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Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans l'heure des pros pour m'accompagner.
00:00:04Aujourd'hui, Judith Vintroup, bonjour.
00:00:05Bonjour Elodie.
00:00:06Grand reporter, Sarah Salman, bonjour.
00:00:07Bonjour Elodie.
00:00:08Avocate, Georges Feneig, bonjour.
00:00:09Bonjour.
00:00:09Ancien magistrat et Raphaël Saint-Mille, bonjour.
00:00:11Bonjour Elodie.
00:00:12Journaliste au JDD.
00:00:13On va commencer en revenant donc sur cette annonce qui a été faite par Jean-Noël Barreau,
00:00:17le ministre des affaires étrangères.
00:00:18Cette étudiante Gazaoui donc qui appelait, on le rappelle, à tuer et à brûler des Juifs
00:00:22n'est plus sur le territoire national.
00:00:24On revient d'abord sur cette affaire avec Hélène Charpy.
00:00:26Jean-Noël Barreau l'a annoncé ce dimanche soir.
00:00:32Nour Atahala a quitté la France pour poursuivre ses études au Qatar.
00:00:36Elle n'y avait pas sa place, je l'avais dit, nous l'avons fait.
00:00:40Ce départ n'aurait pas été possible sans la mobilisation décisive des agents du Quai d'Orsay
00:00:44et de ceux qui les ont appuyés.
00:00:46Je les en remercie.
00:00:47Cette annonce intervient après une vive polémique concernant la jeune femme.
00:00:51Elle était arrivée en France il y a quelques semaines pour intégrer Sciences Po Lille à la rentrée.
00:00:56Bénéficiaire d'une bourse du gouvernement dans le cadre du programme destiné aux étudiants Gazaouis,
00:01:02elle avait rapidement été visée par une enquête pour apologie du terrorisme.
00:01:06En cause, d'anciens messages antisémites sur ses réseaux sociaux, supprimés depuis.
00:01:12Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau avait alors ordonné la fermeture de son compte X.
00:01:17L'étudiante avait été désinscrite de Sciences Po.
00:01:20Et après de vives réactions de la classe politique,
00:01:22Jean-Noël Barraud a annoncé le gel de toutes les opérations d'accueil de Gazaouis,
00:01:27ainsi que la vérification de tous les profils accueillis jusqu'ici.
00:01:30Georges Fenech, effectivement, on peut saluer cette décision qui était nécessaire,
00:01:38mais on parle d'une expulsion, on s'en félicite, mais il faudrait peut-être faire un peu plus.
00:01:43Oui, d'ailleurs, ce n'est pas vraiment une expulsion, elle part.
00:01:48On lui a trouvé une place.
00:01:49Voilà, le Qatar l'a accepté.
00:01:53On notera que ni l'Égypte ni la Jordanie n'ont fait des offres de services.
00:01:57Donc, on peut s'en féliciter d'ailleurs de cette solution,
00:02:00mais encore une fois, ça n'efface pas, c'était l'objet de notre éditorial,
00:02:04l'erreur qui a été commise, et nous aimerions savoir, effectivement,
00:02:07ce qui s'est réellement passé, puisqu'il y a une enquête interne qui a été diligentée,
00:02:12mais à mon avis, ça mériterait mieux qu'une enquête interne.
00:02:14C'est-à-dire, on attend peut-être la rentrée parlementaire pour qu'il y ait une audition,
00:02:18par exemple, par la Commission des affaires étrangères, à l'Assemblée nationale, du ministre.
00:02:23Et ça n'exclut pas non plus qu'il y a encore plus de 200 Gazaouis
00:02:28qui sont sur le territoire national, et dont on peut s'inquiéter quand même
00:02:32de savoir quels sont vraiment leurs profils, voyez-vous.
00:02:37Donc, rien, en fait, n'est réglé par cette décision qui est la bienvenue,
00:02:40mais qui reste le problème entier, quoi.
00:02:42Je vous voyais acquiescer, Judith, quand Georges disait
00:02:44« il faut plus qu'une enquête interne », parce que c'est quand même important de savoir,
00:02:47et je le disais, mais c'était sur ces réseaux sociaux,
00:02:49donc très facilement accessibles pour tout le monde.
00:02:51Pourquoi il n'y a pas eu de vérification ?
00:02:53Parce que notre système diplomatique dans cette région est complètement gangréné,
00:03:00et depuis très longtemps.
00:03:02On a beaucoup parlé sur ce plateau du consulat français à Jérusalem.
00:03:06On a moins parlé des accords qui existent entre la France et l'université islamique de Gaza,
00:03:14par exemple, qui a eu ce flat d'avoir formé les principaux cadres du Hamas,
00:03:20parmi lesquels il y a Yassi Noir, ou Aniyé, par exemple,
00:03:25qui a donné un doctorat d'honneur à El Karadawi,
00:03:30qui est le fondateur des frères musulmans, en tout cas la figure de référence.
00:03:37Figurez-vous que la France la subventionne, finance le programme, finance des échanges.
00:03:42Et tout ça a été mis au jour par Mohamed Louisi, que vous connaissez,
00:03:51qui est un frère musulman repenti, un spécialiste, et pour cause du sujet,
00:03:57qui mène des enquêtes approfondies et très fouillées.
00:04:01Donc ce qu'il faudrait, c'est une commission d'enquête parlementaire,
00:04:04je vais plus loin que Georges qui réclame...
00:04:06Au minimum une mission.
00:04:07Une audition pour vraiment mettre à plat tous les liens,
00:04:13et pas seulement les échanges qui se traduisent par des arrivées de Gazaoui en France.
00:04:18Parce que Raphaël Steinville, comme Georges le rappelait, n'était pas seul,
00:04:21évidemment, à être arrivé.
00:04:22Et puis surtout, on se rend compte quand on tire le fil
00:04:25que c'est des réfugiés qu'on accueille sans faire attention à qui on accueille.
00:04:28Hier, dans le JDD, il y avait notamment cet article sur les ONG pro-palestiniennes
00:04:32qui sont subventionnées par l'Union Européenne et par la France.
00:04:35Et on se dit, tout le monde le sait, tout le monde est au courant de tout ce qui se passe,
00:04:39mais personne ne fait rien.
00:04:40Alors qu'il y a un réel danger pour la France et parfois pour nos compatriotes aussi.
00:04:45Oui, il y a une naïveté, un aveuglement qui sont absolument sidérants.
00:04:49Mais pour poursuivre sur ce que disait Georges Fenech
00:04:52et sur les failles qui ont conduit finalement à ce que la France accueille
00:04:57accueille non seulement cette étudiante, mais avec un visa d'étudiant,
00:05:04mais d'autres réfugiés qui, eux, ont obtenu le statut de réfugiés,
00:05:09il faut véritablement pouvoir s'intéresser à la manière dont sont conduites les enquêtes
00:05:14qui permettent à ces étudiants, à ces hommes, à ces femmes de venir en France.
00:05:20Éric Danon, l'ancien ambassadeur de France en Israël,
00:05:24expliquait que les agents consulaires du consulat de Jérusalem
00:05:28étaient totalement tropicalisés.
00:05:31Alors au-delà du fait que nombre d'entre eux sont des locaux, des contrats locaux,
00:05:37ceux qui travaillent dans ce consulat, ils sont depuis tellement longtemps
00:05:41qu'ils ont finalement adopté à la fois la manière de penser,
00:05:45la manière d'être des Palestiniens qu'ils sont censés représenter.
00:05:52Et c'est là où c'est le problème, parce qu'ils sont censés représenter la France,
00:05:56ils sont censés représenter l'intérêt de la France.
00:06:00Et en fait, ce sont quasiment des alliés objectifs du Hamas dans la bande de Gaza.
00:06:07Sarah Salmane, c'est aussi ce qu'on dit depuis le début,
00:06:10c'est que certains avaient alerté en disant
00:06:11« Attention, il est logique que si on accueille des réfugiés,
00:06:15ils vont venir avec leur histoire, leur éducation.
00:06:18Elle est très jeune, elle n'a sans doute connu quasiment que le Hamas. »
00:06:21Donc finalement, on ne peut pas s'étonner de ces propos.
00:06:24Évidemment que chez nous, c'est très choquant.
00:06:26Dans sa culture avec ses proches, ça ne l'est sans doute pas.
00:06:28Après, il y a aussi probablement des Gazaouis qui sont victimes du Hamas,
00:06:31il ne faut pas l'oublier.
00:06:32Et qui ne peuvent pas de toute façon se révéler sous peine d'être...
00:06:35On le sait.
00:06:35On le sait, oui, oui, on le sait, je dis probablement, mais vous avez raison.
00:06:38Et qu'on accueille ces Gazaouis qui sont victimes, ça c'est compréhensible.
00:06:41Le problème, c'est qu'il faut faire une sélection.
00:06:43Et que là, il suffisait d'une simple recherche sur Twitter.
00:06:46Et ce sont les internautes qui l'ont fait.
00:06:47Ce qui me gêne, c'est que Jean-Noël Barraud se félicite.
00:06:50Il devrait plutôt s'excuser en réalité.
00:06:52C'est dangereux ce qui s'est passé, c'est très dangereux.
00:06:54Oui, il se félicite de corriger l'erreur qu'il a laissé faire quelque part.
00:06:56Oui, et c'est grâce aux internautes.
00:06:58Vous imaginez, c'est grâce à des internautes qui ont simplement cherché son nom.
00:07:01Sur Twitter, c'était quand même à la portée de tous.
00:07:03Donc ça, c'est assez étonnant.
00:07:05Et je précise aussi, un départ volontaire fait qu'on peut éventuellement revenir.
00:07:09Ce n'est pas du tout une expulsion.
00:07:10Là, on vend ça, si je puis dire, comme si c'était...
00:07:12On a réussi à la faire partir.
00:07:14Non, elle a décidé de partir.
00:07:17Ce n'est pas du tout la même chose.
00:07:18On aurait pu penser même qu'elle ait pu être poursuivie pour les propos qu'elle a pu...
00:07:24Alors, une enquête a été ouverte.
00:07:25Une enquête a été ouverte dès lors qu'elle est au Qatar.
00:07:28Il n'y a aucune chance que...
00:07:29On peut très bien poursuivre par défaut.
00:07:32Oui, oui, non mais d'accord, mais ça, c'est un fait.
00:07:34Aujourd'hui, c'est quand même une prime qui a été accordée.
00:07:39Vous auriez préféré qu'elle reste ici le temps que le jugement...
00:07:42Non, mais moi, j'aurais préféré surtout qu'elle ne gagne pas.
00:07:45Sans vouloir dédouaner en quoi que ce soit, ni le Quédorset, ni le consulat de Jérusalem.
00:07:50N'oubliez pas que tout cela est la conséquence aussi d'une décision de la Cour nationale de droit d'asile
00:07:56qui a ouvert les vagues.
00:07:57Oui, la France n'a pas son mot à dire.
00:07:58Vous comprenez ? Donc, ça, c'est le vrai sujet. Il est là. Comment faire ?
00:08:03À partir du moment où on vous dit que tous les Gazaouis ont vocation à obtenir un statut de réfugié au moins subsidiaire.
00:08:08Voyez-vous ? Donc, c'est compliqué, la situation.
00:08:10Faire une enquête ou taper un nom dans Google, je pense que c'est à la portée de n'importe qui.
00:08:14Oui, mais tout le monde n'écrit pas sur les réseaux sociaux.
00:08:16Oui, et toutes les personnes qui viennent ne vont pas écrire des propos aussi nauséabonds sur les réseaux sociaux.
00:08:22Vous en avez pu le voir dire.
00:08:22Oui, mais parfois, c'est aussi plus dangereux s'ils ne l'écrivent pas, mais qu'ils le pensent.
00:08:24Oui, je suis entièrement d'accord avec vous.
00:08:25Elle est avancée à visage découvert.
00:08:28C'est qu'on a pu s'en rendre compte.
00:08:30On va continuer avec un autre sujet.
00:08:32C'est un homme qui a été blessé à la gorge par deux clandestins à Toulouse.
00:08:36L'un des agresseurs était sous OQTF.
00:08:38Une affaire qui relance évidemment le débat sur ses obligations de quitter le territoire français
00:08:43que vous, Georges, vous appelez les IQTF, les invitations à quitter le territoire français.
00:08:47J'avais entendu cette phrase.
00:08:49Je l'ai reprise.
00:08:50C'est une invitation.
00:08:50À mon compte, oui, on propose.
00:08:52On n'impose rien surtout.
00:08:53Si, on impose, mais on laisse l'intéressé décider de la manie.
00:08:58En fait, voilà.
00:08:58On propose, il dispose.
00:09:00Justement, on va regarder l'état des lieux de ces OQTF en France avec Chloé Tarka.
00:09:04Une agression à Toulouse qui pose une nouvelle fois la question de l'efficacité des OQTF.
00:09:10Ses obligations de quitter le territoire français, décidées par les préfets,
00:09:14concernent des personnes en situation irrégulière
00:09:17ou dont le droit au séjour a été refusé ou retiré.
00:09:20Mais dans les faits, elle reste très peu appliquée.
00:09:24En 2024, seulement une OQTF sur dix a été exécutée.
00:09:28En cause notamment, la saturation des centres de rétention
00:09:31et une durée de rétention jugée par certains trop courte pour organiser effectivement l'expulsion.
00:09:38Face à cette inefficacité, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
00:09:42a porté une mesure votée début juillet.
00:09:44L'allongement de la durée de rétention administrative qui pourra aller jusqu'à 210 jours pour certains profils.
00:09:51Contre 90 jours aujourd'hui, sont concernés notamment les étrangers condamnés à une interdiction du territoire.
00:09:58Autre annonce, celle du garde des Sceaux, Gérald Darmanin,
00:10:01qui souhaite supprimer les aménagements de peine pour les étrangers sous OQTF.
00:10:05La loi va être changée et ils appliqueront la loi nouvelle.
00:10:08Ça veut dire qu'il y a des gens à qui on aménage la peine de sortie de prison
00:10:12parce qu'on pense qu'ils vont avoir un emploi, parce qu'ils vont s'insérer, alors qu'ils sont sous OQTF.
00:10:16Ben non, j'essaie d'expliquer à tout le monde que l'OQTF, il a vocation à partir.
00:10:19On ne va pas aménager sa peine. Il n'a pas vocation à s'insérer dans la société.
00:10:238000 personnes sous OQTF sont actuellement en centre de rétention en France.
00:10:27Le projet de loi de réforme de la justice pénale sera présenté en Conseil des ministres à la rentrée.
00:10:33Raphaël Stainville, quand on regarde les chiffres sur une longue période,
00:10:36depuis 2012, c'est un million d'OQTF qui ont été prononcés et seuls 6,9% ont été appliqués.
00:10:43C'est-à-dire qu'on voit à quel point on n'y arrive pas,
00:10:45mais ça fait un moment en réalité qu'on n'y arrive pas,
00:10:47qu'on prononce des décisions qui ne sont jamais appliquées.
00:10:50Oui, et c'est une particularité française parce que, notamment chez nos voisins,
00:10:55et je pense à l'Allemagne, je crois que ce sont 50% des OQTF qui sont réalisés.
00:11:01À force de promettre, souvenez-vous, Emmanuel Macron, en 2019,
00:11:06dans une interview à Valeurs Actuelles, promettait 100% de reconduite exécutée.
00:11:13On n'est plus cru, malheureusement.
00:11:16Et donc, ça ne fait que souligner encore davantage l'impuissance française.
00:11:22C'est dévastateur, c'est les illégaux qui sont en France,
00:11:28ont compris que dès lors qu'ils avaient mis un pied sur notre territoire,
00:11:31quelles que soient les décisions qui pourront être prononcées à leur rencontre,
00:11:35finalement, la plus grande probabilité est qu'ils puissent rester pour l'éternité.
00:11:40Et c'est bien ça le drame, cette impossibilité aujourd'hui
00:11:43que les pouvoirs publics ont à exécuter ces obligations de quitter le territoire.
00:11:48Et puis, Georges Funec, on voit aussi qu'on a eu des ministres volontaires,
00:11:53Gérald Darmanin, puis Bruno Retailleau,
00:11:55qui disent à chaque fois qu'il faut accélérer le fait que les OQTF
00:11:57soient renvoyés du territoire national.
00:12:00Mais on voit à chaque fois les mêmes problèmes,
00:12:02c'est-à-dire les pays qui ne veulent pas récupérer leurs ressortissants.
00:12:05Et nous sommes bloqués.
00:12:05La volonté politique se heurte très vite à des obstacles.
00:12:08Alors, très modestement, moi j'ai une solution qui dépend que de vous.
00:12:12Vous allez les mettre à Saint-Pierre-et-Miquelon, attention.
00:12:14Non, j'ai une solution, pourquoi pas ?
00:12:16Non, moi j'ai une autre solution, c'est que l'obligation de quitter le territoire,
00:12:20si elle n'est pas exécutée, elle est sanctionnée par un délit.
00:12:25Il s'appelle comment ?
00:12:26Le délit de séjour irrégulier, que j'ai connu,
00:12:29que j'ai appliqué professionnellement,
00:12:32qui permettait d'aller jusqu'à un an d'emprisonnement.
00:12:34Vous ne voulez pas quitter le territoire, vous êtes en situation irrégulière,
00:12:36vous commettez le délit de séjour irrégulier,
00:12:39vous vous encourrez un an de prison, voyez-vous ?
00:12:41Et ce délit a été supprimé sous le mandat de François Hollande,
00:12:45en application de décisions directives européennes, etc.
00:12:49Mais à mon avis, il faut repenser ce système.
00:12:52Et je crois qu'un individu étranger,
00:12:54qui est certain d'aller en prison pendant un an,
00:12:57il se posera quand même la question s'il n'a pas intérêt à rentrer dans son pays, voyez-vous ?
00:13:00Donc la solution, elle ne peut dépendre que de nous,
00:13:02ou si sans attendre le bon vouloir des pays qui accordent.
00:13:06– Oui, il faut trouver d'autres petites astuces pour ne pas dépendre des autres.
00:13:07– Ce n'est pas une astuce, c'est vraiment le constat d'une infraction.
00:13:12Moi, je ne parle pas d'astuce, je parle d'un délit qui a existé
00:13:15et qu'il faudrait rétablir très vite.
00:13:17– Mais un an ferme aujourd'hui…
00:13:18– Ça ne sera pas exécuté.
00:13:20– Ça ne sera pas exécuté.
00:13:21– Mais il faut l'exécuter.
00:13:22– Oui, mais en réalité, la Cour de justice de l'Union européenne
00:13:26avait estimé que ce délit de séjour irrégulier était non conforme.
00:13:29C'était en 2011.
00:13:29– Non mais je vous dis comment ça se passe.
00:13:31Donc là, même si vous remettez ce délit de séjour irrégulier,
00:13:34nos instances supranationales vont estimer que c'est non conforme.
00:13:36– On ne va pas se soumettre à chaque fois aux instances.
00:13:38– Eh bien, on s'est soumis en 2011.
00:13:40C'est pour ça que ça a été supprimé par là.
00:13:40– On a eu tort.
00:13:42– En tout cas, dans l'état du droit, c'est comme ça que ça se passerait.
00:13:44– Et je dis qu'on voit aussi que jusque-là, il est quand même encore possible aujourd'hui
00:13:47que des OQTF qui n'ont donc rien à faire sur le territoire,
00:13:49avec normalement comme sol à venir de quitter la France,
00:13:52peuvent avoir des aménagements de peine comme n'importe quel détenu.
00:13:55On se dit qu'on va aménager sa peine pour permettre une réinsertion plus facile.
00:13:59C'est-à-dire qu'on voit que non seulement, comme on le disait,
00:14:01ils restent en France, donc ce n'est pas dissuasif.
00:14:03Et en plus, ils peuvent profiter d'aménagements de peine comme tout le monde.
00:14:05– Oui, alors pour rester dans le domaine judiciaire,
00:14:08l'arsenal est très riche.
00:14:09Patrick Stéphanini, qui s'occupait d'immigration,
00:14:13un grand spécialiste au ministère de l'Intérieur,
00:14:16parlait récemment d'utiliser ce qu'on appelle la libération-expulsion.
00:14:20C'est-à-dire que pour les délinquants étrangers en prison,
00:14:25il existe une possibilité de leur proposer d'être expulsés
00:14:29sans accomplir de peine ou que leur peine soit écourtée.
00:14:33Dans ces conditions-là, je ne parle pas de meurtriers
00:14:36ou d'auteurs de faits extrêmement graves.
00:14:38Dans ces conditions-là, bizarrement,
00:14:40ils sont de bien meilleure volonté pour rentrer dans leur pays.
00:14:42– Oui, mais ça n'empêche pas que vous ne l'obtiendrez pas
00:14:43et les laisser passer consulaires d'Algérie.
00:14:45– Ce n'est pas la peine.
00:14:47Dès lors qu'ils sont libérés, ils parlent volontairement.
00:14:49– C'est une expulsion alors ?
00:14:50– Oui, ils parlent de même, entre guillemets.
00:14:52– Ce n'est plus une expulsion.
00:14:54– On leur propose une expulsion en échange de leur libération.
00:14:58Ils redeviennent des citoyens lambda,
00:15:00détenteurs du passeport de leur pays d'origine,
00:15:03l'Algérie au hasard,
00:15:04puisque c'est la nationalité principale aujourd'hui
00:15:09dans les OQTF non exécutés.
00:15:12Et là, vous avez des gens qui sont volontaires pour partir
00:15:16sans que les autorités algériennes aient leur mot à dire.
00:15:20Et puisque j'aborde ce sujet-là,
00:15:22évidemment, la diplomatie est essentielle.
00:15:25Il n'y a pas que le judiciaire.
00:15:27Et tant qu'on continuera à appliquer la stratégie de la carpette,
00:15:31dont c'est Emmanuel Macron et Jean-Noël Barraud vis-à-vis de l'Algérie,
00:15:35on n'en avancera pas.
00:15:37– On va changer de sujet pour les quelques minutes qui nous restent.
00:15:39On va parler maintenant d'une problématique en Haute-Garonne.
00:15:43Depuis le mois de mai, jusqu'à 200 caravanes
00:15:45sont installées totalement illégalement sur un terrain
00:15:48entre deux communes du département.
00:15:50Une situation évidemment qui exaspère les riverains.
00:15:52Les précisions signées Chloé Tarka.
00:15:55– Un champ transformé en copement.
00:15:58Depuis le 25 mai, plusieurs familles de gens du voyage
00:16:01se sont installées ici,
00:16:03entre les communes de Roque et Villeneuve-Tolozanne.
00:16:06Une occupation illégale.
00:16:08Jusqu'à 200 caravanes ont été comptabilisées.
00:16:12Dégradations, poubelles qui débordent,
00:16:14nuisances sonores, branchements sauvages,
00:16:16les riverains n'en peuvent plus.
00:16:18– C'est invivable pour nos riverains
00:16:20en termes de bruit, d'insalubrité.
00:16:22Tout est sale, il y a du papier toilette de partout,
00:16:26des allers-retours jour et nuit de véhicules.
00:16:30Ma fille s'était suivre la semaine dernière,
00:16:33ce qui n'est jamais arrivé.
00:16:34Ça crée vraiment un sentiment d'insécurité.
00:16:38– Malgré les signalements répétés à la mairie
00:16:40et à la préfecture,
00:16:41aucune évacuation n'a été engagée.
00:16:44Dans un mail, le cabinet du maire
00:16:46reconnaît son impuissance.
00:16:47– Malheureusement, je crains que notre réponse
00:16:50ne vous satisfasse pas,
00:16:51étant donné que la situation est toujours la même
00:16:53et nos moyens d'action toujours extrêmement limités,
00:16:56notamment dans ce cas de figure,
00:16:58sur des terrains privés.
00:16:59– On a envoyé plein de courriers à la préfecture,
00:17:02à nos députés, à la mairie,
00:17:03prouvant que ce qui était dit était faux
00:17:06et que les terrains appartiennent bien en partie
00:17:09à la mairie de Villeneuve,
00:17:10qui a donc des possibilités.
00:17:12Donc on attend juste que la loi soit appliquée.
00:17:15– Plusieurs habitants ont décidé de saisir la justice.
00:17:18Une plainte a été déposée auprès du procureur de la République.
00:17:21– Georges Fenec, on entend l'exaspération
00:17:23de ces riverains qui disent « oui, mais c'est un terrain communal,
00:17:26donc le maire peut faire quelque chose ».
00:17:28Ce n'est pas si simple non plus.
00:17:29Quand vous avez plus de 200 caravanes,
00:17:31on imagine assez mal le maire aller sur place
00:17:33et les faire sortir Manu Militari.
00:17:36– Oui, vous savez que c'est une question
00:17:37qui touche beaucoup, beaucoup de nos communes,
00:17:40de nos villages,
00:17:40et les maires sont confrontés à cette situation
00:17:43très, très complexe à gérer.
00:17:46tout simplement parce que vous êtes face
00:17:48à un groupement important,
00:17:51avec des caravanes en nombre,
00:17:52des gens qui ne sont pas faciles non plus,
00:17:54il faut reconnaître, même s'ils sont sympathiques par ailleurs,
00:17:57– Mais qui veulent rester de toute façon.
00:17:59– Qui veulent rester,
00:18:00qui commettent effectivement beaucoup de désordre,
00:18:03ne serait-ce que se brancher sur le réseau, etc.
00:18:07Et pour obtenir leur évacuation,
00:18:09s'ils ne sont pas consentants,
00:18:11il faut une décision de justice,
00:18:13donc ça prend du temps,
00:18:14il faut déjà trouver un juge,
00:18:15et puis ensuite,
00:18:17il faut une décision de réquisition de la force publique.
00:18:20– Donc ils font partie d'eux-mêmes
00:18:21avant que tout ça soit mis en place ?
00:18:22– Non, c'est-à-dire qu'en fait,
00:18:25ça risque de provoquer des incidents
00:18:27encore beaucoup plus graves quand vous utilisez…
00:18:30Donc tout cela doit être fait habilement, intelligemment.
00:18:32Ce qu'on peut regretter,
00:18:33c'est que les gens du voyage,
00:18:34encore une fois par ailleurs, on estime,
00:18:36n'utilisent pas les aires de grand passage
00:18:38qui sont à leur disposition dans les communes,
00:18:42vous voyez, ou dans certaines communes.
00:18:43C'est là qu'on voit qu'il y a un non-respect de la loi
00:18:46qui leur est imputable.
00:18:48– Parce que c'est vrai que Sarah Salmane,
00:18:49on avait récemment l'exemple pareil d'un terrain
00:18:51qui avait été occupé illégalement,
00:18:52alors que le maire de la commune nous disait
00:18:54« On a une aire qui pourrait tous les accueillir
00:18:57à quelques kilomètres, ça n'est vraiment pas loin ».
00:18:59Mais là, effectivement, peut-être qu'ils veulent s'installer là,
00:19:03alors ils ont les moyens de le faire ailleurs
00:19:04de manière totalement légale, sans déranger personne.
00:19:06– C'est ça qui est complètement lunaire,
00:19:07c'est qu'on leur propose une alternative
00:19:09et qu'ils ne veulent pas.
00:19:10Et j'ai surtout une pensée pour les riverains.
00:19:11Vous êtes riverains, vous habitez là
00:19:13et c'est à vous de déménager, de bouger, de vous adapter
00:19:16parce que les gens du voyage n'ont pas envie
00:19:18de se mettre au bon endroit.
00:19:19Eh bien ça, c'est absolument scandaleux.
00:19:21On leur propose quelque chose,
00:19:22ils estiment « Non, ça ne nous convient pas,
00:19:24on reste là et c'est aux autres de s'adapter ».
00:19:26Les maires sont vraiment extrêmement essolées
00:19:28dans cette situation.
00:19:29Moi, j'aimerais bien qu'ils soient un peu plus soutenus
00:19:30parce que finalement, plus personne ne voudra être maire.
00:19:32Quand on voit les risques qu'ils prennent
00:19:34et le manque de moyens,
00:19:36que ce soit humain, matériel, financier,
00:19:37ça devient assez compliqué d'exercer ce mandat.
00:19:39Il y avait parfois beaucoup de conséquences
00:19:41notamment sur un autre terrain à Coulounex-Chamier.
00:19:45Alors, pareil, des installations illégales de caravane.
00:19:47Du coup, les footballeurs ne peuvent pas s'entraîner.
00:19:50C'est le terrain où normalement ils s'entraînent
00:19:51et il y avait un rassemblement
00:19:53d'une association évangélique tigane
00:19:55prévue à ce moment-là
00:19:56qui a priori ne pourra pas se tenir
00:19:57puisque le terrain est occupé.
00:19:59Judith Vintraub, une fois de plus aussi,
00:20:00ce sont les maires laissés un peu seuls
00:20:01face à cette situation.
00:20:03L'exaspération des riverains d'un côté,
00:20:05leur impuissance malheureusement de l'autre
00:20:09et à chaque fois ils nous disent
00:20:09nous on n'a pas de solution,
00:20:11on ne sait plus quoi faire.
00:20:12Oui, mais en fait ce n'est pas simplement
00:20:13parce qu'ils n'ont pas envie
00:20:14ou que le lieu ne leur convient pas,
00:20:16c'est que c'est payant.
00:20:17Les aires de grand passage,
00:20:18vous payez l'emplacement,
00:20:20vous payez les services, l'électricité.
00:20:22Comme il y a des services, l'eau, vous payez.
00:20:24Voilà, donc ce n'est pas juste à caprice,
00:20:27il y a des raisons économiques.
00:20:30Mais bon, on est vraiment dans l'absence
00:20:34de bon sens absolu tel que Gérald Darmanin
00:20:37le décrivait dans son interview hier au JDD.
00:20:40C'est absolument n'importe quoi.
00:20:42On donne une prime aux délinquants
00:20:45puisque ce sont des gens
00:20:46qui sont en infraction avec la loi.
00:20:48Et ils n'auront peut-être pas de sanctions ?
00:20:49Enfin, je pose la question.
00:20:50Quelles sont les sanctions concrètes ?
00:20:52Aucune.
00:20:53Une fois qu'ils partent, ils partent.
00:20:55Oui, parce que c'est ça le problème Raphaël,
00:20:56c'est que souvent les maires exaspérés
00:20:58nous disent à la fin comment se règle la situation.
00:21:00En fait, un jour ou l'autre,
00:21:01ils ont besoin d'aller ailleurs
00:21:02et donc ils partent d'eux-mêmes.
00:21:04C'est la solution, en fait.
00:21:05C'est d'attendre qu'ils partent.
00:21:05C'est un départ volontaire.
00:21:06Je ne crois pas qu'on mesure suffisamment
00:21:08le coût que l'on fait supporter à la société
00:21:12l'accueil des gens du voyage
00:21:16parce que l'obligation est faite
00:21:17aux communes de plus de 5 000 habitants
00:21:19d'avoir ce genre d'air d'accueil
00:21:21qui, ça a été rappelé,
00:21:23sont souvent inoccupés parce que payantes.
00:21:26Et donc, ça a supposé des coûts d'infrastructure,
00:21:29une partie des terrains mobilisés
00:21:33à cet usage plutôt qu'à d'autres.
00:21:35Et finalement, pour un sous-emploi
00:21:37et que ces gens du voyage
00:21:39viennent occuper l'espace public ou privé
00:21:42ailleurs avec toutes les nuisances
00:21:44que ce genre d'installation
00:21:47et l'impréparation de ces installations
00:21:49conduit avec les nuisances pour les riverains.
00:21:52Vraiment, c'est un double coût
00:21:54pour ces communes.
00:21:57Oui, je pense qu'on n'est pas loin
00:21:58de quelque chose d'insupportable
00:22:00en tout cas pour les Français.
00:22:01Et c'est l'heure pour les auditeurs d'Europe 1
00:22:05qui étaient avec nous
00:22:06depuis le début de l'émission
00:22:07de retrouver le club d'Eleté
00:22:09pour la suite des programmes.
00:22:11Nous, nous allons également marquer une pause.
00:22:14On se retrouvera avec mes invités
00:22:15pour parler d'une histoire
00:22:16qui s'est déroulée en Gironde.
00:22:18Un homme de 28 ans
00:22:19était à une soirée d'anniversaire.
00:22:21Il y avait des enfants qui dormaient.
00:22:23Il a donc demandé de faire un peu moins de bruit
00:22:25à un certain nombre de ses voisins.
00:22:27Il a été d'abord insulté,
00:22:28puis roué de coups
00:22:29à tel point qu'il est mort de ses blessures.
00:22:31Comment peut-on en arriver là
00:22:32quand on demande juste de faire un embrouille ?
00:22:34On en parle juste après la pause.
00:22:36On sera notamment avec la députée Edwige Diaz
00:22:38qui est la députée de circonscription.
00:22:40A tout de suite.
00:22:45De retour pour l'heure des pronds,
00:22:46on va parler maintenant
00:22:47de ce qui s'est passé en Gironde.
00:22:49Un homme est mort dans la nuit du 1er au 2 août.
00:22:52Ça s'est passé à Saint-André de Cubzac
00:22:54des suites d'une blessure par arme blanche.
00:22:55C'est un individu de 28 ans
00:22:57qui a été insulté, puis roué de coups.
00:22:59D'après le procureur de Libourne,
00:23:00on va regarder justement
00:23:01le communiqué de presse du procureur.
00:23:03Il explique un certain nombre de choses.
00:23:05D'abord, qu'il participait
00:23:06à une soirée d'anniversaire,
00:23:08qu'aux alentours des 4 heures du matin,
00:23:09il a demandé aux autres participants
00:23:11de faire moins de bruit
00:23:12puisque des enfants dormaient à proximité.
00:23:15Son intervention a donc malheureusement
00:23:16entraîné des insultes, des coups.
00:23:18La victime a été retrouvée gravement blessée
00:23:20par arme blanche dans la rue.
00:23:22Elle est décédée rapidement sur les lieux.
00:23:24On va rejoindre dans un instant Edwige Diaz.
00:23:26Elle est députée Rassemblement national
00:23:27de cette circonscription.
00:23:29Mais d'abord, Judith,
00:23:30on a eu parfois les mauvais regards dans la rue.
00:23:33On a eu pour un briquet.
00:23:34On a eu pour un téléphone portable.
00:23:36Et aujourd'hui, un homme qui meurt
00:23:37parce qu'il a demandé à une soirée
00:23:39de faire moins de bruit.
00:23:40Le niveau d'ultra-violence
00:23:42de notre pays n'est plus approuvé.
00:23:43Oui, alors la différence avec les fêtes d'hiver,
00:23:46enfin les fêtes d'hiver,
00:23:47les drames que vous avez cités,
00:23:51c'est que là, visiblement,
00:23:52tout le monde se connaissait
00:23:53puisque tout le monde était au même endroit
00:23:55à la même fête d'anniversaire.
00:23:59Ça devait être sympa l'ambiance
00:24:00de cette fête d'anniversaire.
00:24:02Mais vous avez raison,
00:24:04ça témoigne d'un ensauvagement
00:24:07absolument terrible
00:24:11contre lesquels on a l'impression
00:24:14qu'il faut tout refaire,
00:24:16à commencer par l'éducation.
00:24:18Quelle éducation ont eu ces gens ?
00:24:2028 ans, c'est un adulte
00:24:22qui en arrive à sortir des couteaux
00:24:25pour une remarque.
00:24:27Je voudrais qu'on rejoigne justement
00:24:28Edwige Diaz.
00:24:29Bonjour et merci Madame la députée
00:24:30d'être avec nous.
00:24:31Vous êtes la députée de cette circonscription.
00:24:35On le voit, c'est un terme
00:24:36qui a été utilisé par le ministre
00:24:37de la Justice.
00:24:37On peut dire aujourd'hui
00:24:38qu'il n'y a plus aucun endroit safe
00:24:40en France, pas même votre département
00:24:43et pas même désormais
00:24:44une soirée d'anniversaire.
00:24:46Oui, et permettez-moi
00:24:47d'avoir une pensée d'abord
00:24:49pour les gendarmes
00:24:50de la compagnie de Blaye,
00:24:51pour les commerçants
00:24:53de la commune de Saint-André-de-Tubzac
00:24:55qui voient déjà
00:24:55leur activité économique s'effondrer
00:24:58et puis aussi d'une manière générale
00:24:59pour les habitants de la Haute-Gironde
00:25:01qui sont choqués face à ce drame
00:25:03et pour certains qui s'étonnent
00:25:05quand même du silence
00:25:06de la municipalité socialo-lfiste
00:25:09de Saint-André-de-Tubzac,
00:25:10alors que cette commune,
00:25:11ce n'est pas la première fois
00:25:12qu'elle est en proie
00:25:14à la violence.
00:25:16Et d'ailleurs, sur les réseaux sociaux,
00:25:18il y a de plus en plus de personnes
00:25:19qui disent qu'en fait,
00:25:20on ne reconnaît plus notre ville.
00:25:22Parce que oui,
00:25:23l'ensauvagement sévit partout
00:25:25et il y a une terrible banalisation
00:25:28de l'usage de l'arme blanche.
00:25:30Et moi, je comprends 70% des Français
00:25:32qui ne font plus confiance
00:25:34à Emmanuel Macron
00:25:34pour rétablir la sécurité.
00:25:37Et vous le disiez aussi,
00:25:38alors visiblement,
00:25:39ce n'est pas la première fois
00:25:40qu'il y a des actes de violence
00:25:43sur cette commune précisément.
00:25:44Dans votre circonscription,
00:25:45est-ce que vous avez eu connaissance
00:25:46d'autres actes justement
00:25:49faisant état de cet ensauvagement,
00:25:51comme on le dit maintenant,
00:25:52de la société ?
00:25:53Ah oui, tous les habitants
00:25:54de Saint-André-de-Tubzac
00:25:55savent que leur commune
00:25:57est livrée quasiment
00:25:59aux dealers de drogue.
00:26:03Il y a deux ans,
00:26:04c'est le secours populaire
00:26:06de la commune
00:26:07qui a été incendiée
00:26:09au moment des émeutes.
00:26:10Les gendarmes déplorent régulièrement
00:26:12des refus d'obtempérer.
00:26:14Donc oui, c'est clair,
00:26:16Saint-André-de-Tubzac
00:26:16et la Haute-Gironde,
00:26:17de manière générale,
00:26:19n'est plus du tout préservée.
00:26:21Et en fait, il y a quand même
00:26:22une responsabilité des pouvoirs publics
00:26:24parce que vous savez,
00:26:25moi, tous les ans,
00:26:26je participe
00:26:27au bilan d'activité
00:26:30des gens gendarmes.
00:26:31Alors, on vous entend
00:26:32beaucoup moins bien.
00:26:33Je pense qu'on va essayer
00:26:33de rétablir la liaison avec vous
00:26:35parce qu'il y a un petit problème
00:26:36de son.
00:26:37En attendant,
00:26:37je vais interroger Georges Fenech
00:26:38et on vous retrouve tout de suite,
00:26:40madame la députée.
00:26:41Effectivement, Georges Fenech,
00:26:42quand on regarde ce communiqué
00:26:44du procureur,
00:26:45il fait froid dans le dos.
00:26:46Alors évidemment,
00:26:47c'est-à-dire qu'on se dit
00:26:48quelqu'un va à un anniversaire,
00:26:49demande juste de faire moins de bruit.
00:26:51On en arrive là.
00:26:52Alors certes,
00:26:52il y a sans doute un climat
00:26:53dont tu es en train de parler
00:26:54d'Edwige Diaz,
00:26:55mais on parle d'un anniversaire.
00:26:56On est censé connaître tout le monde.
00:26:58Oui.
00:26:58Vous savez que les chiffres
00:27:00des homicides volontaires
00:27:02et tentatives d'homicides volontaires
00:27:04ont explosé.
00:27:06C'est le signe qu'effectivement,
00:27:08aujourd'hui,
00:27:08on tue pour un regard,
00:27:10on tue pour un portable,
00:27:11on tue pour une réflexion.
00:27:13Donc, on voit bien
00:27:14que notre société est en train
00:27:16d'être sur une pente glissante.
00:27:18Et c'est souvent le cas d'ailleurs,
00:27:19là, ce sont des majeurs,
00:27:20mais c'est souvent le cas aussi
00:27:21de mineurs.
00:27:22Vous avez rappelé,
00:27:23pour un portable,
00:27:24tout le monde se souvient
00:27:24du malheureux Elias,
00:27:26voyez-vous.
00:27:27Donc, voilà,
00:27:28une fois qu'on a tiré ce constat
00:27:29de l'explosion
00:27:30de cette violence
00:27:32pour rien,
00:27:34gratuite,
00:27:35qui fait qu'un homme est mort,
00:27:37donc ça va endeuiller
00:27:38toute une famille
00:27:38et un autre
00:27:39va être interpellé,
00:27:40va être identifié,
00:27:41interpellé,
00:27:42et va passer de très longues années,
00:27:44pour le comprendre
00:27:45et le souhaiter d'ailleurs,
00:27:46en prison,
00:27:47mais il va impacter aussi
00:27:48sa propre famille.
00:27:49Enfin, voyez un peu
00:27:50dans quelle société
00:27:51aujourd'hui nous vivons
00:27:52et nous devons nous interroger
00:27:55surtout sur le pourquoi
00:27:57et le comment
00:27:57on en est arrivé là.
00:27:58Est-ce qu'il n'y a pas
00:27:59aujourd'hui,
00:28:00je pense,
00:28:01une perte de la crainte
00:28:03qu'inspire la justice,
00:28:06notamment,
00:28:07face à des faits aussi graves,
00:28:09voyez-vous ?
00:28:10Et quand on parle
00:28:10de surpopulation carcérale,
00:28:13on voit bien
00:28:13que ce sont des longues peines
00:28:15qui font que cette surpopulation existe
00:28:17et pas des courtes peines.
00:28:18Si on inversait
00:28:19un peu la réflexion
00:28:21en disant
00:28:21il vaut mieux peut-être
00:28:22des courtes peines
00:28:22pour faire prendre conscience
00:28:24qu'il y a des choses
00:28:24qui ne se font pas
00:28:25pour éviter
00:28:26des situations extrêmes
00:28:28comme celle-ci,
00:28:29et c'est d'ailleurs
00:28:30ce qu'a compris
00:28:30M. Darmanin
00:28:31puisqu'il rétablit,
00:28:33il dit que c'est une révolution,
00:28:34c'est un rétablissement
00:28:35de ce qui existait avant.
00:28:37Désolé,
00:28:37on arrive à rétablir quelque chose,
00:28:38maintenant c'est une révolution.
00:28:39Leur établissement
00:28:39est une révolution en soi
00:28:41dans le contexte politique
00:28:42dans lequel nous sommes,
00:28:43mais attendons
00:28:43parce qu'il y a un parcours
00:28:44du combattant
00:28:45avant que cette révolution
00:28:47devienne légale.
00:28:49Sarah,
00:28:50aussi on se rend compte
00:28:51malheureusement
00:28:51d'une certaine habitude
00:28:52de ces faits
00:28:53parce qu'aujourd'hui
00:28:53on voit que les réactions
00:28:54politiques sont très peu
00:28:56nombreuses
00:28:57parce que malheureusement
00:28:58plus ces faits s'enchaînent
00:29:00moins la classe politique
00:29:01monte au créneau
00:29:02parce que malheureusement
00:29:03il y a trop
00:29:04de faits de société
00:29:05et que finalement
00:29:06la classe politique
00:29:07aujourd'hui
00:29:08sans désintéresse.
00:29:09On va la rejoindre
00:29:10dans un instant
00:29:10Elvige Diaz
00:29:11parce que c'est la députée
00:29:12de la circonscription
00:29:13mais il suffit
00:29:14de faire le tour
00:29:14des réseaux sociaux
00:29:15pour voir que cette mort
00:29:15n'a pas ému grand monde.
00:29:17Et pareil pour les médias,
00:29:18vous avez certains médias
00:29:19qui vont sûrement
00:29:19sous-traiter cette information
00:29:21et pourquoi ?
00:29:21Parce qu'il y a une banalisation
00:29:22de ces faits de société.
00:29:23Si vous en mettez un par an
00:29:25ça fait le titre
00:29:26de tous les journaux
00:29:27à juste titre.
00:29:28Si vous en mettez un
00:29:29tous les trois jours
00:29:29et encore je suis gentille
00:29:30et bien on n'a même plus
00:29:31le temps de suivre ce dossier
00:29:33de voir quel a été le profil
00:29:34quelle sera la peine
00:29:35parce que souvent
00:29:36on traite quelque chose
00:29:37et on ne suit même pas
00:29:38la peine définitive.
00:29:39Pourquoi ?
00:29:40Parce qu'entre temps
00:29:40il y a eu 15 faits de société
00:29:41et 15 c'est un euphémisme.
00:29:43Donc voilà pourquoi
00:29:44il y a cette banalisation
00:29:45maintenant comment fait-on ?
00:29:46Comment faire de la prévention
00:29:47pour demander de baisser
00:29:50le volume sonore ?
00:29:51C'est quelque chose
00:29:52que j'aurais pu demander.
00:29:52Est-ce que vous pourriez
00:29:53s'il vous plaît
00:29:53baisser le volume sonore ?
00:29:54Vous pouvez être tué ?
00:29:56Moi je ne vois pas
00:29:56comment on peut faire
00:29:57de la prévention.
00:29:57Il faut comprendre les causes.
00:29:59Alors la psychiatrie
00:30:00bon la psychiatrie a bon dos
00:30:01il y a beaucoup de gens
00:30:01qui vont très mal en France.
00:30:02Mais ça ne peut pas
00:30:02toujours s'expliquer par cela ?
00:30:04Déjà il ne faut pas
00:30:04être très équilibré
00:30:05pour tuer quelqu'un
00:30:06pour ce mobile.
00:30:07Ça je pense qu'on est
00:30:08tous d'accord là-dessus.
00:30:09Mais il faudrait comprendre
00:30:10les causes.
00:30:11Comment on a pu en arriver là ?
00:30:12C'est plus qu'un mal-être là.
00:30:13C'est une décivilisation.
00:30:16La difficulté effectivement
00:30:17Raphaël Saintville
00:30:17elle se tient là.
00:30:18Une fois qu'on a fait
00:30:19ce constat que notre société
00:30:20est ultra violente
00:30:21car à l'inverse
00:30:22de ce que dit Emmanuel Macron
00:30:23ce ne sont pas juste
00:30:24des faits divers.
00:30:25On se dit comment
00:30:25on peut rétablir
00:30:27un peu de civilisation
00:30:29dans notre société ?
00:30:30Comment on peut éviter cela ?
00:30:31La réponse elle est très dure
00:30:32à trouver y compris
00:30:33pour les pouvoirs publics.
00:30:34La question c'est que
00:30:35je ne sais même pas
00:30:35si c'est de la décivilisation
00:30:37parce qu'en fait
00:30:37il aurait fallu
00:30:38que ces gens
00:30:39aient été civilisés.
00:30:41Le problème c'est que
00:30:43dans un certain nombre de cas
00:30:45et c'est dit
00:30:47par un certain nombre
00:30:48de pédopsychiatres
00:30:50qui notent que finalement
00:30:52ces populations
00:30:53ces nouvelles populations
00:30:55n'ont même pas été civilisées.
00:30:57C'est-à-dire qu'il y a
00:30:58une absence d'éducation
00:30:59une absence de construction
00:31:00qui induit finalement
00:31:04ce genre de réflexe
00:31:06de réflexe barbare
00:31:07oui on est lors du réflexe
00:31:11et non plus de quelque chose
00:31:13qui est réfléchi, pensé,
00:31:15civilisé
00:31:16et c'est bien ça
00:31:18le drame
00:31:18de la France d'après.
00:31:21On a retrouvé justement
00:31:22Edwige Diaz
00:31:24on a fait donc le constat
00:31:25avec vous maintenant
00:31:26la question qu'on était
00:31:27en train de se poser
00:31:28en plateau
00:31:29c'est effectivement
00:31:29que peut-on faire
00:31:30pour éviter que ces événements
00:31:32dramatiques
00:31:32ne se reproduisent plus ?
00:31:35Déjà on pourrait commencer
00:31:36par écouter les gendarmes
00:31:37qui sont professionnels
00:31:39de terrain
00:31:39vous savez tous les temps
00:31:41je participe
00:31:41au bilan d'activité
00:31:43des gendarmes
00:31:44des gendarmeries
00:31:45de la circonscription
00:31:45et en fait dans celui
00:31:46de cette année
00:31:47ils disaient
00:31:48attention
00:31:49nous sommes en sous-effectif
00:31:51nous sommes sous-dimensionnés
00:31:53il y a une augmentation
00:31:54des besoins
00:31:55parce qu'en fait
00:31:55il y a une augmentation
00:31:56des rodéos
00:31:57des cambriolages
00:31:59des violences
00:31:59et même du tapage nocturne
00:32:01et finalement
00:32:02du coup moi j'ai interrogé
00:32:03les ministres de l'intérieur
00:32:05donc du coup
00:32:06le dernier
00:32:06c'était monsieur Darmanin
00:32:08et en fait vous voyez
00:32:09en Gironde
00:32:09entre 2017 et 2024
00:32:11donc sous l'air
00:32:12Emmanuel Macron
00:32:13en Gironde
00:32:13il y a eu 100 000 habitants
00:32:15de plus
00:32:15et malheureusement
00:32:16contrairement à toutes
00:32:18les annonces
00:32:18et bien le nombre
00:32:19d'effectifs
00:32:20l'effectif de gendarmerie
00:32:22a diminué en réalité
00:32:23donc je pense que d'abord
00:32:24le rétablissement
00:32:25de la sécurité
00:32:26passe par une présence
00:32:27plus massive
00:32:28sur le terrain
00:32:29de nos forces de l'ordre
00:32:30qui n'est possible
00:32:31que s'il y a davantage
00:32:34de gendarmes
00:32:35et ensuite
00:32:36ce que je voudrais aussi
00:32:38souligner
00:32:38c'est qu'avec Marine Le Pen
00:32:39nous demandons
00:32:40qu'il y ait
00:32:42une aggravation
00:32:43des peines
00:32:44contre tous les délits
00:32:46qui comprennent
00:32:47une atteinte
00:32:48à l'intégrité physique
00:32:49et aussi
00:32:50et ce n'est pas le cas
00:32:51malheureusement
00:32:52à Saint-André de Cubsac
00:32:53et bien je pense
00:32:54qu'il faudrait aussi
00:32:55armer la police municipale
00:32:57nous avons avec mes collègues
00:32:58du groupe
00:32:58Rassemblement National
00:32:59déposer une proposition
00:33:00de loi
00:33:00pour obliger
00:33:02les communes
00:33:04à armer
00:33:04leur police municipale
00:33:05dès lors que les communes
00:33:07dépassent
00:33:07la population
00:33:08de 10 000 habitants
00:33:09donc c'est précisément
00:33:10le cas à Saint-André de Cubsac
00:33:11parce que nous
00:33:12on considère
00:33:13que l'impunité d'aujourd'hui
00:33:14c'est la récidive
00:33:15de demain
00:33:16ce que nous subissons
00:33:18actuellement
00:33:18même dans nos campagnes
00:33:20ce n'est pas
00:33:21le fruit
00:33:21d'une fatalité
00:33:22c'est je pense
00:33:24en partie
00:33:24lié
00:33:26à de mauvaises
00:33:27décisions politiques
00:33:28Merci beaucoup
00:33:29Edwige Diaz
00:33:29d'avoir été
00:33:30l'invité
00:33:31de l'heure des pros
00:33:31et de nous avoir apporté
00:33:32toutes ces précisions
00:33:34on va changer
00:33:34désormais de sujet
00:33:35et parler de cette
00:33:36rêve partie
00:33:37qui s'est déroulée
00:33:37ce week-end
00:33:38dans la Drôme
00:33:39les participants
00:33:40ont enfin
00:33:41quitté les lieux
00:33:41on rappelle qu'il y a eu
00:33:42environ 1200 personnes
00:33:43sur place
00:33:44avec une conséquence
00:33:45pour l'environnement
00:33:46car c'est un site
00:33:47protégé
00:33:47pour les agriculteurs
00:33:48aussi
00:33:49qui ne pourront plus
00:33:50y mettre leur bête
00:33:50pendant plusieurs mois
00:33:51avec pour la première fois
00:33:53des affrontements
00:33:54sur place
00:33:55avec les forces
00:33:56de l'ordre
00:33:56les précisions
00:33:57de Florian Doré
00:33:57et Corentin Alonso
00:33:58La musique a résonné
00:34:02tout le week-end
00:34:03chaque année
00:34:04l'événement
00:34:05non déclaré
00:34:05voit débarquer
00:34:06plus de 1200 oeffeurs
00:34:07sur cette zone naturelle
00:34:09d'intérêt écologique
00:34:10faunistique
00:34:11et floristique
00:34:12à quelques mètres
00:34:13d'un parc éolien
00:34:15un rassemblement
00:34:16qui n'est pas sans conséquence
00:34:17pour la ville voisine
00:34:18L'Anse Restant
00:34:19est au pied de la colline
00:34:20enfin il y a plusieurs collines
00:34:21on a des réservoirs à matériaux
00:34:24qui protègent
00:34:25en cas de grosse pluie
00:34:26mais quand les champs
00:34:27sont détruits
00:34:28ça descend plus vite
00:34:30et le village
00:34:32est inondé
00:34:33d'un petit coup de cailloux
00:34:35qui descend
00:34:36Depuis 48 heures
00:34:38une centaine
00:34:38de gendarmes
00:34:39et un hélicoptère
00:34:40sont mobilisés
00:34:41pour encadrer la zone
00:34:42mais contrairement
00:34:43aux années précédentes
00:34:44des tensions ont éclaté
00:34:46entre tuffeurs
00:34:46et forces de l'ordre
00:34:47Dans les premières heures
00:34:48en fait
00:34:49les collègues gendarmes
00:34:50n'étant pas suffisamment nombreux
00:34:52les tuffeurs
00:34:53certains tuffeurs
00:34:55en ont profité
00:34:55pour s'en prendre physiquement
00:34:57à nos collègues
00:34:57de la gendarmerie nationale
00:34:58en leur lançant
00:35:00divers projectiles
00:35:01des pierres
00:35:02ou différentes choses
00:35:04trouvées sur place
00:35:05sur le site
00:35:05et probablement aussi
00:35:07des projectiles
00:35:08déjà préparés
00:35:08tels que des bouteilles
00:35:10d'alcool
00:35:10vides
00:35:12Une vingtaine
00:35:13d'amendes forfaitaires
00:35:14délictuelles
00:35:14a été dressée
00:35:15pour usage de stupéfiants
00:35:16Le festival
00:35:17devait prendre fin
00:35:19ce dimanche soir
00:35:20Alors Judith
00:35:21pendant ce reportage
00:35:22on s'est posé la question
00:35:23que je me suis posée
00:35:23aussi en la regardant
00:35:24c'est-à-dire qu'on entend bien
00:35:25que ça a lieu chaque année
00:35:26vous me dites
00:35:26donc ça veut dire que c'est légal
00:35:27et bien non
00:35:28chaque année ils viennent
00:35:29illégalement
00:35:29et il y a quelque chose
00:35:30qu'on a forcément du mal
00:35:31à comprendre
00:35:31ils étaient 1200
00:35:32on imagine donc
00:35:33que sur les réseaux sociaux
00:35:34il faut bien que quelqu'un
00:35:35donne l'adresse
00:35:36le point de rendez-vous
00:35:37et on n'arrive pas
00:35:38à arrêter
00:35:39cette rêve partie
00:35:40sachant que les policiers
00:35:41et les gendarmes
00:35:42les premiers qui sont intervenus
00:35:43ont été caillassés
00:35:44et donc ont dû partir
00:35:45Oui mais j'étais pas sûre
00:35:47d'avoir bien entendu
00:35:47mais donc
00:35:48Oui parce que c'est pas
00:35:49totalement logique
00:35:50c'est pour ça
00:35:50Voilà
00:35:51ça c'est pas autorisé
00:35:52bon au passage
00:35:54ces braves gens
00:35:55doivent sûrement
00:35:56se soucier d'écologie
00:35:57quand ils ne sont pas
00:35:58en train de faire la fête
00:35:59je trouve que c'est une zone
00:36:00où il y a plus de 1200
00:36:01espèces protégées
00:36:02dont ils n'ont que faire
00:36:03évidemment
00:36:04vous me dites
00:36:06pourquoi ne pas les arrêter
00:36:07Michel Charras
00:36:09qui était maire
00:36:10de Puy-Guillaume
00:36:11toute petite ville
00:36:13m'avait raconté
00:36:14qu'il y a bien des années
00:36:15de ça
00:36:15confronté au même problème
00:36:18il avait demandé
00:36:19à des copains agriculteurs
00:36:21dépendre du lisier
00:36:23très bien technique
00:36:24dès que la sono
00:36:25était arrivée
00:36:26parce que tout n'arrive pas
00:36:27en bloc
00:36:27d'abord installer la sono
00:36:29et bien
00:36:30sans violence
00:36:30ça avait complètement
00:36:32arrêté les festivités
00:36:34elles n'avaient pas eu lieu
00:36:36et les gendarmes
00:36:37n'avaient pas été
00:36:38caillassés
00:36:39puisque ça a été pris
00:36:40tout au début
00:36:41alors je ne suis pas
00:36:42en train de recommencer
00:36:43bon Charras
00:36:44Charras
00:36:45m'avait dit
00:36:46que ce n'était pas
00:36:46complètement légal
00:36:48évidemment
00:36:48ça non plus
00:36:50donc on s'adapte
00:36:50il se trouve qu'à l'époque
00:36:51on considérait
00:36:53encore
00:36:54que les gêneurs
00:36:56que les causeurs de troubles
00:36:57ne devaient pas
00:36:58avoir raison
00:36:59par rapport
00:37:00aux paisibles citoyens
00:37:03et aux fermiers du coin
00:37:03et puis avec toutes les forces
00:37:05de l'ordre
00:37:05que ça a mobilisé
00:37:06parce que
00:37:06après les premiers
00:37:08escadrons
00:37:09qui ont été visés
00:37:10ce sont des unités voisines
00:37:11qui sont arrivées
00:37:11de Valence
00:37:12certes ça n'est pas très loin
00:37:13de Lyon
00:37:14voire même
00:37:15d'Antibes
00:37:15Georges Fénix
00:37:16c'est-à-dire qu'on voit
00:37:16le nombre de forces de l'ordre
00:37:17qui ont dû être déployées
00:37:18Antibes, la Drôme
00:37:19ce n'est pas non plus
00:37:20tout à côté
00:37:20mais avec des forces de l'ordre
00:37:22qui sont face à 1200 personnes
00:37:24qui souvent
00:37:25il faut bien le dire
00:37:26consomment des stupéfiants
00:37:27et pour les forces de l'ordre
00:37:28c'est très dur aussi
00:37:28d'intervenir
00:37:29il y a le nombre
00:37:30et il y a l'état psychologique
00:37:31j'ai envie de dire
00:37:32des personnes qui sont face à eux
00:37:33oui et puis en plus
00:37:34les forces de l'ordre
00:37:35elles viennent aussi
00:37:36pour assurer la sécurité
00:37:41on l'a vu par le passé
00:37:42il y a quelquefois
00:37:44malheureusement
00:37:44des accidents
00:37:45notamment par la prise
00:37:47de produits stupéfiants
00:37:48ou d'alcool
00:37:49de manière excessive
00:37:50il peut y avoir des bagarres
00:37:52il peut y avoir des intrusions
00:37:53indépendamment du préjudice écologique
00:37:55il y a un risque de sécurité
00:37:57pour les personnes
00:37:58et malheureusement
00:37:59on le voit bien
00:38:00il ne fait pas que la fête
00:38:01il caillasse aussi
00:38:02ceux qui viennent en même temps
00:38:04essayer de protéger le site
00:38:05si vous voulez
00:38:06donc c'est un état d'esprit
00:38:07et encore une fois
00:38:08on en revient toujours
00:38:09à la même question
00:38:10ce sont des gens
00:38:11qui n'ont ni foi ni loi
00:38:12aujourd'hui
00:38:12qui ne respectent rien
00:38:13qui font ce qu'ils veulent
00:38:15au détriment des autres
00:38:16et qui ne respectent rien
00:38:17mais c'est tellement pas dissuasif
00:38:19comme j'ai entendu
00:38:20la sanction
00:38:20c'est une amende forfaitaire
00:38:21alors j'aimerais bien
00:38:22savoir de combien
00:38:23et d'ailleurs
00:38:23les interpellations
00:38:24ou les amendes
00:38:24qui ont été mises en place
00:38:25c'est plutôt en arrivant
00:38:27où ils ont fait ouvrir des voitures
00:38:28où il y a des stupéfiants
00:38:29et c'est là-dessus
00:38:30qu'ils sont punis
00:38:31il n'y aura pas 1200
00:38:32amendes forfaitaires
00:38:32il ne faut pas oublier
00:38:33que dans les amendes
00:38:34beaucoup de personnes
00:38:35près de 50%
00:38:36ne les payent pas
00:38:41si vraiment
00:38:42il y avait une peine dissuasive
00:38:43ils se diraient
00:38:44on ne va pas prendre le risque
00:38:45ou saisie du véhicule
00:38:47par exemple
00:38:48oui oui
00:38:48ou saisie du véhicule
00:38:49pour ceux qui en ont
00:38:49défaut d'assurance
00:38:50défaut de permis
00:38:51mais une amende forfaitaire
00:38:53si ça se trouve
00:38:54c'est une amende forfaitaire
00:38:55je ne sais pas
00:38:55de 135 euros
00:38:56ça ne va pas les dissuader
00:38:58avec Raphaël Saint-Mille
00:38:59le maire
00:38:59qu'on entendait tout à l'heure
00:39:01qui disait également
00:39:02que chaque année
00:39:03il y a le même problème
00:39:04que c'est un terrain
00:39:05qu'il est très dur
00:39:06de réaménager
00:39:07puisque vous le disiez
00:39:08c'est un terrain protégé
00:39:09et qui paye à la fin
00:39:10les heureux habitants
00:39:11de cette commune
00:39:13puisque forcément
00:39:14c'est à la mairie
00:39:14après de remettre en état
00:39:16avec encore plus de contraintes
00:39:17quand c'est un espace protégé
00:39:18évidemment
00:39:19oui c'est navrant
00:39:21de constater cela
00:39:22ce qui est terrible
00:39:24dans ce genre de rêve
00:39:25c'est qu'on voit
00:39:26que dès lors
00:39:27que les organisateurs
00:39:29sont parvenus
00:39:30à installer la sono
00:39:31et faire venir
00:39:32les premiers tuffeurs
00:39:34la doctrine
00:39:36qui prévaut aujourd'hui
00:39:37c'est ce que disait
00:39:38Georges
00:39:39c'est finalement
00:39:40d'assurer la sécurité
00:39:41de ceux qui viennent
00:39:43faire la fête
00:39:44plutôt que de déloger
00:39:46ceux qui sont présents
00:39:47illégalement
00:39:48sur ce terrain
00:39:49il y a
00:39:51un syndrome
00:39:52c'est-à-dire que
00:39:53depuis
00:39:53je crois encore récemment
00:39:55c'était à Nantes
00:39:55la mort de ce
00:39:57tuffeur
00:39:57dans la Loire
00:39:59il y a
00:40:01les forces de l'ordre
00:40:02sont tétanisées
00:40:03quand même
00:40:04elles recevraient
00:40:05l'ordre du préfet
00:40:06d'intervenir
00:40:07pour
00:40:08mettre fin
00:40:10à cette
00:40:12répartie
00:40:12illégale
00:40:13il est probable
00:40:14que
00:40:15la mise en application
00:40:17soit plus compliquée
00:40:18oui et on rappelait
00:40:18effectivement
00:40:19Adrien
00:40:19qui travaille avec moi
00:40:20me rappelait en Lozère
00:40:21ou dans l'Inde
00:40:21récemment
00:40:22il y a eu aussi
00:40:22malheureusement
00:40:22des exemples
00:40:23où des personnes
00:40:24sont décédées
00:40:24mais c'est ça aussi
00:40:25Judith
00:40:26le grand paradoxe
00:40:27on comprend que le but
00:40:28ne soit pas évidemment
00:40:29qu'il y ait des accidents
00:40:30et donc qu'il faille
00:40:30faire attention
00:40:31mais après tout
00:40:31ils sont dans l'illégalité
00:40:33on demande à des forces
00:40:34de l'ordre
00:40:34de faire en sorte
00:40:35et de les protéger
00:40:35contre eux-mêmes
00:40:36et on voit même parfois
00:40:37des unités du SAMU
00:40:38qui sont mobilisées
00:40:39presque en préventif
00:40:40en disant
00:40:40on sait que c'est le genre
00:40:41d'endroit où il peut
00:40:42y avoir des problèmes
00:40:43on mobilise toutes ces personnes
00:40:44ces forces de l'ordre
00:40:45des moyens aussi
00:40:46de soins
00:40:47il y aura peut-être
00:40:48d'autres gens autour
00:40:48qui en auront besoin
00:40:49ils ne seront pas disponibles
00:40:50parce qu'ils sont en train
00:40:50de sécuriser une fête
00:40:51totalement illégale
00:40:52oui et c'est une spécificité
00:40:54de la doctrine française
00:40:57ça
00:40:57vous regardez ce qui se passe
00:40:59en Grande-Bretagne
00:41:01ou en Allemagne
00:41:02vous n'avez pas du tout
00:41:04cette peur absolue
00:41:08et paralysante
00:41:09de provoquer la bavure
00:41:12je ne suis pas en train de dire
00:41:13que ce n'est pas grave
00:41:13si quelqu'un meurt
00:41:14c'est gravissime
00:41:16que quelqu'un meurt
00:41:17mais ce qui est gravissime
00:41:18c'est que les occasions
00:41:19que quelqu'un meurt
00:41:20se reproduisent
00:41:21puisqu'on n'ose pas agir
00:41:22puisqu'on demande
00:41:23à nos forces de l'ordre
00:41:24de ne pas agir
00:41:26on va marquer une pause
00:41:27dans cette heure des pros
00:41:28été
00:41:29on reviendra
00:41:30avec cette vidéo
00:41:31et ces images
00:41:32qu'on vous a déjà montré
00:41:33hier
00:41:34de cet otage
00:41:35Éviatar David
00:41:35et bien son frère
00:41:36a témoigné
00:41:38il demande
00:41:38à la communauté internationale
00:41:39d'agir le plus rapidement possible
00:41:41pour la libération
00:41:42de tous les otages
00:41:43on entendra son témoignage
00:41:44restez avec nous
00:41:45à tout de suite
00:41:45sur CNews
00:41:46Retour pour la troisième partie
00:41:52de l'heure des pros
00:41:53été
00:41:53on va parler maintenant
00:41:54de ces images
00:41:55extrêmement choquantes
00:41:56diffusées par le Hamas
00:41:57où on voit cet otage
00:41:58Éviatar David
00:41:58extrêmement amégré
00:42:00il est en train de creuser
00:42:01sa propre tombe
00:42:02et son frère a évidemment
00:42:03réagi
00:42:04il appelle notamment
00:42:05la communauté internationale
00:42:06à agir le plus rapidement possible
00:42:08pour la libération
00:42:08de tous les otages
00:42:10d'abord les précisions
00:42:11et ce témoignage
00:42:12avec Sharon Camara
00:42:13et François Tiskevitch
00:42:14un homme affaibli
00:42:16squelettique
00:42:17qui a du mal
00:42:18à se déplacer
00:42:19sur cette image
00:42:21Éviatar David
00:42:22otage israélien
00:42:23détenu par le Hamas
00:42:24depuis près de deux ans
00:42:26pour son grand frère
00:42:27Eli
00:42:27la situation
00:42:28est insoutenable
00:42:29nous sommes choqués
00:42:32et horrifiés
00:42:33de voir mon jeune frère
00:42:34réduit à l'état
00:42:35de squelette humain
00:42:36enterré vivant
00:42:37nous assistons
00:42:38à un nouveau degré
00:42:38de cruauté
00:42:39de la part du Hamas
00:42:40ils l'ont délibérément
00:42:41et cyniquement affamé
00:42:43jusqu'à le mener
00:42:44au bord de la mort
00:42:45les médecins disent
00:42:46qu'il ne lui reste
00:42:47que quelques jours
00:42:47à vivre
00:42:48inquiet
00:42:49Eli lance un appel
00:42:50à la communauté internationale
00:42:52pour la libération
00:42:53de son frère
00:42:53et de tous les otages israéliens
00:42:55j'attends de tous les dirigeants
00:42:56du monde
00:42:57qu'ils se réveillent
00:42:58qu'ils élèvent la voix
00:42:59et qu'ils exercent
00:43:00dès maintenant
00:43:00toute leur influence
00:43:01sur le Hamas
00:43:02plusieurs personnalités
00:43:03ont exprimé
00:43:04leur indignation
00:43:05le président français
00:43:06insiste sur l'urgence
00:43:07de libérer les otages
00:43:08une cruauté abjecte
00:43:10une inhumanité
00:43:11sans limite
00:43:12voilà ce qu'incarne
00:43:13le Hamas
00:43:14la priorité absolue
00:43:15et l'impératif
00:43:16pour la France
00:43:17est la libération
00:43:18immédiate
00:43:18de tous les otages
00:43:19le ministre des affaires étrangères
00:43:21confirme lui aussi
00:43:22la priorité
00:43:23images ignobles
00:43:25insupportables
00:43:26des otages israéliens
00:43:27détenus depuis
00:43:28666 jours
00:43:29à Gaza
00:43:29par le Hamas
00:43:30leur calvaire doit cesser
00:43:31ils doivent être libérés
00:43:33sans condition
00:43:34après deux trèves
00:43:35ayant permis
00:43:35la libération
00:43:36de plusieurs otages
00:43:3749 personnes
00:43:38sont toujours retenues
00:43:39à Gaza
00:43:40parmi elles
00:43:4127 ont été déclarées
00:43:42mortes
00:43:43par l'armée israélienne
00:43:44Georges Fenech
00:43:46ces images sont absolument
00:43:47horribles
00:43:49évidemment
00:43:49c'est toute une vidéo
00:43:50qu'on choisit
00:43:51d'ailleurs de ne pas
00:43:51diffuser
00:43:52et on voit
00:43:53l'abject
00:43:54comme le dit
00:43:55le président de la république
00:43:55avec le Hamas
00:43:56qui montre ces otages
00:43:58qui les exige
00:43:59presque
00:43:59pour montrer
00:44:00que c'est encore
00:44:00un moyen
00:44:01de pression
00:44:02finalement pour eux
00:44:03écoutez
00:44:04le dis-moi
00:44:04j'entends
00:44:04l'indignation
00:44:05du président de la république
00:44:06et du ministre des affaires étrangères
00:44:08mais qu'on vienne m'expliquer
00:44:09comment on peut s'indigner
00:44:10et en même temps
00:44:11annoncer qu'on va reconnaître
00:44:13et cela dans la même réaction
00:44:15en ce qui concerne
00:44:15le président de la république
00:44:16voilà
00:44:17qu'on va reconnaître
00:44:18l'état de Palestine
00:44:19dirigé
00:44:20par ce groupe
00:44:21qui détient ces otages
00:44:22qu'on m'explique
00:44:24comment on peut faire
00:44:25les deux en même temps
00:44:26s'indigner
00:44:27et en même temps
00:44:28dire
00:44:28quittus
00:44:28quittus
00:44:30cet octobre
00:44:31c'est quoi
00:44:31c'est la conséquence
00:44:33d'ailleurs
00:44:33ils s'en sont
00:44:34cyniquement
00:44:35réjouis
00:44:35le Hamas
00:44:36de cette annonce
00:44:37un cadre du Hamas
00:44:38a expliqué
00:44:38que ça légitimait
00:44:39ce qui s'est passé
00:44:40je pense que c'est une erreur
00:44:42une erreur
00:44:43de timing en tout cas
00:44:44la solution à deux états
00:44:46elle avait le temps
00:44:47le temps
00:44:48qu'on libère ses otages
00:44:49le temps
00:44:49qu'on démilitarise
00:44:50le Hamas
00:44:51le temps
00:44:52que la paix revienne
00:44:53et ensuite
00:44:54on peut discuter
00:44:55raisonnablement
00:44:56effectivement
00:44:56de l'installation
00:44:58d'un état
00:44:59de la Palestine
00:44:59mais aujourd'hui
00:45:00il y a une incohérence
00:45:02totale
00:45:02dans ces deux
00:45:03l'indignation
00:45:04et la décision
00:45:05de reconnaître
00:45:06parce que Sarah
00:45:07Georges a raison
00:45:08de le souligner
00:45:08on a vu la première partie
00:45:09c'est une réaction
00:45:10assez longue
00:45:10du président de la république
00:45:11d'abord
00:45:11il commente
00:45:12les images
00:45:13mais ensuite
00:45:13il rappelle immédiatement
00:45:14que la seule solution
00:45:15c'est donc une solution
00:45:17à deux états
00:45:17alors que dans le même temps
00:45:18le Hamas part deux fois
00:45:20d'abord une première fois
00:45:21à saluer
00:45:21la décision d'Emmanuel Macron
00:45:23c'est quand même pas commun
00:45:23d'avoir un groupe terroriste
00:45:24qui salue
00:45:25la décision d'un chef d'état
00:45:26et un cadre du Hamas
00:45:27ce sont nos confrères du JDD
00:45:28notamment
00:45:29qui l'ont repéré
00:45:30qui disait que
00:45:31la reconnaissance
00:45:32de l'état de Palestine
00:45:33c'était les fruits
00:45:34du 7 octobre
00:45:35ce sont leurs mots
00:45:36oui ce sont leurs mots
00:45:37mais là pour moi
00:45:38quand je vois ça
00:45:38j'en ai la chair de poule
00:45:39la seule priorité
00:45:40en réalité
00:45:41c'est la libération
00:45:42des otages
00:45:43j'en avais encore en mémoire
00:45:44et j'ai encore en mémoire
00:45:44les enfants bibasses
00:45:45on a vu des images
00:45:46effroyables
00:45:47moi mes grands-parents
00:45:47ont connu
00:45:48les camps de concentration
00:45:48et ces images-là
00:45:49vraiment jamais
00:45:51j'aurais pensé les voir
00:45:52donc la seule priorité
00:45:53vraiment c'est la libération
00:45:54des otages
00:45:55j'espère que la communauté
00:45:56internationale
00:45:57va réagir
00:45:58là c'est une question
00:45:58de jours
00:46:00mais la seule chose
00:46:01avant de parler
00:46:02de la reconnaissance
00:46:03de l'état de la Palestine
00:46:04j'entends que ce sont des sujets
00:46:05c'est la libération
00:46:06des otages
00:46:07je pense que là
00:46:07il y a un consensus
00:46:08ces images sont effroyables
00:46:10et la différence
00:46:11entre les camps de concentration
00:46:12que beaucoup ont pu connaître
00:46:14c'est que c'était caché
00:46:15là c'est assumé
00:46:16et revendiqué
00:46:16et c'est vraiment
00:46:17une gradation
00:46:19dans l'horreur
00:46:20et vous avez justement
00:46:20raison d'en parler
00:46:21parce qu'on va écouter maintenant
00:46:22Lisbeth Kemoun
00:46:23qui est notre correspondante
00:46:25en Israël
00:46:25et elle fait le même
00:46:26comparatif
00:46:27on l'écoute
00:46:28la réaction des Israéliens
00:46:30c'est l'effroi
00:46:32c'est la tristesse
00:46:33c'est aussi la colère
00:46:35parce que ça fait déjà
00:46:36presque deux ans
00:46:37qu'on crie
00:46:37qu'il faut à tout prix
00:46:38libérer les otages
00:46:39donc on sait très bien
00:46:40avec tous ces otages
00:46:42qui sont déjà sortis
00:46:43et qui ont témoigné
00:46:44quel sont le traitement
00:46:45que le Hamas
00:46:46leur inflige
00:46:47on sait très bien
00:46:48qu'ils ne mangent rien
00:46:49on sait très bien
00:46:50qu'on les frappe
00:46:50on sait très bien
00:46:52qu'on les viole
00:46:52on sait très bien
00:46:53tout ça
00:46:54et donc
00:46:55on est horrifié
00:46:56encore plus
00:46:57si ça pouvait être possible
00:47:00c'est le papa
00:47:01d'Eviatar David
00:47:02qui disait
00:47:02on ne dort plus
00:47:03on n'arrive plus
00:47:03à vivre
00:47:04et on le comprend
00:47:05aisément
00:47:06c'est vraiment
00:47:06un cri du coeur
00:47:07et en plus
00:47:08maintenant
00:47:09on sait très bien aussi
00:47:10qu'il y en a déjà
00:47:1127 qui sont morts
00:47:12et que
00:47:13Eviatar David
00:47:14et Rom Braslavski
00:47:15qu'on a vu
00:47:16dans les vidéos
00:47:16ce week-end
00:47:17sont au bord de la mort
00:47:18et ces images
00:47:19qui sont tournées à Gaza
00:47:20elles nous rappellent
00:47:22clairement les symptômes
00:47:23presque identiques
00:47:24à ceux des survivants
00:47:25des camps de concentration
00:47:26inutile de vous dire
00:47:28que ça remet
00:47:29le traumatisme
00:47:30de la Shoah
00:47:31chez beaucoup de gens
00:47:32qui l'ont vécu
00:47:33ou même qui en sont les enfants
00:47:34évidemment
00:47:36Juite
00:47:36on comprend bien sûr
00:47:37ce parallèle
00:47:38avec la différence
00:47:38et Sarah le disait justement
00:47:39c'est qu'à l'époque
00:47:40on cachait la réalité
00:47:41et qu'aujourd'hui
00:47:42on l'exhibe
00:47:43on la scénarise presque
00:47:45ça s'appelle
00:47:46un coup de com
00:47:46et s'agissant du ramasse
00:47:49c'est le coup de com
00:47:49de trop
00:47:50mais ils ont des circonstances
00:47:52atténuantes
00:47:52puisque après avoir diffusé
00:47:54leurs propres images
00:47:56des pogroms
00:47:57perpétrés
00:47:58le 7 octobre
00:47:59la réaction internationale
00:48:02quasi générale
00:48:04a été de considérer
00:48:06que finalement
00:48:07Israël avait tort
00:48:08donc ils se sont dit
00:48:09on a un chemin
00:48:10là il semblerait
00:48:11que ça ne fonctionne pas
00:48:12et comme avec Emmanuel Macron
00:48:14on en est réduit
00:48:15à se féliciter
00:48:17du moindre progrès
00:48:19tellement son discours
00:48:21a varié
00:48:22et tellement lui aussi
00:48:23s'est mis à rejeter
00:48:24la faute sur Israël
00:48:26il y a un tout petit progrès
00:48:28c'est qu'enfin
00:48:29il se rappelle
00:48:30que la libération
00:48:31des otages
00:48:32doit être inconditionnelle
00:48:34venant après
00:48:36comme vous l'avez dit
00:48:37et comme vous l'avez rappelé
00:48:38il dit que c'est une priorité
00:48:39il dit pas que c'est un niveau
00:48:40si
00:48:40regarde le communiqué
00:48:42il y a de nouveau
00:48:44le mot inconditionnel
00:48:45qui était parti
00:48:45qui était parti
00:48:47alors qu'il avait déclaré
00:48:49que la reconnaissance
00:48:50d'un état de Palestine
00:48:52devait être inconditionnelle
00:48:54donc le mot a de nouveau
00:48:55jusqu'à quand
00:48:56je ne sais pas
00:48:57mais
00:48:57changer de sens
00:49:00souvenons-nous aussi
00:49:02que le jour
00:49:03où Macron
00:49:04a décrété
00:49:05qu'il allait reconnaître
00:49:06de façon inconditionnelle
00:49:07donc
00:49:08l'état de Palestine
00:49:10des pourparlers
00:49:11étaient en cours
00:49:13des négociations
00:49:14étaient en cours
00:49:15avec le Hamas
00:49:16que ça a stoppé
00:49:17les négociations
00:49:18et puis Raphaël Saint-Ville
00:49:19c'est vrai que la position
00:49:20d'Emmanuel Macron
00:49:21a évolué
00:49:22avec des virages
00:49:23à 180
00:49:24parfois
00:49:24alors là
00:49:25il y a cette vidéo
00:49:26qui fait qu'il reparle
00:49:26des otages
00:49:27mais quand on voit
00:49:28à quel point
00:49:28le Hamas l'a déjà félicité
00:49:30à quel point
00:49:30quelque part
00:49:31il leur a donné des gages
00:49:32est-ce que ça vaut
00:49:33quelque chose
00:49:33de condamner ces images
00:49:34on n'est pas sûr
00:49:35Non mais c'est absolument
00:49:37illisible
00:49:38incompréhensible
00:49:40vous l'avez dit
00:49:41Emmanuel Macron
00:49:42a varié tellement souvent
00:49:43sur le sujet
00:49:45après avoir
00:49:46posé des conditions
00:49:47à la reconnaissance
00:49:50de l'état d'Israël
00:49:51il s'est précipité
00:49:52en annonçant une date
00:49:54et de facto
00:49:56les conditions
00:49:57qu'il avait posées
00:49:58notamment la libération
00:49:59des otages
00:50:00israéliens retenus
00:50:02par le Hamas
00:50:02et le désarmement
00:50:03du Hamas
00:50:04ont sauté
00:50:05puisqu'on connaît
00:50:06déjà la date
00:50:07en septembre
00:50:08de cette reconnaissance
00:50:10donc même son discours
00:50:11même son indignation
00:50:12et comment ne pas
00:50:14ne pas être touché
00:50:15Oui c'est quand même
00:50:16la main des choses
00:50:17c'est une évidence
00:50:19et pour autant
00:50:20même son communiqué
00:50:21me paraît totalement
00:50:22à côté de la plaque
00:50:23parce qu'il y a toujours
00:50:25cette reconnaissance
00:50:25qui devrait être
00:50:27à la conclusion
00:50:28d'un processus de paix
00:50:29et non pas
00:50:29à l'origine
00:50:30de ce qu'il pensait
00:50:31d'une dynamique
00:50:34qui pourrait enclencher
00:50:34un processus de paix
00:50:35c'est je pense
00:50:36l'envers
00:50:38de ce qu'il fallait faire
00:50:39et pour autant
00:50:40il persiste
00:50:41et ce communiqué
00:50:42n'enlève rien
00:50:42à ce qu'il a déjà fait
00:50:44pour finalement
00:50:45consacrer
00:50:45la victoire
00:50:46politique
00:50:48et diplomatique
00:50:49du Hamas
00:50:49On va écouter
00:50:50une autre réaction politique
00:50:51c'est celle d'Adrien Clouet
00:50:52il est député
00:50:52de la France Insoumise
00:50:53de Haute-Garonne
00:50:54il a été interrogé
00:50:55ce matin à ce sujet
00:50:56écoutez-le
00:50:56Eh bien vous avez des gens
00:50:58qui sont affamés
00:50:59c'est un crime
00:51:00qu'il s'agisse de civils israéliens
00:51:02ou de civils palestiniens
00:51:03bien évidemment
00:51:04qu'il est inacceptable
00:51:04Vous mettez les ostages israéliens
00:51:07je dirais
00:51:07Non je veux dire
00:51:08n'importe quelle personne
00:51:09qui est capturée
00:51:10et qui est soumise
00:51:11à des mauvais traitements
00:51:11ou à de la torture
00:51:12doit être défendue
00:51:14voilà absolument
00:51:15partout
00:51:15tout le temps
00:51:16il n'y a pas de poids
00:51:16de mesures
00:51:17évidemment que la scène
00:51:18elle est insoutenable
00:51:19et moi j'écoute
00:51:19ce que disent les familles
00:51:20non mais vous avez entendu
00:51:20ce que disent les familles
00:51:21des otages israéliens
00:51:22eux ils sont otages
00:51:23enfin je veux dire
00:51:23c'est pas exactement
00:51:25enfin j'avoue que
00:51:27les droits fondamentaux
00:51:29non mais est-ce que
00:51:30leurs droits fondamentaux
00:51:31sont respectés
00:51:31à ces personnes qui sont otages
00:51:32ils sont enlevés
00:51:33ils ont été kidnappés
00:51:34ils sont soumets
00:51:34des mauvais traitements
00:51:35donc ils ont été libérés
00:51:36pour toutes ces raisons-là
00:51:37est-ce que vous dénoncez
00:51:38ce que fait le Hamas ?
00:51:39Je suis en train de vous dire
00:51:40je viens de vous dire
00:51:40ils sont enlevés
00:51:41ils sont retenus de force
00:51:42ils sont soumets
00:51:43des mauvais traitements
00:51:43évidemment
00:51:44Alors le évidemment
00:51:46de la fin le sauve un peu
00:51:47Jules Vintraub
00:51:48déjà qu'est-ce que fait
00:51:48un député de la nation
00:51:49avec un drapeau palestinien
00:51:51à son col
00:51:52c'est un premier sujet
00:51:53et surtout
00:51:54ce qui marque aussi
00:51:55là dans son interview
00:51:56mais ce qu'on peut regarder
00:51:56sur les réseaux sociaux
00:51:57c'est que personne
00:51:58de son groupe politique
00:51:59n'a dénoncé ces images
00:52:00c'est-à-dire qu'il renvoie
00:52:01dos à dos
00:52:01on l'entend
00:52:02une vie humaine
00:52:03est une vie humaine
00:52:04mais en revanche
00:52:04quand il s'agit de défendre
00:52:05ou de dénoncer
00:52:06les images de ces otages
00:52:08il n'y a personne
00:52:09donc il ne s'applique pas
00:52:10à lui-même
00:52:10ce qu'il est en train
00:52:11d'essayer de démontrer
00:52:11Bien sûr
00:52:12et vous pourriez ajouter
00:52:13qui diffuse des images
00:52:16de malheureux enfants
00:52:17squelettiques
00:52:20en les présentant
00:52:22comme des enfants
00:52:24affamés par Israël
00:52:26alors que
00:52:28quand des vérifications
00:52:29sont faites
00:52:30et même le New York Times
00:52:31s'est laissé piéger
00:52:33puis a fait un réactif
00:52:34quand même
00:52:34on s'aperçoit
00:52:35que ce n'est pas
00:52:36ce conflit là
00:52:37ce sont des enfants
00:52:38des photos très vieilles
00:52:39gravement malades
00:52:41et que ce ne sont pas
00:52:43des enfants
00:52:43je ne suis pas en train
00:52:44de dire
00:52:44qu'il n'y a pas
00:52:45un problème
00:52:46d'alimentation
00:52:48à Gaza
00:52:48non mais il faut le prouver
00:52:49par des faits
00:52:50problème d'ailleurs
00:52:51qui est dû au fait
00:52:53que l'ONU
00:52:55refuse que ce soit
00:52:56l'organisme
00:52:57israélo-américain
00:53:00qui distribue l'aide
00:53:02et qui la sécurise
00:53:03donc il y a
00:53:04des camions
00:53:04de victuailles
00:53:05qui sont en train
00:53:06de pourrir
00:53:07parce que l'ONU
00:53:08fait ce blocage
00:53:09avec la bénédiction
00:53:10de certaines ONG
00:53:12je pense notamment
00:53:13à médecins du monde
00:53:14qui considèrent
00:53:16que nourrir les gens
00:53:17c'est une façon
00:53:17d'encourager
00:53:18Israël
00:53:19à poursuivre
00:53:19ses opérations
00:53:20voilà dans quelle situation
00:53:21nous sommes
00:53:22Raphaël
00:53:24vous voulez réagir
00:53:24et puis ensuite
00:53:25ça
00:53:25en fait Adrien
00:53:26Clouet
00:53:27c'est l'idiot utile
00:53:28du Hamas
00:53:29parce que précisément
00:53:30ces vidéos
00:53:31qui ont été publiées
00:53:32à deux reprises
00:53:33visaient précisément
00:53:35à installer
00:53:38dans l'opinion
00:53:39l'idée que si
00:53:40les otages
00:53:41étaient aussi
00:53:42mal trunis
00:53:43malnutris
00:53:43n'avaient plus que la peau
00:53:44sur les os
00:53:45c'est précisément
00:53:46parce qu'ils étaient
00:53:47nourris
00:53:47c'est à dire
00:53:48absolument pas nourris
00:53:49comme la population
00:53:50Gazaoui
00:53:51et on l'a dit
00:53:52Judith vient de le rappeler
00:53:54c'est une manipulation
00:53:55une manipulation
00:53:56du Hamas
00:53:57une manipulation
00:53:58relayée par
00:53:59nombre de médias
00:54:00qui se sont laissés
00:54:01abuser
00:54:02et par la France insoumise
00:54:04qui se sont laissés
00:54:04abuser
00:54:05par les vidéos
00:54:07qui ont bien voulu
00:54:07se laisser abuser
00:54:08sans doute
00:54:09vous avez absolument
00:54:10raison d'insister
00:54:11là-dessus
00:54:12et ça a été
00:54:14démontré
00:54:15étayé
00:54:16documenté
00:54:17malheureusement
00:54:18ils tombent
00:54:19dans le piège
00:54:19et c'était
00:54:21la vocation
00:54:22de ces deux vidéos
00:54:22que de mettre
00:54:23un signe égal
00:54:24entre les otages
00:54:25et la population
00:54:26palestinienne
00:54:27oui
00:54:28on a vu
00:54:28la réaction
00:54:29de ce député
00:54:30de la France insoumise
00:54:30je ne suis pas surprise
00:54:31c'est la France insoumise
00:54:32donc je pense
00:54:33qu'on peut se dispenser
00:54:34de même commenter
00:54:35en revanche
00:54:35là j'étais à l'instant
00:54:36sur le twitter
00:54:37d'Olivier Faure
00:54:37et ça me gêne beaucoup
00:54:39parce que lui
00:54:40c'est le parti socialiste
00:54:41alors je veux bien
00:54:41qu'il était en alliance
00:54:42avec la France insoumise
00:54:43mais comme la Macronie
00:54:44finalement
00:54:44lors de la dissolution
00:54:45j'ai regardé quand même
00:54:47ses derniers tweets
00:54:47parce qu'il tweet beaucoup
00:54:48Olivier Faure
00:54:49donc quand vous tweetez beaucoup
00:54:50on attend que vous réagissiez
00:54:51sur ce sujet
00:54:52l'étudiant de Gazaoui
00:54:53un tweet sur son dernier livre
00:54:55bon pourquoi pas
00:54:56la situation en Ukraine
00:54:58pourquoi pas aussi
00:54:59François Bérou
00:55:00bon il tweet beaucoup
00:55:01il dénonce
00:55:02ce qui se passe à Gaza
00:55:03et pourquoi pas un mot
00:55:05sur les otages israéliens
00:55:06oui
00:55:06non mais là on parle
00:55:07mais c'est pour ça
00:55:08cette question
00:55:08c'est-à-dire que dire
00:55:09que toute vie humaine
00:55:10se vaut n'est pas le problème
00:55:11c'est qu'il ne l'applique pas
00:55:12il ne se l'applique pas
00:55:13tu peux répondre
00:55:14à la question Sarah
00:55:15pourquoi pas un mot
00:55:16parce que les municipales
00:55:17oui mais c'est
00:55:18alors moi je dis
00:55:19parce qu'il y a déjà
00:55:19des actistes
00:55:20on dit quand même
00:55:20la France insoumise
00:55:21et ses outrances
00:55:22du parti socialiste
00:55:24et ça me fait
00:55:24voilà
00:55:25est-ce que le parti socialiste
00:55:26a beaucoup condamné
00:55:27les outrances
00:55:27de la France insoumise
00:55:28c'est pas sûr
00:55:29parce qu'ils ont besoin
00:55:29de leur voix
00:55:30pour avoir leur siège
00:55:30mais oui
00:55:30et donc tu lui dis
00:55:31t'as raison
00:55:31ça continue cette logique
00:55:32mettre un mot
00:55:33pour en mettant la photo
00:55:35en dénonçant ce qui se passe
00:55:36c'est faire preuve d'humanité
00:55:38voilà c'est juste d'humanité
00:55:39et sachant qu'il tweet
00:55:41beaucoup
00:55:41c'est pas quelque chose
00:55:42mais jamais
00:55:43si à la limite
00:55:43vous ne réagissez sur rien
00:55:45bon bah j'attends rien
00:55:46mais là vous réagissez sur tout
00:55:47mais pas sur Israël
00:55:48Georges Fenec
00:55:49un dernier mot
00:55:49on voit effectivement
00:55:50en plus Adrien Clouet
00:55:51un peu gêné aux entournures
00:55:53qui essaye de faire le minimum
00:55:54pour dire qu'évidemment
00:55:55il condamne
00:55:55ce que fait le Hamas
00:55:56mais avant d'avoir le évidemment
00:55:58quand même
00:55:58il démontre
00:55:59oui il faut aller le chercher
00:56:01dans ce contexte
00:56:03ils ont arboré
00:56:03le drapeau palestinien
00:56:04dans l'hémicycle
00:56:05mais moi j'essaye
00:56:07mais vraiment
00:56:08de me mettre
00:56:09dans la tête
00:56:10d'un Israélien
00:56:11aujourd'hui
00:56:12qui a été victime
00:56:14d'un pogrom
00:56:14sans précédent
00:56:16depuis la Shoah
00:56:17le 7 octobre
00:56:18qui continue
00:56:21à réclamer
00:56:22ses otages
00:56:23et qui voit des images
00:56:24insoutenables
00:56:25qui rappellent
00:56:25d'autres situations
00:56:26et qui se fait traiter
00:56:29dans le même temps
00:56:30de peuples génocidaires
00:56:31oui
00:56:32et qui
00:56:33ça ça m'est resté
00:56:33dans l'oreille
00:56:34lorsque le président
00:56:35de la république
00:56:36pardon on le rappelait
00:56:37mais c'est une réalité
00:56:38avait traité l'action
00:56:39israélienne
00:56:40dans le banc de Gaza
00:56:41de barbares
00:56:42et qui sont les barbares
00:56:44qui sont les barbares
00:56:45oui une inversion totale
00:56:46de la charge
00:56:47donc j'imagine
00:56:49le malaise
00:56:50que doivent ressentir
00:56:51ce peuple
00:56:52aujourd'hui
00:56:52d'être mis au banc
00:56:54parce que voyez bien
00:56:54ce qui se passe
00:56:55dans tous les pays d'Europe
00:56:56voyez bien ce qui se passe
00:56:57on ne va pas reparler
00:56:58de juéling
00:56:59cet antisémitisme
00:57:01partout
00:57:01qui c'est qui reste
00:57:03aujourd'hui
00:57:04il reste les Etats-Unis
00:57:05qui continue à soutenir
00:57:06Israël
00:57:07heureusement
00:57:08mais quelle injustice
00:57:11incroyable
00:57:12quel renversement
00:57:13de la situation
00:57:14pour qui
00:57:15pourquoi
00:57:15mais surtout
00:57:17pas de la France
00:57:17je vous avais dit le 7 octobre
00:57:18qu'on serait en train
00:57:18d'avoir ce genre de propos
00:57:19entre nous
00:57:20deux ans après
00:57:21on ne l'aurait sans doute
00:57:22pas cru
00:57:24on va changer de sujet
00:57:24on va parler maintenant
00:57:25de lutte contre la fraude
00:57:27et contre les arrêts maladie
00:57:28c'est ce que veut faire
00:57:29Catherine Vautrin
00:57:30elle propose notamment
00:57:31de limiter les arrêts maladie
00:57:32prescrits par ce qu'on appelle
00:57:33les médecins de ville
00:57:34à 15 jours maximum
00:57:35le but
00:57:36lutter contre les abus
00:57:37et faire des économies
00:57:38ça ne vous étonnera pas
00:57:39les médecins ne sont pas d'accord
00:57:41entre soupçons généralisées
00:57:42réalité du terrain
00:57:44le débat est lancé
00:57:45les présidents de Sarah Fenzari
00:57:46et François Tiskevitch
00:57:4715 jours
00:57:50et pas un de plus
00:57:51c'est la limite
00:57:52que veut imposer
00:57:52Catherine Vautrin
00:57:53pour les premiers arrêts maladie
00:57:55objectif
00:57:56stopper l'explosion
00:57:57des abus et des fraudes
00:57:58pour faire des économies
00:57:59estimées à 5,5 milliards d'euros
00:58:01le principe est simple
00:58:03votre premier arrêt
00:58:04sera limité
00:58:05à 15 jours
00:58:06et si vous êtes dans
00:58:07l'incapacité de reprendre
00:58:08une activité
00:58:08un nouveau passage
00:58:10par la case médecin
00:58:11est obligatoire
00:58:11pour limiter les arrêts
00:58:13jugés trop faciles
00:58:14par la ministre
00:58:14une déclaration
00:58:15qui fait bondir
00:58:16les professionnels de santé
00:58:18la profession est largement
00:58:20outrée
00:58:20de cette provocation
00:58:22les médecins font leur boulot
00:58:24l'arrêt de travail
00:58:25peut en faire partie
00:58:26mais ils n'ont pas
00:58:27vocation
00:58:28à frauder
00:58:29si on fait des arrêts
00:58:30de travail
00:58:31à certains de nos patients
00:58:32c'est parce qu'ils ont besoin
00:58:33et dans la rue
00:58:34comme la ministre
00:58:35certains estiment
00:58:36que les médecins
00:58:37ont leur part de responsabilité
00:58:38la régulation
00:58:40elle doit être mise
00:58:40à la facilité d'accès
00:58:42ou que des arrêts
00:58:43longue durée
00:58:44doivent être pris
00:58:44en consultation physique
00:58:45ou des choses comme ça
00:58:46il faut surtout taper
00:58:47sur les gens
00:58:47qui sont un peu feignants
00:58:48et qui se font arrêter
00:58:50et par peur qu'en faisant
00:58:51ces médecins
00:58:52signent des arrêts maladie
00:58:53peut-être en trop
00:58:53c'est vrai qu'il y a des médecins
00:58:55qui se permettent
00:58:56de donner des arrêts maladie
00:58:57juste pour quelque chose
00:58:58très simple
00:59:00selon une étude
00:59:01publiée en décembre 2024
00:59:03par la Caisse nationale
00:59:04de l'assurance maladie
00:59:05entre 2010 et 2023
00:59:07le nombre d'arrêts de travail
00:59:08a augmenté de 30%
00:59:10Raphaël, c'est un ville
00:59:12ce que dit la ministre
00:59:13c'est pas
00:59:14on jette le propre
00:59:15sur toutes les personnes
00:59:15qui auraient des arrêts maladie
00:59:16mais il faut davantage
00:59:18de contrôle
00:59:20on peut se dire
00:59:20là une fois de plus
00:59:21c'est plutôt du bon sens
00:59:22il y a parfois
00:59:23des arrêts maladie
00:59:23qui sont trop longs
00:59:24renouvelés
00:59:25trop souvent
00:59:25on peut comprendre
00:59:27cette mesure
00:59:27quand il faut faire
00:59:28des économies
00:59:28elle a raison
00:59:30de vouloir s'attaquer
00:59:31à la fraude
00:59:32documentaire
00:59:34aux arrêts maladie
00:59:35pour autant
00:59:37la méthode
00:59:38qu'elle emploie
00:59:39je ne suis pas certain
00:59:40qu'elle soit la bonne
00:59:41c'est à dire que
00:59:41on parle de santé
00:59:43il y a des maladies
00:59:46qui supposent
00:59:49des arrêts maladie
00:59:51conséquents
00:59:52de limiter
00:59:53à 15 jours
00:59:55le premier arrêt maladie
00:59:56signé par un médecin
00:59:59je comprends la logique
01:00:01je comprends le souci
01:00:03que la ministre a
01:00:04de vouloir
01:00:05lutter
01:00:06contre la fraude
01:00:08pour autant
01:00:08ça me paraît
01:00:09contre-intuitif
01:00:10quand on parle
01:00:11de santé publique
01:00:12est-ce que Judith
01:00:13c'est aussi parce qu'on
01:00:14n'arrive pas
01:00:14à contrôler
01:00:15ceux qui trichent
01:00:17c'est à dire médecin
01:00:17et patient compris
01:00:18que du coup
01:00:18on prend des mesures
01:00:19qui ne sont pas
01:00:20forcément peut-être
01:00:21les meilleures
01:00:22ou qui ne sont pas
01:00:22assez équilibrées
01:00:23entre guillemets
01:00:24je le trouve
01:00:24complètement contre-productifs
01:00:26ces mesures
01:00:26parce qu'en fait
01:00:27c'est 15 jours
01:00:28et vous êtes obligé
01:00:29d'aller revoir
01:00:30le médecin
01:00:30si vous voulez
01:00:31obtenir la prolongation
01:00:33de votre arrêt maladie
01:00:34alors de deux choses
01:00:35l'une
01:00:35soit le médecin
01:00:36fait bien son boulot
01:00:37et il n'y a pas de sujet
01:00:39sur les 15 premiers jours
01:00:40soit il le fait mal
01:00:42et il va redonner
01:00:43un arrêt maladie
01:00:45en ayant une consultation
01:00:46et entre temps
01:00:48la collectivité
01:00:49aura payé deux consultations
01:00:50donc c'est complètement idiot
01:00:51je ne vois pas du peu
01:00:52comment ça peut marcher
01:00:54moi je suis frappée
01:00:56de voir à quel point
01:00:57la droite
01:00:57puisque Catherine
01:00:58Votrin
01:00:58vient de la droite
01:00:59est mauvaise
01:01:02et à côté de la plaque
01:01:03dans le domaine
01:01:03de la santé
01:01:04même historiquement
01:01:05quand vous remontez
01:01:06entre Philippe Séguin
01:01:08qui voulait dérembourser
01:01:10ce qu'il appelle
01:01:11les médicaments de confort
01:01:12y compris des produits
01:01:13qui permettaient aux cancéreux
01:01:15de retrouver l'appétit
01:01:16ça n'est pas un détail
01:01:17quand vous êtes cancéreux
01:01:18de pouvoir manger
01:01:19ou Roselyne Bachelot
01:01:20avec les ARS
01:01:23les agences régionales
01:01:25de santé
01:01:25ou Alain Juppé
01:01:26avec les sanctions collectives
01:01:27sanctions collectives
01:01:28quand dans un département
01:01:29un ou plusieurs médecins
01:01:32dépassaient
01:01:33les dépenses autorisées
01:01:35tous les médecins
01:01:36du département
01:01:36étaient punis
01:01:37un réquisitoire
01:01:37contre la droite
01:01:38en termes de médecine
01:01:43elle a toujours
01:01:44toujours été
01:01:45absolument nullissime
01:01:46caricaturale
01:01:46le problème
01:01:48c'est qu'elle a cité
01:01:49un certain nombre d'exemples
01:01:50dites-moi
01:01:51lequel des exemples
01:01:52que j'ai cités
01:01:53est faux
01:01:53non ils sont tous vrais
01:01:54on ne peut pas dire autre chose
01:01:56vous ne pouvez pas
01:01:56comme ça
01:01:57parler de Philippe Séguin
01:01:59qui représente
01:02:00Philippe Séguin
01:02:01oui mais en l'occurrence
01:02:02en termes de médecine
01:02:03le réduire à ça
01:02:04c'est pas possible
01:02:05tu n'es pas en train
01:02:07de faire une dissertation
01:02:07sur Philippe Séguin
01:02:08je suis en train de parler
01:02:09de la droite
01:02:09et de la médecine
01:02:10mais Georges
01:02:11justement là-dessus
01:02:12une autre idée aussi
01:02:13de la ministre
01:02:13qui en tout cas
01:02:14a une piste de réflexion
01:02:15dit-elle
01:02:16la question d'un transfert
01:02:17de prise en charge
01:02:17des arrêts maladie
01:02:18jusqu'au septième jour
01:02:19à l'employeur
01:02:20est-ce qu'on peut se dire
01:02:21que les employeurs
01:02:22sont peut-être plus efficaces
01:02:23pour un certain nombre
01:02:24de contrôles
01:02:25ou une fois de plus
01:02:25on est en train
01:02:26de faire toute une
01:02:27une tambouille administrative
01:02:28qui ne changera peut-être rien
01:02:30moi je ne suis pas certain
01:02:32qu'il faille traiter ce sujet
01:02:33sous l'angle répressif
01:02:35vous voyez
01:02:35cette mesure
01:02:37vraiment discrétionnaire
01:02:40en quelque sorte
01:02:40de dire
01:02:41au bout de 15 jours
01:02:42pas plus de 15 jours
01:02:42et un mois après une hospitalisation
01:02:44chaque malade
01:02:45est un malade particulier
01:02:46quelqu'un qui a un accident
01:02:48qui a une double facture
01:02:49il va avoir 45 jours d'ITT
01:02:50point barre
01:02:51on ne va pas le faire revenir
01:02:5315 jours plus tard
01:02:54pour faire renouveler
01:02:55donc je pense
01:02:56qu'il ne faut pas culpabiliser
01:02:57et pointer du doigt
01:02:58comme ça
01:02:59le corps médical
01:03:00et encore moins les patients
01:03:01il peut y avoir des abus
01:03:02mais les abus
01:03:03ça se contrôle
01:03:04ça se sanctionne
01:03:05par des contrôles
01:03:06pas par des a priori
01:03:07d'une manière générale
01:03:08en prenant des mesures
01:03:09qui ne sont pas
01:03:10opportunes
01:03:11après il y a beaucoup
01:03:12d'entreprises
01:03:13qui font appel
01:03:13à des détectives privés
01:03:14en se disant
01:03:15les contrôles sont insuffisants
01:03:16on va faire appel
01:03:17à des détectives privés
01:03:18à leurs frais
01:03:19et qui découvrent
01:03:20ou pas
01:03:20s'il y a eu un abus
01:03:21absolument
01:03:21la sécurité sociale
01:03:22ne fait pas son boulot
01:03:23exactement
01:03:23de plus en plus
01:03:24et parfois
01:03:24effectivement
01:03:25ça permet de découvrir
01:03:26qu'il y a des abus
01:03:27ça montre qu'il y a
01:03:28un dysfonctionnement
01:03:29de la sécurité sociale
01:03:30si les entreprises
01:03:30en arrivent là
01:03:31et pour une grande entreprise
01:03:32faire appel à un détective privé
01:03:33c'est une chose
01:03:34pour une PME
01:03:35c'en est une autre
01:03:36oui mais effectivement
01:03:37j'allais vous interroger
01:03:38là-dessus
01:03:38c'est on en arrive là
01:03:39parce qu'on n'arrive pas
01:03:40assez tout simplement
01:03:41à contrôler
01:03:42c'est-à-dire que si on faisait
01:03:43des contrôles
01:03:44et qu'on se rendait compte
01:03:45soit d'un salarié
01:03:46qui abuse d'un arrêt médical
01:03:47et avec la complicité
01:03:49quelque part d'un médecin
01:03:49parce qu'il faut bien
01:03:50que quelqu'un le fasse
01:03:51on ne serait pas obligé
01:03:52de faire toutes ces limitations
01:03:52je ne sais pas
01:03:53si on peut parler de complicité
01:03:54parce que vous avez des médecins
01:03:55qui reçoivent 10 minutes
01:03:56parce qu'ils sont surchargés
01:03:57en manque de médecins
01:03:57et qui clairement
01:03:58n'ont pas le temps
01:03:59d'évaluer vraiment
01:04:00oui mais si vous n'avez pas
01:04:01le temps d'évaluer
01:04:01peut-être que l'arrêt maladie
01:04:02n'est peut-être pas nécessaire
01:04:03vous prenez un peu plus de temps
01:04:04j'entends qu'ils soient surchargés
01:04:05oui mais est-ce que dans le doute
01:04:06moi je ne suis pas médecin
01:04:07mais est-ce que dans le doute
01:04:07si vous avez quelqu'un
01:04:08qui vous dit je suis épuisé
01:04:09je suis à bout
01:04:09et que vous n'avez que 10 minutes
01:04:10et que vous êtes le seul médecin
01:04:11de votre ville
01:04:12je caricature
01:04:13est-ce que vous n'avez pas tendance
01:04:14à lui délivrer aussi
01:04:15donc on paye aussi
01:04:16les déserts médicaux
01:04:16je pense
01:04:17sans pouvoir accabler les médecins
01:04:19ils ne sont pas toujours complices
01:04:21sciemment
01:04:22je sais que vous n'avez rien
01:04:24je vais vous faire
01:04:24un arrêt maladie
01:04:25je pense que c'est un peu
01:04:26plus nuancé que ça
01:04:27avec les déserts médicaux aussi
01:04:28je vous dis maintenant
01:04:28qu'ils poussent beaucoup
01:04:29à prendre des rendez-vous
01:04:30en visio avec des médecins
01:04:31très loin
01:04:32qui ne les connaissent pas
01:04:33où il n'y a aucune auscultation
01:04:34et donc on imagine bien
01:04:35qu'un médecin
01:04:35qui n'est pas face à son patient
01:04:37qui ne peut pas vérifier
01:04:38véritablement
01:04:39même son état physique
01:04:40comme le disait Sarah
01:04:41on peut peut-être
01:04:42céder à l'arrêt maladie
01:04:43parce qu'on n'a pas
01:04:43d'autre choix
01:04:44on ne peut pas prouver
01:04:45que ce patient
01:04:46ment sur ses douleurs
01:04:47par exemple
01:04:48oui la visio
01:04:49c'est globalement
01:04:50vraiment l'ultime recours
01:04:52quand il n'y en a plus
01:04:53aucun autre
01:04:53il ne faut absolument pas
01:04:55généraliser cette pratique
01:04:57qui est génératrice
01:04:59d'erreurs
01:05:01de mauvaise prise en compte
01:05:03des pathologies
01:05:04mais il y a eu une mode
01:05:06les pouvoirs publics
01:05:08se sont dit
01:05:09c'est la bonne façon
01:05:10d'économiser de l'argent
01:05:11allons-y
01:05:12étendons la vision
01:05:13et puis Raphaël Saint-Hil
01:05:15plus largement
01:05:15dans le plan
01:05:16de Catherine Vautrin
01:05:17il y a toute cette lutte
01:05:18contre la fraude sociale
01:05:20un plan
01:05:20qu'elle a précisé
01:05:22ce week-end
01:05:22dans les colonnes du Parisien
01:05:23où beaucoup ont pointé
01:05:24entre guillemets
01:05:25le manque d'ambition
01:05:25de la ministre
01:05:26elle estime
01:05:27la fraude sociale
01:05:28à environ 13 milliards d'euros
01:05:29tous les spécialistes du sujet
01:05:30on peut citer
01:05:31la scientrice Nathalie Ligoulet
01:05:32on peut citer
01:05:33le magistrat Charles Prat
01:05:34tous vous disent
01:05:35que 13 milliards
01:05:35c'est la fourchette
01:05:36la plus basse
01:05:37qu'on puisse estimer
01:05:38Charles Prat
01:05:38c'est monter parfois
01:05:39jusqu'à plus de 40 milliards
01:05:40de fraude sociale
01:05:41oui alors d'abord
01:05:42la première chose
01:05:43c'est qu'on peut se féliciter
01:05:44que le gouvernement
01:05:45et en l'occurrence
01:05:46Catherine Vautrin
01:05:47s'empare de ce sujet
01:05:49et se décide
01:05:50d'en faire une priorité
01:05:51pour autant
01:05:52c'est vrai que
01:05:52l'ambition
01:05:53elle reste très mesurée
01:05:56au regard
01:05:57de l'ampleur de la fraude
01:05:58telle qu'elle est constatée
01:05:59documentée
01:06:00vous l'avez rappelé
01:06:01par Charles Prat
01:06:02par Nathalie Goulet
01:06:03dans son rapport sénatorial
01:06:05et puis par d'autres personnes
01:06:07depuis 2007
01:06:08je crois que le premier livre
01:06:09sur le sujet
01:06:09c'est Fraude Connection
01:06:10du commissaire Fougeret
01:06:11et déjà à l'époque
01:06:13les pouvoirs publics
01:06:15avaient tendance
01:06:15à minimiser
01:06:16les premiers chiffres
01:06:17qui étaient annoncés
01:06:17qui étaient de l'ordre
01:06:18de 3 milliards
01:06:18aujourd'hui
01:06:19on parle d'une fraude
01:06:21à 13 milliards
01:06:22alors qu'il est plus vraisemblable
01:06:24qu'elle soit
01:06:25entre 40 et 50 milliards
01:06:26donc oui
01:06:27c'est toujours très délicat
01:06:28d'admettre finalement
01:06:30que les pouvoirs publics
01:06:32ont laissé faire
01:06:35pour des milliards
01:06:38et des milliards
01:06:39donc le chiffre
01:06:40de 13 milliards
01:06:41il est très en deçà
01:06:42mais je pense que
01:06:42c'est d'abord
01:06:44politiquement
01:06:44à dessein
01:06:45qu'elle n'a pas voulu
01:06:46surcharger finalement
01:06:48les failles
01:06:49de ses administrations
01:06:50Oui être trop ambitieuse
01:06:51et ne pas pouvoir
01:06:52résoudre ce problème
01:06:53on va marquer une pause
01:06:55et on se retrouve
01:06:55avec mes invités
01:06:56pour la suite
01:06:56de l'heure des pros
01:06:57on va parler notamment
01:06:58des commerçants parisiens
01:06:59ils sont en colère
01:07:00ce sont ceux notamment
01:07:01qui ont été impactés
01:07:02par les Jeux Olympiques
01:07:03on leur avait promis
01:07:04une indemnisation
01:07:05et bien surprise ou pas
01:07:06évidemment
01:07:06ils n'en ont toujours pas vu
01:07:08la couleur
01:07:08on est allé à leur rencontre
01:07:09on en parle juste après la pause
01:07:11De retour pour la dernière partie
01:07:16de l'heure des pros
01:07:17on va parler maintenant
01:07:18de ces commerçants parisiens
01:07:19ils sont en colère
01:07:20puisqu'il y a un an
01:07:22les autorités
01:07:22avaient bloqué l'accès
01:07:23à leur commerce
01:07:24avec les fameuses barrières
01:07:26on en a beaucoup parlé
01:07:26des Jeux Olympiques
01:07:28et donc les touristes
01:07:29ne pouvaient pas
01:07:29se rendre dans leur magasin
01:07:31il y avait une commission
01:07:32d'indemnisation
01:07:33qui devait rattraper
01:07:34ce préjudice
01:07:35mais pour l'instant
01:07:36aucun commerçant
01:07:37n'a vu la couleur
01:07:37de cet argent
01:07:38Axel Rebo
01:07:39Malo Steiner
01:07:40et Corentin Alonso
01:07:41sont allés à leur rencontre
01:07:42Un an après l'événement
01:07:45sa boutique est encore pleine
01:07:46de produits rappelant
01:07:47les Jeux Olympiques
01:07:48casquettes
01:07:49porte-clés
01:07:50sacs
01:07:51et même des brosses à dents
01:07:53David
01:07:54avait ouvert cette boutique
01:07:55un mois avant
01:07:56la cérémonie d'ouverture
01:07:57mais le rêve olympique
01:07:59a tourné court
01:08:00quand les autorités
01:08:01ont installé des barrières
01:08:02empêchant l'accès
01:08:03à son magasin
01:08:04elles étaient toutes devant
01:08:05la rue
01:08:07donc toute la rue
01:08:09bloquée par des barrières
01:08:10et en plus
01:08:11les barrières étaient accrochées
01:08:12ça veut dire
01:08:12qu'on ne pouvait même pas
01:08:13passer nous-mêmes
01:08:14de l'autre côté
01:08:15toute la rue
01:08:16la bloquée
01:08:17par les barrières
01:08:18et toutes les rues
01:08:19la bloquées
01:08:20c'est à dire
01:08:20qu'il n'y avait que les gens
01:08:21qui habitaient ici
01:08:22et qu'il y avait un pass
01:08:23qui pouvait rentrer
01:08:24une commission d'indemnisation
01:08:26pour les commerçants
01:08:27avait été annoncée
01:08:28par le gouvernement Attal
01:08:29elle n'a finalement
01:08:30vu le jour
01:08:31qu'au mois de mai
01:08:32David
01:08:33lui attend toujours
01:08:34une réponse
01:08:35on ne nous a rien donné
01:08:36pour nous indemniser
01:08:37et ça
01:08:38quand on prévoit
01:08:39du personnel
01:08:40du stock
01:08:40quand on s'investit
01:08:43comme nous
01:08:44on vient d'ouvrir
01:08:44une boutique
01:08:45vous vous rendez compte
01:08:46la claque qu'on s'est prise
01:08:47ces 10 jours-là
01:08:48on ne les a jamais rattrapés
01:08:50150 dossiers
01:08:52ont été étudiés
01:08:52par la commission
01:08:53en l'espace de 3 mois
01:08:54aujourd'hui
01:08:55c'est tenu 3 commissions
01:08:56à l'heure où on se parle
01:08:57et il y a eu
01:08:58zéro dossier indemnisé
01:09:00donc on a quand même
01:09:02un peu l'impression
01:09:03que tout est fait
01:09:04pour qu'on ne soit pas
01:09:05indemnisé
01:09:06et que ce serait plutôt
01:09:07une mascarade
01:09:08cette commission
01:09:08les syndicats
01:09:09hésitent à siéger
01:09:10à nouveau
01:09:11à la prochaine réunion
01:09:12de la commission
01:09:12prévue à la rentrée
01:09:14en septembre
01:09:14Sarah Salman
01:09:15on se disait
01:09:16une surprise
01:09:17peut-être pas
01:09:18on avait anticipé
01:09:19c'est comme les forces de l'ordre
01:09:20qui ont attendu
01:09:20pendant des mois
01:09:21leur prime JO
01:09:22bon voilà
01:09:23on savait que
01:09:24pas surprise
01:09:24quand on voit
01:09:24les conditions
01:09:25pour travailler
01:09:26à quel point
01:09:27c'était difficile
01:09:27pour aller au restaurant
01:09:28il y avait une barrière
01:09:29donc c'est vrai
01:09:30que c'est un peu dissuasif
01:09:31et vous étiez
01:09:31en terrasse
01:09:33une fois que vous aviez
01:09:34accédé
01:09:34contourné
01:09:34vous étiez
01:09:35en terrasse
01:09:36devant une barrière
01:09:37c'est à dire que
01:09:38c'est une petite prison
01:09:39à l'extérieur
01:09:39c'est pas très agréable
01:09:40pour les commerçants
01:09:41grosse perte
01:09:42de chiffre d'affaires
01:09:43déjà alors qu'on leur avait
01:09:43promis
01:09:44ça va être
01:09:44un plageur
01:09:45discuter avec des taxis
01:09:47alors c'était très compliqué
01:09:48de se déplacer en taxi
01:09:49qui était très en colère
01:09:49et moi aussi
01:09:51quand il fallait faire
01:09:514 ponts
01:09:52et qu'au 4ème pont
01:09:53on nous disait
01:09:54on va peut-être finir à pied
01:09:55ou en métro
01:09:56oui ou en métro
01:09:57je l'ai pris avec Vincent Roy
01:09:59d'ailleurs
01:09:59super anecdote
01:10:00voilà j'ai encore la photo
01:10:01ça m'avait beaucoup marqué
01:10:03non plus sérieusement
01:10:04même pour les taxis
01:10:05qui disaient
01:10:06ça va vraiment être l'âge d'or
01:10:07ça avait été
01:10:07en fait on ne pouvait pas circuler
01:10:09les restaurateurs
01:10:10n'ont pas fait le chiffre
01:10:10d'affaires escompté
01:10:11alors que août
01:10:12c'était juillet-août
01:10:12c'est la meilleure
01:10:13une des meilleures périodes pour eux
01:10:14et en plus de cela
01:10:15ils ne vont pas être indemnisés
01:10:17ou alors ça va être
01:10:17un bras de fer
01:10:18c'était il y a un an quand même
01:10:19un an qu'ils attendent
01:10:20l'indemnisation
01:10:20c'est même la double peine
01:10:22parce que d'abord
01:10:23ils attendaient
01:10:24ils ont fait beaucoup
01:10:25d'investissements
01:10:26et ils attendaient
01:10:27des indemnités
01:10:28mais ils ont payé
01:10:30des experts comptables
01:10:31pour justement documenter
01:10:33le fait
01:10:34bien sûr
01:10:34il faut faire ce dossier
01:10:35évidemment
01:10:36de chiffre d'affaires
01:10:37et finalement
01:10:39rien ne change
01:10:40et finalement
01:10:41c'est la sourde oreille
01:10:43du côté des pouvoirs publics
01:10:45et des indemnités olympiques
01:10:46et puis Judith
01:10:47surtout ce qu'on avait vu
01:10:47déjà à l'époque
01:10:48c'est que ça avait été
01:10:48fait un petit peu à la hâte
01:10:50quand un certain nombre
01:10:50de restaurateurs
01:10:52et de commerçants
01:10:54avaient dit
01:10:54mais attention
01:10:55parce qu'en fait
01:10:55on va être totalement
01:10:56inaccessible
01:10:57ou de manière
01:10:57beaucoup trop compliquée
01:10:58donc les gens
01:10:59ne viendront pas
01:11:00évidemment pour les calmer
01:11:01un petit peu
01:11:01parce que c'était pas
01:11:02le moment quand même
01:11:02qu'ils se rebellent
01:11:03on avait autre chose à gérer
01:11:04on leur a dit
01:11:04vous inquiétez pas
01:11:05vous aurez de l'argent
01:11:06mais vu comme ça avait été
01:11:07improvisé
01:11:08on aurait pu anticiper
01:11:10le fait de dire
01:11:10en fait cet argent
01:11:11de toute façon
01:11:11on l'a pas
01:11:12donc on leur donnera pas
01:11:13ça serait bien la première fois
01:11:16qu'on donne pas
01:11:16un argent qu'on n'a pas
01:11:17alors
01:11:19mon argument ne tient pas
01:11:21je vous l'accorde
01:11:22c'est une autre
01:11:23non alors
01:11:24est-ce qu'on peut commencer
01:11:24par rappeler
01:11:25que les JO
01:11:26se sont formidablement
01:11:27bien passés
01:11:28du point de vue sécuritaire
01:11:30que Paris a été
01:11:31complètement propre
01:11:33puisque ses barrières
01:11:34ont disparu
01:11:35après un temps
01:11:36je me rappelle plus
01:11:37quel délai
01:11:38moi j'étais partie
01:11:39je me rappelle plus
01:11:42quel délai
01:11:42mais qu'effectivement
01:11:44que la parole de l'Etat
01:11:46ne soit pas fiable
01:11:48c'est un problème majeur
01:11:49en France
01:11:50il n'y a pas que
01:11:51dans ce domaine là
01:11:52avec effectivement
01:11:53cette déception
01:11:54on l'imagine
01:11:54Georges Fenech
01:11:55qui est une double déception
01:11:55comme le rappelait Sarah
01:11:56d'abord
01:11:56tous ces commerçants
01:11:58restaurateurs
01:11:59taxis
01:11:59qui sont restés à Paris
01:12:00qui sont restés ouverts
01:12:01en se disant
01:12:01on nous promet
01:12:02un chiffre d'affaires
01:12:03incroyable
01:12:04premièrement
01:12:05ils n'ont pas eu
01:12:05ce chiffre d'affaires
01:12:06certains restaurateurs
01:12:07nous disons
01:12:07on va finir par fermer
01:12:08ça ne sert à rien
01:12:09on reste ouvert
01:12:09de toute façon
01:12:10pour aucun client
01:12:11ça ne sert pas à grand chose
01:12:12et en plus
01:12:13ils se disent
01:12:13bon on va compter
01:12:14sur cette indemnité
01:12:15deuxième coup dans la nuque
01:12:17il n'y aura pas d'indemnité
01:12:18il y a quand même
01:12:19des juridictions
01:12:20dans ce pays
01:12:20donc s'ils subissent
01:12:22un préjudice
01:12:23qu'il y avait des engagements
01:12:24qui avaient été pris
01:12:25par la collectivité
01:12:26par le gouvernement
01:12:27par le contrôle
01:12:28d'une brillante avocate
01:12:29il suffit d'ailleurs
01:12:31de se constituer
01:12:32en groupe d'action
01:12:33ça existe maintenant
01:12:35ça suppose
01:12:36c'est pas payer des frais
01:12:36d'avant
01:12:37oui mais au bout du compte
01:12:38vous les récupérez
01:12:39vous avez raison
01:12:40et puis demander à l'état
01:12:42devant une juridiction administrative
01:12:43de remplir ses obligations
01:12:45voilà
01:12:45non mais en bout de course
01:12:46en réalité
01:12:47ils vont être indemnisés
01:12:48c'est ce que je pense
01:12:49voilà il y a une loi
01:12:49il y a une justice
01:12:51mais avec quel bras de fer
01:12:53et dans quel délai
01:12:54oui c'est vrai que pour ce commerçant
01:12:55qui venait d'ouvrir
01:12:55on imagine que la trésorerie
01:12:57n'est pas forcément
01:12:57des crédits
01:12:58c'est ça c'est qu'on ne parle pas
01:12:58de grandes compagnies
01:12:59avec des trésorerie
01:13:01on peut même imaginer
01:13:03des procédures en référé
01:13:04compte tenu de l'urgence
01:13:05oui vous avez entièrement raison
01:13:06après ça fait un an
01:13:07c'est peut-être des commerçants
01:13:08qui ont des crédits à payer
01:13:08qui ont des familles
01:13:09qui ont des salariés
01:13:10donc voilà
01:13:11au bout d'un an
01:13:12n'auraient pu espérer
01:13:13que ça tombe
01:13:14comme c'était
01:13:14on s'y était engagé
01:13:16plutôt que
01:13:17c'est à eux de faire une procédure
01:13:18sinon il ne se passe rien
01:13:19donc si vous faites
01:13:20une classe action
01:13:20oui vous avez entièrement raison
01:13:22oui c'est sûrement comme ça
01:13:23que ça se termine
01:13:23il faut faire une démarche positive
01:13:24parce que sinon il ne se passe rien
01:13:25donc quand on vous dit
01:13:26on vous fait des chèques en blanc
01:13:27oui c'est juste pour calmer
01:13:29momentanément en réalité
01:13:31on va terminer cette partie
01:13:33avec une polémique
01:13:35je ne sais pas si vous l'avez suivie
01:13:36c'est sur une marque de jean
01:13:37aux Etats-Unis
01:13:38alors pourquoi cela fait polémique
01:13:40on voit une actrice
01:13:40qui s'appelle Sydney Sweeney
01:13:42qui est en jean
01:13:43forcément c'est beaucoup mieux
01:13:44puisque c'est une marque de jean
01:13:45avec comme slogan
01:13:45Sydney Sweeney has good jeans
01:13:47une référence au jean qu'elle porte
01:13:49mais certains l'ont traduit autrement
01:13:51disons qu'elle avait de bons gènes
01:13:53donc cette pub est accusée
01:13:55d'être anti-walk
01:13:56raciste
01:13:57voire même suprémaciste
01:13:58je cite des termes
01:14:00qui ont été employés
01:14:01et forcément
01:14:02elle est mal jugée
01:14:03parce qu'on la voit
01:14:03effectuer des réparations
01:14:04sous le capot
01:14:05d'une voiture de collection
01:14:07elle a un débardeur
01:14:08et un jean
01:14:08et elle s'essuie les mains
01:14:09sur son jean
01:14:10avant de prendre place
01:14:11au volant
01:14:12jusque là en fait
01:14:12on ne voit pas forcément
01:14:13où est le scandale
01:14:14mais certains d'autres l'ont vu
01:14:15et on va regarder
01:14:15puisque la marque
01:14:16a décidé de persister
01:14:18et signer
01:14:19et d'assumer pleinement
01:14:20cette campagne
01:14:21Sydney Sweeney a de superbes jeans
01:14:23et a toujours été
01:14:24une question de jeans
01:14:25c'est jeans
01:14:26son histoire
01:14:26nous continuerons de célébrer
01:14:27le fait que chacun
01:14:28porte son jean
01:14:28avec confiance à sa façon
01:14:29tout le monde se sent bien
01:14:31dans un beau jean
01:14:31alors on pourrait se dire
01:14:32que cette polémique
01:14:33est inutile
01:14:34mais quand même
01:14:35Judith Vintraume
01:14:36on a vu là quand même
01:14:37des gens
01:14:37estimés notamment
01:14:38que comme c'était
01:14:38une femme blanche
01:14:39c'était un retour
01:14:40du sexisme
01:14:41de l'hypersexualisation
01:14:42on la renvoie au fait
01:14:43qu'elle soit belle
01:14:43d'une beauté standardisée
01:14:45est-ce de sa faute
01:14:46si elle est belle
01:14:46on ne le sait pas
01:14:47qu'elle est blanche
01:14:47tout va beaucoup trop loin
01:14:49on parle d'une pub
01:14:50pour des jeans
01:14:50oui surtout que
01:14:52ces derniers temps
01:14:53on a plutôt été
01:14:54inondé du contraire
01:14:55c'est-à-dire qu'il n'y avait
01:14:57jamais une famille
01:14:59mise en scène
01:15:00dans un spot publicitaire
01:15:01sans qu'un élément
01:15:04de la famille
01:15:04au moins
01:15:05ne soit pas blanc
01:15:07ou alors de couple
01:15:09sans que ce soit
01:15:10de temps en temps
01:15:11des couples de femmes
01:15:12ou des couples d'hommes
01:15:13les marques prenaient
01:15:14vraiment très à coeur
01:15:16le respect du diktat
01:15:17des minorités
01:15:19des minorités
01:15:19ce qui est très bien
01:15:20dans cette histoire
01:15:21c'est la résistance
01:15:23la résistance de la marque
01:15:25qui en a joué d'ailleurs
01:15:26avec plusieurs clips
01:15:27etc
01:15:28au coup de pression
01:15:29des minorités
01:15:30et je me souviens
01:15:32qu'Olivier Vial
01:15:33qui en avait parlé
01:15:34face à l'info
01:15:35que vous alignez
01:15:37s'interrogeait
01:15:38sur l'efficacité
01:15:40enfin sur le choix stratégique
01:15:41étant donné
01:15:41que le public de cette jean
01:15:43est plutôt jeune
01:15:44visiblement
01:15:45parce que la marque
01:15:47n'est pas folle
01:15:47le public a suivi
01:15:49donc c'est vraiment
01:15:50une très bonne nouvelle
01:15:52quand on se rappelle
01:15:52du chantage
01:15:54qu'exerçait
01:15:55Sleeping Giants
01:15:56par exemple
01:15:57sur les médias
01:16:00pour que
01:16:01ils n'invitent pas
01:16:02des personnalités
01:16:03qui n'avaient pas l'heure
01:16:04de leur plaire
01:16:05sinon
01:16:06ils faisaient en sorte
01:16:08que les marques
01:16:08ne fassent plus de pub
01:16:09sur leurs antennes
01:16:10bon
01:16:11alors ce mouvement
01:16:12est-il en train
01:16:12de s'inverser
01:16:13je l'espère
01:16:14et justement
01:16:14parce que vous citiez
01:16:15Olivier Vial
01:16:15qui avait repéré
01:16:17le fait que ça aille
01:16:19encore plus loin
01:16:19on a parlé du fait
01:16:20qu'elle soit une femme
01:16:21qu'elle soit blanche
01:16:22qu'elle soit belle
01:16:22certains ont carrément
01:16:24dénoncé
01:16:24je le cite
01:16:25un parfum subtil
01:16:26des années 30
01:16:27alors pourquoi
01:16:28on ne voit pas bien
01:16:29la référence
01:16:30avec
01:16:30avait souligné aussi
01:16:31Olivier
01:16:31le fait que d'autres
01:16:32sont allés jusqu'à regarder
01:16:34les initiales
01:16:35de l'actrice
01:16:35elle s'appelle
01:16:36Sydney Sweeney
01:16:36ça fait donc SS
01:16:37et certains l'ont renvoyé
01:16:39oui mais
01:16:39une fois de plus
01:16:41je reviens au fait
01:16:42on parle d'une marque
01:16:43de jean
01:16:43on est en train de parler
01:16:44de parfum subtil
01:16:45des années 30
01:16:46de ses initiales
01:16:47qu'est-ce que ça a à voir
01:16:48avec le fait que ce soit
01:16:49une actrice
01:16:49qui porte un jean
01:16:50dans une publicité
01:16:51j'ai même vu des propos
01:16:52on dit
01:16:52dans les commentaires
01:16:53Twitter
01:16:54c'est la race aryenne
01:16:55eugénisme
01:16:56j'ai vu des propos
01:16:57extrêmement graves
01:16:57elle est blonde
01:16:58blanche aux yeux bleus
01:16:59et là des initiales
01:17:00je les ai aussi
01:17:01c'est pas les meilleures initiales
01:17:03je pense que
01:17:03j'en conviens
01:17:04mais moi ça me choque beaucoup
01:17:06et quand on regarde
01:17:07le monde du mannequinat
01:17:08aujourd'hui
01:17:08vous aviez des publicités
01:17:10avant je pense
01:17:10Victoria Secret
01:17:11on peut en citer
01:17:12plein d'autres
01:17:13je sais pas
01:17:13Calvin Klein
01:17:14oui c'était en 2-3
01:17:15voilà merci
01:17:15Dior, Chanel, Vuitton, Hermès
01:17:17merci
01:17:17et on avait des femmes
01:17:20qui étaient absolument splendides
01:17:21et on nous a dit
01:17:22il faut plus que ces femmes
01:17:23soient splendides
01:17:24il faut qu'elles soient
01:17:25madame tout le monde
01:17:25donc on va mettre des mannequins
01:17:26avec des poils sous les bras
01:17:28on va mettre des mannequins
01:17:29avec une taille 38
01:17:3140, 42
01:17:32ce qui peut être un choix
01:17:33mais qu'on critique pas
01:17:33celui des autres
01:17:34oui mais vous savez
01:17:35moi je suis une femme
01:17:36et j'ai aucun problème
01:17:37à me dire qu'une mannequin
01:17:38doit être plus belle que moi
01:17:39et que quand je la vois
01:17:40je la trouve sublime
01:17:41et qu'elle n'est pas comme moi
01:17:43elle est mieux que moi physiquement
01:17:44puisque c'est un métier
01:17:44et ça n'impacte pas
01:17:45au niveau de bien-être
01:17:46non pas du tout
01:17:47et c'est dommage
01:17:48parce que je pense
01:17:48que les mannequins
01:17:49sont là pour vendre du rêve
01:17:50vendre aussi des habits
01:17:51et si moi aussi
01:17:52dans ce cas-là
01:17:53je peux être mannequin
01:17:53tout le monde peut être mannequin
01:17:54ça n'a plus de sens
01:17:55et bien on va se lancer
01:17:56Sarah d'ailleurs
01:17:56et je trouve que c'est dommage
01:17:59d'avoir cassé
01:17:59l'industrie du mannequinat
01:18:00au titre du body positif
01:18:02de tous ces mouvements
01:18:03pardon
01:18:03il y avait quand même
01:18:03peut-être pas
01:18:04dans l'extrême maigreur
01:18:05il y avait des excès
01:18:05je pense aux mannequins
01:18:07à anorexie
01:18:07vous avez raison
01:18:08conduit des tas de jeunes filles
01:18:10il y avait des excès
01:18:11et il y a des lois
01:18:12qui ont été faites
01:18:12à juste titre
01:18:13mais pour autant
01:18:14vous pouvez être très mince
01:18:15sans être malade
01:18:16et que ça soit
01:18:17sans aller à l'excès
01:18:18parce que parfois
01:18:19on va dans l'excès inverse
01:18:20je veux dire
01:18:21quand vous avez des mannequins
01:18:21qui se mettent comme ça
01:18:22les poils sous les bras
01:18:23pour bien montrer
01:18:24on est inclusif
01:18:25faites comme vous voulez
01:18:26ça va trop loin aussi
01:18:27et ces marques-là
01:18:28ne font pas cela
01:18:29pour des questions de conviction
01:18:31à la limite ce serait louable
01:18:32elles font ça
01:18:33parce qu'en ce moment
01:18:34elles estiment que c'est la mode
01:18:35et que ça rapporte de l'argent
01:18:36donc il n'y a même pas
01:18:37de conviction là-dedans
01:18:37Raphaël Saint-Ville
01:18:38certains aussi
01:18:39qui parlent là
01:18:39de fin du wokisme
01:18:40avec une marque
01:18:41qui assume pleinement
01:18:43le choix qu'elle a fait
01:18:44et qui se dit
01:18:46on peut avoir
01:18:46toutes les critiques du monde
01:18:47un j'assume
01:18:48et deux comme je le disais
01:18:49Judith
01:18:49ils assument aussi
01:18:50parce que ça marche
01:18:50ce qui est intéressant
01:18:51c'est que justement
01:18:52il y a un certain nombre
01:18:53de grandes marques
01:18:55qui avaient cédé
01:18:56aux sirènes du wokisme
01:18:57et qui ont fait
01:18:58machine arrière
01:18:59parce que leur public
01:19:01leur client délaissait
01:19:03progressivement la marque
01:19:04que leur cours de bourse
01:19:05parfois dévissait
01:19:07comme si l'abus de wokisme
01:19:09finalement
01:19:10avait des conséquences
01:19:11sur la santé économique
01:19:13de leur marque
01:19:14moi je pense à une célèbre
01:19:15marque de bière
01:19:16que je ne citerai pas
01:19:17mais qui avait mis
01:19:18dans l'une de ses pubs
01:19:19un activisme transgenre
01:19:20qui buvait
01:19:21cette fameuse boisson
01:19:22et ça avait été
01:19:23un tollé
01:19:24chez les consommateurs
01:19:25ce n'était pas très adapté
01:19:26au public
01:19:27de cette boisson
01:19:28mais on assiste
01:19:29véritablement
01:19:29à un retour en arrière
01:19:31où un certain nombre
01:19:32de canons
01:19:32qui étaient en vigueur
01:19:34reviennent
01:19:35et sont à nouveau
01:19:36plébiscités
01:19:37par le public
01:19:38donc moi je trouve ça
01:19:39finalement assez sain
01:19:41et puis Georges Fenech
01:19:42pour terminer là-dessus
01:19:43c'est vrai que certains
01:19:43ont conceptualisé ça
01:19:45ils parlent de backlash
01:19:46c'est le retour du bâton
01:19:47quand on est allé trop loin
01:19:48dans la cancel culture
01:19:49dans le wokisme
01:19:50et bien un jour ou l'autre
01:19:51une partie du public
01:19:52une grande majorité du public
01:19:54demande justement
01:19:54l'inverse
01:19:55l'exact inverse
01:19:55ça fait du bien
01:19:56ça fait du bien
01:19:57et la marque
01:19:59a quand même
01:20:00bien profité
01:20:01puisque quelques jours
01:20:02après
01:20:03cette publicité
01:20:05leur chiffre d'affaires
01:20:06a bondi
01:20:07de 200 millions d'euros
01:20:08c'est devenu un acte
01:20:09de résistance
01:20:10de sachets
01:20:10de leur gérard
01:20:10c'est beaucoup quand même
01:20:11de résister à ce prix-là
01:20:13200 millions d'euros
01:20:14une marque
01:20:15qui vivotait
01:20:16et tout d'un coup
01:20:16elle est à elle
01:20:18et on en parle
01:20:18quelle formidable publicité
01:20:20On va parler maintenant
01:20:22d'un sujet
01:20:24moins léger
01:20:25malheureusement
01:20:25c'est un accident
01:20:26de la circulation
01:20:26qui est intervenu
01:20:27dans la nuit
01:20:27du vendredi 1er
01:20:29au samedi 2 août
01:20:30en marge
01:20:30d'un rodéo urbain
01:20:32une fois de plus
01:20:32en totale illégalité
01:20:33est-il besoin
01:20:34de le rappeler
01:20:35en périphérie
01:20:35de Carcassonne
01:20:37sorti indemne
01:20:37d'une collision frontale
01:20:38qui a fait 6 blessés
01:20:39le participant
01:20:40à cette manifestation
01:20:42clandestine
01:20:42a été placé
01:20:43en garde à vue
01:20:44mais déjà remis en liberté
01:20:45on écoute d'abord
01:20:46les précisions
01:20:46de Bruno Bartocetti
01:20:48secrétaire national
01:20:48d'unités au sud
01:20:50Régulièrement
01:20:51nous avons
01:20:52des rodéos urbains
01:20:54dans cette zone-là
01:20:55et c'est vrai
01:20:56que c'est un fléau
01:20:57c'est quelque chose
01:20:59de très difficile
01:21:00à gérer
01:21:00en sachant que
01:21:01voilà
01:21:01ils prennent des risques
01:21:02on le voit bien
01:21:04il n'y a pas d'encadrement
01:21:05il n'y a pas de sécurité
01:21:06et on part sur
01:21:07des rodéos urbains
01:21:08et on voit le résultat
01:21:09il y a 6 blessés
01:21:10une personne
01:21:11qui a été placée
01:21:12en garde à vue
01:21:13tout simplement
01:21:14parce que voilà
01:21:14on défie les règles
01:21:17on ne respecte pas la loi
01:21:18on prend beaucoup de risques
01:21:19et on a ce résultat
01:21:20mais c'est vrai
01:21:21que malheureusement
01:21:22c'est un fléau
01:21:23il parle de fléau
01:21:24parce que ce problème
01:21:26des rodéos urbains
01:21:27on en parle sans cesse
01:21:28dans une autre partie
01:21:30de son interview
01:21:31Bruno Bartocetti
01:21:32dit il faut arrêter
01:21:32de dire qu'il faut légiférer
01:21:33sans cesse
01:21:34il y a déjà des lois
01:21:34de toute façon
01:21:35qui ne sont pas appliquées
01:21:36et effectivement
01:21:37on voit bien
01:21:38que le rodéo urbain
01:21:39on le dénonce beaucoup
01:21:40est-ce qu'il y a une réponse
01:21:42derrière ?
01:21:42pas souvent
01:21:42je vous avoue
01:21:44que je ne sais pas
01:21:45où on est
01:21:45je parlais tout à l'heure
01:21:46de doctrine française
01:21:47qui n'était pas la même
01:21:48que celle de nos pays
01:21:50celle de nos voisins
01:21:52je pense notamment
01:21:53à la Grande-Bretagne
01:21:54où la police
01:21:55a le droit de foncer
01:21:56dans le cas
01:21:58de percuter
01:21:59de tamponner
01:22:00les gens
01:22:02qui pratiquent
01:22:03le rodéo urbain
01:22:04est-ce qu'en France
01:22:08enfin
01:22:08on se rendra compte
01:22:10que
01:22:11si le risque
01:22:12d'un accident
01:22:14que le contrevenant
01:22:15soit gravement blessé
01:22:16voire pire
01:22:17existe
01:22:18est très important
01:22:19le fait de ne pas le faire
01:22:21encourage la répétition
01:22:22donc finalement
01:22:24multiplie les probabilités
01:22:25qu'un accident grave
01:22:26se produise
01:22:28en fait
01:22:29il faut arbitrer
01:22:30entre deux inconvénients
01:22:31et
01:22:31je regrette
01:22:33qu'en France
01:22:34l'arbitrage
01:22:35semble fait
01:22:36en faveur du politique
01:22:38qui se protège lui-même
01:22:39en fait
01:22:40il s'applique
01:22:40à lui-même
01:22:41le principe de précaution
01:22:42bon alors certes
01:22:43le phénomène
01:22:44continue
01:22:46il y a de plus en plus
01:22:47de rodéos urbains
01:22:49mais au moins
01:22:49aucun politique
01:22:51n'a à se reprocher
01:22:52la mort
01:22:53d'un type
01:22:54qui pratique un rodéo
01:22:55oui c'est vrai
01:22:55que Raphaël Saint-Ville
01:22:56et là on le voit
01:22:57donc c'est
01:22:57à l'issue
01:22:58de ce rodéo urbain
01:22:59une collision frontale
01:23:00qui fait s'y blesser
01:23:01c'est un risque
01:23:01évidemment pour toute personne
01:23:02qui est à pied
01:23:03ou dans un autre véhicule
01:23:04sur la voie publique
01:23:05comment ce rodéo urbain
01:23:06mais on se dit
01:23:06ce risque
01:23:06on le prend
01:23:07aujourd'hui
01:23:08parce que si la police
01:23:09allait tamponner
01:23:10au risque de blesser
01:23:12le délinquant
01:23:13voire de le tuer
01:23:13on imagine tout de suite
01:23:14comment ça va se passer
01:23:15et d'ailleurs
01:23:16les forces de l'ordre
01:23:17qu'on a même
01:23:17elles le souhaiteraient
01:23:18aujourd'hui
01:23:19se gardent bien
01:23:20de réclamer
01:23:21la possibilité
01:23:22de pouvoir tamponner
01:23:23les
01:23:24ceux qui pratiquent
01:23:27du rodéo urbain
01:23:28parce qu'ils savent
01:23:30que le risque
01:23:31pour eux
01:23:32c'est de faire
01:23:33c'est de passer
01:23:34par la casse prison
01:23:35c'est la jurisprudence
01:23:36Naël
01:23:36ils savent
01:23:37que les pouvoirs
01:23:39politiques
01:23:39malgré
01:23:40des discours
01:23:41qui
01:23:42célèbrent
01:23:44souvent
01:23:44l'action de la justice
01:23:45et la nécessité
01:23:46de pouvoir
01:23:47recourir
01:23:49aux forces de l'ordre
01:23:50la vérité
01:23:50c'est lorsque
01:23:51il y a un drame
01:23:52lorsque
01:23:52un tamponnage
01:23:54tourne mal
01:23:56ceux qui iront
01:23:58en prison
01:23:59ce ne sont pas
01:23:59les politiques
01:23:59qui ont pris
01:24:00la décision
01:24:00d'autoriser
01:24:02les forces de l'ordre
01:24:03d'intervenir
01:24:04avec cette méthode
01:24:06mais bien
01:24:07les policiers
01:24:08qui ont recours
01:24:09au tamponnage
01:24:10donc
01:24:11c'est une situation
01:24:13de blocage
01:24:14parce que
01:24:16on ne fait pas
01:24:18suffisamment confiance
01:24:19aux forces de l'ordre
01:24:20pour pratiquer
01:24:21leur métier
01:24:22et surtout
01:24:22il n'y a pas
01:24:22la présomption
01:24:23d'innocence
01:24:25telles qu'elles
01:24:27devraient se pratiquer
01:24:27pour leur métier
01:24:28qui devraient
01:24:29sanctuariser
01:24:29la manière
01:24:31dont ils agissent
01:24:32Georges Fenec
01:24:33effectivement
01:24:33si on change
01:24:34de doctrine
01:24:34et qu'on adopte
01:24:35par exemple
01:24:35la doctrine britannique
01:24:36ça nécessite
01:24:37du courage politique
01:24:38comme on le disait
01:24:39c'est à dire
01:24:39d'assumer
01:24:40qu'un jour
01:24:40il puisse
01:24:41effectivement
01:24:41y avoir un accident
01:24:42avec ce délinquant
01:24:43et de renforcer
01:24:44la protection
01:24:45aussi des policiers
01:24:46pour qu'ils ne se retrouvent
01:24:46pas en prison
01:24:47à chaque fois
01:24:47qu'ils ont tamponné
01:24:48quelqu'un
01:24:48pour éviter des morts
01:24:49sur la voie publique
01:24:50je suis d'accord
01:24:50avec vous
01:24:51mais n'oubliez pas
01:24:52qu'il y a aussi
01:24:53la doctrine
01:24:54qui consiste
01:24:55à dire
01:24:55on a la plaque
01:24:56d'immatriculation
01:24:57on va aller le chercher
01:24:58bon
01:24:59sauf que
01:25:00on a voté
01:25:02une loi
01:25:03la dernière loi
01:25:03c'était en 2018
01:25:04qui a gravé les peines
01:25:06puisqu'on a créé
01:25:07un délit spécifique
01:25:08avec un an
01:25:09d'emprisonnement
01:25:09et 45 000 euros
01:25:11d'amende
01:25:11malheureusement
01:25:12encore une fois
01:25:13on constate
01:25:13que ces pénalités
01:25:16cette répression
01:25:17n'est pas à la hauteur
01:25:18c'est pas du pointum
01:25:20mais dans l'application
01:25:21effective devant les tribunaux
01:25:22c'est rare
01:25:23quand on prononce
01:25:24des peines comme celle-ci
01:25:25or je crois
01:25:25que dans ce genre de délit
01:25:27les jeunes
01:25:27s'ils savaient
01:25:28qu'effectivement
01:25:29une fois identifiés
01:25:30ils risquaient
01:25:30d'aller passer
01:25:32quelques temps
01:25:33à la case prison
01:25:33peut-être qu'ils regarderaient
01:25:35à deux fois
01:25:36donc là-dessus
01:25:37je pense qu'il ne faut pas hésiter
01:25:38il faut vraiment
01:25:39de la répression
01:25:39oui avec Sarah
01:25:40des peines fermes
01:25:41aussi pour le danger
01:25:42que font encourir
01:25:43ces délinquants
01:25:44c'est-à-dire que
01:25:44quand vous êtes
01:25:45en voiture
01:25:46que vous foncez
01:25:47que vous pouvez faucher
01:25:47une famille à tout moment
01:25:48il faut que ça soit pris en compte
01:25:50c'est-à-dire que
01:25:50c'est de la mise en danger
01:25:51de la vie d'autrui
01:25:52il n'y a pas de débat
01:25:53mais moi je pense aux policiers
01:25:54quand il y a eu l'affaire Naël
01:25:55Emmanuel Macron
01:25:56a d'emblée
01:25:57commenté
01:25:59et pas en la faveur
01:25:59du policier
01:26:00pareil pour l'affaire Théo
01:26:01avec François Hollande
01:26:02donc à partir du moment
01:26:04où il y a un lynchage
01:26:05des policiers comme cela
01:26:06même si vous légiférez
01:26:07à outrance
01:26:08je veux dire
01:26:08il faut changer la philosophie
01:26:10et tant qu'on aura
01:26:10des élus d'extrême gauche
01:26:12qui vous disent
01:26:12que la police tue
01:26:13qu'il faut se méfier de la police
01:26:14que la maire de Naël
01:26:15certes elle est en souffrance
01:26:16et on va donc l'excuser
01:26:17mais qu'elle dit
01:26:18tout le monde roule sans permis
01:26:19il y a un problème
01:26:20qui n'a pas commis
01:26:21un refus d'obtempérer
01:26:22en fait
01:26:23autour de cette table
01:26:24personne n'a commis
01:26:25un refus d'obtempérer
01:26:26on vous dit de vous arrêter
01:26:27normalement
01:26:28quand vous n'avez rien
01:26:29à vous reprocher
01:26:29vous vous arrêtez souvent
01:26:31ils ont un défaut de permis
01:26:32défaut d'assurance
01:26:34stupéfiant
01:26:34alcool
01:26:35parfois les quatre en même temps
01:26:36donc ça ne sert à rien
01:26:37de légiférer
01:26:38nous avons l'arsenal juridique
01:26:39appliquons-le
01:26:40et arrêtons le bashing
01:26:41des forces de l'ordre
01:26:42avec une nouveauté aussi mise en lumière
01:26:44notamment par Annie Gennevar
01:26:45et Bruno Rotaillot
01:26:46à Jules Vintraup
01:26:46ce sont les rodéos agricoles
01:26:49maintenant on les appelle comme ça
01:26:50et ça n'est pas rien
01:26:51parce que
01:26:52Annie Gennevar a expliqué
01:26:53qu'il y a quand même
01:26:5315 000 rodéos agricoles
01:26:55chaque année
01:26:55concrètement
01:26:56vous prenez un véhicule
01:26:57quel qu'il soit
01:26:58et vous allez saccager
01:26:59pour quelles raisons
01:27:00évidemment on ne le sait pas
01:27:01des exploitations agricoles
01:27:03avec la difficulté
01:27:04d'ailleurs Bruno Rotaillot
01:27:05le reconnaissait lui-même
01:27:05ce sont des grandes exploitations
01:27:07c'est évidemment pas sécurisé
01:27:08mais des agriculteurs
01:27:09qui se retrouvent avec
01:27:10quelques mois
01:27:10voire une année sans récolte
01:27:11quand on a saccagé leur champ
01:27:12oui mais en fait
01:27:14la problématique est la même
01:27:16c'est-à-dire
01:27:17c'est l'absence de réponse
01:27:18judiciaire à la hauteur
01:27:19qui explique
01:27:20que le phénomène
01:27:22explose
01:27:23donc tant qu'on n'aura pas
01:27:25pris la mesure
01:27:26et qu'on continuera
01:27:28pour certains
01:27:29à glorifier
01:27:30la culture
01:27:32pour guillemets
01:27:33du rodéo
01:27:34on aura ce genre
01:27:36de situation
01:27:37ça fait des vues
01:27:38sur les réseaux sociaux
01:27:39donc
01:27:39oui vous avez raison de le dire
01:27:41c'est que le problème aussi
01:27:42des réseaux sociaux
01:27:42d'ailleurs les images
01:27:43qu'on est en train de montrer
01:27:44sont issues
01:27:44des réseaux sociaux
01:27:46c'est à la fois
01:27:46Sarah
01:27:47les réseaux sociaux
01:27:48mais aussi comme le disait Judith
01:27:49certains clips
01:27:51qui mettent là en avant
01:27:52un film aussi
01:27:52qui avait été présenté
01:27:53à Cannes
01:27:54pour un certain nombre de jeunes
01:27:55ça semble cool
01:27:57ça semble cool
01:27:58je vois
01:27:58vous vous souvenez
01:27:59de cette petite fille
01:28:00oui
01:28:00on en a parlé
01:28:02combien on en a parlé
01:28:04qui a traversé
01:28:05on avait parlé
01:28:06sur nos plateaux
01:28:07pas partout évidemment
01:28:08le voyage de son père
01:28:09et ce jeune
01:28:10qui a été libéré
01:28:11immédiatement
01:28:12et c'est vrai que Sarah
01:28:13pour terminer cette partie
01:28:14on se rend compte aussi
01:28:15que malheureusement
01:28:16ces jeunes
01:28:16ils voient tellement
01:28:18cela comme quelque chose
01:28:19de cool
01:28:20entre guillemets
01:28:20pour les réseaux sociaux
01:28:21quelque chose de glorifié
01:28:22que le côté danger
01:28:25risque
01:28:25on a l'impression
01:28:25qu'ils n'en prennent pas conscience
01:28:26je ne cherche pas à les accuser
01:28:28on est bien d'accord
01:28:28c'est un aléa comme un autre
01:28:29pour eux
01:28:30c'est juste un divertissement
01:28:31vous en avez
01:28:32je ne sais pas
01:28:32qui joue aux cartes
01:28:33ils font du rodéo urbain
01:28:35je ne suis même pas certaine
01:28:37qu'ils voient ça
01:28:38comme une infraction
01:28:39pour vous dire les choses
01:28:39comme je le pense
01:28:40ils ont vu ça
01:28:41sur les réseaux sociaux
01:28:42TikTok
01:28:42il y a absolument
01:28:43il y a une modération
01:28:44mais légère
01:28:45à géométrie variable
01:28:46et bien ils font ça
01:28:47ils trouvent ça amusant
01:28:48mais en fait
01:28:49ils ne pensent même pas aux autres
01:28:51c'est l'autre
01:28:52externe
01:28:53extrinsèque
01:28:54à leur champ de vision
01:28:54et d'où l'importance
01:28:55peut-être d'avoir une réponse pénale
01:28:56qui leur rappelle
01:28:57qu'il fallait penser à l'autre
01:28:58ça n'est-ce pas
01:28:59donc peut-être d'avoir des parents
01:29:00qui expliquent
01:29:01qu'on ne vole pas un scooter
01:29:02et on ne va pas faire du scooter
01:29:03en rodéo urbain
01:29:04en volant n'importe comment
01:29:05alors ça effectivement
01:29:06ça serait mieux aussi
01:29:07merci beaucoup
01:29:08à tous les quatre
01:29:09d'avoir été les invités
01:29:10de l'heure des pros
01:29:12tout de suite
01:29:12les programmes se poursuivent
01:29:13sur CNews
01:29:14passez une bonne journée
01:29:15sur notre antenne

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