Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 12/06/2025
[#Reportage] Création d’un parti présidentiel : Oligui Nguema peut le faire, mais au prix de son mandat


📱066441717 📞 011775663

̂ :

🔗 https://lc.cx/9dgPhl

#GMTTv
#GMT
#Gabon

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Alors que certaines voix s'activent en coulisses pour structurer un mouvement politique autour du Président de la République,
00:06Brice Clotaire-Oliguignema, une clarification juridique s'impose.
00:10Oui, le Président de la République peut bel et bien créer ou rejoindre un parti politique.
00:16Mais selon les dispositions limpides de l'article 82 du Code électoral,
00:19issu de la loi organique numéro 001-2025 du 19 janvier 2025,
00:25il en payerait le prix fort, la perte immédiate de son mandat présidentiel.
00:30Le rappel, cinglant mais juridiquement fondé, a été formulé par Jean-Valentin Leyama,
00:35député de la Transition et ancien secrétaire exécutif du parti Réagir,
00:39s'appuyant sur l'article 82 alinéa 3 de la loi organique numéro 001-2025 du 19 janvier 2025.
00:47Ce dernier souligne que tout élu en qualité d'indépendant ne peut, pendant la durée de son mandat,
00:53adhérer à un parti politique légalement reconnu sous peine d'annulation de son élection.
00:58En clair, le Président Oli Guinghema, élu sans étiquette lors du scrutin présidentiel du 12 avril 2025,
01:05avec plus de 94% des voix, dispose certes de la liberté constitutionnelle de fonder un parti,
01:11mais cet acte politique serait juridiquement incompatible avec le statut d'élu indépendant
01:16qu'il a revendiqué et qui lui a permis d'accéder au sommet de l'État.
01:21La sanction, elle est explicite, l'annulation pure et simple de son élection.
01:26Loin d'être une opinion, cette disposition s'inscrit dans le champ du droit positif,
01:30et comme toute norme législative en République, elle est générale, impersonnelle et coercitive.
01:36Elle s'applique à tous, sans distinction de rang, de titre ou de fonction,
01:39qu'on soit citoyen ordinaire, ministre ou même chef de l'État.
01:42C'est l'essence même de l'État de droit, la loi prime sur les volontés individuelles.
01:47Dès lors, toute tentative de constitution d'un parti présidentiel au cours de ce mandat
01:52enfreindrait frontalement cette norme.
01:54Elle exposerait le Président à une procédure contentieuse d'annulation de son élection,
01:59avec toutes les conséquences politiques et institutionnelles que cela implique.
02:03Ce n'est donc pas l'acte en soi qui est illégal, mais le fait de le faire pendant le mandat présidentiel,
02:08sans renoncer au statut d'élu indépendant.
02:10Ce débat n'est pas anodin. Il intervient dans un contexte où la transition gabonaise repose
02:15sur un équilibre fragile entre restauration de l'autorité publique et respect scrupuleux des lois.
02:21L'idée d'un parti présidentiel peut séduire sur le plan stratégique pour garantir un soutien politique structuré,
02:26mais elle heurte de plein fouet une disposition législative adoptée par la même transition,
02:32dans un souci de moralisation de la vie publique.
02:34Ainsi, toute infraction à cette règle, même sous couverte d'opportunisme politique ou de nécessité électorale future,
02:41serait un coup porté à l'état de droit que le président Oligin Gemma lui-même appelle à renforcer,
02:47commente un juriste sous anonymat.
02:49Ce dilemme, éminemment politique, engage désormais l'ensemble des institutions,
02:52mais surtout la conscience juridique de ceux qui gouvernent.
02:56Dura l'ex, cède l'ex.
02:58Entendez, la loi est dure, mais c'est la loi.
03:00Et dans une république digne de ce nom, nul fut-il président n'est au-dessus de la loi.

Recommandations