- 02/07/2025
[#InterviewExclusive] Michel Ongoundou Loundah, président de REAGIR
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00:00Interview exclusive, c'est maintenant. Mesdames et messieurs, bonsoir.
00:16Nous sommes ce soir avec Michel Ongundu-Lunda, président de Réagir.
00:21Entendez réappropriation du Gabon, de son indépendance pour sa reconstruction.
00:27Bonsoir M. Lunda et merci d'avoir accepté notre invitation.
00:30Bonjour et merci de m'avoir invité.
00:32Alors, avant de commencer cette entrevue, en un mot, comment dois-je vous appeler ?
00:37Président de Réagir ou simplement M. Ongundu ?
00:42Président de Réagir, c'est une position temporaire, par essence, puisqu'on est de passage.
00:49Mais je serai toujours Ongundu-Lunda Michel. Donc M. Ongundu, ça me convient parfaitement.
00:54Alors, M. Ongundu, vous comprenez pourquoi je vous pose la question. Où se trouve votre siège aujourd'hui ?
01:00Notre siège se trouve dans l'immeuble Saint-Sulot, derrière le ministère des Eaux et Forêts.
01:07C'est un siège provisoire que nous avons pris parce que notre siège habituel au quartier de Vadeguégué a été pris d'assaut et occupé illégalement par des amis,
01:19et ce sont des amis avec qui on a milité, qui ont été exclus du parti.
01:23Et d'ailleurs, ça fait l'objet d'un procès.
01:27Nous allons en parler.
01:27Voilà, ça fait l'objet d'un procès. Donc on va certainement réintégrer notre siège à la suite de la décision qui sera rendue par le tribunal.
01:35Alors, donc, justement, plusieurs sujets brûlants que nous allons évoquer ce soir.
01:41Donc, actualité oblige. Vous avez parlé du procès.
01:44Donc nous allons rester sur cette crise qui s'écoute.
01:48Le parti politique réagit alors trois proches de François Ndangobian, appelé à la barbe et car poursuivi pour menace et voie de fête.
01:57C'est une victoire pour votre camp ?
02:00Oui, une victoire, mais c'est même une victoire douloureuse en réalité parce que la politique, ce n'est pas la délinquance.
02:08Parce que cette affaire est au confluent de la politique et de la délinquance ordinaire.
02:14Je vous ai dit, c'est le siège du parti au quartier Vadeguégué et puis des militants qu'on a exclus,
02:23dont François Ndangobian, Persis, Lionel et Sono, ont cru pouvoir prendre d'assaut notre siège de manière tout à fait illégale par la violence.
02:33La première fois, c'était en octobre 2027. Pardon, en octobre 2024, c'était le 27 octobre.
02:41Bon, ils ont trouvé porte close, on avait sécurisé le siège et puis ils sont repassés quelques semaines plus tard
02:46en intitulant le gardien, en utilisant la violence.
02:52Ils y sont entrés, ils ont changé les serrures et ils se sont installés.
02:58Alors, le problème, excusez-moi, le problème c'est qu'ils ne savaient pas ou ils ont faim d'ignorer
03:05que réagir en tant que personne morale ne payait plus le loyer.
03:09Parce qu'on a connu d'énormes problèmes de trésorerie, on n'arrivait plus à honorer nos engagements vis-à-vis du propriétaire
03:18qui avait entrepris de nous expulser.
03:23Mais il se trouve qu'un de nos responsables, un de nos amis du parti, Félix Bongo pour ne pas le citer,
03:31qui était un chef d'entreprise, nous a fait l'amitié de solder les arriérés,
03:36de prendre le bail à son nom pour y installer son entreprise
03:39et de nous céder une partie des locaux pour qu'on puisse continuer à fonctionner
03:45et que ça ne déroute pas les militants et les autres qui savaient que notre siège était à cet endroit.
03:51Alors, aujourd'hui, Percy et Sono, c'est désolidarisé de François d'Aubien.
03:56Vous dites qu'il a eu raison de le faire ?
03:59C'est son droit le plus strict et le plus absolu.
04:02Les raisons pour lesquelles il est parti, c'est lui seul qui les connaît.
04:04Mais au départ...
04:06Il a évoqué un certain nombre de choses quand même.
04:08Oui, j'ai lu ça dans la presse.
04:09L'effet que vous lui reprochiez par le passé, lui et François d'Aubien,
04:15il a fini par reconnaître certains.
04:18Bien sûr, bien sûr, parce qu'il a dénoncé un certain nombre de dérives,
04:23les dérives que nous, on connaissait déjà, que nous, on avait observées
04:26et pour lesquelles, entre autres, on avait décidé.
04:28Le parti avait décidé d'exclure François d'Aubien.
04:31Donc, que persiste Lionel et Sono viennent confirmer un peu
04:37tous ces écarts que nous avions dénoncés,
04:41c'est la preuve qu'on ne faisait pas un procès en sorcellerie à M. D'Aubien.
04:46Alors, revenons, restons sur François d'Aubien.
04:49Est-ce qu'il doit lui aussi subir le même sort que ses proches,
04:53étant donné que la plainte qui avait été déposée à l'époque par Félix Bungou
04:58le concernait lui aussi, et que le 21 juin, il a tenu un meeting sur le site litigieux ?
05:06Est-ce qu'il doit lui aussi être poursuivi par la justice ?
05:08Ça tombe sous le sens.
05:10Ça tombe sous le sens.
05:11Le principal acteur de cette affaire, c'est lui,
05:15puisqu'il est le président où il se dit président statutaire.
05:18Parce qu'en réalité, les autres, ce sont des lampistes.
05:22Le principal acteur, c'est lui.
05:24C'est lui qui se dit président statutaire.
05:25Donc, les autres ont agi sur ces ordres.
05:29C'est lui qui a emmené les gens,
05:31et qui certainement leur a donné l'ordre de prendre d'assaut un autre siège.
05:38Oui, ils devraient normalement être intéressés dans la procédure.
05:43Alors, vous dites que les autres sont des lampistes.
05:45Êtes-vous en train de dire qu'il y a une justice des puissants ?
05:52Selon que vous serez puissant ou misérable,
05:54les jugements de courbe vous rendront blanc ou noir ?
05:56Non, je ne dirais pas jusque-là.
05:57J'ai confiance dans la justice de mon pays.
06:00C'est vrai que, comme partout ailleurs,
06:03il y a parfois des magistrats qui ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités.
06:09Mais de manière générale, j'ai confiance dans la justice de mon pays.
06:13Le problème, c'est que, bon, le temps de la justice n'est pas le temps du citoyen.
06:19Dans notre temps, non. La procédure, déjà, elle traîne depuis plusieurs...
06:23Traîne, non. Elle est en cours depuis plusieurs mois.
06:26On est passés par la PJ.
06:27La propriétaire a même été entendue,
06:29qui a confirmé que son locataire, c'est M. Félix Bongo.
06:32Donc, pour l'instant, ce sont les trois acolytes de François de Mont-Bien.
06:38Le moment viendra où il sera entendu.
06:39Il devra être entendu.
06:40Alors, pardonnez-moi, Michel Ongundou,
06:43mais vous avez été très critique.
06:46Vous dites que vous croyez en la justice de votre pays.
06:49Mais vous avez été très critique à l'égard du régime en place,
06:52et notamment lors des débats sur la nouvelle Constitution,
06:55et principalement l'indépendance de la justice.
06:57On vous a vu très actifs, vous et vos camarades.
07:00Pourtant, c'est cette même justice qui semble vous donner raison aujourd'hui.
07:06N'êtes-vous pas là face à vos propres contradictions ?
07:09Ah non, je n'ai jamais critiqué l'institution judiciaire.
07:12Je veux qu'il conclure des filles de retrouver une trace d'un propos contre la justice.
07:19Si je parle de l'institution judiciaire de manière globale,
07:22et tout à l'heure, j'ai pris la précaution de préciser
07:24qu'à l'intérieur de ce grand corps qu'est la justice,
07:28il y a, comme partout ailleurs,
07:31quelques éléments qui ne sont pas à la hauteur de leur engagement,
07:33qui ne sont pas à la hauteur de leur serment.
07:36Mais de manière générale, non, nous avons une justice qui fait ce qu'elle peut.
07:40Et je dois dire qu'il y a même beaucoup de mérite,
07:42parce que quand vous voyez les conditions dans lesquelles nos magistrats travaillent,
07:46vous vous dites que c'est véritablement un tour de force.
07:50C'est véritablement un tour de force.
07:52Donc non, je n'ai jamais critiqué l'institution judiciaire,
07:55d'ailleurs pourquoi le ferais-je ?
07:56Mais certains magistrats, effectivement, font l'objet de critiques.
08:00Alors aujourd'hui, quels sont vos rapports avec vos anciens camarades,
08:04notamment Percy Essono, qui a fait son mea culpa ?
08:10Et François Ndongobian, est-ce que vous l'avez appelé pour le féliciter
08:13par rapport à sa nomination au gouvernement ?
08:16Déjà, moi, j'évite de faire des problèmes politiques,
08:20des histoires de personnes.
08:22Mon engagement politique depuis des années,
08:23ça a toujours été sur la base d'idées, d'arguments et de contradictions.
08:27Donc je n'ai pas de problème ni avec François Ndongobian,
08:31ni avec Percy Essono, qui par ailleurs sont des petits frères.
08:35Avant que je prenne même la présidence de réagir
08:38à la suite de la sollicitation de mes amis,
08:41qui voulaient que je vienne mettre un peu d'orge,
08:43avant cela, j'ai discuté bien avec François Ndongobian,
08:47et aussi avec Percy Essono,
08:48et je m'étais même proposé de jouer les médiateurs
08:53entre les deux camps.
08:54Bon, mais après, ça a pris une autre tournure.
08:57Mais je n'ai pas de problème.
08:58Mais est-ce que vous l'avez appelé pour le féliciter
09:00à la suite de sa nomination ?
09:03Non, je n'ai appelé personne, ni François Ndongobian,
09:05ni certains autres de mes amis.
09:06J'ai des amis de très longue date.
09:09Philippe Delangoy, par exemple, pour ne pas le citer,
09:11c'était un ami d'enfance.
09:12Il a été nommé ministre, je ne l'ai pas appelé.
09:14Écoutez, vous savez, je ne suis pas quelqu'un
09:19qui fait les choses de manière grégaire.
09:21Parce qu'on fait ceci, il faut le faire.
09:24Parce qu'il est de bon ton de félicité.
09:26Non, j'ai mon mode de fonctionnement.
09:30Le jour où j'ai rencontré mon frère Philippe Delangoy,
09:33le jour de la prestation de serment du président Ligui,
09:36c'est là où on s'est embrassé, je l'ai félicité, on l'a blagué.
09:39Mais non, je ne prends pas mon téléphone pour appeler quelqu'un.
09:42Parce qu'on l'a nommé.
09:44Parce que c'est d'abord la servitude.
09:46Nous avons un regard de ces choses-là qui est réducteur.
09:51On pense qu'être ministre, bon, c'est les honneurs, c'est le pouvoir,
09:56c'est tout ce qui va avec.
10:00Mais non, c'est la servitude.
10:01Et à la limite, parfois, surtout dans un contexte comme celui-ci,
10:05à la limite, parfois, c'est même un sacerdoce.
10:08Alors, merci Michel Angundouloumda.
10:10Je rappelle que vous êtes président de Réagir,
10:12réappropriation du Gabon, de son indépendance, pour sa reconstruction.
10:17Nous allons marquer une courte pause et revenons juste après
10:19pour poursuivre cette émission.
10:21A tout de suite.
11:52De retour sur ce plateau avec Michel Angundouloumda,
12:03président de Réagir, avec qui nous évoquons à la fois les questions relatives
12:09et avec qui nous avons évoqué dans la première partie de cette émission
12:15les questions qui concernent le parti Réagir et notamment les tensions en son sein.
12:22Nous allons cette fois aborder les questions politiques.
12:24Cette actualité est assez dense.
12:27Mais avant d'évoquer le fond de ces questions,
12:30président Lunda, très rapidement, est-ce que vous avez digéré,
12:34vous avez déjà digéré votre éviction de la course à la présidentielle ?
12:39Oui, c'est désormais derrière moi.
12:41C'est désormais derrière moi.
12:42La vie, c'est ça, la vie continue.
12:44Même si j'ai été écarté pour de très très mauvaises raisons
12:47et de manière totalement scandaleuse,
12:49mais c'est derrière moi.
12:50Vous savez, j'ai l'habitude de répéter ce que disent les ambahamas.
12:55Les ambahamas disent que
12:57En français facile, l'animal qui a déjà valé un porc épique
13:04ne craint plus aucun autre jubier.
13:06Par là où je suis passé dans ma vie politique,
13:08ce n'est pas ça qui peut m'éprender.
13:10Alors, merci.
13:11La loi sur les partis politiques a été adoptée.
13:16Malheureusement, nous n'avons pas assez de temps
13:18pour évoquer ces questions en profondeur.
13:19Mais globalement, êtes-vous satisfait de ce texte ?
13:24Oui et non.
13:26Oui, parce que les quelques améliorations
13:29que nous avons proposées ont été prises en compte.
13:33Non, parce que c'est une loi qui est liberticide.
13:36On a tendance à oublier qu'un parti politique,
13:39c'est d'abord et avant tout une association.
13:42C'est d'abord une association politique, certes,
13:45mais c'est une association.
13:46Et on ne peut pas corseter une association,
13:50mais bon, on sait à quoi cela tient.
13:54C'est tout, on n'est pas naïf.
13:55Alors, cette loi donne 12 mois au parti politique
13:58pour se conformer aux nouvelles règles.
14:00Est-ce que vous avez déjà entamé les démarches dans ce sens ?
14:02Est-ce que vous avez démarré votre campagne d'adhésion ?
14:07Oui, on n'a même pas attendu l'adoption de cette loi pour le faire.
14:13Sauf que cette campagne est un peu parasitée
14:18par les problèmes de procédure que nous avons.
14:21Parce que je dois vous indiquer qu'en plus de la procédure
14:25sur l'occupation illégale du siège,
14:28il y a une autre procédure contre nos anciens amis
14:31pour faux et usage de faux.
14:34Parce que pour la petite histoire,
14:35quand M. Ndormebiang décide comme ça,
14:38de manière péremptoire et unilatérale,
14:41de nommer M. Persiste Lionel Essono
14:43comme président intérimaire,
14:45il utilise un faux cachet.
14:47Il utilise un faux cachet et un faux papier en tête.
14:49Et nous l'avons attaqué au pénal pour cela.
14:51Donc pour toutes ces raisons,
14:53on est obligé de jouer sur les deux tableaux.
14:56En même temps sur le tableau judiciaire
15:00pour qu'on fasse droit
15:04et puis sur le terrain politique.
15:07Parce que ça a tendance à semer de troubles
15:09au sein de l'opinion et chez nos militants.
15:13J'ai des militants qui sont venus me voir il y a quelques mois
15:16parce qu'ils étaient aussi à notre siège normal,
15:19ils pensaient qu'on y était.
15:20On leur a même fait signer des fiches d'adhésion.
15:23Quand ils ont appris qu'en réalité
15:24le président Ongundo n'était pas là-bas
15:27et qu'on avait pris un siège provisoire,
15:30ils sont venus me voir.
15:31Ce sont des compatriotes pour la plupart
15:33qui venaient du département de Baï-Bricolo.
15:36Alors très rapidement sur cette question,
15:38est-ce que vous comprenez justement
15:40le mécontentement de ces personnes
15:42qui a dû réagir
15:43et qui parlent d'un spectacle déplorable
15:47par rapport à ce qui se passe actuellement ?
15:49Oui, je le comprends parfaitement.
15:51Mais en même temps, j'ai envie de leur dire
15:53qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
15:55Toutes ces divergences,
15:59toutes ces batailles,
16:00ce sont un peu les maladies infantiles
16:02de l'opposition gabonaise
16:03depuis le Morena.
16:05L'an 7, c'est parti d'opposition depuis 90.
16:08Aujourd'hui, je ne sais pas combien de branches
16:10du Morena nous avons.
16:11On a connu la même chose plus récemment,
16:14c'était le RHM
16:15entre Baro Chambrier,
16:18Michel Menga et ses amis.
16:21Le père Paul Mbassol a connu la même chose
16:24avec le RNB,
16:25son ami professeur Kombila,
16:27au point que Paul Mbassol a dû créer
16:29un autre parti, le RPG.
16:31Donc ce n'est pas nouveau.
16:32Ce qui se passe à réagir,
16:35malheureusement, ce n'est pas nouveau.
16:37Alors, revenons sur la loi sur les partis politiques.
16:42Pour adhérer à un parti,
16:43la personne devra communiquer
16:45ses données personnelles,
16:46dont le numéro d'identification personnel,
16:48qui est pourtant un numéro très sensible,
16:51puisqu'il devra à l'avenir régir
16:53tous les aspects de la vie du citoyen gabonais.
16:56Or, les listes d'adhérents
16:59devront passer entre les mains
17:01du ministère de l'Intérieur.
17:03Est-ce qu'il y a un risque là
17:05que le parti au pouvoir
17:06utilise ces listes
17:07pour surveiller les citoyens
17:09qui adhèrent à une formation politique
17:11autre que la sienne ?
17:13C'est du fichage, tout simplement.
17:15C'est du fichage
17:15et c'est totalement scandaleux.
17:18Vous n'adhérez pas à un parti politique
17:20pour que vous soyez fiché.
17:23Non, c'est du fichage.
17:24C'est vrai qu'il y a le texte
17:26sur la protection des données
17:28à caractère personnel,
17:30mais ce n'est pas assez.
17:31Et puis nous savons l'usage
17:32qu'on fait dans nos pays
17:33des textes et des lois.
17:37C'est du fichage, tout simplement.
17:39Et d'ailleurs, même,
17:39ça peut freiner certains citoyens
17:43de se dire
17:44je veux m'engager en politique,
17:46mais si c'est pour que je sois fiché,
17:48non.
17:49Je veux m'engager dans un parti
17:50qui n'est pas forcément
17:51proche du pouvoir,
17:54si c'est pour que je sois fiché,
17:55si c'est pour que je rencontre
17:57des difficultés dans mon travail
17:59ou dans ma recherche d'emploi
18:00pour tous les jeunes
18:00qui sont au chômage
18:01mais qui voudraient s'engager
18:03en politique,
18:04je dis qu'il y a un problème
18:05là-dessus.
18:06Alors, pardonnez-moi,
18:07M. Nogundou,
18:07mais les partis politiques
18:09ont participé
18:10aux travaux préparatoires
18:11qui ont donné lieu
18:13à ce texte.
18:15Est-ce que ce n'est pas
18:16un peu trop facile aujourd'hui
18:17de dire que c'est du fichage
18:18alors que des responsables
18:19politiques de l'opposition
18:21ont participé
18:21à ces travaux ?
18:23Attention,
18:24quand je dis
18:24que c'est du fichage,
18:26ce sont des faits.
18:27Maintenant,
18:28qui est responsable,
18:29je n'exonère personne.
18:30Est-ce que vous avez
18:31votre part de responsabilité
18:32dans le résultat de ce travail ?
18:34En tant que parti politique,
18:35oui,
18:35peut-être qu'on n'a pas été
18:36assez combattif
18:37ou alors on n'a pas été entendu,
18:39mais je n'exonère personne.
18:41Ce que je suis en train
18:42de dire,
18:42c'est que c'est du fichage,
18:45qui est derrière ça,
18:46dans quel but
18:47et pourquoi avons-nous
18:48accepté cela ?
18:49Là,
18:50c'est un autre débat.
18:52Et comment expliquer
18:53que cette loi
18:54n'a pas été rétorquée
18:55par la Cour constitutionnelle ?
18:57Puisqu'on parle là,
18:58bien évidemment,
18:59de la liberté
19:00des Gabonins.
19:02Mais posez la question
19:02au président
19:03de la Cour constitutionnelle.
19:05Lui et ses collègues membres
19:08sont bien placés
19:10pour répondre
19:10à cette question.
19:12Alors,
19:12les élections législatives,
19:14c'est dans quelques mois,
19:15comment vous vous organisez
19:16au sein de Réagir ?
19:17Et des locales également ?
19:19Oui,
19:20en fait,
19:21Réagir fait face
19:22à une hostilité
19:23de la part
19:24de nos anciens camarades.
19:27Il vous souviendra
19:28que ce sont les mêmes
19:30qui ont introduit
19:32une contestation
19:33auprès de l'organisme
19:35chargé d'organiser
19:36l'élection présidentielle
19:37pour que je ne sois pas candidat.
19:39D'ailleurs,
19:39à cette occasion,
19:40ils avaient convoqué
19:40le mauvais article
19:41et tout le monde
19:42a été étonné
19:43que la Cour constitutionnelle
19:44suive cette hérésie.
19:48Donc,
19:49nous,
19:50on se prépare
19:50du mieux que l'on peut
19:51mais dans un contexte
19:52d'hostilité.
19:54Est-ce que vous allez
19:55investir les candidats
19:56aux législatives
19:57sur tous les sièges ?
19:58Et au local,
19:58allez-vous proposer des listes ?
20:00Comment ça se passe ?
20:01Tous les sièges,
20:02il ne faut pas être prétentieux.
20:03Nous sommes un parti politique
20:04qui n'a pas beaucoup,
20:05beaucoup de moyens,
20:06qui a vocation
20:07à avoir un ancrage national.
20:09Mais n'oubliez pas
20:10que nous sommes
20:11un jeune parti.
20:13Notre congrès extraordinaire
20:15qui a remis
20:17le parti à flot,
20:18date de 2022.
20:20Donc,
20:20on était en train
20:22de s'organiser,
20:22de s'installer
20:23quand est intervenu
20:24le coup d'État
20:25du 30 août 2023
20:27qui a totalement
20:28déstabilisé
20:29le paysage politique national.
20:30Même le PDG
20:31en a fait les frais.
20:33Mais nous ferons
20:34du mieux que nous pourrons
20:35parce que vous imaginez
20:36cent et quelques députés
20:38à proposer.
20:40Rien que les cautions,
20:41je n'imagine pas les chiffres.
20:43Maintenant,
20:44si vous allez
20:44dans les assemblées locales,
20:46non,
20:47on va faire du mieux
20:47qu'on pourra.
20:48et puis on essaiera
20:49de faire bonne figure.
20:51Mais est-ce que vous,
20:51personnellement,
20:52vous allez vous porter
20:53candidat législatif
20:54ou conduire une liste locale ?
20:55Non, je vous le dis tout de suite.
20:56Non, j'ai un certain âge,
20:57j'ai fait mon temps.
20:59Je vais accompagner
20:59les jeunes.
21:00Je sais que ça désole
21:02beaucoup de gens
21:02de mon entourage.
21:05Je pense à quelqu'un
21:07en particulier
21:08qui est un grand frère
21:09que j'aime beaucoup
21:10qui est encore passé
21:10chez moi il y a deux jours
21:11pour essayer
21:12de me faire changer d'avis.
21:13Non, je ne serai pas candidat.
21:15Je vais accompagner les jeunes.
21:16Merci Président Lunda.
21:18Alors,
21:19une polémique a surgi
21:21par rapport à la question
21:22relative au dépôt
21:24des comptes
21:24de campagne
21:25auprès du greffe
21:26de la Cour des comptes.
21:28Est-ce que vous comprenez
21:28cette polémique ?
21:30Je la comprends.
21:31Et quelque part,
21:33j'ai presque envie
21:34de faire un peu
21:37du pont spilatisme.
21:39parce que
21:40le premier ministre
21:43Billy Binze
21:43a raison
21:44quand il demande
21:47qu'on ne fasse pas
21:48sortir la Cour des comptes
21:49de cette prérogative
21:51constitutionnelle.
21:53Mais en même temps,
21:55c'est la loi.
21:56Même quand elle est mauvaise,
21:58il faut l'appliquer
21:58et se battre
21:59pour qu'on change la loi.
22:01Parce que
22:01le premier ministre
22:03Billy Binze
22:03n'a reçu aucun rang
22:05de l'État.
22:07Il n'a reçu aucun franc.
22:08il rend des comptes
22:09à quel titre ?
22:10Mais est-ce que vous comprenez
22:11l'argument
22:12que la Cour des comptes avance ?
22:14Il faut éviter
22:15des financements extérieurs.
22:18Oui, ça c'est important.
22:19Ça se fait partout quand même.
22:20Ça se fait partout.
22:21C'est un procès en sorcellerie.
22:23Qui n'a pas obtenu
22:23de financement extérieur ?
22:25Qui ?
22:26Parmi les huit candidats.
22:27Et je pense même
22:28que ce ne sont pas
22:31les pauvres petits candidats
22:32bon, excusez-moi,
22:34ce ne sont pas
22:34les autres candidats
22:35qui ne disposant
22:38pas de réseaux
22:38à l'international
22:39qui peuvent être soupçonnés
22:41d'avoir reçu
22:41des financements extérieurs.
22:43Suivez mon regard.
22:45Alors, à contrario,
22:46Alain-Claude Billy Binze
22:47avance un argument.
22:48Il pointe notamment
22:50la loi organique
22:51qui fixe la création
22:52et le fonctionnement
22:54de la Cour des comptes.
22:56Et il indique
22:57qu'au sein de cette loi
22:58ne figure nullement
22:59le texte
23:00qui prévoit
23:01le contrôle
23:02des comptes
23:03de campagne.
23:04est-ce que là aussi
23:05l'État aurait dû
23:06s'adapter
23:06ce texte
23:08à la nouvelle législation ?
23:10Oui, il ne faut pas
23:10qu'on utilise la loi
23:11pour régler des comptes
23:12ou qu'on utilise la loi
23:14pour gêner
23:14certaines personnes.
23:17Sur ce coup,
23:18je dis que
23:19le Premier ministre
23:20Billy Binze a raison.
23:21Je dis qu'il a raison.
23:23On ne doit pas faire sortir
23:24la Cour des comptes
23:25de ses
23:26prérogatives
23:28régaliennes.
23:29ça n'a rien à voir.
23:30L'élection
23:31est une étape
23:32provisoire.
23:34L'élection passe
23:36mais la Cour des comptes
23:37est là.
23:38Donc,
23:39c'est un faux procès
23:40qu'on lui fait.
23:42Brice Colter
23:43Oliguignema
23:43aura bientôt
23:44sa formation politique.
23:46Comprenez-vous là aussi
23:47la polémique
23:48qui a surgi ?
23:49Est-ce que
23:49créer un parti politique
23:50c'est adhérer de fait ?
23:53Là,
23:54on est dans
23:54une querelle sémantique
23:56qui n'a pas
23:57de lieu d'être.
23:59Pourquoi d'abord ?
24:01Je pense que
24:02quand on veut comprendre
24:03une situation,
24:05il faut convoquer l'histoire.
24:08Dans une loi,
24:09il y a l'esprit
24:10et il y a la lettre.
24:13Ceux qui ont fait
24:14introduire cette disposition
24:15dans la loi,
24:19ils l'ont fait pourquoi ?
24:20Parce qu'à l'époque,
24:21le parti au pouvoir,
24:22le PDG,
24:24faisait du débauchage.
24:25Vous imaginez un parti,
24:27je prends le crat de réagir,
24:28qui n'a pas beaucoup,
24:29beaucoup de moyens,
24:30qui se saigne
24:31pour investir des candidats,
24:33pour les emmener
24:34à l'Assemblée nationale,
24:35au Sénat
24:36ou dans les assemblées locales.
24:39Et après l'élection,
24:40le parti au pouvoir,
24:42contre quelque prébande
24:43ou contre quelque promesse
24:44de ci, de ça,
24:45les débauche.
24:48Vous imaginez
24:48un peu ce que c'est ?
24:49D'abord,
24:49pour la démocratie,
24:51c'est une mutilation.
24:53Et c'est pour cela
24:55que cette loi
24:56avait été prise
24:57pour éviter
24:57la transhumance,
24:59pour éviter
24:59les débauchages.
25:00Et à propos
25:01de transhumance,
25:02vous voyez bien
25:03que vous observez bien
25:04que depuis
25:05qu'on annonce
25:06la création
25:06du parti
25:07de Pris-Clauterre
25:08au Liguindema,
25:09il y a une saignée
25:10terrible
25:11dans les partis politiques.
25:13Ne soyez pas naïfs,
25:14c'est pourquoi
25:15ils démissionnent.
25:16C'est certainement
25:16pour adhérer
25:17au parti
25:18en création,
25:19au parti annoncé.
25:20Donc,
25:21ça accélère même
25:22et ça aggrave
25:23le phénomène
25:23de la transhumance.
25:25Merci,
25:25Michel Ongondolunda,
25:27président de Réagir
25:28en temps des réappropriations
25:30du Gabon
25:30pour son indépendance
25:31et sa reconstruction.
25:34Merci pour cet échange
25:35enrichissant.
25:36Mais avant de nous séparer,
25:38j'aimerais revenir
25:38sur une question
25:39très rapidement.
25:40Aujourd'hui,
25:42le siège de Réagir
25:43du Bas-de-Guegue,
25:44est-ce qu'il est toujours
25:45occupé par ceux
25:47dont vous dites
25:48qu'ils ont pris
25:49de force
25:49les locaux ?
25:52Oui,
25:52ils y sont toujours.
25:53Enfin,
25:53je crois,
25:54mais je pense
25:56que ce n'est plus
25:57pour longtemps.
25:58Moi,
25:58à leur place,
25:58je déménagerais
25:59avant que la force
26:00publique ne vienne
26:00nous expulser.
26:02Merci.
26:02Merci à vous encore
26:04pour ces échanges
26:04et merci d'être passé
26:05sur Gabon
26:06en Megatime.
26:08C'est moi
26:08qui vous remercie
26:09et je voudrais
26:10en profiter.
26:10Je voudrais me permettre
26:11de vous féliciter
26:13parce que
26:13j'ai eu l'honneur
26:15de connaître vos débuts.
26:16Je sais que vous êtes
26:17partis de très loin
26:18pour des jeunes
26:21entrepreneurs
26:22gabonais
26:23parce que,
26:24on ne va pas se le cacher,
26:26une entreprise de presse,
26:27c'est d'abord une entreprise
26:28et pour des jeunes
26:29entrepreneurs
26:30gabonais,
26:30vous avez
26:31beaucoup,
26:32beaucoup de mérite
26:32et je vous félicite.
26:34Merci,
26:34merci Président
26:35Lunda.
26:37C'est sur ces mots
26:37que nous allons mettre
26:39un terme à ce débat,
26:40à cet échange
26:41enrichissant.
26:42Merci à vous
26:43chers internautes
26:44pour votre fidélité.
26:45Je vous donne rendez-vous
26:46la prochaine fois
26:47pour un nouveau numéro
26:48d'interview exclusive.
26:50Bonne soirée.
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