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Henri Guaino : «La violence est une obsession depuis une vingtaine d'années. Ce qu'il se passe dans certains quartiers, c'est le fruit des lâchetés et des renoncements de tout le monde depuis des décennies. La violence nous saute à la figure et ce n'est pas fini.»

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Transcription
00:00Moi je vais vous dire, ça ne me dérange pas que Libération suive sa ligne.
00:03Ça ne me dérange pas, c'est sa ligne.
00:07Les gens qui le disent savent très bien ce qu'ils vont lire.
00:10Je ne trouve pas anormal qu'il y ait des subventions publiques
00:12pour exprimer des points de vue qui sont à l'opposé total des miens.
00:17Mais la vraie question c'est, la réalité de la société française c'est quoi ?
00:23Ça c'est un sujet beaucoup plus que de disserter sur ce que dit ou ce qu'écrit Libération.
00:28C'est un vrai sujet.
00:29Moi je constate une chose d'abord, c'est que pour moi la violence est une obsession
00:35depuis une vingtaine d'années, même plus d'une vingtaine d'années
00:37et que j'ai toujours rencontré un mur d'incompréhension à droite, à gauche, au centre,
00:41partout depuis très longtemps.
00:44Sarkozy avait à peu près conscience de ce qui se passait
00:48mais la plupart des gens n'en avaient pas conscience
00:51et ne voulaient pas de toute façon l'avoir.
00:53Parce que ce qui se passe dans certains quartiers c'est le fruit aussi
00:57de l'acheter et des renoncements de tout le monde pendant des décennies.
01:00Moi j'ai vécu il y a très longtemps,
01:02cette époque où il ne fallait pas aller essayer de démanteler les trafics de drogue
01:09parce que sinon vous comprenez, ils ne vont plus avoir d'argent
01:13et ils vont aller se chercher autrement et ce sera plus violent.
01:15Et ça vous aviez tout, la justice, les autorités préfectorales, les élus locaux, etc.
01:21Tout le monde était coalisé pour que finalement on n'en parle pas
01:24et qu'on laisse tout ça dormir.
01:26Donc maintenant il commence à y avoir une prise de conscience
01:31parce que la violence elle nous saute à la figure et ce n'est pas fini.
01:35Et moi ce que j'aimerais c'est qu'on comprenne d'abord la gravité de la situation,
01:38c'est-à-dire la gravité de la violence qui monte de partout,
01:41deuxièmement la gravité extrême de la violence physique
01:44et troisièmement qu'on essaie d'en tirer des conséquences.
01:50Alors pour l'instant on n'en tire pas les conséquences.

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