00:00Bien sûr que je crains un mouvement social, le gouvernement, la Macronie,
00:05ils sont des irresponsables parce que chacun aujourd'hui a bien compris à son niveau,
00:11encore une fois, qu'on va protéger les très très riches et on va s'en prendre à ceux qui souffrent.
00:18Donc ça c'est insupportable et il est normal que les gens ne se laissent pas faire.
00:22Mais avant cela, à nous députés, à nous parlementaires de nous opposer à tout cela,
00:27à l'Assemblée nationale, c'est pour ça que je le dis et j'insiste là-dessus,
00:32c'est qu'en l'État, je voterai, moi, si rien ne change, en l'État, je voterai sans État d'âme.
00:39Je dis bien sans État d'âme, je l'ai fait dans le passé, la censure.
00:42Parce que ma responsabilité, ma responsabilité première, c'est d'abord de protéger les rayonnées,
00:48protéger ceux qui souffrent.
00:49Les priorités, il y en a quelques-unes.
00:51D'abord, c'est bien sûr, contre la vie chère, le projet de loi du ministre Valls,
00:58qui est aujourd'hui incontestablement en retrait par rapport à ce qu'il avait annoncé.
01:03Nous, nous voulons nous attaquer aux causes structurelles de la vie chère.
01:07C'est ce que je ferai à travers un certain nombre d'amendements,
01:11pour, bien sûr, avoir la transparence, la transparence des prix, la transparence des marges,
01:17la transparence également sur les résultats des groupes,
01:23également renforcer l'autorité de la concurrence,
01:26mais faire en sorte qu'on ait une autorité de la concurrence qui soit régionale,
01:32donner plus de moyens, un vrai statut à l'OPMR,
01:35donc priorité, la vie chère.
01:37Deuxième priorité, c'est bien sûr le logement.
01:41Nous sommes aujourd'hui dans une vraie crise du logement,
01:44qui dure depuis trop longtemps.
01:46Vous connaissez les chiffres comme moi.
01:47Les réunionnais souffrent.
01:48On a 50 000 demandes de logement qui ne sont pas traitées.
01:51On a plus de 130 000 réunionnais aujourd'hui qui sont en situation de mal logement.
01:56Et je suis extrêmement inquiet.
01:57Je suis inquiet, pourquoi ?
01:58Parce que d'abord, la mission Outre-mer va baisser 200 millions d'euros.
02:00Et vous savez que dans la mission Outre-mer,
02:03il y a la ligne budgétaire unique qui permet à la fois de financer
02:06la production de logements, mais également la réhabilitation.
02:09Et on a vu également, même si on n'a pas le détail aujourd'hui,
02:11que dans le budget, dans le budget, j'allais dire national,
02:15le logement va subir une coupe claire importante de 900 millions d'euros.
02:20Donc, deuxième combat que je mènerai, c'est le logement.
02:23Ensuite, la santé.
02:24Je suis extrêmement inquiet parce que, sans vouloir défendre une profession ou telle ou telle catégorie,
02:32je vois bien qu'à travers aujourd'hui ce qui est prévu pour les pharmaciens,
02:35il y a une volonté aujourd'hui d'aller vers la financiarisation de notre système de santé.
02:41C'est déjà le cas avec les laboratoires.
02:42Et moi, je ne veux pas de cela.
02:44Lorsqu'on dit qu'on va rembourser moins de médicaments pour les réunionnais
02:48qui sont en infection de longue durée, je ne veux pas de cela.
02:50Moi, je veux d'un système de santé qui soit à la fois de proximité
02:56et qui ne soit pas tenu par des grands groupes, des intérêts extérieurs.
03:01Je ne veux pas de cela pour nous ici à La Réunion.
03:04Enfin, vous avez bien compris, s'opposer frontalement au plan d'aide de François Bayrou.
03:11Si rien ne change, le plan stop à la dette se terminera par un plan stop par un vote stop à François Bayrou.
03:19Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, le gouvernement a fait un choix idéologique.
03:24Le choix idéologique, c'est de dire qu'on ne touche pas aux très très riches.
03:28On ne touche pas à ceux qui ont beaucoup, beaucoup, beaucoup d'argent.
03:32Je ne parle pas des classes moyennes, je parle des très très riches.
03:34Nous, on a voté la taxe Zoukman.
03:36La taxe Zoukman, c'est quoi ?
03:37C'est 2% pour ceux qui ont un patrimoine supérieur à 100 millions d'euros.
03:41On nous a dit non, hors de question aujourd'hui.
03:44Donc, on ne peut pas accepter qu'on s'attaque aux retraités, qu'on s'attaque aux demandeurs d'emploi, qu'on s'attaque aux malades, qu'on s'attaque aux petites entreprises,
03:55mais qu'on ne touche pas à ceux qui sont très très riches.
03:58D'autant plus que ce ne sont pas les chômeurs, ce ne sont pas les malades, ce ne sont pas les petits retraités qui sont responsables de la situation dans laquelle on est.
04:05Il faut à chaque fois le dire, aujourd'hui, si on est dans cette situation-là, c'est parce que les choix fiscaux qui ont été faits par Emmanuel Macron
04:13privent aujourd'hui l'État français de 60 milliards d'euros de recettes fiscales.
04:1860 milliards d'euros de recettes fiscales.
04:20Donc, si on a besoin d'argent, allons chercher l'argent là où il est, chez les très très riches, et laissons tranquilles ceux qui souffrent déjà.
04:29Je pense qu'il faut faire également des économies sur le train de vie des parlementaires, des élus en général,
04:36mais je vais vous dire quand même, je ne cherche pas à me protéger, moi, de ma rémunération.
04:42Vous savez, comme vous le savez, avant d'être député, moi, j'étais cadre dans un très grand groupe où je gagnais plus que ce que je gagne aujourd'hui.
04:49Ce n'est pas ça le sujet. Bien sûr qu'il faudrait montrer l'exemple. Je ne dis pas non.
04:53Mais je dis, ne nous trompons pas, parce que, bien sûr, il faut que l'État, il faut que les élus fassent quelques efforts, etc.,
05:01dans la façon, sur les frais de fonctionnement, etc., qui touchent notre fonctionnement, à nous, la vie parlementaire.
05:09Mais je veux dire, ne nous trompons pas.
05:11Aujourd'hui, il faut rééquilibrer la fiscalité, parce que le vrai sujet aujourd'hui, ce n'est pas celui-là.