction.
14:01Et je crois que c'est ce que le ministre veut annoncer.
14:04Et pour cela, comme nous venons de vous le dire,
14:06toute cette batterie de mesures-là,
14:08lorsque le ministre d'État va les mettre en œuvre,
14:10vous imaginez bien qu'on va avoir inévitablement
14:12une réduction de risque d'accident,
14:15c'est-à-dire un amoindrissement
14:17de la possibilité d'événements non maîtrisés et dommageables.
14:22Pour revenir sur cette communication du ministre des Transports,
14:27pour une réduction de communément communique,
14:30ce durcissement contre les auteurs d'infractions liées à la sécurité routière.
14:35Pensez-vous que ces mesures-là peuvent être applicables maintenant,
14:40à l'état actuel de la réglementation, par exemple ?
14:43Vous savez, c'est à la destruction du ministre de l'État.
14:49S'il veut que ce soit appliqué, ce sera appliqué.
14:52Mais je pense que lorsqu'il pond un communiqué,
14:55lorsqu'il le signe,
14:56il est conscient qu'aujourd'hui,
14:58des choses peuvent être faites.
15:01Je crois qu'il a mesuré,
15:02en fait, il a mesuré l'impact de cette communication-là.
15:06Et nous, en tant qu'experts du domaine,
15:11nous avons mesuré l'impact de cette communication-là.
15:13Et nous pensons que les choses peuvent être faites dans l'immédiat.
15:15Mais le but ici n'est pas de traumatiser les gens.
15:18Je ne pense pas.
15:19Le ministre a donné une forme d'orientation.
15:22Nous allons aller dans ce sens-là.
15:24Le sens que nous allons prendre, c'est,
15:26attention, nous allons réprimer.
15:28L'alcool au volant, nous allons réprimer.
15:30La conduite en état d'ubriété.
15:33Nous allons réprimer les manœuvres à risque sur nos routes.
15:38C'est cela le message.
15:39Et je pense que ce message-là
15:41peut être mis en application demain ou après-demain,
15:44dans les deux ou trois jours.
15:45Parce que les dispositions sont déjà là.
15:47Pour certaines, elles existent.
15:48Pour d'autres, il faut les prendre.
15:50Mais je ne pense pas que, moi, en tant qu'experts du domaine,
15:53ça ne prendra pas un mois pour les mettre en œuvre.
15:55Mais en revanche, c'est une annonce.
15:59Mais il faut laisser autant,
16:00je pense que le ministre est en train de laisser autant
16:02le temps aux usagers de la route
16:04de se mettre en règle,
16:07de s'accommoder de toutes les situations qui arrivent.
16:11Et par conséquent,
16:12je pense qu'il serait judicieux pour tous les automobilistes
16:15de se préparer moralement à ce qui va arriver.
16:17Parce qu'il y a une volonté de changement.
16:20Et depuis longtemps, je le redis encore,
16:22nous n'avons pas eu un ministre qui vienne dire
16:23ça suffit.
16:25Et il faut qu'on le dise.
16:26On ne peut pas continuer avec ce qu'on a.
16:27Vous voyez, quand vous regardez l'analyse,
16:30quand on regarde l'analyse qui a été faite
16:32tout à l'heure de tous ces accidents-là,
16:35je suis tenté de dire aux parents des victimes,
16:37que ce soit les parents des victimes
16:38de l'accident du PK9,
16:40que celles de plein ciel,
16:41de se constituer partie civile,
16:43et de porter plainte.
16:44Pourquoi ? Parce qu'il y a suffisamment d'éléments
16:46qui tendent à faire comprendre
16:49qu'il y a eu une volonté de mettre en danger
16:52les vies d'autrui.
16:53Il y a suffisamment d'éléments.
16:54Parce que cela n'aurait pas dû se passer ainsi.
16:57Lorsqu'on tolère, d'accord,
16:58qu'un véhicule qui pèse 9 tonnes,
17:04qu'on fasse croire qu'il pèse 3 tonnes,
17:07et qu'ensuite on le laisse circuler
17:08avec des roues complètement usagées
17:11sur nos routes,
17:12peut-être même avec des pneus de contrefaçon.
17:15Mais il est normal que le ministre dise
17:17ça suffit.
17:19C'est une volonté réelle de la mise en danger
17:21de la vie d'autrui ?
17:22Lorsqu'on est face à des situations
17:24comme celles de J.A. ou J.A. de l'année dernière,
17:29avec ce camion canter qui allait traumatiser
17:32des usagers de la route,
17:33alors que s'ils connaissaient le minimum
17:36de pratiques liées à la conduite défensive
17:38et préventive,
17:40il y a de quoi dire que ça suffit.
17:41Il faut qu'on arrête.
17:42On ne peut pas continuer à croire
17:44que les accidents de la route,
17:46c'est une forme de fatalité dans notre pays,
17:47alors qu'il y a des textes
17:49qui non seulement consacrent,
17:51mais en plus,
17:52qui garantissent désormais.
17:54Alors, nous sommes arrivés presque
17:56au terme de notre émission,
17:58mais il y a encore une autre question.
18:00Quelle grande réforme devrait être mise en œuvre
18:02pour réduire significativement
18:04le phénomène des accidents de la route ?
18:07À mon avis, je pense qu'une grande réforme,
18:13il en existe déjà.
18:15Il en existe déjà.
18:16Il faut appuyer l'existant.
18:19Il y a ce que nous avons l'habitude
18:22de qualifier comme existant technique,
18:24d'accord, rationnel,
18:25qui est là,
18:27et qui peut être mis en œuvre,
18:29et qui va certainement être mis en œuvre,
18:31parce que la volonté du ministre d'État,
18:32c'est de dire que ça suffit.
18:34Et ce « ça suffit » peut se traduire
18:36par une réelle concertation
18:38avec les acteurs du département
18:40et les acteurs externes du département
18:43pour dire « nous prenons quelle direction ? »
18:45c'est ce qui a été fait pendant les assises nationales,
18:48l'exploitation des poids lourds en République gabonaise,
18:50c'est ce qui peut être fait davantage,
18:52parce qu'aujourd'hui,
18:53il s'agit de prendre des mesures concrètes,
18:55il s'agit aujourd'hui de ne plus tolérer
18:57que le véhicule qui rentre en République gabonaise
19:00ne soit pas normé.
19:01parce que pour les véhicules d'occasion,
19:04par exemple,
19:05on s'acharne à dire « dix ans ».
19:06Mais disons, ça correspond à quoi ?
19:09« Dix ans »,
19:10est-ce que ça correspond à une forme d'usure
19:13sur le véhicule ?
19:16Alors qu'en réalité,
19:17on pourrait accentuer en disant
19:19« il faut caractériser le véhicule qui rentre au Gabon ».
19:22Parce que quand on arrive à caractériser
19:24le véhicule qui rentre au Gabon,
19:26là, on a quelque chose de plus consistant.
19:28Prenez le cas, par exemple,
19:30du véhicule à bord duquel se trouvait
19:33le compatriote qui a perdu la vie au PK9
19:36en allant s'en casser ou percuter
19:39la dernière bille du grumier en panne sur la chaussée.
19:44Je vais vous dire avec regret
19:46que ce véhicule, par exemple,
19:47l'homologation de ce véhicule-là
19:49n'est pas attestée.
19:50C'est-à-dire que les crash-tests
19:53qui auraient pu déterminer
19:54la qualité de ce type de véhicule-là,
19:57nous ne les avons pas.
19:59On a essayé de fouiller sur Internet,
20:00on n'a pas trouvé du tout.
20:02Le CAI, excepte, on n'a pas trouvé.
20:05Peut-être que cela existe, on veut bien.
20:08Mais si on avait eu un système
20:10d'homologation conséquent,
20:12on n'aurait peut-être pas admis
20:14un certain nombre de véhicules,
20:15un type de véhicule, bien que neuf,
20:17bien que neuf en République gabonaise.
20:19parce qu'il y aurait eu des normes,
20:21des normes d'admission de véhicules
20:23sur l'étendue du territoire national.
20:25On n'aurait peut-être pas tourné
20:26ces pneus du camion de plein ciel
20:30que nous avons constatés de contrefaçon.
20:33Peut-être que cela ne l'est pas,
20:35mais l'idéal aurait été
20:36d'avoir une nomenclature
20:38du type de pneu que nous voulons au Gabon.
20:40Si nous avions cette nomenclature-là,
20:42on n'aurait peut-être pas accepté
20:44que ces pneus,
20:45qui ont équipé ce camion-là,
20:46soient admis sur l'étendue du territoire national
20:48et soient mis en circulation.
20:50Vous voyez que ce sont des réformes
20:51très fortes aujourd'hui
20:53auxquelles s'attendent les populations,
20:55qui peuvent permettre jour après jour
20:57de réduire ce nombre d'accidents-là.
21:00D'accord ?
21:00La mise en application
21:01de tous les textes qui ont été pris
21:03pendant les assises
21:05et des textes qui doivent suivre.
21:07Parce qu'aujourd'hui,
21:08nous avons un ministère
21:10qui veut s'orienter vers
21:12le développement de la logistique.
21:17Mais qui dit développement
21:18de la logistique
21:19dit maîtrise des flux de mobilité.
21:22Et par conséquent,
21:23je crois que le ministre d'État,
21:24c'est un logisticien.
21:25D'accord ?
21:27De formation.
21:27Parce que c'est un militaire
21:28qui a géré une caserne de militaires
21:31consacrés à la logistique.
21:33Et donc, par conséquent,
21:35nous pensons qu'aujourd'hui,
21:36en instaurant, d'accord,
21:37une dynamique dans ce sens-là,
21:40cela aussi va contribuer énormément
21:42à garantir la sécurité sur nos routes.
21:45Et nous pensons que des assises
21:46est né un projet de centre
21:49de gestion de données du trafic routier.
21:52Dont le texte se trouve actuellement
21:53au ministère des Transports
21:55et qui attend d'être certainement signé.
21:58Je crois que le ministre d'État,
21:59lorsqu'il dit, je le redis encore,
22:01ça suffit,
22:02il dispose d'un certain nombre
22:04de leviers autour de lui
22:05pour permettre à ce que
22:08les Gabonais soient mieux sécurisés
22:11lorsqu'ils empruntent un véhicule
22:13en République gabonaise.
22:14Je pense.
22:15Alors, nous sommes arrivés
22:16au terme de notre entretien.
22:19Avez-vous peut-être un message
22:20à adresser à vos compatriotes
22:22et peut-être aux autorités ?
22:25Le message que j'adresserai
22:26aux compatriotes
22:28est de dire aujourd'hui,
22:30il faut soutenir l'initiative en cours.
22:33Il faut l'accompagner.
22:35Il y a une volonté de changement.
22:37Il est certes vrai
22:38qu'au départ,
22:38au sein du département des Transports,
22:40il y a des volontés
22:41qui tendent à tirer vers le bas
22:42les efforts accomplis.
22:45Ces volontés-là
22:45doivent être démasquées.
22:47C'est ce à quoi nous attendons.
22:49En fait, c'est notre grande attente
22:51à l'égard du ministre
22:52en charge des Transports actuellement.
22:54Le ministre d'État en charge des Transports.
22:55Parce que trop longtemps,
22:58nous nous sommes accommodés
22:59des personnes
22:59qui ne veulent pas le changement
23:01dans ces départements.
23:02Pendant la 4e République,
23:04nous nous sommes accommodés
23:05de ces personnes-là.
23:06Ces personnes ont eu
23:08une mainmise
23:09sur le département,
23:11sur tout ce qui se fait aujourd'hui.
23:12Mais il faut que ça change.
23:14Et je pense qu'aujourd'hui,
23:15par la volonté
23:16des gouvernants actuels,
23:17parce que nous sommes
23:18dans une 5e République,
23:19qui, à mon avis,
23:20devrait valoriser
23:21le savoir et le savoir-faire,
23:23la volonté,
23:24la détermination de changement,
23:25par conséquent,
23:26nous pensons qu'aujourd'hui,
23:27il faut qu'on aille vers cela.
23:29C'est-à-dire vers une redynamisation
23:31même de notre département,
23:32du secteur des Transports,
23:34qui pourrait profiter
23:35à tout le monde
23:35sur le plan,
23:37d'abord,
23:38de recettes fiscales,
23:39sur le plan du développement
23:40de la mobilité,
23:42et sur le plan même
23:42de la sécurité de la mobilité.
23:44Parce que là,
23:44on aurait de plus en plus
23:45un département
23:46qui serait aux standards internationaux.
23:48C'est ça,
23:48notre grande aspiration.
23:50Monsieur Emmanuel Marcos-Zuey,
23:53merci d'avoir partagé
23:54votre expertise
23:55sur cette problématique cruciale.
23:57Votre intervention,
23:59espérons-le,
24:00éclairer une opinion
24:01sur les enjeux
24:02liés aux accidents
24:03de la route
24:04et à formuler
24:05des recommandations éclairées
24:06pour améliorer
24:07la sécurité au tiers-regard.
24:08Merci.
24:09Merci,
24:10c'est moi qui vous remercie davantage.
24:11Sous-titrage Société Radio-Canada
24:25Sous-titrage Société Radio-Canada

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