Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier
Le ministre chargé des Transports, Philippe Tabarot, était l’invité d'Eliot Deval dans #HDPros sur CNEWS.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Avant de revenir avec vous, Monsieur le Ministre, sur le droit de grève, la situation aujourd'hui,
00:05puisqu'il y a un préavis de grève qui a été posé par les cheminots du côté de la SNCF,
00:11donc on ne sait jamais, à tout moment pendant l'été, on pourrait avoir une grève de lancée.
00:16Mais avant cela, avant la publicité, on a parlé longuement de cet accord entre Ursula von der Leyen et Donald Trump,
00:23et peut-être que celui qui a le mieux résumé la situation,
00:26alors il n'a pas très bonne presse en France, il s'appelle Victor Orban, je vous propose de l'écouter.
00:33Ce que je vois, et qui me semble évident au premier coup d'œil,
00:36c'est qu'il ne s'agit pas d'un accord conclu entre le président Donald Trump et Ursula von der Leyen,
00:40mais que Donald Trump a mangé Ursula von der Leyen au petit déjeuner.
00:44Voilà ce qui s'est passé.
00:46On a une levée de bouclier, Monsieur le Ministre, de toute la classe politique.
00:49Ce qui est surprenant, c'est que les premiers européistes sont désormais les premiers à contester cet accord,
00:56qui a été voulu par la présidente de la Commission européenne,
00:59qui a été mandaté par ceux qui l'ont élue.
01:03Donc comment vous voyez cet accord-là ?
01:05Est-ce que vous considérez qu'aujourd'hui, ce qui a été négocié avec les États-Unis,
01:11c'est une soumission de l'Europe aux États-Unis ?
01:15La soumission, c'est le terme qu'a employé le Premier ministre.
01:18Moi, je considère, alors je n'utiliserai pas les mots de Monsieur Orban,
01:23mais qu'on s'est retrouvé peut-être avec 27 voix dissonantes contre une voix,
01:28celle des États-Unis d'Amérique, et quelle voix, celle de Donald Trump,
01:33qui est rompu à ces négociations, où nous, probablement, ce sont des technocrates
01:37qui ont été négociés ça, et avec une absence d'unité de l'Europe,
01:41mais ça, ça ne date pas d'aujourd'hui, chacun va de son côté,
01:46on n'a pas une force, on n'a pas une puissance européenne,
01:49qui pourtant devrait exister par rapport au nombre d'habitants,
01:53par rapport aux enjeux économiques, et malheureusement, ce n'est pas le cas,
01:57et puis on arrive à cette triste solution.
01:59On n'est pas, vous savez, une négociation, il faut être en position de force
02:02pour pouvoir la mener, et il ne faut pas avoir peur que ça casse.
02:06Et là, l'Europe voulait absolument un accord coûte que coûte,
02:11et en l'occurrence, un mauvais accord.
02:12Et c'est un mauvais accord, dites-vous, pour la France, peut-être,
02:15mais aujourd'hui, vous parlez de soumission au plus haut sommet du gouvernement
02:21avec le Premier ministre, mais pardonnez-moi, depuis des années,
02:24on a délégué nos pouvoirs à Bruxelles, et à la Commission de Bruxelles,
02:29sur les questions migratoires, sur les questions d'énergie,
02:32sur les questions économiques, de sécurité également,
02:35sur les questions de sécurité.
02:38Tout ça a été délégué à la Commission de Bruxelles,
02:40donc on n'a plus que nos yeux pour pleurer.
02:42L'Europe est un projet magnifique, a été un projet magnifique,
02:45porté dans des contextes et dans un contexte particulier,
02:48notamment après des conflits mondiaux.
02:51Notre continent a voulu signer pour des questions de paix avant tout,
02:54et puis pour des questions économiques, et on s'aperçoit aujourd'hui,
02:57mais certains en ont parlé bien avant,
03:00qu'on se retrouve dans une situation où on n'a pas le rapport de force escompté,
03:05et on n'est pas suffisamment uni, on a peut-être trop ouvert également notre continent.
03:11Comme je le disais à l'instant, 27 positions quasi différentes les unes des autres
03:16par rapport aux États-Unis d'Amérique,
03:19donc on ne pouvait arriver qu'à cette situation.
03:21Je me dis par contre que tout n'est pas définitivement perdu,
03:25que la négociation n'est pas terminée.
03:27Quand on connaît la personnalité de Donald Trump,
03:29on sait qu'il y a des facéties en permanence et que les choses peuvent évoluer.
03:34En tout cas, moi, concernant le secteur des transports...
03:36La question que j'allais vous poser, quelles conséquences pour votre secteur ?
03:39On est peut-être moins impacté que d'autres.
03:41Alors, ce n'est pas une consolation,
03:43mais il y avait un secteur qui nous tient particulièrement à cœur,
03:45c'est le secteur de l'aéronautique,
03:47parce que c'est un des principaux secteurs exportateurs dans notre pays.
03:51On contribue environ à 30 milliards dans la balance du commerce extérieur sur ce sujet,
03:57et on reste sur la situation de 1979,
04:00où il n'y aura pas de droit de douane appliqué au secteur de l'aéronautique.
04:04Sur le maritime, il y a un accord à 15% qui n'est pas bon en lui-même,
04:10mais l'incertitude actuelle était très inquiétante pour le secteur
04:14qui voulait un accord coûte que coûte,
04:16même si ce n'est pas forcément un bon accord.
04:18Malheureusement, pour la question de l'automobile,
04:20on exporte finalement très peu en France nos automobiles aux États-Unis de l'Amérique,
04:25et ça a un impact qui a une faible marge par rapport à environ 1% d'exportation,
04:31qui ne représente pas grand-chose.
04:32Et on a bien compris que ce qui souffle aujourd'hui,
04:34en matière d'automobiles, ce sont les constructeurs allemands
04:36qui sont bien contents de ce qui vient de se passer,
04:39et italiens, vous avez raison.
04:41Une toute dernière question concernant ces accords et les conséquences,
04:45est-ce que vous considérez que la légitimité d'Ursula von der Leyen
04:48est remise en question aujourd'hui ?
04:50Et la légitimité de cette commission européenne ?
04:53Écoutez, elle a été mise en place,
04:54elle n'est pas arrivée par hasard.
04:56Oui, elle a été amuyée par les Républicains, par Renew.
05:01Par un certain nombre de pays.
05:02Par contre, il est évident que l'Europe devra tirer les conséquences
05:07de cette piètre négociation,
05:10et de se dire qu'on a maintenant quelques mois et quelques années
05:14pour revoir les choses de manière indispensable,
05:19parce que je crois que ce qu'on disait,
05:21un certain nombre d'entre nous a éclaté malheureusement au grand jour
05:25avec ce mauvais accord,
05:26mais il ne faut pas renoncer totalement,
05:28parce que je pense que le secteur économique dans notre pays a besoin de soutien.
05:32C'est la raison pour laquelle mes collègues concernés auront l'occasion
05:37de recevoir les chefs d'entreprise et les grandes industries de notre pays
05:41pour tirer les conséquences de cet accord.
05:44Monsieur le ministre, avant la publicité, avant que vous n'arriviez sur ce plateau,
05:47on s'est posé une question.
05:49Entre les cheminots et les ministres des Transports,
05:50c'est qui le patron ?
05:52Pourquoi je dis ça ?
05:53Parce qu'il n'y a pas encore de grève des Transports annoncés pour le reste de l'été.
05:57Mais la menace plane, la menace continue de planer sur les vacanciers
06:01à cause d'un préavis de syndicat prévu jusqu'au 1er septembre prochain.
06:08On va regarder le sujet,
06:09mais avant, est-ce que vous arrivez à répondre à cette question ?
06:11Qui est le plus fort entre le ministre et les syndicats ?
06:14Allez, j'ai la faiblesse de penser que depuis que je suis arrivé en responsabilité,
06:20je ne vais pas dire que je suis le plus fort,
06:21je vais dire que je perçois de manière un petit peu différente,
06:24peut-être que mes prédécesseurs,
06:27la question du rapport social, voire du conflit social.
06:31Je considère que le dialogue social est indispensable.
06:34C'est à un moment donné, après on prend un certain nombre de décisions
06:37et on s'y tient.
06:38Et ce que j'ai souhaité en arrivant,
06:40c'est voir les grands opérateurs de transport,
06:42que ce soit la SNCF, la RATP et d'autres,
06:46et de leur dire que je ne les pousserai jamais à trouver un accord coûte que coûte.
06:49Je pense que dans notre pays,
06:51certains gouvernants avant nous, avant moi en l'occurrence dans ce ministère,
06:57ont voulu acheter la paix sociale
06:59et que ça n'a marché que sur un moment.
07:02Et au contraire, ensuite, ça attise d'autres mouvements sociaux.
07:06Donc je leur ai dit que je ne les obligerai jamais à lâcher.
07:10Je crois qu'il faut tenir quand on prend une décision.
07:14Et c'est la raison pour laquelle je pense que les choses ont un peu évolué.
07:18Le dernier conflit, notamment au niveau de la SNCF,
07:21a montré que l'entreprise, en collaboration avec le gouvernement,
07:25était mieux organisée pour faire face à un certain nombre de conflits sociaux.
07:29En tout cas, je parle toujours au conditionnel sur ces questions.
07:32Mais vous avez bien fait de parler au conditionnel.
07:34Moi, je pense aux téléspectateurs qui nous regardent,
07:36qui pensent à leurs vacances du mois d'août.
07:38On n'est pas certain de ne pas avoir une grève en plein mois d'août.
07:43Là, on est en plein dans le détournement du droit de grève
07:46dont je parlais quand j'étais parlementaire et notamment sénateur
07:51et que j'emploie également à dessein.
07:54Parce que, qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
07:56On a un syndicat qui a déposé des préavis de grève,
08:00mais qui sont des préavis dormants
08:01et qui peuvent durer pendant des mois, voire des années,
08:04tant qu'ils ne sont pas déclenchés.
08:06Mais c'est légal ?
08:07Je veux dire, c'est malheureusement légal.
08:09En tout cas, moi, j'avais souhaité,
08:11et j'espère que ça pourra se faire un jour
08:14au niveau d'initiatives parlementaires,
08:16qu'on encadre ce détournement du droit de grève
08:19pour permettre, dans le cadre de ce qui est possible de faire,
08:25et bien sûr qu'on a la possibilité,
08:27c'est un droit constitutionnel,
08:29de déposer un préavis de grève.
08:30S'il est déposé, il doit être déclenché.
08:33Il ne peut pas rester dormant.
08:35Pourquoi il doit être déclenché ?
08:36Pour que l'opérateur puisse s'organiser
08:39pour mettre en place un service minimum
08:41qui avait été voté à l'époque
08:42et qui est indispensable pour prévenir
08:45les usagers des nuisances potentielles à venir.
08:48Eh bien, écoutez, on va voir des archives.
08:51On se plonge dans la grève de Noël de 1986.
08:55Ce qui est intéressant, pourquoi on va regarder ça,
08:57c'est que 40 ans plus tard,
08:59quasiment rien n'a changé.
09:00Regardez.
09:03Noël, à l'heure de la pénurie des trains,
09:04les quelques mètres carrés de salle chauffée
09:06sont pris d'assaut.
09:07On espère quand même passer les fêtes en famille.
09:11Ça, on ne peut pas savoir.
09:13C'est à eux de voir,
09:14mais ils auraient pu choisir vraiment un autre moment
09:16que les fêtes de Noël.
09:18Parce que je pense que les fêtes de Noël,
09:20la fête entre familles et tout,
09:23eh bien, c'est ce qu'il y a de mieux quand même.
09:24Alors, on m'a froid, maintenant.
09:28Attendre, toujours attendre.
09:31Ça fait un moment que je traîne de gauche à droite dans la guerre.
09:34Je commence à en avoir un bon.
09:35La Pardieu est une gare TGV.
09:37On n'avait pas prévu que les voyageurs
09:39pouvaient y rester des heures.
09:40Alors, il y a peu de places assises.
09:42On s'installe où l'on peut.
09:44Parfois même dans un train
09:46que la SNCF laisse à quai.
09:48Monsieur, vous comptez dormir dans ce train ?
09:50Oui, jusqu'à demain matin, pour attendre un train.
09:53Le train de Bordeaux, si on en a un ?
09:55Et vous allez à Bordeaux pour les fêtes ?
09:56Oui.
09:58Pour me trésonner, on va trésonner à Bordeaux,
10:00chez vous, par exemple.
10:03Quitter Lyon, l'obsession de dizaines de voyageurs
10:05la veille du réveillon.
10:07Pour ceux qui avaient encore quelques sous en poche,
10:08la planche de salut, c'est l'autocar.
10:11Vous avez la chance d'avoir trouvé un car pour repartir ?
10:14Pour me rapprocher, je vais vers Chambéry.
10:17En fait, j'allais à Moutier,
10:18mais je m'arrêterai à Chambéry cette nuit.
10:19Et comment vous allez faire là-bas, sur place ?
10:22Je n'en sais rien.
10:23J'attendrai un moyen de transport pour demain matin.
10:26Alors, qu'est-ce que vous en pensez de cette grève ?
10:28Je ne préfère pas répondre.
10:31Et on pourrait faire ce même reportage
10:33en décembre 2025.
10:36Monsieur le ministre, est-ce qu'aujourd'hui,
10:38c'est un droit qui est dévoyé ?
10:40Et est-ce qu'il faut faire comme en Italie, par exemple ?
10:42On prend un calendrier et on dit
10:44à Noël, c'est non.
10:46Pour les vacances de la Toussaint, c'est non.
10:47Pour les vacances d'été, c'est non.
10:49Vous ne pouvez pas faire grève.
10:50Alors, c'est une proposition de loi que j'ai rapportée,
10:52qui est fruit d'un travail de trois parlementaires à l'époque,
10:56trois sénateurs en l'occurrence,
10:58un certain Bruno Retailleau,
10:59qui, je crois, est devenu ministre de l'Intérieur entre-temps,
11:03du président du groupe Centrise.
11:04Vous voyez, un centriste, un méchant centriste,
11:06en la personne d'Hervé Marseille.
11:08Et puis, votre serviteur,
11:10à la fois sur deux aspects.
11:11L'aspect dont je viens de parler,
11:13qui sont les grèves du quotidien,
11:14les grèves perlées, les grèves de 59 minutes,
11:18ces préavis dormants qui sont là uniquement pour détourner le droit de grève.
11:24Et puis, il y a la partie sanctuarisation d'un certain nombre de jours dans l'année,
11:28comme ça existe en Italie,
11:30où il n'est pas possible de faire grève pour permettre à un certain nombre de Français
11:35de pouvoir partir en vacances,
11:37retrouver des membres de leur famille.
11:40Non, mais ça, vous voulez le mettre en application dès septembre,
11:43c'est-à-dire à la rentrée, on essaye de le mettre le moins rapidement possible ?
11:46Moi, ce que je tiens à dire quand même,
11:47et c'est ce que je pense être un changement assez important
11:50depuis un certain nombre de mois,
11:52depuis maintenant sept mois,
11:54c'est que la dernière grève de la SNCF,
11:58qui a pourtant été massive chez les contrôleurs,
12:00avec près de 60% de grévistes,
12:04grâce à la mobilisation de volontaires au sein de la SNCF,
12:08il y a eu 95% du service qui a été assuré.
12:12Donc, on n'a pas vu ces scènes.
12:13Alors, je ne dis pas que c'est quelque chose qui pourra se reproduire systématiquement,
12:17et notamment si c'est d'autres corporations qui font grève,
12:19mais en tout cas, avec l'entreprise,
12:22et de par la fermeté du gouvernement,
12:25et en l'occurrence du ministre,
12:26les conséquences de la grève dernière à la SNCF
12:30n'ont pas été aussi importantes que par le passé.
12:33Mais là encore, je le redis une nouvelle fois,
12:35je parle au conditionnel,
12:36parce que demain, s'il y a une grève dure qui dure...
12:39On a le bar, vous savez, comme dans le football,
12:41c'est la vidéo assistée.
12:42Si ça dure des jours, pour ne pas dire des semaines,
12:45vous allez ressortir les images, j'en suis beaucoup consciente.
12:48Bien sûr, et surtout, je vais vous inviter,
12:49en disant, M. le ministre, vous avez avancé un peu trop tôt.
12:51Georges Fenech et ensuite Benoît Perrin.
12:52M. le ministre, vous êtes rapporteur de cette proposition de loi au Sénat,
12:57qui a été votée au Sénat.
13:00Comment suit-il que votre gouvernement, aujourd'hui,
13:03ne propose pas, à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale,
13:07de façon à ce que cette loi soit votée,
13:10qu'on puisse l'encadrer et éviter l'abus de droit de grève,
13:13en réalité, vous parlez de dévoiement,
13:14moi je dirais plutôt l'abus de droit,
13:16pourquoi on n'a pas ce texte qui arrive à l'Assemblée nationale ?
13:19Moi, je suis en tant que rapporteur,
13:21ex-rapporteur de la loi,
13:23favorable à ce que des collègues députés
13:26puissent s'en emparer et proposer à l'Assemblée nationale
13:29l'inscription de cette proposition de loi.
13:31Et je vous dis particulièrement, bien sûr,
13:33sur l'aspect exemple italien de sanctuarisation,
13:38mais sincèrement, on aiderait énormément les opérateurs,
13:42en l'occurrence la SNCF, la RATP et les autres,
13:45si on pouvait agir sur ces grèves du quotidien
13:48dont on parle peut-être un petit peu moins,
13:50qui sont moins médiatiques,
13:51mais qui, un lundi par-ci, un lundi par-là,
13:55causent beaucoup de dégâts aussi
13:58auprès des utilisateurs des transports en commun.
14:00Vous avez, parce que là on parle des cheminots,
14:02mais pour la grève des contrôleurs aériens,
14:04vous avez eu une expression extrêmement forte,
14:05vous avez parlé de prise d'otages.
14:07C'est-à-dire qu'on a bien vu que
14:08quelques contrôleurs aériens, à peine plus de 200,
14:12peuvent mettre à terre
14:14des centaines d'avions
14:15et ce sont des centaines de milliers de voyageurs
14:18qui ont été mis en mobilité.
14:19Alors que leur action de travail ne sont pas...
14:20Alors que, pardonnez-moi,
14:21ils ne vont pas à la mine les contrôleurs aériens.
14:23Tout à fait.
14:24Là c'est l'inverse de ce que je disais,
14:26de l'exemple de la SNCF,
14:28c'est comment 252 personnes
14:31le deuxième jour,
14:35270 le premier jour,
14:37ont pu impacter
14:382000 vols dans notre pays,
14:411000 vols par jour,
14:42avec des conséquences financières
14:44de plus de 130 à 140 millions
14:46pour les compagnies aériennes
14:48et puis surtout qui ont dévasté des familles
14:51qui n'ont pas pu se retrouver,
14:53des séjours perdus,
14:54avec là, très peu de personnes
14:56qui arrivent à avoir cet impact sur...
14:58Et ça, on fait comment pour changer cela ?
15:01Écoutez, là-dessus,
15:02là aussi,
15:04moi je le dis, je le répète,
15:06j'irai au bout de la réforme,
15:07c'est-à-dire que c'est une réforme
15:09qui a provoqué ce mouvement de grève
15:11qui avait été accepté
15:12par le syndicat majoritaire,
15:15qui est une réforme pour permettre,
15:18enfin demander aux agents
15:19de badger, de pointer,
15:21comme ça se fait dans beaucoup de travail,
15:23notamment dans le secteur privé,
15:25pour qu'ils soient à leur poste de travail.
15:27Ils se plaignent aujourd'hui,
15:28et quelquefois, à juste titre,
15:30peut-être de ne pas avoir assez
15:32de moyens physiques
15:35et notamment de personnel,
15:37et c'est la raison pour laquelle
15:38on a acté de pouvoir monter en puissance
15:41les recrutements
15:41et de les passer ces prochaines années
15:44à 150 par an,
15:46mais encore faut-il que
15:47quand ils sont de service,
15:48ils viennent travailler.
15:49Et il y a eu un exemple,
15:51vous en avez parlé,
15:53l'exemple de Mérignac,
15:56le 31 décembre,
15:58de l'année 2022,
16:00où il y a failli avoir une collision
16:01entre deux avions,
16:03et le bureau enquête accident,
16:06s'est rendu compte que sur six contrôleurs
16:08qui devaient travailler ce soir-là,
16:10trois seulement étaient en poste,
16:11parce qu'il y a un système
16:12qu'ils ont organisé de clairance
16:14qui dit qu'ils s'arrangent entre eux
16:17pour se remplacer,
16:19et ils organisent eux-mêmes
16:21leur propre emploi du temps,
16:22alors qu'ils ont,
16:24ce qui n'est pas énorme
16:25par rapport à certains boulots,
16:2632 heures à faire par semaine,
16:30départ à la retraite à 59 ans,
16:32et une rémunération
16:33qui est relativement très confortable
16:36par rapport à d'autres Français.
16:39Les amis, on est très en retard,
16:40je le dis à Benoît Perrin,
16:42à Thomas Bonnet,
16:42qui voulaient réagir,
16:43vous avez dit une phrase,
16:44moi ce que je vous propose,
16:45monsieur le ministre,
16:46pouvez-vous rester cinq minutes de plus
16:47après la publicité ?
16:48C'est possible ?
16:48Je ne peux rien vous refuser.
16:50Eh bien écoutez, c'est formidable.
16:51Benoît Perrin,
16:51vous allez pouvoir poser la question,
16:54cher ami.
16:54C'est quand même moyen.
16:58La publicité,
16:59on revient dans un instant.
17:01Non mais ça va être très intéressant,
17:02on va entendre les Français sur les grèves,
17:03entendre les Français,
17:04on a posé la question,
17:06en un mot,
17:07le trajet en train,
17:08vous vous faites penser à quel mot ?
17:09Vous allez découvrir ça dans un autre.
17:11Je peux partir ?
17:13Non, vous allez rester.
17:14Et ensuite,
17:15on va parler évidemment
17:15de l'affaire Vouligne avec vous,
17:17puisque vous savez,
17:18on n'a pas le même ministre des Transports
17:21du côté de l'Espagne.
17:24Nous sommes en direct dans l'heure des pros
17:26avec Philippe Tabarro,
17:27le ministre chargé des Transports,
17:29et vous prolongez de quelques minutes
17:31nos échanges,
17:32et je vous en remercie.
17:33On est toujours avec Thomas Bonnet,
17:35avec Naïma Mfadel,
17:36Benoît Perrin,
17:37Georges Fenech
17:38et Alexandre Devecchio.
17:39Je voudrais vous faire entendre
17:41quelques réactions.
17:42Vous savez,
17:42on prend le pouls,
17:43on donne tant le micro
17:44aux Français.
17:45On est allé devant une gare
17:46et on leur a dit
17:47quand vous pensez train,
17:48vous pensez à quoi ?
17:49Écoutez.
17:50Si je vous dis
17:51voyage en train,
17:53à quoi est-ce que vous pensez immédiatement ?
17:55Là, vacances.
17:57Voyage directement,
17:58je pense.
17:59Oui, voyage.
18:00Voyage.
18:01Voyage ?
18:01Oui.
18:02On a vacances.
18:05Vacances ?
18:06Vacances, travail,
18:07loin des enfants,
18:08les amis,
18:10la fête.
18:11Les longs trajets,
18:12le mal de dos,
18:13des jambes.
18:14Je peux penser au retard
18:15parce que l'année dernière,
18:16j'ai eu du retard,
18:16mais à part ça,
18:17ça va,
18:18je pense à rien d'autre,
18:18le soleil,
18:19la plage.
18:20Bon, vacances,
18:21d'accord,
18:22mais on ne les entend pas.
18:24Certains ont parlé du prix
18:26en disant que c'est trop cher
18:28et c'est tellement cher
18:29que désormais,
18:29je vais prendre le bus,
18:30le taxi bus.
18:31Voir l'avion.
18:32Est-ce que c'est devenu un luxe
18:33que de prendre le train,
18:35monsieur le ministre ?
18:36Non, je ne pense pas
18:37que c'est un luxe
18:37parce que si c'est un luxe,
18:39les Français aiment le train,
18:40les Français prennent
18:41beaucoup le train.
18:41Il n'y a jamais eu
18:42autant de Français
18:43qui prennent le train
18:44qu'aujourd'hui.
18:45Il y a eu 130 millions
18:46de passagers
18:48au niveau de la grande vitesse
18:50l'année dernière.
18:51Il y a eu une augmentation
18:52sur toutes les régions
18:53du TER de 10 à 20 %,
18:56mais il est évident
18:57que la tarification
18:59atteint notamment
19:01sur la grande vitesse,
19:02je dirais,
19:03le taux d'acceptabilité maximum.
19:06Après,
19:06il faut avoir en tête
19:08que si ce n'est pas
19:09l'usager qui paye,
19:10c'est le contribuable.
19:11Il n'y a pas 50 solutions.
19:12On est le pays européen
19:15et notamment
19:16où les régions participent
19:17le plus financièrement
19:18sur le train du quotidien.
19:19Les régions financent
19:20en gros 80 % du billet,
19:2320 % pour l'usager.
19:25Donc, bien sûr
19:26que le train
19:27ne doit pas devenir
19:29un produit de luxe.
19:31Et j'avais souhaité avant,
19:32en tant que parlementaire également,
19:33demander à ce que ce soit,
19:34le taux de TVA soit réduit.
19:36À l'époque,
19:37on pouvait peut-être
19:37se le permettre.
19:38Aujourd'hui,
19:39c'est beaucoup plus compliqué
19:40au niveau budgétaire
19:41parce que c'était
19:42un produit de première nécessité
19:43que de pouvoir voyager
19:44quotidiennement.
19:45En tout cas,
19:46je pense que,
19:47pour répondre clairement
19:48à votre question,
19:50on doit financer
19:51notre réseau.
19:52C'est pour ça
19:52que le train est cher.
19:53C'est indispensable.
19:54On a vu l'accident
19:55encore en Allemagne
19:56tout récemment.
19:57j'ai mené
19:58une conférence
19:59de financement
19:59pour récupérer
20:00l'argent
20:01des autoroutes
20:02à terme
20:02pour financer
20:03nos routes nationales
20:04mais également
20:05nos infrastructures
20:06de transport
20:07et nos infrastructures
20:08ferroviaires.
20:10Donc,
20:10voilà le plan.
20:12On ne pourra pas faire
20:12baisser significativement
20:14si ce n'est
20:15avec l'arrivée
20:15de la concurrence.
20:16La concurrence
20:17va avoir un effet
20:18sur la baisse
20:20des prix également.
20:21On le voit,
20:21ça a été
20:22moins de 10%
20:23sur le Paris-Lyon
20:24parce qu'il y a
20:25d'autres compagnies.
20:27On voit également
20:28qu'en Italie
20:30comme en Espagne
20:31la concurrence
20:31a fait baisser
20:32de moins 20%
20:33ou de moins 30%
20:35en Espagne
20:36le prix du billet.
20:37Donc,
20:37je pense que c'est
20:38une des solutions
20:39mais il faut continuer
20:40clairement à investir
20:41sur notre réseau
20:42ferroviaire.
20:43Benoît Perrin
20:44de Contrables
20:45et Associés.
20:45Deux points
20:45à ce qu'a dit
20:46M. le ministre.
20:46Un,
20:47effectivement,
20:47le contribuable
20:48est vraiment
20:48concerné
20:50par le sujet
20:50de la SNCF.
20:51Il faut rappeler
20:51que la SNCF
20:51c'est 40 milliards
20:52de chiffre d'affaires
20:53et sur ces 40 milliards
20:54vous avez 20 milliards
20:55qui sont des subventions.
20:56C'est-à-dire qu'en gros
20:57chaque Français
20:58fait tous les ans
20:58un chèque de 300 euros
20:59à la SNCF
21:00qu'ils prennent le train
21:01ou pas
21:01et qu'il est 3 mois
21:03ou 79 ans.
21:04Et deuxième point,
21:05pourquoi la grève
21:06de la SNCF
21:07a finalement eu
21:08peu d'impact
21:08ces dernières années
21:10pour une raison
21:10très simple
21:11et c'est que la direction
21:12de la SNCF
21:13qui est critiquable
21:14sur beaucoup de points
21:15notamment sur le fait
21:15de très souvent
21:16céder aux revendications
21:17des grévistes
21:18a mis en place
21:18un système génial
21:19il y a quelques années
21:20qui est le volontariat.
21:21C'est-à-dire
21:21très concrètement
21:22il permet à des salariés
21:24volontaires
21:26de venir en quelque sorte
21:27moyennant une formation
21:28de 48 heures
21:29des contrôleurs
21:30moyennant aussi
21:30une prime évidemment
21:31et du coup
21:32ça permet en fait
21:32de tuer dans l'œuf
21:33les grèves
21:34mises en place
21:35par un certain nombre
21:35de syndicats.
21:37Monsieur le ministre
21:37je voudrais qu'avant
21:38que vous nous quittiez
21:40je voudrais qu'on revienne
21:41sur l'affaire Vueling.
21:42C'est une affaire
21:43qui a été peu traitée
21:44dans les médias
21:44et pourtant
21:45c'est une affaire
21:46où des accusations
21:47sont très graves
21:48et deux versions
21:49se confrontent.
21:50La compagnie aérienne
21:51espagnole
21:51est sous le feu des critiques
21:52après l'expulsion
21:53d'une cinquantaine
21:54de membres d'une colonie
21:55de vacances
21:55de français
21:57de confession juive
21:58ça s'est passé
21:58la semaine dernière
21:59et la compagnie Vueling
22:02multiplie les communiqués
22:03quasiment quotidiennement
22:04pour expliquer
22:05que l'enquête
22:05se poursuit
22:06visiblement
22:07ils expliquent
22:08qu'ils ont
22:09des témoignages
22:10de passagers
22:11présents à bord
22:11qui ont décrit
22:12les faits survenus
22:13et dont le récit
22:13concorde avec
22:14ceux de la guardia civile
22:15ainsi que de la compagnie
22:17nous avons eu
22:19les avocats
22:19de la colonie
22:21de vacances
22:21qui ont aussi
22:23des témoins
22:23et vous avez
22:24des enfants
22:25on parle d'adolescents
22:26entre 12 et 16 ans
22:28qui ont été renvoyés
22:29manu militari
22:30d'un avion
22:31mais le plus choquant
22:33c'est le tweet
22:33de votre confrère
22:35et ministre des transports
22:37en Espagne
22:37Oscar Puente
22:38qui a d'ailleurs
22:39supprimé son tweet
22:40je vais le citer
22:41les patriotes
22:42soutiendront-ils
22:43Vueling ?
22:44les défenseurs
22:45de l'ordre public
22:45soutiendront-ils
22:46la sécurité aérienne ?
22:47les xénaphobes
22:48soutiendront-ils
22:49la compagnie aérienne espagnole ?
22:51où seront-ils
22:52tous unis derrière
22:53les gosses israéliens
22:55en matière de racisme
22:57et de lutte
22:58contre les discriminations
22:59on ne peut pas faire pire
23:00c'est bien pour ça
23:02que je vous dis ça
23:03bien sûr
23:03qu'ils ne sont pas israéliens
23:04mais vous imaginez
23:05le subconscient
23:06et quand bien même
23:07le subconscient
23:08du ministre des transports
23:09espagnols
23:10quel regard vous portez
23:10sur cette affaire
23:11et sur le discours
23:12de monsieur Pointe ?
23:13alors c'est une affaire
23:14compliquée
23:15pour différentes raisons
23:16il y a deux versions
23:18et c'est une affaire compliquée
23:21puisque à la différence
23:22de ce qui s'est passé
23:23il y a une quinzaine de jours
23:25qui n'est pas similaire
23:26mais qui a priori
23:27est clairement
23:28un acte aussi
23:29d'antisémitisme
23:31sur le territoire national
23:32à l'aéroport
23:33de Paris
23:34par rapport
23:35à un contrôle
23:36de passeport
23:38sur de jeunes gens
23:40de religion israélite
23:43où la personne
23:44qui leur a contrôlé
23:45les passeports
23:45les a semble-t-il
23:47verbalement molestés
23:48et puis a crié
23:49Free Palestine
23:49on était sur quelqu'un
23:51qui travaillait
23:52pour une société
23:53pour le compte
23:53d'Air France
23:55et cette personne
23:56a été d'abord suspendue
23:58à titre conservatoire
24:00et il y a une procédure
24:01disciplinaire
24:01qui a été menée
24:02contre elle
24:03donc c'était
24:03sur notre territoire
24:04là on est sur une situation
24:05plus compliquée
24:06on est sur une compagnie
24:07étrangère
24:08en Espagne en l'occurrence
24:10avec licence étrangère
24:11et avec des ressortissants français
24:13vous faites bien
24:14de le préciser
24:15parce que mon collègue espagnol
24:17ne l'avait pas bien compris
24:19pour tout vous dire
24:20j'ai eu l'occasion
24:20d'échanger avec lui
24:21vous savez
24:22j'ai des homologues
24:23de toutes les tendances politiques
24:25j'ai inauguré
24:26un tunnel hier
24:27en Savoie
24:29tunnel du Fréjus
24:31avec Matteo Salvini
24:33et j'ai en Espagne
24:35un homologue
24:36qui est socialiste
24:38je dirais
24:39tendance rouge
24:40mais tendance plutôt rouge
24:41et je lui ai dit
24:43ton propos est faux
24:45quelle que soit
24:46la version
24:47que tu peux défendre
24:48tu ne peux pas tenir
24:49ses propos
24:50et je lui ai dit
24:52autre chose
24:52j'ai vu les images
24:53grâce à vous
24:54de l'interpellation
24:56de la jeune monitrice
24:58qui est totalement
24:59inacceptable
25:00de la guardia civile
25:01et disproportionnée
25:03quoi qu'il se soit passé
25:04à l'intérieur
25:05de l'avion
25:05et notamment
25:06de l'embarquer
25:07de laisser
25:07une cinquantaine
25:09de jeunes
25:09sans monitrice
25:11et puis de cette manière
25:12aussi
25:12des images
25:13particulièrement choquantes
25:15donc il a retiré son tweet
25:16je ne...
25:18mais il va faire
25:18des excuses publiques
25:19écoutez il a déjà
25:21retiré son tweet
25:22encore heureux
25:23parce qu'excusez-moi
25:23c'est quasiment pénalement
25:24rappréhensible
25:24je n'en tire pas fierté
25:26qu'il ait retiré son tweet
25:27et je ne sais pas
25:28si c'est que sur mon interpellation
25:29en tout cas je l'ai appelé
25:30pour lui dire que
25:32à mon sens
25:34je ne pouvais
25:36en tout cas cautionner ça
25:37et ce qui s'est passé
25:38est grave
25:39alors on aura
25:39les différentes versions
25:41je pense sous le contrôle
25:43d'un ancien magistrat
25:44je crois qu'il y a
25:45une procédure judiciaire
25:46qui m'a mis en place
25:47en plus des enquêtes
25:49administratives
25:50des deux côtés
25:51moi je veux qu'on tire au clair
25:52bien sûr
25:53cette affaire
25:54c'est mes collègues du Quai d'Orsay
25:55qui en ont la responsabilité
25:57puisque ce n'est pas
25:58une compagnie française
25:59pour autant
26:00on a besoin de savoir
26:01et ces faits ont choqué
26:03beaucoup de français
26:04notamment sur la question
26:05de l'interpellation
26:07et du traumatisme
26:09qu'ont pu vivre
26:10les jeunes
26:12qui étaient dans cet avion
26:13Monsieur le ministre
26:14je n'ai qu'une parole
26:14j'ai promis
26:15à vos équipes
26:16de vous libérer
26:17à 9h05
26:18et malheureusement
26:19je n'ai déjà monté
26:19puisqu'il est 9h08
26:2010h08
26:22vous voyez
26:24je fais comme à la SNCF
26:26j'ai une heure de retard
26:27vous avez été sauvés
26:28par l'arbitre
26:29je ne vais pas paraphraser
26:31une ministre de la culture
26:32en vous disant
26:32que je reste en régie
26:33donc
26:34le groupe vit bien
26:38demain il y a un conseil
26:39des ministres ou pas ?
26:40il y a le dernier conseil
26:41des ministres
26:42c'est à l'Elysée
26:43ou c'est en visio
26:44parce que j'ai cru
26:44que le président de la république
26:45était à Brégançon
26:46écoutez s'il y a une visio
26:47je ne suis pas encore au courant
26:48donc je me rendrai
26:49par contre c'est à 11h
26:51pour mes collègues
26:53et pas à 10h
26:54comme d'habitude
26:54mettez un pull
26:55monsieur le ministre
26:55parce que j'ai l'impression
26:56que le climat
26:57est plutôt prêt
26:58en ce moment
26:58j'ai trouvé qu'il faisait très chaud
27:00moins que sur ma belle côte d'azur
27:02mais quand même
27:02merci monsieur le ministre
27:03d'être venu dans l'heure des pros
27:05ce matin
27:06merci pour votre invitation
27:07merci pour votre invitation
27:07je me souviens
27:08je me souviens
27:13merci pour votre invitation

Recommandations