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  • 04/07/2025
Kévin Vauquelin, de l'équipe Arkéa-B&B Hotels, en conférence de presse avant le Tour de France 2025.

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Sport
Transcription
00:00Il y a 21 étapes, j'ai envie de briller sur 21 étapes.
00:05Est-ce qu'elles comptent un petit peu plus que les étapes ?
00:07Non, c'est sûr qu'il y a des très belles étapes où il y a des moyens de faire de beaux résultats.
00:13Après, comme je l'ai dit, c'est une course de vélo, on ne peut pas savoir ce qui va se passer avant,
00:16on ne peut pas savoir ce qui peut se passer les jours avant, le matin avant, pendant l'étape.
00:23Mais c'est sûr que c'est des objectifs d'être bien, mais un peloton, c'est lui qui décide aussi ce que font les échappés,
00:27est-ce qu'ils ne font pas d'échappés ? Est-ce que Tadej Pokacha va vouloir gagner Rouen,
00:31a déjà commencé à se découvrir ou pas ? On ne sait pas.
00:35Donc maintenant, oui, c'est une étape que j'ai cochée.
00:37Après, on verra comment ça se déroule au fur et à mesure des premiers jours.
00:40Et il est relou Pokacha ?
00:42Non, ça va, il est sympa.
00:43Il va vouloir tout prendre ?
00:45À vouloir tout prendre. Après, comme j'ai dit, on est sportif.
00:47S'il avait les moyens de gagner, pourquoi il ne voudrait pas gagner ?
00:50Il va en laisser aux autres.
00:51C'est des opportunités, surtout, quand il peut prendre du temps, il ne va pas s'en priver.
00:56C'est ça.
00:57Tu fais pareil ou tu es serré de...
00:59Non, je fais pareil.
01:01Franchement, on passe...
01:02Tu fais des ennemis aussi ?
01:03Non, mais on ne se fait pas d'ennemis quand on fait comme ça.
01:06On se fait des ennemis, c'est selon nos réactions après, peut-être.
01:08Mais pas quand on est juste...
01:10Bon, tout le monde travaille.
01:11On a passé des semaines et des semaines en altitude.
01:13On passe des semaines à être sur notre vélo, à se mettre des efforts tous.
01:16Chaque coureur dans le peloton, comme ça.
01:18Si ça sourit, il faut y aller jusqu'au bout.
01:21On ne va pas dire, je vais me relever parce que je vais laisser des victoires ou je ne vais
01:25juste pas prendre du temps alors que je peux peut-être gagner plus combien de tours de France.
01:29C'est normal.
01:30C'est un sportif, tout le monde travaille.
01:33Donc, à un moment donné, il faut aussi prendre ce qu'on a à prendre.
01:34Et au risque de lasser, peut-être, les gens ?
01:36Ça, c'est une question...
01:38Ce n'est pas avec moi.
01:39Il faut voir ça avec les supporters.
01:40Et bien, est-ce que tu pourrais décrire pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas
01:44ce que c'est que la Suisse normande de cette étape ?
01:46C'est ton point, tu connais ça par cœur.
01:50Il y a beaucoup de dénivelé, concentré sur une seule étape.
01:52Ça ressemble à quoi ?
01:53Ça ressemble à quoi ?
01:54Ça ressemble à un mal de jambes continu.
01:58C'est des gros vallons avec des routes granuleuses
02:01où on ne s'arrête vraiment jamais.
02:04C'est des faux plats descendants et pas des vraies descentes.
02:06Donc, on est toujours en train de pédaler.
02:07On va avoir les watts moyennes qui vont toujours être très élevées
02:10et ça va être très énergivore.
02:13Après, c'est des belles routes.
02:14On est tranquille, c'est pas mal.
02:17Et ça va juste être difficile, surtout pour les gens.
02:21Et juste avant, contre la montre de Caen, tu l'as regardé ?
02:25Oui, j'ai déjà regardé.
02:27C'est un chrono typiquement de chronoman, de pur spécialiste.
02:33Un départ avec l'ouvre-la-délivante
02:35où on monte à peu près un kilomètre cinq
02:38et après, on part dans la prairie de Caen
02:40où c'est vraiment des grandes routes
02:42un peu faux plats, mais pas trop.
02:45Donc, c'est vraiment typiquement spécialiste, position
02:47et un final un peu plus tortueux
02:50pour retourner dans la ville de Caen.
02:52Mais c'est un très beau chrono.
02:53Kevin, hier, Guillaume Martin,
02:55qui est je crois le seul français à vraiment viser ouvertement
02:57le cadre en général,
02:58il disait qu'il ne fallait pas dévaloriser ça
02:59et que si on voulait faire plus tard peut-être un podium
03:02ou même un top 5, il faut passer par 10e, 9e, 9e.
03:04Quel est ton avis, toi, sur ça ?
03:07Tu disais que pour toi, c'est trop tôt, mais...
03:08Par rapport aux questions générales ?
03:09Oui.
03:09Oui, après, il faut le sentir.
03:11Je pense que quand on se sent prêt trois semaines, c'est long.
03:15Peut-être qu'à la télé, on a l'impression,
03:16c'est que deux ou trois heures d'antenne,
03:19mais pour nous, c'est long.
03:20C'est de la pression, en fait,
03:22qui est juste là tous les jours.
03:24On suit des groupes,
03:26on va jouer avec des groupes,
03:27finalement, on va y arriver toujours
03:28à la limite de son corps.
03:31Et peut-être qu'il faut avoir des années
03:34où on a des journées où on récupère un peu plus,
03:36on va faire les chapelles le lendemain,
03:37faire ce qui nous anime aussi.
03:39Guillaume Martin a un mental,
03:41pour moi, sur les prochaines étapes,
03:42qui est un des meilleurs mondiaux.
03:44Il s'accroche toujours.
03:45Guillaume Martin, il ne faut jamais l'oublier.
03:46On ne le voit peut-être pas toujours à l'écran,
03:48mais il est toujours là, toujours présent.
03:49Et ça en est une force pour lui.
03:52Après, il faut réussir à avoir ce mental-là
03:54pour nous aussi.
03:56Et pour l'instant, je pense qu'on est plus
03:57happé par la victoire d'une étape
03:59pour le moment que pour maintenir
04:02un top 10 qui est juste exceptionnel
04:04autour de France.
04:05Mais peut-être au niveau des émotions pures
04:07sur l'instant, peut-être pas aussi fort.
04:09Quand il y a un travail pour Galcha,
04:11est-ce qu'on est résigné ?
04:13Est-ce qu'on ne va ramasser que les miettes ?
04:15Et encore, ou pourquoi ?
04:17Je ne sais pas combien de fois
04:19on me l'a posé cette question,
04:20mais ça commence à faire pas mal.
04:21Mais après, je pense que chaque courant,
04:23on lui la pose.
04:24Non, on n'est pas résigné.
04:25Si on était résigné, on arrêterait de faire du vélo.
04:27Il y a toujours des coureurs qui sont très forts
04:29à des moments.
04:30Et pourtant, il y a bien eu des moments
04:31où il a perdu le Tour de France
04:33il y a quelques années derrière Jonas.
04:36Maintenant, il faut courir avec nos armes
04:38et avec ce qu'on peut.
04:39On fait ce qu'on peut,
04:40on se croise comme il faut,
04:41on fait tout ce qu'il faut,
04:42on travaille de notre côté.
04:43Et maintenant, on ne va pas se dire
04:44qu'on a tout fait bien,
04:45on arrive au départ.
04:47Il y a le mot de champion du monde actuel.
04:48Ah non, on va juste arrêter
04:50et laisse-le partir.
04:51Ah non, on va tenter,
04:52on va faire notre course.
04:53À la Flèche Wallonne,
04:54j'ai juste fait ma course.
04:55J'ai fait mon effort.
04:56Moi, je me suis retrouvé derrière lui,
04:57c'est comme ça.
04:58Ça aurait pu être devant lui
04:59un jour où il est moins bien
05:00ou un jour où...
05:01Le vélo, il y a tellement de choses
05:03qui se passent
05:03entre les conditions météorologiques,
05:04les chutes, tout ça.
05:06Mais voilà, il a essayé bien
05:07de casser le poignet
05:07c'est au Tour de France, je crois,
05:09il y a deux ans.
05:10Voilà, c'est lui.
05:12Allié, je pense.
05:13Donc, c'est la course.
05:15Après, c'est un coureur
05:16comme un autre.
05:18On est là,
05:19on a deux bras,
05:19on a deux jambes.
05:21Voilà, il est juste...
05:21Oui, il est très fort actuellement.
05:23Mais qui sait s'il ne va pas avoir
05:24une défaillance
05:25durant les trois prochaines semaines.
05:27Est-ce qu'on est résumé
05:27quand il y a Pogachar
05:30qui court à la réaction ?
05:32Ah, c'est une bête.
05:33Ouais.
05:35Est-ce qu'il y a Pogachar,
05:36quand on veut dire
05:36qu'il s'entraîne plus que les autres ?
05:38Plus que les autres ?
05:39Ouais.
05:40Franchement, il faudrait regarder
05:41les entraînements de tout le monde.
05:43Mais maintenant,
05:43ça commence à être
05:44de plus en plus similaire.
05:45On a juste des petites variations
05:46entre chacun.
05:47Et après, c'est son corps
05:48qui accepte ou pas les charges.
05:49Après, regardez,
05:50peut-être qu'il s'entraîne
05:50plus que les autres
05:51parce qu'ils courent peut-être
05:51moins que les autres.
05:53Regardez ces jours de course,
05:53quand on a les jours de course
05:54de certains coureurs
05:55ou que ce soit Arnaud ou moi,
05:57c'est des programmes
05:58totalement différents.
05:58C'est incomparable.
05:59On ne peut pas comparer
06:00ce qui n'est pas comparable.
06:03Il y a des équipes
06:04qui passent beaucoup de temps
06:05en altitude
06:05et qui sont contraignants.
06:06Nous, on fait d'autres choix.
06:09J'ai couru, moi,
06:11c'est pour mon exemple personnel,
06:12de la Marseillaise
06:13jusqu'à la Bretagne.
06:16C'était mon choix.
06:17J'ai fait plus de jours de course.
06:18Sur les données d'entraînement,
06:19je me suis entraîné.
06:20Mais par contre,
06:21j'ai fait plus de courses.
06:22Et pour autant,
06:23ce n'est pas pour ça
06:23que je n'arrive pas en forme.
06:27Pour réduire la dangerosité
06:28de votre sport,
06:29l'UCI a annoncé
06:30vouloir faire un test
06:32en fin de saison
06:33sur la limitation des braquets.
06:36Parce que trop de vitesse
06:37pour entraîner,
06:38trop de risque de chute.
06:39C'est quoi votre sentiment
06:40par rapport à ça ?
06:41Est-ce qu'il faut limiter
06:42les braquets
06:43pour retrouver
06:44des prises
06:45plus acceptables
06:45pour être moins de danger ?
06:47Je pense qu'il n'y a pas de...
06:48On ne sait pas
06:49s'il y a une solution
06:50à tout ça.
06:51Comme on a dit,
06:52c'est du comportement
06:52plus qu'autre chose.
06:55Déjà,
06:55tout va ensemble.
06:56La nutrition,
06:56on est plus haut,
06:57donc on a moins de coups
06:58de fatigue durant la course.
06:59Donc il y a plus de coureurs
06:59qui sont dans le match
07:00tout le temps.
07:01Avant,
07:02je pense,
07:03quand on regardait la télé,
07:04on voyait quand même
07:04des trains de sprinteurs
07:05et ils étaient encore trois
07:07plus leurs sprinteurs
07:08ou tout comme ça.
07:09Maintenant,
07:09il y a quasiment sept coureurs
07:10qui sont présents dans le final.
07:11C'est aussi ça
07:12qui amène cette dangerosité,
07:13toute cette homogénéité
07:15de niveau
07:15qui arrive
07:16grâce à nos nouvelles
07:17méthodes d'entraînement
07:18et tout ce qu'on met
07:20en place autour.
07:21Après,
07:21est-ce qu'un ministère
07:22à marquer,
07:23ça sera une solution miracle ?
07:24Je ne pense pas,
07:25mais ça peut être
07:26déjà une petite solution.
07:27Donc,
07:28il faut tester
07:28et voir ce que ça donne.
07:30Mon point perso,
07:31c'est que les oreillettes
07:31à des moments,
07:32je trouve que ça serait bien
07:33pour ceux qui sont
07:33un peu plus dans la lune
07:34parce qu'il y a des coureurs
07:36qui sont un peu moins présents
07:37dans la course
07:38et c'est aussi ça
07:39qui amène
07:39des situations dangereuses
07:40parce que pourquoi
07:41ils font ce dans le truc ?
07:42On a les disques
07:42qui freinent très fort,
07:43les mecs étaient moins attentifs
07:44et bam,
07:45on a tapé,
07:45on a regardé son compteur,
07:46on a fait ça.
07:47Et peut-être que du coup,
07:48d'enlever ces oreillettes
07:48va permettre à certains coureurs
07:49dans des points stratégiques
07:50où tout le monde se rassemble
07:51et tout le monde va vite
07:52à être quelques-uns en moins
07:54ou quelques-uns un peu moins
07:55un peu moins vigilants
07:57à tout ce qu'ils font.
07:58Moi,
07:58c'est ce que j'avais ressenti
07:59sur des courses sans oreillettes
08:00type le champ à tronc
08:01ou même surtout
08:02les Jeux Olympiques.
08:03C'était plus simple
08:04parce que déjà,
08:05tu as des mecs,
08:05à la base,
08:06ils sont là pour frotter
08:06parce qu'on leur a dit
08:08c'est là maintenant
08:08et là,
08:09vu qu'ils n'ont pas l'info,
08:10ils n'ont pas gagné
08:11leur compteur,
08:11leur kilométrage,
08:12ah bah mince,
08:13on a loupé le point stratégique.
08:16Peut-être.
08:16Tu vois,
08:17mais comme je dis,
08:18il y a plein de possibilités
08:19mais je pense que
08:20le point d'ancrage,
08:21c'est le respect
08:22dans le peloton
08:23et la manière
08:24d'aborder tout ça.

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