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00:00Europe 1, le club de l'été.
00:03Anissa Haddaddy.
00:04Et c'est le club de l'été de Christian Morin, ce matin sur Europe 1, jusqu'à 11h avec Vanessa Zah, avec Héloïse Gouin,
00:10Louis des Poulses, l'équipe du club, et c'est l'heure de votre portrait sonore.
00:14Mon cher Christian Morin va vous diffuser des sons, des séquences, des moments de votre vie.
00:20Beaucoup qu'on retrouve dans ce livre, j'ai tant de choses à vous raconter chez Ixo.
00:25Et voici le premier.
00:26Eh bien, pour ceux qui n'étaient pas à l'écoute de ce dimanche retour tout à l'heure,
00:31une séquence de jazz un petit peu prolongée ce soir, une séquence de jazz d'une heure, entre 11h et minuit,
00:36avec Moustache, bien sûr, et notre invité d'honneur ce soir, Georges Brassens.
00:40Vous vous souvenez de cette émission ?
00:42On a passé 6h chez Georges Brassens.
00:44Parce que vous êtes, Christian, l'une des grandes voix d'Europe 1, vous avez animé de nombreuses émissions,
00:48dont celle-ci, une séquence jazz, aux côtés de Moustache, vous en parlez dans votre livre,
00:52vous avez reçu dans cette émission Serge Gainsbourg, Georges Lautner, Claude Nougaro, Claude Sauté,
00:57Michel Berger, Juliette Gréco, imaginez quoi cette programmation, Pierre Richard, Nicole Croix-Dieu.
01:03Et dans l'extrait qu'on vient d'entendre, vous accueillez donc Georges Brassens.
01:07Et cette émission a été particulière, parce que c'est vous qui êtes allé chez Georges Brassens.
01:09Oui, on est allé chez lui, il nous a reçu chez lui, on avait installé les micros,
01:12et à la fin de l'enregistrement, vers 19h, 19h30, Georges nous a dit, avec Brassens,
01:19il nous dit, mais pourquoi vous ne restez pas dîner à la maison ?
01:22Et on ne peut pas, et Moustache lui dit, on ne peut pas, parce qu'on joue ce soir,
01:26on jouait au Club Sintra, derrière l'Opéra, le petit square Louis Jouvet.
01:31Et donc, on l'a bien regretté après, mais Georges Brassens était un homme délicieux.
01:36Il y a une photo d'ailleurs de cet enregistrement.
01:38Europe1.fr, j'essaye de vous montrer les photos au mieux, mais c'est vrai qu'il y en a beaucoup,
01:43c'est un bel album, et effectivement, on retrouve cette photo avec Moustache et Georges Brassens.
01:48Vous avez été déçus, j'imagine, de ne pas dîner avec Georges Brassens ?
01:50Non, on l'a regretté après, quand Georges disparut, c'est toujours pareil,
01:54on se dit, tiens, on aurait dû rester au moins, mais on avait passé un moment merveilleux.
01:57Mais il s'y connaissait très très bien en jazz, et il adorait deux personnes, ça va vous étonner,
02:02Eddie Mitchell et Sheila.
02:04Ils trouvaient que c'était des gens qui respectaient la carrière qu'ils avaient choisie,
02:07dans le style de ce qu'ils faisaient.
02:10Il aimait beaucoup l'écriture de Eddie Mitchell.
02:12Il y avait des confidences très inattendues de Georges Brassens.
02:15Quand on pensait qu'un jour, il disait, je voulais devenir pianiste.
02:19Sa mère était inquiète, parce qu'à l'époque, le piano accompagnait les films muets,
02:22et puis après, quand le cinéma est devenu parlant, il n'y avait pas de travail pour les musiciens.
02:26Donc, il avait dit très simplement, alors je me suis mis à écrire.
02:32Quelle écriture !
02:34On continue votre portrait sonore ce matin, Christian Morin.
02:37Christian Morin est élève à l'école des Beaux-Arts de Bordeaux,
02:41et on lui a demandé de faire un travail, tout le monde est assez impressionnant.
02:44On lui a demandé de faire un livre, et comme il connaît bien notre maison,
02:47qu'il a choisi, il a choisi comme thème, le journal télévisé de Bordeaux-Aquitaine.
02:54Vous avez la même voix, c'est quand même incroyable.
02:56Alors, si à ce qu'on entend, c'est le tout premier passage télé de Christian Morin,
03:01c'est sur TV Bordeaux.
03:02Vous présentez, en fait, sur TV Bordeaux, votre mémoire de fin d'études des Beaux-Arts.
03:07Donc, on est en quelle année, là ?
03:08C'était la première année, la première partie du diplôme d'art graphique et de publicité.
03:13C'était en 67, 1967.
03:18Il y avait une télé à Bordeaux en 67 ?
03:20Il y avait une télé locale, une télé Bordeaux.
03:22L'ORTF, à l'époque.
03:24Et donc, j'avais fait un livre sur l'histoire du développement d'un journal régional.
03:30On devait faire une plaquette.
03:31Il y avait un an de travail sur le livre.
03:33Je l'ai toujours, d'ailleurs.
03:35Et Alain Fernbach, le journaliste, m'avait invité.
03:38J'avais failli d'ailleurs faire une petite bêtise,
03:41parce que j'avais présenté le livre avant qu'il ne soit présenté au jury.
03:44Et donc, le directeur des Beaux-Arts m'avait dit,
03:45attention, on s'espère qu'ils n'ont pas regardé.
03:48Voilà.
03:49C'était en noir et blanc, à l'époque, la télévision.
03:51Et le livre est magnifique.
03:53Et d'ailleurs, il y a une photo du livre de votre mémoire dans votre livre.
03:56J'ai tant de choses à vous raconter.
03:58Là aussi, on a l'impression que la boucle est bouclée.
03:59Votre mémoire de fin d'études qui se retrouve dans votre livre de mémoire.
04:03C'est quand même assez drôle comme situation.
04:06Allez, on continue le portrait sonore de Christian Morin, ce matin, sur Europe 1.
04:09Alors, je n'ai pas envie de vous proposer de faire de la poterie.
04:22Pas du tout.
04:22Effectivement, vous reprenez la musique du film Ghost, Christian Morin, à la clarinette.
04:28Et là, c'est vous qui y jouez.
04:30Effectivement, le public découvre tard que vous faites de la clarinette.
04:33On le découvre sur TF1.
04:35À l'époque, vous êtes présentateur de La Roue de la Fortune.
04:36Tout à fait.
04:37Oui, j'avais sorti un album qui avait un gros succès aux Etats-Unis.
04:42C'est la musique Easy Listing.
04:43Une musique très cool avec un instrument plaqué sur des cordes.
04:46Alors, les musiciens de jazz m'en ont voulu en disant
04:49« Oui, quand même, tu vends ton âme au diable.
04:51C'est de la musique commerciale. »
04:53Ça a très bien marché.
04:54Et puisque le premier album, on avait vendu 400 000 albums.
04:57J'avais eu la sottise de dire à une journaliste, en plaisantant,
05:01qui m'a interviewé.
05:02Je lui avais dit
05:02« Mais vous voyez, finalement, j'ai dépassé les ventes de Vanessa Paradis.
05:06Je suis la Vanessa Paradis de la Clarine Malone. »
05:09Et c'est devenu le titre d'un article dans Télépoche.
05:12Oh là là !
05:13Attention à ce qu'on dit.
05:15Et Vanessa Paradis, je l'avais rencontrée.
05:17C'était un amour.
05:17Elle était mignonne.
05:19Elle était chou comme tout.
05:20Je lui dois, d'ailleurs, depuis des années, je ne l'ai jamais revue.
05:23J'avais un parfum qui s'appelait Boite Santale.
05:25À l'époque, elle avait aimé cette odeur.
05:27Je lui avais promis de lui offrir un flacon de Boite Santale.
05:30Je ne l'ai jamais fait.
05:31Vanessa, c'est plus de j'écoute.
05:33Il y a eu beaucoup de messages ce matin.
05:34Brigitte Bardot, Vanessa, Éric Antoine.
05:36On ne sait jamais.
05:37On a passé beaucoup de messages.
05:38Mais bon, vous savez que les audiences d'Europe 1 explosent en ce moment.
05:41Donc, il y a de plus en plus de gens qui nous écoutent.
05:42Et Vanessa Paradis, on fait peut-être partie.
05:44C'est bien fait pour vous.
05:46Merci, Christian.
05:47C'est votre papa qui vous a donné le goût de la clarinette.
05:49Oui, incidemment.
05:50Parce que mon père voulait les réflexes de l'après-guerre.
05:53Lui, il avait connu les camps.
05:55Il a été prisonnier en Pologne pendant trois ans et demi.
05:57Et il m'avait dit, ce serait bien que tu apprennes un instrument de musique.
06:01On ne sait jamais.
06:03La garde.
06:04La protection.
06:05Alors, je dis à un copain, parce que j'avais des cours de rattrapage en physique, en mathématiques, en espagnol, etc.
06:12J'étais assez débordé.
06:13Et je dis à un copain, mon père veut me faire apprendre la musique.
06:16Et il me dit, mon père est prof de sax et de clarinette.
06:19Est-ce que ça t'intéresse ?
06:21Donne-moi ton téléphone, il n'y avait pas de portable à l'époque.
06:23Donc, je donne le téléphone et je suis tombé sur un homme merveilleux qui avait fait du jazz
06:28et qui m'a fait découvrir à l'âge de 13 ans les premiers disques de Hugh Ellington, Armstrong, etc.
06:33Et pourquoi pas le sax, en fait ? Pourquoi la clarinette ?
06:36Parce que je trouvais ça original, en fait, parce que tous les copains, à l'époque,
06:42pour faire bien dans les sur-booms, s'il y avait un piano, on jouait les premières notes de Ray Charles,
06:47ou alors on grattait une guitare avec les trois accords.
06:49Pour draguer, c'était très bien.
06:51La clarinette, on ne peut pas parler, puisque...
06:53Et oui, la clarinette, pour draguer, on ne draguait pas, alors.
06:55Mais je trouvais ça amusant, et puis je suis tombé amoureux de l'instrument,
06:58et puis avec le jazz, après.
06:59Bien sûr.
07:00Et puis je vous conseille de réécouter l'album des lacs du Connemara de Michel Sardou,
07:05qui est sorti en 1981.
07:06Vous écoutez la chanson Préservation,
07:08et bien c'est Christian qui joue de la clarinette avec Michel Sardou,
07:10qui accompagne Michel Sardou.

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