00:00Allez, Kevin, est-ce que tu peux nous parler de cette étape folle, cette montée de Montmartre avec un public incroyable ?
00:11C'était une étape dantesque parce qu'en plus la pluie s'est amenée sur le circuit donc ça a mis encore plus de nervosité.
00:19Après comme il y avait eu les temps gelés, ça a permis d'avoir un groupe plus restreint pour le placement de ça, c'était quand même mieux.
00:25Malheureusement, le deuxième passage, j'aborde un peu mal placé, je fais un effort pour remonter aux pieds et du coup quand c'est lancé, j'étais à fond tout simplement.
00:35C'est un peu dommage mais bon, j'arrive quand même à reprendre un dernier top 10 donc je pense que c'est satisfaisant et je sais qu'avec Tadej, j'en ai les deux seuls du top 10 à aller jouer sur cette étape.
00:43Donc ça montre juste l'engouement et le mental de ces trois semaines.
00:49Kevin, tu aurais dit au début du Tour de France que tu finis 6ème, tu es dans le coup avec Wingo Gard dans la première et tout ça, tu penses que c'est beau, tu aurais avec ton tour ?
00:59Bah j'aurais pas cru tout suisse, ça c'est sûr. Mais comme je l'ai dit, c'est une spirale positive et la spirale positive elle a commencé au Tour de Suisse, elle a commencé même en Bretagne quand je me sentais vraiment bien.
01:10Et ensuite voilà, on essaie de vraiment surfer sur ça, ce soit sur le Tour de France mais aussi sur d'autres courses. On a vu aujourd'hui Louis Roland qui fait 3ème au Tour de Wallonie sur une belle étape.
01:20Donc je pense que c'est juste une façon de faire et de vraiment réussir à courir vers l'avant et grâce à ces classements on était plus devant sur le peloton donc ça mène juste des performances.
01:30Kevin, pour l'instant physique ça allait quand même aujourd'hui même si je sens qu'on est un peu plus diesel et c'est moins facile mais voilà je pense que psychologiquement je suis juste très content et ça a été dur pour tout le monde et voilà surtout pour l'équipe et tout ça c'est juste incroyable.
01:52Kevin, on vient de discuter avec le papa, c'est quoi le sentiment, on savoure là, c'est quoi l'idée ?
01:57Ben là pour l'instant je viens tout juste d'arriver, j'ai déjà essayé de voir mes équipiers donc c'est aussi tout se bouscule aussi un petit peu mais je vais vraiment profiter, je vais aller quelques jours chez mes parents et voilà se rendre compte de ce qui s'est vraiment passé pendant ces 3 semaines parce que pour l'instant je n'ai aucunement lâché la pression pour aller jouer aujourd'hui, il fallait vraiment être mentalement encore dedans et courir comme une course d'un jour donc maintenant ça va être place à vraiment savourer et se rendre compte.
02:22On s'est dit pendant tout le tour que vous avez franchi une étape, est-ce que vous en avez conscience vraiment maintenant ?
02:27Je n'ai pas franchi une étape, j'ai cassé plein de plafonds de verre différents, que ce soit au niveau du mental, au niveau de l'implication sur le placement et au niveau du leadership aussi, de ramener toute une équipe autour de moi, d'avoir un capitaine comme Arnaud Desmarres, d'avoir des coureurs comme Matisse Lebert, comme Clément Venturini, comme Raoul Garcia Abierna qui s'arrivent, ou même Christian Rodriguez et Juan Cossu qui se poussent autant vers l'avant, c'est juste tous ces paliers-là qu'on a réussi à passer, c'est pas plus personnel.
02:51On est d'accord, cette équipe ne doit pas s'arrêter ?
02:53Bien sûr que non, comme j'ai dit tout à l'heure sur Véloclub, c'est pas une équipe qui tourne autour de moi, c'est une équipe qui a une âme et ça fait trois ans que je me construis à Arkea B&B Hotel, anciennement Arkea Sam6, c'est grâce à eux qu'on en est arrivé à cet état d'esprit sur ce tour de France, c'est eux qui m'ont construit et même si je suis là ou pas l'année prochaine, ça ne changera rien.
03:13C'est l'âme de l'équipe, c'est l'âme du staff, c'est un staff où on rigole pendant trois semaines, c'est aussi pour ça qu'on a fait des performances, donc j'espère tout simplement que les sponsors vont se réveiller et aller de l'avant parce qu'elle a une âme, cette équipe, c'est une vraie famille, donc il faut vraiment aller au bout des choses.
03:31Et comment t'expliques la place que t'as pris dans le cœur des Français en quelques semaines comme ça ?
03:36Je pense que c'est juste ma simplicité et mon authenticité dans les interviews, je pense que mes performances y ont joué, mais c'est surtout les interviews et mes réactions à chaud et tout ça, c'est juste naturel.
03:47J'ai des amis qui sont là pour me dire non mais tes interviews c'est juste toi comme d'habitude, donc je pense que c'est juste ma personnalité qui a plu aux gens et aussi que je leur ai accordé de l'importance.
03:56Comme je l'ai dit, sur le banc de la route quand je vois une pancarte que j'ai le temps de faire un signe, je le fais parce que j'ai été à leur place il n'y a pas si longtemps et pour moi c'est juste naturel et je pense que le naturel est très efficace au niveau de la communication où les gens peuvent vraiment s'identifier à quelqu'un et se dire bah ouais finalement tous ces coureurs sont aussi comme nous, on est tous pareils et on est normal tout simplement.
04:20Est-ce que tu retiennes ce Tour de France 2025 pour toi en tant que personne, pas en tant que coureur, en tant que personne ?
04:25En tant que personne c'est l'abnégation et le mental et de pousser aussi loin le curseur et montrer que notre corps, les limites elles sont plus que mentales que physiques et voilà et de réussir à avoir tout ce public autour de moi, tous ces équipiers qui étaient autour de moi qui n'ont pas fait un jour en se disant oh là là c'est dur, j'ai envie de lâcher, qui sont juste donnés à 100% je pense que voilà, humainement c'était une très très belle aventure.
04:49J'ai découvert un truc ?
04:50J'ai découvert, non je kiffe c'est tout, voilà.
