Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Mes camarades du soir, Gilles-William Goldnadel, bonsoir Maître, bonsoir Jules Torres,
00:08journaliste politique au journal du dimanche.
00:12Alors moi j'aime bien qu'on tienne ses promesses et c'est le cas de Philippe Bigier.
00:15Bonsoir Monsieur le député.
00:16Bonsoir.
00:16Et merci d'être là, vous étiez là la semaine dernière, on vous avait suggéré de venir juste après
00:20les annonces de François Bayrou alors que nous les commandions en amont la semaine dernière.
00:27Vous voilà donc et merci d'avoir tenu votre promesse, réaction à cette batterie de mesures drastiques.
00:34Qu'est-ce qui vous choque ? Est-ce que vous êtes par exemple sur le même mood en bon français
00:38que Jean-Philippe Tanguy qui parle de degré zéro de la politique ?
00:42J'ai connu Jean-Philippe Tanguy meilleur dans ses commentaires.
00:47Non je vais vous dire, François Bayrou a tenu un discours de responsabilité, de courage.
00:50D'ailleurs beaucoup d'observateurs et des journalistes ont insisté sur ce mot.
00:54il a dit les choses, sans détour, stop à cet endettement que nous connaissons
01:00et qui ne fait que s'accélérer au fil du temps, sinon on connaîtra le sort qu'on connut l'Espagne,
01:05la Grèce, la Suède à un moment ou à un autre.
01:07Y compris les jours fériés, étaient-ce vraiment utiles ?
01:11D'abord c'est un plan d'ensemble.
01:12Vous permettez 43,8 milliards, pourquoi ?
01:15C'était votre introduction, pardonnez-moi, on était à la muse-bouche, je suis allé au plan principal directeur.
01:19J'entends bien, évidemment, on retient les mesures symboliques,
01:21mais vous savez, Jean-Pierre Raffarin a fait la journée de solidarité,
01:23personne n'y croyait, la semaine dernière la Cour des comptes a expliqué que ça rapportait 3,4 milliards.
01:28Donc est-ce que, ou non, on ne peut pas faire un effort en fait ?
01:30Ça rapporte 3,4 milliards, mais Jean-Philippe Tanguy et bien d'autres d'ailleurs disent qu'on ne sait pas où vont ces 3,4 milliards.
01:36Ceux qui ne savent pas, je leur dis, ils n'ont qu'à venir en commission des affaires sociales,
01:39ça va à la Caisse Nationale de ce qu'on appelle de solidarité et d'autonomie pour financer nos EHPAD derrière.
01:44Vous voyez, ce sont des dépenses affectées, fléchées.
01:46Gros en volo.
01:46Oui, pour le grand âge, alors vous savez qu'on a le mur du grand âge devant nous,
01:50d'ailleurs le Premier ministre l'a rappelé cet après-midi,
01:52on aura 25% de la population en 2050 qui aura plus de 70 ans dans le pays.
01:56Donc il est grand temps qu'on sache faire les choses.
01:59Donc il a rappelé qu'il fallait faire ces fameux 43,8 milliards d'économies
02:03parce qu'on mettra plus sur la défense.
02:05Le Président de la République le voulait, il a annoncé l'ordre des adresses aux armées le 13 juillet,
02:08et ça sera fait en 26 et en 27.
02:10Ensuite, 40 milliards d'économies, ce n'est pas pour se faire plaisir.
02:13C'est simplement, si on fait ça sur 4 ans, enfin du moins 40 milliards de cette année,
02:16et avec une diminution de la dépense publique pour les 4 ans qui viennent,
02:20c'est ramener le déficit public à moins de 3%.
02:22Il y a 60 ans que dans ce pays, il n'y a pas eu un budget à l'équilibre.
02:26Et d'abord, le premier effort, c'est ce qu'on attendait,
02:28d'ailleurs on l'avait évoqué chez vous la semaine dernière,
02:30c'est l'État, 21 milliards d'euros.
02:32L'État qui va mieux gérer, moins de fonctionnaires, il a annoncé des chiffres.
02:35Un fonctionnaire sur trois qui ne sera pas remplacé.
02:38Et trois mille fonctionnaires en moins.
02:40Sur Sarkozy, on a connu, dès la première année, il faut avancer.
02:44Sur Sarkozy, on a connu un sur deux, ce n'est pas réaliste,
02:46un sur trois, c'est tout à fait tenable.
02:49Deuxièmement, il y a l'immobilier de l'État,
02:50vous savez qu'il y a plus de 100 milliards de patrimoine,
02:52on met un temps fou avant de tout ça.
02:54On va accélérer, on va avoir une foncière, on va s'en occuper.
02:56On va mieux acheter.
02:58Et on va mieux acheter parce que l'État achète mal.
03:00Ça veut dire quoi l'État achète mal ?
03:02L'État ne regarde pas la défense ?
03:04Il ne regarde pas, simplement, les systèmes concurrentiels,
03:06ils pourraient être un peu plus, comment dirais-je, efficaces,
03:09qu'ils ne le sont à l'heure actuelle, je confirme.
03:10C'est l'élu local qui part.
03:12Oui, l'élu local peut vous dire qu'on peut faire des marges de veneuve.
03:15On a des participations dans les entreprises,
03:17certaines sont stratégiques, n'autres ne le sont pas,
03:19on s'en séparera.
03:20Les opérateurs dont on a tant parlé,
03:22les opérateurs, c'est l'État.
03:24Il y en a un peu moins, un peu plus efficients,
03:25ce n'est pas, comment dirais-je, couper pour couper.
03:28Le Premier ministre sur cette question-là a été volontairement flou,
03:32en disant qu'il y en aura une centaine,
03:34qu'il y aura entre 1000 et 1500 emplois.
03:37Il s'est bien gardé d'ailleurs de donner un chiffrage.
03:40On sait que ces agences-là et ces comités théodules
03:41coûtent entre 80 et 107 milliards d'euros par an.
03:4493 milliards, pour être précis.
03:46Vous avez raison, mais on ne peut pas lui reprocher
03:51de ne pas avoir dit telle agence, telle agence, telle agence,
03:53avec tant de salariés.
03:54Il a laissé la possibilité, je rappelle qu'il y a une mission sénatoriale,
03:57la suite qui a fait un boulot considérable.
03:59Ils vont faire des propositions et tout ça va arriver au mois de septembre.
04:01On ne peut pas dire qu'il était ultra dirigiste,
04:03mais il a donné des caps.
04:04Tant qu'on attend d'un chef du gouvernement,
04:06c'est qu'on donne des cadres, des stratégies, des pistes, il l'a fait.
04:08Les collectivités territoriales,
04:10ce n'est pas la potion en mer de François Hollande.
04:13Vous vous souvenez de ce que Hollande ?
04:14Moins 13,5 milliards.
04:15Là, c'est un effort de 5,3.
04:17Donc c'est pratiquement trois fois moins.
04:20Donc c'est tenable, même pour les collectivités locales,
04:22qui se plaignent d'habitude.
04:23On se plaint toujours un peu, vous savez, c'est normal.
04:26Attendez, parce que c'est un aveu énorme.
04:29Vous vous plaignez pour vous plaindre ?
04:30Non, pas du tout.
04:31Vous venez dire que vous plaignez pour avoir suffisamment de subvention.
04:34Pour toujours avoir un peu plus.
04:35Mais je vais vous dire une chose.
04:37Sur les collectivités territoriales,
04:39l'année prochaine, leur dotation,
04:40je vous rappelle la dotation de fonctionnement,
04:42on va faire simple, pour vos auditeurs,
04:43elle est maintenue au même niveau.
04:45Ça veut dire que c'est un effort considérable.
04:47Et puis, il a annoncé des mesures importantes.
04:50L'année blanche.
04:51L'année blanche, que vous soyez fonctionnaire, retraité,
04:54personne ne sera augmenté.
04:56L'étrange d'impôt, il n'y aura pas de revalorisation.
04:58Donc tout ça, c'est un effort.
04:59Alors simplement, c'est un effort juste.
05:01Pourquoi ?
05:02Si vous avez 1 000 euros de retraite,
05:04si on ne le valorise pas de 1%,
05:05vous perdez combien ?
05:0610 euros.
05:07On est d'accord.
05:08Si vous avez 4 000 euros de retraite,
05:09vous perdez 40 euros.
05:10Donc, si vous avez plus,
05:11vous perdez plus que si vous avez moins.
05:13Il y aura une lutte, naturellement,
05:14contre ce qu'on appelle la contribution sur les très hauts revenus.
05:17Une lutte, vous appelez ça une lutte ?
05:19Une lutte, oui.
05:20On lutte contre les très hauts revenus.
05:21Non, une lutte contre...
05:22Ce n'est pas bien d'avoir des très hauts revenus en France ?
05:24C'est très bien.
05:25Moi, j'encourage le travail, l'entreprise,
05:28simplement une lutte contre...
05:29Me semble-t-il, à un moment où le mot est mal choisi,
05:32je vous l'accorde,
05:32pardonnez-moi, mais c'est normal, vous me reprenez.
05:33Ce n'est pas bien d'être riche en France.
05:34On ne s'en aime pas les richesses.
05:36Non, mais pardonnez-moi.
05:37Il vous en suivra toujours.
05:38On ira chercher.
05:39On le gardera.
05:40On demandera.
05:40Il y aura une contribution exceptionnelle,
05:42pardonnez-moi, je crois que ce sera mieux,
05:43contre ceux qui ont le prix.
05:45Pour autant, pour autant,
05:47cette contribution,
05:50me semble-t-il,
05:52elle sera tout à fait supportable.
05:53De même, une lutte,
05:54c'est le mot qui est adapté,
05:55contre la fraude sociale et la fraude fiscale,
05:57il a donné un chiffre.
05:58Pardonnez-moi,
05:58donc je l'utilise à très bon escient là.
06:00Il y a 17 milliards de fraudes sociales,
06:01on n'en recouvre que 11.
06:02Ce n'est pas tout à fait normal.
06:04Donc là, tous les sujets,
06:05on va y aller.
06:06Et puis la science...
06:06Vous voulez dire qu'on va se mettre à travailler
06:07dans les ministères,
06:08notamment à Bercy,
06:09pour lutter contre la fraude sociale ?
06:11Non, mais vous savez,
06:12d'abord,
06:13les détections sont faites,
06:14sont identifiées,
06:15et après,
06:15c'est le recouvrement qui fonctionne mal.
06:17On va s'en occuper sérieusement.
06:19Et puis, il y a toute la sphère sociale.
06:20Les fameuses affections de longue durée,
06:22j'en donne un exemple.
06:23Je crois que je l'ai dit chez vous
06:24il y a quelques temps.
06:25Nous sommes le seul pays du monde
06:27dans lequel il y a 300 000 personnes en plus,
06:28ou 350 000 pour être précis,
06:30qui rentrent en affections de longue durée
06:32en plus chaque année.
06:33Personne n'en sort.
06:34Les ALD, ça veut dire quoi ?
06:3514 millions de Français sont en longue durée.
06:37160 milliards de dépenses de santé là-dessus.
06:40Vous avez dit 200.
06:41Donc on va durcir un peu les choses,
06:43de manière à ce que,
06:44eh bien, on responsabilise.
06:45Les patients seront un peu plus responsabilisés.
06:47La médecine de ville sera un peu plus activée également.
06:50parce que moi, je crois à l'efficience
06:51entre la médecine de ville
06:52et la médecine hospitalière
06:53qui améliorera ses achats.
06:55Là encore, croyez-moi,
06:56il y a des économies à faire.
06:57Donc c'est un plan d'ensemble.
06:58Et puis, il y a un deuxième plan essentiel.
06:59Ça, c'est sur les maîtrises de dépenses.
07:01C'est l'outil de production.
07:02Il va protéger les entreprises.
07:04De manière à...
07:04Parce que, quand il n'y a pas de richesse,
07:06derrière, on ne le redistribue pas.
07:08Simplification, naturellement.
07:09Assurance chômage.
07:11Des outils qui vont être activés.
07:12On a bien compris que vous étiez très, très optimiste.
07:16Moi, j'aimerais bien avoir la réaction
07:17de Gilles-William-Goldenadel
07:18sur tant d'optimisme
07:19du camarade de Philippe Vivier.
07:21Je n'ai rien contre l'optimisme.
07:23Je n'ai rien contre M. Béreau
07:25qui n'est pas responsable,
07:27évidemment, de la dette abyssale.
07:30C'est quelqu'un d'autre
07:31qui est responsable de la dette abyssale.
07:34Il faut reconnaître...
07:35Vous voulez parler de...
07:36Je préfère ne pas de...
07:38Je ne suis pas dans la délation.
07:40Oui, enfin, on aura compris.
07:41Il me semble.
07:43Je ne crois pas être trop elliptique.
07:44Non.
07:45Ce que j'aimerais comprendre,
07:48au moins sur le plan symbolique,
07:50pourquoi est-ce qu'on n'a pas fait
07:52encore davantage d'efforts
07:54en ce qui concerne l'immigration ?
07:57Pourquoi, par exemple,
07:58n'a-t-on pas supprimé l'AME ?
08:00Même sur le plan politique,
08:01j'ai du mal.
08:02Et même électoral,
08:03j'ai du mal à comprendre.
08:04Pourquoi également,
08:05on n'essaye pas un petit peu
08:07de faire un effort
08:10en ce qui concerne la gabegie
08:13dans l'audiovisuel de services publics ?
08:15On a découvert que, finalement,
08:17à France Télévisions,
08:19la dette était encore plus abyssale
08:21qu'on ne le pensait.
08:23Il y a des choses qui m'échappent,
08:26y compris au plan symbolique
08:27dans cette histoire-là.
08:29Philippe Vigier,
08:30sur France Télévisions,
08:31vous savez qu'il y a une réforme
08:32de l'audiovisuel qui est en cours.
08:33On a entendu causer.
08:34Madame Dati est passée
08:36en vote bloquée au Sénat.
08:38Ça va revenir à l'Assemblée.
08:39À un moment ou à un autre,
08:40on va arriver à avoir
08:40un outil puissant, efficace.
08:43Et plus efficient,
08:44avec moins de dépenses.
08:45C'est ça la question.
08:47La question que vous posez,
08:48c'est juste,
08:49est-ce qu'on peut faire mieux
08:50avec ce dont on dispose ?
08:52Oui, je crois, oui.
08:53Et l'AME ?
08:53Je vous le dis.
08:54Sur l'AME,
08:55il y a un côté plus symbolique.
08:56Alors, le professionnel de santé
08:57que je suis vous dit,
08:58il faut qu'on fasse attention
08:59à une chose,
09:00c'est qu'il y a des personnes
09:00qu'on récupère par l'AME.
09:01D'abord, les enjeux financiers,
09:02c'est un milliard d'euros.
09:04Ce n'est pas l'épaisseur du trait.
09:06Pour autant,
09:06même si vous n'avez plus d'AME,
09:07je vais vous dire une chose.
09:08Vous savez qu'en France,
09:09c'est un système formidable.
09:10Vous allez à l'hôpital,
09:11vous dites,
09:11je ne m'appelle pas M. Gwadal,
09:13mais je m'appelle M. X,
09:14et on vous soigne.
09:15C'est comme ça.
09:16La France, c'est...
09:17Même si vous êtes irrégulièrement
09:18sur le territoire.
09:19Absolument.
09:20Donc, c'est un symbole.
09:21On n'a pas choisi cette voie-là.
09:22Pour autant,
09:23pour autant,
09:24le Premier ministre avait annoncé
09:25dans le discours des politiques générales
09:27qu'il y a des critères
09:27d'accès à l'AME
09:28et sur lesquels on peut travailler.
09:30D'ailleurs, Véronique Louvagi,
09:31qui est ministre de l'heure actuelle,
09:32avait fait d'ailleurs
09:32un très beau rapport.
09:33Je pense que dans le programme,
09:35ce qu'on appelle
09:36le projet de loi de financement
09:37de la Sécurité sociale 2026,
09:38il y a des questions
09:39qui vont revenir.
09:40On se peut-être supprimer
09:40pur sucre et de l'autre côté
09:41la laisser et l'adapter.
09:42Ça veut dire que ça n'est pas
09:44entièrement fini,
09:45cette histoire.
09:46Mais l'histoire,
09:47elle n'est pas finie.
09:47D'abord, il a donné un cadre.
09:48C'est ni dans un sens,
09:55par la petite personnelle
09:55étant député,
09:56connaissant bien cette question-là
09:57de la Commission des Affaires Sociales,
09:59je sais qu'il y a quelques dérives.
10:00Mais je ne veux pas
10:01qu'on supprime purement et simplement
10:03parce que derrière,
10:04il y a par exemple des risques
10:05sur les maladies affectueuses
10:06qui sont des maladies affectueuses
10:06que l'on doit maîtriser.
10:07Bon, ben voilà, c'est dit.
10:08Je vous dis des choses très clairement.
10:09Vous ne voulez pas supprimer l'AME ?
10:11Mais peut-être pour répondre
10:12à ce que vous disiez tout à l'heure,
10:14je ne suis pas d'un enthousiasme
10:15ultra-dépendant.
10:16Je dis simplement,
10:17il y a eu du courage,
10:18il y a des perspectives,
10:18il y a des mesures
10:19dans lesquelles je sais
10:20qu'il y a de l'éficion
10:20pour qu'on peut aller chercher.
10:21Je ne suis pas en train de critiquer
10:21votre enthousiasme.
10:22Non, mais pas du tout.
10:23Mais vous avez raison,
10:23c'est normal.
10:24Je ne suis pas là
10:25pour dire tout est formidable.
10:26Je dis simplement
10:27que c'est la première fois
10:28que je vois ça
10:29où en 18 ans,
10:30on essaye,
10:31mais semble-t-il,
10:32de remettre un peu
10:32le bateau sur les rails.
10:33Parce que si on ne fait pas cela,
10:35là, j'ai connu,
10:37c'était mes premiers pas de député,
10:39la crise grecque.
10:40Et j'ai vu à quel point
10:41on n'a pas oublié
10:42que les retraites
10:42avaient baissé 30%.
10:43Prenez les mots d'introduction
10:44de François Bayon.
10:44Non, mais ce n'est pas des mots.
10:45Je les ai connus
10:46parce qu'il y avait une structure
10:47qui s'était montée à l'époque
10:48par Nicolas Sarkozy.
10:48Ce sont les mots d'introduction
10:49de François Bayon.
10:50Je ne dis pas qu'il a raison.
10:51Je dis que ce sont les mots
10:53totalement factuels.
10:55Vous n'engueulez pas avec moi
10:56à chaque fois que je vous dis
10:56que c'est quelque chose de factuel.
10:58Il n'y a pas forcément
10:59une mauvaise intention
10:59derrière une question,
11:01Philippe Vigier.
11:03Il y a un mauvais climat.
11:04Vous n'êtes pas avais
11:05de mauvaise intention.
11:05Vous voyez comme je suis aidé.
11:08Vous voyez l'esprit d'équipe
11:10qui est réellement sur le studio.
11:13Jules Thores, une question.
11:15Ça vous apprendra.
11:16Quand j'ai écouté François Bayon,
11:19je me suis dit qu'il y a des mesures
11:21qui sont assez courageuses.
11:22Personne n'avait décidé
11:24depuis un paquet de temps,
11:26à part Michel Barnier,
11:27de désindexer par exemple
11:28les retraites de l'inflation,
11:31ce qui est plusieurs milliards d'un coup.
11:33La question que je voudrais vous poser,
11:34c'est est-ce que ce plan-là
11:36il est assez courageux
11:37sachant qu'on a une dette
11:38qui aujourd'hui a 3 300 milliards de dettes,
11:40que les économies sont autour de...
11:42Enfin, les économies sur la dépense
11:43sont autour de 21 milliards
11:45et que François Bayon l'a dit
11:46chaque seconde qui passe en France,
11:48la dette augmente de 5 000 euros.
11:50Donc, en deux heures de présentation,
11:53il y a eu 36 millions de dettes en plus
11:55juste pendant le temps
11:56que François Bayon a passé.
11:57Donc, est-ce que ce plan est courageux ?
11:59Eh bien, la réponse de Philippe Vigier
12:01sera juste après la pause publicitaire
12:03car tous les jours de 9h30 à 11h,
12:05Anissa Adadi et ses chroniqueurs
12:07vous ouvrent les portes du club de l'été
12:08pour une heure et demie de découverte
12:10et de bonne humeur.
12:12Demain, parmi les invités,
12:13Natacha Saint-Pierre
12:14pour son nouvel album.
12:15Mais très chère Sainte,
12:17c'est à paraître le 17 septembre prochain.
12:20Restez bien avec nous sur Orpni.
12:22Europe 1 Soir.
12:2419h21h, Pierre de Villeneuve.
12:2643,8 milliards d'euros de dettes.
12:29Objectif d'économie de François Bayon
12:30pour commenter Gilles-William-Goldenadel,
12:33Jules Torres et Philippe Vigier
12:34auxquels on demandait à l'instant
12:37si...
12:38Jules, reposez votre question
12:39que je sois...
12:40Je vais essayer de la faire plus courte
12:43mais en gros, vu l'explosion de la dette,
12:45pas seulement sous Emmanuel Macron,
12:47mais depuis 20 ans,
12:48est-ce que ce plan de réforme
12:50est un plan courageux
12:52ou est-ce un plan de Rustine ?
12:54C'est un plan courageux.
12:57Jamais on a sorti un tel plan
12:59à plus de 40 milliards d'euros.
13:00Jamais.
13:01Je vais vous dire,
13:01moi j'ai fait 13 ans de commission de finances,
13:03jamais vu...
13:03Nous, je me souviens d'une campagne présidentielle
13:06de François Fillon
13:07où on était quand même dans ces eaux-là.
13:10Oui, mais vous me souvenez
13:10que c'était au mois de décembre,
13:12il avait battu en retraite
13:12parce que l'assurance maladie,
13:14il avait commencé à reculer fortement.
13:16François Bayon portait courage.
13:17Deuxièmement, c'est un plan qui est juste.
13:19Quand on dit juste,
13:20les plus faibles sont les plus protégés
13:22et les plus riches sont les plus exposés.
13:24Oui, avec 380 000 foyers
13:26qui ne payaient pas l'impôt jusqu'à présent
13:28et qui vont payer maintenant.
13:29Et qui paieront quelques dizaines d'impôts,
13:31mais quelques dizaines d'euros d'impôts,
13:33quelques centaines d'euros d'impôts,
13:34mais ceux-là aussi sont soignés
13:36gratuitement dans le pays.
13:37Il faut qu'on ait conscience.
13:38Donc c'est une forme de justice.
13:40Donc c'est une forme de justice.
13:41Et la troisième chose
13:42que je tiens à dire,
13:44c'est qu'il protège l'outil de production.
13:46Il a dit qu'il faut travailler plus,
13:47il faut que la France produise plus
13:48parce que...
13:49Mais ça on vendrait tous
13:50que les Français travaillent plus.
13:53Mais comment on va faire ?
13:54Il a fait très attention dans son plan
13:55de ne pas abîmer la compétitivité des entreprises,
13:57bien au contraire,
13:58de vouloir la renforcer.
13:59Jérôme William.
13:59Mais moi je vais poser la question inverse
14:02de M. Torres.
14:04Parce que malgré tout,
14:06il y aura moins...
14:07M. Merou décide de donner moins de prestations,
14:12d'une certaine manière.
14:13Dans le pays dans lequel nous vivons,
14:16vous voyez déjà la réaction des insoumis.
14:18J'ai entendu Dame Binet,
14:20qui n'était pas très contente.
14:22Est-ce que vous ne croyez pas,
14:23même si c'est totalement illogique,
14:26est-ce que vous ne croyez pas
14:26qu'il y a un risque social
14:27et un risque dans la rue ?
14:29Et du coup,
14:29est-ce que ce n'est pas trop courageux ?
14:31Entre guillemets.
14:33Si c'est trop courageux,
14:34il fallait faire comme avant.
14:36On fait semblant,
14:37on fait un pseudo-plan
14:37et on continue de s'endetter.
14:39Ça, ce n'est pas possible.
14:40Vous prêchez un convaincu.
14:41Donc, sur le temps d'amé,
14:42c'est mal connaître François Bayrou,
14:44qui lui,
14:45je vous rappelle que
14:47vous parliez des élections présidentielles,
14:48en 2007,
14:49c'est lui qui avait théorisé
14:50le sujet de la dette,
14:50en disant qu'on ne peut pas rester comme ça.
14:53D'accord.
14:53Et donc, c'est vrai,
14:55ce à quoi il a tenu,
14:56j'insiste là-dessus,
14:57cette notion de justice sociale.
14:59Il faut protéger les plus faibles.
15:00Et on continuera de les protéger.
15:02Vous ne répondez pas à ma question.
15:03Mais je réponds
15:03sur les risques sociaux dans la rue.
15:05Oui, bien sûr,
15:05ils risquent d'être exacerbés
15:06par les uns et par les autres.
15:07On voit bien
15:07que les formations politiques,
15:09même ceux qui, demain,
15:10ont, a priori,
15:11vocation à gouverner,
15:12qu'on suit,
15:13disent censure.
15:14La réponse est censure.
15:15Où est leur plan à 40 millions ?
15:16Parce que si j'étais aux manettes,
15:17ils feraient quoi ?
15:18Vous dites que les oppositions
15:19sont irresponsables.
15:20Je n'ai pas dit ça.
15:22J'ai dit simplement qu'on va voir.
15:23Là, c'est une déclaration après.
15:27Et puis, quant au RN,
15:28avec leur programme de gauche,
15:29ils expliqueront comment ils font.
15:31Eh bien, écoutez...
15:31Je me rappelle,
15:31je termine juste là-dessus.
15:33Vous savez,
15:34sur la réforme des retraites,
15:36sur le régime spécial,
15:37le RN a protégé
15:38certains régimes spéciaux.
15:39Voilà.
15:40Et ça, ça s'est passé comme ça.
15:41Il faut le dire aux Français.
15:42Parce qu'ils n'ont pas
15:43toujours conscience.
15:44Alors, écoutons justement
15:45Jean-Philippe Tanguy,
15:46le député RN de la Somme,
15:48qui, selon lui,
15:49a assisté au niveau zéro
15:50de la politique.
15:51Il ne propose rien,
15:53sinon la purge sociale
15:55et fiscale
15:55contre les Français.
15:56Mais alors, j'avoue,
15:57que supprimer deux jours fériés
15:59quand on a appris cette rumeur
16:00dans la journée,
16:01je n'y croyais pas.
16:02Parce que c'est tellement
16:02le niveau zéro
16:04de la politique.
16:05C'est tellement
16:06faire payer tout le monde,
16:07y compris ceux qui travaillent dur,
16:08sans aucun résultat,
16:10que je suis,
16:10je dois dire,
16:11bien consterné.
16:12Et en plus,
16:12s'attaquer à l'identité de la France
16:14en disant,
16:14le lundi de Pâques,
16:15on s'en fiche.
16:16On célébrait la victoire
16:17contre le nazisme avec le 8 mai,
16:18on s'en fiche.
16:19Mais qui sont ces gens ?
16:20Ils auront vraiment
16:21tout saccagé,
16:22l'économie,
16:23l'argent des Français
16:27il y a toute une série.
16:28On parlait de Sophie Binet,
16:29il y a Éric Coquerel,
16:30il y a Marine Tondelet.
16:33Alors on va ouvrir votre vidéo.
16:34Valéry Giscard d'Estaing.
16:35Oui, parce que le général...
16:36Mais ça ne changera rien.
16:37Le général Gauré
16:38n'était pas favorable
16:39au 8 mai.
16:41A tout hasard.
16:42Non, mais je suis d'accord,
16:43mais la difficulté
16:44peut très bien
16:45le moment du moment
16:45et travailler sans prendre autant.
16:47Oublier ce qui s'est passé.
16:49Mais ce n'est pas lui.
16:50François Bayrou a dit
16:50les choses très clairement.
16:51C'est une autre date
16:52qui est proposée.
16:52Ce qu'il faut.
16:54Il n'y a pas 36 solutions.
16:55C'est quoi ?
16:55Passer de 35 heures
16:56à 37 heures
16:57la durée légale ?
16:57Là, tout le monde
16:58était dans la rue.
16:58On est d'accord.
16:59Il y aura des souplesses
17:00qui sont données.
17:01Est-ce que ce n'est pas
17:01de travailler un peu plus ?
17:02Je suis désolé,
17:03la journée Raffarin
17:03sur le jeu de solidarité
17:05du lundi de Pentecôte,
17:06elle fonctionne.
17:07Au début, c'était compliqué.
17:08Maintenant, elle fonctionne.
17:10Bon, il faut se comparer
17:10par rapport aux autres pays
17:11qui nous entourent.
17:13Il n'y a pas de baguette magique.
17:15Et simplement,
17:16vous savez,
17:17les gens me disent quoi ?
17:17On a ma circonscription.
17:18On a dit ce week-end,
17:19tu sais, Philippe,
17:20il faut qu'on ait un peu plus
17:21des pouvoirs d'achat,
17:21c'est dur.
17:22Pour un peu plus
17:22des pouvoirs d'achat,
17:23il n'y a pas 36 solutions.
17:25Soit on baisse les charges sociales
17:25et comme ça,
17:26la feuille des payes augmente,
17:27soit on rémunère mieux les gens,
17:28mais les entreprises
17:28à l'heure actuelle
17:29ne peuvent pas donner bout.
17:30Alors, il se trouve que,
17:31et vous connaissez bien
17:32l'Assemblée nationale,
17:32qu'on est quand même
17:33dans une,
17:34comment dirais-je,
17:35configuration particulière
17:36avec les fameux
17:38trois couloirs de nage
17:39que je cite
17:40dans toutes les émissions.
17:43et le député insoumis
17:45Éric Coquerel
17:47a également réagi
17:47sur ce programme
17:49annoncé par M. Bayrou.
17:51Chose est simple,
17:52c'est que si ce budget
17:53reste en l'État,
17:54je suppose qu'il y aura
17:55un 49-3 pour le faire adopter
17:57parce que les oppositions
17:58ne voteront pas
17:59et s'il y a un 49-3,
18:00il n'y aura pas
18:00une motion de censure,
18:01bien évidemment.
18:02On la votera,
18:03on la proposera
18:03et on fera en sorte
18:04que cette catastrophe économique
18:07et sociale
18:07qu'on nous promet
18:08ne soit pas appliquée au pays.
18:10Je rappelle que,
18:11ce qui est quand même
18:11paradoxal,
18:13c'est qu'il y a un an,
18:14ceux qui aujourd'hui
18:14veulent imposer cette politique
18:15ont été battus
18:16et leur politique avec.
18:17Je me demande
18:18dans quelle démocratie au monde
18:19on peut vivre ce genre de moment.
18:21Voilà.
18:22Dans quelle démocratie au monde
18:23on peut vivre ce moment ?
18:24Les mots sont,
18:25j'allais dire,
18:26grandiloquents
18:26de tous les sens.
18:28Là, c'est des réactions
18:29vraiment à chaud.
18:30Mais concrètement,
18:31Philippe Vigier,
18:32si par nécessité
18:36ou appelez ça
18:36comme vous voulez
18:37pour François Bayrou,
18:38il y a effectivement
18:39un 49-3
18:40et qu'il y a une motion de censure
18:41qui d'aventure passerait,
18:43qu'est-ce qui se passe ?
18:44Écoutez,
18:45si la motion de censure
18:45est votée,
18:47c'est très simple,
18:48le gouvernement tombera.
18:49Le président de la République
18:50prendra un certain nombre
18:51de décisions.
18:51Et pour l'économie de la France ?
18:54Moi, je connais bien
18:54M. Coquerel.
18:55Il devrait être satisfait
18:56par exemple
18:56que la taxe sur le revenu
18:57soit réinstaurée,
18:58on continue.
18:59Il devrait être satisfait
19:00que sur la fraude sociale
19:01et fiscale
19:01dont il nous parle
19:02matin, midi et soir,
19:03elle soit soutenue.
19:04C'est plus qu'elle
19:04que la fraude sociale.
19:05Oui,
19:06mais sur la fraude sociale...
19:08Je n'ai jamais entendu
19:08beaucoup sur la fraude sociale,
19:10M. Coquerel.
19:10Il y a sur la fraude sociale
19:11et notamment aussi
19:12des professionnels de santé.
19:13Il y a eu beaucoup
19:13de problèmes
19:15qui ont été révélés
19:16il n'y a pas si longtemps.
19:17Non, non,
19:17il ne faut rien laisser de côté.
19:19Vous savez,
19:19lorsque vous perdez
19:20plusieurs milliards d'euros
19:21de non-recouvrement
19:22ou de fraude,
19:22eh bien,
19:23c'est 6 milliards d'euros
19:23en cours après.
19:24Je suis désolé.
19:25Donc, il faut aller chercher
19:26et faire un effort partout.
19:27Non, mais on verra bien
19:29s'il y a une coagulation
19:30ou une coalition qui se fait.
19:31C'est un peu un arc de crise
19:32entre les Insoumis,
19:33l'ERN et s'ils votent ensemble
19:34alors que, soi-disant,
19:35ils se détestent
19:36et qu'ils ont des programmes
19:36économiques totalement différents.
19:38Une fois de plus,
19:39chacun sera devant sa responsabilité.
19:41Écoutez,
19:41l'effort de guerre
19:42qui est devant nous,
19:42les 3,5 milliards
19:43et les 3 milliards
19:44l'année prochaine,
19:45qui pouvait prévoir
19:45il y a 10 ans
19:46qu'il y ait ce qui se passe
19:48sur la scène internationale.
19:49Non, mais le budget
19:49de la défense,
19:52il est passé de 30 milliards
19:53à 60 milliards en 10 ans
19:54sous Emmanuel Macron.
19:56Reconnaissons-le.
19:57Ces 30 milliards de plus,
19:58ça serait facile
19:59de les injecter
19:59dans d'autres domaines.
20:01Moi, je suis désolé.
20:02Je connais bien
20:02le problème de dépense de santé.
20:03On ne peut pas continuer ainsi.
20:05Sinon, il y a des gens
20:05qui n'auront plus d'accès
20:06à se soigner.
20:07Il y aura du reste à charge.
20:08Il faut faire une refonte
20:09en profondeur.
20:11Et je suis désolé,
20:12ça ne peut pas être tout gratuit.
20:14Ça n'est pas possible.
20:15Sinon, on passe à côté
20:16de quelque chose.
20:16C'est vrai que c'est intéressant
20:18ce que disait Éric Coquerel
20:19puisque ce qu'il dénonce
20:21aujourd'hui
20:21est la défaite
20:22du camp présidentiel
20:24aux dernières législatives.
20:26Il a quand même provoqué
20:26Éric Coquerel
20:27le fait que la majorité
20:29a sauvé des postes
20:30grâce à lui,
20:31grâce à des candidats
20:34de la France Insoumise
20:35qui se retirent
20:35pour faire élire Madame Borde,
20:37pour faire élire
20:37M. Darmanin.
20:38Donc, il est aussi
20:38un peu responsable de tout ça.
20:40Mais est-ce que finalement
20:41vous la craignez vraiment
20:42cette censure ?
20:44Est-ce qu'il y a certains
20:45députés,
20:46conseillers,
20:48visiteurs du soir
20:49qui vous disent
20:50que François Bayrou
20:51pourrait même démissionner
20:52en rejetant la faute
20:53sur les oppositions politiques ?
20:55Ça, vous trouvez
20:56que c'est quelque chose
20:57de crédible ?
20:57Je vais vous dire deux choses
20:59très simples.
21:00Je connais bien François Bayrou,
21:01c'est pas où m'a démissionné.
21:03C'est un courageux,
21:04il ira au bout.
21:06Il est structuré comme ça.
21:07Et là, il considère
21:08que c'est une mission.
21:09D'ailleurs, il l'a très bien
21:10dit dans le discours.
21:11Au départ, il a dit,
21:12voilà, je me trouve
21:13dans cette situation.
21:14C'est moi qui dois gérer cela.
21:15Mais il le fera
21:16et il y tiendra.
21:17Après, je vais vous dire,
21:19bien sûr qu'on redoute
21:20une censure.
21:21Mais moi,
21:23au fond de moi-même,
21:24je me dis quand même,
21:25un socialiste
21:26qui va aller voter la censure,
21:27il va peut-être
21:27réfléchir à deux fois.
21:28Alors, M. Cochrane
21:29a un chagrin, évidemment.
21:30Le chagrin, c'est que
21:31Mme Casté
21:32ne soit pas première ministre.
21:33Avec 180 députés,
21:34ils voulaient la majorité absolue.
21:35Ils ne l'ont pas.
21:36Après, écoutez,
21:38le RN prendra ses responsabilités.
21:40On verra ce qu'ils feront.
21:41J'ai l'impression
21:42quand même s'agissant du RN,
21:44j'ai entendu M. Tanguy,
21:45mais il me semble
21:47que Marine Le Pen
21:48est quand même,
21:48elle demande
21:49quelques changements,
21:51mais elle ne parrait pas
21:52radicalement
21:53contre ce qui vient
21:54de se passer.
21:55Non ?
21:56Peut-être.
21:57Écoutez, les fils d'eau.
21:58Ce que je peux vous dire,
21:59c'est...
21:59Attends, parce que j'ai quand même
22:00le verbatim de Marine Le Pen.
22:02Il est un peu long,
22:03mais donc je vous demande
22:03un peu d'attention.
22:05Aucune économie
22:05sur le coût de l'immigration,
22:07des subventions aux énergies
22:08intermittentes hors contrôle,
22:097 milliards d'hosses
22:10de notre contribution
22:11à l'Union Européenne,
22:12rien sur la bureaucratie
22:13à l'hôpital
22:13ou dans l'enseignement.
22:14Ce gouvernement préfère
22:15s'en prendre aux Français,
22:16les travailleurs,
22:17les retraités,
22:17plus que le feu
22:18de faire la chasse
22:19aux gaspilles.
22:20Quant à la relance
22:21de la production
22:21en dehors de la suppression
22:22de normes en lien
22:24avec les acteurs de terrain
22:25comme le propose le RN,
22:26ce ne sont que des vœux pieux.
22:28Attention,
22:28ça c'est la chute.
22:29Si François Bayrou
22:30ne revoit pas sa copie,
22:31nous le censurerons.
22:34Mais tout n'est pas terminé.
22:35François Bayrou l'a dit lui-même
22:36qu'il y avait des marges
22:37de discussion
22:37à l'intérieur d'une enveloppe
22:39de 43,8 milliards d'euros.
22:41Il n'est pas t'étui,
22:41il n'est pas borné.
22:43Il a dit qu'il attendait
22:44d'autres propositions.
22:44Il attendait d'autres propositions.
22:45Les parlementaires...
22:46Vous avez remarqué quand même,
22:47sur l'assurance chômage.
22:49Il a dit qu'il faut faire
22:49cette réforme d'assurance chômage.
22:50Il n'a pas dit exactement
22:51ce qu'il souhaitait faire
22:53et ce que ça rapportait.
22:54Il laisse la main
22:54aux partenaires sociaux.
22:56L'aide sociale unique,
22:57l'allocation sociale unique,
22:58chers aux Républicains.
22:59Il a dit voilà,
23:00le chantier est devant nous maintenant,
23:01je veux qu'on boucle
23:02pour le mois d'octobre.
23:03Sur la fraude,
23:04il a annoncé
23:04des nouveaux dispositifs.
23:05Il appartient aux parlementaires,
23:06il appartient aux forces syndicales
23:08et patronales
23:09de faire des propositions.
23:10Donc,
23:11il y a une partie,
23:12pardonnez-moi,
23:12qui est...
23:13Le chant est complètement ouvert.
23:14On aurait pu lui reprocher
23:15d'être trop directif,
23:16autoritaire en disant
23:17que c'est comme ça.
23:17Non,
23:18il a laissé cette marge.
23:19Si il y a deux jours,
23:20si il y a un jour,
23:20mais qu'il y a une autre disposition
23:21qui permet de récupérer
23:223 ou 4 milliards,
23:23pourquoi pas ?
23:25Non, mais c'est vrai
23:25que vu la configuration
23:26de l'Assemblée,
23:27le fait que Marine Le Pen,
23:28s'il y avait une motion de censure
23:30puis peut-être une dissolution
23:31ne pourra pas se représenter,
23:33François Bayrou peut revoir sa copie,
23:35retirer l'indexation
23:36pour les retraités,
23:37donner au Rassemblement National
23:38une mesure symbolique
23:38sur l'immigration,
23:39une mesure symbolique
23:40sur la contribution française
23:41à l'Union Européenne.
23:42Et ça va être 6 mois de tractation.
23:45Et je pense que François Bayrou
23:46est le mieux placé
23:47pour faire cette tractation.
23:47En attendant,
23:48l'économie en pâti,
23:49puisque si c'est à nouveau
23:506 mois de tractation,
23:51ça veut dire qu'on met en pause
23:52et ça veut dire
23:52que les fameux 5 000 euros
23:55par seconde
23:56pour la dette
23:57continuent.
23:58Le compteur tourne,
23:59c'est comme dans un taxi.
24:00Vous avez mille fois raison,
24:01mais sur, pardonnez-moi,
24:02sur l'année blanche,
24:04non, là c'est un symbole très fort.
24:05L'année blanche,
24:06et chacun participe.
24:07Je suis désolé,
24:08on ne peut pas lâcher là-dessus.
24:09Mais non,
24:09mais il faut que chacun
24:10fasse un petit effort.
24:11Je ne crois pas d'ailleurs
24:12que dans les oppositions
24:13on critique beaucoup
24:14l'année blanche.
24:14Mais non,
24:14parce que l'année blanche,
24:15mais d'autres l'ont pas tout d'abord.
24:16Je vous rappelle,
24:17sous Nicolas Sarkozy,
24:19je vous rappelle
24:19des vieux souvenirs.
24:20Il n'y a rien sur l'immigration,
24:21il n'y a rien sur...
24:21Non, mais moi,
24:23je n'ai rien oublié.
24:24C'est normal.
24:24Sous Nicolas Sarkozy,
24:25on n'avait pas correctement
24:26indexé les retraites
24:27sur l'inflation à un moment.
24:28une année blanche,
24:29c'est quoi ?
24:30L'inflation est de 1%,
24:32voire moins de 1%.
24:33Donc,
24:33ce n'est pas 5% de l'inflation
24:35telle qu'on l'a connue
24:36en 2022-2023.
24:37Ce n'est pas cela.
24:38Donc,
24:38l'effort qui est demandé,
24:40j'entends.
24:41Mais pour autant,
24:42c'est cet effort
24:42qui permet de tenir la barque ailleurs.
24:44Sinon,
24:44on ne tiendra pas.
24:45En fait,
24:45c'est Olivier Faure,
24:47du PS,
24:47qui critique l'année blanche.
24:49Voilà ce qu'il dit.
24:50La trajectoire à 44 milliards
24:51n'a aucune justification.
24:53Elle aura des effets récessifs prévisibles.
24:55Ce n'est pas un plan de redressement,
24:56mais un plan de démolition.
24:57Ce n'est pas une année blanche
24:58qui s'annonce,
24:59mais une année noire
24:59pour les Français.
25:01Tout ce qui est excessif
25:02est insignifiant.
25:03Et je suis désolé,
25:04ce n'est pas une année noire.
25:05On maintient...
25:05Enfin, attendez.
25:06On est dans un pays dans lequel
25:07entre le budget de la sécu,
25:09660 milliards,
25:10plus le budget de l'État,
25:111100 milliards,
25:12vous prenez compte ce qu'on injecte.
25:14Écoutez,
25:14c'est assez simple.
25:17dans lequel il n'y a plus
25:18de dépenses publiques
25:19et pour autant,
25:19les Français ne sont pas heureux
25:20et on a une dette considérable.
25:22Quelque part,
25:22il y a un truc qui ne marche pas.
25:23Dans une petite collectivité,
25:25moi qui ai eu l'honneur
25:25de piloter une petite collectivité,
25:27on regarde tout
25:27et on a des marges
25:28et des progressions partout.
25:29Là, l'avantage,
25:30il a donné un cap,
25:32un montant,
25:32une stratégie,
25:33il y a des choses
25:34qui sont ouvertes.
25:35Et puis l'avantage aussi,
25:36pardonnez-moi,
25:36c'est que nous ne sommes
25:37que le 15 juillet,
25:38le budget,
25:39c'est pour le 15 septembre
25:40et on le votera le 15 octobre,
25:41pendant qu'on a 3 mois
25:42pour améliorer la copie.
25:43Et bien voilà.
25:43Merci beaucoup,
25:44ce sera le mot de la fin.
25:45Philippe Vigier,
25:4519h45 sur Orp.
25:47Restez avec nous tout de suite.

Recommandations