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Cartographier ses parcelles, moduler ses apports en azote et optimiser ses rendements à l’aide d’un drone, sans quitter son tracteur : c’est la promesse d’exo.expert, qui veut rendre l’agriculture de précision accessible à tous.

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Transcription
00:00Notre rubrique start-up et innovation tout de suite avec Alain Ousselio-Vireta qui est cofondateur d'ExoExperts.
00:13Bonjour, bienvenue. Vous l'avez créé en 2021 avec Timothée Craig, Kaloyan Veselinov et Jing Mingguan.
00:21Et avec quelle idée ? C'était quoi le déclic ?
00:24Le déclic, il est assez simple. En fait, c'est sur le terrain.
00:27On s'est rendu compte qu'il y avait les experts fonciers agricoles qui, lorsqu'on avait des dégâts dans les champs,
00:33arpentaient les parcelles à pied pendant des heures et des heures et des heures.
00:36Et on s'est dit, pourquoi pas apporter une solution qui permettrait de rendre le travail beaucoup plus facile
00:41et avec un meilleur débit de chantier.
00:44Et c'est là que l'idée d'ExoExperts est née, créer une solution de drone qui permet ensuite de cartographier les parcelles agricoles
00:50et de déterminer tout ce qui est dégâts, gibier, climatique.
00:53Et ensuite, on a découlé sur du conseil aux exploitants.
00:57Sur le même principe.
00:59L'entreprise, elle utilise ces drones qui permettent de cartographier.
01:03Donc, il y a quoi ? Il y a une caméra, j'imagine, embarquée à bord du drone.
01:07Mais ça permet aussi ensuite aux agriculteurs d'être plus précis dans leurs utilisations d'intrants,
01:13de produits chimiques, de pesticides, etc.
01:15Tout à fait. En fait, le drone multispectral, notamment, capte plusieurs radiations qu'on n'est pas capable de voir à l'œil nu.
01:23Et nous, avec nos modèles agronomiques qu'on a calqués par-dessus, ça nous permet de remonter à quel est l'état du blé,
01:28quelle est sa quantité de matière sèche, qu'est-ce qu'il a pour pire en azote, etc.
01:33Et donc, on en mesure après, pour dire à l'exploitant, globalement, ton blé, il en est là, dans son cycle.
01:38Il a tel retard, telle avance.
01:40Et donc, pour qu'il aille au bout, il faut lui ramener tant de produits.
01:43Et ça permet d'éviter d'avoir un raisonnement moyen à la parcelle, empirique, de dire,
01:48je mets plus ou moins la même dose tous les ans.
01:50Donc, ça adapte vraiment aux besoins de la plante cette année, avec le retard qu'il a pris ou l'avance qu'il a pris,
01:55pour maintenir la production de l'exploitant.
01:57Et une parcelle, bien sûr, elle est érogène, donc on n'a pas le même besoin dans une zone à faible potentiel, à fort potentiel.
02:03Vous savez qu'on a des grosses parcelles en France, de plus en plus grosses, mais on ne fait pas les mêmes rendements partout.
02:08Donc, l'idée, c'est vraiment d'optimiser, d'ajuster au plus près du besoin de la plante.
02:12Mais est-ce que c'est plus précis que des images satellites ?
02:14Parce qu'il y avait déjà l'utilisation d'images satellites par les agriculteurs.
02:18Tout à fait.
02:19Un des gros avantages, c'est que typiquement, vous avez une zone avec un faible potentiel,
02:22voire où, en fait, la culture n'a pas poussé, l'avantage en drone, c'est qu'on va avoir la résolution suffisante
02:28pour dire, effectivement, il n'y a pas de végétal.
02:30Et donc, en fait, là, ce n'est même pas on va mettre une dose, c'est que l'exploitant ne va mettre aucune dose,
02:35il va mettre zéro unité du produit, et ce, sur toutes ses interventions.
02:40Donc, globalement, si l'exploitant, par exemple, cette année, on a eu un hiver assez pluvieux,
02:44on a beaucoup de zones dans les parcelles qui ont mouillé.
02:47Globalement, c'est des zones qui vont sortir zéro quinto, qui ont sorti zéro quinto, du coup,
02:50les moissons sont quasi achevées dans pas mal d'endroits.
02:53L'avantage, c'est que l'exploitant, sur les 7-8 interventions qu'il a faites dans son champ,
02:57sur 8% de ses surfaces où il n'y avait rien, il a mis zéro.
03:00Avec n'importe quelle autre solution, qui n'a pas la résolution suffisante pour le voir,
03:04ils auraient saucé en termes de produit, parce que souvent, ils pensent que c'est une zone qui est à rattraper,
03:10alors qu'en fait, c'est juste qu'il n'y a absolument rien dans cette zone.
03:12D'accord. Il y a une offre dédiée aux viticulteurs, je crois. En quoi elle se différencie ?
03:18Oui. Alors, sur la vigne, c'est un peu plus particulier.
03:21C'est qu'en fait, on va faire de l'arpentage RTK, de manière à déterminer le rang de ligne et les contours de parcelles,
03:29très précisément, pour que les machines se repèrent toutes seules dans les vignes,
03:34pour éviter qu'il y a des sèches qui soient arrachées dans l'intervention,
03:38et surtout pour que la machine, quand elle arrive en bout de ligne, elle arrête de traiter.
03:42Vous savez qu'à chaque fois dans la vigne, forcément, il y a énormément de tournants,
03:44et donc très souvent, les exploitants traitent dans ce tournant, alors qu'en fait, ce n'est pas utile de traiter.
03:49Donc à chaque fois, l'avantage, c'est qu'à chaque tournant, la machine d'elle-même va pouvoir couper son traitement.
03:54Donc là, ce n'est pas tant d'ajuster par rapport aux besoins de la culture,
03:56c'est plus qu'il y a beaucoup de tournants, il y a beaucoup de zones où il ne faut pas traiter,
04:01où nous, forcément, humainement, c'est compliqué de pouvoir adapter ça.
04:04Là, grâce à nos cartographies, l'exploitant, la machine va s'adapter toute seule,
04:08s'aligner comme il faut sur les rangs, arrêter de traiter quand elle a fini un rang,
04:11lorsqu'elle tourne et qu'elle se remet droite pour rentrer dans le champ.
04:15L'avantage en termes écologiques, avec moins d'intrants utilisés,
04:19mais en termes financiers, le retour sur investissement pour un exploitant, c'est quoi ?
04:23C'est ça le gros avantage, c'est que globalement, en moyenne,
04:25un exploitant, il va sortir 30-40 euros de gain hectare.
04:28Après, ça dépend de où il part, il y a des exploitants qui partent de plus ou moins loin
04:31en termes de raisonnement, donc ceux, forcément, qui mettaient la même dose tous les ans,
04:35qui ne réfléchissent pas trop à la manière de fertiliser,
04:38qui, d'un coup, se mettent à faire du drone et à moduler et optimiser tout,
04:42où les gars, ils peuvent faire 100 euros d'hectare de gain.
04:45Un gars qui, déjà, optimise tout, est hyper fin, hyper technique dans ce qu'il fait depuis 10 ans,
04:50il a un super sol qui minéralise bien, etc., on va lui faire gagner,
04:54mais c'est plus qu'on va le maintenir dans son niveau de potentiel,
04:58plus de lui faire gagner, normalement, de l'hectare,
05:00parce que le gars avait déjà une gestion extrêmement fine de son exploitation.
05:04Avec aussi une forme d'indépendance dans la fertilisation, on peut dire ça.
05:08Quelques secondes, l'émission de presse publique.
05:10Oui, tout à fait. Globalement, l'avantage, c'est que l'agriculteur peut aussi acheter le drone.
05:15Et donc, en fait, dès qu'il veut mettre son engrais,
05:17boum, il déclenche son vol de drone.
05:1824 heures après, il a son conseil.
05:20Ça, c'est une réactivité qu'on est capable de produire
05:22et que peu peuvent produire, même avec des images satellitaires.
05:25Merci beaucoup, Alan Ousselio-Vireta et bon vent à ExoExperts.
05:31Voilà, c'est la fin de ce Smart Impact.
05:33Merci à toutes et à tous de votre fidélité à BeSmart for Change.
05:37Je vous dis à demain. Salut.
05:38Merci à tous.

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