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  • 02/08/2025
Extrait de l'émission "On ne peut pas plaire à tout le monde" diffusée le 2 avril 2006 sur France 3.
Fabrice Luchini est invité pour promouvoir le film "Jean-Philippe", comédie culte dans laquelle un fan imagine un monde où Johnny Hallyday n'est jamais devenu une star. Un moment de télévision savoureux entre humour, admiration et introspection sur la notoriété.
Transcription
00:00Parce que je ne sais pas bien lire les scénarios.
00:04Ah, mais ce n'est pas suffisant ça.
00:06C'est ma fille qui m'a dit qu'il fallait que je le fasse et elle a eu raison.
00:09Elle vous a dit quoi à votre fille pour vous convaincre ?
00:11Elle m'a dit que c'était vachement bien et qu'il fallait le faire.
00:15Vous dites qu'en mettant en scène, me désire obstinément, il m'a.
00:18Non, moi il ne m'a pas désiré obstinément, Laurent Tuel.
00:20Ah bon ?
00:21Non.
00:22Si ce n'était pas vous, c'était un autre.
00:23Peut-être.
00:24Qui ça aurait pu être ?
00:25Oh, il y a plein de bons bons. Je ne suis pas plein.
00:27A votre avis ?
00:29Pas d'opinion.
00:30Pas d'opinion.
00:30Je n'ai pas d'opinion. Le jeune, lui, il vous a désiré.
00:32C'est ce qu'il disait tout à l'heure.
00:32Ah ça, lui, oui.
00:33Ah oui ?
00:34Fortement, bestialement.
00:39Il le disait tout à l'heure aux 20 heures de France 2.
00:41Il vous a désiré.
00:42Je ne sais pas quand même, il faut regarder tout là.
00:44S'il m'a désiré.
00:45En tout cas, c'est clair que c'est vrai qu'il m'a demandé, oui.
00:50Vous vous dites, je ne reçois pas 40 scénarios, je tourne donc un seul film par an.
00:54A votre avis, pourquoi vous ne recevez pas 40 scénarios comme plein d'autres acteurs ?
01:00Parce que j'aime bien la vie au théâtre, j'aime bien cette vie que je mène.
01:06Oui.
01:06Vous dites en même temps que vous aviez l'impression de casser les couilles aux gens de théâtre, Fabrice Lucchini.
01:10J'ai dit que je cassais les couilles aux gens de théâtre.
01:13Vous aviez l'impression de casser les couilles aux gens de théâtre.
01:15Et d'ailleurs, c'est la raison pour laquelle vous n'êtes pas dans leur famille.
01:18Il n'y a pas une bande Lucchini.
01:20Vous êtes à part.
01:21Vous avez conscience de ça.
01:22Écoutez, moi, je joue au théâtre beaucoup.
01:24Donc, en tout cas, je ne casse peut-être pas trop les couilles au public.
01:27Non.
01:28Qui veut voir ce genre de spectacle.
01:30C'est quoi ce genre de spectacle, Fabrice Lucchini ?
01:32C'est ce que j'ai fait cet après-midi.
01:33C'est le voyage au bout de la nuit.
01:34Oui.
01:35Et la semaine dernière, c'était La Fontaine.
01:36Non, mais ce que veut dire Marco, je pense qu'il doit parler des Molières, de toutes ces familles qu'on a l'habitude de voir au théâtre.
01:42Oui.
01:43Est-ce que vous avez l'impression vraiment d'être au cœur de ces familles-là ?
01:47Non.
01:49Non, je ne suis pas dans cette institution-là.
01:53Qui est-ce qui rejette vous ?
01:55Qu'est-ce qui me rejette ?
01:59Ah ben, je n'ai pas l'impression d'être rejeté du tout.
02:01Vous avez l'impression de quoi ?
02:02Vous dites, je n'ai pas du tout l'impression.
02:03Pourquoi vous voulez que j'ai des impressions de tout le monde ?
02:05Parce que dans la vie de tous les jours, tout le monde a des impressions.
02:06Sur ce qu'on fait, ça me paraît logique que vous ayez des impressions de la vie.
02:08Il est déjà une merde, vous j'allez.
02:10Mais qu'est-ce que vous voulez que j'ai comme impression ?
02:11Vous dites, par exemple, que je n'ai pas du tout l'impression d'avoir réussi.
02:14Ça, c'est bien une impression.
02:15Vous dites ça en première.
02:16J'ai pas besoin de pas en régie ?
02:16Oui, je dis tous les soirs, Céline, d'accord, mais au fond, tout le monde s'en fout.
02:20Oh, c'est des conneries que vous dites aussi.
02:22Oui, bien sûr.
02:23C'était en première, pourtant, il n'y a pas longtemps.
02:25C'était là, c'était ce mois-ci.
02:27Donc ça, par exemple, quand vous dites aussi, par exemple, Fabrice,
02:30« La condition d'acteur suscite des troubles d'identité.
02:32Je suis en analyse depuis 25 ans, alors qu'il suffirait de 8 ans à un type normal. »
02:36Ça aussi, c'est...
02:36Ça, c'est un peu vrai.
02:37Ah.
02:38Bien sûr.
02:39Vous voulez bien développer ?
02:40Pourquoi voulez-vous que je développe ?
02:42Je trouve ça pas mal, les réponses très courtes.
02:44Deux choses.
02:45Parce que j'aimerais comprendre, Fabrice.
02:46Et on ne comprend pas toujours.
02:47Oh, arrête, il ne faut pas comprendre, il faut sentir.
02:50Ah, je veux sentir.
02:51C'est pas du tout intéressant.
02:52Je vous l'ai dit toujours, il ne faut jamais comprendre au théâtre, il faut sentir.
02:55La première chose, c'est...
02:58Je pensais à Guy Carlier, et je me suis dit, bon, il avait une chose à faire.
03:06Une chronique.
03:07Une chronique.
03:09Et il a vu le film, quand même.
03:10Il a vu le film.
03:12Je me suis dit, est-ce qu'il a eu la disponibilité de se dire,
03:15« Je me débranche de mon axe pour le dimanche soir ? »
03:18Je me suis posé cette question.
03:19J'ai vu le reportage.
03:20Je me débranche de mon axe, c'est quoi ?
03:21Ben, l'axe de faire un truc le soir sur son travail.
03:25Après, je me suis dit, pourquoi ils ont fait capital tout d'un coup, là, sur la vie ?
03:29La seule chose que j'ai envie de dire, c'est que les interprètes de ce film,
03:33c'est-à-dire Fabrice Luchini, que je joue dans le film,
03:37et Johnny, le film les dépasse complètement.
03:41C'est absolument pas la vie de Johnny Hallyday.
03:43C'est un film sur une sorte de...
03:47D'ailleurs, vous l'avez vu.
03:48Qu'est-ce que vous en pensez ?
03:49Parce que l'important, c'est ce que vous en pensez.
03:54Je vais vous le dire, mais moi, ce qui m'intéresse, c'est comment vous êtes...
03:56Si vous me dites ce que vous en pensez, je donne des réponses plus élaborées.
04:04C'est un bon dit, là.
04:07Il n'y a aucune raison.
04:08C'est un bon dit, là.
04:10Moi, je lui propose, Fabrice, on met la balle au stand zéro partout.
04:13Faites gaffe, au verre d'eau, si vous renversez sur Corinne...
04:15Il est vide, mon chéri.
04:17Allez, je l'ai, dis.
04:18Dis.
04:19Je lance la bande-annonce, par exemple.
04:21Comme ça, il n'y a pas de débat là-dessus sur la bande-annonce.
04:23Puis on en parle chacun après.
04:26Vous ne voulez pas dire votre sensation ?
04:28Je préfère d'abord envoyer les images, Fabrice.
04:29Très bien.
04:30Ça vous va ?
04:31Comme vous voulez.
04:32Non, mais comme ça, vous le mettez ce soir.
04:34Allez, on envoie la bande-annonce.
04:40Et je dis après ce que j'en ai pensé.
04:42Très bien.
04:42Ça va comme ça, Fabrice ?
04:43Et là, je fais un...
04:44Une réponse de plus de deux phrases.
04:45Oui, oui, oui.
04:47Je donne beaucoup, là, après.
04:49Énorme.
04:49Quelle que soit la réponse.
04:50Quelle que soit la réponse.
04:51Quelle que soit la réponse.
05:21Alors voilà, dans mon grenier, j'ai une collection Johnny.
05:27Et ce matin, je me lève pour...
05:28Une collection quoi ?
05:29Une collection consacrée à Johnny Hallyday.
05:31La plus importante du département, d'ailleurs.
05:33Et ce matin, je...
05:33Qui ça ?
05:35Une collection consacrée à Johnny Hallyday.
05:41Je suis un très grand fan.
05:42C'est un acteur américain ?
05:43Je suis en train de vous parler de Johnny Hallyday.
05:46Le plus grand chanteur français de tous les temps, là.
05:48Désolée que je ne sais pas qui c'est.
05:51Vous ne savez pas qui c'est, hein ?
05:55Pardonnez-moi, je voudrais parler à un homme, maintenant.
05:58Un fonctionnaire de police avec une matraque, un képi, un homme.
06:01Je ne vous conviens pas ?
06:02Non, pas vraiment.
06:03C'est une affaire d'hommes.
06:03Soyez gentils.
06:04Excusez-moi.
06:05Bonjour, monsieur.
06:05Quel est votre problème ?
06:06On m'a volé tous mes disques de Johnny Hallyday,
06:08sans compter la collection complète d'objets collector.
06:10Excusez-moi.
06:11Les disques de qui ?
06:12Vous le faites exprès, là, non ?
06:23Mais c'est quoi, ce bordel ?
06:24Je vous parle de Johnny Hallyday !
06:26Bon, je reviendrai, d'accord ?
06:27Je reviendrai.
06:28Je vais aller prendre l'air.
06:29Deux dingues, quoi.
06:30Deux dingues.
06:31Monsieur !
06:32Excusez-moi.
06:33Vous connaissez Johnny Hallyday, n'est-ce pas ?
06:35Non, désolé.
06:37Monsieur !
06:38Excusez-moi, vous connaissez Johnny Hallyday ?
06:40Pas du tout, non.
06:41Non, arrêtez.
06:41Vous connaissez Johnny Hallyday ?
06:43Non, absolument pas.
06:43Non, je désolé, monsieur.
06:44Toute la musique que j'aime,
06:47elle vient de là, elle vient de nous.
06:50C'est un cauchemar.
06:51Je vais me réveiller.
06:53Il suffit d'attendre.
06:54Et ça sort mercredi.
06:56Et voilà.
06:57Et le film...
06:59Et le film est la hauteur de la bande-annonce.
07:14C'est-à-dire super drôle.
07:15Et surtout, on découvre, pour ceux qui ne le savent pas,
07:18Fabrice Ficchini qui est d'accord capable de jouer les grands textes sur scène,
07:21mais qui a une nature comique incroyable et super efficace.
07:26Un coup de flotte, Fabrice ?
07:29Non.
07:30Parce que le...
07:32Est-ce que ça va ?
07:33Non, mais parce que...
07:34Non.
07:34Le film dépasse les protagonistes.
07:38Voilà.
07:39Ça, le film est avant la bande-annonce.
07:41Bon, d'accord.
07:41Le film...
07:42J'ai l'impression que le film est très, très bon.
07:48C'est une sensation difficile pour un acteur d'avoir une opinion.
07:53Quand il est impliqué dans un film,
07:57qu'est-ce qui me fait dire ça ?
07:59Oui.
07:59C'est que j'ai fait pas mal de villes et j'ai été écouter les salles.
08:05Et c'est les salles qui m'ont fait comprendre un petit peu
08:07la qualité de cette comédie et de cette émotion.
08:12Sinon, moi, j'en suis incapable.
08:14C'est la salle qui me renseigne.
08:16Et la salle, vous en envoyez ?
08:17Comment voulez-vous que quelqu'un vienne en disant
08:20« C'est un film génial ? »
08:23Comment voulez-vous que quelqu'un vienne ?
08:27Carrier, Fogiel, se dit « C'est bon, il a rétracté. »
08:30Mais là, je vais me niquer grave, Carrier, parce que...
08:33Vous me niquez, Carrier, vous ?
08:36Non, non, non.
08:37Tout ça est maîtrisé.
08:38Non, non.
08:39Tout ça est maîtrisé.
08:39Ce que je veux dire par là, c'est que...
08:40Pourquoi vous levez les bras, Fabrice ?
08:41Je lève les bras parce que je fais ce que je veux dans la vie, quand même, maintenant.
08:46J'ai quand même le droit de vous avoir dit il y a deux ans,
08:51je reviendrai parce que j'ai donné ma parole
08:53que je viendrai vous voir encore une autre fois.
08:55Je n'en ai plus envie, mon cher Fogiel, à force de vous dire.
08:59Je déteste les acteurs qui ont des états.
09:02Moi, je n'aime pas la promo.
09:04Tellement, là, je vais la promo.
09:06Moi, si tu n'aimes pas la promo, ne fais pas de promo.
09:08Si tu n'aimes pas l'argent que produit, comme dit Jules Renard,
09:11rends-le !
09:12Enfin, on sait tout ça.
09:13Le problème, c'est que nous sommes les moins bien placés, les deux protagonistes.
09:17Johnny et vous ?
09:18Johnny Hallyday et moi, on y est très mal placés.
09:21Pourquoi ?
09:21Parce que le film est bien mieux que ces deux-là.
09:24Le film, il y a un film, si c'était que deux interprètes,
09:28et que comme dans la promotion, on ne sait pas trop,
09:30personne ne sait parler d'un film quand il est dedans.
09:32Personne.
09:33Quand je vous ai dit...
09:34Tout à l'heure, on va entendre Charlie et Dino, Corinne et Gilles.
09:36Je les ai entendus tout à l'heure chez Michel Drucker,
09:38ils parlent de leur film.
09:39Hyper bien.
09:40Super bien.
09:40Enfin, moi, il y a des trucs que je sais bien faire.
09:42C'est nous qui l'avons fait.
09:43Bien joué.
09:48Si vous voulez parler de votre film, vous voulez parler de quoi ?
09:53Dites-moi.
09:53Moi, je m'adapte de vous.
09:55Mais je m'adapte à ça.
09:56L'argent, c'est moins de vous.
09:57Vous dites, mais ne veux pas me parler d'argent.
09:58Je déteste ça.
09:59Votre belle-mère, dites-vous, j'ai lu ça,
10:01que vous êtes super radin, et vous vous dites,
10:04je ne suis pas du tout quelqu'un de généreux,
10:05les généreux sont aussi inviables que les radins.
10:06C'est pour essayer de faire chier de la pensée.
10:08C'est pour essayer de faire des vieilles provoques,
10:10parce que tout le monde la provoque, ça, de la pensée.
10:11C'est au contraire, votre rapport à l'argent, c'est formidable.
10:13Un mec qui dit qu'il est radin, lâche,
10:13et qui vote pas à gauche, c'est déjà un acteur qui pèse.
10:17D'accord ?
10:18Parce que là...
10:22Est-ce que...
10:22Alors, vous ne voulez pas parler de ça ?
10:24Imagine un acteur qui dit,
10:25j'ai aucun sens de la fraternité, mais aucun.
10:28C'est bien ça.
10:28J'aime pas la solidarité.
10:29C'est vachement bien ça.
10:30Moi, je ne parle pas ça du tout.
10:31Tu vois, le mec qui serait capable de la haïr.
10:33Ça, ça serait bien, ça, Fabrice.
10:34Vous êtes capable de savoir, en plus.
10:35Non, c'est ça.
10:40Qu'est-ce qui a dit ça ?
10:40Fabrice Luchini.
10:41Je ne sais pas, quoi ?
10:42Non, pas « je ».
10:43Ah bon ?
10:44En parlant des hommes.
10:45On ne sait pas leur faire l'amour.
10:46Vous dites, dans un monde sans femmes,
10:47on ne chercherait plus à séduire.
10:48Peut-être qu'on ne se laverait même plus.
10:49J'ai lu ça, j'ai pris des frères.
10:50Ah, ça, c'est vrai.
10:51Ah, ben voilà.
10:51Si les femmes n'étaient pas là,
10:52il y aurait une régression pitoyable,
10:54puisque les mecs seraient là,
10:55en train de faire pipi,
10:56pour montrer qu'ils ont une petite teub,
10:58une grosse...
10:59C'est grâce aux femmes qu'il y a une civilisation,
11:02une envie...
11:02Excusez-moi, Fabrice,
11:03est-ce qu'on peut dire aux gens
11:04qui nous regardent
11:04d'appeler les gens, leurs amis
11:06qui sont passés sur une autre chaîne,
11:08en pensant que vous étiez endormis,
11:09pour dire que vous êtes au top, là ?
11:11Oui, mais Guy, Fabrice, Guy Carrier,
11:15vous, cher Guy Carrier,
11:18vous savez bien que vous êtes quand même,
11:20vu votre parcours,
11:22au-delà de ce qui marche
11:23et de ce qui ne marche pas en audience.
11:24On n'est plus chez...
11:25On est dans une chaîne qui est vraiment...
11:27Qui laisse libre les individus.
11:28Heureusement.
11:29Moi, je ne suis absolument pas condamné à un numéro.
11:31J'ai bien fait mon travail,
11:32j'ai joué La Fontaine cet après-midi,
11:33j'ai été dans toutes les villes de province,
11:35j'ai entendu les gens rire...
11:36Vous avez l'impression d'avoir fait le numéro,
11:38Fabrice, pendant la promo, oui, un peu ?
11:39Non, pas tellement.
11:39Non, pas tellement.
11:41On ne va pas commenter la promo d'un film.
11:43Si, ça serait bien, Fabrice.
11:44Là, ce serait de la folie.
11:45Mais c'est un peu ce que vous faisiez...
11:46On est en mercredi, on va voir si...
11:48Mais comment vous vous êtes trouvé en promo, Fabrice ?
11:49Je ne vais pas me trouver,
11:50je ne suis quand même pas inquiet sur moi-même.
11:52Un peu, Fabrice, quand même.
11:53Si, si, si, si.
11:54Non, non, non, non,
11:55hyper bien changé.
11:56Non, non, ne vousите pas.
11:57Je vous donne ma parole.
11:58Premier, vous voulez imaginer...
12:01Je vous imagine comment...
12:02Comment serait-ce que je sortirais de chez Drew Friedgen en disant...
12:06Michel, oui, comment j'étais ?
12:09Je ne sais pas, dis-moi comment j'étais un moment.
12:11Non, ce n'est pas ça, quand même.
12:13Pas tout à fait, vous n'êtes pas encore là,
12:15c'est ça que vous êtes en train de dire.
12:15Mais je veux dire par là que je n'ai pas de...
12:17Vous avez une grosse crise, j'ai lu ça, quand même.
12:20J'ai eu ma crise des 52 ans, c'était quand, ça ?
12:22Il y a deux ans.
12:22Il y a trois, j'ai quel âge, 54 ?
12:24Je ne sais pas, vous ne me demandez pas.
12:25Je fais vachement plus jeune.
12:26Oui, vous faites bien plus jeune.
12:27Vous entretenez en même temps.
12:28J'entretiens moyen.
12:29Alors, c'est quand même pas mal.
12:31Je vais aller m'éclater avec les actrices à la mode.
12:36C'était ça, votre crise.
12:37Vous avez un peu pété les plombs.
12:39Vous croyez ?
12:40Je ne sais pas, racontez-moi.
12:41On s'en a envie de savoir.
12:42Tout est transféré dans le travail, moi.
12:45Vous voulez dire que...
12:46Sublimé dans le travail.
12:48La libido est une chose grave.
12:50Donc, c'est-à-dire qu'aucune libido, vous donnez tout ce que vous faites.
12:51Grosse libido.
12:53On dirait du mollière.
12:54On dirait du mollière.
12:55La libido est une chose...
12:56Que vous sortez simplement, mais que vous...
12:58Comment on va dire ?
12:58Mais, ben, non, non.
12:59C'était libido normal.
13:00Une libido...
13:01De qualité...
13:02Enfin, de qualité...
13:02Boyenne.
13:03Mais, une libido de rockstar ?
13:05Une libido...
13:07Il me pose une question sur ma libido.
13:10Bien sûr, parce que vous en avez parlé vous-même, de votre libido.
13:13Une libido.
13:13J'ai parlé de ma libido.
13:15Ma libido est en état normal et plutôt pas en baisse.
13:18Et donc, mais finit la crise des 52 ans, vous alliez vous écalper en boîte avec des actrices connues.
13:21Non, j'avais envie de transgresser la moralité.
13:23J'avais envie d'être un fêtard.
13:25J'adorerais.
13:26C'est ça.
13:27Et en fait, vous n'êtes pas ça du tout.
13:28Et non, malheureusement.
13:28Vous êtes quoi ?
13:28Vous êtes dans votre petit coin, vous, tranquille, pénat ?
13:31Oui, je suis un petit...
13:32Vous regardez Julien Lepers à 18h30 pour qu'il soit encore un champion avec une tisane.
13:37Et puis après...
13:37J'aimerais beaucoup.
13:38Non, c'est pas ça votre vie ?
13:39Mais non, c'est pas ça ma vie.
13:41C'est quoi ?
13:41À 18h30, je marche dans Paris pour aller au théâtre.
13:43Très bien.
13:44Et après, je joue.
13:46Oui.
13:46Après, je dîne.
13:48Et puis après, je lis un peu.
13:49Bien sûr.
13:49C'est des journées sinistres.
13:51Non, j'ai cherché ça doit...
13:51Mais par contre, dans Jean-Philippe, le film, eh bien...
13:56Je vous assure qu'on se marre.
13:57C'est beaucoup plus marrant que mes journées, Jean-Philippe.
13:59Ça, c'est ce que j'ai dit, ça, qu'on se marre.
14:00Oui, mais je vous assure que Jean-Philippe est plus drôle que mes journées.
14:02Et quand vous avez chanté devant Jenny...
14:03Oui.
14:04Ça vous...
14:05J'ai trouvé ça merveilleux.
14:07Merveilleux de courage, de ma part.
14:09D'inconscience.
14:10Pas de vanité, mais d'inconscience.
14:11J'étais content, parce que j'avais l'impression d'être un petit gars du 18e, où je suis né,
14:15je vais pas faire du populisme.
14:16Et je me disais, voilà, une grande, grande star de la chanson, je vais être certainement ridicule.
14:22Parce que, requiem pour un fou devant lui, tu vois, c'est comme s'il jouait et était là,
14:27il entrerait et il dirait, débute, le misanthrope, abécile.
14:31Alors tu lui dirais quoi ? Qu'avez-vous ?
14:36Laissez-moi, je vous prie, mais encore, dites-moi, quelle bizarrerie.
14:38Et puis il dirait, tu joues pas encore bien.
14:40Eh bien, on a eu l'équivalent avec Johnny.
14:43Pourquoi il vous a dit ça ?
14:44Parce que vous voulez qu'on écoute un peu de vous chantant avec Johnny ?
14:46Moi, je fais ce que...
14:47Est-ce que ça a été... Votre voix a été retouchée, ta grise, en chantant le disque ?
14:53Non.
14:54Promisurée ?
14:55Je crois.
14:56Moi, je me suis dit que vous chantiez pas comme ça.
14:58Ah bah...
14:59Vous voulez dire par là qu'ils m'ont amélioré, certainement.
15:01Je pense qu'ils m'ont amélioré, ouais.
15:02Ah bah certainement.
15:02Oui, oui, oui.
15:04Oh oui.
15:05On vous file un micro ou pas une page du tout ?
15:06Ah non, non, non.
15:09Vous en faites le disque, mettez le disque.
15:11On passe au disque, on fait un micro à la main, vous en faites ce que vous voulez, moi je fais déjà rien.
15:14On met le disque.
15:17On met le disque, on fait le disque.
15:47Et faut-il garder dans le cœur toutes les blessures de nos frères ?
15:53Retoucher, elle va brûler ça.
15:57C'est mal de vie, on n'a connaissance, et c'est ce que c'est un peu violon.
16:01Il veut dire que c'est retouché, mais j'ai pas besoin de ça.
16:13Il veut dire que c'est retouché.
16:14Pourquoi il est si pessimiste, Faugiel ? Il veut pas croire que des gens, gentiment, pendant une minute, arrivent à moins bien chanter qu'un très grand chanteur.
16:25Mais pourquoi vous voulez ? Vous êtes encore plus pessimiste que moi.
16:27Je suis sidéré, comme dirait Mme Bérange dans Le Voyage au bout de la nuit.
16:31Mme Bérange, elle visait bas, elle visait juste.
16:34Est-ce que Faugiel viserait bas et donc viserait juste ?
16:37Moi j'adore ça, j'adore que les gens visent bas, je déteste que les gens visent haut.
16:42On n'est pas déçu, Fabrice, comme ça.
16:43Moi je suis hyper d'accord avec vous.
16:44Là vous avez visé haut quand même pour le film.
16:47La voix a été retouchée à mon avis.
16:48Vous avez visé haut là, Fabrice.
16:50J'ai visé haut à quel niveau ?
16:51Vous voulez un carton ?
16:53Qui veut un carton ?
16:54Vous.
16:55Mais vous, mais qui veut quelque chose dans la vie ?
16:58Qui veut quelque chose dans la vie ?
17:00Je veux bien vous, Fabrice.
17:01Quand on en commence à être un peu mûr, on essaye d'être un peu humble sur la volonté.
17:05On veut quoi ? On veut coucher avec une telle ?
17:08Regardez pas.
17:09Oui, mais on veut être adulte.
17:11C'est ça, Fabrice.
17:12Être adulte.
17:13Être adulte.
17:15Être adulte.
17:17Être adulte.
17:18Attends, laisse le lien.
17:19Être adulte, c'est savoir que ce qu'on veut, ce n'est pas obligatoirement immédiatement.
17:26Ça s'appelle biférer d'ailleurs.
17:28Quand on a fait 28 ans d'analyse, on sait que le désir est différé.
17:32Et vous avez différé votre désir ?
17:34Non, vous n'avez pas compris ce que j'ai dit.
17:35Non, rien du tout.
17:37Il va falloir le dire vite, Fabrice.
17:39Il faut que je le dise vous.
17:40Non, non.
17:41On ne dit tu, non plus.
17:42Alors, qu'est-ce qu'il faut dire ?
17:43Vite, je dis.
17:44Vous voulez dire quoi ?
17:45Je veux dire qu'on est en retard, Fabrice.
17:46Mais on en a pas.
17:47Mais il faut continuer.
17:48Je suis ravi, moi.
17:49Je m'en sors hyper bien.
17:50Ça y est, c'est fini ?
17:50Non, je veux comprendre.
17:52Quoi ?
17:52Comprendre quoi ?
17:53Le désir différé, Fabrice.
17:54Le désir différé.
17:55Je vais vous donner un exemple.
17:56Alors, Marc, par exemple, un garçon ou une femme désire quelque chose d'intensément.
18:03Jusqu'à là, c'est clair.
18:04Bien.
18:05La chose ne vient pas.
18:07L'enfant est capricieux.
18:08Il est ébranlé.
18:09Il est irrité.
18:10Ça le trouble.
18:11L'adulte, c'est tenir pour attendre que l'aboutissement...
18:16Tu vois, ça s'appelle différé.
18:17Je suis un adulte, pas alors, moi.
18:17Mais ça, c'est vous que ça regarde.
18:19Est-ce que vous êtes un adulte ?
18:20Je ne sais pas.
18:20Est-ce que vous savez différer, par exemple, le triomphe de cette émission ?
18:23Est-ce que vous savez...
18:24Ça y est, il est reparti.
18:24Non, mais ça y est, il est reparti.
18:25Tu vois comment il sent.
18:26Des fois, il dit qu'il ne parle pas, ça ne va pas.
18:27Mais non, c'est un triomphe, je dis, de cette émission.
18:29C'est contenter tout le monde.
18:30Parce que la dernière fois que vous êtes venu, Fabrice, ça ne marchait pas.
18:32Ah non, mais je ne suis pas en train de vous dire ça.
18:35Mais ce n'est pas ça que je suis en train de vous dire non plus.
18:36Contenter tout le monde.
18:37Je dis que c'est le triomphe.
18:37Écoutez bien cette magnifique phrase de La Fontaine.
18:41Dites-nous pourquoi.
18:41Contenter tout le monde.
18:43Écouter ce récit, et j'en parle, je pense à Johnny, il y a 7 secondes.
18:47Écouter ce récit, avant que je réponde, j'ai lu, dans quelques endroits, qu'un meunier et son fils,
18:55l'un vieillard, l'autre enfant, non pas député, mais garçon de 15 ans, si j'ai bonne mémoire,
18:59allez vendre leur âne.
19:01Ce qui est merveilleux.
19:01Ce qui serait génial, c'est que le mec ne fasse que du La Fontaine pour vendre
19:06un grand film d'aventure d'émotion avec Johnny Hallyday.
19:08C'était un peu mon souhait, mais je pense que je ne vous en êtes pas loin.
19:12Je ne suis pas en retard, Fabrice.
19:13Alors je vous laisse.
19:14Non, vous restez un petit moment.
19:15Vous voulez voir l'imposteur de la semaine ?
19:16Avec grand plaisir.
19:17Il arrive, l'imposteur de la semaine.
19:24Vous avez vu donc cette semaine, Fabrice, Corinne, Gilles, qu'une journaliste belge a maladie
19:29très rare.
19:29Il raconte son parcours du combattement dans un livre poignant et le fait d'avoir rencontré
19:33Johnny et Laetitia lui a redonné le goût à la vie.
19:35Réaliser un rêve d'enfant malade, ça peut être un enjeu crucial.
19:38Regardez ce très beau reportage de Sandrine Lecalvez.
19:41À 10 ans, Raphaël est un écolier presque comme les autres, car quand il prend la parole
19:49au tableau, c'est parfois pour expliquer à ses petits camarades qu'il est atteint d'une
19:53maladie rare de la peau, le névus congénital géant.
19:56En fait, le névus, c'est un grain de beauté géant qui me prend tout le dos et la moitié
20:04du ventre et puis ça peut me provoquer un cancer.
20:09Comme Raphaël, 10 à 15 000 enfants naissent chaque année avec cette maladie orpheline.
20:13Le névus peut recouvrir jusqu'à 80% du corps d'un nouveau-né, un grain de beauté
20:17potentiellement dangereux.
20:19On estime que 5 à 20% des névus géants congénitaux risquent de se transformer en
20:26mélanome, donc en tumeur maligne, avant l'âge de 20 ans.
20:30Pour limiter les risques, Raphaël a dû subir des interventions chirurgicales.
20:34Il y a 3 ans, nouvelle épreuve, le petit garçon développe une tumeur au cerveau.
20:38Les séances de radiothérapie irradient alors le névus, multipliant les risques de cancer.
20:43Double combat pour Raphaël, lutter contre la maladie et le regard des autres.
20:48Les enfants sont très complexés, ils sont couverts de taches, couverts de poils, couverts
20:52de cicatrices et donc le regard des autres enfants est toujours un regard cruel et sans pitié.
20:59Mais dans son combat, Raphaël a des alliés, ses parents, son frère mais aussi sa famille
21:03de cœur.
21:04Johnny, elle est ici à l'idée, rencontrée il y a 3 ans grâce à l'association Arc-en-Ciel
21:09qui réalise le rêve d'enfant malade.
21:11Et son rêve, Raphaël, c'est de rencontrer Johnny.
21:14Elle est énorme la place qu'il a dans notre cœur.
21:16On le considère comme notre enfant parce qu'on s'est attaché à lui, on connaît son
21:20parcours.
21:21Aujourd'hui, ce petit tête, ce bon petit soldat, il est là et il se bat et c'est une
21:27vraie force de la nature.
21:28Jamais je ne l'ai entendu se plaindre.
21:30Même dans les pires souffrances, c'est une vraie leçon de vie qu'il nous donne.
21:35La rencontre avec Johnny et Laetitia a été déterminante pour Raphaël.
21:39Elle lui a redonné de l'espoir et de la force.
21:42Le moral chez l'enfant, c'est souvent un gage de réussite d'un traitement, d'où
21:46l'importance des associations d'aide aux petits malades.
21:48Charlène et Lucie ont elles aussi réalisé leur rêve grâce à Arc-en-Ciel.
21:52Rencontrer Axel Raid ou un tigre blanc, l'occasion d'oublier la maladie.
21:55Un rêve comme ça, ça nous permet de penser un peu à nous, puis de s'évader tout ça
21:59de ce réel qui est trop présent, trop...
22:02Puis voilà, on fait des choses qu'on ne s'attendait pas du tout, qu'on ne sait même pas qu'un jour
22:05on pourrait réaliser ça.
22:07C'est...
22:09Ouais, on s'évade.
22:10Et pour s'évader, il y a évidemment plusieurs options ou moyens de transport.
22:14L'association Petit Prince a ainsi réalisé le rêve de petit garçon de Corentin,
22:18conduire un camion poubelle.
22:20Poubelle !
22:21Ah, c'est bien !
22:22Léa, elle voulait voir la Terre vue du ciel, un vœu exaucé comme d'habitude en concertation
22:26avec les médecins, pour un résultat à la hauteur de ses espérances.
22:30Tu sors, tu bouges, au moins t'es plus dans ton coin.
22:37C'est bien, ça t'oblige à bouger, à aller vers les autres.
22:41C'est bien.
22:42Voir un enfant qui souffre, tout à coup croire en la vie et dire c'est le plus beau jour
22:49de ma vie, partagé évidemment avec les parents, ça aide aussi les enfants.
22:52Les équipes médicales à avoir des relations avec l'enfant quand ils doivent annoncer
22:55de nouveaux traitements qui vont être douloureux.
22:58Et quand les enfants doivent rester hospitalisés, ce sont souvent les clowns qui prennent la relève.
23:02Ici à Lyon, l'association Dr Clown en Action, un traitement à base de chansons et de rires
23:08qui fonctionne sur les enfants et leurs parents.
23:10L'occasion de chasser les angoisses et de retrouver l'insouciance de l'enfance.
23:15Et on est super heureux de recevoir Raphaël et sa maman.
23:21Salut Raphaël.
23:23On est content que tu sois là avec nous.
23:24Barbara, bonsoir.
23:25Merci d'être là pour ce livre.
23:28Raphaël, je veux que tu vives mon enfance et votre témoignage.
23:30Barbara, ce livre est poignant, magnifique.
23:33Vous pleurez vous aussi, Corinne, exactement comme moi quand j'ai vu le reportage.
23:37Et on s'est demandé si c'était bien de faire venir un petit garçon comme ça, malade, sur le plateau.
23:42Il le veut, il veut être là.
23:43Et on est très heureux que tu sois là, Raphaël.
23:45Ça va ?
23:45Oui.
23:46Ouais ?
23:47T'es content d'être là ?
23:48Bah oui.
23:49Content d'être là avec ta maman qui raconte ton histoire dans le livre.
23:52On va commencer par la fin de l'histoire avant de reprendre ce qui est plus pénible
23:55et le parcours de vie douloureux de Raphaël.
23:58Ta rencontre avec Johnny.
23:59Je veux que tu me racontes ta rencontre avec Johnny.
24:00Tu n'étais pas bien, tu ne voulais pas te soigner.
24:03Raconte-moi.
24:04Alors ?
24:04Alors ?
24:05Dans l'ordre.
24:06Dans l'ordre ?
24:07Alors que, alors, ça a été le 6 novembre...
24:112003.
24:122003, oui.
24:13Ouais.
24:15Ben, on est allé au concert de Lyon.
24:19Ouais.
24:19Je l'ai vu avant.
24:21On a assisté au concert avec Laetitia.
24:24Ouais.
24:24Après, je l'ai vu après.
24:26Il m'a signé ma guitare.
24:28Ouais.
24:28Il m'a offert plein de son disque des Pâques des Princes.
24:35Ouais.
24:36Et pour toi, c'était un des plus beaux jours de ta vie, Raphaël ?
24:38Ouais.
24:39Ouais ?
24:39Ouais.
24:40Qu'est-ce que tu lui as dit, tu te souviens ?
24:41Ben, j'étais un peu timide.
24:44Ouais.
24:45Et depuis ?
24:46Tu es toujours en contact avec ?
24:47Ben, oui.
24:48Ah ben, attends, je n'ai pas, moi.
24:49Comment ?
24:50Comment ?
24:51On a dansé l'autre jour avec Laetitia.
24:52Ah, c'est vrai ?
24:53Jusqu'à 4 heures du matin.
24:54Ah ouais, carrément.
24:54C'est vrai ou faux ?
24:55C'est vrai.
24:56C'est vrai ?
24:56C'est vrai que je sais tout de toi.
24:58Barbara, vous me racontez, avant qu'il rencontre Jenny, avant la rencontre qui a fait qu'il a eu envie de se reçoigner, Raphaël, il était comment à ce moment-là ?
25:08En fait, on...
25:09Votre petit garçon qui a une super bouille.
25:11On avait appris il y a quelques mois qu'il avait...
25:13Éditez une seconde à donner quelques conseils.
25:16Regardez.
25:16Merci.
25:17Merci.
25:18Merci.
25:19Merci.
25:20Merci.

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