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Tous les soirs et pendant tout l'été, les chroniqueurs de #FacealinfoEte débattent de l'actualité du jour de 19h à 20h

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00:01Bonsoir à tous, ravis de vous retrouver pour ce Face à l'Info été.
00:04Bien sûr, nous allons commencer nos éditos dans un instant,
00:07mais d'abord le tour de l'actualité avec Mickaël Dorian.
00:09Bonsoir Mickaël.
00:10Bonsoir Elodie et bonsoir à tous.
00:12L'accord n'est pas complet, il reste dans les prochains jours.
00:15Des négociations importantes, déclarations du ministre du Commerce extérieur
00:19lors d'une réunion de crise à Bercy.
00:21Laurent Saint-Martin espère que la voix de la France sera entendue
00:24et notamment sur le secteur des vins et spiritueux.
00:27Je vous propose de l'écouter.
00:30On veut que notre voix soit entendue, notamment sur des secteurs clés,
00:35je le répète, les vins spiritueux en étant,
00:37parce que ce sont des économies qui dépendent beaucoup du marché américain,
00:42qui dépendent des exportations de façon importante en général,
00:45et qui ne sont pas délocalisables et qui sont aussi l'identité de nos territoires.
00:48Et donc la priorité, c'est de se concentrer sur la fin de la négociation
00:53pour défendre au maximum nos intérêts.
00:55On n'en est pas du tout à se demander s'il puisse y avoir un vote opposé ou pas.
00:59On est ensemble en européen là-dessus.
01:01On a un soutien à la Commission et on veut le meilleur deal possible à la fin.
01:04Dans le reste de l'actualité, le Pacifique en alerte face aux risques de tsunamis
01:09après qu'un très puissant séisme de magnitude 8,8 s'est produit au large de la péninsule russe de Kamachatka,
01:16entraînant des évacuations de Hawaï jusqu'au Japon en passant par le Pérou.
01:20Sébastien Lecornu annonce une mise en alerte à titre préventif de nos forces armées en Polynésie française.
01:25Et puis, dernier hommage à Ozzy Osbourne.
01:28Des dizaines de milliers de fans émus ont salué aujourd'hui la mémoire de la légende du heavy metal
01:33lors du passage de son cortège funéraire dans sa ville natale de Birmingham en Angleterre.
01:38Après ce dernier hommage, le chanteur emblématique du groupe Black Sabbath
01:41devrait être inhumé dans l'intimité en présence d'artistes comme Elton John
01:46ou encore James Eldfield du groupe Metallica.
01:49Merci Mickaël Dorian.
01:54Au sommaire de votre face à l'info ce soir, le wokisme d'abord touche-t-il à sa fin ?
01:58On va vous poser la question Olivier Vial.
02:00Vous reviendrez pour nous sur une publicité pour une marque de jeans portée par l'actrice que vous voyez,
02:05Stine Sweeney, une pub qui reprend les codes des années 90 et qui a fait polémique.
02:10On verra justement que la marque a souhaité prendre des risques pour faire réagir.
02:13Mais est-ce un choix gagnant ? Les concepts wokis trouvent-ils encore des fidèles ?
02:17Vous ferez le point pour nous.
02:19Avec vous Philippe David, on va parler de solidarité européenne
02:23ou plutôt de l'absence de solidarité qui mène tous ses états membres dans le mur.
02:27Tous ses états, peut-être pas finalement.
02:29Certains de nos voisins s'arrangent, s'entendent, coopèrent
02:32et devinez qu'ils restent sur le bord de la route ?
02:34Eh bien c'est nous, c'est la France évidemment.
02:36Comment en sommes-nous arrivés là ? On le verra avec vous cher Philippe.
02:40Faut-il un musée mémorial des victimes du terrorisme ?
02:43Ce sera le thème de votre édito Guillaume Perrault.
02:45C'est une question ancienne mais relancée après la vague d'attentats de 2015.
02:49Un projet nécessaire sans doute mais coûteux.
02:51Donc abandonné, on reviendra avec vous aussi sur l'apparition du terrorisme en France.
02:56Comment prendre en compte les victimes de ces actes et comment ces criminels sont perçus ?
03:00Aujourd'hui on vous posera la question.
03:01Et puis avez-vous trop de vêtements dans votre penderie, Judith ?
03:05Alors je ne vais pas vous poser la question aussi directement que ça va
03:08mais en revanche, l'ADEME, une des agences de l'État, s'interroge très sérieusement.
03:12Il est vrai que c'est sans aucun doute l'un des sujets prioritaires actuellement à titre d'information.
03:17On rappelle que cette agence a quand même un budget d'environ 4 milliards d'euros par an,
03:21emploie plus de 1000 équivalents temps plein.
03:23Des agences qui coûtent très cher, un pognon dingue dirait certains.
03:26Mais sont-elles utiles ? On vous posera la question face à l'info, c'est parti.
03:31Et pour m'accompagner ce soir, j'accueille Judith Vintraub, Olivier Vial, Philippe David et Guillaume Perrault.
03:49Bonsoir à tous les quatre.
03:50Bonsoir.
03:51Alors on va commencer avec vous Olivier, puisque depuis plusieurs jours,
03:54Internet s'est embrasé au sujet d'une publicité pour une marque de jeans portée par l'actrice Sydney Sweeney.
03:59Est-ce que vous comprenez cette polémique ?
04:01En fait, effectivement, on a une publicité qui dure une vingtaine de secondes où on voit l'actrice de White Lotus
04:06réparer le moteur d'une Mustang, capot ouvert, et elle s'essuie les mains sur l'arrière de son jean.
04:14Ensuite, elle démarre dans un grand nuage de fumée.
04:17Et bien, effectivement, cette publicité a bien fait monter la température sur les réseaux sociaux depuis ce moment-là.
04:22On a, depuis la semaine dernière, deux camps qui s'affrontent vraiment très virulement, qui s'invectivent même.
04:28D'un côté, ceux qui saluent la fin du wokisme et qui trouvent que cette publicité est extrêmement audacieuse,
04:35puisqu'elle reprend effectivement l'esthétique et les codes sensuels des années 90.
04:40On se rappelle, par exemple, qu'une grande marque concurrente avait réussi à rendre glamour les jeans,
04:46alors à l'époque un peu moins populaires, en mettant en scène une scène de scriptice dans une laverie,
04:52à croire que la martingale du marketing à l'époque, c'était pour vendre des vêtements,
04:56il vaut mieux ne pas trop en porter.
04:58De l'autre côté, effectivement, il y a ceux qui ont tout de suite accueilli cette publicité
05:03comme une réelle régression réactionnaire.
05:07Le retour du sexisme, le retour de l'hypersexualisation,
05:12et surtout un symptôme de ce qu'ils appellent le male gazing,
05:16c'est-à-dire le fait qu'on impose le regard de l'homme sur le corps des femmes.
05:21C'était finalement assez classique d'attendre ça d'eux.
05:25Puis après, il y a eu une deuxième phase qui a été de reprocher à la marque d'imposer une beauté standardisée.
05:32Une femme mince, sportive, loin des standards qui ont été imposés ces dernières années par le mythe du body positive.
05:39Mais ensuite, il y a une sorte de gradation, aller encore plus loin,
05:43en dénonçant le retour réactionnaire, cette fois-ci, des stéréotypes de la beauté blanche.
05:48Bien sûr !
05:49Ce qui est intéressant, c'est que j'ai regardé sur le site de la marque,
05:52le fait que les autres mannequins soient, comme on dit, et selon l'expression consacrée aujourd'hui,
05:57des personnes racisées, ne semble pas suffire à rétablir l'équilibre.
06:00Le seul fait, pour les défenseurs de la diversité, que certains soient blancs pose un problème,
06:07et il faut avoir l'élégance pour cela de s'effacer au nom de la diversité.
06:12C'est d'ailleurs la thèse qui est défendue depuis des années par l'universitaire et sociologue américaine,
06:17Robin DiAngelo, qui, je précise, est blanche, et qui a défendu le concept de la fragilité blanche,
06:24en disant qu'il fallait qu'on apprenne à se déblanchir.
06:28La deuxième salve d'attaque est arrivée après, et en gros, quelques jours après, au bout de deux jours,
06:35il a été surtout reproché à la publicité d'être une offre de propagande suprémaciste,
06:41et de faire la promotion de l'eugénisme.
06:45On parle d'un jean, je tiens à le rappeler, quand même,
06:47pour ceux qui prennent en route, de quoi parle-t-on d'une publicité pour un jean ?
06:50Alors, effectivement, tout ça parce que le slogan,
06:53et le slogan est, alors excusez-moi pour mon anglais,
06:56le slogan retenu, c'est « Sydney Swinney has good jean ».
07:00Et, effectivement, il y a une homophonie en anglais,
07:03entre « jean », qui veut dire le pantalon, et « jeans », qui sont les gènes.
07:06Alors, cette homophonie a totalement scandalisé les internautes,
07:13à tel point qu'il y a eu, effectivement, beaucoup, beaucoup de réactions.
07:18Sauf que « Sydney Swinney has good jean »,
07:20c'est une expression qu'on a traditionnellement utilisée aux Etats-Unis pendant longtemps,
07:25pour signifier qu'une personne est d'une beauté naturelle.
07:28Mais, malheureusement, ça n'a pas empêché certains d'y voir un parfum subtil des années 30.
07:35Et une fois que le point...
07:36Une fois que le point Godwin est franchi,
07:39d'autres sont même allés jusqu'à repérer et relever
07:42que les initiales de l'actrice renvoyaient à SS.
07:46Et donc, effectivement, tout ça était...
07:48Initiale qui n'a donc pas choisi,
07:50puisqu'elle n'a ni choisi son prénom ni son famille, mais autre chose pas.
07:52Mais, effectivement, c'est là l'une des vraies étapes forces des militants woke,
07:56dont on sait, effectivement, qu'ils sont tellement éveillés
07:58qu'ils sont en capacité de percevoir des micro-agressions,
08:02des dominations invisibles que le reste des communs, des mortels,
08:06sont incapables de voir.
08:07C'est d'ailleurs quelque chose qui a été totalement assumé et conceptualisé.
08:11Il y a un militant woke et journaliste qui s'appelle Charles-Julian Moore
08:15qui explique très bien ce phénomène,
08:18puisqu'il définit le wokeisme comme étant une forme de paranoïa saine.
08:21On voit où est la paranoïa.
08:23Effectivement.
08:23Et est-ce que la marque a eu conscience ou pas
08:26qu'elle pouvait prendre un risque avec ce slogan ?
08:28Je pense qu'en tout cas, elle a totalement compris
08:29qu'elle connaissait l'époque et donc, effectivement, qu'elle prenait un risque.
08:33Et elle l'a même, d'ailleurs, totalement assumé,
08:35puisque quelques heures après, elle a publié un second clip
08:39où on voit cette fois-ci l'actrice,
08:41ou en tout cas, de dos, ce qui ressemble à être à l'actrice,
08:44coller une affiche sur un mur
08:45où cette fois-ci, le slogan est
08:46« Sidney Sweeney a de bons gènes ».
08:50Puis, le mot « gène » est barré et remplacé par le mot « jean »,
08:54laissant entendre, justement, que sa beauté
08:56vient cette fois-ci plus de la coupe de ses vêtements
08:59que de sa plastique.
09:01Mais ce scandale-là, il est finalement assumé par la marque,
09:07mais en fait, il a été même très largement anticipé
09:09et très largement recherché.
09:11Et plus que la fin du wokeisme,
09:13qui a été beaucoup vue par une grande partie des commentateurs,
09:16cette publicité marque surtout une réelle prise de conscience.
09:18La prise de conscience, c'est qu'il est désormais impossible
09:22dans la société américaine de séduire l'intégralité
09:25des clients et des consommateurs,
09:28et qu'on ne peut pas séduire tout le monde
09:30dans une Amérique qui est aussi clivée.
09:33C'est pour ça que les entreprises cherchent à assumer
09:35des positions de plus en plus tranchées
09:37et à choisir un camp.
09:38Le marketing devient un instrument extrêmement politique
09:41aux États-Unis.
09:43Et en surfant sur les clashes culturels
09:45qui traversent la société, les marques à la fois obtiennent
09:49des buzz et donc de la notoriété,
09:50mais surtout, elles arrivent à susciter l'adhésion
09:52d'une partie de leur communauté
09:54et de les fidéliser comme ça.
09:55Elles se posent en s'opposant,
09:57qui était le principe qu'on connaissait longtemps.
10:00Mais ça vient d'un peu plus loin,
10:01puisqu'en fait, on s'aperçoit que derrière cette prise
10:04de conscience, il y a deux autres prises de conscience
10:06importantes qu'ont fait les entreprises américaines.
10:08Après avoir longtemps été les moteurs du wokisme
10:13dans les entreprises,
10:14elles ont compris deux choses.
10:16La première chose, c'est qu'il n'y a pas de sens
10:19de l'histoire et contrairement à ce qu'elles ont cru
10:20longtemps et que les militants wok et activistes wok
10:23ont voulu leur faire croire,
10:24le wokisme n'est pas inexorable
10:26et tout le monde ne va pas finir par adopter
10:29cette idéologie-là.
10:31Et c'est même exactement le contraire qui se passe
10:33puisqu'on a quelques enquêtes qui sont intéressantes.
10:36Il y en a une notamment qui a été faite en 2001,
10:38et en 2023 par l'IFOP pour Avas Paris
10:43qui étudie l'influence des concepts wok
10:46dans les entreprises françaises auprès des salariés.
10:49Et entre ces deux dates, ce qui est intéressant,
10:50c'est que la notoriété des concepts progresse
10:52mais que leur taux d'adhésion diminue.
10:56Par exemple, la cancel culture, l'écriture inclusive
10:58et la discrimination positive gagnent en notoriété.
11:02Par contre, leur appropriation s'essouffle fortement.
11:05Par exemple, la notion de cancel culture
11:08a chuté de 43% en 2021 à 30% en 2023.
11:12Tandis que l'écriture inclusive et la discrimination positive
11:16ne recueillent maintenant plus que 30% et 20% d'approbation.
11:19La deuxième prise de conscience, elle est peut-être encore plus forte
11:23et là, ils l'ont vraiment vécu,
11:25c'est que les activists wok ne sont désormais plus les seuls
11:27à pouvoir se faire entendre et à pouvoir finalement mettre la pression sur les entreprises.
11:32Aux Etats-Unis, des influenceurs, on pense par exemple à Robbie Starbuck,
11:36des think tanks, des groupes de pression comme 1792,
11:39se sont structurés pour faire entendre la voix des consommateurs hostiles au wokisme.
11:43Dès lors, les grands groupes se retrouvent maintenant sous des tirs croisés
11:47et donc ils sont obligés de se poser la question de
11:49est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?
11:51Est-ce qu'on a des avantages à poursuivre dans la voix du wok au wokisme ?
11:55Et certains exemples récents les ont vraiment fait réfléchir
11:58puisqu'on se souvient que la marque Budweiser
12:01a perdu 5 milliards de dollars de capitalisation boursière en quelques jours
12:05simplement parce qu'elle avait choisi comme ambassadeur un influenceur trans
12:10alors que sa clientèle est plutôt conservatrice.
12:13De la même façon, le studio Disney a vu les entrées en salle de ses films
12:18fondre bien plus rapidement que les personnages de La Reine des Neiges.
12:25Je suis l'irréférence.
12:25Et en 2022, Bob Higer, le président du studio, a été obligé de rappeler à ses équipes
12:30de faire son mémoculpa et de leur rappeler que l'objectif du studio était d'abord
12:33de divertir, de raconter des histoires avant d'envoyer des messages.
12:37Mais finalement, ce repli du wokisme, il est apparu avant même l'arrivée de Donald Trump.
12:43Très souvent, on essaie de dire que c'est l'arrivée de Donald Trump qui aurait tout changé.
12:47En réalité, ce qui a été le véritable déclencheur, c'est en 2022, BlackRock.
12:54BlackRock, ce fonds d'investissement qui pendant très longtemps a été lui aussi
12:57l'avocat du wokisme et des politiques de diversité et d'inclusion,
13:02a totalement fait un virage à 90 degrés en 2022.
13:05Et son président annonçait, il ne faut pas oublier que la base du capitalisme,
13:11c'est avant tout la recherche du profit et de la rentabilité à long terme.
13:16Il alertait même les entreprises sur le fait que certains militants politiques
13:19ou même certains médias sont susceptibles de politiser les activités de votre entreprise.
13:24Ils peuvent chercher à instrumentaliser votre marque pour servir leur propre agenda
13:27et donc demander aux entreprises de se méfier de l'activisme après l'avoir longtemps encouragé.
13:32Audiard disait qu'à partir d'un certain chiffre, tout le monde écoute,
13:36l'avertissement de BlackRock qui pèse 10 500 milliards de dollars a forcément été bien entendu.
13:43Alors est-ce que cette publicité, cette campagne de pub finalement est un choix gagnant selon vous ?
13:48Eh bien, ce n'est pas totalement certain parce que si effectivement le cours de l'action de la marque
13:54a augmenté de 15% dans les premiers jours, il continue un petit peu à baisser.
13:59Mais surtout à moyen terme, ce qui sera intéressant, et l'indicateur principal, ce sera celui des ventes.
14:04Et là, il y a peut-être une difficulté parce que si la marque compte cibler une clientèle jeune et féminine,
14:11ce qui est un peu la cible de la publicité, elle n'a peut-être pas bien ciblé sa campagne.
14:15Parce qu'en fait, quand on regarde dans les détails, si les thèses WOC ont effectivement ces dernières années
14:20rencontré un peu de succès dans la population globale, il y a quand même une exception majeure,
14:26c'est les jeunes filles.
14:28Et là, on a un véritable fossé culturel qui est né ces dernières années
14:32entre les jeunes femmes de 18 à 24 ans et les jeunes hommes du même âge.
14:36Une étude de l'Institut Montaigne qui a été publiée l'année dernière montrait notamment
14:41que sur les sujets sociétaux, 29% des jeunes femmes se disent très favorables
14:45à l'écriture inclusive dans les administrations, quand seulement 6% des jeunes hommes le sont.
14:5156% des jeunes femmes s'opposent fortement à l'interdiction du voile dans l'espace public,
14:56quand seulement 21% des garçons y sont défavorables.
14:59On voit effectivement un tel écart de presque 30 points est assez inédit dans les sciences politiques.
15:05Et cela, on l'appelle le gender gap, donc la différence entre les sexes,
15:10se retrouve partout en Occident aujourd'hui avec des traductions qui se traduisent électoralement aussi.
15:16Puisque lors des dernières élections en Allemagne, par exemple,
15:1835% des jeunes femmes ont voté pour le parti Die Linke d'extrême-gauche,
15:23alors que c'est seulement 16% pour les garçons.
15:25Et l'écart a été encore beaucoup plus important de l'ordre de 30 points,
15:28à la fois pour l'élection de Donald Trump, où les garçons, on le sait, ont beaucoup voté,
15:32y compris les garçons issus des minorités, pour Donald Trump.
15:35Et c'est aussi vrai pour les législatives au Royaume-Uni.
15:39En fait, ce qu'on voit aujourd'hui, c'est que les jeunes hommes et les jeunes femmes
15:42ne partagent plus du tout les mêmes valeurs, ni même les mêmes imaginaires,
15:46puisque petit à petit, ils n'ont plus les mêmes références culturelles,
15:50les séries qu'ils regardent ne sont plus les mêmes,
15:51les influenceurs qu'ils suivent ne sont pas non plus.
15:54Finalement, le rêve de tous les féministes radicaux qui voulaient opposer les garçons et les filles
16:01est en train de se concrétiser.
16:02La différence des sexes est devenue profondément politique.
16:06Ce n'est pas une bonne nouvelle pour cette marque de jeans,
16:08mais espérons surtout qu'elle ne soit pas irréversible,
16:11parce que pour la société française non plus, ce n'est pas une bonne nouvelle.
16:14Merci beaucoup Olivier Vial.
16:16C'est vrai que, Judith, on aurait presque pu rire sur le début de sa démonstration,
16:20qui est très précise, c'est-à-dire qu'on parle d'une marque de jeans
16:22qui fait appel à une actrice, à une boîte de publicité, sans doute,
16:26qui décide de faire ça.
16:27Et alors là, ça va super loin, c'est-à-dire qu'on voit là du sexisme,
16:31un relanc des années 30, on regarde ses initiales.
16:33Alors en fait, on en rit, mais c'est un peu catastrophique.
16:36Il y a des gens qui se sont posés la question.
16:39Le tableau que décrit Olivier d'une société complètement fracturée
16:43est même carrément effrayant,
16:46parce qu'en fait, c'est toute l'humanité qui est concernée par ça
16:50et par cette espèce de séparatisme volontaire
16:54qui s'installe et qui s'insinue dans les modes de vie.
17:00Moi, franchement, ça me fait peur.
17:02Oui, Guillaume Perrault, ça fait peur.
17:04Et ce qui fait peur, c'est de voir à quel point ces réseaux-là sont organisés,
17:07ont des concepts tout près à opposer à chaque fois qu'il y a une publicité,
17:12une phrase qui est prononcée.
17:14Et alors, certes, on voit que leur concept, il y a moins d'approbation,
17:17mais que dans la culture, entre guillemets, si je veux dire, générale,
17:21ils ont trouvé leur place.
17:22Tout le monde sait ce qu'il y a aujourd'hui la cancel culture.
17:24Ce n'était peut-être pas le cas il y a, je ne sais pas, 5-6 ans.
17:26Oui, c'est vrai, mais d'un autre côté,
17:28les anglo-saxons ont une tradition d'action militante
17:32beaucoup plus que les Français.
17:34La société civile se mobilise beaucoup plus facilement qu'en France.
17:37L'État n'a pas la même légitimité, le même rôle.
17:39Au XIXe siècle, il y avait les groupes de pression,
17:42y compris pour les causes très nobles,
17:44qui avaient souvent un fondement religieux.
17:46C'était souvent des groupes, des églises protestantes.
17:50Et à la fin du XIXe, les féministes ont été extrêmement actifs
17:56pour faire interdire l'alcool, par exemple.
17:58Si on prend un exemple de mobilisation, vous me direz,
18:00ça n'a rien à voir.
18:00Si, c'est quand même...
18:02Il faut voir ce que ça a représenté.
18:03Ça a été une mobilisation dans l'ensemble du pays,
18:05avec des manifestations de jeunes femmes qui disaient
18:08« Les lèvres qui ont bu ne toucheront pas les nôtres ».
18:12C'était un des slogans de l'époque.
18:13Et donc, voilà, nous, ça nous paraît un peu étrange,
18:17parce qu'on est habitués à toute attente de l'État
18:19et à se tourner vers eux.
18:21Eux, juges naturels, que la société civile se mobilise,
18:25que chacun s'efforce d'influencer le Parlement
18:27dans les pouvoirs publics, dans le sens de ses convictions personnelles.
18:31Et finalement, le juge de paix, c'est le marché.
18:32Olivier l'a dit magistralement, c'est le marché.
18:34Au début, on a eu une offensive au walk.
18:37Les conservateurs se sont dit « Mais nous aussi, on va se mobiliser.
18:39On va faire une contre-offensive. »
18:41Voilà, le juge de paix, ça sera le client.
18:43Je vous laisse le dernier mot rapide, Philippe.
18:44Puis après, vous allez garder la parole, d'ailleurs.
18:46On l'a vu pour une marque de bière.
18:47Je ne sais pas si on peut la citer.
18:48On l'a cité une fois, elle n'est pas deux.
18:50Non, pas deux.
18:51Pareil pour un constructeur automobile premium,
18:53que je ne citerai pas, qui a fait une pub au walk,
18:56et dont les ventes se sont effondrées,
18:57et qui va peut-être faire marche arrière.
18:59Oui, on verra, effectivement.
18:59Marche arrière pour un constructeur automobile.
19:01Vous savez, Philippe, le principe d'une bonne blague,
19:05c'est qu'on ne doit pas nous expliquer.
19:06C'est-à-dire que sinon, ça tombe en plein.
19:07Le problème, c'est que je n'ai pas fait exprès,
19:09j'ai compris après.
19:10Oui, c'est un talent naturel chez vous.
19:12Et ça tombe bien, parce que vous allez garder la parole,
19:14cher Philippe.
19:15Vous allez nous parler de solidarité européenne,
19:18mais je pense que dans votre bouche,
19:19le terme « solidarité », c'est « au mieux »
19:21avec beaucoup de guillemets,
19:22ou au pire, du dixième degré.
19:24Absolument, Elodie.
19:25Après la capitulation d'Ursula von der Leyen,
19:27la présidente de la Commission européenne face à Donald Trump,
19:31les claviers et les langues commencent à se délier.
19:35Alors, dès lundi, François Bayrou a tweeté,
19:37je lis in extenso,
19:38« Accord von der Leyen-Trump,
19:40c'est un jour sombre que celui où une alliance de peuples libres,
19:43rassemblées pour affirmer leurs valeurs et défendre leurs intérêts,
19:46se résoutent à la soumission.
19:48Un tweet qu'on croirait sorti du clavier
19:50d'un responsable politique de l'opposition,
19:52ou d'un observateur, mais pas du tout,
19:55puisqu'il est écrit par le Premier ministre de la France.
19:57Un Premier ministre qui, par ce tweet,
19:59démontre toute son impuissance,
20:01et l'effacement de la France au sein de l'Union européenne.
20:04Un rôle d'observateur résumé dans le tweet de l'économiste Christian Saint-Étienne,
20:08tweet dont le texte est le suivant.
20:11Les infos disponibles, toutes publiques,
20:13indiquent que l'Allemagne, l'Italie et l'Europe centrale
20:15ont approuvé l'accord von der Leyen-Trump avant son annonce,
20:19la France étant contournée et marginalisée,
20:22terrifiant aveu d'échec du pouvoir français depuis 2012
20:25et la dérive de 2017.
20:27Pourtant, la France a élu en 2017
20:29un président pour le moins européiste,
20:32puisqu'il déclarait, peu après avoir été élu,
20:34le 26 septembre de la même année,
20:36je cite,
20:36« Je suis venu vous parler d'Europe,
20:38encore diront certains,
20:40ils devront s'habituer parce que je continuerai,
20:42et parce que notre combat est bien là,
20:44c'est notre histoire, notre identité,
20:47notre horizon,
20:48ce qui nous protège et ce qui nous donne un avenir. »
20:50Fin de citation.
20:51« Trois jours après l'accord von der Leyen-Trump,
20:54l'Europe qui nous protège prête à rire,
20:56même si les soutiens du président tweetaient que,
20:59grosso modo, mieux vaut un mauvais accord
21:01qu'une guerre commerciale. »
21:03La palme d'or du tweet le plus drôle
21:04revient d'ailleurs à Stéphane Séjourné,
21:07qui a osé poster le message suivant,
21:09« Accrochez-vous bien. »
21:11La protection des intérêts européens
21:13a été la seule boussole de von der Leyen
21:15dans les négociations avec les Etats-Unis.
21:17L'accord Europe-USA permet d'éviter
21:19une guerre commerciale
21:20dont les conséquences économiques
21:21seraient désastreuses.
21:23Il nous reste néanmoins du travail
21:25pour nous assurer d'un commerce plus équitable
21:27dans un certain nombre de secteurs.
21:28Surtout, il est plus que jamais essentiel
21:30de continuer à accélérer notre agenda de compétitivité,
21:33de réindustrialisation et made in Europe.
21:35Moi, je n'ai rien compris, mais...
21:37Oui, mais alors, la protection,
21:39ça a été la seule boussole de von der Leyen.
21:41C'est oui, mais non, peut-être.
21:42Ah oui.
21:43Stéphane Séjourné est vice-président de la commission
21:46en charge de la prospérité
21:47et de la stratégie industrielle.
21:49Et malheureusement, il confond intérêts européens
21:52et étrêts allemands,
21:53les seconds ayant été les seuls défendus
21:55et même très bien défendus
21:57par Ursula von der Leyen.
21:58Le second aveu d'impuissance
22:00après le tweet de Bayrou
22:01qui nous rappelle une chose,
22:02l'Europe est allemande
22:03et la France n'a qu'à s'opposer
22:05ou se soumettre.
22:06Malheureusement, les performances économiques
22:08de la France sont si désastreuses
22:09qu'elles ne peuvent pas s'opposer
22:11et qu'il ne lui reste qu'une seule chose,
22:13se soumettre en disant merci.
22:15Pour citer Serge Lama,
22:16la France est cocu, mécontent.
22:18Mais tout part, selon vous,
22:20d'une erreur de diagnostic
22:21à la base sur le couple, justement, franco-allemand.
22:23Absolument, le couple franco-allemand
22:25est aux élites européistes
22:27que ce que les pays de l'Est
22:28étaient au PCF pendant 50 ans.
22:31Même si c'est un mensonge absolu,
22:33le couple franco-allemand est une réalité.
22:35Une réalité aussi réelle
22:36que le bilan des pays de l'Est
22:38était globalement positif,
22:39pour citer Georges Marchais.
22:41Oui, il y a eu un couple franco-allemand,
22:43mais qui s'est terminé à Trec
22:44avec la réunification allemande.
22:46Avant cette réunification,
22:48la population des deux pays
22:49n'était pas à peu près équivalente.
22:51En 1989, c'était 63 millions pour la RFA,
22:5458 millions pour la France.
22:55L'ajout de 17 millions d'Allemands de l'Est
22:58a donné un avantage majeur à l'Allemagne.
23:00Une Allemagne qui a fait orienter
23:01toutes les politiques européennes
23:03à son avantage
23:04pour réussir sa réunification.
23:08Ainsi, la France a protiqué
23:10la politique du franc fort
23:11pour que l'Allemagne ne décroche pas trop
23:13vu le coût d'intégration de la RDA,
23:15ce qui a fortement pénalisé notre industrie.
23:18L'euro a été le coup de grâce
23:19puisqu'il a été calqué sur le marque
23:20selon les intérêts allemands.
23:22Un rapport du FMI,
23:23qui n'est pas franchement une OED des gauchistes,
23:25ce n'est pas aux femmes,
23:27vous voyez ce que je veux dire,
23:28datant de 2017,
23:30nous apprenait que l'euro
23:31était sous-évalué de 18% pour l'Allemagne
23:34et sur-évalué pour la France de 6,8%.
23:37Ainsi, je vais faire une comparaison
23:39pour que les gens comprennent bien.
23:41Si on compare avec deux sauteurs en hauteur
23:43dont la performance normale
23:44est de sauter 2 mètres avec l'euro.
23:47L'Allemand va sauter 2,36 m
23:49au lieu de 2 mètres
23:50quand le Français passera 1,87 m.
23:53Impossible d'être compétitif.
23:55Mais peu importe,
23:56c'est l'Allemagne qui décide.
23:57Dans ses seuls et uniques intérêts,
23:59la France se tait.
24:00Pour ceux qui croient encore
24:01au couple franco-allemand,
24:02lisez le livre de la regrettée
24:04Coralie Delaume et de David Cayla
24:05intitulé
24:06« Le couple franco-allemand n'existe pas ».
24:08Tout est dedans,
24:09même s'il livre à 9 ans.
24:11Finalement,
24:11François Mauriac avait raison
24:13quand il disait « J'aime tellement l'Allemagne
24:15que je suis ravi qu'il y en ait deux ».
24:16Mais quel rôle alors pour la France
24:18aujourd'hui au sein de cette Europe ?
24:21C'est simple, rien.
24:22Enfin, rien si.
24:23Elle répète comme au mantra
24:25en sautant comme un cabri
24:26« L'Europe, l'Europe, l'Europe ».
24:28Le centre européiste de 2025
24:30de Macron et ses amis
24:32étant le même que les amis
24:34de Jean Le Canuet
24:35il y a 60 ans.
24:36La preuve par le fait
24:37que von der Leyen
24:38ait validé l'accord avec Trump
24:40avec l'Italie
24:41et les pays de l'Est.
24:42Bref, les pays les plus inféodés
24:43aux USA
24:44sans même consulter la France.
24:46Des pays qui n'ont aucun respect
24:48pour nous.
24:49Le vent que nous a mis
24:49Ursula von der Leyen
24:51justement est là pour le prouver.
24:52L'Italie,
24:53la lune de miel
24:54entre Mélanie et Théboune
24:55est un véritable crachat
24:57au visage de la France
24:58proféré par l'Italie
24:59alors que Boilem Sansal
25:00et Christophe Gleize
25:01sont embastillés
25:02par le régime militaire algérien.
25:04L'Italie se fiche
25:05complètement des otages français.
25:07Elle défend avant tout
25:08ses intérêts politiques
25:09et économiques.
25:11Mais elle nous rend
25:11la monnaie de la pièce.
25:12N'est-ce pas la France
25:13qui a déclenché la guerre
25:14contre son allié stratégique
25:16en Afrique du Nord
25:17qui était la Libye en 2011 ?
25:19Notre classe politique
25:20nous parle toujours
25:20des intérêts européens
25:22mais il n'y a que
25:23des intérêts nationaux
25:24leur en déplaisent.
25:25Comme disait
25:26le général de Gaulle,
25:27les États n'ont pas d'amis,
25:28ils n'ont que des intérêts.
25:29Le summum est d'ailleurs
25:30les rhodomontades de la France
25:32lorsque Trump a menacé
25:33de ne pas automatiquement
25:34défendre l'Europe
25:35via l'OTAN
25:36en cas de conflit
25:37avec la Russie.
25:38C'est-à-dire ?
25:39Rappelez-vous,
25:40ce moment où les Européens
25:41ont compris qu'il fallait
25:42qu'ils se réarment.
25:43Macron a rappelé
25:43que la France fabriquait
25:44des armes.
25:45Il a même fait un tweet
25:46lors du salon du Bourget,
25:47tweet rédigé en anglais
25:48montrant une photo
25:49de Rafale en image,
25:51l'avion, le Rafale bien sûr,
25:52sur fond de téléphone portable
25:54sur lequel était écrit
25:55« Vous me pardonnerez
25:56comme Olivier Vial
25:56mon anglais »
25:57« Rafale is calling ».
25:58Macron commentant par
26:00« Your parents friends,
26:01you have a call ».
26:02Donc le Rafale vous appelle,
26:04amis européens,
26:05vous avez un coup de fil.
26:06Un appel qui n'a intéressé
26:07personne en Europe
26:08puisque pour sanctionner Trump
26:10de ne pas vouloir
26:11défendre l'Europe,
26:12l'Allemagne envisage
26:12d'acheter 15 F-35 supplémentaires
26:16à Lucky Martin
26:16et la Belgique 11.
26:19Un Rafale est trié
26:20par le ministre belge
26:21de la Défense,
26:22Theo Franken,
26:23pour qui, je cite,
26:24« Poutine n'a pas peur
26:25d'Eurofalter,
26:26du Rafale ou du Sabrippen,
26:28il a peur du F-35
26:29car on ne le voit pas,
26:30il n'y a pas de discussion
26:31sur la supériorité
26:32de cet avion ».
26:33Le moins qu'on puisse dire
26:34est que la Belgique
26:34joue franchement
26:35la carte de l'Europe,
26:36vu ses propos
26:37sur les trois avions
26:38de chasse européens
26:39avec des amis comme ça,
26:41on n'a pas besoin d'ennemis
26:42comme disait Voltaire,
26:43« Mon Dieu, gardez-moi
26:44de mes amis,
26:45quant à mes ennemis,
26:46je m'en charge ».
26:46Un Rafale qui n'a même
26:47pas été candidaté
26:49par l'Allemagne,
26:50ce qui prouve la force
26:51du couple franco-allemand
26:52vu de l'autre côté du Rhin.
26:53Face aux menaces américaines
26:54de nous laisser face à la Russie,
26:56les Américains ont gagné
26:57puisqu'ils engrangent
26:58des contrats
26:59pour leurs industries d'armement
27:00et que dans l'accord
27:01de dimanche,
27:02les Européens vont acheter
27:03encore plus d'armes
27:04et des énergies fossiles
27:05en masse aux USA.
27:06Ce n'est pas un accord,
27:08c'est une déroute.
27:09Enfin, pour conclure
27:10sur la défense,
27:11la France,
27:11dans son euro-béatitude,
27:12avait souhaité
27:13par la voix d'Emmanuel Macron
27:14en mars dernier,
27:15je cite,
27:16« vouloir ouvrir
27:17un débat stratégique
27:18sur la protection de l'Europe
27:19par l'arme nucléaire française ».
27:21Mais qui parmi
27:21nos téléspectateurs
27:22a envie de risquer
27:23Paris ou Toulouse
27:24pour Berlin ou Varsovie ?
27:26S'ils achètent
27:27Américains,
27:27qu'ils assument
27:28mais qu'ils ne nous demandent pas
27:29de les défendre
27:30avec la seule arme
27:31capable de dissuader
27:32une puissance nucléaire.
27:34Je crois d'ailleurs franchement
27:34que les Américains
27:35ne risqueraient pas non plus
27:36New York ou Los Angeles
27:37pour Rome ou Bruxelles
27:38même s'ils leur offrent
27:39des milliards de contrats.
27:41Merci beaucoup Philippe.
27:42David,
27:43on marque une pause
27:43dans ce Face à l'Info été
27:45et bien entendu,
27:45reviens avec mes invités
27:47à la fois sur votre édito
27:47et sur les prochains.
27:49Restez avec nous
27:50sur CNews,
27:50à tout de suite.
27:54De retour pour la deuxième partie
27:55de Face à l'Info été,
27:57on va revenir rapidement
27:57sur l'édito
27:58de Philippe David.
27:59Judith,
28:00ce qu'on voit,
28:00c'est l'extrême naïveté
28:01de la France
28:03qui laisse ses voisins
28:03européens s'arranger,
28:05tenter de négocier
28:05entre eux
28:07et puis la France
28:08qui vit sa vie
28:09un peu toute seule
28:10et qui à la fin
28:10est toujours la plus lésée
28:11forcément puisque c'est celle
28:12qui arrive après la bataille.
28:15Ce n'est pas de la naïveté.
28:16L'idée importante
28:17que Philippe a évoquée,
28:20c'est que Ursula von der Leyen
28:22a bon dos
28:23et qu'en fait,
28:24la France paye
28:26ses propres faiblesses.
28:27Vous avez dit
28:29que l'Allemagne
28:30nous avait semés
28:31grâce à sa réunification
28:33en 1989
28:35mais en fait,
28:37la vraie rupture
28:39elle s'est produite
28:40dix ans plus tard
28:41en 1998
28:42quand la France
28:43s'est punie
28:46en instaurant
28:46les 35 heures.
28:47C'était le gouvernement
28:48de Lionel Jospin
28:49plus le nucléaire
28:49etc.
28:50Rappelez-vous,
28:51le chancelier allemand
28:52de l'époque
28:53Gerhard Schröder
28:54avait dit
28:54les 35 heures
28:56c'est une très bonne nouvelle
28:57pour l'Allemagne.
28:57Pour l'économie allemande.
28:58Absolument.
28:59Effectivement,
28:59Guillaume Perrault,
29:00on voit aussi
29:01cette solidarité
29:03ou absence de solidarité
29:04européenne
29:05dont parlait Philippe.
29:06On dit souvent
29:06que l'Union fait la force.
29:08Est-ce que l'Union européenne
29:09a fait notre force
29:10dernièrement ?
29:10On n'est pas vraiment sûr.
29:12Non, d'ailleurs...
29:13C'est un euphémisme aussi.
29:14Il n'y a pas besoin de rigoler.
29:16En 1992,
29:17la France s'est enflammée
29:19autour du traité de Maastricht
29:20pour ou contre.
29:22Et le grand argument
29:23des partisans de Maastricht
29:24c'était
29:25on est trop petit.
29:26Nous, Français,
29:27dans ce monde de géants
29:28où il y a d'un côté
29:29les États-Unis,
29:30de l'autre la Chine
29:31qui émerge.
29:31Il faut qu'on se regroupe
29:32et ensemble
29:33on sera plus fort.
29:34Effectivement,
29:35ça a été répété,
29:35je m'en souviens,
29:37vraiment inlassablement
29:38comme un argument
29:39qui avait l'apparence
29:41du bon sens.
29:42Ça n'avait que l'apparence.
29:43Parce que pour peser
29:44dans une Union
29:45comme ce qui était
29:48devenue l'Union européenne
29:49à partir de 1992,
29:50il faut des finances publiques
29:51saines.
29:52Or nous,
29:53notre drame,
29:54c'est qu'on s'est laissé aller
29:56à tous nos défauts.
29:57On s'est avachis
29:59collectivement
29:59au plan économique
30:00et industriel
30:02sous couvert
30:03de l'euro
30:05qui nous permettait
30:07de bénéficier
30:08de l'autorité
30:09du crédit
30:09de la signature allemande
30:10pour emprunter
30:11à des taux d'intérêt
30:12plus modérés.
30:13Et régulièrement,
30:14les partisans
30:15de l'Union européenne
30:15vous disaient
30:16mais c'est grâce à l'Europe,
30:17c'est grâce à l'euro
30:18et c'est grâce aux Allemands
30:19que nous avons
30:20des emprunts
30:22à des taux d'intérêt
30:22si modestes.
30:24Peut-être,
30:25mais ça nous a aussi
30:27permis de nous endormir,
30:28nous avachir
30:28en pensant
30:29qu'on était sous cloche
30:30en somme.
30:32Et quand vous vous laissez
30:33aller de cette façon-là,
30:34vous n'êtes plus pris
30:34au sérieux,
30:35tout simplement.
30:36Vous passez
30:37pour un coq arrogant
30:38qui se dresse
30:39sur ses ergots
30:40mais vous faites sourire
30:42parce que
30:43nos partenaires
30:44connaissent très bien
30:44la réalité,
30:45les chiffres
30:46de notre situation économique.
30:47Alors vous pouvez
30:48vous dresser
30:49sur ce qui vous reste,
30:50sur vos atouts
30:51qui vous restent,
30:52c'est-à-dire
30:52le siège
30:54de membres permanents
30:55au Conseil de sécurité
30:56des Nations unies.
30:57Tout ce qu'on a gagné
30:58il y a bien longtemps.
30:58Tout ce qu'on a gagné
30:59il n'y a pas là
30:59en 1945
31:00et les acquis
31:02de De Gaulle
31:02en 1958
31:03mais tout ça c'est loin.
31:04On a vécu
31:05sur nos acquis,
31:06ces acquis ont été dilapidés
31:07d'où la fragilité
31:08dans notre situation.
31:09Oui et ce qu'on voit aussi
31:09Olivier c'est que
31:11la France
31:11et aussi parfois
31:12l'Union européenne
31:13non seulement
31:14on ne peut plus dire
31:15que c'est une voix
31:15qui porte
31:16mais c'est une voix
31:16parfois qui est méprisée
31:17quand on voit
31:18comment Donald Trump
31:19parle d'Emmanuel Macron
31:20ça peut faire sourire
31:21en réalité
31:21ce n'est pas vraiment drôle.
31:22Oui parce qu'en fait
31:23vous l'avez dit
31:24l'Union fait la force
31:24à condition que ce soit
31:26une union.
31:27En fait Donald Trump
31:27a tout de suite compris
31:28qu'il pouvait faire éclater
31:30en différents centres d'intérêts
31:32et donc là on l'a bien vu
31:34chacun défend ses intérêts
31:35et la France fait semblant
31:37de faire confiance
31:38et là le maître des horloges
31:40a encore une erreur de timing
31:41puisque aujourd'hui
31:43ils se réveillent tous
31:44en disant que
31:45Emmanuel Macron
31:48qui dit que
31:48nous n'en resterons pas là
31:50le gouvernement qui dit
31:50qu'il n'y aura aucun tabou
31:51pour renégocier ça
31:52avec Donald Trump
31:53on a un peu l'impression
31:54que c'est retenez-moi
31:55où je fais un malheur
31:56sauf que le truc
31:57est déjà passé.
31:57mais retenez-moi
31:58parce qu'effectivement
31:59ça va être compliqué.
32:01Donc ça malheureusement
32:01c'était écrit d'avance
32:04et Donald Trump
32:05l'avait bien compris.
32:06Allez on va passer
32:07maintenant à vous
32:08Guillaume Perrault
32:09avec cette question
32:10que vous vous posez ce soir
32:12est-ce qu'il faudrait
32:12un musée mémorial
32:13des victimes du terrorisme ?
32:15Oui Elodie
32:16l'idée de créer
32:16un musée mémorial
32:18des victimes du terrorisme
32:19elle a été évoquée
32:21dès les années 90
32:22c'est donc une question ancienne
32:23après chaque vague
32:24de terrorisme
32:25qui frappait la France
32:26on en a reparlé
32:28et au lendemain
32:29des attentats islamistes
32:30de 2015
32:31cette idée a été acceptée
32:33par le gouvernement
32:34alors une mission
32:34a été confiée
32:35à un historien
32:36spécialiste des questions
32:37de mémoire
32:37Henri Rousseau
32:38un projet sérieux
32:39a été élaboré
32:40un site a été choisi
32:42pour accueillir
32:43ce musée mémorial
32:44à Suren
32:45dans les Hauts-de-Seine
32:46c'est dommage
32:47de ne pas avoir opté
32:48pour une adresse à Paris
32:49ça aurait été
32:50beaucoup plus simple
32:50pour faire venir
32:51le grand public
32:52c'est l'ambition du projet
32:53mais enfin
32:54un site a été choisi
32:55c'est déjà pas si mal
32:56les travaux ont commencé
32:57or d'après la presse
32:59ce projet
33:00est censé se concrétiser
33:01en 2017
33:02c'est-à-dire demain
33:03a été stoppé
33:04pour raison d'économie budgétaire
33:06alors un abandon
33:08serait à la fois
33:09compréhensible
33:10vu l'état
33:11des finances publiques
33:12je ne peux pas en vouloir
33:13au gouvernement
33:13d'essayer
33:13de faire des économies
33:14enfin
33:15mais ça serait aussi dommage
33:16car le terrorisme
33:18est inséparable
33:19de nos vies
33:20nous vivons
33:20avec ce fléau
33:21avec ce risque
33:22et un musée mémorial
33:24consacré aux victimes
33:25de ce fléau
33:26ça reste
33:27une idée
33:27justifiée
33:28un projet justifié
33:30bien sûr
33:30il y a toujours le risque
33:31que ce soit dénaturé
33:33et que ça serve
33:34finalement
33:34à recaser
33:35des amis du pouvoir
33:36qui aiment
33:37les siestes réparatrices
33:38c'est vrai
33:39mais si c'est confié
33:41à des gens sérieux
33:41ça peut être une oeuvre utile
33:43et le projet
33:44élaboré par l'historien
33:45Henri Rousseau
33:46je le maintiens
33:46c'est-à-dire faire
33:47de ce musée
33:48un musée qui raconte
33:49l'histoire du terrorisme
33:51parce que c'est ça
33:51le projet raconté
33:52l'histoire du terrorisme
33:53en France et à l'étranger
33:54en faire aussi un lieu
33:55de mémoire
33:56pour rendre hommage
33:57à ses victimes
33:58c'est un travail intéressant
33:59et alors justement
34:00depuis quand le terrorisme
34:01est apparu en France
34:03alors d'abord
34:03le mot lui-même
34:04de terrorisme
34:05c'est une invention française
34:07figurez-vous
34:07le mot est né
34:08pendant la révolution
34:10c'est quand même incroyable
34:11après la chute
34:11de Robespierre
34:12en 1794
34:14les terroristes
34:15dans le langage
34:16de l'époque
34:16ce sont les auteurs
34:17de la politique
34:18de terreur
34:19qui venait
34:20de prendre fin
34:21c'est-à-dire Robespierre
34:23et beaucoup d'autres
34:23autrement dit
34:24terroristes
34:25dès l'origine
34:26c'est un mot
34:27qui exprime le blâme
34:28ça traduit
34:29une condamnation morale
34:31de la part de celui
34:32qui emploie le terme
34:33au sens actuel
34:35un terroriste
34:36c'est quelqu'un
34:36chacun le sait
34:37qui dans une démocratie libérale
34:39chacun le sait
34:40ou devrait le savoir
34:40dans une démocratie libérale
34:43assassine
34:44une personne
34:44précise
34:45ou tue à l'aveugle
34:46des passants
34:47dans les transports en commun
34:48par exemple
34:48et par ses crimes
34:50le terroriste
34:50a un objectif
34:51c'est d'obtenir
34:53de la publicité
34:54d'abord
34:55et grâce à cette publicité
34:56de répandre la peur
34:58dans l'opinion
34:58de diminuer
35:00sa capacité
35:01de résistance
35:02et de faire pression
35:03sur son gouvernement
35:04donc le terrorisme
35:06il s'est développé
35:06à partir de la fin
35:07du 19ème siècle
35:08en même temps
35:09que les médias
35:10terrorisme et médias
35:12c'est un couple
35:12inséparable
35:13nous ne pouvons pas
35:15grand chose
35:15le terrorisme
35:16accompagne
35:16l'histoire des médias
35:18et tire profit
35:18de chaque innovation
35:19technologique
35:20pour un terroriste
35:21il n'y a pas
35:21d'attentat réussi
35:22sans articles de presse
35:24qui leur raconte
35:25les brigades rouges
35:26en 78-79
35:27en Italie
35:28c'est un des groupes
35:29d'extrême gauche
35:30ultra violents
35:31qui ont commis
35:32beaucoup de crimes
35:32et bien ils faisaient
35:33des revues de presse
35:34et il y avait une concurrence
35:35entre groupes terroristes
35:36pendant les années de plan
35:37en Italie
35:37à celui qui aurait
35:38le plus d'impact médiatique
35:40si un attentat reste
35:41inconnu du public
35:42il n'a peu d'intérêt
35:44pour l'auteur du crime
35:45et pourquoi
35:47vers 1890-1900
35:49il y a eu une vague
35:49d'attentats anarchistes
35:51dans les pays occidentaux
35:52il y a eu beaucoup
35:53de chefs d'état
35:54qui ont été visés
35:55beaucoup ont été assassinés
35:57il y a eu un président
35:58de la république
35:58Sali Carnot
35:59qui a été assassiné
36:00en France
36:00à cette époque
36:01pourquoi à cette époque
36:02et pas avant
36:03et bien parce que
36:04c'était l'âge d'or
36:05de la grande presse
36:07dans les pays occidentaux
36:08tout le monde
36:08lisait des journaux
36:10et donc l'impact
36:10de ces crimes
36:11dans l'opinion
36:12était maximal
36:13alors j'entends
36:14que l'histoire du terrorisme
36:15est ancienne
36:16et on peut quand même dire
36:17qu'il a pris
36:17une importance
36:18une dimension nouvelle
36:20depuis un demi-siècle
36:21en effet
36:22à partir de 1945
36:23pour les européens
36:24en général
36:25et dans le cas
36:26des français
36:26à partir de 1962
36:28la guerre disparaît
36:29de l'horizon
36:30on se déshabitue
36:31à la violence
36:32et il y a de nouvelles valeurs
36:34qui ont de plus en plus
36:35de prix pour les européens
36:36la compassion
36:37l'empathie
36:38le refus
36:39de laisser souffrir
36:40les démocraties libérales
36:41attachent
36:41de façon plus globale
36:43beaucoup de prix
36:44de plus en plus
36:45de prix à la vie humaine
36:46ce sont des vertus
36:48mais ces vertus
36:49font des démocraties libérales
36:51des cibles
36:51pour des groupes terroristes
36:53ou des états terroristes
36:54qui utilisent
36:55ces groupes terroristes
36:56qui sont étrangers
36:57à ces valeurs
36:58et qui pensent
36:59qu'à cause d'elles
37:00les démocraties libérales
37:01sont devenues faibles
37:02et fragiles
37:03et c'est ainsi
37:04que le terrorisme
37:05s'est développé
37:06à partir des années
37:08la fin des années 60
37:09début des années 70
37:10on peut vraiment
37:11identifier un moment clé
37:13après la guerre
37:15des six jours
37:15en 1967
37:16le contexte
37:18c'est le conflit
37:18israélo-arabe
37:19et rappelez-vous
37:20dans les années 70
37:21vous avez vu
37:22ces images d'archives
37:23impressionnantes
37:24de détournement
37:24d'avions
37:25par l'OLP
37:26ou de prises d'otages
37:27il y a évidemment
37:29eu le bain de sang
37:29aux Jeux Olympiques
37:30de Munich
37:31ça frappait les esprits
37:33à l'époque
37:33notamment parce qu'ils
37:34étaient filmés
37:35et que les images
37:36spectaculaires
37:37étaient montrées
37:37à la télévision
37:38plus près de nous
37:39si les attentats
37:40du World Trade Center
37:41en 2001
37:42ont horrifié
37:43un peu partout
37:43dans le monde
37:44c'est bien sûr
37:44parce que nous vivions
37:45déjà aussi
37:46à l'air
37:46des chaînes d'info
37:47en continu
37:48et de l'émotion
37:49communicative
37:50est-ce qu'on peut dire
37:51y compris en France
37:52que l'image
37:53des victimes
37:54de terrorisme
37:54a évolué
37:55au fil du temps
37:55oui dans notre pays
37:57bien sûr
37:58comme ailleurs
37:58les désattentats
37:59ont marqué
37:59la conscience collective
38:00par exemple
38:01la synagogue
38:02de la rue Copernic
38:03à Paris
38:03en 1980
38:04l'assassinat
38:05du PDG
38:06de Renault
38:06Georges Besse
38:07par Action Directe
38:08en 1986
38:09les attentats
38:10sanglants
38:11de l'automne
38:111986
38:12rue de Rennes
38:13à Paris
38:13c'était l'Iran
38:14des Molas
38:14qui était derrière
38:15je le rappelle
38:16ou les attentats
38:17de 1995
38:18dans le RER
38:19toujours dans la capitale
38:20et beaucoup d'autres
38:21plus récemment
38:21quand on a été
38:22contemporain
38:23de ces attentats
38:25on ne les oublie pas
38:26or
38:27au début
38:28les victimes
38:29de terrorisme
38:30ne pesaient pas
38:31grand chose
38:32dans les préoccupations
38:33de l'état
38:33elles avaient droit
38:35à très peu d'égards
38:36pendant la procédure pénale
38:37comme toutes les victimes
38:38en général
38:39assez souvent
38:40les juges d'instruction
38:42à plus forte raison
38:43les avocats
38:43regardaient avec méfiance
38:45ces justiciables
38:47qui avaient été marqués
38:48dans leur chair
38:48ils les soupçonnaient
38:50de vouloir faire pression
38:51sur la justice
38:52par l'intermédiaire
38:53des journalistes
38:54de marcher à l'émotion
38:55de faire du militantisme
38:57de l'agite propre
38:58et pourquoi pas
38:59de la démagogie
39:00on l'a oublié
39:01mais la position
39:02des milieux judiciaires
39:03envers les victimes
39:04dans les années 90
39:05c'était ça
39:06et ouvertement
39:07publiquement
39:08puis les esprits
39:09ont évolué
39:10petit à petit
39:10et je voudrais évoquer
39:11ici une personnalité
39:12qui a joué un grand rôle
39:13sur cette question
39:14la fondatrice
39:15de l'association
39:16SOS Attentat
39:18Françoise Rudetsky
39:19je voudrais saluer
39:20sa mémoire
39:21puisqu'elle est décédée
39:22il y a 3 ans
39:22cette dame
39:23avait été gravement blessée
39:25dans l'attentat
39:25qui avait ensangloté
39:26le restaurant
39:27du Grand Véfour
39:28à Paris
39:28au Palais Royal
39:29en 1983
39:30et elle a dû marcher
39:32ensuite toute sa vie
39:33avec des béquilles
39:34et il se trouve
39:35que c'était l'époque
39:36du scandale
39:37du sang contaminé
39:38et cette femme
39:39a été vraiment marquée
39:40par le malheur
39:41parce que pendant
39:41les opérations chirurgicales
39:43qu'elle a dû subir
39:44après l'attentat
39:45elle a contracté
39:46le sida
39:46par transfusion sanguine
39:48elle l'a révélé
39:49dans ses mémoires
39:50bien plus tard
39:50pas sur le moment
39:51Françoise Rudetsky
39:53donc a été
39:53pendant des décennies
39:55le porte-parole
39:56des victimes
39:56auprès des pouvoirs publics
39:58elle a fait comprendre
39:59leur calvaire
40:00aux enquêteurs
40:01et aux juges d'instruction
40:02elle ne leur demandait
40:03pas de miracle
40:04mais elle a obtenu
40:05beaucoup d'avancées concrètes
40:07un exemple
40:08un fonds de garantie
40:09des victimes
40:10d'actes de terrorisme
40:11a été créé
40:12à son initiative
40:13il existe toujours
40:15donc oui
40:15les victimes de terrorisme
40:17ont obtenu
40:17certains progrès
40:18le regard sur eux
40:18a changé
40:19ce qui reste parfois
40:20à obtenir
40:20bien sûr
40:20c'est l'élucidation
40:22de certains attentats
40:23celui de la rue Copernic
40:24n'a pas obtenu
40:24de réponse judiciaire
40:26satisfaisante
40:27des procès
40:27dans des délais raisonnables
40:29des peines
40:29qui soient vraiment
40:30toujours exécutées
40:30mais ça c'est le problème
40:31pour toutes les affaires pénales
40:33et pour conclure
40:34sur cette édito
40:35cher Guillaume
40:35finalement je vois
40:37plusieurs écueils
40:37qui pourraient compromettre
40:38une juste reconnaissance
40:39des victimes du terrorisme
40:41le premier
40:42c'est l'air du temps
40:43qui considère
40:44que finalement
40:44tout le monde
40:45est victime de quelque chose
40:46tout le monde
40:47se croit une victime
40:48qui a droit
40:49à la compassion
40:50on a l'impression
40:50qu'au France
40:51il y a 68 millions
40:52de victimes
40:53peu importe de quoi
40:54l'essentiel
40:55c'est de se plaindre
40:56et de réclamer
40:57réparation
40:57or l'état d'esprit
40:59victimaire
41:00de cas monsieur
41:01tout le monde
41:01nuit aux vraies victimes
41:03d'actes criminels
41:04les gouvernants
41:05doivent tellement
41:06avoir une attitude
41:07compassionnelle
41:08tout le temps
41:08envers tous les français
41:10et les cocouners
41:11que les vraies victimes
41:12n'ont plus droit
41:13qu'à une attention
41:13intermittente
41:14de leur part
41:15on peut pas tout faire
41:16l'énergie
41:17des pouvoirs publics
41:18n'est pas inépuisable
41:19un autre danger
41:20c'est de ne plus distinguer
41:21les victimes
41:21et les héros
41:22c'est pas pareil
41:23si le musée mémorial
41:25des victimes
41:25du terrorisme
41:26que j'évoquais
41:27est censé s'ouvrir
41:28à Suren
41:28c'est parce que
41:29Emmanuel Macron
41:30veut l'installer
41:31sur la colline
41:31du Mont Valérien
41:32à proximité
41:33de l'endroit
41:34où les allemands
41:35ont fusillé
41:35on le sait
41:36de nombreux résistants
41:37pendant l'occupation
41:38dans le jargon officiel
41:39on appelle ça
41:40créer un parcours
41:42on appelle ça
41:42créer un parcours
41:43mémoriel
41:44pour moi
41:45c'est une confusion
41:45dangereuse
41:46ça n'a rien à voir
41:47et cette confusion
41:48ne sert la mémoire
41:49ni des résistants
41:49ni des victimes
41:50d'actes de terrorisme
41:51mais le plus grave
41:52le plus effarant
41:54c'est que malgré
41:55tant de morts innocents
41:56depuis 50 ans
41:57il n'y a toujours pas
41:58de consensus en France
41:59sur ce que c'est
41:59qu'un terroriste
42:00Georges Ibrahim Abdallah
42:02est sorti de prison
42:04il y a 8 jours
42:04sous les applaudissements
42:06enthousiastes
42:07ouvertement amicaux
42:08de la France insoumise
42:09des députés proches
42:10de Mélenchon
42:11l'ont qualifié
42:12je cite
42:12de prisonnier politique
42:13comme s'il avait été
42:15condamné pour ses idées
42:16or cet homme
42:17n'a pas été condamné
42:18pour ses idées
42:19mais pour ses actes
42:20à savoir sa complicité
42:21dont deux assassinats
42:23à caractère terroriste
42:24perpétrés en France
42:25contre deux diplomates
42:26l'un américain
42:27l'autre israélien
42:28il est donc odieux
42:29de le présenter
42:30comme un prisonnier politique
42:31ou un militant politique
42:32depuis qu'en militer
42:34ça consiste
42:35à assassiner quelqu'un
42:36je pense
42:38aux familles
42:38des victimes
42:39de cet homme
42:39et de ses complices
42:41elles doivent se dire
42:43que décidément
42:44la France
42:45est un drôle de pays
42:46merci beaucoup
42:47Guillaume Perron
42:48on va bien sûr
42:48parler tout de suite
42:49de votre édito
42:49j'en profite juste
42:50pour vous rappeler
42:51qu'à 20h
42:52d'ici quelques minutes
42:53le garde des Sceaux
42:54Gérald Darmanin
42:54sera l'invité
42:55d'Eliott Deval
42:56dans l'heure des pros
42:57de Doncrest
42:59c'est bien évidemment
42:59sur ces news
43:01effectivement
43:02Judith
43:03on voit aussi
43:04aujourd'hui
43:04que passé un temps
43:06par exemple
43:06on avait Juliette Méadel
43:07qui était en charge
43:08de l'aide aux victimes
43:08on avait tenté
43:10de créer un mystère
43:10c'est quelque chose
43:11qui n'a pas été conservé
43:12sur la commémoration
43:13des attentats
43:13on ne sait pas trop quoi faire
43:14est-ce qu'il faut commémorer
43:15chaque attentat
43:16on a maintenant
43:17cette journée unique
43:18on voit qu'on ne sait pas
43:19trop quoi faire
43:20en fait comme vous le disiez
43:21finalement des victimes
43:22comment on doit faire
43:23avec leur peine
43:23est-ce qu'il faut en parler
43:24beaucoup ou moins
43:25on voit que les pouvoirs publics
43:25n'arrivent pas à trouver une formule
43:26oui mais en fait
43:28il y a deux dimensions
43:29dans cette affaire
43:31c'est l'hommage dû
43:32à la mémoire des victimes
43:33Guillaume l'a mentionné
43:36abondamment
43:36et puis aussi
43:37il y a une dimension
43:38de combat
43:38parce que le terrorisme
43:40ne se combat pas
43:42seulement
43:43par la police
43:44et la justice
43:45même si évidemment
43:46elles sont essentielles
43:48le terrorisme
43:48c'est aussi fondé
43:50sur un discours
43:50un endoctrinement
43:52un culte
43:53et face à ça
43:54on est
43:55totalement
43:56démuni
43:57et amusé
43:59surtout
43:59tel que
44:00Guillaume
44:02vient de décrire
44:02le projet
44:04en cours
44:04ça sert précisément
44:06à donner
44:07de la formation
44:07à donner
44:08de la culture
44:09à édifier
44:10un contre-discours
44:11et à mettre
44:13tout ça
44:13dans un lieu
44:14qui marque
44:14vous vous rappelez
44:15que
44:15quand Ben Laden
44:17a été retrouvé
44:18et exécuté
44:19par les américains
44:19les Etats-Unis
44:21ont décidé
44:22d'immerger son corps
44:24en mer d'Arabie
44:25précisément
44:26pour que sa sépulture
44:27ne fasse pas
44:28l'objet d'un culte
44:29vous savez aussi
44:31que Mohamed Merah
44:33a longtemps
44:34suscité
44:35l'admiration
44:36de certains
44:37très jeunes
44:39musulmans
44:41qui voulaient
44:42le célébrer
44:43face à tout ça
44:44nous
44:45qu'est-ce qu'on a
44:46à proposer
44:46qu'est-ce qu'on a
44:47à dire
44:48c'est un discours
44:49qu'il faut construire
44:50et je trouve
44:51que le musée
44:52est absolument indispensable
44:53alors je ne vais pas
44:54trop en dire
44:55sur votre édito
44:56Judith
44:56mais Olivier
44:57quand on dit
44:58que c'est pour des raisons
44:58d'argent
44:58on va voir dans un instant
44:59que l'argent
45:00si on veut faire
45:00des économies
45:01avec les agences
45:02qui nous coûtent
45:03un pognon de dingue
45:03comme le dit le philosophe
45:04on peut en trouver
45:05là on se dit
45:06et Judith a raison
45:07pour faire de la pédagogie
45:08pour avoir un endroit
45:09par exemple
45:09où les instituteurs
45:10les professeurs
45:11peuvent emmener leurs élèves
45:12on se dit que ça serait
45:13un endroit
45:13où on peut savoir
45:14vraiment ce qu'est le terrorisme
45:15comme Guillaume l'a expliqué
45:17aussi son histoire
45:17ce que sont ces terroristes
45:19pour éviter que les jeunes
45:20comme vous le disiez
45:21confondent ces terroristes
45:22avec des héros
45:23des gens parfois
45:24auxquels ils s'identifient
45:25en fait ces jeunes
45:25oui
45:26on en a d'autant plus besoin
45:28en France
45:29que comme l'a rappelé
45:30Guillaume
45:31le terrorisme
45:32est à la fois
45:33né le mot en France
45:34mais très souvent
45:35c'est nous
45:36qui avons inspiré
45:37cette stratégie-là
45:39dans plein de pays
45:39Mohamed Al-Souri
45:41qui est le théoricien
45:42après Adal-Qaïda
45:44de Daesh
45:44a été formé en France
45:46et effectivement
45:47il explique
45:48dans son grand livre
45:49qui a été
45:49la base du djihadisme
45:52actuel
45:53que c'est
45:54les théories françaises
45:56notamment
45:57de action-réaction
45:58et la manière
45:59dont on peut
46:00effectivement
46:00sidérer une population
46:02pour l'obliger
46:03à se fédérer
46:04autour de deux camps
46:05et comment on peut
46:06casser
46:07une cohésion nationale
46:09à partir du terrorisme
46:10tout ça effectivement
46:10ça a été théorisé
46:11malheureusement
46:11à partir d'écrits français
46:13à partir de théories françaises
46:16et donc
46:16c'est peut-être à nous
46:17de faire ce travail
46:18de déconstruction
46:19qui serait utile
46:19et pour terminer
46:20Philippe rapidement
46:21en revanche
46:21attention à ne pas
46:22tout confondre
46:23c'était la fin
46:23de votre édito
46:24Guillaume
46:25peut-être que ce musée
46:26du terrorisme
46:26au Mont Valérien
46:27il y a un moment donné
46:28où si on mélange tout
46:29et qu'on veut faire
46:29de la pédagogie
46:30le jeune va plus rien
46:31comprendre
46:32entre les résistants
46:33et les terroristes
46:34il va mettre tout le monde
46:35dans le même panier
46:35je pense justement
46:36qu'encore là
46:37il y a vraiment
46:37un mélange des genres
46:38pour moi
46:38le musée
46:39le musée
46:40en hommage
46:40au mémorial
46:41des victimes du terrorisme
46:42va durer
46:42je ne sais pas
46:42vers le Bataclan
46:43rue des Rosiers
46:44rue Copernic
46:45enfin un endroit
46:46où il y a eu
46:46un gros attentat
46:47à Paris
46:47mais le Mont Valérien
46:49d'ailleurs
46:50les gens qui étaient
46:50exécutés
46:51étaient souvent
46:52condamnés pour terrorisme
46:53alors ton petit-fils
46:55d'un médaillé
46:55de la résistance
46:56je veux dire
46:56que mon grand-père
46:57m'avait dit
46:57après l'attentat
46:58de la rue des Rosiers
46:58ça ce sont des terroristes
47:00des salopards
47:00moi quand je tirais
47:01je tirais sur les soldats
47:02allemands
47:02je n'aurais jamais tiré
47:03sur des civils
47:04plus des femmes
47:05de soldats allemands
47:05qui buvaient
47:06à la terrasse
47:06d'un café
47:07vous voyez ce que je veux dire
47:08mais ce qui a aussi
47:09un gros problème en France
47:10c'est la banalisation
47:11du terrorisme
47:12on a parlé de
47:13Georges Ibrahim Abdallah
47:14encensé par certains
47:15mais souvenez-vous
47:16quand même que
47:16Cesare Battisti
47:17terroriste d'action directe
47:19dont vous avez parlé
47:20avec toute une intelligentsia
47:22qui disait
47:22mais c'est scandaleux
47:23il est innocent
47:24bon il avait juste tué
47:25un bijoutier
47:25et mis son fils
47:26de 16 ans
47:27dans un fauteuil roulant
47:28sans oublier
47:29action directe
47:29avec qui des responsables
47:30politiques
47:31candidats législatifs
47:32n'ont pas de problème
47:33pour dîner
47:33avec Jean-Marc Rouillant
47:34Merci pour ce coup
47:37de gueule
47:38Philippe, Judith
47:39maintenant on va parler
47:40avec vous
47:40des agences
47:41et des organismes
47:42d'Etat
47:42que vous jugez
47:43relativement inutiles
47:44en particulier
47:45l'ADEME
47:45ou surtout
47:46vous allez nous en reparler
47:47parce que c'était déjà
47:48l'objet de l'un de vos éditos
47:49l'an dernier
47:50Alors effectivement
47:50je plaide coupable
47:52mais j'ai
47:52Vous avez le droit
47:53je ne dis pas trop
47:54J'ai une circonstance
47:54atténuante
47:55c'est que depuis
47:56l'été dernier
47:57l'ADEME s'est encore
47:58illustré dans l'art
47:59de gaspiller
48:00et l'argent public
48:01Alors l'ADEME
48:02rappelons-le
48:02c'est l'agence
48:03de l'environnement
48:04et de la maîtrise
48:05de l'énergie
48:05C'est un établissement
48:06public
48:07dont le budget global
48:08tourne autour
48:09de 4 milliards d'euros
48:10par an
48:11et qui emploie
48:12plus de 1000 équivalents
48:13temps plein
48:14comme on dit
48:15dans le jargon
48:15administratif
48:16Vous vous souvenez
48:17peut-être qu'en février
48:18le Parisien
48:19était tombé
48:20sur une info
48:21qui avait fait
48:21beaucoup jaser
48:22Cette très chère ADEME
48:24nous conseillait
48:24de porter nos cules
48:25en laine
48:2610 à 15 fois
48:27avant de les laver
48:28notre jean
48:2915 à 30
48:30et nos soutiens-gorges
48:31toute une semaine
48:32Pas très hygiénique
48:34avaient pensé certains
48:35mais surtout
48:36de quoi je me mêle
48:37c'était assurgé
48:38à raison
48:39une majorité
48:40des français
48:40Alors l'ADEME
48:42s'était défendue
48:42en expliquant
48:43que les réseaux sociaux
48:44s'étaient enflammés
48:45sur un tableau
48:46qui existait en fait
48:47depuis 2 ans
48:47qu'elle s'était
48:48contentée
48:49d'inclure
48:50dans un guide
48:51qu'elle venait d'édicter
48:52sous le titre
48:53Comment faire le ménage
48:54de façon plus écologique
48:55Pas de ne pas se laver
48:56Comme si
48:57c'était une excuse
48:59pour s'autoriser
49:00à régimenter
49:01notre intimité
49:02Eh bien malgré
49:04le tollé
49:04provoqué à l'époque
49:05elle a récidivé
49:06en publiant cette fois
49:07une étude intitulée
49:08Shopping compulsif
49:10les faits
49:11et les chiffres
49:12d'où il ressort
49:13que nous achetons
49:14beaucoup trop
49:15de vêtements
49:16et en plus
49:17pas les bons
49:17Nous nous approvisionnons
49:20volontiers
49:20dans les enseignes
49:22de fast fashion
49:23comme H&M
49:25et Zara
49:25ce qui est très mal
49:27voire
49:27d'ultra
49:28fast fashion
49:30ce qui est très
49:31très mal
49:32comme
49:33Shine
49:33et Témou
49:35Alors je vais me faire
49:35l'avocat du diable
49:36mais on pourrait vous répondre
49:37que les modes
49:37de consommation
49:38ont forcément
49:39une influence directe
49:40sur l'environnement
49:41sur la maîtrise
49:41de l'énergie
49:42et c'est le rôle
49:43de l'ADEME
49:43Oui alors sauf que
49:44les modes de consommation
49:45n'ont pas à être dictés
49:46aux consommateurs
49:47par l'Etat
49:48et encore moins
49:49par une agence
49:50dont ni le président
49:51ni les membres
49:52ne sont élus
49:53mais l'ADEME
49:54s'est fait une spécialité
49:56de s'occuper
49:56de ce qui ne la regarde pas
49:58comme on le découvre
49:59à la lecture du rapport
50:00de la commission d'enquête
50:01du Sénat
50:01sur les missions
50:02des agences
50:03opérateurs
50:04et organismes consultatifs
50:05de l'Etat
50:06qui a été rendu public
50:07le 1er juillet
50:08alors je m'y suis plongée
50:09vous me direz
50:09comme lecture estivale
50:10il y a mieux
50:11Oui mais après
50:12je ne m'éche pas
50:13je suis très consciencieuse
50:15les rapporteurs écrivent
50:16que le cas de l'ADEME
50:18est je cite
50:19assez symptomatique
50:20d'une tendance
50:21de ces agences
50:22et organismes divers
50:23à s'autonomiser
50:24de la décision politique
50:25pour conduire
50:26et étendre
50:27ses propres missions
50:28je traduis
50:30ils sont en roue libre
50:31les commissaires
50:33n'ont par exemple
50:33trouvé que deux traces
50:35de travaux récents
50:36de l'ADEME
50:37pour lutter
50:37contre les nuisances
50:38sonores
50:39alors que c'est une mission
50:40que lui a confié
50:41le législateur
50:42en 2021
50:44elle a produit
50:44un rapport
50:45sur le coût social
50:46du bruit en France
50:47qui n'en a pas fait beaucoup
50:48je parle du bruit
50:49la même année
50:51elle a mis à jour
50:52sa carte
50:52des points noirs du bruit
50:53dans les 480 quartiers
50:55prioritaires
50:56de la politique
50:57de la ville
50:57peut-être en intégrant
50:59les nouveaux points
51:00de deal
51:00plus sérieusement
51:02le rapport du Sénat
51:03s'interroge aussi
51:04sur la façon
51:04dont l'ADEME
51:05utilise
51:06l'argent du contribuable
51:07et l'inspection générale
51:08des finances
51:09ne trouve rien à redire
51:10là-dessus ?
51:10non
51:11elle a fait un rapport
51:12et tout va bien
51:14c'est vrai
51:14et les sénateurs
51:16mentionnent
51:17ce rapport
51:18le grand argument
51:19de l'ADEME
51:20c'est qu'elle utilise
51:21plus de 90%
51:22des 4 milliards
51:23d'argent public
51:24qui lui sont alloués
51:24pour co-financer
51:25des projets
51:26pour les entreprises
51:27et pour les collectivités
51:28d'où la question
51:30des sénateurs
51:31qui décidément
51:32voient le mal partout
51:32pourquoi l'État
51:34fait-il transiter
51:35par l'ADEME
51:35des crédits
51:36qu'il accorde aux régions
51:37pour la transition énergétique
51:38au lieu de leur donner
51:40directement
51:41vu que l'État
51:43est lié à ces régions
51:44par des contrats
51:45les sénateurs
51:46s'étonnent également
51:47que l'ADEME
51:48fasse gérer sa communication
51:49par un cabinet privé
51:50alors
51:51écrivent-ils dans leur rapport
51:53qu'elle dispose
51:54d'équipes internes
51:55étoffées
51:55sur cette fonction
51:56et en arrivent même
51:57à communiquer sur la communication
51:59puisqu'elle a récemment
52:00édité un guide relatif
52:01aux bons usages
52:02de la communication
52:03décidément
52:03on aime beaucoup
52:04les guides
52:05à l'ADEME
52:06les commissaires relèvent
52:07aussi la dépendance
52:08de l'ADEME
52:09à des intérimaires
52:09sur des fonctions
52:10d'expertise
52:11malgré les hausses
52:12successives
52:13de son nombre
52:14de postes fixes
52:15et alors
52:15qu'est-ce qu'il propose ?
52:17et bien
52:17de maintenir l'ADEME
52:18mais dans un format
52:19très restreint
52:19pour qu'elle devienne
52:20une espèce d'agence
52:21de mobilisation
52:22des entreprises
52:22dans la décarbonation
52:24de l'économie
52:24ce qui
52:25je vous rassure
52:26a très peu de chances
52:27d'arriver
52:27tant le sujet
52:28est devenu politique
52:29rappelez-vous
52:30en janvier
52:30alors qu'on se demandait
52:31déjà comment
52:32enrayer le dérapage
52:34des finances publiques
52:34Valérie Pécresse
52:36avait proposé
52:36de supprimer l'ADEME
52:38en expliquant
52:39que l'ADEME
52:41faisait la même chose
52:41que la banque
52:42des territoires
52:42à des régions
52:43autres établissements
52:44publics
52:45la présidente
52:46de la région
52:46Île-de-France
52:47qui a su elle
52:48réduire ses dépenses
52:48de fonctionnement
52:49reprenait une proposition
52:51faite par le RN
52:52au cours de la discussion
52:54budgétaire
52:55de l'an dernier
52:55l'Office français
52:57de la biodiversité
52:58l'OFB
52:58était également
52:59dans le collimateur
53:00d'une partie
53:01de la droite
53:01parce que ses missions
53:03doublonnent
53:04avec celles
53:04d'autres organismes
53:05et surtout
53:06parce qu'il est devenu
53:07la police religieuse
53:09des associations
53:10environnementales
53:11pour reprendre
53:11les termes
53:12du sénateur
53:12Laurent Duplomb
53:13vous savez
53:14c'est le fameux
53:15Duplomb
53:15de la loi
53:16qui rétablit
53:18qui rétablit
53:18l'autorisation
53:19pour les agriculteurs
53:20d'utiliser un pesticide
53:22dont tous nos voisins
53:23se servent
53:24mais dont la France
53:25avait décrété
53:26l'interdiction
53:27dans un excès
53:28de zèle écologiste
53:29et bien en mai
53:31la ministre
53:32des comptes publics
53:33Agnès-Bannier-Runacher
53:33a fait savoir
53:34qu'il n'était pas question
53:35de supprimer
53:36l'ADEME
53:37ni l'Office français
53:38de la biodiversité
53:39parce que ce sont
53:40je cite encore
53:41deux opérateurs
53:42essentiels
53:43et qu'il faut un travail
53:44absolument remarquable
53:46auprès des français
53:47et ce que je ne comprends pas
53:48c'est que c'est la même
53:49Agnès-Bannier-Runacher
53:50qui avait promis
53:51de faire le ménage
53:52dans les opérateurs
53:53de l'État
53:53mais vous avez raison
53:54elle l'avait promis
53:55et d'ailleurs
53:56les sénateurs
53:56de la commission d'enquête
53:57l'ont entendu
53:58pour essayer de comprendre
53:59où elle comptait trouver
54:00les 2 à 3 milliards
54:02d'économies
54:03qu'elle s'était engagée
54:04à réaliser
54:04et bien il est écrit
54:06noir sur blanc
54:06dans le rapport
54:07que la ministre
54:08des comptes publics
54:10ouvrait les guillemets
54:10n'a pas été en mesure
54:12de préciser
54:12à la commission d'enquête
54:13la façon dont ce calcul
54:15des 2 à 3 milliards
54:16avait été réalisé
54:17c'est dommage
54:18c'est bête
54:19de toute façon
54:202 à 3 milliards
54:21c'est une goutte d'eau
54:23dans sa version initiale
54:25je le rappelle
54:25le projet de loi de finances
54:262025
54:27recensait 434
54:29opérateurs de l'État
54:31employant plus de 400 000
54:34équivalents en plein
54:35et bénéficiant de 77 milliards
54:38d'euros
54:38de financement public
54:40après la présentation
54:42le nombre d'opérateurs
54:44a subitement baissé
54:44à 426
54:46énormes économiques
54:48ça va tout changer
54:48et quand ce n'est pas
54:49l'État lui-même
54:50qui défend ses assurances
54:51ce sont les élus
54:53qui le font
54:53y compris dans l'opposition
54:54en mars
54:56la commission spéciale
54:57de l'Assemblée nationale
54:58sur la simplification
54:59de la vie économique
55:00avait proposé
55:02de supprimer
55:02les Césaires régionaux
55:04vous savez
55:04les déclinaisons
55:05dans la région
55:05du conseil économique
55:06social et environnemental
55:08du Palais d'Iéna
55:08lesquels coûte
55:10la bagatelle
55:11de 50 à 60 millions
55:12d'euros par an
55:12pour produire des rapports
55:14qui vont la plupart du temps
55:15dans des tiroirs
55:15aux surprises
55:16Xavier Bertrand
55:18et même
55:18Valérie Pécresse
55:19ont joint leur protestation
55:21à celle des présidents
55:22des régions de gauche
55:23et du centre
55:24Merci beaucoup
55:25Judith Vintraubi
55:25il nous reste
55:26peu de temps
55:27à mot rapide
55:27peut-être Olivier Vielle
55:28ce qui est génial
55:28c'est que donc
55:29ces agences
55:29ne font pas grand chose
55:30mais elles s'y mettent
55:31à plusieurs
55:31pour ne rien faire
55:32Voilà
55:32Alors pardon
55:33le résumé
55:34est très intime
55:34C'est parfait
55:35Il y a une forme
55:37de coordination
55:38et effectivement
55:38et la ministre
55:40pense qu'il devait
55:41faire le ménage
55:42attend sans doute
55:42que l'ADEME
55:43fasse un guide
55:44justement
55:44pour savoir
55:45comment recycler
55:46les agents
55:47et faire le ménage
55:48proprement
55:49mais en fait
55:49ce guide là
55:50serait assez utile
55:51Allez en 10 secondes
55:51chacun
55:52je sais que le temps
55:54qui s'occupe du rythme
55:55de lavage des soutiens-gorges
55:56enfin il s'attaque
55:58aux régaliens
55:58ça ça fait du monde
55:59Guillaume le dernier mot
56:00en quelques secondes
56:01s'il vous plaît
56:02C'est un peu comme
56:02sous l'ancien régime
56:03c'est à dire que
56:04l'agent public
56:05est propriétaire
56:05de sa charge
56:06et après
56:07on ne peut plus
56:08une fois qu'un établissement
56:10est fondé
56:10plus personne n'ose
56:11le supprimer
56:12Merci beaucoup
56:13à tous les quatre
56:14d'avoir été les invités
56:15de Face à l'Info
56:17été tout de suite
56:17je vous rappelle
56:18ce rendez-vous
56:19Eliott Deval reçoit
56:20le ministre de la Justice
56:21Gérald Darmanin
56:22chez Eliott Deval
56:23la retrouvez donc
56:23d'ici quelques minutes
56:25restez bien sur ces news
56:26et bonne soirée
56:26sur notre chaîne
56:27Sous-titrage Société Radio-Canada

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