00:00Il se tient donc, on va parler de l'aide médicale d'État.
00:03Il y a débat, oh il y a débat.
00:05Tout le monde n'est pas sur la même longueur d'onde, c'est le moins que l'on puisse dire, c'est un vrai sujet de débat.
00:10Bruno Rotaillot a indiqué être en faveur d'une réforme, estimant que les OQTF ne devraient pas y avoir accès.
00:16Je suis ministre de l'Intérieur, dit-il, et président d'un grand parti.
00:20Je dois pouvoir m'exprimer sur d'autres sujets que les miens et je continuerai de le faire.
00:24Il est hors de question de me laisser lier les mains.
00:26Et on va écouter Agnès Pannier-Ouinaché qui s'est exprimée et qui est ministre, vous le savez, de la transition écologique.
00:31Et on va en parler ensemble avec nos invités.
00:34La droite y compris Bruno Rotaillot qui demande la suppression de l'AME pour les OQTF notamment.
00:39Non mais, pardon, je veux dire, la course à l'échalote avec le Rassemblement national, ça suffit.
00:46Le fait de toujours taper sur les étrangers, ça suffit.
00:51On sait tous que l'aide médicale d'État, elle est nécessaire.
00:54On ne va pas laisser crever les étrangers devant la porte de nos hôpitaux.
00:57C'est inacceptable.
00:59Nous avons une devise, liberté, égalité, fraternité, fraternité, tout est dit.
01:05Louis de Regnel, il y a débat.
01:07Alors, il y a débat.
01:08Il y a débat, surtout, ce que dit Mme Pannier-Ouinaché n'est pas exact, et même complètement faux,
01:13parce que Bruno Rotaillot, dans son interview qu'il accorde au Figaro, qu'on a pu lire tout à l'heure,
01:18dit très clairement qu'il est favorable à supprimer l'AME et transférer le principe de prise en charge des étrangers en situation irrégulière
01:27en le concentrant exclusivement sur l'urgence.
01:30Donc, Bruno Rotaillot n'a jamais dit qu'il fallait laisser crever les gens dans la rue s'il y avait un besoin.
01:34C'est pas ce qu'il a dit, non.
01:35Donc, en fait, s'il y a un étranger en situation irrégulière qui a besoin d'être hospitalisé en urgence, il le sera.
01:41Ça s'appelle l'AMU.
01:42Oui, bien sûr.
01:43L'aide médicale d'urgence.
01:45C'est ému, l'AMU.
01:47Jean-Fenec.
01:47Tous les pays du monde font... On laisse jamais mourir quelqu'un.
01:50Mais ça montre l'ambiance au sein du gouvernement.
01:53C'est ça.
01:53Ce qu'on appelle... D'ailleurs, Bruno Rotaillot a cette phrase, il dit que c'est un gouvernement d'utilité nationale.
01:58Et donc, il explique que c'est normal qu'on ait des débats et qu'on ne soit pas forcément tous d'accord.
02:03Oui, mais à un donné, il va falloir encore...
02:04Après, il parle de plein d'autres choses intéressantes, de l'Algérie, de Boilem-Sensal.
02:08Mais ça fait un peu cacophonie.
02:12Le débat à l'automne aux lois de finances va être terrible.
02:15Et de toute façon, le pari de François Balleroux, c'est de dire, je propose, on aura tout l'été pour essayer d'améliorer mon plan pour faire des économies.
02:23À la fin, ça passe.
02:25J'ai tout gagné.
02:26Ça passe pas, je m'en vais, mais je pars par là.
02:28Je sors par la grande porte.
02:30Et la tête haute.
02:31Et on voit bien que ça va être très compliqué.
02:32Parce que tout le monde va faire des propositions pour dire, les économies doivent être à tel endroit plutôt que ça.
02:38Ce qu'on peut reprocher, effectivement, au plan, c'est que, d'une manière générale, c'est qu'il ne fait pas assez la part aux économies et à la réforme de l'État.
02:46Très clairement.
02:46Et donc, la proposition de Bruno Rotaillou, c'est de dire, il y a des économies qu'on peut faire directement liées à la politique migratoire.
02:53Et on soigne dans l'urgence, mais on arrête de permettre...
02:56Plus d'un milliard par an.
02:58Et on ne parle pas des gens qui sont logés, c'est presque 2 milliards, le fameux 115, lorsque les gens sont en difficulté.
03:05C'est plusieurs milliards.
03:07Et donc là, on dit, il faut peut-être, entre guillemets, limiter.
03:10En fait, on est très clairement dans la répétition de ce que sera la présidentielle.
03:16Autrement dit, la question pour tous ces gens qui sont mariés dans un gouvernement qui n'a ni que, ni tête, ni sens, ni intention, c'est comment en sortir ?
03:25Et comment en sortir sans donner l'impression qu'on laisse tomber la France ?
03:29Eh bien, en fait, c'est justement en mettant ces espèces d'incohérences en scène.
03:35Parce qu'au bout d'un moment, et c'est ce que dit Bruno Rotaillou, il répond, c'est la réponse du berger à la bergère.
03:41On lui a dit, tu restes dans ton couloir de nage.
03:44Il répond au président, désolé gars, je suis le président d'un grand parti.
03:47C'est ce qu'il dit.
03:47Peut-être l'avenir.
03:48Et donc, j'ai intérêt à m'exprimer sur tous les sujets.
03:51Et ce faisant, il indique qu'il est bien décidé à prendre la dimension qu'il pourrait acquérir.
03:57Et la question, c'est à quel moment partir ?
04:00Et sur quelle crise est-ce que je peux partir ?
04:02Pour l'instant, il le fait assez intelligemment parce qu'effectivement,
04:06ce n'est pas qu'en soi, un pays riche, prospère, qui crée l'AME, on ne peut que le saluer.
04:12Quand vous êtes dans un pays qui aujourd'hui se demande, mais pourquoi pas ?
04:17Quand on est dans un pays qui aujourd'hui se demande si la sécurité sociale, il pourra la sauver,
04:21s'il va réussir à sauver son hôpital, non, il est évident que ce genre de choses sont insupportables.
04:28D'autant qu'en fait, elles se déversent sur des gens qui n'ont pas participé à la prospérité nationale.
04:33Or, en théorie, ce n'est pas une question d'étranger ou de pas étranger,
04:37la participation à la sécurité sociale et le fait d'être protégé.
04:41C'est le fait de travailler dans le pays, donc de créer de la richesse qui fait que vous avez droit aussi à une protection sociale.
04:48Or là, on est sur des gens qui ne participent absolument pas à ça,
04:52qui ont parfois des droits qui peuvent être très étendus,
04:55au point qu'on s'est rendu compte, par exemple, sur la question des greffes.
04:58Aujourd'hui, ce sont les étrangers qui sont plus greffés que les Français.
05:02Pourquoi ? Parce que comme on a plutôt une bonne santé générale,
05:06le moment où les Français ont besoin des greffes, ils sont vieux.
05:08C'est un scandale qui est sorti il y a un an,
05:14et c'était des gens qui ont alerté, qui tiennent les endroits où on prélève les greffes et où on les donne,
05:23et qui vous expliquent que le critère essentiel, c'est l'âge.
05:28Et comme les étrangers sont souvent plus jeunes et plus malades quand ils arrivent en France,
05:32aujourd'hui, on s'est rendu compte que beaucoup de greffes bénéficiaient à des étrangers plutôt qu'à des Français.
05:37Il y a eu tout un travail pour essayer de rééquilibrer les choses.
05:40Ça a été évoqué, d'ailleurs, dans un moment donné, sur des questions au Parlement.
05:44Et on voit bien qu'on arrive à des dérives aujourd'hui qui sont de moins en moins acceptables.
05:50Et en fait, reposer ces questions sur la table, c'est une bonne occasion de le faire.
05:54Et je crois qu'on devrait le faire avec moins de passion.
05:57Et la façon dont Pannier-Runacher, en revanche, le fait, est parfaitement malhonnête, dégueulasse et immonde,
06:04parce qu'on est encore dans la mise en accusation.
06:06J'ai fait une copine ce soir.
06:07Parce qu'elle l'accuse d'inhumanité.
06:10Elle lui dit, vous allez laisser crever les gens dans nos rues.
06:13Enfin, sincèrement, vous voyez, dire quelque chose comme ça à quelqu'un quand c'est faux ?
06:17Moi, personnellement, je n'oserais pas.
06:19Même si c'est pour une intention politique.
06:21Dernier, parce que je voudrais qu'on parle des propos à nouveau de Soigne-Rousseau dans quelques instants,
06:26mais la réaction de Marine Le Pen, justement, sur l'aide médicale d'État.
06:30Réaction de Marine Le Pen, et si vous voulez réagir, vous réagissez.
06:33Toujours les mêmes mensonges répétés en boucle, les mêmes outrances dont est coutumière Mme Agnès Rouynacher.
06:39L'AME doit être supprimée et remplacée par une aide médicale d'urgence,
06:42qu'on évoquait d'ailleurs avec vous, mon cher Georges.
06:45Comme cela existe dans tous les pays, plutôt que de réduire les droits des Français à la santé.
06:51Georges Fenech ?
06:52Oui.
06:53Voilà.
06:53On disait tout à l'heure.
06:54C'est ce qu'on disait tout à l'heure.
06:55Il faut rappeler que l'AME, ça coûte plus d'un milliard par an.