Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Allez, on va parler de l'Algérie rapidement.
00:02Il y avait une rencontre hier soir, Louis de Ragnel,
00:04entre Bruno Retailleau et le Premier ministre,
00:08à défaut de rencontrer Emmanuel Macron.
00:11Il n'y a pas eu grand-chose qui a transpiré sur cette rencontre.
00:13Non, parce que globalement, François Bayrou était aussi gêné que Bruno Retailleau,
00:17je pense, de se rencontrer pour ça.
00:19Parce que lui-même a été sommé par Emmanuel Macron de le faire.
00:21Mais vous, tu es toujours très informé.
00:23Non, mais il ne s'est pas passé grand-chose.
00:25En revanche, Bruno Retailleau, lui, a pris quelques décisions aujourd'hui,
00:29on en parlera.
00:29Oui, justement, il est revenu sur son échange,
00:32mais très, très, très rapidement, parce qu'il était sur cette terre.
00:34Nous sommes vendredi, il était sur cette terre,
00:36Saint-Gilles-Croix-de-Vie, comme vous le savez peut-être au pas ou pas,
00:39mais c'est quand même la capitale de la Sardine, Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
00:41Donc, c'est important de faire un peu de culture aussi dans cette émission.
00:44Et il s'est exprimé également, il est allé à Saint-Germain-la-Pême
00:48pour parler des fameuses bassines des agriculteurs.
00:51Mais il a été interrogé sur son entretien avec le Premier ministre
00:56et notamment sur l'Algérie.
00:58On l'écoute.
00:58Non, on a discuté, on a discuté sur un certain nombre de points
01:03qui sont importants.
01:04Le dossier algérien, le dossier algérien,
01:06je vous rappelle que Boilem Sansal et Christophe Glez,
01:09qui est un de vos collègues journalistes,
01:11sont toujours emprisonnés, injustement.
01:14Moi, j'ai comme ministre de l'Intérieur une obsession,
01:16c'est la sécurité des Français.
01:17Or, l'Algérie contrevient à la règle de droit international,
01:22qui est la réciprocité.
01:23Et plus exactement aussi à cette règle qu'elle s'est imposée,
01:27que nous nous sommes donnés, l'Algérie et la France, en 1994,
01:30de réadmettre nos ressortissants nationaux,
01:33dès lors qu'il y a une preuve,
01:34par exemple par un passeport, par une carte d'identité.
01:37Et l'Algérie contrevient à cette réciprocité.
01:40Toujours dans son couloir de nage, Bruno Retailleau.
01:43Oui, et puis dans son couloir de nage,
01:44et puis surtout sur des questions...
01:46C'est-à-dire que, non mais c'est pas Bruno Retailleau
01:48qui s'ajoute tout seul pour faire de la politique.
01:51Bruno Retailleau fait ça aussi dans un contexte
01:53dans lequel François Bayrou, il y a plusieurs mois,
01:56avait promis même une riposte graduée vis-à-vis de l'Algérie.
02:01D'ailleurs, qui devait durer 4 à 6 semaines.
02:04Ces 4 à 6 semaines, le délai est largement passé.
02:07Et puis, il ne s'est rien passé.
02:09Boilem Sansal est emprisonné.
02:13Depuis plus de 8 mois.
02:14Depuis plus de 8 mois, maintenant,
02:15la décision de justice définitive est tombée.
02:18Donc on sait que Boilem Sansal ne sera pas libéré rapidement.
02:21Et compte tenu du fait qu'après avoir essayé la méthode douce,
02:25après s'être tu, ça n'a produit aucun effet.
02:28Je pense que ce que se dit Bruno Retailleau,
02:30c'est que maintenant, il faut essayer une autre méthode.
02:32C'est celle qu'il a proposée et qu'il a voulu mettre en œuvre
02:35depuis le début.
02:36C'est-à-dire tendre la relation, montrer une forme de rapport de force.
02:41Et d'ailleurs, c'est la raison pour laquelle,
02:42ce que nous avons raconté sur Europe 1 tout à l'heure,
02:45Bruno Retailleau envisage d'appliquer des principes de réciprocité
02:48sur un certain nombre de mesures.
02:50Et notamment une, je ne sais pas si vous savez Thierry,
02:52mais tous les personnels diplomatiques qui travaillent à l'ambassade de France
02:58sont obligés une semaine avant de prévenir de chacun de leurs déplacements
03:05hors de la ville d'Alger.
03:07C'est complètement lunaire.
03:09Donc ils sont obligés de dire, dans deux jours, je vais aller à tel endroit.
03:12Et pour le personnel diplomatique, entre guillemets, le plus important à l'ambassade,
03:17ils sont escortés systématiquement.
03:19Vous pouvez demander à Xavier Driancourt, qui est un ancien ambassadeur de France.
03:22Il a été deux fois ambassadeur de France en Algérie.
03:25Ils sont escortés par des motards de la police algérienne
03:27et une voiture suiveuse de la police algérienne.
03:29Donc tous leurs déplacements sont suivis, surveillés par la police algérienne.
03:34Et donc ce que Bruno Retailleau envisage de faire,
03:37c'est, puisqu'on souffre de ce protocole à Alger,
03:43eh bien faisons la même chose sur le territoire national.
03:46Et donc vis-à-vis des personnels diplomatiques algériens
03:49qui sont en poste à Paris,
03:50eh bien leur demander de signaler, de faire une demande la semaine prochaine,
03:55j'irai à tel endroit, voilà.
03:57et d'obtenir la validation de la France.
04:00Écoutez, il a raison.
04:01De toute façon maintenant, il faut tout tenter.
04:02Oui, mais pourquoi ne pas le faire ?
04:03Comme on a tout tenté sauf le rapport de force,
04:06eh bien tentons le rapport de force.
04:07Eh bien, je lui donne raison,
04:09parce qu'évidemment il n'y a pas de raison que ça s'applique en Algérie,
04:11que ça ne s'applique pas chez nous.
04:13Rachel, Rachel Kahn.
04:15Ça fait des semaines et des semaines que l'on parle de l'Algérie,
04:18que l'on parle de Boilem Sansal.
04:20On n'a même plus les mots en fait.
04:21Non.
04:22On n'a même plus les mots.
04:23et de notre, de M. Gleize aussi.
04:29Christophe Gleize.
04:29Christophe, dont on a appris en fait la détention,
04:32mais très tardivement.
04:33Oui, il ne fallait pas y en parler, il ne fallait pas en parler.
04:35Et en fait, c'est presque schizophrénique.
04:38C'est-à-dire que d'un côté, on parle d'Israël,
04:41cette volonté, cette détermination d'aller récupérer les otages.
04:44Et c'est pour ça qu'on pointe du doigt Israël,
04:48pour leur humanité d'aller récupérer les leurs.
04:51Et nous, on n'arrive pas à récupérer les nôtres.
04:55Enfin, nos frères, dans le sens du mot fraternité,
04:58qui est sur notre devise républicaine.
05:00Moi, j'ai honte, on peut saluer le fait que le ministre de l'Intérieur
05:04garde le cap malgré tout.
05:06Et qui tente des choses.
05:08Et qui tente des choses.
05:09Et qui tente des choses.
05:09Et c'est vrai que la mesure que vient d'évoquer Louis de Ragnel
05:12paraît couler de plein sens et de bon sens.
05:16Je trouve que dans le rapport de force,
05:18on a des possibilités, puisqu'on accorde tellement d'avantages
05:21à l'Algérie et aux citoyens algériens sur notre territoire
05:24qu'on peut quand même en couper quelques-uns.
05:26Par exemple, un étranger qui veut ouvrir un commerce en France,
05:30il doit démontrer que son commerce a toutes les chances d'être rentable.
05:34Sauf les Algériens.
05:36Pourquoi ?
05:36Pourquoi un Marocain doit démontrer, si il veut ouvrir quelque chose,
05:39que ça va être rentable ?
05:41Il doit faire un plan.
05:43Et pourquoi ?
05:43On a des tas de mesures de rétention comme ça.
05:46L'Algérien de plus de 65 ans.
05:49Mais on regarde les accords de 68 plus que ce qu'il y a à côté.
05:53L'Algérien de plus de 65 ans qui arrive sur le territoire national,
05:57qui dit j'y réside, qui prouve qu'il y réside,
06:00il a le droit à plus de 1000 euros par mois s'il n'a pas de revenus.
06:04C'est normal ça ?
06:06Et c'est encore une exception pour les Algériens, pour d'autres étrangers ?
06:09Non, mais la liste est extrêmement longue.
06:12Oui, oui, oui.
06:12Et dans le fond, ce qui est dingue dans cette histoire,
06:16c'est que Bruno Retailleau dit simplement,
06:18il y a un régime d'exception extrêmement favorable aux ressortissants algériens,
06:22compte tenu du fait qu'ils nous crachent dessus le matin, midi et soir,
06:24on va les faire rentrer dans le droit commun,
06:26c'est-à-dire qu'il n'y a plus un privilège algérien en France,
06:28et ce n'est pas une punition.
06:29C'est simplement que les Algériens sont consagrés au même titre que des Canadiens,
06:35un Allemand, un Espagnol.
06:36C'est tellement un acte de justice,
06:38parce que celui qui n'a jamais travaillé, jamais cotisé en France,
06:40plus de 65 ans, il réside depuis quelques mois,
06:43il prouve qu'il réside, il n'a pas de revenus,
06:441000 et quelques euros par mois,
06:46le SMIC net, c'est 1400.
06:48C'est bientôt les 4 août, on peut supprimer les privilèges les 4 août.
06:55Mathieu, un dernier sujet, parce que j'ai un petit sujet à évoquer
07:00qui est assez symptomatique du climat en France aussi encore.
07:03Nous, ce qu'on dit souvent, c'est qu'en fait,
07:05on peut comprendre le régime algérien,
07:06le régime algérien ne veut pas reprendre les OQTF
07:10parce qu'il considère que ce sont des gens qui sont néfastes pour leur société.
07:15Il ne veut pas, par exemple, il y a une mesure aussi
07:16qui avait été mise sur la table par Gérald Darmin,
07:18c'était d'expulser, vous savez, les prisonniers étrangers,
07:2125% de nos prisonniers sont de nationalité étrangère,
07:23parmi ces 25%, la deuxième nationalité la plus importante,
07:27ce sont les Algériens, c'est 3400 personnes
07:30qui croupissent dans nos prisons pour des faits de délinquance,
07:33de des crimels, pas pour avoir critiqué la France, évidemment,
07:36ça c'est le cas en Algérie, ce n'est pas le cas en France,
07:39et qui coûte de l'argent, qui coûte énormément d'argent
07:42en termes de frais d'incarceration, nous on avait fait le calcul,
07:44c'est plus de 700 millions d'euros.
07:45Le régime algérien n'en veut pas, donc ça c'est quelque chose,
07:48et donc on sait que le régime algérien ne les reprendra pas
07:51parce qu'ils considèrent que ce n'est pas bon pour leur société,
07:54et aussi parce qu'ils ne veulent pas,
07:56ils veulent aussi, entre guillemets, humilier la France
07:58parce que pour masquer leur terrible gestion sur le plan économique.
08:00Dans ces cas-là, ce qu'il faudrait faire,
08:02si eux ne les reprenons pas, et qu'on ne peut pas les forcer à le faire,
08:05parce que de toute façon on a un président de la République
08:06qui ne veut pas activer tous les leviers,
08:08eh bien, je considère, nous considérons,
08:10qu'il faut demander à l'Algérie
08:12de payer la facture à minima,
08:13des frais d'incarcération,
08:15des centres de rétention administratives,
08:17de tout ce que nous coûte en termes de criminalité
08:20et en termes de justice administrative,
08:22les Algériens,
08:23parce qu'aujourd'hui ce ne sont pas aux Français
08:26de payer à la fois le prix de la criminalité
08:29et le prix économique des frais d'incarcération.
08:34À un moment donné, il faut faire,
08:35et c'est un pays qui l'a fait,
08:36Donald Trump, comme avec le Mexique,
08:38il avait fait exactement la même chose,
08:39et finalement le Mexique paye maintenant
08:41les frais d'incarcération
08:42des ressortissants mexicains dans les prisons américaines.
08:45Pourquoi ne pas s'inspirer de ce qui a fonctionné
08:47pour à minima, on va dire,
08:49ne pas faire payer, supporter tout le coût
08:51de l'Algérie aux Français ?
08:52Et on peut rajouter la dette immense
08:54vis-à-vis de nos hôpitaux.

Recommandations