Pour enrayer les violences et limiter la délinquance, plusieurs communes ont établi un couvre-feu pour les mineurs, notamment Nîmes dont le couvre-feu concernant les moins de 16 ans entre en vigueur ce lundi dans les quartiers sensibles de la ville. D'autres communes l'ont adopté depuis plusieurs années. Mais cette mesure est-elle vraiment efficace ? Mais pour Garen Shnorhokian, journaliste, «le couvre-feu est un abandon de liberté».
00:00Le couvre-feu c'est un aveu d'échec, ça veut dire qu'on n'a pas réussi à régler le problème en amende, donc on est obligé d'enfermer les gens.
00:04Une question très simple, aujourd'hui c'est pour les mineurs, demain on fera des couvre-feu pour les majeurs aussi.
00:08C'est pas un aveu, c'est une réponse politique.
00:10C'est un aveu d'échec, ça veut dire qu'on n'a pas réussi à régler le problème à la source.
00:12Aujourd'hui, moi je suis tout à fait d'accord, il faut que quand les parents, quand leur enfant traîne dans la rue de 12, 13, 14 ans,
00:18il faut que les parents soient emmenés au commissariat et mis devant le juge pour mise en danger de la vie d'autrui.
00:24Mais en fait, dans ce cas-là, on ne fait rien, il n'y a pas de place dans les tribunaux, il n'y a pas de place dans les prisons, on ne fait rien, on arrête, voilà.
00:32Ou alors on va construire des places de prison et on va s'occuper de la justice, il faut qu'il y ait une réponse pénale derrière.
00:37Aujourd'hui, le couvre-feu c'est un abandon de liberté.
00:39Et un parent condamné parce qu'il a laissé son enfant dans la rue.
00:43Malheureusement, mais c'est une mise en danger de la vie d'autrui.