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L'éclairage économique d'Éric de Riedmatten sur un sujet d'actualité.

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Transcription
00:00Et puis avec Éric de Rydmatten, on va parler du constructeur Renault qui traverse une passe difficile.
00:06Éric, je disais tout à l'heure, une chute de 15%, c'est même au-delà, c'est 18,5% la chute en bourse.
00:12Et on avait besoin de votre éclairage sur les raisons de cet effondrement. Que s'est-il passé ?
00:16Oui, hier soir, moins 18,7% précisément à la clôture.
00:19Alors, quand une entreprise perd presque 20% de sa valeur, c'est vraiment le toxin.
00:23Ça a chuté à 33 euros seulement, ce qui fait que l'entreprise Renault, qui est un fleuron national,
00:28n'est valorisé qu'à 10 milliards d'euros, seulement moins de 10 milliards d'euros.
00:33C'est quand même pas cher payé pour un tel empire industriel.
00:36Alors, pourquoi cette déconfiture en quelques heures ?
00:38Eh bien, c'est vrai que le patron de l'entreprise, Lucas Deméo, a quitté le groupe pour aller dans l'industrie du luxe.
00:44Le groupe Kering, qui appartient à la famille Pinault.
00:47Kering, c'est Saint-Laurent, c'est Balenciaga, c'est Gucci.
00:50Et cela, à un moment où Renault cherche un manager.
00:53Alors, il en a trouvé un, un directeur général.
00:55Mais pour l'instant, c'est un intérimaire. Vous vous rendez compte où on en est ?
00:58Et cela arrive aussi à un moment où Renault lance un avertissement sur ses résultats.
01:03Cela veut dire que vraiment, l'avenir s'obscurcit, notamment sur des résultats qui s'annoncent beaucoup moins bons que prévus.
01:08Alors, Renault, bien sûr, on a vu d'autres avec le départ de Carlos Ghosn.
01:11Aussi, avec les pertes enregistrées avec Nissan, l'entreprise actuellement, essaye de redécoller.
01:17Elle a des modèles qui marchent bien, notamment la R5 électrique qui cartonne et qui a été élue voiture de l'année.
01:21Et puis, hier, François Bayrou a annoncé que l'État voulait se désengager de certains actifs.
01:26Enfin, avant-hier, précisément.
01:28Il voulait s'engager de certains actifs, les participations de l'État.
01:31Alors, il n'a pas parlé de Renault.
01:32Mais je rappelle que l'État possède encore 15% de Renault.
01:36Ce ne serait pas le bon moment si l'État se désengageait.
01:38Parce que j'ai fait le calcul, 15% de 10 milliards, ça fait 1,5 milliard.
01:43Donc, vous voyez, ça ne vaudrait vraiment pas la peine que l'État quitte Renault.
01:46En tout cas, c'est plutôt le moment de soutenir cet élément du patrimoine français.
01:50Éric Doré de Matten pour l'actualité.