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  • 24/07/2025

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Transcription
00:00La vie bascule parce que j'ai deux enfants qui ont 9 et 11 ans.
00:05J'ai construit toute ma vie autour d'eux, autour de mon métier aussi que j'ai construit depuis 2006,
00:13donc jusqu'à là maintenant, en préparant le concours, en essayant de me préparer professionnellement
00:20et en étudiant aussi pour pouvoir avoir ce concours.
00:25Et là, on me dit très bien, bravo, maintenant vous êtes muté à Mayotte.
00:30Ça implique que ça me déchire de mes racines réunionnaises.
00:38J'y suis né, toute ma famille est née, ça fait 150 ans que la famille est là.
00:42J'ai mes enfants, j'ai grandi, j'ai travaillé.
00:45J'ai travaillé pour les enfants, pour les élèves de l'académie.
00:49Donc je connais très bien le milieu socio-culturel.
00:52Je sais très bien quelles sont les réponses pédagogiques et éducatives à leur apporter.
00:56On ne connaît pas tout, mais je suis mieux placé que quelqu'un qui pourrait peut-être venir de métropole.
01:02Et surtout, je serais beaucoup moins performant si on devait m'envoyer dans un milieu que je ne connais pas.
01:08Si j'y vais, effectivement, ce serait sans ma famille.
01:10Ma femme est à la CDI ici dans le privé à la Réunion.
01:14Mes enfants sont inscrits, scolarisés ici.
01:18Il est absolument inconcevable qu'ils puissent me suivre, que ce soit à Mayotte ou dans la région paralysienne.
01:23C'est absolument inconcevable.
01:24Donc il s'agirait soit de les arracher, ce n'est pas faisable, soit de nous arracher entre nous.
01:30Et alors qu'on doit nous instruire et éduquer les élèves par un équilibre mental, physique, social,
01:41au niveau de leur santé, de leur famille également,
01:43et bien à nous, on nous retire tout ça.
01:45C'est-à-dire qu'on nous déséquilibre, on nous bascule, on bouscule, on nous déracine.

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