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  • 18/04/2025
Le ministre chargé des Transports de France Philippe Tabarot était l’invité de #LaGrandeInterview de Yoann Usaï dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Bonjour Philippe Tabarro, soyez le bienvenu sur CNews et sur Europe 1 pour votre grande interview.
00:06Les syndicats de la SNCF brandissent la menace d'une semaine noire.
00:10La CGT et Sudrail appellent les contrôleurs à faire grève du 7 au 11 mai.
00:15Ma première question est donc la même que celle qu'on pose tous les ans.
00:18En réalité, y aura-t-il des trains pour le pont du 8 mai ?
00:22Nous ne sommes pas en mesure de le dire encore.
00:24Alors, la direction de la SNCF à travers Jean-Pierre Farandou et Christophe Fanichet
00:30mène un certain nombre de discussions aujourd'hui avec les potentiels grévistes.
00:36A la fois un mouvement qui est parti d'un certain nombre de contrôleurs
00:39qui a été suivi ensuite par le syndicat Sud, puis par le syndicat CGT.
00:45Donc différents interlocuteurs.
00:47Je pense que le dialogue social doit se tenir entre eux.
00:49Je pense qu'il n'est pas nécessaire que le ministre interfère dans ces discussions.
00:54parce que très souvent, la position du ministre est utilisée
00:58et dessert quelque part la direction dans ces discussions.
01:03Je souhaite que nous puissions permettre aux Français
01:06qui souhaitent se déplacer lors de ces fameux week-ends
01:09de pouvoir le faire en toute tranquillité.
01:11J'espère que la solution va se débloquer, va être trouvée
01:16pour pouvoir permettre enfin une mobilité tranquille dans ces moments de famille.
01:22Justement, que dites-vous aux Français qui ont acheté leurs billets de train,
01:25qui ont réservé leur hôtel, qui ont réservé leur location ?
01:28Qu'est-ce que vous leur conseillez ce matin ?
01:29Est-ce qu'ils doivent commencer à chercher une alternative pour se déplacer ?
01:32Moi, ce que je demande surtout, c'est qu'on puisse...
01:36J'appelle à la raison des personnes qui ont lancé ce mouvement.
01:40Il faut qu'ils aient conscience des conséquences que ça implique
01:43sur l'ensemble de nos concitoyens.
01:45Vous l'avez très justement dit, toute la chaîne qui existe,
01:49que ce soit les conséquences économiques...
01:51Tabarro, pardon, mais tous les ans, le ministre des Transports
01:54lance cet appel à la raison, demande à ce que les usagers
01:58ne soient pas pris en otage, et tous les ans, il y a des grèves.
02:01Moi, je ne serais pas interventionniste au point de dire
02:03qu'il faut absolument trouver une solution.
02:05Parce que je sais que c'est donner quelque part raison
02:08à ceux qui utilisent cette arme de la grève
02:12face aux personnes qui souhaitent tout simplement se déplacer.
02:16Donc, si la direction de la SNCF peut trouver un accord,
02:19je le souhaite, mais je ne le pousserai pas
02:22parce qu'il y a certaines revendications
02:24qui peuvent paraître excessives.
02:27Certes, et c'est une corporation au sein de la SNCF.
02:31Ce sont aujourd'hui principalement les contrôleurs
02:33qui ont fait partir ce mouvement,
02:35qui sont rattrapés par un syndicat,
02:37et le syndicat Sud, puis par la CGT.
02:40Ce ne sont pas les personnes les plus maltraitées
02:42dans l'entreprise, loin sans faux,
02:44qui ont eu 17 à 18 % d'augmentation
02:46ces trois dernières années.
02:49Donc, aujourd'hui, pour des raisons très internes,
02:53mettent en place ce mouvement de grève
02:55parce que des plannings auraient changé régulièrement.
02:58Ce ne sont pas des raisons qui me paraissent suffisantes
03:01pour pouvoir créer cette situation de chaos en France
03:06pour des week-ends familiaux si importants.
03:08Alors, parlons de ces revendications,
03:10puisque les syndicats réclament notamment
03:11une revalorisation de la prime de travail des contrôleurs.
03:15Vous l'avez dit, ils ont eu entre 17 et 18 %
03:17d'augmentation sur les dernières années.
03:20L'année dernière, ils ont eu une prime Jeux olympiques,
03:22en gros 1 000 euros par contrôleur.
03:26Vous dites, les revendications aujourd'hui
03:28peuvent paraître excessives.
03:30Est-ce que ça signifie que vous trouvez
03:31qu'elles ne sont pas légitimes,
03:33les revendications des potentiels grévistes ?
03:35Clairement, je ne trouve pas qu'elles sont légitimes
03:38parce que ce ne sont pas les plus maltraités
03:40au sein de la SNCF.
03:41Il y a des métiers difficiles dans la SNCF
03:44et je pense notamment aux personnes du réseau
03:46qui travaillent de nuit et qui font qu'on puisse retrouver
03:50une circulation dès le matin.
03:53Il y a des personnels pour qui la tâche
03:56et la pénibilité est beaucoup plus importante
03:59que pour les contrôleurs qui ne sont pas
04:01les moins privilégiés, je dirais,
04:04dans le fonctionnement de la SNCF.
04:06Donc, au sein même de la SNCF,
04:08il y a certaines professions qui se disent
04:10que ça commence à bien faire,
04:12que ce soit toujours un certain nombre
04:13de leurs collègues qui soient en tête
04:16de ces revendications et qui ne sont certainement pas,
04:18comme je l'ai dit tout à l'heure,
04:19les plus maltraités dans l'entreprise,
04:21bien au contraire.
04:21Alors, je reprends l'expression que vous venez d'utiliser.
04:24Ça commence à bien faire.
04:25À chaque grève SNCF, votre parti, Les Républicains,
04:28demande l'interdiction de ces grèves
04:30durant les vacances scolaires.
04:33Le groupe Les Républicains a même déposé
04:34une proposition de loi sur le sujet il y a deux ans.
04:37Pourquoi est-ce que ça n'est toujours pas en place ?
04:39Ce n'est pas le groupe, c'est votre interlocuteur d'aujourd'hui.
04:43J'ai déposé au nom du groupe au Sénat
04:45et elle a été votée.
04:46Elle a été votée.
04:47Donc, après, la proposition de loi n'a pas cheminé vers l'Assemblée
04:51pour les raisons politiques que vous imaginez,
04:53mais c'était une proposition de loi avec le sénateur Marseille,
04:56avec le sénateur Retailleau à l'époque.
04:59Il nous paraissait important de dire
05:00quand il y a un détournement du droit de grève,
05:03quand il y a des grèves à répétition qui ne sont pas justifiées
05:07ou qu'on utilise le droit de grève,
05:08qui est un droit constitutionnel,
05:09mais à travers des préavis dormants,
05:12des grèves perlées de 59 minutes,
05:15des utilisations qui ne devraient pas avoir cours du droit de grève
05:20pour toutes ces raisons.
05:22Et en sanctuarisant certaines périodes de l'année,
05:25il nous paraît que ça peut résoudre une partie du problème.
05:29Alors, aujourd'hui, j'espère que le dialogue social
05:33et que la responsabilité des uns et des autres
05:36pourra permettre d'éviter cette grève.
05:38Mais si ce n'est pas le cas,
05:39et si ce n'est pas le cas dans les mois et dans les années futures,
05:42je ne vois pas comment on ne passerait pas
05:44autour de cette proposition de loi
05:46qui a été votée au Sénat, qui existe,
05:48et qui, je l'espère, sera reprise
05:50par un certain nombre de parlementaires
05:51si on en a vraiment besoin
05:54et si le retour, je dirais, à la raison n'est plus de mise.
05:58Vous fichez quelle échéance
05:59pour remettre cette proposition de loi à l'agenda ?
06:03Écoutez, il faut voir comment les mouvements sociaux
06:06se déroulent dans les semaines et dans les mois à venir.
06:10Ce que je ne veux pas, c'est mettre de la pression à la SNCF
06:13pour trouver une solution coûte que coûte
06:15et pour être très clair avec vous,
06:17pour lâcher encore des millions d'euros
06:20parce que les bénéfices de la SNCF,
06:23on en a besoin.
06:24On en a besoin pourquoi ?
06:25Pour investir dans notre réseau.
06:27Notre réseau est un réseau vieillissant,
06:29on en parlera peut-être dans un instant,
06:31mais nous avons besoin des bénéfices de la SNCF,
06:35non pas pour rétribuer des actionnaires,
06:37puisque je rappelle que c'est l'État le seul actionnaire de la SNCF,
06:40mais à travers un fonds de concours.
06:42Ce que gagne la SNCF, il l'investit dans notre réseau,
06:45qui est le réseau le plus vieux, je dirais, d'Europe,
06:48avec une durée d'âge deux fois plus importante
06:51que nos partenaires européens.
06:52Parlons du budget, Philippe Tabarro.
06:54Vous allez être confronté, évidemment,
06:55à cette question budgétaire.
06:56Comme tout le monde,
06:57le gouvernement cherche 40 à 50 milliards d'euros d'économies
07:00pour l'année prochaine.
07:02Question simple,
07:02est-ce que votre ministère sera impacté par ces économies ?
07:05Écoutez, je prendrai ma part,
07:07comme je l'ai fait déjà l'année dernière.
07:09Nous avons pour la première fois eu un budget
07:12dans notre pays avec une vingtaine de milliards d'économies.
07:16On avait besoin de donner un budget à la France.
07:18C'est la raison pour laquelle je me suis investi
07:20avec un certain nombre de mes amis dans ce gouvernement.
07:23C'était un devoir de responsabilité.
07:27Pour autant, je souhaite que les efforts soient menés,
07:31non pas, je dirais, sur l'investissement,
07:33qui est indispensable pour notre pays.
07:35Je parlais des infrastructures ferroviaires.
07:39On pourrait parler des routes nationales
07:40qui sont dans un mauvais état.
07:42Vous dites précisément, Philippe Tabarro,
07:44il faut 3,5 milliards d'euros par an
07:46pour le ferroviaire et pour le route.
07:48Dans le même temps, il y a ce contexte budgétaire.
07:50On les trouve où, ces 3,5 milliards ?
07:51C'est la raison pour laquelle nous allons organiser,
07:54au mois de mai prochain,
07:54une conférence sur le financement des transports en général
07:58avec tous les acteurs.
07:59Ce sera à Marseille à partir du 5 mai.
08:00Ce sera à Marseille à partir du 5 mai,
08:03sur 10 semaines,
08:04avec tous les acteurs du transport,
08:08les acteurs de l'État,
08:10les associations d'élus,
08:12pour trouver différentes solutions
08:13et notamment mettre à plat
08:15tous ces sujets de mobilité et leur financement.
08:18et arrive, comme vous le savez dans notre pays,
08:21la fin des concessions autoroutières.
08:22Des concessions qui ont duré pendant plus de 70 ans
08:25pour un certain nombre d'entre elles,
08:26qui étaient prolongées au gré des projets
08:30et qui aujourd'hui vont être totalement remises à plat.
08:32Il faut que l'État retrouve sa place centrale.
08:35On va parler des autoroutes dans un instant.
08:37C'est notre patrimoine.
08:38Mais c'est ce fléchage du produit des autoroutes,
08:41du produit des péages,
08:42que je souhaite notamment pouvoir permettre
08:45d'investir sur d'autres modes de transport,
08:47comme les infraférovières ou les routes nationales.
08:49Et c'est les 3,5 milliards dont je parle
08:51et dont nous avons besoin.
08:52Philippe Tabarro,
08:52je rappelle que vous êtes ministre des Transports.
08:54Est-ce que vous pouvez garantir ce matin aux Français
08:56qu'il n'y aura pas de nouvelle augmentation des taxes
08:59sur les billets d'avion
09:00pour abonder le budget de 2026 ?
09:02Je ne peux pas le garantir aujourd'hui
09:04parce que, comme vous le savez,
09:06nous avons eu cet exercice de pédagogie
09:09courageux du Premier ministre il y a quelques jours.
09:12Maintenant, mes collègues,
09:13que ce soit le collègue Lombard...
09:16Pardonnez-moi, mais il est possible
09:17qu'il y ait une nouvelle augmentation des taxes sur l'aérien ?
09:20Il n'y a pas de sujet tabou et tout est ouvert.
09:23Moi, je vous le dis clairement,
09:24à titre personnel,
09:25je ne souhaite pas que cette taxe
09:27puisse être reconduite dans les mêmes conditions
09:29que l'année dernière
09:31puisque je suis en train de faire analyser
09:33les conséquences de cette taxe
09:34sur le secteur aérien
09:36et je ne souhaite pas que cela ait des conséquences
09:39à la fois sur certains aéroports,
09:41à la fois sur certaines compagnies
09:42qui risquent de ne pas rester en France
09:44et puis également au niveau touristique.
09:46On s'aperçoit depuis quelques jours
09:50que cette taxe a pu faire
09:52que des personnes qui souhaitaient venir en France
09:54ont choisi d'autres destinations
09:56dites concurrentes
09:58comme le Portugal, l'Italie ou l'Espagne, par exemple.
10:01Vous avez déjà des informations concrètes
10:03sur l'impact de ces taxes,
10:04notamment celle qui a été mise en place cette année 2025,
10:07qui est une taxe importante.
10:08Je les attends dans les jours qui viennent.
10:10À la fois, le produit qui était espéré,
10:13qui était d'un milliard, je pense,
10:14n'est pas au rendez-vous
10:15et cette taxe a probablement des conséquences
10:19sur toute l'activité dont je viens de parler.
10:22Donc, avant de la reconduire,
10:24il faudra, je pense, y réfléchir à deux fois
10:26et j'échangerai avec ma collègue Amélie de Montchalin
10:28sur ces sujets parce que ces taxes,
10:32quelquefois, ont des répercussions
10:33qui sont négatives
10:35et qui font qu'on s'attendait à des recettes
10:38et au final, on va perdre en attractivité
10:41et on va perdre en retombées positives.
10:44Alors, vous avez évoqué les autoroutes
10:46il y a quelques instants,
10:47la fin des concessions qui approchent à grands pas.
10:50Chaque année, les automobilistes
10:51paient 13 milliards d'euros pour les péages.
10:54D'abord, que vous inspire ce chiffre
10:57et faut-il s'attendre à payer plus cher
10:59dans les années qui viennent ?
11:01Ce n'est pas l'objectif.
11:02L'objectif, c'est de payer le juste prix.
11:04L'objectif, c'est que l'État revienne au cœur
11:07de son patrimoine national,
11:10de ces discussions à la fois pour les fins de concession
11:12et pour les concessions à venir.
11:14Je crois que tout le monde est d'accord
11:15pour qu'on retourne vers un modèle concessif
11:19qui a permis d'avoir de très belles autoroutes
11:21dans notre pays.
11:22On peut être fier quand vous voyez
11:23les autres pays européens.
11:25Ils ne sont pas au niveau de nos autoroutes.
11:27Il faut continuer à décarboner ces autoroutes.
11:30Pour autant, il faut permettre de dégager
11:32un certain nombre de bénéfices
11:34pour pouvoir financer d'autres modes de transport.
11:36Mais sans augmenter le péage,
11:38ce que vous nous dites.
11:39Il faut, concernant la montée en puissance
11:43de la participation des usagers,
11:46être bien au clair sur ces questions.
11:49et je pense qu'on doit avoir un contrôle
11:53et ne pas laisser faire n'importe quoi
11:55parce qu'il y a un prix moyen
11:56qui peut être opéré sur certains secteurs
11:59mais qui ne doit pas avoir une inflation trop importante
12:02parce que c'est payer le juste prix,
12:05c'est rémunérer également les entreprises
12:08qui prennent le risque de la concession.
12:10Mais c'est surtout que l'État puisse récupérer ses biens,
12:14les faire entretenir de manière qualitative
12:16et puis financer d'autres modes de transport
12:19qui ont terriblement besoin de cet argent.
12:22Philippe Tabarro, il nous reste quelques minutes
12:23sur CNews et sur Europe 1
12:24pour évoquer le chantier de l'A69 dans le Tarn
12:27qui est à l'arrêt depuis que les juges
12:30du tribunal administratif de Toulouse
12:32ont déclaré les autorisations environnementales illégales.
12:35C'était en février dernier.
12:37Et ça, ça vous met hors de vous.
12:38Pourquoi ? Parce que c'est le symbole
12:40de la France qui est bloquée,
12:41cette France qui n'avance pas.
12:43C'est un symbole, vous l'avez dit.
12:44C'est un symbole quand les deux tiers d'un chantier sont réalisés
12:48et qu'on appelle à arrêter le chantier.
12:53C'est un gâchis monumental.
12:55Je me suis rendu sur place,
12:56j'ai discuté avec les différents acteurs
12:57et je dirais que cette question dépasse le Tarn
13:00qui est important de désenclaver le Tarn.
13:02Mais c'est aussi quelque chose qui risque
13:04de servir de jurisprudence
13:05sur l'ensemble du territoire national.
13:08On parlait des questions de financement
13:09qui peuvent être un blocage,
13:11mais il y aura ces questions juridiques.
13:13si la jurisprudence qui s'est peut-être créée
13:16à travers la décision du tribunal administratif de Toulouse...
13:18Donc vous allez faire évoluer la loi ?
13:20Je souhaite déjà, je l'espère,
13:22et nous avons fait recours immédiatement
13:24que la Cour administrative d'appel de Toulouse
13:27décide de faire reprendre le chantier.
13:30On aura la réponse le 21 mai prochain
13:32et que la loi évolue
13:34pour qu'on ne se retrouve pas dans cette situation.
13:36et que quand on a une déclaration d'utilité publique
13:39dans notre pays, ça a du sens
13:41et ça doit écraser toutes les autres décisions.
13:44Est-ce que vous avez la certitude, Philippe ?
13:46Alors que les travaux pourront reprendre ?
13:47Non, le juge le décidera.
13:49Mais l'aspect environnemental est important.
13:51Par contre, de pouvoir mener à bien
13:53des projets d'infrastructures
13:54attendus dans notre pays
13:55et que ceux qui se sont opposés à ce dossier
13:59ne pensent pas qu'on n'est que sur un dossier
14:01contre une autoroute.
14:02Ce sont tous les projets d'autoroutes
14:05mais de voies d'accès sur des nationales,
14:08de sécurisation sur notre territoire
14:10et les mêmes s'en prennent
14:12à des projets de chemin de fer
14:14ce qui paraît incroyable
14:16et qui seront remis en cause
14:17si soit la décision est défavorable
14:19soit la loi n'évolue pas.
14:20J'espère que dans les deux cas
14:22nous aurons une issue positive.
14:23La France ne regarde pas
14:24que le magnifique département du Tarn
14:27mais l'ensemble de notre territoire national.
14:29Monsieur Sabaro, êtes-vous capable de dire
14:30aujourd'hui combien a coûté jusqu'à présent
14:32l'arrêt de ce chantier titanesque ?
14:34Non mais on le saura dans les jours qui viennent.
14:36En dizaines, en centaines de millions d'euros ?
14:38Déjà, je pense que l'État a assumé
14:42ses responsabilités en faisant appel immédiatement.
14:44Les collectivités ont été solidaires.
14:46Je pense à la région Occitanie,
14:48au département du Tarn,
14:49à la communauté d'agglomération de Castres.
14:52Quelles que soient nos étiquettes politiques,
14:54on a tous marché la main dans la main
14:55parce qu'on sait que cela va avoir
14:57des conséquences terribles au niveau national
14:59si nous ne gagnons pas ce combat que je souhaite gagner ?
15:02Une question à présent sur Sandrine Rousseau
15:04qui a affirmé hier que l'aviation
15:06n'était pas une industrie d'avenir.
15:09Sandrine Rousseau est-elle déconnectée,
15:11aveuglée ou les deux ?
15:12Tout.
15:13Et encore, vous en avez oublié.
15:15Qu'est-ce que j'ai oublié alors ?
15:16Continuez.
15:16Non mais ça n'a aucun sens.
15:19C'est du n'importe quoi.
15:21Quand vous savez que cette industrie
15:23est reconnue mondialement,
15:25qu'il y a dans notre balance commerciale
15:28si compliquée 30 milliards de bénéfices
15:32pour la France grâce à des entreprises
15:34comme Airbus, comme Safran, comme Thalès,
15:38comme également Dassault,
15:42on ne peut pas se permettre de tenir ce discours.
15:44Vous vous rendez compte ?
15:45Au niveau international,
15:47où on se bat pour que ces entreprises
15:48puissent avoir des marchés.
15:49Au niveau national, ce sont des entreprises
15:51qui font la fierté de notre pays
15:53et qui donnent...
15:55C'est totalement irresponsable.
15:57C'est totalement irresponsable.
15:59C'est totalement déconnecté.
16:00C'est totalement idéologique.
16:02C'est honteux.
16:03Merci beaucoup, Philippe Tabarro,
16:04ministre des Transports,
16:05d'être venu ce matin
16:06pour votre grande interview
16:07sur CNews et sur Europe 1.
16:09Bonne journée.
16:09Merci beaucoup.
16:10Sous-titrage Société Radio-Canada
16:12Sous-titrage Société Radio-Canada
16:12Sous-titrage Société Radio-Canada
16:13Sous-titrage Société Radio-Canada
16:13Sous-titrage Société Radio-Canada
16:15Sous-titrage Société Radio-Canada

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