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Les Vraies Voix avec Micheline Pelletier Decaux, photographe ; Lily, conductrice de bus passionnée de mécanique et psychothérapeute ; Valérie, ingénieure informatique ; Elisabeth Auffray, directrice des relations extérieures et des partenariats de la CMA IDF.
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NewsTranscription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-20h, Judith Belair.
00:04Et votre mardi, le mardi, votre spéciale femme, ce sont les Vraies Voix Spéciales Femmes.
00:10Elles gouvernent, elles inventent, elles transforment, elles résistent.
00:12Les femmes puissantes marquent l'histoire par leur intelligence, leur courage et leur capacité à ouvrir des voies nouvelles.
00:17Leur pouvoir ne se limite pas à l'autorité.
00:20Il est aussi vision, transmission et audace de l'art à l'activisme ou à l'entrepreneuriat.
00:25Elles redessinent les contours du monde.
00:27Micheline Pelletier-Decaux a saisi dans l'intimité d'un visage ou la tension d'un regard la puissance féminine de ce XXe siècle, du XXe siècle qui est passé.
00:36Et d'ailleurs, c'est pour ça que je la reçois.
00:38Bonsoir Micheline Pelletier-Decaux.
00:40Bonsoir.
00:41Bienvenue.
00:42Alors Micheline, vous êtes la première femme à avoir intégré l'agence Gamma.
00:46Vous êtes grand reporter et vous avez traversé 50 ans de bouleversements planétaires avec la fougue d'une intrépide et l'exigence d'une journaliste.
00:54Vous avez eu une sacrée vie, Micheline.
00:55Vous êtes une puissante.
00:57Il paraît, mais enfin je me sens très humble par rapport à votre présentation.
01:02Voilà, je suis simplement un témoin qui essaye en tout cas de se passionner pour le travail des femmes et la façon dont elles vaquent dans leur vie quotidienne, leur travail et puis quelques femmes leaders.
01:15Alors vous avez ouvert la voie quand même à la photographie de vos repartages.
01:19Il y avait aussi un peu Marie-Laure de Decker et il n'y avait pas de femmes dans ce métier.
01:25C'est extrêmement misogyne.
01:27Une anecdote, je suis enceinte quand même jusqu'à huit mois, j'étais chez Gamma.
01:33Je reviens un mois après avec mon bébé sous le bras et on me demande à qui il est.
01:37C'est-à-dire que tous les mecs de l'agence, je perçais avec des mecs pratiquement, on avait vu que j'étais enceinte.
01:45Incroyable.
01:46Alors vous êtes photographe du prix L'Oréal UNESCO pendant 11 ans.
01:50Vous avez été complice des lauréats du Nobel et de la paix.
01:54Vous n'avez cessé de mettre en lumière ce et surtout celle qui change le monde.
01:57C'est ça qui vous intéresse ?
01:59Absolument.
02:01Mais écoutez, j'ai essayé avec mes faibles moyens de photographe, d'abord, avant tout, d'écriture aussi,
02:08de sortir à la fois quelques femmes de long, quand il y avait de nouvelles femmes politiques en France
02:14et puis des femmes très renommées.
02:16J'en peux parler là de Kang San Suu Kyi, de pas mal de prix Nobel.
02:20Alors allez-y, racontez-nous la rencontre avec Kang San Suu Kyi par exemple.
02:23C'est très compliqué parce que ça se passe en 1999.
02:29C'est un projet pour l'an 2000.
02:32Tous les reporters photographes des agences dans le monde pratiquement entier
02:36avaient été sollicités pour faire des projets.
02:39Moi, j'avais dit au fond, ce qui m'intéresse, c'est la paix.
02:41Et il y a un prix qui s'appelle le Nobel de la paix.
02:44Et un jour, un jour, je dis bien, ils l'ont mérité.
02:47Donc je me suis mis en quête de tous ceux qui étaient vivants
02:51et en particulier, évidemment, la plus compliquée en France-Soufie
02:55qui était donc en Birmanie, leader de son mouvement
02:59et qui était non pas emprisonné, mais qui était aux arrêts.
03:02Assigné à résidence.
03:04Voilà, exactement dans sa maison.
03:07Donc je suis partie pour la Birmanie avec l'aide de Georges Soros à l'époque
03:11parce que Sue était malade et donc je me suis arrêtée en Thaïlande
03:15pour prendre des médicaments.
03:17Et j'avais rendez-vous avec elle, mais il n'était pas question
03:19ni de la mettre en danger, ni de mettre mes contacts locaux en danger.
03:24J'ai donc joué à la touriste pendant 15 jours.
03:27Comme touriste, je n'ai rencontré que deux Russes et une malheureuse Anglaise
03:32parce qu'il n'y avait aucun tourisme au Birmanie à l'époque.
03:35Et puis, je me suis rendue un beau jour à l'ambassade de France
03:40et Sue n'avait le droit de bouger que pour aller à l'ambassade d'Angleterre
03:44et l'ambassade de France.
03:46Son mari étant mourant, elle essayait de l'appeler
03:50et son téléphone était coupé.
03:52Donc elle avait deux autorisations diplomatiques de sortie.
03:56Et c'est comme ça que je l'ai retrouvée
03:58et son mari était mort trois semaines avant en fait.
04:01Oh, quelle tristesse.
04:03Quelle vie elle a eu, Alain ?
04:04Très compliquée.
04:05Ma vie extrêmement difficile.
04:07Il ne faut pas oublier que son père était général,
04:10qu'il a été assassiné quand elle avait deux ans.
04:12Et qu'elle n'a pas pu voir son mari avant sa mort non plus.
04:16Absolument.
04:17Et que ses enfants ont grandi loin d'elle aussi.
04:19Alors, les deux enfants, les deux garçons ont grandi près de leur père,
04:23à Oxford,
04:24mais surtout, elle ne pouvait pas sortir du pays
04:27et laisser tous les gens de son parti
04:30qui étaient dans des culs de basse fausse
04:32et elle sortir du pays.
04:34Une vraie femme de valeur et de fidélité.
04:38Alors, il y a une autre femme importante dans votre parcours
04:41et dans votre vie, Micheline, c'est Françoise Giroux.
04:44Alors, je remets un petit peu au centre.
04:45C'était quand même une journaliste et femme politique emblématique.
04:50Elle est devenue un modèle pour vous, c'est ce qui est noté.
04:52Mais je ne sais pas si ce n'est pas un peu l'inverse aussi,
04:54parce qu'elle a écrit sur vous.
04:55Vous l'avez rencontrée à domicile entre 1980 et 1983.
05:00Et très, très vite...
05:01Avant, j'ai dû la rencontrer.
05:04Elle était encore ministre de la Culture.
05:05Eh ben, dis donc !
05:06J'avais été envoyée, avant-gamin, par F Magazine,
05:10qui était un magazine pour les femmes à l'époque,
05:12et par les savants Schreber, par Côte.
05:14Bien sûr !
05:15Et j'ai frappé à la porte, parce que tout ce qui faisait m'intéressait,
05:20et on m'a dit, vous êtes libre demain.
05:21J'ai dit, ben, oui, pourquoi ?
05:23Ben, vous allez photographier François Giroux.
05:26Alors, j'ai été arrivée avec un bouc,
05:27et ce qui les avait impressionnés,
05:29c'est que j'avais vécu chez les Pygmées,
05:31que j'avais fait beaucoup de portraits de gens assez célèbres déjà,
05:35et aussi des photos de paysages.
05:38Donc, ils se sont dit...
05:38Pardon, je vous arrête deux secondes.
05:40Vous avez vécu chez les Pygmées ?
05:42Oui, quand j'avais 17 ans.
05:44D'accord.
05:44Parce que j'avais fait un exposé à 12 ans.
05:47J'engage tous les enfants qui font des exposés
05:50sur des choses un peu passionnantes à poursuivre.
05:53À les voir, en vrai.
05:55Et vos parents, ils vous ont laissé comme ça,
05:56à partir à 17 ans, je les Pygmées ?
05:58J'avais 17 ans, j'ai dit que j'allais voir un camarade à Brazzaville,
06:03ce qui était vrai,
06:04et puis je tournais un peu en rond à Brazzaville,
06:06et puis j'ai rentré le fleuve jusqu'en Centrafrique,
06:09et là, j'ai vu des petits bonshommes,
06:11à la peau beaucoup plus claire sur les rives,
06:15et j'ai dit, mais qui est cette tribu ?
06:18Et on m'a répondu, des babingas, des babenzélés,
06:21et tout d'un coup, tilt, je me suis dit,
06:24mais non, ce sont des Pygmées.
06:25Incroyable.
06:26Et ce sont des Pygmées.
06:27Donc, je suis partie en forêt avec les normales.
06:29Et donc, c'est grâce à ces Pygmées, quelque part,
06:30que vous êtes arrivée dans le bureau de Françoise Giroux,
06:33je trouve ça génial.
06:34Mais oui, mais oui, absolument,
06:36parce que ça les avait interloquées,
06:38et dès la première rencontre,
06:41je sonne à la porte, évidemment, les pieds en dedans,
06:43très impressionnée,
06:45parce que je n'avais pas comme idole Johnny Hallyday ou Sylvie Vardin,
06:48mais plutôt Françoise Giroux,
06:50qui était maître en journalisme à l'Express,
06:54qui avait une plume d'éditorial géniale.
06:56Et donc, voilà,
06:58et j'attendais que ce soit une personne
07:02qui travaillait chez elle,
07:03qui m'ouvre la porte,
07:04mais elle m'a ouvert la porte,
07:06et elle m'a dit,
07:07attendez, ma fermeture est coincée,
07:09est-ce que vous pouvez m'aider ?
07:10Et c'est comme ça que vous êtes devenue amie, en fait,
07:13parce que vous êtes devenue assez proche très vite.
07:15Et voilà, je l'ai regardée, je lui ai dit,
07:15mais vous n'allez pas mettre ça pour les photos.
07:17Elle avait une jupe plissée grise,
07:19et en effet, sa fermeture était coincée.
07:22Et je lui ai dit, mais ça ne correspond pas du tout.
07:24Et comment elle s'est habillée, finalement, alors, pour vous ?
07:28Finalement, au noir, comme elle aimait bien, d'ailleurs.
07:30Je ne sais pas pourquoi elle avait échoué.
07:32C'est drôle.
07:33En tout cas, c'était le début de notre amitié.
07:35Elle a dit, ben, je l'ai choisissée.
07:37Et alors, elle a écrit sur vous, François Giroux, après.
07:40Oui, dans ses journaux, souvent.
07:43Voilà, et alors, je m'appelle Micheline P,
07:45ou Micheline B.
07:46Voilà.
07:49Et voilà, oui, on est devenues,
07:51enfin, c'était ma seconde mère, oui, certainement.
07:53J'ai grandi par elle et pour elle.
07:55C'est magnifique ce que vous dites, Micheline Pelletier.
07:58Vous n'êtes pas contentée de faire des portraits.
08:00Vous avez composé au fil des décennies
08:02une espèce de mémoire sensible, en fait, j'ai envie de dire,
08:05du pouvoir féminin, parce qu'on va parler des autres femmes.
08:07Bien sûr, vous avez photographié dans un instant.
08:09On va parler de Simone Weil, aussi.
08:09Bien sûr, évidemment.
08:11Mais c'est ça, c'est une mémoire sensible
08:13que vous nous laissez,
08:15et qui nous permet de mieux comprendre, aussi,
08:18ces femmes d'exception et de pouvoir.
08:20Ce qui a été très intéressant,
08:22vous avez cité l'Oréal UNESCO,
08:24le prix des femmes scientifiques,
08:27Women in Science,
08:28et j'ai eu la chance d'avoir une carte blanche
08:30pendant 11 ans,
08:31donc de faire le tour du globe,
08:335 femmes, 5 continents.
08:35Et ce qui a été passionnant,
08:37c'est de voir comment
08:38vous avez pu rompre ce fameux plafond de verre.
08:41Il s'agit de science, de physique
08:42et de biologie.
08:44Et j'allais aussi bien
08:46au fin fond du Nigeria,
08:49avec une femme qui,
08:50à Ibadan,
08:51donc même pas à Légos,
08:52dans la capitale,
08:53se balader dans les écoles
08:55avec un générateur
08:57pour passer des films aux enfants.
08:59Ils leur ont expliqué
09:00que s'ils étaient porteurs de sickle cell,
09:03donc ils faisaient des analyses,
09:04après ils donnaient des petits rubans
09:06roses ou bleus,
09:07il ne fallait absolument pas,
09:09quand ils seraient amoureux plus tard,
09:10ils se mettent en compagnie,
09:13si je puis dire,
09:14de ces rubans
09:15qui étaient de la même couleur
09:17que de l'oeuvre,
09:17parce qu'ils transmettaient
09:19une maladie
09:20qui rendait en fait
09:22les enfants
09:23une espèce de neuropathie
09:25et qui en faisait
09:25des handicapés.
09:27Et ça touchait
09:28vraiment 10%
09:30des Nigériens.
09:31Donc c'est énorme.
09:32Alors vous allez pouvoir
09:33continuer à nous raconter
09:34tout ça, Micheline,
09:34dans un instant,
09:35puisque vous savez,
09:36à la radio,
09:36on a des petites coupures.
09:37Alors dans un instant,
09:38vous allez nous raconter
09:39justement toutes vos aventures
09:41et puis évidemment,
09:42Simone Veil aussi,
09:43c'est un spécial
09:43Femmes Puissantes,
09:44chers auditrices,
09:45chers auditeurs,
09:45avec l'incroyable photographe
09:47et grand reporter
09:48Micheline Pelletier,
09:49deux coups,
09:50à tout de suite.
09:51Sud Radio.
09:52Sud Radio.
09:52Parlons vrai.
09:53Parlons vrai.
09:54Sud Radio.
09:55Par les voix Sud Radio,
09:5617h20,
09:57Judith Belair.
09:58Et on continue
09:59ce spécial Femmes Puissantes
10:01avec Micheline Pelletier,
10:02photographe de l'essentiel
10:03qui a su capter
10:04la lumière,
10:04la gravité
10:05ou l'insolence
10:06de celles
10:06qui ont marqué
10:07leur époque.
10:08Alors Micheline,
10:09derrière votre objectif,
10:10il y a eu
10:10Simone Veil,
10:11Françoise Giroux,
10:12Simone de Beauvoir,
10:13par exemple.
10:14Alors,
10:14vous nous avez parlé
10:15de Françoise Giroux,
10:16maintenant,
10:16on a envie d'en savoir plus
10:17sur Simone Veil.
10:18Racontez-nous
10:19cette rencontre incroyable
10:20avec cette femme
10:20quand même
10:21qui a changé le monde.
10:23Vous êtes avec nous,
10:23Micheline ?
10:25Micheline Pelletier
10:26n'est plus là,
10:27Micheline Pelletier
10:27est là.
10:28Je vous parlais
10:33de Simone Veil.
10:34Racontez-nous
10:34cette rencontre
10:35avec Simone Veil,
10:36Micheline.
10:37Alors,
10:37juste un mot
10:38pour finir
10:38les femmes de science.
10:39Vous êtes aussi bien
10:40d'une des plus grandes
10:41universités américaines
10:43comme le MIT,
10:44comme je vous l'ai dit,
10:45au fond du Nigeria.
10:46Voilà.
10:46Donc,
10:46la disparité
10:47de ces femmes
10:48était émotionnelle.
10:48Alors là,
10:49juste pour faire
10:50une remise
10:50en contexte
10:52pour nos auditeurs,
10:52vous nous parlez
10:53des femmes scientifiques
10:54qui sont lauréates
10:54du prix
10:55lauréat l'UNESCO
10:56que vous avez photographiées.
10:58pendant 11 ans.
10:59Et dont certaines
11:00ont eu le prix Nobel
11:01de médecine
11:02ou de physique.
11:04Magnifique.
11:05Ça fait du bien
11:05des femmes
11:06qui ont des prix Nobel
11:06quand même.
11:08Il n'y en a pas beaucoup.
11:09Il y en avait 2%
11:10quand j'ai commencé.
11:11Maintenant,
11:11il y en a 3,5%.
11:12Vous êtes d'accord,
11:13Micheline,
11:14vous qui fréquentez
11:15beaucoup de femmes puissantes
11:15et qui les avez vues évoluer
11:16depuis un certain nombre d'années
11:17que quand même,
11:18il y a un gros problème
11:19d'invisibilisation des femmes
11:20notamment dans les milieux
11:21scientifiques
11:21et dans les milieux
11:23d'ingénierie,
11:24etc.
11:24Alors que finalement,
11:25il y en a quand même
11:26pas mal des femmes
11:26qui font des choses.
11:28En général,
11:29elles sont assez excellentes.
11:32Elles dominent
11:33et puis il y a un moment
11:34où ce travail
11:36étant tellement prenant
11:37parce que quand on fait
11:38de la recherche,
11:38on a envie de trouver
11:39comme chacun sait.
11:41Et donc,
11:41quand on a des enfants,
11:42quand on a une famille,
11:43quand on a ce qu'on appelle
11:45aujourd'hui
11:45une charge mentale,
11:47c'est très compliqué
11:48de s'adonner
11:49à la science complètement.
11:51C'est une vocation
11:52à la science.
11:53Donc,
11:54vous pensez que c'est aussi
11:55parce que peut-être
11:56elles ne se donnent pas
11:57les moyens elles-mêmes
11:58de se dire que c'est possible
11:59maintenant,
11:59même si on a un emploi
12:00du temps plus compliqué,
12:01tout est faisable ?
12:03Oui,
12:04tout est faisable
12:04pour certaines.
12:05J'en connais quelques-unes
12:06par exemple
12:06qui avaient quatre enfants
12:07qui sont venus
12:09dans des universités étrangères
12:10où elles ont été prises
12:11en stage
12:12et qui ont caché
12:13qu'elles avaient des enfants.
12:14Parce que si elles disaient
12:15j'ai quatre enfants,
12:17on ne les prenait pas.
12:18Eh bien,
12:18dis donc.
12:18J'en connais une comme ça,
12:20une Chilienne
12:20qui est venue travailler
12:21à Strasbourg
12:22dans un grand laboratoire.
12:25Racontez-nous Simone Veil.
12:26Juste une petite remise
12:28en contexte
12:28pour les auditrices,
12:29les auditeurs.
12:30C'était notre ministre
12:31de la Santé en 1978.
12:32C'est la première femme
12:33qui a dirigé l'Europe,
12:35la Commission européenne.
12:37C'est l'auteur
12:37de la loi sur l'avortement.
12:39Et puis,
12:40elle a dit plusieurs fois
12:40sur vous,
12:42d'ailleurs,
12:42elle l'a dit
12:42en partant, je crois,
12:43de votre première séance,
12:45je ne me ferai plus
12:46photographier que par des femmes.
12:47Alors, pourquoi ?
12:50Eh bien, c'est simple.
12:51Donc, j'étais arrivée
12:52pour la photographier.
12:53Elle était ministre
12:54à l'époque.
12:55Et je lui avais fait remarquer
12:57délicatement
12:58qu'elle avait des rouges à lèvres
12:59sur les dents.
13:00C'est-à-dire que Simone,
13:01se regardant à peine
13:02dans les miroirs,
13:04quand elle se maquillait
13:05à la valide,
13:06laissait une trace
13:07sur les dents.
13:07Donc, c'était délicat,
13:08mais je lui ai dit.
13:10Et ensuite, je lui ai dit,
13:10vous savez,
13:11des petites bouts d'oreilles
13:12en perle,
13:13ça éclaire le visage
13:14et je lui ai passé
13:15les miennes.
13:16Et elle en a porté
13:17d'ailleurs ensuite
13:18très régulièrement.
13:19Et quand je lui envoyais
13:20les photos,
13:21elle m'a écrit...
13:21Ah, c'est pour ça
13:22qu'elle mettait
13:22des petites perles.
13:23Oui, oui.
13:24Et c'est grâce à vous.
13:24Voilà, parce que ça
13:25illumine le visage
13:27quand on se fait photographier.
13:28Ça donne une lumière.
13:30Et alors,
13:30quand vous arrivez
13:31devant une femme
13:32de cette envergure,
13:33quand même,
13:34est-ce que vous êtes impressionnée ?
13:35Comment ça se passe ?
13:36Comment a été
13:36le premier contact ?
13:38Ben, écoutez,
13:40j'étais...
13:41J'avais la bravoure
13:43des timides.
13:44Je fais la distinction
13:45entre la bravoure
13:47et le courage.
13:47C'est-à-dire que
13:48c'est inconscient,
13:49la bravoure.
13:50Et la témérité
13:51est inconsciente.
13:52Et donc,
13:52vous savez,
13:53je mettais le pied
13:53dans la porte.
13:55Un jour,
13:55j'ai dû photographier
13:56un monsieur très célèbre
13:57et pour casser
13:58le problème
14:01de timidité,
14:02j'ai fait semblant
14:03de ne pas savoir
14:04ouvrir mon pied photo.
14:06Alors,
14:06il s'est précipité
14:07pour l'ouvrir,
14:08ça a rompu la glace.
14:09Il y a des petits trucs
14:09comme ça.
14:11Voilà.
14:11Mais pour en revenir
14:12à Simone Veil,
14:13c'était une femme
14:15très extraordinaire,
14:18pas facile,
14:20très dure dans le travail.
14:21Donc,
14:21elle appréciait
14:22d'avoir en face d'elle
14:23des professionnels.
14:24Et elle ne pardonnait rien.
14:26Et donc,
14:26je l'ai suivie
14:27pendant 35 ans,
14:29à partir de 77,
14:3278.
14:34Ensuite,
14:34le Parlement européen.
14:36Et puis,
14:37j'ai continué
14:38de la suivre
14:38très régulièrement
14:39à chaque élection.
14:39J'ai envie de dire,
14:40quand on est une femme
14:42qui a vécu
14:43ce qu'elle a vécu
14:44et qui a pris
14:46le gouvernail
14:47comme elle l'a fait,
14:49la dureté,
14:50ça va avec.
14:50C'est obligatoire,
14:51j'ai envie de dire.
14:52C'est obligatoire.
14:53On est sans concession.
14:54On ne peut plus
14:55faire de concession.
14:56Non, non,
14:57c'est évident.
14:59Et c'était
15:00une espèce
15:02d'arrachement.
15:03On sentait
15:04cette violence.
15:05Elle ne pardonnait rien
15:06et elle avait raison.
15:07Elle avait raison
15:08en politique.
15:09Et c'est comme ça
15:10qu'elle s'est imposée.
15:11C'est compliqué
15:12pour une femme
15:13de faire de la politique.
15:14Je me souviens
15:15d'Elisabeth Guigou.
15:15On a vu de taxer
15:16d'hystériques.
15:18Mais oui,
15:18absolument.
15:19Moi,
15:19j'ai suivi Elisabeth Guigou
15:20depuis les cantonales.
15:22Dans Midi,
15:22vous imaginez,
15:23c'était tout juste
15:24si on ne lui tapait pas
15:25sur les fesses
15:26et on ne lui disait pas
15:27aller voir ailleurs
15:27ma belle.
15:29En plus,
15:29elle était ravissante.
15:30Donc,
15:30les femmes qui sont belles,
15:32en plus,
15:33c'est encore plus compliqué
15:34pour elle.
15:34Et alors,
15:36il y a aussi
15:36Simone de Beauvoir,
15:37la grande figure
15:38féministe majeure
15:39qu'on connaît tous,
15:40que vous avez capturée
15:41chez elle,
15:41je crois,
15:41en 1983,
15:43si je ne me trompe pas.
15:44Bien avant,
15:44c'est en 79
15:45avant de partir en Iran.
15:46Ouh,
15:46je n'ai pas les bonnes dates.
15:47Non,
15:48en 79
15:49avant de partir en Iran.
15:51Tout simplement
15:51parce que quand Romaini
15:53est arrivé au pouvoir,
15:55on a été absolument
15:56terrifiés.
15:57Les femmes ont vraiment
15:58voulu tendre la main
15:59aux femmes iraniennes
16:00et on est partis
16:01dix journalistes,
16:03Martine Franck,
16:04Clotter-Vanche-Rébert,
16:06Michel Manson,
16:06enfin,
16:07des journalistes pointus.
16:09On est toutes parties
16:09en Iran,
16:10délégation,
16:11on était dix
16:11et on a rencontré
16:13les avocats
16:14de ces femmes
16:15parce que ça a commencé,
16:16tout le monde
16:17était en Tchador.
16:19On a compris
16:20qu'elles allaient être
16:21enfermées,
16:22guidotées,
16:23comme elles le sont
16:23aujourd'hui en Afghanistan.
16:25Et elles ont un courage
16:26exceptionnel.
16:28Et ensuite,
16:29j'ai suivi
16:29chez Riné Badi
16:30quand elle a eu
16:31le prix Nobel de la paix
16:32et qu'elle est rentrée
16:33chez elle en Iran
16:34où on a été bastonnés.
16:36Dès qu'elle est arrivée
16:38sur l'aéroport,
16:38on a été bastonnés.
16:40La foule s'était massée
16:41pour l'accueillir
16:42et comme d'habitude,
16:44ils ont étouffé
16:47ce mouvement.
16:48Il y avait au moins
16:4920 000,
16:4930 000 personnes
16:50qui étaient arrivées
16:51vers l'aéroport.
16:52Ils ont détourné
16:53l'avion vers l'aéroport
16:55d'où on partait
16:56en pèlerinage
16:57pour la Mecque.
16:58Mais les gens
16:59ont compris
17:00qu'on détournait
17:01l'avion.
17:01Ils ont été
17:02vit et finalement
17:03juchés sur un bidon
17:05d'essence.
17:06Elle a pu avoir
17:07un haut-parleur
17:08pendant qu'on tapait
17:09sur les jambes
17:10que la police
17:11des mœurs
17:12lui tapait
17:14sur les jambes
17:15et s'adressait
17:16plus ou moins
17:16à la foule
17:17et puis
17:18elle avait été
17:19en prison.
17:19Il ne faut pas oublier
17:20qu'elle était juge
17:22et qu'elle a dû
17:22devenir avocate
17:23parce que
17:24c'était interdit
17:25pour une femme
17:26d'être juge
17:26parce qu'on ne pouvait
17:27pas dominer la chose.
17:29Et on pense à nos soeurs
17:30iraniennes effectivement
17:31Micheline
17:32qui souffrent
17:33actuellement
17:33encore et toujours
17:35de ce régime
17:36et qui sont
17:37d'un courage
17:37incroyable.
17:38On pense notamment
17:39d'ailleurs à une association
17:40française
17:40que j'ai plaisir
17:42à recevoir régulièrement
17:43ici qui s'appelle
17:43Femmes Azadi
17:44qui est menée
17:45notamment par
17:46Mona Jafarian
17:47et qui sont des femmes
17:48de courage
17:48puisque ce sont des femmes
17:49qui en plus sont
17:50sous protection policière
17:51maintenant
17:51parce qu'elles sont
17:52clairement menacées.
17:53Donc voilà
17:54c'est des femmes
17:54qui s'engagent.
17:56On va continuer
17:57avec vous
17:58et vous allez rester
17:58avec nous Micheline
18:00parce qu'ensuite
18:00nous recevons
18:01deux témoignages
18:02d'auditrices
18:02figurez-vous
18:04des auditrices
18:04de Sud Radio
18:05alors il y a Lily
18:06qui est conductrice
18:07de bus
18:08passionnée de mécanique
18:09et psychothérapeute
18:10donc elle a un quotidien
18:11un peu ordinaire
18:12on a envie d'en savoir plus
18:13et puis il y a aussi
18:14Valérie Degarch
18:15qui lui
18:15qui elle pardonnez-moi
18:17est ingénieure informatique
18:18et voilà
18:20qui a plein de choses
18:20à nous raconter
18:21aussi
18:22restez avec nous
18:23surtout pour la continuité
18:24de cette émission
18:25Les Femmes Puissantes
18:26à tout de suite.
18:26Sud Radio
18:28Parlons Vrai
18:29Parlons Vrai
18:30Sud Radio
18:31Parlez Vrai Voix Sud Radio
18:3217h20
18:33Judith Belair
18:35Et on continue
18:36cette spéciale
18:37Femmes Puissantes
18:38avec la photographe
18:40des femmes
18:41de l'essentiel
18:41qui a su capter
18:42leur lumière
18:42Micheline Pelletier
18:44et puis on accueille
18:45aussi deux auditrices
18:46parce que vous le savez
18:47Sud Radio
18:47c'est votre radio
18:480800 26 300 300
18:49vous pouvez réagir
18:50nous appeler
18:51nous raconter
18:52ce que vous avez
18:52envie de dire
18:53c'est le parlons vrai
18:54on accueille donc
18:55Lily
18:56qui nous appelle
18:57de Sestas
18:57en Gironde
18:58Bonsoir Lily
18:59Bonsoir
19:00Bonsoir
19:01Bienvenue
19:02et puis Valérie
19:03qui nous appelle
19:03de Garche
19:04dans les Hauts-de-Seine
19:05Bonsoir Valérie
19:06Bonsoir
19:08Judith
19:09Alors Micheline
19:10je vous garde avec nous
19:11parce que je voudrais
19:11que vous écoutiez
19:12ces destins un peu
19:13particuliers justement
19:14de femmes puissantes
19:15chacune dans leur style
19:17nous avons Lily
19:18on commence avec vous Lily
19:20vous êtes conductrice
19:21de bus
19:21donc voilà
19:22et alors vous êtes
19:23passionnée de mécanique
19:25et en plus de ça
19:26vous êtes psychothérapeute
19:27puisque vous avez monté
19:28un cabinet de psychothérapie
19:30alors c'est un parcours
19:31peu ordinaire
19:32racontez-nous un petit peu
19:33ce parcours
19:34Il est tout jeune
19:36alors j'ai du mal
19:37avec le terme
19:38femme puissante
19:39parce que je ne me considère
19:40pas comme ça
19:40Ah bon ?
19:41Pourquoi vous ne considérez
19:42pas comme ça ?
19:44Parce que je ne pense pas
19:46faire quelque chose
19:46de...
19:47je ne sais pas
19:48c'est mon positionnement
19:49Quand on est à la barre
19:51de sa vie
19:52on est puissant
19:53qu'on soit un homme
19:54ou une femme d'ailleurs
19:55donc voilà
19:55vous êtes à la barre
19:56de votre vie a priori
19:57Oui
19:58Moi je suis à la base
20:01avant
20:01enfin je suis motarde
20:02donc c'est déjà
20:04un symbole de liberté
20:05pour moi
20:06être celle
20:07sur sa machine
20:09maître de...
20:10maîtresse de sa route
20:11de ses décisions
20:12et
20:12je n'ai pas choisi
20:14le métier
20:15de conduiteuse de bus
20:16et j'ai vu passer
20:17une offre d'emploi
20:19un CDI
20:21donc j'en avais besoin
20:22à un moment-là
20:22de terminer mes études
20:24et du coup
20:26c'est une opportunité
20:27pour moi
20:27donc je me suis financée
20:31le permis
20:32et donc
20:34d'études
20:34je suis
20:35je suis conductrice
20:37et vous êtes conductrice
20:37poids lourd en fait
20:38c'est ça
20:39parce qu'on conduit un bus
20:40on sait conduire un gros camion
20:41quoi
20:41oui oui oui
20:43alors c'est pas vraiment
20:43un poids lourd
20:44un engin
20:45de bâtiment
20:47vous savez pour le BTP
20:48oui
20:49c'est les transports
20:50en commun
20:51quoi
20:51bon c'est quand même
20:52il y a du monde dedans
20:53ça pèse lourd
20:54voilà
20:55voilà
20:56et en parallèle
20:58oui
20:59j'avais besoin
20:59de financer
21:00mon projet
21:01et
21:03j'ai
21:03écouté à ce que
21:05disait
21:05l'invité tout à l'heure
21:07et sinon
21:07ça n'a pas été
21:08plus pour repos
21:08et sinon oui
21:10puisque j'ai quitté
21:11la première société
21:12qui m'a recrutée
21:13parce que c'était
21:14très difficile
21:14de s'affirmer
21:15en tant que femme
21:16pourquoi ?
21:18parce que vous
21:18vous n'étiez pas
21:20prise en compte
21:21de la même manière ?
21:22pas du tout
21:23c'était vraiment
21:24ça a été compliqué
21:25même si
21:27en fait
21:28on ne jugeait pas
21:29mon travail
21:30en tant que conductrice
21:32donc il n'avait rien
21:32à me reprocher
21:33mais je reprochais beaucoup
21:34le fait que
21:35j'ai toujours
21:36j'avais toujours
21:38ce côté
21:38je combattais
21:41l'injustice
21:41voilà
21:43j'étais
21:43vous faisiez trop de bruit
21:44on dit ça souvent
21:46des femmes
21:46qu'elles font trop de bruit
21:47voilà
21:48c'était exactement ça
21:49et c'était très compliqué
21:51donc j'ai quitté
21:52ma première société
21:53je suis maintenant
21:54dans la fonction
21:55publique territoriale
21:56où je m'occupe
21:57des transports
21:58des personnes âgées
21:59c'est plus en rapport
22:00un petit peu
22:01avec mon côté humain
22:02voilà
22:03et alors dites-nous
22:03deux mots quand même
22:04sur ce cabinet
22:05de psychothérapie
22:06alors oui
22:07donc j'ai fait mes études
22:09en psychologie
22:10et bon
22:11j'ai eu
22:12des difficultés
22:14pour me lancer
22:15parce que
22:15pas confiance encore
22:17je ne me sentais pas légitime
22:18et puis donc
22:21j'ai démarré
22:22à peine
22:22il y a à peine un an
22:24vous voyez
22:24c'est tout jeune
22:26et donc
22:28j'accompagne
22:29les personnes
22:30les profils
22:31tous les profils
22:32d'enfants
22:32les profils adultes
22:34je ne suis pas encore
22:35très aguerri
22:36voilà
22:38et puis c'est un rapport
22:39à mon histoire propre
22:40voilà
22:41d'accord
22:42alors Micheline Pelletier
22:44de Co
22:44vous entendez
22:45ce qu'elle nous raconte
22:46oui j'entends
22:47je suis
22:48admirative
22:49parce que
22:50c'est difficile
22:51et je comprends très bien
22:52sur le milieu masculin
22:54en effet
22:54des conducteurs
22:55de transports communs
22:57comment ça a dû être
22:58difficile
22:59et impossible
23:00malheureusement
23:01de se faire accepter
23:02et alors
23:02ce qu'on entend surtout
23:03c'est que
23:04dans votre réaction
23:05Lili et puis Micheline
23:06vous pouvez rebondir là-dessus
23:07parce que vous nous en avez
23:08parlé tout à l'heure
23:08c'est cet espèce
23:09de sentiment
23:10d'imposture
23:11dont souffrent
23:11les femmes
23:12en fait en général
23:13elles ont l'impression
23:14qu'elles n'y arriveront pas
23:15ou qu'elles ne sont pas
23:16faites pour ça
23:16alors qu'elles le font
23:17parfois mieux
23:17que certains hommes
23:18alors si vous voulez
23:21une phrase
23:22ce que disait
23:23François Giroud
23:24il dit que justement
23:25pour réussir une femme
23:26devait être
23:28mais bien meilleure
23:29qu'un homme
23:29et le jour
23:30où il y aurait au pouvoir
23:31ou dans une entreprise
23:33ou en politique
23:34qu'une femme
23:34qui soit moins bonne
23:36qu'un homme
23:36ce jour-là
23:37les femmes auront gagné
23:38c'est ça
23:40donc le jour
23:41où les compétences
23:43seront moins bonnes
23:44Lili
23:44qu'est-ce que ça vous
23:45inspire tout ça
23:48parce qu'on sent
23:49dans votre voix
23:50vous dites
23:50je ne suis pas légitime
23:51je ne suis pas encore bonne
23:53je ne suis pas encore ci
23:54je ne suis pas encore ça
23:54mais le fait d'avoir
23:55finalement pris l'action
23:56et le gouvernail
23:58le volant
23:59de votre voiture
24:00j'ai envie de dire
24:00en fait
24:01puisque vous êtes
24:01conductrice en plus
24:02finalement
24:04c'est quand même
24:05un acte de courage
24:06il faudrait vous débarrasser
24:07de cette espèce
24:08de sentiment
24:08de ne pas être
24:10à votre place
24:10oui
24:11pour autant
24:13vous avez raison
24:14il y en a beaucoup
24:16qui sont restés
24:18qui n'étaient pas d'accord
24:19avec la hiérarchie
24:22et qui m'ont dit
24:24il y en a qui résistent
24:25comme toi
24:25et il y en a qui s'en vont
24:27voilà
24:28donc j'ai fait partie
24:29de ceux qui ont résisté
24:30bon j'ai fini par partir
24:31pour mon bien-être
24:32ma santé mentale
24:34et au final
24:36j'ai bien fait
24:36de prendre cette décision
24:37puisque j'ai trouvé
24:38un lieu
24:40un poste
24:41dans le territorial
24:42qui me correspond
24:46un peu plus
24:47donc bon
24:47j'ai pris la peine
24:49de
24:49voilà
24:50j'ai pris la décision
24:51de partir
24:52et je suis contente
24:53de l'avoir fait
24:54bravo Lely
24:55vous restez avec nous
24:56on a aussi Valérie
24:57qui nous appelle de Garche
24:58dans les Hauts-de-Seine
24:58Valérie vous êtes là ?
25:00oui
25:00alors vous Valérie
25:02ça m'intéresse tout particulièrement
25:03bonsoir
25:03bienvenue
25:04votre profil
25:05parce que vous êtes
25:05ingénieure informatique
25:06vous avez fait une formation
25:07vous n'êtes pas diplômée
25:08mais vous avez complété
25:09votre école de commerce
25:09mais alors l'ingénierie
25:11en général
25:12c'est quand même vraiment
25:13un secteur en souffrance
25:15il y a très peu de femmes
25:16donc racontez-nous
25:18un peu votre parcours
25:20voilà
25:20alors effectivement
25:21moi j'étais diplômée
25:22d'une grande école de commerce
25:24en marketing et finance
25:25et je voulais travailler
25:27dans l'industrie
25:28des cosmétiques
25:29et en fait
25:31le hasard de la vie
25:33a voulu que
25:33je me présente
25:34dans une grande société
25:35d'informatique
25:37en France
25:38parce qu'ils avaient
25:39des tests
25:41très réputés
25:42et donc je voulais
25:43m'entraîner
25:43pour aller travailler
25:45dans les cosmétiques
25:46et en fait
25:47comme j'ai très bien réussi
25:49les tests
25:50ils m'ont pris
25:51tout de suite
25:52et
25:53je suis rentrée
25:54dans l'informatique
25:56alors que ce n'était pas
25:58du tout au départ
25:59mon projet professionnel
26:01effectivement
26:02à l'époque
26:03il y avait
26:04on n'était que 20%
26:05de femmes
26:06et donc
26:08quand je suis rentrée là
26:09j'ai eu une formation
26:10à l'informatique
26:11qui a duré
26:126 mois
26:129 mois
26:13qui était sanctionnée
26:15après par
26:16il y avait un classement
26:17et tout
26:17donc on était avec
26:18des hommes
26:19des garçons
26:20qui sortaient
26:21de l'école
26:22polytechnique
26:23etc
26:24et à chaque fois
26:25j'ai compris
26:26que
26:26pour réussir
26:28il fallait s'imposer
26:29s'imposer
26:29c'était déjà
26:30d'être
26:30dans les meilleurs
26:32d'avoir toujours
26:34les meilleurs résultats
26:35donc j'avais terminé
26:36majeure de ma promo
26:37de la formation interne
26:40et puis après
26:42j'ai navigué
26:43dans plein de métiers
26:44y compris
26:46diriger des équipes
26:47jusqu'à 33 personnes
26:49des équipes
26:50de femmes
26:51et des équipes
26:52d'hommes
26:52et je me suis rendu compte
26:54que les hommes
26:55ils n'hésitaient pas
26:57à réclamer
26:57des augmentations
26:59de salaires
26:59des promotions
27:00alors que les femmes
27:02elles attendaient
27:04qu'on reconnaisse
27:05leur mérite
27:06et j'ai mis
27:0810 ans
27:09avant de comprendre
27:10qu'il ne fallait pas
27:11attendre
27:12il fallait réclamer
27:14pour avancer
27:15pour progresser
27:17et voilà
27:18et c'est vrai
27:19qu'il faut être
27:20voilà
27:20il faut être dans
27:21les meilleurs
27:22pour être légitime
27:23et pouvoir
27:25être sélectionné
27:27quand il y a des postes
27:28qui se libèrent
27:29ne pas hésiter
27:30à le faire savoir
27:31il ne faut pas avoir honte
27:33de dire
27:34j'ai envie
27:34de faire ça
27:36j'ai envie
27:37de diriger
27:38des équipes
27:39et voilà
27:40et on y arrive
27:41on y arrive
27:42alors ça résonne
27:43avec ce que nous disait
27:44Micheline Pelletier
27:45de François Giroux
27:47Micheline
27:47qu'est-ce que ça vous évoque
27:50Micheline
27:50quand on entend
27:51dans la bouche
27:52de Valérie
27:54que les femmes attendent
27:55et les hommes réclament
27:56écoutez
27:58je pense que
27:59la génération
28:00qui nous suit
28:01je ne sais pas
28:02l'âge
28:03qu'ont
28:04Lili
28:04et votre autre
28:06interlocutrice
28:07c'est Valérie
28:07mais moi
28:09je vois que ma fille
28:10n'hésite pas
28:11à avoir les salaires
28:12quand elle est rentrée
28:13dans une grande entreprise
28:14elle a 40 ans
28:16aujourd'hui
28:17et à 25 ans
28:18elle n'a pas hésité
28:19à aller voir la DRH
28:20mais c'est parce qu'elle
28:21vous a comme mère
28:22je pense
28:24mais tout ça
28:24pour venir
28:25à l'éducation
28:26et sans concession
28:28qu'on a fait
28:29auprès de nos garçons
28:30comme auprès de nos filles
28:31et que c'est ça
28:32qui est important
28:32et je pense que
28:34dans ce genre
28:35de problématiques
28:38vraiment très importantes
28:39on devrait nous éduquer
28:41dès l'école
28:42bien sûr
28:43vous êtes d'accord
28:44Lili Valérie
28:45Lili tiens
28:46vous pensez que vraiment
28:47alors vous par exemple
28:47est-ce que vous avez des enfants
28:48Lili ?
28:50oui j'ai une fille de 11 ans
28:51alors vous éduquez comme ça
28:52justement
28:53comme nous dit Micheline
28:54n'a pas hésité à y aller
28:56en ce sens oui
28:58enfin je suis plus dans
28:59je l'éduque plus
29:00dans la direction
29:02de communiquer
29:03communiquer ses désaccords
29:05et ses accords
29:06le verbaliser
29:08mais effectivement
29:09Micheline a raison
29:10il faut le faire
29:13très très tôt
29:14quoi
29:14bien sûr
29:15et vous Valérie
29:16comment ça se passe
29:16alors vous avez des enfants aussi
29:17alors moi
29:18oui j'ai trois enfants
29:19dont deux filles
29:20de 25 et 30 ans
29:22ah oui
29:22et en fait
29:23ah oui moi je les ai éduqués
29:25en leur transmettant
29:27justement
29:27le fait de s'affirmer
29:30et effectivement
29:32voilà
29:33je leur ai donné les clés
29:34je leur ai donné les clés
29:35de ce que j'ai pu apprendre
29:36dans mon passage
29:38dans l'entreprise
29:39et
29:40effectivement
29:41elles le font
29:43elles le font
29:44sans attendre
29:46elle maintenant
29:46donc
29:47c'est vrai qu'il y a
29:48quand même un changement
29:51au niveau des générations
29:52après c'est vrai aussi
29:53que les entreprises
29:54sont plus mixtes
29:55qu'avant
29:56moi je vois dans l'informatique
29:57c'est plus 80% d'hommes
29:59on est presque à moitié
30:01moitié
30:01donc
30:02bravo
30:03parce qu'il y a encore
30:03d'autres métiers
30:04qui sont très en souffrance
30:05dans l'ingénierie
30:05notamment
30:06et puis dans la tech
30:07alors là c'est carrément
30:07catastrophique
30:08donc
30:09je pense qu'effectivement
30:11il y a encore des places
30:11à prendre
30:11intelligence artificielle
30:14programmation
30:15c'est encore très masculin
30:16mais
30:17non mais sinon
30:18au global
30:19l'entreprise
30:19s'est beaucoup
30:20féminisée
30:21ça a changé
30:21beaucoup de choses aussi
30:22et même au niveau
30:24des comités de direction
30:25il y a eu quand même
30:27moi je trouve
30:28une bonne influence
30:29d'avoir
30:29voilà
30:30de pousser les femmes
30:32c'était nécessaire
30:34c'était nécessaire
30:35à un moment donné
30:36pour
30:36pour arriver à
30:38à
30:39à percer
30:40ce plafond de verre
30:41finalement si je vous écoute
30:42mesdames
30:42ce qu'on se dit
30:43c'est qu'on est toutes
30:44des rôles modèles
30:44de quelqu'un
30:45donc qu'on ait des filles
30:47ou pas d'ailleurs
30:47il faut qu'on montre
30:48l'exemple
30:48pour les générations
30:49qui viennent
30:50et c'est ce que fait
30:51aussi Micheline
30:51absolument
30:52c'est ce qu'il faut
30:53c'est par l'exemple
30:55la preuve par l'exemple
30:56merci beaucoup Lily
30:57je rappelle que vous nous
30:59appeliez de Cestas
31:00merci de votre
31:01très joli témoignage
31:02et merci aussi à vous
31:03Valérie
31:03vous nous appeliez
31:04de Garche
31:05vous savez Sud Radio
31:06c'est votre radio
31:070800 26 300 300
31:08vous pouvez toujours réagir
31:11entendez pardonnez-moi
31:12à l'antenne
31:13et puis on reste
31:13avec la merveilleuse
31:14Micheline Pelletier
31:15qui a encore quelques
31:16petites histoires
31:17à nous sortir
31:17de ses tiroirs
31:18on en est certain
31:19à tout de suite
31:20Sud Radio
31:22c'est vous qui donnez le ton
31:24merci Sud Radio
31:25pour avoir diversité
31:26dans les échanges
31:27c'est vrai que c'est une radio libre
31:28Sud Radio
31:29parlons vrai
31:30les vraies voix Sud Radio
31:3217h20
31:33Judith Bélair
31:34de la science
31:35à la politique
31:36de l'art
31:37à l'activisme
31:37à l'entrepreneuriat
31:39ce sont les femmes aussi
31:40qui redessinent
31:40les contours du monde
31:41et puis qui les dessinent aussi
31:43notamment en prenant
31:44des photos
31:45comme Micheline Pelletier
31:46Decaux
31:47qui est avec nous
31:48Micheline
31:48vous êtes encore là ?
31:50je suis toujours là
31:50alors vous avez vu
31:51ces femmes incroyables
31:52qu'on vient d'entendre
31:53à l'instant
31:53ah oui mais c'est
31:54c'est émouvant
31:57parce qu'on sent
31:59la difficulté
32:00la dureté
32:02de leur vie
32:03et
32:04alors moi
32:05évidemment Valérie
32:06que Lili
32:07mais parce qu'elle a voulu
32:10quoi
32:10parce qu'elle a voulu
32:11on va voir ce qu'on veut
32:12mais elle est allée chercher
32:13avec les dents
32:14et c'est ça
32:16qui est exceptionnel
32:17je veux dire
32:17je pense que
32:18malheureusement
32:19on en est peut-être
32:20encore là
32:20aller chercher
32:21dans certains métiers
32:22avec les dents
32:23ah bah c'est clair
32:24et notamment
32:25comme je disais tout à l'heure
32:26il y a des métiers
32:27l'ingénierie, la tech
32:28et puis d'autres
32:29effectivement
32:30les hommes ont quand même
32:31encore
32:31toute la place
32:34mais aussi parce que
32:35les femmes n'osent pas
32:36il y a un vrai problème
32:37du fait d'oser
32:38on en parlait à l'instant
32:39mais elles n'osent pas
32:40parce qu'elles se disent
32:41j'y arriverai pas
32:42mais je pense aussi
32:43qu'il y a un problème
32:44dans la parité
32:45parce que
32:47le fait
32:47d'appliquer
32:49la parité
32:50fait que
32:52quelquefois
32:52on nomme
32:53des femmes
32:54complètement incompétentes
32:55et que ça nuit
32:56à l'image des femmes
32:58il y a un double problème
33:01enfin
33:01c'est une vraie difficulté
33:04et
33:05il faut que les femmes
33:07soient plus fonceuses
33:08mais
33:09il faut de tout
33:10pour faire un monde aussi
33:11donc
33:12tout ça
33:13est très complexe
33:14et puis il faudra
33:15encore du temps
33:16je veux dire
33:16on a mis
33:17au Moyen-Âge
33:18les femmes étaient
33:18très puissantes
33:19beaucoup plus
33:20qu'à la renaissance
33:21j'ai appris ça
33:21oui effectivement
33:22et on est revenu
33:24complètement en arrière
33:25pendant 5 siècles
33:27c'est elliptique
33:28donc
33:28c'est fou
33:30quoi
33:30mais plus on va
33:32plus on rentre
33:33dans un monde technique
33:34parce que maintenant
33:35on est vraiment
33:35victime de la technologie
33:38plus on rentre
33:41plus on rentre dans ce monde technique
33:42plus les femmes ont
33:43une difficulté
33:44à s'affirmer
33:45et donc
33:46je trouve ça
33:47je trouve par exemple
33:49si on revient
33:50aux études
33:51ces options
33:52qu'on prend
33:52à la fin de la seconde
33:55extrêmement pénalisantes
33:57pour les femmes
33:58parce que
33:58à 15 ans
34:00est-ce qu'on a
34:01assez confiance en soi
34:02ou à 16 ans
34:03est-ce qu'on a
34:04assez confiance en soi
34:05mais là je vous coupe
34:06Micheline
34:06là c'est le rôle
34:07des parents
34:08et des mamans
34:09de donner confiance
34:10à leurs filles
34:10même quand elles ont 15 ans
34:12de se dire
34:13tu peux y aller
34:14ça passe par là
34:15et ça passe aussi
34:17permettez-moi
34:18par l'éducation
34:19des garçons
34:19complètement
34:21c'est ce que je disais
34:22il faut élever nos garçons
34:24et nos filles
34:25bien sûr
34:25à une égalité
34:26pas forcément
34:28à une parité
34:28mais à une égalité
34:30surtout à vouloir
34:31vouloir
34:32vouloir
34:33et pas
34:34pas être
34:35se sentir
34:36dévalorisée
34:38se sentir
34:39mais c'est très difficile
34:40c'est très difficile
34:42alors une dernière
34:43petite anecdote
34:43avec vous Micheline
34:45quand même
34:45parce qu'il y a
34:46dans toutes ces femmes
34:47incroyables et puissantes
34:48que vous avez rencontrées
34:49et photographiées
34:50il y a Catherine Deneuve
34:51alors Catherine Deneuve
34:52c'est typiquement
34:54l'exemple de la femme
34:56qui était un peu
34:56la jeune Sylphie
34:58mais qui est devenue libre
34:59et qui est devenue
35:00tellement puissante
35:01justement
35:01et tellement iconique
35:02pour nous
35:03racontez-nous cette rencontre
35:04totalement
35:05j'étais en fait
35:07sur un tournage
35:08à l'époque
35:08c'est toujours
35:09François de Giroux
35:10c'est le bon plaisir
35:13vous le souvenez
35:13en fait
35:14l'histoire
35:15d'ailleurs
35:15c'était très drôle
35:16parce que François
35:17l'avait édité
35:17aux éditions
35:18et donc
35:20il s'agit
35:20bien sûr
35:21d'une femme
35:22mais qu'il a
35:22un petit garçon
35:23et non pas
35:24une petite fille
35:24mais en fait
35:25elle savait
35:25parfaitement
35:26que Mitterrand
35:26avait une enfant
35:28entre guillemets
35:29cachée
35:30tout le monde le savait
35:31tout le monde le savait
35:34et en fait
35:34elle joue en gros
35:36le rôle de Mazarine Pajot
35:37dans ce film
35:39et donc
35:40on lui demande
35:41d'obéir
35:42en fin de compte
35:43et de cacher
35:44cet enfant
35:45évidemment
35:46le président
35:48de la république
35:49va la voir
35:49tout le soir
35:50est avec elle
35:50tous les soirs
35:51emmène sa petite fille
35:53adorée
35:53tous les week-ends
35:55dans un des châteaux
35:56de la république
35:57et c'est une copie conforme
35:59si vous en voyez
35:59le bon plaisir
36:00aujourd'hui
36:00c'est en effet
36:01le bon plaisir
36:02d'un homme de pouvoir
36:04donc de cacher
36:05l'enfant
36:05donc Catherine Deneuve
36:07c'est une actrice
36:08assez exceptionnelle
36:10bon je pense beaucoup
36:12quand je pense à elle
36:13à Françoise Dorléa
36:14qui était sa soeur
36:16qui est malheureusement
36:17morte tragiquement
36:19et c'était
36:20deux actrices
36:22exceptionnelles
36:23et Catherine
36:24a gagné
36:24sa liberté
36:25et ça
36:26oui parce qu'en fait
36:28quand on pense
36:28au grand cinéma français
36:29on pense à elle
36:30mais voilà
36:31et quand on pense
36:33pas seulement
36:33au grand cinéma français
36:34on pense à Belle de Jour
36:36à Buell
36:36à tous ces grands cinéastes
36:39avec lesquels
36:39elle a tourné
36:40mais
36:41elle est une icône
36:42elle est
36:43une des dernières
36:45grandes stars
36:45je me demande même
36:46si elle n'est pas
36:47la dernière
36:48de nos stars
36:49arrêtez vous allez nous faire
36:50pour la musique
36:50c'est deux coups
36:51il y a des actrices
36:52extraordinaires
36:53mais moins iconiques
36:55c'est un monde
36:57un autre monde
36:58alors on va parler
36:59deux minutes de vous
36:59quand même Micheline
37:00parce qu'il nous reste
37:01deux minutes ensemble
37:02alors justement
37:02je voudrais que vous
37:04vous décriviez
37:05si vous deviez
37:06vous décrire
37:06en trois mots
37:07par exemple
37:07quels seraient
37:09les mots
37:09que vous choisisseriez ?
37:11rebelle
37:12pour commencer
37:13ça serait le premier
37:16empathique
37:21peut-être
37:22j'aime les gens
37:22d'ailleurs je ne photographie
37:24que des gens
37:25pris au fruit
37:26que j'aime
37:26sinon vous n'arrivez pas
37:28si je ne passe pas très bien
37:29non
37:29non
37:30non
37:31donc pour moi
37:33c'est très important
37:34aussi de pouvoir
37:35un peu me mettre
37:36à la place des autres
37:37je ne photographie
37:38jamais quelqu'un
37:38sans l'avoir
37:39étudié sa vie
37:41avoir lu ses livres
37:42avoir vu ses films
37:43il y a un vrai travail
37:44en ensemble
37:45ah oui
37:46ah bah bien sûr
37:47bien sûr
37:47et c'est essentiel
37:48parce que si vous arrivez
37:49et que vous n'avez pas
37:50un mot à dire
37:51que vous êtes là
37:51je veux dire
37:52ça ne se passe pas
37:53la culture c'est essentiel
37:54on peut le dire
37:55oui oui
37:55c'est très important
37:58être cultivé
37:59se cultiver
38:00se cultiver
38:02tout au long de la vie
38:03on apprend tout le temps
38:04et ne pas arriver
38:05avec une idée préconçue
38:07tu n'as pas de certitude
38:08en fait
38:09c'est très important
38:09non
38:10aucune certitude
38:11douter
38:11qu'est-ce que vous auriez
38:12comme message
38:13à passer à une jeune femme
38:14qui veut devenir
38:14un grand reporter
38:15comme vous
38:15et qui rencontre
38:16des difficultés
38:18et bien aujourd'hui
38:19d'abord c'est très compliqué
38:21parce qu'il y a de moins en moins
38:22il y a de plus en plus
38:23de femmes sur le terrain
38:25alors c'est très intéressant
38:26d'ailleurs
38:26quand on voit
38:27les jacquemins
38:28les autres
38:28ce sont des femmes
38:29qui ont ouvert la voie
38:30mais elles sont sur les guerres
38:32plus que les hommes
38:33et donc en fait
38:35elles ont chevillé au corps
38:37ce métier
38:37cette vocation
38:38donc prendre risque
38:41aujourd'hui
38:41aucun journal
38:42aucune antenne de télévision
38:43de radio
38:43ne vous enverra sur le terrain
38:45pour une question d'assurance
38:46donc il faut
38:48se débrouiller tout seul
38:49et puis
38:50aller de l'avant
38:52à ces risques
38:53et périls
38:53il faut y aller
38:54sans lâcher
38:55le bout de la corde
38:57tout droit
38:58absolument
38:58absolument
38:59Micheline Pertier
39:00de Coups
39:02je vous aurais gardé
39:03avec moi
39:04encore une heure ou deux
39:05je vous remercie
39:06vous êtes vraiment
39:07un grand reporter
39:08incroyable
39:09une photographe
39:10incroyable
39:11vous avez traversé
39:1150 ans de bouleversement
39:12planétaire
39:13c'est un témoignage
39:15incroyable que le vôtre
39:16surtout
39:16continuez à nous émerveiller
39:18merci beaucoup
39:19merci beaucoup
39:21nous arrivons au terme
39:22de ce spécial
39:23femme puissante
39:24c'était un hommage
39:25vibrant
39:25à celle qui façonne
39:26le monde
39:27avec courage
39:27audace
39:27et engagement
39:28comme quoi
39:30les femmes
39:30elles peuvent tout faire aussi
39:31et puis
39:32merci de nous avoir
39:33accompagnées
39:33dans ce voyage
39:34inspirant
39:34on se retrouve
39:34à 17h demain
39:35pour les vraies voix
39:36de l'été
39:36avec Frédéric Brindel
39:37et puis tout de suite
39:38c'est du côté des commerces
39:39avec Laurie Leclerc
39:40bise bye bye
39:41du côté des commerces
39:44avec Sud Radio
39:45et le réseau des chambres
39:46de commerce
39:46et d'industrie
39:47tout l'été
39:48nous mettons à l'honneur
39:49les commerçants
39:49participants au trophée
39:50du commerce
39:51organisé par CCI France
39:52la chambre de commerce
39:54et d'industrie
39:54et nous sommes avec
39:55Angèle Ferraris
39:57gérante de la boutique
39:58Sancerlipopette
39:59à Sancerlipopette
40:00donc dans le chair
40:01bonjour
40:01bonjour
40:02alors tout d'abord
40:03félicitations
40:04puisque vous venez
40:05de remporter le trophée
40:06du commerce
40:07premier prix donc
40:07dans la catégorie
40:08expérience client
40:09qualité d'accueil
40:10très belle récompense
40:11merci beaucoup
40:13on va découvrir
40:15justement votre boutique
40:16alors qu'est-ce qui se cache
40:18derrière ce nom
40:19Sancerlipopette
40:20alors Sancerlipopette
40:22c'est un concept store
40:25qui est niché
40:26au coeur du village
40:27de Sancerlipopette
40:28donc on a
40:28200 mètres carrés
40:30d'espace de vente
40:31et nous proposons
40:32des produits
40:33pour
40:34pour le quotidien
40:36pour égayer le quotidien
40:37des petits
40:38et des grands
40:38des petits
40:41et des grands
40:41d'accord
40:42parce qu'au départ
40:42vous étiez une boutique
40:43de jouets
40:44c'est ça ?
40:45voilà
40:45donc en fait
40:46on a créé
40:47j'ai créé cette boutique
40:48il y a 18 ans
40:49et au tout départ
40:51donc dans 50 mètres carrés
40:54dans un autre
40:55un autre bâtiment
40:57et on était
40:59on était plutôt spécialisés
41:00jouets bois
41:01jeux de société
41:02cadeaux de naissance
41:05voilà
41:05et vous aviez un objectif
41:08à l'époque
41:09redonner vie
41:09au centre-ville
41:10qui était en déclin ?
41:12voilà
41:12alors nous
41:13on fait partie
41:14des premiers
41:16touchés un petit peu
41:17par le déclin
41:18commercial
41:19et c'est vrai
41:21que
41:21en quelques années
41:24en 2-3 ans
41:24beaucoup de commerces
41:28sont fermés
41:29et moi
41:29voilà
41:30j'étais très attachée
41:31à mon territoire
41:32et dans le potentiel
41:33de vivre
41:35la ruralité
41:37avec plaisir
41:40et je trouvais que
41:41voilà
41:42tous ces commerces
41:43qui fermaient
41:44voilà
41:45non
41:46c'était pas
41:46c'était pas l'avenir
41:48il fallait absolument
41:49qu'on continue
41:51et donc
41:51voilà
41:52c'est cette envie
41:53de proposer
41:54des choses
41:54continuer à proposer
41:57des services
41:57des produits
41:58à nos habitants
42:00et je pense
42:01qu'au final
42:02j'ai quand même
42:03eu raison de m'accrocher
42:03oui le pari est réussi
42:05puisque vous parliez
42:06d'un centre-ville
42:07en déclin
42:07et vous
42:08vous avez pu
42:08au fur et à mesure
42:09agrandir votre boutique
42:11donc ça a fonctionné
42:13voilà
42:13alors ça s'est fait
42:14petit à petit
42:15mais
42:16et puis ça s'est fait
42:17ça s'est fait
42:20je dirais
42:21il a fallu quand même
42:22se réinventer
42:23souvent
42:24s'adapter
42:25aux mutations
42:26de la société
42:28et
42:30voilà
42:31on a agrandi
42:32parce que
42:32en fait
42:33je pense que
42:34que vraiment
42:35la clé
42:35elle est dans
42:36de proposer
42:37un lieu d'accueil
42:38vraiment
42:39autour de l'expérience
42:40client
42:41pour
42:41et
42:42un beau lieu
42:44où on se sente bien
42:45où on a envie
42:46de venir
42:46pas que pour acheter
42:47mais pour passer
42:48un moment agréable
42:51et donc
42:52on a vraiment
42:53misé aussi
42:53sur le lieu d'accueil
42:55donc on l'a fait évoluer
42:56au fur et à mesure
42:57des possibilités aussi
42:59financières
42:59ça se fait
43:00pas
43:01tout seul
43:02mais
43:02voilà
43:03petit à petit
43:04avec passion
43:06on a
43:07rénové
43:09un lieu
43:09pour
43:10aujourd'hui
43:11qui devienne vraiment
43:12un lieu d'expérience
43:13et puis
43:14tout en sélectionnant
43:15toujours des produits
43:16de manière assez
43:17fine
43:19des produits
43:20qui ont des valeurs
43:22comme la durabilité
43:23l'esthétique
43:25et
43:26voilà
43:27en se basant un petit peu
43:28sur toutes ces valeurs
43:30et en s'accrochant à elles
43:31en montrant
43:32qu'on peut
43:33voilà
43:34qu'on peut
43:35faire
43:35un commerce
43:36plus
43:38plus durable
43:39plus axé
43:40sur l'humain
43:40en fait ça fonctionne
43:42et vous prolongez
43:43même l'expérience
43:44client au-delà
43:45de la boutique
43:45puisque vous êtes
43:46très présente
43:47sur les réseaux sociaux
43:47vous publiez souvent
43:48des vidéos
43:49oui c'est vrai
43:50en fait
43:52c'est vrai
43:53que c'est aussi
43:54le Covid
43:55qui a accéléré
43:56un petit peu
43:56ce passage
43:58c'est que
43:59pendant le Covid
44:00je me suis dit
44:01mais si les gens
44:01ne peuvent pas
44:02venir dans la boutique
44:03pour voir un petit peu
44:05ce qu'on propose
44:06et bien nous
44:06on va aller chez eux
44:07et on va leur permettre
44:10de voir un petit peu
44:13ce qu'on propose
44:16et puis aussi
44:17apporter du conseil
44:19et tout ça
44:21d'une manière
44:22un petit peu ludique
44:23moi c'est vrai
44:23que je dis souvent
44:24mais je joue
44:26toute la journée
44:26en fait
44:27les vidéos
44:29c'est aussi
44:30continuer
44:31voilà
44:32sans se prendre
44:33trop au sérieux
44:34mais à jouer
44:36et garder le lien
44:37le lien
44:38avec nos clients
44:39et je pense
44:40et notamment
44:42avec le Covid
44:43je pense qu'ils ont
44:45trouvé du sens
44:46merci beaucoup
44:47Angèle Ferraris
44:48fondatrice et gérante
44:49de la boutique
44:50Sans Serre Lipopette
44:51même nom
44:51sur les réseaux sociaux
44:53c'est donc
44:53à Sans Serre
44:54dans le chair
44:54et encore félicitations
44:55pour votre prix
44:56catégorie expérience client
44:58et qualité d'accueil
44:59du côté des commerces
45:01avec Sud Radio
45:02et le réseau
45:03des chambres de commerce
45:04et d'industrie
45:04ensemble
45:05soutenons nos commerçants
45:07Sud Radio
45:08Sud Radio
45:09Parlons vrai
45:09Parlons vrai
45:10Sud Radio
45:11Parlons vrai
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