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Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval

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Transcription
00:00Il est 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour les meilleurs moments de face à Philippe Devilliers.
00:06Geoffroy Lejeune, bonsoir.
00:08Bonsoir, Liotte.
00:08Vous retrouvez toujours la chaise vide, mais la présence de Philippe Devilliers est là, même si la chaise est vide.
00:15On continue de découvrir les analyses de Philippe Devilliers cette saison,
00:19qui trouvent un écho tout particulier sur l'actualité de cette semaine.
00:24Lorsqu'on déruche toutes les émissions, qu'on revient sur les déclarations de Philippe Devilliers,
00:29c'est fascinant de voir à quel point ce qu'il a pu dire a un écho sur l'actualité du jour.
00:36Et on va commencer, Geoffroy, avec la toute première question de la toute première émission de la saison.
00:44Pourquoi cette séquence, elle est fascinante ?
00:46Dis-moi, c'est par l'intervention que vous allez entendre de Philippe Devilliers d'aujourd'hui,
00:51et la question qu'on lui avait posée, est-ce que vous vous en souvenez ou pas ?
00:54La toute première émission.
00:55Non, pas la toute première émission, la toute première question de la première émission de cette saison.
01:00On est en septembre 2024.
01:02Désolé, j'ai pas cette mémoire.
01:03Et en septembre 2024, on lui demande à Philippe Devilliers, dans quel état est le pays ?
01:09Regardez.
01:11Je pense que le pays est dans un triste état.
01:16Un état sans doute plus grave que les gens qui nous regardent ne le pensent.
01:24J'essaie de dire pourquoi en quelques mots.
01:28D'abord parce que plus que jamais, le pronostic vital est engagé.
01:34Le 29 août dernier, j'étais impressionné par une annonce du patron de l'INSEE qui a dévoilé les derniers chiffres en matière migratoire.
01:51Il y a 7 millions d'immigrés en France aujourd'hui.
01:55La mer monte au rythme de 500 000 personnes supplémentaires par an depuis plusieurs années.
02:01Le taux de natalité différentiel entre les familles françaises et les familles étrangères ne cesse de se dégrader.
02:10C'est-à-dire que la France s'en est remise aux familles étrangères pour faire des enfants qu'elle ne fait plus.
02:16Et si vous me permettez l'expression, je dirais que plus que jamais, l'enfantement est le djihad des femmes.
02:24En fait, à ce rythme-là, le peuple historique français sera minoritaire en 2050.
02:35Quand je dis que le pays est en triste état, évidemment, je pense aussi aux œuvres vives, aux œuvres mortes dont j'avais déjà parlé,
02:46qui tiennent la carène du paquebot France et qui sont en péril.
02:51Le paquebot coule doucement.
02:58Nous sommes sous la ligne de flottaison.
03:00Ça fait 50 ans qu'on est sous la ligne de flottaison, parce que ça fait en fait cette année le 50e anniversaire du déficit français budgétaire.
03:08Quelle famille pourrait se permettre ça ?
03:10Et on peut même parler de s'abordage.
03:13Quand on voit Bruno Le Maire qui fait un cocktail pour trinquer à la lame de glace dans la coque,
03:23on se demande où ils ont la tête.
03:25Ça les amuse.
03:27Ils s'amusent.
03:28Jean-Luc Tavernier, le patron de l'INSEE, dans les échos, dit ceci, ça m'a beaucoup frappé,
03:40le climat des affaires s'est effondré en juillet.
03:45La dette est déclarée aujourd'hui par tous les spécialistes insoutenable.
03:50Cette expression a un sens.
03:51Ça veut dire que vous, moi, on doit 47 000 euros par personne, par habitant.
03:59Qui va payer ?
04:01Pas nous.
04:01Nos enfants, nos petits-enfants.
04:06Ensuite, le déficit commercial, il est de 100 milliards d'euros.
04:11Qu'est-ce que ça veut dire ?
04:11Ça veut dire qu'en fait on importe, on consomme, on ne produit plus.
04:15Les nouveaux riches, ce sont les distributeurs.
04:22On est la plus grande surface des grandes surfaces à France.
04:26Un pays de consommateurs.
04:28Ensuite, on a les impôts les plus élevés du monde occidental.
04:32Donc, où est-ce qu'on va aller chercher les ressources ?
04:37Et enfin, alors là c'est vraiment pathétique.
04:42Quelle humiliation.
04:43La France fait l'objet d'une procédure de déficit excessif à Bruxelles.
04:49Donc, il n'y a qu'une solution pour rétablir les comptes.
04:51Trancher dans le vif.
04:55Rétablir les comptes, ça veut dire faire un effort colossal
04:58qui est tout à fait contradictoire avec les propositions de la plupart des partis politiques
05:03pour en rajouter, pour vider les caisses un peu plus.
05:08Et puis enfin, je dirais que j'ai déjà utilisé cette expression,
05:11mais elle est plus vraie que jamais, les murs porteurs s'effondrent.
05:14Et quand les murs porteurs s'effondrent, la maison s'écroule.
05:17La famille, l'école, l'autorité, la sécurité, la justice.
05:22Le cri de la veuve du gendarme commune.
05:31Père de deux enfants de 12 et 16 ans.
05:34Tué par un chauffard, par un OQTF multirécidiviste.
05:40Ce cri résonne dans nos cœurs meurtris.
05:46Toujours.
05:49La France a tué mon mari par laxisme.
05:54Et pendant ce temps-là, pendant l'été, qu'est-ce que faisaient les leaders politiques ?
06:03Ils étaient attablés, assis sur le pont du Titanic,
06:07à faire leur partie de carte.
06:11Alors, pour la gauche, c'est plutôt la belote.
06:15Pour la droite, c'est plutôt le bridge.
06:17Mais ils sont d'accord pour tirer au sort.
06:18Ils ont finalement tiré au sort.
06:22Un d'entre eux, pour tenir la barre, ils ont pris un skeur de fond.
06:28Bon, ça peut marcher.
06:30Peut-être qu'on en parlera.
06:33Et pendant ce temps-là, on a le Mozart de la finance,
06:35qui joue de la flûte aux arbres, avec Édouard Philippe.
06:38On a l'impression que tout ce monde-là continue à jouer.
06:44Il s'occupe d'eux.
06:46Il ne s'occupe pas de la France.
06:47En tout cas, pas assez de la France.
06:51La France, aujourd'hui, elle réclame des mesures de salut public pour survivre.
07:00Ce qui est terrible, Geoffroy Lejeune, c'est de voir que,
07:04on va reprendre la formule de Philippe Devilliers,
07:06le pronostic de la France est engagé.
07:07C'est l'alerte de septembre 2024.
07:10On est en juillet 2025.
07:12Et ce pronostic, il est peut-être même pire.
07:14Le pronostic vital, il est encore plus urgent aujourd'hui.
07:17Qu'il ne l'était en septembre dernier.
07:19J'ai hâte de la première question de la première émission.
07:21On va reposer la même question.
07:22En fait, oui, bien sûr.
07:23On va lui poser exactement la même question.
07:25Dans quel état est la France ?
07:27C'est terrible de l'écouter dire ça.
07:28Et en même temps, je me dis, parce que ça fait des années qu'il alerte
07:30et qu'il parle du pronostic vital de la France.
07:33Moi, la question que j'ai envie de lui poser la prochaine fois,
07:34c'est quand est-ce qu'on va atteindre le point de non-retour ?
07:37Écoutez, ce sera peut-être lui qui a prévu de revenir début septembre.
07:42Il va peut-être falloir qu'il revienne un peu plus tôt.
07:44On va mettre la pression.
07:44On va mettre la pression, je le dis, aux téléspectateurs.
07:46Ne vous inquiétez pas.
07:48Et peut-être qu'il a une oreille attentive, ce vendredi soir, Philippe Devilliers.
07:52Il a intérêt à revenir au plus tard début septembre.
07:55Au plus tard.
07:55Dans l'actualité, ce vendredi, nouveau tournant en matière de politique migratoire.
07:59Alors là, le sans-frontiarisme et l'accueil à ses limites.
08:02L'Allemagne a décidé de renvoyer des Afghans délinquants.
08:06C'est jamais une telle mesure, je crois, aurait été prise il y a encore un an.
08:11L'Allemagne qui a rétabli ses contrôles aux frontières.
08:14Là aussi, on était en septembre dernier.
08:16Schengen, bye bye.
08:18En France, il y a 50 nuances de politique migratoire au sein du gouvernement.
08:21La crise se poursuit.
08:23Et alors, pourquoi je vous parle de l'Allemagne ?
08:25Parce que là aussi, on parlait de la question migratoire, on était en septembre dernier.
08:29Et Philippe Devilliers prenait l'Allemagne en exemple.
08:32Vous allez l'entendre, il dit c'est bien la première fois que je vais citer l'Allemagne.
08:37Alors pour rester en altitude, sur les points hauts,
08:42il y a une première chose à faire, c'est de couper les pompes aspirantes.
08:49Pour dire au monde entier, la France ne peut plus accueillir, nourrir, héberger, soigner la misère du monde.
09:01500 000 personnes qui rentrent chaque année, c'est plus possible. On arrête.
09:05Deuxièmement, il faut imposer, par la voie référendaire, il n'y a pas d'autre voie possible,
09:15il faut imposer le primat de la législation française, du droit français, de la constitution de la France,
09:22sur les lois européennes, pour éviter que la toge et l'hermine, la république des juges,
09:30ne soient tentées de continuer à prendre le pouvoir, sur le plan migratoire.
09:36Et, troisièmement, je ne savais pas qu'un jour je pourrais dire ça avec autant d'assurance et de jovialité,
09:48merci de m'en donner l'occasion, il faut suivre l'Allemagne.
09:53C'est la première fois que je dis ça.
09:55Et, ce qui se passe en Allemagne, la presse française ne le voit pas,
10:04les hommes politiques français encore moins, c'est un séisme.
10:09Et je vais vous dire pourquoi.
10:10D'abord parce que c'est l'Allemagne qui donne le ton en matière migratoire en Europe,
10:16depuis le début, depuis Maastricht en tout cas,
10:19et que là, c'est une décision souveraine, allemande, sans concertation avec les voisins.
10:28Ensuite, deuxième élément clé,
10:34ce ne sont pas les ultranationalistes au pouvoir en Allemagne qu'ont fait ça,
10:38ce sont les sociodémocrates.
10:41Donc, ça veut dire que ce n'est pas une réponse à un programme ou à un fantasme,
10:46c'est le réel qui prend où coller l'idéologie.
10:49D'un social-démocrate, ça s'appelle Scholz,
10:53ce n'est pas un marrant.
10:56Et troisièmement et surtout,
10:59j'ai écrit un livre,
11:00les cloches sonneront-elles encore demain,
11:02dans lequel je m'étends sur le
11:04« Wir schaffen das »
11:06d'Angela Merkel,
11:10qui veut dire en français « Nous y arriverons tous,
11:13nous allons y arriver ».
11:14Et en fait, elle a fait rentrer 1,4 million d'immigrants
11:20au moment de la crise de Syrie.
11:25Et toute l'Europe était en extase,
11:28et toute la presse était en pâmoison devant la moteur courage.
11:33Et puis voilà que son successeur,
11:38social-démocrate, dit « On ferme les frontières ».
11:41Ce séisme allemand n'est pas qu'allemand, il est européen.
11:47Parce qu'il y a des pays qui commencent à regarder,
11:50qui vont faire la même chose,
11:51qui commencent à faire la même chose,
11:52et surtout parce que c'est une rupture
11:56une rupture majeure
12:02et inattendue
12:04avec deux éléments clés
12:07de la doxa européenne.
12:11J'entendais Franck Yester
12:12qui disait « Voilà ce qu'il faut faire
12:14sur le plan migratoire, etc. »
12:15Et il dit « On ne touche pas au pacte
12:17migration-asile ».
12:19Or, justement,
12:19le pacte migration-asile,
12:22ça consiste à répartir
12:23les demandeurs d'asile
12:24dans toute l'Europe.
12:26Et c'est ce que vient
12:27de refuser M. Scholz,
12:29en disant « C'est fini,
12:30on ferme les frontières.
12:32Vous vous débrouillez
12:33avec les demandeurs d'asile ».
12:35Donc fini le pacte migration-asile.
12:38Et deuxièmement,
12:39et c'est plus important encore,
12:42l'idéologie européenne
12:43appuyée sur le patronat européen,
12:45c'est l'idée
12:49d'une recréation anthropologique.
12:54Il faut écouter Mme Johansson,
12:55le commissaire européen,
12:56qui disait
12:57« L'agence Frontex
12:59est une agence d'accueil. »
13:02C'est-à-dire qu'en fait,
13:04la migration vient compenser
13:06notre défaillance démographique.
13:09C'est ça, l'idée européenne.
13:13C'est-à-dire que le changement
13:14de peuplement,
13:14il est programmé.
13:16Et là, tout à coup,
13:17il y a l'Allemagne qui dit
13:18« Non, stop, on arrête,
13:19on remet les frontières ».
13:20Alors, qu'est-ce que ça veut dire,
13:23en fait ?
13:25C'est une rupture majeure.
13:27Parce que,
13:29depuis le traité de Schengen,
13:32qui s'est appliqué en 1995,
13:34moi je me souviens,
13:35je me suis élevé
13:36avec mes amis Georges Berthus,
13:37Dominique Souchet et Bruno Retailleau,
13:40qui étaient mon porte-parole à l'époque,
13:42on s'est élevé contre ce traité
13:46en disant
13:46« Quand vous faites des trous
13:49dans une bouilloire,
13:51dans une casserole plutôt,
13:54ça devient une passoire ».
13:56Bon, c'était simple,
13:57mais les gens à l'époque disaient
14:00« On ne comprend pas ce qu'ils disent ».
14:01En fait, pendant longtemps,
14:05jusqu'à la décision de Scholz,
14:09il était entendu que l'Europe,
14:13ça voulait dire le démantèlement des frontières
14:15et ça voulait dire
14:16l'avènement du marché
14:20comme régulateur exclusif
14:22des pulsions humaines
14:25et des tensions du monde.
14:26C'est-à-dire une Europe
14:28post-politique,
14:31il n'y a plus d'élections,
14:32des commissaires,
14:33une Europe post-historique,
14:36on passe au marché de masse,
14:37il n'y a plus d'histoire,
14:38il n'y a plus de politique,
14:40et une Europe post-territoriale,
14:42l'espace sans frontières.
14:43Et c'est ça qui est remis en cause
14:45par l'Allemagne.
14:46Et cette remise en cause
14:48de l'espace Schengen,
14:50de cette Europe sans frontières,
14:52c'est une position
14:53que Philippe de Villiers
14:55défend depuis le premier jour.
14:57Il faut imaginer ce qui se passe
14:58dans la vie de Philippe de Villiers.
15:00En 1991-92,
15:01au moment de la campagne pour Maastricht,
15:03ils sont seuls au monde.
15:04Ceux qu'il appelle
15:05les conscrits de Maastricht,
15:06il y a Chevènement,
15:07il y a Jean-Marie Le Pen,
15:08il y a Philippe Séguin et lui,
15:10ils sont seuls au monde,
15:10tout le monde se moque d'eux,
15:11le cercle de la raison
15:12est complètement contre eux
15:13et ils disent ça.
15:14Ils disent ça va mal finir.
15:16Un jour, les peuples vous diront stop
15:17à cause de l'immigration
15:18parce qu'on ne peut pas
15:19laisser quelqu'un
15:20qui pose le pied
15:21sur le sol européen
15:21aller où il veut.
15:22Et aujourd'hui,
15:23on est la réalité
15:24à donner raison
15:2533 ans plus tard
15:26à ces gens-là.
15:27Alors, certains sont décédés.
15:29Lui, il est encore là
15:29pour savourer, entre guillemets,
15:30sa victoire,
15:31même si je pense
15:31qu'il aurait aimé gagner à l'époque.
15:33Et ce qui est très impressionnant,
15:34c'est que Philippe,
15:34il a une formule,
15:35depuis que je le connais,
15:36il dit un jour,
15:37le mur de Maastricht va tomber.
15:38C'est-à-dire que la réalité
15:39va s'imposer à nos gouvernants.
15:40Et là, il est en train
15:41de décrire le fait
15:42que le mur de Maastricht
15:42est tombé
15:43et qu'aujourd'hui,
15:45des pays comme l'Allemagne
15:45changent,
15:46mais tous les autres pays européens,
15:47à part l'Espagne,
15:48ont changé leur politique migratoire.
15:49Et la France,
15:50vous pouvez rajouter.
15:51Aujourd'hui, c'est très compliqué.
15:53Il n'y a pas de révolution
15:54en matière de politique migratoire.
15:56Même si, par exemple,
15:57on a des responsables politiques
16:00au sein de ce gouvernement
16:00qui aspirent à ce qu'il y ait
16:02une vraie révolution
16:03en matière de politique migratoire.
16:06Dans l'actualité,
16:07ce vendredi,
16:08on apprend que des policiers
16:09ont été pris pour cible
16:10dans la ville de Charleville-Mézières
16:13parce que le maire
16:14a mûré un local
16:16connu comme étant
16:17un point de deal.
16:18On est donc sur des violences
16:19contre les policiers
16:20sur fond de trafic de stupéfiants.
16:23Mais vous savez,
16:24dans les médias
16:24et chez certains politiques,
16:27on préfère parler
16:28de violences policières,
16:29racisme systémique.
16:31Donc vous avez des élus
16:32qui ciblent les policiers.
16:34Puis vous avez des hommes
16:35et des femmes qui soutiennent
16:38les forces de l'ordre.
16:40Et Philippe de Villiers
16:40fait partie de cette caste-là
16:41qui soutient l'uniforme.
16:45Et j'en veux pour preuve
16:47son discours en juin dernier
16:49lorsqu'on apprend
16:50que dans la mort de Naël,
16:52le policier qui a effectué
16:54le tir
16:55va être jugé pour meurtre.
16:58Et Philippe de Villiers
16:59souhaitait réagir à cela,
17:00mais de manière générale
17:02revenir sur ces forces de l'ordre
17:05qui, je le rappelle,
17:06nous protègent.
17:08Moi, j'appartiens à une famille
17:09de soldats
17:13depuis longtemps.
17:17Et j'ai entendu
17:19pendant toute mon enfance
17:21et maintenant
17:22pendant toute ma sénescence
17:24avec mon frère Pierre,
17:27chef d'état-major des armées,
17:29une phrase qui est revenue
17:30et qui a été prononcée
17:31par Delattre,
17:33qui a été le formateur
17:34de mon père
17:34comme jeune capitaine.
17:36Et Delattre disait
17:37« Attention,
17:38un soldat
17:38ne tue pas.
17:41Un soldat
17:41met hors d'état
17:42de nuire. »
17:44Et ça,
17:44c'est la doctrine
17:45des forces de l'ordre,
17:46en fait.
17:48Et faire passer
17:49les soldats,
17:50faire passer
17:50les gendarmes,
17:51faire passer les policiers
17:52pour des gens
17:53qui se réveillent
17:54le matin
17:54et qui se disent
17:57« Aujourd'hui,
17:58je vais pouvoir
17:59sortir mon arme,
18:00je vais pouvoir tuer. »
18:02C'est un scandale.
18:03C'est ne pas les connaître
18:04et c'est
18:07un mépris insupportable.
18:09Il faut que tous
18:09les citoyens se lèvent
18:10et se tournent
18:11vers les forces de l'ordre
18:12en leur disant
18:12« On sait que vous êtes
18:14le dernier rempart
18:15de notre sécurité.
18:17Alors vous êtes
18:17trop précieux
18:18pour qu'on ne vous soutienne pas. »
18:21Qu'est-ce qui s'est passé
18:22dans l'affaire Naël,
18:23l'archange,
18:24vous vous souvenez ?
18:25Mbappé.
18:27Petit ange.
18:27Petit ange, oui.
18:30Alors,
18:31donc un délinquant
18:33qui refuse
18:35d'obtempérer,
18:36donc il est en infraction,
18:38il roule
18:39à 116 à l'heure
18:40dans les rues
18:41de Nanterre.
18:44Il manque
18:45d'écraser
18:46une dame
18:47avec son enfant
18:48et un cycliste
18:49et en face
18:50de lui,
18:51il y a une place,
18:52il y a d'abord
18:53un passage piéton
18:55rempli de monde
18:56et une place
18:57noire de monde.
18:59Voilà le contexte.
19:01En face,
19:01on a le policier.
19:03Le policier,
19:04il est accusé
19:05de deux choses.
19:05Premièrement,
19:06d'une intention
19:07homicide.
19:09Quand on regarde
19:10ses états de service,
19:11il a été en Afghanistan,
19:12il n'a jamais sorti
19:13son arme,
19:14etc.
19:14c'est un homme
19:16impeccable.
19:18Et ce qu'il a fait,
19:19en fait,
19:20il a utilisé
19:21son arme
19:21parce qu'il ne pouvait
19:22pas faire autrement
19:23et pour protéger
19:24les gens,
19:25même pas pour se protéger,
19:26pour protéger
19:27les innocents.
19:30Et ça va plus loin.
19:32On l'accuse
19:32de ne pas avoir
19:33respecté la loi,
19:34mais c'est le juge
19:35qui ne respecte pas
19:35la loi.
19:36Il y a une loi
19:37de 2017
19:38que j'ai lue
19:38et relue
19:39avant de venir ici
19:40et qui dit
19:41que le policier
19:42peut utiliser,
19:43peut utiliser
19:44son arme
19:45s'il a besoin
19:48en cas de nécessité
19:49absolue.
19:51Donc,
19:52le procès
19:53qui est fait
19:54à ce policier
19:55est un procès
19:56inique,
19:57mais ça a des conséquences.
20:00Ça a deux conséquences.
20:04Et je pense
20:04que les policiers
20:05qui m'écoutent
20:06là en ce moment
20:07ont conscience
20:09de ce que je vais dire.
20:12Première conséquence,
20:13c'est la défaite
20:14de l'État régalien.
20:15C'est la défaite
20:16en fait de l'autorité.
20:19Pourquoi ?
20:20Parce que maintenant
20:21on sait
20:21que la présomption
20:22d'innocence,
20:24elle existe
20:26pour tout le monde
20:27sauf pour les policiers.
20:31Et c'est M. Macron
20:32qui a dit
20:34ce qui a été fait
20:36est inacceptable,
20:38inexcusable.
20:39donc il a brisé
20:40la présomption
20:41d'innocence
20:42pour ce policier
20:42et pour tous les policiers.
20:44Deuxièmement,
20:44il n'y a plus
20:44de légitime défense
20:45pour les policiers.
20:46Et troisièmement,
20:47le parquet,
20:48maintenant on le sait,
20:50ce n'est plus
20:51la défense
20:51de la société,
20:52c'est un pilori.
20:54Deuxième conséquence,
20:55c'est la victoire
20:57des émeutiers,
20:59des malfrats,
21:00des délinquants.
21:01Pourquoi ?
21:02Parce qu'en fait,
21:02on leur dit
21:03il y a un privilège
21:04immunitaire pour vous
21:05et vous avez raison
21:06de dire la police tue
21:07car il y a eu
21:09violence politière.
21:11Voilà,
21:11le discours
21:12mélanchoniste.
21:14Et qu'est-ce qu'on dit
21:15aux policiers ?
21:16On leur dit
21:16écoutez,
21:17il vaut mieux pas
21:17utiliser vos armes
21:18et il vaut mieux
21:20laisser partir
21:21les racailles.
21:22C'est-à-dire qu'en fait,
21:23on désarme la police,
21:25on la désarme
21:25physiquement
21:26et moralement
21:27et juridiquement
21:28alors même
21:30qu'elle est
21:30le dernier rempart.
21:32Et je terminerai
21:33en disant ceci,
21:34c'est très grave.
21:35Max Weber avait dit
21:36la caractéristique
21:37de l'État,
21:38de la puissance publique,
21:39c'est le monopole
21:39de la violence légitime.
21:41Là,
21:42il n'y a plus
21:42de monopole
21:43de la violence légitime.
21:46Geoffroy Augean,
21:47là aussi,
21:47on comprend
21:48à quel point
21:49Philippe Devilliers
21:51est attaché,
21:52je le disais,
21:53à l'uniforme
21:54aux forces de l'ordre
21:55à l'armée.
21:55Il disait par exemple,
21:56je sais,
21:57il m'a toujours dit,
21:57moi j'ai toujours refusé
21:58la Légion d'honneur
21:59parce que c'est
22:00pour les soldats
22:02ceux qui sont tombés
22:03pour la France.
22:04Moi,
22:04je peux témoigner
22:04d'une chose,
22:05c'est qu'évidemment,
22:06il a beaucoup d'estime
22:07pour l'uniforme
22:08et pour les forces
22:09de l'ordre
22:09et pour l'armée,
22:11mais elles ont aussi
22:13beaucoup d'estime
22:14pour lui.
22:14Et vous savez,
22:15Philippe,
22:15ça je ne vous apprends rien
22:16à Elliot,
22:16mais il n'est jamais à Paris
22:18sauf le vendredi
22:18où il vient pour notre émission
22:19et il fait une promenade
22:21dans Paris
22:22avant de venir.
22:24Ne donnez pas l'adresse,
22:25parce qu'il doit être tranquille,
22:26c'est une période,
22:27il faut le dire aux téléspectateurs,
22:28sa promenade
22:29l'après-midi,
22:30le vendredi après-midi
22:31et ce moment
22:32où il arrive
22:33à trouver
22:34les derniers détails
22:36pour l'émission.
22:37Et il rumine
22:38toutes ses idées.
22:39Et donc,
22:39on ne donne pas l'adresse,
22:40on ne va donner aucun détail,
22:41mais c'est son moment,
22:42c'est un moment très important
22:43et évidemment,
22:43il se promène dans la rue
22:44parce qu'à Paris,
22:45il n'y a pas de grands champs
22:46comme en Vendée
22:46et les gens l'arrêtent,
22:48évidemment.
22:49Et j'ai constaté
22:50un avant-après
22:50l'émission sur CNews,
22:51c'est-à-dire qu'avant,
22:52il était reconnu par certains
22:53qu'il avait connu en politique,
22:54etc.
22:55Aujourd'hui,
22:55il est arrêté quasiment
22:56par tout le monde.
22:57Et notamment,
22:58j'ai assisté une fois
22:59dans un restaurant
23:00à des forces des policiers
23:01qui étaient en civil,
23:02qui sont venus le voir
23:02et qui lui ont dit
23:03merci pour ça.
23:04Merci parce que
23:05vous êtes un des rares
23:06à nous défendre
23:06pour les bonnes raisons
23:07et apporter ce discours
23:09qu'on n'entend pas assez
23:10dans les médias,
23:10qu'on n'entend pas assez
23:11dans la classe politique.
23:12Donc, je peux témoigner
23:12que c'est devenu une rockstar
23:14chez les policiers.
23:15On revient dans un instant,
23:16chers téléspectateurs,
23:17et restez avec nous.
23:18Pourquoi ?
23:19Parce qu'on écoutera
23:21Philippe de Villiers
23:21sur son regard
23:23sur les questions internationales.
23:25Et souvent,
23:25c'est très risqué,
23:26ces questions-là.
23:27Vous êtes sur un fil.
23:29Mais sa force
23:30à Philippe de Villiers,
23:31c'est qu'il puise
23:32son analyse
23:33dans l'histoire,
23:35à chaque fois.
23:36Et je ne vais pas dire
23:37qu'il vise juste
23:38à chaque fois.
23:39On peut partager
23:40ou non ses positions.
23:41Mais simplement,
23:42vous avez un homme
23:43qui ne va pas
23:44sur l'instant présent,
23:46mais qui va parler
23:47de demain
23:48en regardant
23:49ce qui s'est passé
23:50des siècles
23:51ou les siècles passés.
23:53Et peut-être,
23:53c'est pour ça
23:54qu'il arrive aussi bien
23:55à parler des questions
23:55internationales.
23:57Et on voit ça
23:57juste après la publicité.
23:59Restez avec nous.
24:01Il est 19h30
24:02sur CNews
24:02et on poursuit
24:03les meilleurs moments
24:04de face à Philippe de Villiers,
24:06toujours avec
24:06Geoffroy,
24:08le jeune.
24:09Geoffroy,
24:09je disais qu'on va
24:10écouter Philippe de Villiers
24:12sur les questions
24:13internationales.
24:14Et ce qui est saisissant,
24:15c'est de voir aussi
24:17que Philippe de Villiers
24:18tire son analyse
24:19en se plongeant
24:20dans l'histoire.
24:21C'est par sa puissance
24:23et sa connaissance historique
24:24qu'il va avoir
24:25se faire son propre avis
24:27sur les situations.
24:28Et contrairement
24:29à certains géopolitologues,
24:30analystes politiques
24:31qui restent sur l'instant
24:34et analysent parfois
24:36de manière alarmiste
24:37les situations,
24:39lui puise ça
24:40sur le temps long
24:40et prend le temps
24:42de regarder
24:42un peu plus en hauteur.
24:43L'actualité internationale
24:44cette semaine,
24:45Geoffroy,
24:46nous emmène en Syrie,
24:46alors que la minorité
24:48druise a été attaquée
24:49au sud-ouest du pays.
24:51On recense
24:52plus de 600 morts.
24:53En mai dernier,
24:54le chef du régime syrien,
24:56l'ancien djihadiste
24:57Al-Joulani,
24:57appelé désormais
24:58Al-Shahri,
24:59était reçu à l'Elysée.
25:01C'était le premier
25:01déplacement officiel
25:03sur le sol européen
25:04en France,
25:05accueilli donc à l'Elysée
25:06par Emmanuel Macron.
25:07Qu'en pensait
25:08à l'époque
25:08Philippe de Villiers ?
25:10On pouvait penser
25:11aux familles
25:12de Bataclan,
25:13Samuel Paty,
25:14Dominique Bernard,
25:14toutes les victimes.
25:16Et si on pense
25:18aux familles
25:19du Bataclan,
25:20on se souvient,
25:22on peut retrouver
25:23ensemble
25:23des citations,
25:26des félicitations
25:27adressées
25:28aux terroristes
25:31du Bataclan
25:32par ce monsieur,
25:34par ce terroriste,
25:36ancien d'Al-Qaida,
25:37enfin il a tout fait,
25:37d'Aashid a tout fait,
25:39c'est un terroriste.
25:42Donc c'est une honte,
25:43c'est une honte
25:43parce que la promesse
25:44n'a pas été tenue
25:45en fait,
25:47comme d'habitude.
25:48Je ne sais pas si
25:49on avait traité ça
25:50le 8 décembre dernier,
25:52le 8 décembre 2024,
25:54la promesse,
25:54il arrive et il dit
25:55tous les Syriens
25:58sont frères,
25:59les minorités ethniques
26:00et religieuses
26:00seront protégées.
26:02Bon,
26:02elles ne l'ont pas été,
26:03massacre des alaouites,
26:04des druises
26:04et des chrétiens
26:05par milliers.
26:07Bon,
26:08la promesse
26:09n'a pas été tenue
26:09par un pouvoir
26:10qui est composé
26:11de gens de Daesh,
26:12d'Al-Qaida,
26:13etc.
26:15Et puis,
26:16il y a un chef.
26:18Ce chef,
26:19donc,
26:21il est passé
26:21la djellaba
26:22à la tenue
26:24de Cuba
26:25quelques instants,
26:26maintenant il est en cravate,
26:27il a même une cravate bleue
26:28comme moi
26:28et une barbe
26:30qui est
26:31plus conséquente
26:32que la vôtre.
26:33c'est un signe
26:36et en fait
26:38on dit de lui
26:39c'est un
26:40islamiste modéré.
26:44Alors la question
26:45que je pose
26:45quelle est la différence
26:48entre un islamiste modéré
26:50et un anthropophage modéré
26:51ou encore
26:52un piranha végétarien ?
26:55C'est en sérieux.
26:57La France,
26:57depuis le début,
26:59elle déroule
27:00tapis rouge.
27:02Souvenez-vous,
27:03Macron qui dit
27:04l'état de barbarie
27:06est tombé
27:06le 8 décembre.
27:09Et puis son ministre
27:10des Affaires étrangères
27:10va là-bas
27:11et d'ailleurs
27:12la ministre des Affaires
27:14étrangères
27:16de l'Allemagne
27:16elle a voulu serrer la main
27:18du terroriste
27:19et il a refusé.
27:21Ah oui,
27:22il a refusé.
27:23Voilà.
27:24Et donc en fait
27:25c'est une faute diplomatique
27:30majeure
27:31de la part
27:31de la France.
27:33Pourquoi ?
27:35Vous vous rendez compte
27:36qu'on parle des Druzes,
27:37on parle des Kurdes,
27:39on parle des Alawites.
27:42Le mot chrétien,
27:43il ne l'a pas prononcé
27:44Macron.
27:46Vous savez que
27:47il y avait
27:48deux millions de chrétiens
27:49au début
27:50du XIXe siècle
27:51en Syrie.
27:53Il y en a
27:5320 000 aujourd'hui.
27:54C'est la valise
27:55ou le cercueil là encore.
27:56et c'est la fin
27:59d'une culture
28:00bimillénaire.
28:02Le christianisme,
28:03il a commencé
28:03puisqu'on en parle,
28:05faisons le lien,
28:06il a commencé
28:07à Damas,
28:09avec le chemin de Damas
28:09de Saint-Paul.
28:11Il a commencé
28:12à Antioche
28:12puisque
28:13je parlais tout à l'heure
28:15du saint d'Antioche.
28:16c'est là
28:20qu'est né
28:21le mot chrétien.
28:22Antioche.
28:24C'est là
28:24que
28:25Saint-Louis
28:26a déposé
28:27sa promesse
28:27en 1248
28:29« Je vous protégerai
28:31avec la même protection
28:32spéciale
28:32que pour tous
28:33les Français. »
28:34C'est là
28:34qu'à partir
28:34de 632,
28:36les chrétiens
28:36sont devenus
28:37des dîmis
28:37mais ils ont continué
28:39à vivre,
28:39à survivre
28:40pour être
28:41la présence
28:42de la chrétienté
28:43en Orient.
28:45En fait,
28:46tout ce qu'on regarde
28:47en Syrie
28:48aujourd'hui,
28:49la fin des chrétiens
28:50d'Orient
28:50nous rappelle
28:52un mot
28:53d'un patriarche
28:56qui un jour
28:56nous a dit
28:57« Regardez bien
28:57ce qui nous arrive,
28:59ça vous arrivera
29:00après nous. »
29:03Voilà ce qu'il disait
29:04sur la question syrienne.
29:05Je vous donne la parole
29:06dans un instant Geoffroy
29:07mais je voudrais
29:07qu'on l'écoute
29:08toujours
29:08dans cette région
29:10du Proche et Moyen-Orient.
29:12Cette fois-ci
29:12c'est le 13 juin dernier.
29:14Israël entame
29:14Souvenez-vous
29:16ce que Donald Trump
29:17appellera ensuite
29:18la guerre de 12 jours
29:19contre la République
29:20islamique d'Iran
29:21et Philippe De Villiers
29:22revenait sur la position
29:25de la France insoumise
29:27qui condamnait
29:29les frappes israéliennes
29:30à peine
29:30la guerre
29:33avait commencé.
29:34Regardez
29:34la séquence
29:35de Philippe.
29:35Je voudrais vous dire
29:37un mot
29:38de Mélenchon
29:39et un mot
29:39de Macron.
29:44Sur Mélenchon
29:45je me souviens
29:47d'une conversation
29:47en 2005
29:49avec lui
29:50au moment
29:50du référendum
29:51sur la Constitution
29:53et j'avais
29:55publié
29:56les turqueries
29:57du grand Mamouchi
29:58sur Chirac
29:59qui voulait faire rentrer
30:00la Turquie en Europe
30:01et lui
30:03il était violemment
30:04hostile
30:04en disant
30:06si on fait rentrer
30:07l'islamisme
30:08en Europe
30:08on aura
30:09une Europe islamique
30:10et il disait ça
30:11on peut retrouver
30:12les images.
30:14Il était déchaîné
30:15sur la question
30:16de la laïcité
30:17comme il disait.
30:19Donc qu'est-ce
30:20qui s'est passé ?
30:21Il s'est passé
30:22une chose
30:22épouvantable
30:24pour un homme politique
30:27c'est que
30:28la gauche
30:30en fait
30:30elle n'a plus
30:31d'électeur
30:32et donc
30:33elle est allée
30:34chercher dans les banlieues
30:35et elle a fait venir
30:36dans les banlieues
30:36des électeurs.
30:39La démocratie
30:40c'est le nombre
30:40c'est le gros inconvénient.
30:43Quand vous avez compris
30:44que la démocratie
30:45c'est le nombre
30:46il faut pratiquer
30:47la politique du nombre
30:48et quand vous n'êtes
30:49pas en situation
30:51de pratiquer
30:51la politique du nombre
30:52il faut aller chercher
30:53le nombre
30:54ailleurs
30:55c'est ce qu'ils ont fait
30:57et en fait
30:58je me disais
30:58en venant
30:59tout à l'heure
31:00je me disais
31:00en fait
31:00pour Mélenchon
31:02la France est devenue
31:03une annexe de la Palestine
31:05et donc
31:07le meeting
31:09hier
31:09avec Rima Hassan
31:11c'était ça
31:12on était en Palestine
31:13on était dans un bout
31:14de Palestine
31:14en France
31:15c'est à dire
31:16qu'en fait
31:17la France est devenue
31:17un état confédéré
31:19il y a un bout de régalien
31:23qui dépend de notre puissance publique
31:26et un autre bout
31:26du Moyen-Orient
31:28c'est à le finance
31:29qui se passe
31:30et comment
31:31la gauche
31:32l'ancienne gauche
31:32laïque
31:33la gauche
31:33Jospin
31:34tout ça
31:34etc
31:34comment ils ont pu
31:35se rallier à ça
31:36et on en parlera
31:39tout à l'heure
31:39mais
31:40les dernières
31:41prises de position
31:42de Macron
31:42ça y est
31:44il est revenu
31:45dans cette sphère là
31:48alors
31:49puisque je parle
31:49de Macron
31:50moi j'ai vu
31:51Barraud
31:51donc j'ai pas vu
31:52Macron
31:52Macron
31:54il souffre
31:55d'une logorée chronique
31:56donc il fait
31:57des conférences de presse
31:58il fait des prestations
31:59on va voir d'ailleurs
32:00qui sera celui
32:02qui aura le plus
32:02des spectateurs
32:04demain
32:04mais alors
32:08il est complètement
32:09pris à revers
32:10parce que lui
32:10il a dit
32:11le 18 juin
32:12on va reconnaître
32:13l'état palestinien
32:14donc il est
32:15visiblement
32:17il est pas dans le circuit
32:18des informations confidentielles
32:20et c'est tragique
32:22pour la France
32:23ça veut dire qu'en fait
32:24c'est un coupeur de citron
32:26Macron
32:26à l'échelle internationale
32:28je choisis mon image
32:30pour qu'elle soit comprise
32:31et alors
32:32je précise aux téléspectateurs
32:34et encore une fois
32:35merci aux téléspectateurs
32:36parce que ce 13 juin
32:38dernier
32:39au moment
32:40où nous faisons
32:41l'émission
32:41Geoffroy
32:42et c'était Charlotte
32:43à la place
32:44Emmanuel Macron
32:47fait une conférence
32:49de presse
32:50qui va durer
32:5050 minutes
32:51en direct
32:52au début
32:52donc des premières frappes
32:53israéliennes
32:54et le lendemain
32:57on découvre
32:58les audiences
32:58et qu'est-ce qu'on découvre ?
33:01on découvre
33:02que ce vendredi
33:0313 juin
33:04Philippe
33:06va jusqu'à
33:06989 000
33:08téléspectateurs
33:09quand nos concurrents
33:11BFM
33:12LCI
33:12sont à
33:13275 000
33:15et 330 000
33:16pour LCI
33:17c'est-à-dire que
33:18si vous additionnez
33:19toutes les chaînes
33:20d'information
33:20ça n'arrivait même pas
33:21au score
33:22de Philippe De Villiers
33:23alors que les trois
33:24chaînes d'information
33:24avaient diffusé
33:26l'intervention
33:27d'une quarantaine
33:28ou cinquantaine
33:28de minutes
33:29d'Emmanuel Macron
33:30ça veut dire que
33:30si on fait un match
33:31Philippe De Villiers
33:32et Emmanuel Macron
33:33c'est Philippe qui gagne
33:34écoutez je ne sais pas
33:35en tous les cas
33:36ce match avait été remporté
33:38par Philippe De Villiers
33:39revenons au fond
33:40ça dit quelque chose
33:41de très profond
33:42ça dit quoi justement
33:43c'est aussi la question
33:45qu'on s'était posée
33:46le lendemain
33:46mais j'ai de la mémoire courte
33:47vous l'avez beaucoup souligné
33:49en introduisant
33:50les deux propos
33:51de Philippe sur l'international
33:52mais ce qui est intéressant
33:54et ce qui est passionnant
33:56quand on l'écoute
33:56c'est qu'en fait
33:57il ne vous raconte pas
33:58moi par exemple
33:58je suis journaliste
33:59et donc je suis dans l'instance
34:00c'est mon métier
34:00je suis un peu obligé
34:01et à chaque fois
34:02que je l'écoute
34:03je me dis
34:03mais quelle chance
34:05de pouvoir prendre du recul
34:07sur plusieurs siècles
34:08et il part du principe
34:09en fait que
34:10les mentalités des peuples
34:11sont immuables
34:12que les logiques
34:13sont toujours les mêmes
34:14et que l'histoire
34:14se répète indéfiniment
34:15vous connaissez la formule
34:16au début comme une tragédie
34:18ensuite comme une farce
34:18etc.
34:19mais à la fin
34:19il est capable
34:21de plaquer des raisonnements
34:22sur des situations
34:22donc même si
34:23quelqu'un comme moi
34:24par exemple
34:24qui peut être un peu troublé
34:25par quelque chose
34:26qui va le dérouter
34:26par une parole
34:27qui va dire
34:28non Al Jouvani
34:29c'est devenu un gentil
34:29vous allez voir
34:30etc.
34:30vous dites bon
34:31après tout
34:31pourquoi pas
34:32lui en fait
34:33il a une vérité immuable
34:34au fond de lui
34:34et il est capable
34:35de vous dire
34:35non
34:36ça se passera comme ça
34:37et malheureusement
34:38c'est toujours lui
34:38qui a raison
34:39et encore une fois
34:40très intéressant
34:41de voir aussi
34:41son analyse
34:42sur Jean-Luc Mélenchon
34:43homme politique
34:45qu'il a bien connu
34:45notamment à Bruxelles
34:47c'est ma théorie
34:49sur Philippe de Villiers
34:50c'est le où est Charlie
34:51de la vie politique française
34:52depuis 50 ans
34:52c'est-à-dire
34:53vous regardez
34:53quel événement
34:54qui se soit passé
34:55il était là
34:55il a connu
34:56les protagonistes
34:57etc.
34:58et en effet
34:58Mélenchon
34:58qui est devenu
34:59un personnage central
34:59aujourd'hui
35:00c'est quelqu'un
35:01qu'il connaît
35:01depuis très longtemps
35:01il a très bien connu
35:02le Mélenchon
35:03entre guillemets
35:04fréquentable
35:04le Mélenchon
35:05qui était
35:05un vrai homme de gauche
35:07révolutionnaire
35:08etc.
35:08mais moi je l'ai connu
35:09sur la fin
35:09quelqu'un avec qui
35:10on pouvait discuter
35:11quelqu'un avec qui
35:12on pouvait avoir
35:12des échanges
35:12très violents
35:13mais très intéressants
35:14et aujourd'hui
35:14c'est complètement autre chose
35:15c'est ce que décrit Philippe
35:16Un autre personnage
35:18alors que Philippe de Villiers
35:19reste le même
35:20on le disait donc
35:22Philippe de Villiers
35:23pense à un sujet
35:25sur les questions
35:26internationales
35:27mais pas que d'ailleurs
35:27un sujet de société
35:29à l'aune de l'histoire
35:30et donc ne reste pas
35:31en surface
35:31puise dans le passé
35:34des réponses
35:34pour l'avenir
35:35quitte parfois
35:36à être à la marge
35:38de la pensée dominante
35:40on va prendre le cas
35:41de Donald Trump
35:42c'est passionnant
35:43le cas de Donald Trump
35:44avril dernier
35:45Donald Trump
35:47l'imprévisible
35:48Donald Trump
35:49menace le monde
35:50terminer le libre-échange
35:52terminer la mondialisation
35:53heureuse
35:53droit de douane
35:55là c'est la catastrophe
35:57Donald Trump
35:58est devenu fou
35:59en avril
36:00et même en février
36:01on expliquait
36:02que Donald Trump
36:02était peut-être
36:03un agent du KGB
36:04et puis il y avait
36:06l'analyse de Philippe de Villiers
36:07qui est Donald Trump
36:08selon Philippe de Villiers
36:10on n'est plus habitué
36:12en France
36:13à ce qu'un chef d'état
36:15défende son pays
36:16et je vais vous expliquer
36:18en fait
36:19il a compris une chose
36:20que nous
36:21on n'a pas compris
36:22en Europe
36:22c'est que
36:25l'Amérique
36:25s'est appuyée
36:26sur une théorie économique
36:29depuis 1817
36:31qui lui a bien profité
36:33c'est la théorie
36:33de Ricardo
36:34qui repose
36:35sur deux principes
36:36un
36:37la spécialisation internationale
36:38de la loi
36:40des atouts respectifs
36:42sauf que
36:47depuis la chute
36:49du mur de Berlin
36:50et la mondialisation
36:51heureuse
36:51quand on a abattu
36:52toutes les frontières
36:53tous les droits de douane
36:53on s'est trouvé
36:56en concurrence
36:57avec des pays
36:57comme la Chine
36:58dont le coût de manœuvre
37:00est sans rapport
37:01avec le nôtre
37:01et du coup
37:02tout l'Occident
37:03s'est vidé
37:04de ses forces vives
37:05l'agriculture
37:07l'industrie
37:09et à l'époque
37:12j'entendais
37:13les hommes politiques français
37:13qui me disaient
37:14tous
37:15je ne veux pas citer les noms
37:15parce qu'ils sont encore vivants
37:16ils me disaient
37:18mais t'inquiète pas Philippe
37:19on va perdre l'agriculture
37:20on va perdre l'industrie
37:21mais on va se rattraper
37:22dans les services
37:22parce que ce n'est pas
37:23demain la veille
37:24que les Chinois
37:24et les Indiens
37:25vont former des ingénieurs
37:27et des informaticiens
37:28et aujourd'hui
37:30on importe
37:31les semi-conducteurs
37:32on est un protectorat
37:36numérique
37:36de l'Amérique
37:38et un protectorat
37:39technologique
37:39de la Chine
37:40donc en fait
37:42Trump
37:43il a fait deux constats
37:44vous allez voir
37:46que ce n'est pas fou
37:46premier constat
37:48on ne va pas continuer
37:49longtemps avec le dollar
37:50parce que jusqu'à présent
37:51en fait
37:51l'Amérique
37:52se finançait
37:53grâce à la suzeraineté
37:55mondiale du dollar
37:56et l'extraterritorialité
37:59juridique
38:00qui va avec
38:00sauf que
38:01on va vers ce que
38:03les économistes
38:04appellent maintenant
38:04la dédollarisation
38:06du monde
38:06avec les BRICS
38:08donc c'est fini
38:10le temps
38:10où l'Amérique
38:11pouvait financer
38:126% du PIB
38:14son déficit
38:16avec le dollar
38:17c'est fini
38:18devant nous
38:19c'est fini
38:19donc c'est une bonne
38:20anticipation pour lui
38:21de son point de vue
38:22et deuxièmement
38:23il constate
38:24la désindustrialisation
38:26il faut lire
38:27Alexandre Devecure
38:28faisait une chronique
38:29là-dessus
38:30comme toujours remarquable
38:31il faut lire le livre
38:32de Vance
38:33qui dit tout
38:34sur la ruste belt
38:37la ceinture de la rouille
38:39et donc
38:40la désindustrialisation
38:42de l'Amérique
38:43elle est insupportable
38:44pour Trump
38:45c'est grâce à ça
38:46qu'il a été élu
38:47il veut en fait
38:48refaire
38:49une économie
38:50de production
38:51et pour refaire
38:53une économie
38:53de production
38:54il veut évidemment
38:56retrouver
38:57un protectionnisme
38:59de bonne alloi
38:59selon lui
39:01alors bon
39:01après il y a
39:02le tempérament
39:02de Trump
39:03mais sur le fond
39:05son idée
39:06c'est de passer
39:07du mondialisme
39:08absolu
39:09sans aucune frontière
39:11avec les chaînes
39:11de valeur globale
39:12où on ne possède plus rien
39:14et on devient
39:16du consommateur
39:17à un pays
39:18de producteur
39:18voilà
39:19un pays
39:20de producteur
39:21l'Amérique
39:22qui était devenu
39:22un pays de consommateur
39:24la nouvelle Amérique
39:25qui va devenir
39:26qui va redevenir
39:27qui a vocation
39:28selon Trump
39:29à redevenir
39:29un pays de producteur
39:31voilà
39:31on a tout entendu
39:33dans cette période-là
39:35et les attaques
39:36contre Philippe De Villiers
39:37qui a eu le malheur
39:38de définir
39:40selon lui
39:40la vision
39:41de Donald Trump
39:42qu'il n'épouse pas forcément
39:44c'est pas le problème
39:44il est profondément français
39:45celui qui fait un procès
39:47en francité
39:48il faut se réveiller
39:50tôt
39:50il faut se réveiller
39:51assez tôt
39:51très très tôt
39:53mais quand même
39:53le simple fait
39:54de dire ça
39:55c'était de le mettre
39:57de côté
39:58de l'attaquer
39:58ce qui est drôle
39:59d'ailleurs
39:59c'est que six mois après
40:00tout le monde a compris
40:01et tout le monde s'est rangé
40:01tout le monde a compris
40:02la stratégie de Donald Trump
40:03donc il le dit un peu
40:04plus tôt que tout le monde
40:05Philippe
40:06et au-delà de son analyse
40:08moi j'aime bien cette phrase
40:09on n'est pas habitué en France
40:10à des politiques
40:11qui défendent
40:11à des hommes d'état
40:13qui défendent leur peuple
40:13au-delà de ça
40:14c'est la critique en creux
40:15des erreurs de nos élites
40:17depuis maintenant 30-40 ans
40:18ces gens qui ont cru
40:19à la fin de l'histoire
40:19qui ont cru à la mondialisation
40:21heureuse
40:24le mur de la mondialisation
40:25est en train de tomber
40:26c'est pas Trump
40:27qui le fait tomber
40:28Trump en tire juste
40:28les conclusions adéquates
40:30Je voudrais qu'on revienne
40:31à l'actualité française
40:32à présent
40:33vous savez c'était
40:34le week-end dernier
40:35le week-end du 14 juillet
40:3613 et 14
40:37vous avez eu des débordements
40:39moins importants
40:40que les années précédentes
40:41mais les forces de l'ordre
40:42étaient mobilisées
40:43elles ont fait un travail
40:44admirable comme chaque année
40:45il y a eu aussi
40:47un travail du côté
40:47du ministère de la justice
40:49qui a décidé
40:50de ne pas revivre
40:51les scènes
40:52et les situations
40:54hubuesques
40:55des émeutes précédentes
40:57avec une volonté
40:58d'efficacité
40:59de rapidité
41:00de transparence
41:01du côté
41:01de la procureure
41:03les réquisitions
41:05les peines
41:05requises
41:06étaient extrêmement lourdes
41:07cette semaine
41:08pour les délinquants
41:09qui avaient été interpellés
41:10placés en garde à vue
41:11et qui
41:12comparaissaient
41:13en comparution
41:14immédiate
41:15en revanche
41:15il y a un dernier
41:16chaînon
41:16maillon
41:18pardon
41:18qui est essentiel
41:19c'est le
41:20c'est la décision
41:22du magistrat
41:23et là le magistrat
41:24il est libre
41:25pleinement libre
41:26et le ministre
41:28de la justice
41:29peut imaginer
41:29tout ce qu'il veut
41:30au final
41:31c'est pas lui
41:31qui va rendre
41:32à la justice
41:32avec un grand J
41:33je voudrais qu'on écoute
41:34Philippe Devilliers
41:37sur les émeutes
41:39post-victoire
41:40du Paris Saint-Germain
41:42donc on est le 6 juin
41:43finale de Ligue des Champions
41:44le 31 mai dernier
41:45très intéressant
41:46puisque lui
41:47il y voit
41:47dans ses émeutes
41:49une faille politique
41:50la classe politique
41:53elle feint
41:58de ne pas
41:59voir
42:00que nous sommes
42:01en train
42:01de passer
42:02d'une société
42:03homogène
42:04dans mon enfance
42:05par ses voisinages
42:08par son art de vivre
42:09par sa civilisation
42:10à une société
42:12tribale
42:12j'ai utilisé le mot
42:14tout à l'heure
42:14je le réutilise
42:16une société tribale
42:17c'est-à-dire
42:17multifracturée
42:18multiconflictuelle
42:20multidéculturée
42:21de pré-guerre civile
42:23la classe politique
42:25refuse de voir cela
42:27et de faire le lien
42:28entre le passé
42:29où nous étions heureux
42:30en harmonie
42:31et la situation
42:32dans laquelle
42:33aujourd'hui
42:33les français
42:34ont peur
42:35peur de sortir
42:37de chez eux
42:37parce qu'ils ne sont plus
42:38chez eux
42:39et pire que ça
42:42la classe politique
42:44sans exception
42:45la classe politique
42:46au pouvoir
42:47sans exception
42:49elle a refusé
42:51de faire le lien
42:52entre les événements
42:54les émeutes
42:56du 31 mai
42:57et la politique migratoire
43:00depuis 50 ans
43:01j'en veux pour preuve
43:04la déclaration
43:06du ministre de l'intérieur
43:07qui a dit
43:09voilà
43:10les barbares
43:11le mot
43:13je ne le récuse pas
43:14au contraire
43:14mais il dit
43:16voilà les barbares
43:17voilà le résultat
43:18de la déconstruction
43:19voilà le résultat
43:20d'une société
43:20qui a perdu
43:21ses murs porteurs
43:22tiens tiens
43:24c'est du combat
43:25pour les valeurs
43:25dans le texte
43:27la hiérarchie
43:28l'autorité
43:30etc
43:30sauf que
43:31c'est pas ça
43:31en fait
43:32et j'invite
43:34Bruno Rotaio
43:35à venir
43:37au Puy-du-Fou
43:38là le week-end
43:40de la Pentecôte
43:41il y aura 100 000 personnes
43:41il n'y aura pas de troubles
43:42il y a eu 100 000 personnes
43:44le week-end dernier
43:44à l'ascension
43:45il n'y a pas eu de troubles
43:46et au Vendée Globe
43:47il n'y a pas de troubles
43:48il y a 400 000 personnes
43:49au départ
43:49et la coupe de monde
43:50de rugby
43:51il n'y a pas de troubles
43:52et
43:55le Tour de France
43:58il n'y a pas de troubles
43:59donc
44:01c'est pas la bonne explication
44:02en fait
44:04le 31 mai
44:06aurait dû
44:08être
44:08l'occasion
44:09d'une recherche
44:09en paternité
44:10une recherche
44:11en causalité
44:12une recherche
44:13en responsabilité
44:14de l'attitude
44:16criminelle
44:17de la classe politique
44:18qui
44:19depuis 50 ans
44:20a abandonné le pays
44:21au nom
44:23d'une immigration
44:23invasive
44:24en fait
44:28on aurait dû
44:31cette semaine
44:32parler de deux choses
44:34la première
44:35c'est la faillite
44:36de la politique
44:36d'intégration
44:37voilà la société
44:41multiculturelle
44:42le football
44:44multiculturel
44:44la société
44:45multiculturelle
44:46il y en a un
44:46qui l'a dit
44:46d'ailleurs c'est
44:47Cohn-Mendit
44:48sauf qu'il a oublié
44:49de dire que la société
44:50multiculturelle
44:51elle est multiconfectuelle
44:52et puis deuxièmement
44:55deuxième échec
44:56c'est la politique
44:57de
44:58l'immigration
45:00massive
45:01à faire rentrer
45:03500 000 personnes
45:04tous les ans
45:05on rend
45:07les problèmes
45:09impossibles
45:10à résoudre
45:11et donc
45:12quand on voit
45:14Edouard Chilippe
45:15qui fait un livre
45:16pour expliquer
45:17qu'il faut faire rentrer
45:20une immigration
45:20supplémentaire
45:21en choisissant
45:22c'est la traite
45:25retrouvée
45:26c'est la traite
45:27modernisée
45:28vous voyez
45:28on choisit
45:29alors dans le temps
45:29c'était la dentition
45:30maintenant c'est les diplômes
45:32etc
45:32on va aller piller
45:33le tiers monde
45:34parce qu'il nous faut
45:36des médecins
45:36il nous faut des géomètres
45:37des informaticiens
45:39etc
45:39c'est horrible
45:40et là tous les jours
45:43on fait rentrer
45:44des métiers en tension
45:45et pourquoi
45:47parce que la Macronie
45:48a besoin
45:49d'avoir des
45:51scooters
45:51qu'apportent
45:52les sushis
45:52avenue Foch
45:53d'avoir
45:55pour monsieur Marx
45:57et les hôteliers
45:58des mecs qui font
45:59la plonge
45:59sénégalais
46:00et qui sont pas chers
46:01mais c'est horrible
46:02tout ça
46:03c'est horrible
46:04alors qu'on devrait
46:06avoir une grande
46:07politique de co-développement
46:08une politique internationale
46:09de rayonnement
46:10en permettant aux gens
46:11qui veulent rester
46:12chez eux
46:12de ne pas être déracinés
46:14c'est ça
46:15la vraie humanité
46:16la vraie fraternité
46:17de voisinage
46:18donc la classe politique
46:20elle se déshonore
46:22à ne pas vouloir
46:24regarder en face
46:26le poids
46:27de ces crimes
46:28là aussi
46:31sur les questions
46:31de sécurité
46:32sur la question
46:33de ces piliers
46:35qui s'effondrent
46:35Philippe Devilliers
46:36tient ce discours
46:37depuis
46:37de plus de nombreuses années
46:39et le moins qu'on puisse dire
46:41c'est qu'il ne se contredit pas
46:43moi ce qui m'intéresse
46:44à chaque fois
46:44quand je l'écoute
46:45c'est qu'il a la même indignation
46:47que le commun des mortels
46:48sur ces sujets là
46:50mais aussi
46:51il arrive à lier
46:53les sujets d'insécurité
46:55les sujets
46:55d'ensauvagement
46:56etc
46:57à une question anthropologique
46:58et en réalité
46:59il remonte à la racine
47:00de ce qu'est l'être humain
47:00et au déracinement
47:02qu'on impose
47:02ou que s'imposent
47:04d'ailleurs
47:04les populations étrangères
47:05qui viennent en France
47:06et donc c'est une réponse
47:07beaucoup plus complète
47:08que le politiquement correct
47:09qu'on peut entendre
47:10y compris dans la bouche
47:10parfois de certains responsables
47:11politiques de droite
47:12qui s'empêchent d'aller trop loin
47:13lui il a une liberté totale
47:14et en réalité
47:15il va au fond des choses
47:16moi j'entends un nombre
47:16de politiques me dire
47:17il a raison évidemment
47:18mais on ne peut pas le dire
47:19comme ça
47:19donc je pense que c'est
47:20la vocation de cette émission
47:21et puis Philippe Devilliers
47:23ce sont les apologues
47:24en fin d'émission
47:26mais parfois
47:27il a ce génie
47:28de faire des apologues
47:29sur des sujets d'actualité
47:30la polémique de la semaine
47:32c'est quoi Geoffroy Lejeune
47:33c'est Sandrine Rousseau
47:34Sandrine Rousseau
47:35qui nous dit
47:36qu'elle n'en a rien à péter
47:37en parlant des agriculteurs
47:39à propos de leur rentabilité
47:42et concernant la fameuse
47:43loi Duplomb
47:45qui allège les contraintes
47:45sur les pesticides
47:46ce n'est pas le fond
47:48qui choque
47:50elle peut être en désaccord
47:52avec cette loi
47:53et il y a plus de 200 000 français
47:54qui ont signé une pétition
47:56contre cette loi
47:56très intéressant de voir ça
47:58c'est la forme bien évidemment
47:59rien à péter
48:01de leur rentabilité
48:02imaginez la morgue
48:03qui traduit un peu le fond quand même
48:05vous avez entièrement raison
48:06Philippe de Villiers
48:07est souvent inspiré
48:08quand il parle d'écologisme
48:09avec mer vert dit-il
48:11et ça lui avait donné
48:14une envie
48:15une sorte d'apologue
48:16il avait appelé ça
48:17la journée
48:19du citoyen décarboné
48:21écoutez
48:22Mathéo quand il se lève le matin
48:24première chose
48:26qu'il ouvre ses volets
48:29il a en face de lui
48:31une prairie vide
48:32il n'y a plus de vaches
48:34il m'explique parce que
48:36aux 20 heures
48:37d'une grande chaîne
48:39de service public
48:41le président
48:43de la cour des comptes
48:45qui est parfaitement
48:46dans sa fonction
48:47comme vous allez le voir
48:49Pierre Moscovici
48:50a expliqué
48:50qu'il ne fallait plus de vaches
48:52parce que les vaches
48:53pètent
48:53et que le méthane
48:55c'est mauvais
48:55pour la planète
48:57va pour les vaches
48:59après il met la main
49:01en visière
49:01et qu'est-ce qu'il voit
49:02un mur de pâle
49:04d'éolienne
49:05qui gronde
49:06jour et nuit
49:07et qui lui
49:09et sa femme
49:09évidemment
49:10et qui perturbe
49:13le sommeil
49:13du couple
49:16et des enfants
49:17le matin
49:19quand il se réveille
49:20et là je fais allusion
49:21à votre lancement
49:22il s'habille
49:25et au moment de s'habiller
49:27il veut changer
49:28de slip
49:28et de jean
49:29et sa femme
49:31l'arrête
49:31elle ressort
49:32le tableau
49:33que vous avez montré
49:34elle dit
49:34non non non
49:34j'ai vu dans le parisien
49:36non non
49:37le slip
49:37encore 3 jours
49:38un jour
49:39porté un jour
49:40et le jean
49:42encore
49:4330 jours
49:4415 à 30 fois
49:46donc il finira
49:47par tenir tout seul
49:48et au moment
49:51de passer à table
49:52sa femme lui dit
49:53non non
49:53il n'y a pas de repas
49:55alors d'abord
49:55d'habitude
49:56il va prendre
49:57l'apéro
49:57à midi
49:59là il n'y a pas
50:00d'apéro
50:01parce qu'il n'y a plus
50:02de café
50:03le café a été remplacé
50:04par un kebab
50:04il regarde autour
50:05de lui
50:05les voisinages
50:06et il voit
50:07l'usine qui se démonte
50:08la mosquée
50:08qui s'installe
50:09le porte-monnaie
50:09qui se vide
50:09il rentre
50:10et il dit à sa femme
50:11Janine
50:13on va manger quelque chose
50:15elle dit non
50:15on ne peut pas
50:16il faut payer à la TVA
50:17pour l'auto-entrepreneur
50:18Bayrou
50:19et puis en plus
50:21regarde la lettre du préfet
50:22qu'on vient de recevoir
50:23on ne peut même pas louer
50:23la maison cet été
50:24je dis pourquoi
50:25regarde lui
50:26et il lit
50:27votre trois pièces
50:28est une passoire thermique
50:30bon
50:31il part au boulot
50:33il arrive
50:34aux portes de la ville
50:36je ne dirai pas laquelle
50:37il me l'a dit
50:38mais c'est une ville écolo
50:39et là il voit
50:40ZFE
50:42zone à faible émission
50:45il appelle ça
50:46zone à forte exclusion
50:48lui il a une bagnole diesel
50:51donc il fait du CO2
50:52donc il est interdit
50:54d'accès
50:55et donc il prend
50:56cette trousse à outils
50:57d'auto-entrepreneur
50:59sous le bras
51:00et il prend une trottinette
51:02à pédales
51:02comme un écolo
51:03pour aller
51:04à l'intérieur
51:05du centre-ville
51:06il se console
51:08en se disant
51:09parce que c'est quand même
51:11un bon citoyen français
51:12je suis un citoyen décarboné
51:15il y a quand même
51:16du positif
51:17l'impression
51:19de sauver la planète
51:20quand même
51:21ça compte
51:22malgré tout
51:23et
51:25quand il rentre
51:26le soir du boulot
51:27tout ne va pas tout seul
51:29parce que son fils
51:30Kevin
51:31il vient vers lui
51:33et lui dit
51:33en hésitant
51:34papa il faut que je te dise
51:35un truc
51:36le planning familial
51:41est venu
51:41il fait un cours
51:43d'éducation sexuelle
51:44et ils ont dit
51:45papa je suis peut-être
51:48une fille
51:48et même
51:53ils ont dit
51:53il était peut-être
51:54en sein
51:54donc là
51:56il coupe
51:56il regarde la télé
51:58il allume
51:59le service public
52:02et il tombe
52:03sur Mathilde Panot
52:04et là
52:05sans transition
52:05il pense au punaise
52:06de lit
52:06le combat
52:07un des combats
52:08de Mathilde Panot
52:10et il entend
52:13le journaliste
52:13qui dit
52:14qui en fait
52:15lui dit en gros
52:16comme a beaucoup de français
52:18de toute façon
52:19vous êtes des descendants
52:21de mâles blancs colonialistes
52:22qui ont asservi
52:24les minorités
52:24donc là
52:25il coupe
52:25le service public
52:27et il part dans son lit
52:29sa femme le rejoint
52:31elle
52:32elle a regardé
52:32Sandrine Rousseau
52:33sur France 5
52:38et
52:40elle met
52:41une condition
52:42à tout commerce
52:43vespéral
52:44c'est qu'il soit
52:45un homme déconstruit
52:46et quand il se retourne
52:49sur son oreiller
52:50c'est plus fort
52:53que lui
52:54il se répète
52:56les phrases
52:56de Macron
52:57tout que ça
52:58c'est la faute
53:00à Poutine
53:01il jure
53:05à sa femme
53:05d'essayer
53:06de s'efforcer
53:07de ne pas ronfler
53:08comme les extrêmes
53:09ce sont les extrêmes
53:11qui ronflent
53:13et puis
53:14il s'endort
53:15elle aussi
53:16et là
53:18il dessine
53:18dans un rêve
53:19un arc
53:20au-dessus du lit
53:21conjugal
53:21sa femme
53:23se réveille en sursaut
53:24et lui dit
53:25
53:27qu'est-ce que tu fais
53:29tu déconnes ou quoi
53:31il dit non
53:33mais qu'est-ce que tu fais
53:35et il répond
53:37un arc républicain
53:40ma chérie
53:40et un arc décarboné
53:43merci beaucoup
53:44Geoffroy Lejeune
53:44c'est toujours un plaisir
53:45de revoir ces séquences
53:46et d'avoir les coulisses
53:47avec vous
53:48vous qui avez suivi
53:50et vous qui suivez
53:50Philippe De Villiers
53:51depuis
53:52tant d'années
53:53ce qui pourrait être intéressant
53:56pour la semaine prochaine
53:57c'est
53:58de faire
53:59les meilleurs moments
54:00des archives
54:02de Philippe De Villiers
54:03c'est-à-dire d'aller
54:04sur les débats
54:05qu'il a pu avoir
54:06avec Alain Juppé
54:08avec Jacques Lang
54:09sur l'Europe
54:11sur les questions migratoires
54:12Arlem Désir
54:13la laïcité
54:14Arlem
54:15Arlem Désir
54:15vous vous rappelez vous
54:16effectivement
54:20avec Arlem Désir
54:21bien sûr
54:21donc tous ces sujets-là
54:23qu'on puisse les revoir
54:24la boîte
54:26c'est génial
54:27on ouvre la boîte de Pandore
54:28tout le monde me parle
54:29de ces séquences
54:29que vous exhumez
54:30chaque semaine
54:30bravo
54:31que nous exhumons
54:32merci Geoffroy Lejeune
54:33merci à tous les téléspectateurs
54:34qui nous suivent
54:35même pour les meilleurs moments
54:36de face à Philippe De Villiers
54:38il reviendra bien évidemment
54:39pour une troisième saison
54:41dans un instant
54:42c'est l'heure des pros
54:43Philippe qui rendait hommage
54:45aux forces de l'ordre
54:45je sais qu'on est très suivis
54:46ce soir
54:47je voudrais qu'on ait une pensée
54:49également pour les forces
54:50de l'ordre
54:51ceux qui sont sur le terrain
54:53pour nous protéger
54:54et ceux qui sont tombés
54:55sur le terrain
54:56aussi pour nous protéger
54:57donc pensez à eux
54:58nous on se retrouve
54:59dans un instant
54:59et pensez à leurs proches
55:01bien sûr
55:01on se retrouve dans un instant
55:02pour leur dépro
55:04à tout de suite
55:04on se retrouve dans un instant
55:06on se retrouve dans un instant
55:06on se retrouve dans un instant

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