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Transcription
00:00D'abord moi je viens pour écouter, en effet, avant d'être la voix, la voix à l'Assemblée Nationale,
00:04donc écouter ce qui se fait à la réunion, d'abord dire que je vois des gens qui sont engagés,
00:08qui ont eu des blessures personnelles et qui ont décidé de dépasser ça pour venir transformer la société,
00:14la transformer en mieux, sur un grand sujet qui est celui des enfants en danger.
00:18Moi je me suis quand même marqué, j'ai appris il y a une dizaine d'années
00:22qu'il y avait trois enfants par classe, en moyenne à peu près, qui étaient victimes de violences sexuelles.
00:28À la réunion c'est cinq.
00:30Bon, mais enfin, cinq à la réunion, trois au niveau national, c'est absolument tragique.
00:36Et pourtant, derrière, pas de réaction de la société.
00:40J'entends qu'il y a eu la civilise, le juge Édouard Durand qui a rendu un rapport,
00:45et il dit qu'il y a 100 000 enfants en danger, pas de réaction de la société.
00:49On a l'affaire Betaram, et c'est le Premier ministre qui est dedans,
00:54qui n'a pas été attentif aux alertes qui ont été lancées il y a une trentaine d'années,
00:59et pas de réaction de la société.
01:04Alors que c'est ce qu'on a de plus cher, et je pense que tous vos auditeurs, spectateurs,
01:11pensent que ce sont nos enfants qui nous sont les plus chers.
01:14Et pourtant, on le sait qu'ils peuvent être massivement en danger,
01:17et pourtant, du côté de la justice, et du côté de l'éducation nationale,
01:23il n'y a pas l'idée de mettre un grand plan de protection de l'enfance.
01:26Donc je viens pour ça, je pense qu'il y a des choses qui peuvent être faites en modifiant la loi,
01:31quelque chose qui s'appelle les ordonnances de protection,
01:33mais au-delà de ça, des circulaires qui, adressées par le garde des Sceaux,
01:37à tous les procureurs du pays, en disant, voilà, l'enfance en danger, c'est une priorité,
01:43il ne doit pas y avoir de sursis quand il y a le constat d'un délit sexuel,
01:47donc de violences sérieuses faites sur un enfant,
01:50normalement, le garde des Sceaux pour en faire une priorité.
01:54Il y a deux rôles de députés, il y a faire la loi,
01:56et ce printemps, moi j'ai déposé une proposition de loi pour modifier les ordonnances de protection,
02:01qui fasse que quand un père, parce que c'est souvent le père,
02:06soit violente la femme, soit violente l'enfant,
02:09et bien il n'y ait pas, en attendant le jugement, une garde partagée,
02:13un hébergement chez le père, voilà,
02:16et qu'il y ait un principe de précaution plutôt, en attendant le jugement,
02:20ça c'est la première chose, et la deuxième chose qu'on peut faire, c'est d'être une voix,
02:24être une voix dans les médias, alors là ici, à la Réunion,
02:27mais aussi dans les médias à Paris, être une voix auprès des autorités,
02:31et être une voix auprès des ministres pour leur dire, il faut que ça change,
02:33et je pense qu'il y a des tas de personnes dans le pays qui souhaitent que ça change en matière de protection de l'enfant,
02:39c'est qu'on en finisse avec ce chiffre de 3 enfants par classe violentés,
02:44c'est pas une fatalité.

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