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Tous les soirs et pendant tout l'été, les chroniqueurs de #FacealinfoEte débattent de l'actualité du jour de 19h à 20h
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00:01Bonsoir à tous, ravi de vous retrouver pour Face à l'Info été.
00:04Évidemment on commence nos éditos dans un instant, mais d'abord l'actualité avec Mickaël Dorien.
00:08Bonsoir Mickaël.
00:09Bonsoir Élodie, bonsoir à tous.
00:10Le chômage en légère hausse au deuxième trimestre de l'année dans un contexte économique tendu.
00:15Le nombre d'inscrits à France Travail en catégorie A a continué d'augmenter ces derniers mois de 0,2%.
00:22Des chiffres chamboulés depuis janvier en raison notamment de la loi pour le plein emploi
00:26qui inscrit désormais automatiquement sur les listes les bénéficiaires du RSA.
00:31Donald Trump dénonce un acte de violence insensé commis par un cinglé, je cite,
00:36après la mort hier soir de 4 personnes dont un policier dans une fusillade en plein cœur de Manhattan.
00:42Le suspect de 27 ans qui se serait ensuite donné la mort était connu des services de psychiatrie.
00:46Selon le maire de la ville, le tireur ciblait les employés de la NFL, le championnat de football américain.
00:51Et puis Israël rejette les pressions internationales en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza.
00:56Le ministre israélien des affaires étrangères parle même d'une campagne biaisée.
01:00Selon lui, si Israël met fin au conflit alors que le Hamas est toujours au pouvoir à Gaza
01:04et détient toujours des otages, ce serait une tragédie tant pour les Israéliens que pour les Palestiniens.
01:11Merci beaucoup Michael Dorian.
01:14Au sommaire de votre émission, ce soir, après plusieurs semaines de consultations,
01:17Gérald Darmanin a présenté une première version de son projet de loi intitulée
01:22« Sûr pour sanctions utiles, rapides et effectives ».
01:25Le ministre veut donc une justice enfin qui soit efficace et ferme, des mesures de bon sens.
01:30On peut même se demander pourquoi elles ne sont pas intervenues plus tôt.
01:33Un ministre très présent cet été, il veut montrer qu'avec peu de temps, peu de moyens et pas de majorité,
01:38on peut quand même parvenir à obtenir des résultats.
01:40On en parlera avec vous, Céline Pina.
01:42Avec vous, Amine Elbaï, on reviendra sur les politiques sociales et notamment celles qui concernent l'hébergement d'urgence,
01:49façonnées par la bureaucratie, qui finalement aujourd'hui sont devenues un levier d'intervention sociale pour l'immigration.
01:55Quels sont les dispositifs aujourd'hui qui permettent par exemple une régularisation plus rapide ?
02:00On verra aussi avec vous combien coûte l'hébergement d'urgence.
02:04Il était seul pour négocier contre 27 États représentés par la présidente de la commission Ursula von der Leyen.
02:10Donald Trump a réussi à mener une négociation sur les droits de douane dont il ressort grand gagnant.
02:16Le premier ministre François Bayrou lui-même a dénoncé, je le cite, un jour sombre,
02:19alors que le président américain, évidemment lui, saluait un excellent deal.
02:23Pouvait-on s'attendre à autre chose ?
02:26Emmanuel Macron disait que pour être libre, il fallait être craint.
02:28Nous verrons avec vous, Louis Morin, que non seulement nous ne sommes pas craints,
02:32mais pire, nous sommes maintenant méprisés.
02:35Et puis on parlera avec vous, Guillaume Perrault, d'une bascule démographique historique, malheureusement,
02:40car pour la première fois depuis 1945, la France enregistre plus de décès que de naissances.
02:45Une inversion du solde naturel qui inquiète évidemment certains démographes.
02:49Un événement tristement historique dont on parle assez peu,
02:52mais qui pourrait pourtant considérablement changer l'avenir de notre pays, de notre système social.
02:56Comment en est-on arrivé là ?
02:57Faut-il revoir notre politique familiale face à l'Info ?
03:00C'est parti !
03:02Et ce soir, pour m'accompagner, Céline Pina, Louis Morin, Guillaume Perrault et Amine Elbaïb.
03:17Bonsoir à tous les quatre.
03:19Bonsoir.
03:19Céline, on va démarrer avec vous.
03:21Vous avez souhaité revenir sur les dernières annonces de Gérald Darmanin en matière de politique pénale
03:27et aussi sur sa volonté d'être très présente sur la scène médiatique malgré la trêve estivale.
03:32Eh bien oui, l'été est souvent synonyme de déconnexion.
03:35Mais tous les magazines féminins vous expliquent que ce n'est pas si simple de s'abstraire du tourbillon du monde.
03:41Et Gérald Darmanin est là pour vous le prouver.
03:44Et vous savez ce qui est déprimant quand on commence ses vacances et tous ces supermarchés qui sont consacrés à la rentrée
03:51au moment où vous en êtes encore à débattre si le rosé pamplemousse à l'apéritif, c'est red flag ou pas.
03:57Bref, Gérald Darmanin en ce moment, c'est un peu le clair de la grande mode.
04:02Vous venez y acheter des tongs et vous voyez des rangées entières de cartables.
04:08L'ironie est facile, mais sur le fond, que pensez-vous des propositions de Gérald Darmanin ?
04:12L'ironie est facile, mais la concentration, moins, hein ?
04:15Il n'y avait pas vraiment moins.
04:16C'est ça.
04:17Sur le fond, ah oui, exact, sur le fond, tout ce qui est proposé va dans le bon sens et était très attendu.
04:30Une de nos principales failles en matière de sécurité, c'est justement la réponse pénale.
04:35On le raconte à longueur de plateau et le travail présenté par Gérald Darmanin est pragmatique.
04:40Il s'appuie à la fois sur les dysfonctionnements récurrents qui ont été constatés.
04:46Il tient compte des travaux d'experts et des spécialistes.
04:49Il s'appuie aussi sur un dialogue avec la magistrature.
04:52Bref, ce qui est le plus surprenant en déroulant ces propositions, c'est leur caractère d'évidence finalement.
04:59Et la vraie question que l'on se pose, c'est pourquoi cela n'a-t-il pas été fait plus tôt ?
05:03Une question qui ne s'adresse pas à Gérard Darmanin, qui pour le coup essaie de faire le job,
05:08mais à tous ceux qui l'ont précédé à ce poste.
05:10Est-ce que vous avez des exemples ?
05:12Oui, par exemple, le sursis ne devrait être réservé pour Gérard Darmanin qu'aux personnes ayant un casier judiciaire vierge.
05:19Vous lisez ça, vous vous dites, ah bon, ce n'était pas le cas avant.
05:21Ah bah non, manifestement.
05:24Le garde des soins aimerait également revenir sur les dispenses et les ajournements de peine.
05:28Il aimerait aussi revenir sur la théorie qui visait que dans le cas de jeunes délinquants,
05:33entre le moment où la peine était prononcée et celle où elle était effectuée,
05:37on avait un temps quand même extrêmement important qui empêchait de se rendre compte de la logique de la sanction.
05:43Mais il part aussi de rétablir des peines de prison inférieures à un mois.
05:47Il part d'instaurer des peines minimales et surtout de retravailler à l'échelle des peines pour qu'elles soient un petit peu cohérentes.
05:54Bref, des mesures de bon sens très attendues par les Français.
05:57Mais de la coupe aux lèvres, il y a loin.
06:00Bah oui, manifestement, quelqu'un a oublié de préciser au ministre de la Justice que son président n'a pas de majorité,
06:07qu'il n'a parfois pas même de colonne vertébrale et que le Premier ministre n'a pas envie d'être censuré avant même le vote du budget.
06:15Voilà pourquoi cette nouvelle loi que Gérald Darmanin rêvait de voir passer en septembre
06:20n'a pas été inscrite à l'agenda extraordinaire du Parlement malgré sa nécessité.
06:25Elle a néanmoins le mérite d'exister et de tracer des perspectives.
06:28Est-ce que c'est vraiment une difficulté finalement pour le ministre ?
06:31Non. Les Français sont conscients que la situation est complètement embolisée
06:35et ils tiennent le président de la République pour responsable de cela.
06:39Ils n'en veulent pas au ministre qui se positionne et donne des gages
06:43pour indiquer qu'ils ne seront pas les héritiers d'un macronisme
06:46qui se confond aujourd'hui avec échec, immobilisme et déclin.
06:50Ils sont donc attentifs à la fermeté des propositions en matière de police, de justice, d'immigration
06:56en général de tout ce qui concerne le régalien.
07:00Donc le projet de loi de Gérald Darmanin va dans le bon sens.
07:03Il offre une perspective de reprise en main.
07:06Et il met en scène un homme plutôt lucide finalement
07:08qui entend les demandes des Français
07:10et essaie d'y répondre à la place qu'il occupe.
07:14Mais on pourrait aussi voir ça comme un énième coup de com'
07:16Parce que cela en est un.
07:18Mais la communication c'est aussi de la politique.
07:21Il est amusant d'entendre Gérald Darmanin expliquer
07:23que le ministère de la parole c'est pour le commentaire politique.
07:27Il a raison.
07:28En politique, la parole annonce l'action.
07:30Elle est censée être performative.
07:32Mais sans majorité parlementaire,
07:35ni légitimité forte, ni parti puissant et ancré dans la population,
07:39il est souvent compliqué de peser vraiment sur les événements.
07:42Et la politique se réduit alors à l'incantation, le plus souvent vaine.
07:47Mais si Gérald Darmanin éprouve le besoin de se mettre en scène,
07:50en suractivité durant l'été,
07:52c'est parce qu'il a besoin d'exister,
07:54et notamment d'exister face à Bruno Retailleau.
07:57Et il ne peut pas le faire en tirant à boulet rouge
08:00sur le ministre de l'Intérieur.
08:02Pourquoi ? Parce que celui-ci doit son succès
08:04au fait qu'il est en phase avec les Français
08:06en matière de sécurité et d'immigration.
08:08Dans la mesure où la faiblesse de la réponse de l'État
08:12est identifiée au niveau judiciaire,
08:14ce serait plutôt Gérald Darmanin
08:15qui pourrait se retrouver sur la scellette.
08:17Il ne peut donc rester sans réagir,
08:20au risque d'être envoyé une sorte de ventre mou centriste
08:23dont personne n'a plus envie.
08:25Donc, il doit trouver le courage d'une réponse politique adaptée.
08:29Et dans le même temps, il ne peut pas échapper au réel,
08:31autrement dit à l'impasse politique
08:33dans laquelle Emmanuel Macron a mis son gouvernement.
08:35Donc, à défaut de pouvoir agir,
08:38il doit montrer comment il agirait s'il le pouvait.
08:42Et pourquoi choisir un tel timing pour cette opération ?
08:46Parce que montrer que c'est le Premier ministre
08:48qui recule alors que Gérald Darmanin
08:51fait le forcing pour passer sa loi en septembre
08:54avec des propositions qui plaisent aux Français
08:56ne peut qu'aller dans son sens.
08:58Finalement, le seul frein à la détermination
09:01du ministre de la Justice,
09:03c'est la pusillanimité du pouvoir au-dessus de lui.
09:06Bref, de là à penser qu'il serait mieux exercé par lui.
09:10Finalement, il installe l'idée, c'est plutôt intelligent.
09:13Et en plus, Bruno Retailleau a déjà sonné le glas du macronisme.
09:17Or, ce qu'a pu remarquer Gérald Darmanin,
09:20c'est qu'absolument personne n'a protesté.
09:22Pour le pays, Bruno Retailleau n'a fait qu'énoncer une évidence.
09:27Aujourd'hui, il reste deux ans à attendre.
09:30Alors, à défaut de pouvoir consommer l'union présidentielle,
09:34il reste aux empêtrants la parade nuptiale.
09:37Quel est l'intérêt d'être ministre
09:38quand vous êtes empêché par un président inconsistant
09:41et l'absence de majorité parlementaire ?
09:43C'est l'expérience du terrain que vous allez accueillir,
09:46la connaissance fine des hommes et des institutions,
09:50mais aussi l'exposition médiatique
09:52qui va permettre de faire connaître
09:54ce que vous pourriez faire
09:55si vous aviez vraiment toutes les manettes.
09:58Donc, cela permet de mettre en scène
10:00la rupture ou la continuité avec ce qui a précédé,
10:04de se poser donc en remplaçant ou en héritier.
10:07Et au vu de la déconnexion du président avec le pays,
10:09c'est clairement la rupture qu'il faut mettre en scène.
10:12Et à ce titre, Gérald Darmanin marche en fait
10:14dans les pas de Bruno Retailleau.
10:16Si facialement, il fait semblant de porter
10:18quelques coups de griffe à son rival
10:20pour conserver les bonnes grâces de la Macronie,
10:22en fait, c'est bien elle qui l'humilie
10:24en lançant en été les premières mesures
10:27d'un programme d'action
10:28qui annonce un projet pour la France.
10:30Bref, Bruno Retailleau a annoncé la fin du macronisme.
10:34Gérald Darmanin est venu l'aider
10:35à planter les derniers clous.
10:37Alors, j'ai l'impression en tout cas
10:38que Gérald Darmanin semble plus soucieux
10:41d'épargner le président de la République
10:42que ne l'est Bruno Retailleau.
10:44Il faut dire qu'ils ne sont pas exactement
10:45dans la même position.
10:47La situation de Bruno Retailleau
10:49a le mérite d'être extrêmement claire.
10:50Il est à la tête d'un parti constitué
10:52qui fut grand et reste quand même structurant
10:55dans la vie politique aujourd'hui,
10:57parti avec lequel il n'a jamais rompu.
11:00Il ne s'est pas contorsionné
11:01pour adopter son discours au gré
11:04de ce qu'il pensait être les attentes des Français.
11:07Et ce sont plutôt les Français
11:09qui, petit à petit, ont rejoint son positionnement.
11:11Il a donc l'image d'un homme rassurant,
11:13solide, charpenté,
11:15dont les idées ne dépendent pas
11:16des circonstances,
11:18de la mode idéologique du moment
11:19ou de la séduction d'un pan particulier
11:21de l'électorat.
11:23Il peut jouer sur l'image d'un homme
11:25plus mu par ses convictions
11:26que par son ambition.
11:29La situation est donc extrêmement claire.
11:31Et selon vous, celle de Gérald Darmanin
11:33l'est peut-être un peu moins, du coup ?
11:35Oui, il est dans une situation
11:36un peu plus trouble,
11:37ne serait-ce que parce qu'il a rejoint
11:39Emmanuel Macron dès le départ,
11:41alors qu'il était un de ses opposants
11:42les plus virulents,
11:44en rompant avec théâtralité,
11:46avec son parti d'origine.
11:48Mais surtout, on a évoqué parfois
11:51l'existence de deux Darmanins.
11:53Et nul ne sait quelle est la personnalité
11:54finalement qui va l'emporter.
11:56Il y aurait donc Gérald à Paris
11:58et Moussa à Turcoin.
12:01L'anecdote vient du jour
12:02où il a cédé son poste
12:03de ministre de l'Intérieur,
12:05justement, à Bruno Retailleau.
12:07Gérald Darmanin avait tenu
12:08à ce moment-là à expliquer
12:09que s'il s'était appelé Moussa,
12:11qui est d'ailleurs son second prénom,
12:13il n'aurait jamais été lu maire
12:15et encore moins nommé ministre.
12:18À transmettre à Rachida Datin,
12:20à Zadvalo Belkacem,
12:22à Zouzbegab,
12:22Béryam El Khomri,
12:23Ramayyad,
12:24Kofi Yamyan, etc.
12:26Bref, cette sortie a fortement déplu
12:28car elle paraissait montrer
12:29un double langage
12:30qui équivalait à valider
12:32une forme de discours
12:33sur un racisme systémique en France.
12:35On lui a reproché également
12:36de gérer une ville
12:38où la présence islamiste est forte,
12:40ce qui amenait à s'interroger
12:41sur un possible clientélisme.
12:43Le discours sur Moussa
12:45aurait été ainsi un discours
12:46en direction de Tourcoing,
12:48moins qu'en direction de la France.
12:50Mais quoi qu'il en soit,
12:52il faut cependant noter
12:53un certain nombre de points.
12:55D'abord, l'islamisme à Tourcoing
12:56n'a pas pris les proportions
12:58qu'il a à Roubaix,
12:59ville où la dérive clientéliste
13:01est patente.
13:02À Tourcoing,
13:02les magasins religieux
13:03n'ont pas envahi le centre-ville
13:05alors qu'à Roubaix,
13:07boutique de gilbab,
13:08librairie islamiste,
13:09boucherie halal, etc.
13:10témoignent de l'omniprésente
13:12d'un véritable contre-pouvoir.
13:14Et d'ailleurs,
13:15Amin pourrait en parler,
13:16il connaît très bien Roubaix
13:17et il a été le héros
13:19d'un reportage
13:19qui montrait cette dérive
13:21islamiste de la ville.
13:23Donc, Tourcoing n'est sans doute
13:25pas la ville la moins menacée
13:26par l'islamisme,
13:27mais si elle a mieux résisté
13:29que Roubaix,
13:30c'est sans doute
13:31parce que Gérard Darmanin
13:32y est pour quelque chose.
13:34Et alors ?
13:35Il n'en...
13:35Non, c'est à vous.
13:37Il n'empêche,
13:38personne n'aimerait pour autant
13:39que la France devienne
13:40Tourcoing en grand.
13:42Et c'est cela
13:42qui peut fragiliser la position
13:44de Gérald Darmanin.
13:45Et à cela va s'ajouter
13:46un doute sur sa capacité
13:48à lever des troupes.
13:50Il a créé un mouvement
13:50qu'il a baptisé populaire,
13:52mais aujourd'hui,
13:52ce mouvement est récent.
13:54Il n'a ni les capacités
13:55de financement,
13:56ni la logistique
13:57pour s'attaquer
13:58à une campagne présidentielle.
14:00Or, la fin du macronisme
14:02risque de se transformer
14:03en l'endélitement.
14:04Et que reste-t-il
14:05d'un fan club
14:06quand son idole
14:07a été déchue ?
14:09Est-ce qu'il y a autre chose
14:10à récupérer
14:10qu'une coquille vide
14:12ou même pire,
14:12un champ de mine ?
14:13Mais alors,
14:14pourquoi il se donne
14:14autant de mal selon vous ?
14:16Parce que si Emmanuel Macron
14:18a fait de la politique
14:19un champ de ruines,
14:20il n'a pas fait émerger
14:21une nouvelle génération.
14:23Et donc,
14:23ceux qui surnagent
14:25en fait
14:25et qui auront un avenir
14:26sont des profils
14:28à la hâtale.
14:28Autrement dit,
14:29ils sont en fait
14:30le produit
14:30de l'ancien monde
14:32qui était destiné
14:32à être détruit
14:33et des vieux partis.
14:35Gérald Darmanin
14:36est jeune,
14:37il possède
14:37une vraie expérience politique.
14:39Et à la différence
14:40de Gabriel Attal,
14:41il ne l'a pas forgé
14:42uniquement dans les ministères.
14:44Il est vraiment
14:44allé sur le terrain,
14:46il a une histoire personnelle
14:48qui est beaucoup plus en phase
14:50avec l'histoire
14:51de la majorité des Français.
14:53Et c'est un animal politique.
14:54Il a montré
14:55sa souplesse
14:56et sa résistance
14:57en occupant
14:58sur de longues durées
14:59des fonctions ministérielles.
15:01Ce qui est plus significatif
15:02que d'occuper
15:03des fonctions ministérielles
15:04très prestigieuses,
15:06mais sur un temps
15:06extrêmement court.
15:07bref,
15:09lui,
15:09il a pu montrer
15:11quand même
15:11un peu
15:12le résultat
15:12de son action.
15:14Il est donc aujourd'hui
15:14un des mieux positionnés
15:16chez les macronistes
15:17d'opportunité.
15:18Il va vite réussir
15:20à faire oublier
15:20cette encombrante appartenance
15:22et il est probable
15:23qu'en 2027,
15:24si ce ne sera pas son heure
15:26en tant que candidat,
15:27il est tout aussi probable
15:29que celle-ci
15:29viendra un jour.
15:31En 2027,
15:32son image
15:33d'ambitieux
15:33et de gestionnaire
15:34comme sa jeunesse
15:35et ses difficultés
15:37à appréhender
15:37les questions
15:38civilisationnelles
15:39rappelleront trop
15:40Emmanuel Macron
15:41pour qu'il puisse
15:42vraiment marquer
15:43une différence profonde.
15:45Mais cette différence-là,
15:46il peut la faire valoir
15:47dans le temps
15:48et relever notamment
15:49le gant d'une droite sociale,
15:52gaulliste,
15:53qui pourrait justement
15:54introduire là
15:56un autre petit son de cloche
15:58à côté de Bruno Retailleau.
15:59« À te voir,
16:01ils s'habitueront »
16:02disait René Char.
16:03Alors Gérald Darmanin
16:04se montre
16:05en attendant de s'installer.
16:06Merci beaucoup Céline Pinat,
16:08j'en profite pour vous dire
16:09si vous n'avez pas déjà vu
16:11cette annonce
16:11que Gérald Darmanin
16:12sera l'invité de CNews
16:13demain à 20h.
16:14On n'y est pas tout de suite
16:15mais ça permet déjà
16:16de faire un petit peu de pub
16:17pour l'émission,
16:17de faire un petit tour de table
16:18avec vous tous.
16:20D'abord Guillaume,
16:21effectivement ce que disait Céline,
16:23on voit Gérald Darmanin
16:24qui, comme depuis d'ailleurs
16:25qu'il est ministre,
16:26chaque été,
16:27en profite aussi
16:27pour occuper l'espace médiatique
16:29parce que bien évidemment
16:30un certain nombre de ministres
16:31sont déjà partis bien loin
16:33et donc il y en a un
16:34qui a une initiative par semaine
16:36à mettre en place
16:36et évidemment que du coup
16:38il y a un écho médiatique
16:39qui est très fort
16:40parce que l'été
16:41il y a un petit peu moins d'actu,
16:42il faut le reconnaître.
16:42Alors vous savez
16:42quand on est un jeune journaliste
16:44il y a un conseil qu'on donne toujours
16:45« Reste l'été,
16:46soit l'almâtre,
16:48soit l'almâtre,
16:48soit l'almâtre,
16:49soit l'almâtre,
16:49soit l'almâtre,
16:49soit l'almâtre,
16:50vous êtes très au-delà de ça.
16:52Vous allez dire
16:53vous n'êtes pas jeune. »
16:54Non, non, non,
16:54c'est très au-delà de ce stade.
16:55Mais pour les débutants
16:56on dit toujours
16:57il faut être là
16:57du 1er juillet au 31 août
17:00présent à toutes les comités
17:01de rédaction
17:02et c'est comme ça
17:02que vous pouvez écrire,
17:04écrire, écrire
17:04et vous faire remarquer
17:05et c'est assez vrai
17:06c'est d'ailleurs comme ça
17:07que j'ai fait moi
17:07tout au début de ma carrière.
17:10Donc Darmanin
17:11qui est dans une position
17:12un peu délicate quand même
17:13pour survivre
17:14et continuer à jouer
17:15dans la cour des grands
17:16il fait en effet
17:17il joue ses cartes
17:18et celles qu'a très bien
17:20décrites Céline
17:21sont du lot.
17:23Ce qui me paraît
17:24le plus intéressant
17:24peut-être
17:25c'est le début
17:26de ce que vous avez dit
17:27chère Céline
17:28c'est-à-dire que
17:28comment se fait-il
17:29que ces mesures de bon sens
17:30ne soient pas déjà en vigueur ?
17:32Comment se fait-il
17:32sur le fond
17:33que la politique pénale
17:34reste un objet
17:36de passion
17:37de controverse
17:38de déchirement
17:39alors que bon
17:40réserver les sursis
17:41aux gens qui n'ont pas
17:42de casier
17:43faire que les peines
17:44de prison
17:45courtes soient exécutées
17:46parce qu'une courte peine
17:48exécutée
17:48c'est mieux qu'un long sursis
17:50ce genre de considération
17:51ça fait à peu près
17:52un quart de siècle
17:53qu'on les entend
17:54c'est ça qui est assez déprimant
17:55j'ai commencé en m'occupant
17:56de justice
17:57au Figaro
17:58j'étais le rubricard
17:58justice pendant 4 ans
17:59il y a 23 ans
18:02on a fait notre manchette
18:04sur 30% des peines
18:05de prison
18:06ne sont pas exécutées
18:07vous pourriez la ressortir
18:08on change le score
18:10c'était juste avant
18:11la présidentielle
18:12de 2002
18:13mais il y a quand même
18:15eu des conséquences concrètes
18:16à ce refus de la gauche
18:18d'affronter le sujet
18:19c'est que Jospin a perdu
18:20notamment sur la question
18:21de la délinquance
18:22en 2002
18:24c'était au moment
18:24où il était face
18:25à Chirac
18:26et à Jean-Marie Le Pen
18:27mais ce qui est absolument
18:28fascinant
18:29vu de l'étranger
18:30on n'a pas besoin
18:31d'aller très loin
18:32si vous considérez
18:33comment les choses se passent
18:33en Espagne
18:34aux Pays-Bas
18:35la différence
18:36de traitement
18:37de ces questions
18:38est vraiment saisissante
18:39c'est vrai Amine Elbailly
18:40il y a un côté décourageant
18:42parce que quand on entend
18:43toutes les mesures
18:43que le ministre de la justice
18:45a mises en place
18:46on trouve tout ça formidable
18:48en disant
18:48super c'est très bien
18:50en fait c'est du bon sens
18:51c'est-à-dire que
18:51trouver que ces annonces
18:53changent quelque chose
18:54c'est dire où en est
18:55le niveau de la justice
18:56aujourd'hui
18:57que ce soit sur le sursis
18:58sur le pédicoufable
18:59sur tout un tas de mesures
19:00d'ailleurs
19:00oui alors il y a quelque chose
19:02moi qui me dérange
19:02quand même
19:03dans ce que met en place
19:05Gérald Darmanin
19:06en tant qu'homme politique
19:09c'est-à-dire qu'il donne
19:10vraiment le sentiment
19:10que ceux qui étaient avant lui
19:12n'avaient réellement rien fait
19:13et que en fait
19:14la politique
19:15la politique pénitentiaire
19:17la politique carcérale
19:19la politique à l'intérieur
19:21puisqu'il a été ministre
19:22de l'intérieur
19:23se gère à coups de communication
19:26à coups d'effets d'annonce
19:27je me souviens
19:29moi il y a quelque chose
19:29qui m'a marqué
19:30chez Gérald Darmanin
19:31c'était l'organisation
19:33des Jeux Olympiques
19:33et notamment
19:34la délivrance
19:36quand même
19:36par centaines
19:37de micas
19:38de mesures individuelles
19:40de contrôle administratif
19:41et de surveillance
19:41ou sur la base
19:42d'un faisceau d'indices
19:43et bien des individus
19:44qui pour certains
19:46n'avaient vraiment rien fait
19:46se sont retrouvés
19:48notifiés d'une micas
19:49c'est-à-dire l'obligation
19:50d'aller pointer
19:51trois fois par jour
19:52au commissariat
19:52parce qu'on pouvait suspecter
19:53qu'ils allaient commettre
19:54un acte terroriste
19:55et un dernier point
19:56sur ce qu'a dit Céline
19:57c'est que
19:58le Moussa à Tourcoing
20:00et Gérald Dapari
20:00est très vrai
20:01moi je suis un voisin
20:02de Tourcoing
20:02j'habite à Roubaix
20:03et on a l'impression
20:05vraiment d'avoir
20:05deux Gérald
20:06dans la vie politique
20:08et pour ceux
20:09qui ne me croient pas
20:10et bien vous pourrez
20:11lire le livre
20:11et bien allez tous à Tourcoing
20:12et bien non
20:13lisez le livre
20:13de Gilles Kepel
20:14dans Passion française
20:15où il fait une étude
20:17sociologique
20:17sur les conditions
20:19dans lesquelles
20:19Gérald Darmanin
20:20a été élu en 2012
20:21dans sa circonscription
20:22la dixième circonscription
20:23du Nord à Tourcoing
20:24avec pourquoi pas
20:26parfois des doses
20:26de clientélisme tolérées
20:28un peu de communautarisme
20:30accepté
20:31concerné par cela
20:31mais tout cela
20:33pose quand même
20:33un certain nombre
20:35de difficultés
20:35en matière de cohérence politique
20:37voilà
20:37c'est une reproche
20:38qu'on peut lui faire
20:39sans nier en tout cas
20:41la part de réel
20:42dans ses analyses politiques
20:43un dernier mot
20:44rapide Luma
20:45pour terminer le tour de table
20:46assez haut
20:46oui alors évidemment
20:47on a bien compris
20:49que Amine
20:49n'était pas tendre
20:50vis-à-vis de Gérald Darmanin
20:52c'est le Nord ça
20:53c'est les villes oisines
20:54sur l'exigence
20:55sur sa communication
20:57on ne peut pas lui reprocher
20:58en tout cas
20:59de vouloir saisir
21:00l'opportunité
21:01qui lui est ouverte
21:02au cours de cet été
21:04pour justement
21:05mettre en avant
21:05des idées
21:06et des idées fortes
21:07comme l'a rappelé Guillaume
21:08ce sont également
21:09des propositions
21:10qui sont dans le débat public
21:12depuis maintenant
21:13des décennies
21:13et effectivement
21:14il saisit cette opportunité
21:16pour les mettre en avant
21:17alors évidemment
21:17ça fait parler de lui
21:19c'est bien normal
21:20c'est aussi la stratégie
21:21de Gérald Darmanin
21:22vous l'avez rappelé
21:23tout à l'heure
21:23il le fait chaque été
21:24il occupe l'espace médiatique
21:26au moment donné
21:27où il le peut
21:28Gérald Darmanin
21:28s'ont toujours occupé
21:29l'été
21:29c'est un avantage
21:30et lorsque
21:31vous en parlez
21:32justement avec
21:33ces équipes
21:34ils vous font
21:34un aveu
21:35en off
21:36ils vous disent
21:36voilà
21:37lorsqu'on était
21:37au ministère
21:38de l'intérieur
21:39on subissait
21:40l'actualité
21:40on subissait
21:41l'agenda
21:42aujourd'hui
21:42on a le luxe
21:44de pouvoir
21:44l'anticiper
21:45et de pouvoir
21:46choisir
21:46quand est-ce
21:47qu'on va communiquer
21:48on va passer
21:49à vous
21:49Amine Elbaï
21:50je le disais
21:51on va parler
21:51de politique sociale
21:52et d'immigration
21:53pourquoi ?
21:54parce que
21:54vous voulez faire le lien
21:55entre l'hébergement
21:56et l'hébergement d'urgence
21:57qui devient parfois
21:58un facteur
21:59d'attraction migratoire
22:00Amine
22:00oui bien sûr
22:01chère Elodie
22:02on parle
22:03souvent
22:04d'immigration
22:06mais rarement
22:07de ce qui la rend possible
22:09notamment
22:10nos politiques sociales
22:12quand l'hébergement
22:13d'urgence
22:14devient un facteur
22:16d'attraction migratoire
22:17aujourd'hui
22:19je crois
22:20qu'il y a quand même
22:21un tabou politique
22:22à lever
22:23c'est celui
22:25du système
22:26d'hébergement
22:26d'urgence
22:27en France
22:27qui n'est plus
22:28un dispositif
22:29de secours seulement
22:31il est devenu
22:32avec le temps
22:34un outil
22:35d'installation
22:36un facteur
22:38d'attractivité
22:38et parfois même
22:40un tremplin
22:42vers la régularisation
22:44exceptionnelle
22:45au nom du droit
22:46au séjour
22:47venons-en d'abord
22:49à la genèse
22:50de la politique
22:51d'hébergement
22:52et d'hébergement
22:53d'urgence
22:54vous savez
22:56les français
22:57qui nous écoutent
22:57en ce moment même
22:58savent ce que veut dire
22:59le 115
23:00le fameux
23:01numéro d'urgence
23:02le SAMU social
23:03créé en 1994
23:05par le docteur
23:06Xavier Emanuelli
23:08pour répondre
23:09à une demande croissante
23:10d'abord
23:11répondre à des situations
23:12de détresse extrême
23:13isolement
23:15rupture
23:16rupture des parcours
23:18parcours de rue
23:19femmes battues
23:20urgence sociale
23:22de tout genre
23:22pendant très longtemps
23:25l'état
23:26l'état ne s'était
23:27absolument pas
23:28intéressé à ces questions
23:29y compris sur les
23:30gouvernements de gauche
23:30y compris sous
23:32François Mitterrand
23:33l'état jouait un rôle
23:34très secondaire
23:35et c'était les associations
23:36qui avaient pris ce rôle
23:37ce rôle d'entraide
23:38notamment des associations
23:40de gauche
23:40alors je pense à
23:42Emmaüs
23:42à la Croix-Rouge
23:43je pense à un certain
23:45nombre d'associations
23:46comme le groupe
23:47d'information
23:48de soutien aux travailleurs
23:49immigrés
23:49logistiques
23:50qui voulaient
23:51accompagner
23:51notamment
23:52une certaine partie
23:53de la population
23:54y compris une population
23:55immigrée
23:55qui était venue en France
23:56parce qu'à l'époque
23:57on avait effectivement
23:58besoin de main d'oeuvre
23:59puis progressivement
24:01le dispositif
24:03d'hébergement
24:03d'urgence
24:04est devenu un dispositif
24:06à compétence
24:07régalien
24:08l'état s'était enfin
24:10soucié de cette question
24:11parce que les demandes
24:12étaient croissantes
24:13parce que l'état
24:14continuait d'accueillir
24:15toujours plus
24:16encore plus
24:17de populations immigrées
24:18alors que
24:19nos parents
24:21et nos grands-parents
24:21qui étaient eux-mêmes
24:22issus de l'immigration
24:24avaient connu
24:24notamment
24:25ce phénomène
24:26de désindustrialisation
24:27à Roubaix
24:28dans les usines textiles
24:29ils avaient perdu leur emploi
24:31parce qu'il y a eu
24:31un phénomène
24:32de délocalisation
24:33avec un effet
24:34de chômage de masse
24:35notre pays
24:36a continué
24:37à accueillir
24:38on a continué
24:39à accueillir
24:39et à mentir
24:40en faisant croire
24:41qu'il y avait du travail
24:41et nous avons finalement
24:43créé des situations
24:44de pauvreté
24:45l'état
24:45a donc progressivement
24:47ouvert
24:47à tous
24:48son dispositif
24:49d'aide sociale
24:50d'hébergement
24:51d'urgence
24:52sans condition
24:52aux personnes
24:54y compris
24:54aux étrangers
24:55en situation irrégulière
24:57voire même
24:58débouté du droit d'asile
24:59voire même
25:00faisant l'objet
25:01d'une obligation
25:02de quitter le territoire
25:03français
25:03et progressivement
25:05on a basculé
25:06d'un réflexe
25:07humanitaire
25:08ponctuel
25:08à un droit
25:09implicite
25:10à l'accueil
25:10sans condition
25:11de séjour
25:12en 2012
25:13le conseil d'état
25:14est venu
25:15ériger
25:15le droit
25:16à l'hébergement
25:17comme une liberté
25:18fondamentale
25:19invocable
25:20devant le juge
25:20administratif
25:21Amine Elbaï
25:22est-ce qu'on a
25:23selon vous
25:24vidé le 115
25:25de son sens
25:25initial
25:26pour en faire
25:26finalement un sas
25:27d'entrée
25:28dans le système
25:28social français
25:29oui bien sûr
25:30deux phénomènes
25:31d'abord en 2010
25:31face à la multiplication
25:33des opérateurs
25:34associatifs
25:34l'état a créé
25:35une première voie
25:36d'accès
25:36c'est le CAO
25:37service d'information
25:38d'accueil
25:38et d'orientation
25:39c'est le service
25:40que vous appelez
25:41lorsque vous appelez
25:42le 115
25:42et puis en 2007
25:44l'état est devenu
25:45totalement schizophrène
25:46l'état a adopté
25:47la loi d'allot
25:48le droit
25:49au logement opposable
25:50et personne ne parle
25:52du corollaire
25:52de la loi d'allot
25:53c'est le droit
25:54à l'hébergement
25:55opposable
25:56c'est à dire que
25:57le droit à l'hébergement
25:58n'est plus
25:59c'est un droit opposable
26:01qui oblige l'état
26:02et la carence de l'état
26:04dans la mise en oeuvre
26:05du droit à l'hébergement
26:06inconditionnel
26:08ouvre le droit
26:10à la saisine
26:11de la justice administrative
26:12qui chaque jour
26:13prononce
26:13des astreintes journalières
26:15obligeant le préfet
26:17à héberger
26:18les clandestins
26:19et d'autre part
26:20en cas de carence
26:22continue
26:23à leur verser
26:24des dommages et intérêts
26:25non seulement
26:26vous êtes en situation régulière
26:27vous avez le droit
26:28à l'hébergement
26:29et si le préfet
26:30ne respecte pas
26:32le droit opposable
26:33à l'hébergement
26:34alors l'état
26:35doit vous verser
26:36des dommages et intérêts
26:37puis progressivement
26:38plusieurs circulaires
26:39du gouvernement
26:40ont confirmé
26:41que la nationalité
26:42ne doit jamais être
26:43un critère de sélection
26:44au 115
26:45pendant que les préfets
26:47recevaient des consignes
26:49du ministre de l'intérieur
26:50et bien
26:51ils étaient aussi sommés
26:52par le ministre
26:53des solidarités
26:54le ministre de la famille
26:55à héberger tout le monde
26:57parfaitement logique
26:58parfaitement logique
26:59mais c'est une incohérence
27:01totale
27:02celui qu'on doit
27:03reconduire à la frontière
27:04est logé
27:05il est nourri
27:06il est accompagné
27:07alors que le message
27:08initial était
27:09celui
27:09de retourner
27:10chez lui
27:11les préfectures
27:12ont donc été contraintes
27:13sous la pression
27:14des associations
27:15pro-migrantes
27:16subventionnées par l'état
27:18à qui on a délégué
27:19le service public
27:20de l'accueil
27:21des étrangers
27:22à mettre en place
27:23des pratiques administratives
27:25en dehors de tout cadre légal
27:26alors votre exposé
27:27est très clair
27:28mais moi il y a quelque chose
27:28que je ne comprends pas
27:29c'est qu'on demande
27:31d'expulser
27:32et d'héberger
27:33les mêmes personnes
27:34je ne comprends pas
27:34comment ça marche moi
27:35mais ce qu'on ne dit jamais
27:36aux français
27:37c'est que l'hébergement
27:38d'urgence
27:39est devenu la première marche
27:40vers l'intégration
27:42illégitime dans notre pays
27:43on commence d'abord
27:44par un lit chaud
27:45vous appelez le 115
27:46et le 115 a l'obligation
27:47de vous héberger
27:48parfois un hôtel
27:50vous savez qu'en Ile-de-France
27:51chaque nuit il y a 52 000 lits d'hôtels
27:54qui sont réquisitionnés
27:56pour accueillir en partie
27:57l'immigration incontrôlée
27:58ensuite un accompagnement social
28:00puisqu'une fois que vous êtes hébergé
28:02l'Etat a l'obligation
28:03de vous proposer
28:04un accompagnement social
28:05c'est la loi
28:06c'est le code de l'action sociale
28:07et des familles
28:08la scolarisation des enfants
28:09c'est une obligation légale
28:11les soins médicaux
28:13c'est le droit à l'aide médicale d'Etat
28:15l'aide alimentaire
28:16c'est une politique publique
28:18obligatoire à la charge
28:19des services déconcentrés de l'Etat
28:21puis ensuite
28:22vient l'accès au logement social
28:24grâce à la doctrine
28:25logement d'abord
28:26en principe
28:27si vous êtes en situation irrégulière
28:29vous n'êtes pas éligible
28:30au parc locatif social
28:31mais qu'a fait
28:33une partie
28:34de nos hauts fonctionnaires
28:36sous l'influence
28:37des associations pro-migrants
28:39et bien depuis l'accession
28:40d'Emmanuel Macron
28:41au pouvoir
28:41depuis 2017
28:42le plan ministériel
28:44logement d'abord
28:45oblige à envisager
28:47une logique de logement
28:48sur la politique d'hébergement
28:50et donc
28:51des clandestins
28:51qui sont éligibles
28:52à l'hébergement opposable
28:54se retrouvent
28:55logés
28:55dans ce qu'on appelle
28:56des logements intermédiaires
28:58des logements de transition
28:59des résidences sociales
29:00à vocation hôtelière
29:02bref
29:02les français qui nous écoutent
29:03ont compris
29:04que c'était la logique de logement
29:05qui primait
29:06sur la logique d'hébergement
29:07et là
29:08tout est prêt
29:10pour justifier
29:10une demande de régularisation
29:11les enfants
29:13sont scolarisés
29:14le suivi médical
29:15il est assuré
29:16l'attestation d'insertion
29:17elle est prête
29:18vous répondez à toutes les circonstances
29:20humanitaires
29:21justifiant
29:22la délivrance
29:23d'une régularisation exceptionnelle
29:24au séjour
29:24le résultat
29:26c'est que vous avez
29:27aujourd'hui
29:27une politique d'urgence
29:29détournée
29:30pour contourner
29:31les règles
29:32du séjour
29:33les clandestins
29:34sont installés durablement
29:35pendant que le français modeste
29:37lui
29:37ne connaît pas la loi
29:38il attend
29:39comme un enfant
29:40devant le guichet
29:41et il attend son tour
29:42sans bruit
29:43et sans priorité
29:44au sein d'une préfecture
29:45vous avez aujourd'hui
29:47un préfet
29:47qui doit à la fois
29:48donner des ordres
29:50au service
29:51en charge de l'éloignement
29:52de la régularité
29:53du droit au séjour
29:54et il doit
29:54dans le même temps
29:55assurer des directives
29:57pour les inspecteurs
29:59de l'action sociale
30:00en charge
30:01de l'hébergement
30:01inconditionnel
30:03et du déploiement
30:04de la politique
30:05d'accueil
30:05des étrangers
30:07est-ce que les français
30:08mesurent vraiment
30:09ce que coûte
30:10ce que coûte ce système
30:12en silence
30:13et a priori
30:14presque sans contrôle
30:15non les français
30:15ne connaissent pas
30:17ce coût
30:17et je pense que
30:18la vérité doit être
30:19dite aux français
30:20nos députés
30:21et sénateurs
30:21qui chaque année
30:22votent le projet
30:23de loi
30:23et des finances
30:24ne savent même pas
30:25ce qu'ils votent
30:26ils votent
30:27chaque nuit
30:28le financement
30:29de 52 000 lits
30:30d'hôtels sociaux
30:30réquisitionnés
30:31pour accueillir
30:32l'immigration
30:32incontrôlée
30:33simplement
30:34juste pour la région
30:35Île-de-France
30:36tout cela représente
30:37déjà un coût
30:38de 1,2 milliard
30:40d'euros par an
30:40je vous laisse
30:42imaginer
30:42ce que ça laisse
30:44supporter aux contribuables
30:46au Nicolas qui paye
30:47dans tout
30:48le territoire national
30:49et puis
30:50il y a aussi
30:51quelque chose
30:52qui n'est pas évalué
30:53c'est le coût indirect
30:55que représente tout cela
30:55les subventions
30:56aux associations
30:57pro-migrants
30:58la politique de domiciliation
30:59la politique
31:00d'aide alimentaire
31:01la politique de soins
31:03bref
31:03au lieu d'être expulsé
31:05la carence de l'état
31:06à vous expulser
31:07vous ouvre la vanne
31:09vers la régularisation
31:09exceptionnelle
31:10et donc
31:11tant que l'on ne remettra pas
31:12de la cohérence
31:13dans notre système social
31:15tant que l'aide
31:16d'urgence
31:17sera détournée
31:18pour contourner
31:19nos lois
31:19alors on encouragera
31:21malgré nous
31:22l'immigration
31:23que l'on dessine
31:24et donc
31:25il est temps
31:25je crois
31:26pour tous nos politiques
31:27de droite
31:28comme de gauche
31:29parce que c'est ça
31:30l'humanisme
31:31parce que c'est ça aussi
31:32faire preuve
31:33d'humanité
31:34de réserver
31:35l'hébergement d'urgence
31:36aux vraies détresses
31:37en procédant
31:39à la régulation
31:40de nos politiques sociales
31:41et non à ceux
31:43qui ont franchi
31:44nos frontières
31:44sans respecter
31:46nos règles
31:46en principe
31:47on entend souvent
31:48qu'un clandestin
31:49qui est entré
31:50illégalement en France
31:50ne peut faire valoir
31:52son droit à la régularisation
31:53et bien aujourd'hui
31:54ce n'est pas le cas
31:55l'administration
31:56crée aujourd'hui
31:57des déceptions
31:58et elle ment
31:59également
31:59aux étrangers
32:01en leur faisant croire
32:02qu'ils peuvent s'intégrer
32:03alors qu'ils ne seront
32:04à terme
32:05jamais régularisés
32:06voilà c'est quoi
32:07une république sociale
32:08une république sociale
32:09oui
32:10mais une république lucide
32:11avant tout
32:12merci beaucoup
32:14Amine Elbaï
32:15très éclairant
32:15cet édito
32:16on va marquer une pause
32:17et on revient
32:17avec mes invités
32:18en plateau
32:18on débattra justement
32:19de tout ce que vous venez
32:20de nous apprendre
32:21ou de nous rappeler
32:22restez sur CNews
32:23à tout de suite
32:24de retour pour la deuxième partie
32:27de face à l'info
32:28à été
32:29on va débattre
32:29de votre édito
32:31Amine
32:31Céline c'est très éclairant
32:33les chiffres etc
32:33on voit bien comment
32:34aujourd'hui
32:35on a aussi un système
32:36qui a été mis en place
32:37par l'état
32:38parce que ce dont vous parlez
32:40ce ne sont pas juste
32:40des associations militantes
32:42qui permet aujourd'hui
32:43de cocher toutes les cases
32:45pour qu'on arrive
32:46de manière irrégulière
32:47qu'on soit logé
32:48et qu'in fine
32:49on puisse éventuellement
32:49être régularisé
32:50c'est complètement délirant
32:52mais Amine a raison
32:53en fait
32:54dès le lancement
32:55de la loi Dallo
32:56vous aviez
32:57un certain nombre
32:57de professionnels
32:58du secteur
32:59qui avaient alerté
33:00et sur le fait
33:01de donner des droits
33:02opposables
33:03d'une manière
33:04complètement délirante
33:05personne n'a jamais réussi
33:07à faire exister
33:08un véritable droit
33:09au logement
33:09inconditionnel
33:10c'est même quasiment
33:11impossible
33:12et donc tout le monde
33:14a alerté quand même
33:15sur le délire
33:16que représentait
33:17ce type de loi
33:17et à l'époque
33:18je me souviens
33:19puisque j'étais au PS
33:20au PS
33:21on disait
33:22qu'en fait
33:23la réalité
33:23n'existait pas
33:24et que le politique
33:26était là
33:27pour fixer
33:27des objectifs
33:28et quand vous
33:29posiez la question
33:31d'objectifs
33:32à un niveau délirant
33:33on vous répondait
33:34c'est ça
33:34la force de la volonté
33:36ça laisse pantois
33:37mais ça donne aussi
33:38l'idée
33:40de cette déconnexion
33:42qu'il y avait
33:42donc déjà
33:43dès 2007
33:43et finalement
33:45on est le résultat
33:46de toute cette folie
33:47et de toute cette déconnexion
33:49et j'ai trouvé
33:50que l'exposé
33:51de Amine
33:52était d'une clarté
33:53magnifique
33:54mais du coup
33:55la seule chose
33:56qu'on pouvait
33:56se poser comme question
33:58c'est comment
33:59des gens
33:59qui sont si intelligents
34:01ou qui se pensent
34:02si intelligents
34:03peuvent arriver
34:04à créer des situations
34:06aussi inextricables
34:07finalement
34:08sans doute
34:09pour répondre
34:09à votre question
34:10Guillaume
34:11peut-être parce que
34:12ces personnes
34:12veulent bien
34:13que ça se passe
34:13comme ça
34:13parce que si on s'était
34:14rendu compte
34:15depuis toutes ces années
34:16que le logement
34:17et l'hébergement
34:18d'urgence
34:18pouvaient permettre
34:19d'arriver
34:19à une régularisation
34:20si on ne le souhaite pas
34:21il suffit tout simplement
34:22de revoir la manière
34:22dont ça se passe
34:23j'imagine que c'est possible
34:24quand même
34:24en tout cas
34:25il y avait beaucoup
34:26de professionnels du droit
34:27qui savaient
34:28dès 2007
34:29qu'on ouvrait
34:31une boîte de Pandore
34:32et que
34:33les rois de la plaidoirie
34:35les princes de la chicane
34:36allaient s'en emparer
34:37pour que les juges
34:39contraignent l'état
34:39mettent une pression énorme
34:41sur l'état
34:41et un poids sur les épaules
34:43de l'état
34:43que celui-ci
34:44ne peut pas assumer
34:45je voudrais quand même rappeler
34:46que c'est Sarkozy
34:47qui a créé
34:48le droit au logement opposable
34:49c'était dans son programme
34:51il s'en est vanté
34:52dans son débat télévisé
34:53de 2007
34:54face à Ségolène Royal
34:55ça a même donné
34:56l'occasion
34:57à Ségolène Royal
34:57d'une envolée
35:00d'une attaque
35:00contre lui à l'époque
35:01donc
35:02il faut bien voir
35:03que c'est pas seulement
35:04la gauche
35:04qui a
35:05oui bien sûr
35:05c'est un premier point
35:07mais j'ai quand même
35:08je salue
35:09l'exposé
35:10d'une rigueur
35:11impressionnante
35:12d'Amine
35:13mais je voudrais me faire
35:13l'avocat du diable
35:14et je voudrais quand même
35:15lui poser une question
35:16comment font
35:17nos voisins
35:18face à ce genre
35:20de situation
35:20parce que
35:21nous partageons quand même
35:22une communauté de valeur
35:22avec nos voisins européens
35:23qui sont les Etats-Unis
35:24et même le Royaume-Uni
35:25de côté
35:25prenons l'Union Européenne
35:27l'Espagne
35:27l'Italie
35:28l'Allemagne
35:28les Néerlandais
35:31ils ont ce genre
35:32de situation
35:32je pense qu'ils ont à coeur
35:34de ne pas laisser non plus
35:34des étrangers
35:36en situation irrégulière
35:37dehors
35:37donc je suppose
35:38que leur situation
35:40d'hébergement
35:41provisoire
35:41est vraiment provisoire
35:43demeure provisoire
35:44et qu'on exécute
35:45des décisions de justice
35:46ou administratives
35:47rapidement
35:47je vous laisse répondre
35:48Amine
35:48mais rapidement
35:49pour qu'on passe
35:49à l'étho de Louis
35:50par rapport à nos voisins
35:52européens
35:52c'est justement
35:53le caractère provisoire
35:54de la situation
35:54d'un étranger
35:55qui prime
35:56et donc de ce fait
35:57l'accueil là-bas
35:58n'est pas inconditionnel
36:00il est sous condition
36:01soit l'étranger
36:02apporte quelque chose
36:04de nouveau
36:04d'intéressant
36:05pour le pays
36:06on ne peut pas mettre
36:07tous les étrangers
36:08dans le même panier
36:08et dire
36:09c'est pas vrai
36:10c'est irrégulier
36:11c'est inutile
36:12c'est propre
36:13à la délinquance
36:13je vois moi au quotidien
36:15dans certains quartiers
36:16populaires
36:16des gens ayant
36:17un parcours remarquable
36:19qui attendent d'ailleurs
36:19que l'état leur délivre
36:21un titre de séjour
36:21parce qu'ils peuvent
36:22réellement apporter
36:23par leur connaissance
36:24et par leur savoir
36:24quelque chose d'important
36:26et d'intéressant
36:26pour le pays
36:27à cela l'état
36:28ne s'intéresse pas
36:29par contre
36:30ceux qui font le choix
36:31de venir irrégulièrement
36:32par les pays de transit
36:34l'Espagne
36:34ou d'Italie
36:35ou par un visa Schengen
36:36obtenu depuis un autre pays
36:38eux on s'intéresse à eux
36:39on leur donne
36:40l'hébergement d'urgence
36:41on leur donne
36:42la panoplie sociale
36:43et les associations
36:44pro-migrants
36:44subventionnées
36:45gavées de fric
36:46à qui on a délégué
36:48le service public
36:49de l'accueil
36:49ne s'intéressent pas
36:50à leur situation
36:51donc on leur vend
36:52du mensonge
36:54voilà comment on doit faire
36:55c'est réguler
36:56c'est à dire
36:57oui
36:57un
36:58une politique de quota
36:59et deux
37:00remettre des conditions
37:01c'est à dire
37:02mettre fin au caractère
37:03inconditionnel
37:04de l'accueil
37:05au titre de l'hébergement
37:06d'urgence
37:06c'était l'immigration aussi choisie
37:08de Nicolas Sarkozy
37:09qui l'avait promis en 2007
37:10il a fait le dallo
37:11mais il n'a pas fait
37:12l'immigration choisie
37:13et bien vous aviez la parole
37:14oui vous allez la garder
37:16puisque vous avez choisi
37:17de vous intéresser
37:18à Donald Trump
37:19qui il faut le reconnaître
37:20s'est imposé
37:21seul contre tous
37:23sur le deal
37:23sur les droits de douane
37:24oui Elodie
37:25America first
37:26et le reste du monde
37:27après
37:28peut-être
37:28depuis son retour
37:30à la maison blanche
37:30Donald Trump
37:31redéfinit les règles
37:32du jeu international
37:34avec une brutalité assumée
37:36face à l'Union Européenne
37:37contrainte d'accepter
37:38ses droits de douane
37:39face à Poutine
37:40sommet de cessez-le-feu
37:42sous dix jours
37:42le 47ème président
37:44des Etats-Unis
37:44impose sa volonté
37:46par la force
37:47et par l'ultimatum
37:48une stratégie risquée
37:49qui révèle autant
37:51la puissance américaine
37:52que le déclassement
37:53historique
37:54de l'Europe
37:55est-ce qu'on peut dire
37:56que cette stratégie
37:57c'est un peu la diplomatie
37:58du chantage finalement
37:59ni plus ni moins
38:00Elodie
38:00et Bruxelles capitulent
38:02l'accord commercial
38:03conclu dimanche
38:04entre Donald Trump
38:05et Ursula von der Leyen
38:06illustre parfaitement
38:08cette nouvelle donne
38:09géopolitique
38:0915% de droits de douane
38:12sur la quasi-totalité
38:13des exportations européennes
38:14vers les Etats-Unis
38:15le chiffre claque
38:17et la réalité pique
38:19car derrière cette victoire
38:20diplomatique européenne
38:22éviter les 30%
38:23initialement brandi par Trump
38:25se cache une réédition
38:26en bonne et due forme
38:27pour nos entreprises européennes
38:29ces 15% s'ajoutent
38:30à la dévalorisation
38:31du dollar
38:32depuis janvier
38:33le billet vert
38:34a perdu 9%
38:35une double peine
38:36qui transforme
38:37ce qui était présenté
38:38comme un moindre mal
38:39en désastre économique
38:41programmé
38:41l'Union européenne
38:43première puissance
38:44économique mondiale
38:45avec les Etats-Unis
38:45s'est retrouvée
38:46contrainte d'accepter
38:47les conditions américaines
38:49sous la menace
38:50d'une débâcle commercial
38:51encore plus importante
38:53car cette capitulation
38:55a un prix
38:55750 milliards
38:58de dollars
38:58d'achats énergétiques
38:59américains
38:59plus 600 milliards
39:01d'investissements
39:01supplémentaires
39:02une rançon
39:03que Bruxelles
39:04a préféré payer
39:05plutôt que d'affronter
39:06une guerre commerciale
39:08qu'elle savait
39:08perdue d'avance
39:09alors heureux
39:10et bien même
39:11Laurent Saint-Martin
39:12le ministre du commerce
39:13extérieur l'a reconnu
39:14il serait faux
39:15de dire que cet accord
39:17est équilibré
39:17aveu d'impuissance
39:19déguisée en pragmatisme
39:20Thierry Breton
39:21parle lui
39:21d'un jour sombre
39:22nous avons subi
39:23nous ne gagnons rien
39:24l'ancien commissaire européen
39:26fustige
39:26si l'Europe évite
39:28effectivement le pire
39:29elle n'en sort pas
39:29grandie
39:30loin de là
39:30les 15% de droits de douane
39:31restent 6 fois supérieurs
39:33aux 2,5%
39:35d'avant 2025
39:36transformant
39:37ce qui était présenté
39:38comme une relation
39:39d'égal à égal
39:40en rapport de soumission
39:41il faut dire que l'Europe
39:42fait un peu figure
39:43de pleutre
39:44dans les combats diplomatiques
39:45et oui
39:46malheureusement
39:46c'est l'art
39:47de la capitulation
39:48préventive
39:49on évite une escalade
39:50inutile
39:51a déclaré le chancelier allemand
39:52on ne se bat plus
39:53on se couche immédiatement
39:54on déclare forfait
39:55cette logique de l'abandon
39:56observable sur le plan géopolitique
39:58se retrouve malheureusement
39:59partout
40:00sur le plan économique
40:01on se vend
40:02dans nos relations
40:04avec l'Algérie
40:05on se couche
40:06sur le plan intérieur
40:07avec notre justice
40:08inefficace
40:09face au narcotrafique
40:11et à l'entrisme islamiste
40:12on se tait
40:13cette réalité
40:14transparée
40:15Victor Orban
40:16le dit d'ailleurs
40:17sans détour
40:18Trump a mangé
40:19von der Leyen
40:20au petit déjeuner
40:21le premier ministre hongrois
40:22résume en une phrase
40:24l'humiliation européenne
40:25même François Bayrou
40:27en semble conscient
40:28jour sombre
40:29que celui
40:29où une alliance
40:30de peuples libres
40:31se résout à la soumission
40:33a-t-il posté sur X
40:34en revanche
40:35grand silence
40:36grand silence de qui ?
40:38et bien grand silence
40:38d'Emmanuel Macron
40:39et pour cause
40:40à travers ce bras de fer
40:41une question économique
40:42évidemment
40:42mais une question aussi
40:44très politique
40:44celle de la place
40:45de l'Europe
40:46le président français
40:47pratique la politique
40:48de l'autruche
40:49Macron préfère
40:50la diversion
40:50de la reconnaissance
40:51d'un état palestinien
40:52plutôt que d'affronter
40:53la réalité
40:54du déclassement
40:55européen
40:55le président français
40:56tente ainsi
40:57de jouer les arbitres
40:58du monde
40:58sans se rendre compte
40:59que sa parole
41:00est d'ores et déjà
41:01devenue inaudible
41:02et surtout
41:02face à une France
41:03très faible
41:04Trump joue la carte
41:05du mépris
41:06mais alors
41:06totalement assumé
41:07oui interrogé
41:08ce week-end
41:09sur la reconnaissance
41:10d'un état palestinien
41:11par la France
41:11la déclaration de Trump
41:13sur Macron
41:13résume tout
41:14c'est un bon gars
41:15je l'aime bien
41:16mais ce qu'il dit
41:17ne compte pas
41:18ça ne changera rien
41:18la France
41:20ainsi reléguée
41:20au rang de commentateur
41:22négligeable
41:22dans le même temps
41:23sur le conflit
41:24Donald Trump
41:24lui multiplie
41:25les déclarations
41:26il s'octroie
41:27la posture centrale
41:28que tentait
41:29d'occuper
41:30jadis la France
41:31en février dernier
41:32ses propos
41:32sur un futur
41:33Gaza transformé
41:34en Côte d'Azur
41:35faisait polémique
41:36aujourd'hui
41:37le président américain
41:38arbitre
41:39la situation
41:40il reconnaît
41:41une vraie famine
41:42à Gaza
41:42d'un côté
41:43tout en martelant
41:44de l'autre
41:44c'est le Hamas
41:45qui est responsable
41:46de toute cette situation
41:48il faut le rappeler
41:49résultat
41:50un président américain
41:51qui apparaît plus mesuré
41:52et qui sort globalement
41:53renforcé
41:53des derniers événements
41:54la machine de guerre
41:56trumpienne
41:56est lancée
41:57et cette machine de guerre
41:59elle est aussi
41:59contre Vladimir Poutine
42:01à qui il impose
42:01un ultimatum désormais
42:0210 jours pour finir une guerre
42:04sur le front ukrainien
42:05même méthode
42:06même efficacité
42:07et bien l'avenir le dira
42:09c'est le nouveau délai
42:10accordé par Trump
42:11à Poutine
42:12pour accepter
42:13un cessez-le-feu
42:13en Ukraine
42:14réduction drastique
42:15de l'ultimatum
42:16initial de 50 jours
42:18qui témoigne
42:18de l'impatience
42:19grandissante
42:20du chef
42:22du président américain
42:23je suis déçu
42:25par le président
42:25Poutine
42:26très déçu
42:27a déclaré
42:28Trump
42:28depuis l'Ecosse
42:30il n'y a aucune raison
42:30d'attendre
42:31nous ne voyons
42:31aucun progrès
42:32alors déception feinte
42:34ou réelle frustration
42:34peu importe
42:36ce qui compte
42:36c'est le message
42:37l'Amérique de Trump
42:38ne tolère plus
42:40les attermoiements
42:41le message est limpide
42:42et les sanctions massives
42:44si Moscou
42:45ne plie pas
42:46droit de douane
42:47de 100%
42:48pour tous les pays
42:49qui continuent
42:50de commercer
42:50avec la Russie
42:51une menace
42:52qui vise autant
42:53la Chine
42:53que l'Inde
42:54principaux acheteurs
42:55du pétrole russe
42:56Trump
42:57ne se contente plus
42:58de sanctionner
42:59directement la Russie
43:00il s'attaque
43:00à tout son écosystème
43:02économique
43:02et c'est aussi
43:03le protectionnisme
43:04comme arme géopolitique
43:05une stratégie ancienne
43:07mais qui marche toujours
43:08c'est une double offensive
43:09européenne d'un côté
43:11russe de l'autre
43:11qui révèle
43:13la philosophie
43:14trumpienne
43:14l'isolationnisme
43:15offensif
43:16contrairement
43:17à ses prédécesseurs
43:19qui cherchaient
43:19le consensus
43:20multilatéral
43:21Trump assume
43:22la solitude américaine
43:25seul contre tous
43:26certes
43:26mais avec toutes
43:27les cartes en main
43:28America first
43:29make America great again
43:30les slogans
43:31deviennent doctrine
43:32l'Amérique de 2025
43:33n'a plus besoin
43:34de séduire
43:34elle impose
43:35première économie mondiale
43:36première puissance
43:38militaire
43:38première source
43:39d'innovation technologique
43:40les Etats-Unis
43:41de Trump
43:42utilisent tous les leviers
43:43de leur domination
43:44pour contraindre
43:45plutôt que convaincre
43:46et c'est bien évidemment
43:47une stratégie à dessein
43:48car aux Etats-Unis
43:49vous le savez
43:50on est en campagne
43:51permanente
43:52les mid-terms
43:53arrivent dans un peu
43:54plus d'un an
43:54temporalité électorale
43:56qui explique aussi
43:56l'accélération trumpienne
43:57chaque victoire diplomatique
43:59chaque capitulation européenne
44:01chaque ultimatum
44:02à Poutine
44:03nourrit le récit
44:04de l'Amérique
44:05qui gagne à nouveau
44:05une approche
44:06qui scandalise
44:07les administrations
44:08européennes
44:09habituées aux négociations
44:11interminables
44:11et aux compromis laborieux
44:13mais une approche
44:14qui porte ses fruits
44:15en fait finalement
44:16l'Europe fait face
44:17à la réalité
44:18des rapports de force
44:18car c'est bien là
44:19que le bas blesse
44:20l'Europe refuse d'admettre
44:21ce que Trump
44:22a parfaitement intégré
44:24dans un monde
44:24de compétition
44:25la force prime
44:27sur le droit
44:28pendant des décennies
44:29les Européens
44:30ont cru que le multilittéralisme
44:32et les institutions
44:33internationales
44:34suffiraient à les défendre
44:35à préserver leurs intérêts
44:36illusion tenace
44:38d'un continent
44:39qui confond ses désirs
44:40avec la réalité
44:41l'accord commercial
44:42du week-end
44:44en est la parfaite illustration
44:45l'Union Européenne
44:46s'est présentée
44:47à la table de négociation
44:48en position de faiblesse
44:50consciente
44:50que ses contre-mesures
44:52contre-droits de douane
44:53et instruments
44:53anti-coercition
44:54ne feraient pas le poids
44:55face à la puissance
44:56économique américaine
44:58résultat
44:59un marchandage
45:00qui ressemble davantage
45:01à une reddition
45:02qu'à une négociation
45:03d'égal à égal
45:04et sur l'Ukraine
45:05et bien
45:06même constat
45:07trois ans après le début
45:08de l'invasion russe
45:08l'Europe n'a toujours pas
45:09trouvé les moyens
45:10de sa politique
45:11sanctions molles
45:12livraison d'armes
45:12au compte-gouttes
45:13soutien financier insuffisant
45:14le vieux continent
45:15se révèle incapable
45:16de peser militairement
45:18sur le conflit
45:19laissant de facto
45:20à Washington
45:21le soin de dicter
45:22les conditions de la paix
45:23est-ce qu'on peut dire
45:24que Trump a donc trouvé
45:25la clé pour une diplomatie
45:26coercitive
45:27et bien cette méthode
45:28trumpienne
45:29ultimatum
45:29chantage fait accompli
45:31choc autant qu'elle fonctionne
45:32l'efficacité de cette approche
45:34tient à sa simplicité
45:35Trump ne négocie pas
45:37il notifie
45:38fini les rounds
45:39de discussion interminable
45:42les protocoles diplomatiques
45:44alambiqués
45:44les concessions réciproques
45:46l'Amérique de 2025
45:47fixe ses conditions
45:49et laisse aux autres
45:50le choix d'accepter
45:52ou d'en subir
45:53les conséquences
45:53virulence assumée
45:55qui déstabilise
45:55des partenaires
45:56habitués
45:57au roubrennement
45:57de la diplomatie
45:58traditionnelle
45:59comment réagir
46:00face à un président
46:01américain
46:02qui transforme
46:02chaque négociation
46:03en ultimatum
46:04comment négocier
46:05avec celui
46:06qui détient
46:06tous les atouts
46:07aujourd'hui
46:08l'Europe découvre
46:09amèrement
46:10qu'elle n'a pas
46:11véritablement
46:11de réponse
46:12à ces questions
46:13finalement pour l'Union Européenne
46:14c'est un peu
46:14la chronique d'une chute
46:15annoncée
46:16oui au delà
46:16des enjeux immédiats
46:18cette séquence trumpienne
46:19révèle surtout
46:20l'ampleur
46:20du déclin
46:21européen
46:22car si Trump
46:23peut se permettre
46:24de dicter
46:24ses conditions
46:25c'est d'abord
46:26et avant tout
46:27parce que l'Europe
46:27le laisse faire
46:28parce qu'elle n'a pas
46:29le choix
46:30faiblesse militaire
46:32dépendance économique
46:33division politique
46:34le vieux continent
46:35a creusé lui-même
46:36sa propre tombe
46:37diplomatique
46:38l'accord commercial
46:39de dimanche
46:40n'est pas une victoire
46:41européenne
46:42c'est un certificat
46:43de vassalité
46:44l'Europe qui peine
46:45à s'entendre
46:46sur un budget
46:47qui multiplie
46:48les sommets
46:49sans lendemain
46:49qui palabre
46:50quand il faudrait trancher
46:51découvre que le monde
46:53ne l'attend plus
46:54pendant que Bruxelles
46:55ergote sur la souveraineté
46:56stratégique européenne
46:58Trump agit
46:59pendant que Paris rêve
47:00d'autonomie stratégique
47:01Washington décide
47:03alors cette crise
47:04révèle l'urgence
47:05d'un réveil européen
47:06tant que l'Europe
47:07ne pourra pas défendre
47:09militairement
47:09ses voisins
47:10elle dépendra du bon vouloir
47:11américain
47:12tant que l'Union
47:13ne disposera pas
47:14de moyens
47:14de sa souveraineté
47:15elle restera condamnée
47:16à subir les décisions
47:17américaines
47:18tant que les Etats membres
47:19continueront à s'endetter
47:21massivement
47:22ils seront voués
47:23à capituler
47:24et tout cela
47:25devrait nous alerter
47:26quand même
47:26bah oui en principe
47:27car Trump
47:29s'impose
47:30effectivement
47:30seul contre tous
47:31mais cette solitude
47:33n'est pas une faiblesse
47:34c'est le privilège
47:35au contraire
47:36de l'hyperpuissance
47:37privilège
47:39que l'Amérique
47:39entend bien conserver
47:40quitte à bousculer
47:41un ordre international
47:43qu'elle avait
47:43elle-même
47:44contribué
47:45à édifier
47:45l'Europe
47:46sort définitivement
47:48affaiblie
47:48de cette épreuve
47:49de force
47:50non pas par la faute
47:51de Trump
47:51mais par sa propre
47:53impuissance
47:53incapable
47:54de rivaliser
47:56avec la puissance
47:56américaine
47:57incapable
47:58de proposer
47:59une alternative
47:59crédible
48:00le vieux continent
48:01découvre amèrement
48:03qu'il n'est plus
48:03qu'un marché
48:04à conquérir
48:05même plus
48:06un partenaire
48:07à ménager
48:07quand le président
48:09français devient
48:10un bon gars
48:10sympathique
48:11mais insignifiant
48:13quand la présidente
48:14de la commission
48:14se fait manger
48:16au petit déjeuner
48:17quand l'Europe
48:18se soumet
48:18avant même
48:19de se battre
48:20et bien c'est tout
48:20un continent
48:21qui bascule
48:21dans l'insignifiance
48:22stratégique
48:23le déclassement
48:24européen
48:25n'est plus une menace
48:26c'est hélas
48:27dorénavant
48:28un fait accompli
48:29merci beaucoup
48:30Louis Morin
48:31Amine et Céline Pina
48:32pour réagir rapidement
48:34en 30 secondes
48:35chacun
48:35Céline effectivement
48:36Trump impose sa marque
48:38il l'a imposé
48:39avec l'accord
48:40mais il y a eu
48:40tout un tas d'exemples
48:41très bien cités par Louis
48:42mais tout à fait
48:43et ce qui est inquiétant
48:44c'est qu'on voit pas tellement
48:45quelles sont justement
48:47les ressources de l'Europe
48:48face à ça
48:48parce que l'Europe
48:49a toujours été
48:50d'une insigne faiblesse
48:51politique
48:52parce qu'elle refuse
48:53en fait d'endosser
48:54son rôle civilisationnel
48:56finalement
48:56elle est d'une grande
48:58faiblesse militaire
48:59et finalement
49:00le soft power
49:01ça n'est attirant
49:02qu'en temps de paix
49:03malheureusement pour nous
49:05on voit très bien
49:06que les temps de paix
49:07sont révolus
49:07quand vous n'êtes plus
49:08en temps de paix
49:09il faut être puissant
49:11l'Europe avait
49:12les moyens
49:12d'une certaine puissance
49:13sauf qu'elle a choisi
49:14la désindustrialisation
49:16et qu'elle a fini
49:18par elle-même
49:18se tirer des balles
49:19dans le pied
49:19aujourd'hui
49:20si elle n'est plus
49:21une promesse
49:22de prospérité économique
49:24qu'est-ce qu'il va rester
49:25donc il y a
49:26un vrai problème
49:27pour l'Europe
49:28elle a intérêt
49:29à se réinventer
49:30très très vite
49:31et pour se réinventer
49:32il va falloir
49:33qu'elle retrouve
49:33un chemin civilisationnel
49:35ce qu'elle refuse
49:36aujourd'hui
49:36à corps et à cri
49:37Amine en 30 secondes
49:38pour conclure
49:39s'il vous plaît
49:39je souscris totalement
49:41à la démonstration
49:42de Louis
49:42l'Union Européenne
49:44essaie de nous faire croire
49:45que des droits de douane
49:47à 15%
49:48c'est mieux que 30%
49:49alors que c'était
49:50zéro initialement
49:50et puis
49:51c'est là où Trump est fort
49:53ça semble bien
49:54c'est là où Trump
49:55est totalement fort
49:56et puis
49:56ce que Donald Trump
49:58a réussi à faire
49:59c'est exclure
50:00de cet accord
50:00les importations d'acier
50:02et puis le milieu
50:03pharmaceutique
50:04donc
50:04c'est évidemment
50:06une victoire sans appel
50:07pour les Etats-Unis
50:08qui plie le match
50:09face à l'Union Européenne
50:11on va passer
50:12à votre édito
50:13à Guillaume Perrault
50:13je le disais
50:14dans le sommaire
50:15vous voulez nous parler
50:16d'une bascule
50:17tristement historique
50:18oui Elodie
50:19ça fait des années
50:20que le nombre de naissances
50:21diminue en France
50:22c'est vrai
50:23ça fait des années
50:24que la France vieillit
50:25ce n'est pas nouveau
50:25mais là
50:26on a franchi un cap
50:28dans notre pays
50:29pour la première fois
50:30depuis 1945
50:31il y a eu plus de décès
50:33que de naissances
50:34ces 12 derniers mois
50:35651 000 décès
50:37entre juin 2024
50:39et mai dernier
50:40contre 650 000 naissances
50:42ce sont les chiffres
50:43de l'INSEE
50:44ça veut dire quoi
50:44concrètement ?
50:45et bien aujourd'hui
50:46il y a plus de cercueils
50:48que de berceaux
50:49en France
50:50et je le répète
50:51c'est la première fois
50:51que ça arrive
50:52depuis 80 ans
50:53c'est un événement historique
50:55ce n'est pas
50:56l'expression est un peu galvaudée
50:57mais là
50:57elle est vraie
50:58elle est exacte
50:59on devrait en parler
50:59matin
51:00midi
51:01et soir
51:02ce n'est pas un sujet
51:03important parmi beaucoup d'autres
51:04c'est le sujet
51:06le plus important
51:07pour les français
51:08parce qu'il détermine
51:09notre avenir
51:10mais comment on a pu
51:11en arriver à cette situation
51:13dramatique Guillaume ?
51:14alors prenons du recul
51:15parlons un peu d'histoire
51:16pendant des siècles
51:17la France a été
51:18le pays le plus peuplé
51:20d'Europe
51:20à part la Russie
51:21en 1789
51:23la France comptait
51:2428 millions d'habitants
51:25c'était énorme
51:27pour l'époque
51:27et en plus
51:2840% des français
51:29de l'époque
51:30tenez-vous bien
51:30avait moins de 20 ans
51:32vous vous rendez compte
51:32moins de 20 ans
51:33par contre
51:34tout au long du 19ème siècle
51:36il y a eu un renversement
51:37complet de la situation
51:38la natalité a beaucoup
51:39diminué
51:40pour de nombreuses raisons
51:41à tel point que
51:42dès 1890
51:43le renouvellement
51:44des générations
51:45n'était plus acquis
51:46le simple renouvellement
51:48des générations
51:48sans même parler
51:49d'augmenter la population
51:50c'est pour ça
51:51que la France
51:52est devenue
51:52un pays d'immigration
51:53européenne
51:54pendant la deuxième moitié
51:56du 19ème siècle
51:57parce qu'on avait besoin
51:58de bras dans les usines
51:59et aux champs
52:00et aussi de soldats
52:01à l'armée
52:02pour faire face
52:03à l'Allemagne
52:03mais malgré cet apport
52:05de l'immigration
52:06européenne
52:06en 1914
52:07avant même
52:08le début du conflit
52:09la France
52:10était déjà
52:11le pays
52:11le plus âgé
52:13et le moins peuplé
52:14des grandes puissances
52:15européennes
52:16et après l'hécatombe
52:17de 14-18
52:18évidemment
52:18c'était encore pire
52:19les naissances
52:20se sont effondrées
52:21résultat
52:22dans la première moitié
52:23des années 1930
52:24on parle toujours
52:25du retour des années 30
52:26voilà pour le coup
52:27le vrai retour
52:28des années 30
52:28il est là
52:29c'est que
52:30aux années 30
52:32il y a eu plus de décès
52:33que de naissances
52:33en France
52:34pendant 5 ans
52:35donc ce que nous vivons
52:36aujourd'hui
52:36c'est pas inédit
52:38c'est le retour
52:39aux années 30
52:40le vrai retour
52:41aux années 30
52:41une situation
52:42que nous avons déjà vécue
52:44ça n'est pas produit
52:46par les mêmes causes
52:47mais quand même
52:48dans les deux cas
52:48c'est le signe
52:49d'un pays en crise
52:50qui ne croit plus
52:51en l'avenir
52:51et c'est aussi
52:52pour répondre à cette crise
52:53que la France
52:54a inventé
52:54la politique familiale
52:55absolument
52:56la politique familiale
52:57c'est pas du tout
52:58une invention du régime
52:59de Vichy
53:00comme on l'entend parfois
53:01la médaille d'honneur
53:02de la famille française
53:03pour honorer
53:04les mères de familles
53:05nombreuses
53:06a été instituée
53:07par la droite
53:07qui était majoritaire
53:08en 1920
53:09les allocations familiales
53:11elles existaient
53:12pour certains secteurs
53:13professionnels
53:13dès les années 20
53:14elles sont généralisées
53:15en 1932
53:17par un ministre radical
53:18socialiste
53:19et en 1939
53:20le président du conseil
53:21Edouard Daladier
53:22muscle tous ses dispositifs
53:26de politique familiale
53:28il s'adresse aux français
53:29à la radio
53:30en juin 1939
53:31et il déclare
53:32je cite
53:33un pays désert
53:35ne peut plus être
53:36un pays libre
53:36il est une route
53:38à toutes les invasions
53:39une proie offerte
53:41à toutes les convoitises
53:42fin de citation
53:43ce que veut dire Daladier
53:44évidemment
53:44c'est qu'il faut relancer
53:46la natalité
53:46pour faire face à Hitler
53:48qui s'appuyait
53:48sur une population
53:49plus jeune
53:50et plus nombreuse
53:51et puis
53:51à la libération
53:52tenant compte
53:54de tout ce passé
53:55toutes les forces politiques
53:56sont d'accord
53:57pour instituer
53:58une politique familiale
53:59ambitieuse
54:00et dans la sécurité sociale
54:02qu'on crée à l'époque
54:03il y a une branche famille
54:04aujourd'hui quand on dit sécu
54:05on pense tout de suite
54:06à l'assurance maladie
54:07ou aux retraites
54:08à l'époque
54:08on pense d'abord
54:09à la branche famille
54:09c'est elle qui pèse
54:10le plus lourd
54:12elle a des moyens
54:13considérables
54:14on crée aussi
54:15le quotient familial
54:16il date de 1945
54:17le quotient familial
54:18c'est De Gaulle
54:19qui le crée
54:19c'est le gouvernement provisoire
54:20et De Gaulle
54:22peut dire fièrement
54:23à l'Assemblée
54:23en mars 1945
54:25je cite
54:25un grand plan est tracé
54:27pour appeler à la vie
54:29les 12 millions
54:30de beaux bébés
54:31qu'il faut à la France
54:33en 10 ans
54:33fin de citation
54:35oui le ton est d'époque
54:35on était clair
54:36et direct
54:37à l'époque
54:38non seulement De Gaulle
54:39annonce le nombre
54:39de bébés qu'il souhaite
54:40mais il précise aussi
54:41dans quelle durée
54:42il les espère
54:43alors il s'agissait pas
54:44évitant tout malentendu
54:45d'être autoritaire
54:46avec les familles
54:47et les couples mariés
54:48mais de tout faire
54:49pour les inciter
54:49à avoir plus d'enfants
54:50en fait c'était le vœu général
54:52à l'époque
54:53la politique du gouvernement
54:54rencontrait l'aspiration
54:55de la société
54:56donc tout allait
54:57dans le même sens
54:57et le baby boom
54:59a duré combien de temps ?
55:00alors aussi bizarre
55:00que ça puisse paraître
55:01il a commencé
55:02pendant l'occupation
55:02au cœur des années noires
55:04en 1943
55:04et puis 20 ans plus tard
55:06il a bien progressé
55:08et en 1964
55:09on atteint
55:10880 000 naissances
55:11cette année-là
55:12c'est le record
55:14on est resté au-dessus
55:15des 800 000 par an
55:16jusqu'en 1974
55:17mais la démographie
55:18c'est pas comme l'économie
55:19il n'y a pas de rupture brutale
55:20il n'y a pas de krach boursier
55:21si vous voulez
55:22ce qui fait qu'après 1974
55:24pendant les 35 ans
55:25qui ont suivi
55:26on a continué
55:27à bénéficier
55:27de l'effet de masse
55:28de la génération précédente
55:29les mauvaises années
55:30on avait 740 000 naissances
55:32les années fastes
55:33on est monté
55:33jusqu'à 823 000
55:35donc finalement
55:36ça allait plutôt bien
55:37c'est ce qu'on apprenait
55:37à l'école
55:38moi j'ai appris à l'école
55:38que ça allait plutôt bien
55:39la démographie française
55:40et bien c'est terminé
55:41c'est complètement terminé
55:42on a changé de monde
55:43depuis 15 ans
55:44c'est l'effondrement
55:45on est passé
55:46de 823 000 naissances
55:47en 2011
55:48à 678 000
55:50en 2023
55:51à chaque mauvais résultat
55:53on se dit
55:54ça ne peut pas descendre plus bas
55:55il va y avoir un palier
55:56et bien ça continue
55:57on a perdu à peu près
55:598% de naissances
56:00en un an
56:01et on est tombé
56:02en 2024
56:03à 623 000 naissances
56:05et c'est ainsi
56:06que pour la première fois
56:07il y a plus de naissances
56:08de décès
56:08que de naissances
56:09depuis 80 ans
56:10et pour conclure
56:11alors pour conclure
56:13je ne dis pas
56:13qu'il y a une omerta
56:14sur le sujet
56:14de la dénatalité
56:16on en parle
56:16mais uniquement
56:17pour s'inquiéter
56:18de l'avenir
56:19de nos retraites
56:19or c'est très réducteur
56:21le problème est
56:22beaucoup plus vaste
56:23beaucoup plus central
56:24on a toujours du mal
56:25à en parler franchement
56:26carrément
56:26parce que le sujet
56:27donne un peu le vertige
56:28sur ce qui nous attend
56:29au début des années 80
56:30il y avait une personnalité
56:32très connue
56:32qui n'avait pas
56:33ces inhibitions
56:34qui avait vécu
56:34les années 30
56:35dans sa jeunesse
56:35et voilà ce qu'elle écrivait
56:36dans ses mémoires
56:37en 1982
56:38les européens
56:40sont en train
56:40de se suicider
56:41par dénatalité
56:42ça nous paraît brutal
56:44à l'époque
56:44on ne jugeait pas
56:45que c'était brutal
56:46on trouvait juste
56:46que c'était une expression
56:47forte
56:48et bien l'auteur
56:49de ce jugement
56:49figurez-vous
56:50c'est pas n'importe qui
56:51c'est Raymond Aron
56:52qui écrivait ça
56:53une grande figure
56:54de notre vie intellectuelle
56:55il écrivait ça
56:56donc en 82
56:57et bien dans notre France
56:58qui compte plus
56:59de cercueil
57:01que de berceau
57:02l'état d'esprit
57:03d'abdication
57:04le terme est
57:05de Raymond Aron
57:05c'est la phrase suivante
57:06l'état d'esprit
57:07d'abdication
57:08que Aron craignait
57:10pour notre pays
57:10c'est-à-dire la fin
57:11de toute volonté collective
57:12sans qu'on s'en rende compte
57:14je crains
57:15que c'est ce qui soit
57:15en train de nous menacer
57:17Merci beaucoup
57:18Guillaume Perrault
57:19pour cette édito
57:20merci à tous les quatre
57:22d'ailleurs
57:22on arrive au terme
57:23de cette émission
57:24tout de suite
57:25vous retrouvez
57:25Elliot Deval
57:27et ses invités
57:28pour l'heure des pros 2
57:29je vous dis rendez-vous
57:29demain pour ma part
57:30à 14h dans 180 minutes
57:31infos
57:32bonne soirée sur CNews
57:35Sous-titrage Société Radio-Canada
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