- 12/07/2025
Ce samedi 12 juillet, Guillaume Hannebicque, directeur des marques alimentaires chez Léa Nature, Virginie Charvolin, directrice générale d'Altavia Nantes, et Maxime Durand, directeur général de Beyond Green, étaient les invités dans l'émission Focus Retail présentée par Eva Jacquot. Focus Retail est à voir ou écouter le samedi sur BFM Business.
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00:00bfm business focus retail et va jacquot bonjour à tous je suis ravie de vous retrouver pour cette
00:13dernière émission de la saison avant de nous retrouver à la rentrée bien sûr mais au programme
00:17en tout cas aujourd'hui de focus retail après un passage à vide le marché du bio devrait renouer
00:23avec la croissance l'année prochaine il a d'ailleurs déjà commencé à retrouver des
00:28couleurs dans les magasins spécialisés alors comment se portent les ventes dans les rayons
00:32des supermarchés guillaume anebik le directeur des marques alimentaires chez léa nature pour
00:37la grande distribution viendra nous en parler et puis faciliter le passage au bio des producteurs
00:43et agriculteurs français c'est la mission que c'est donné billon green ils ont créé trois
00:48marques qui s'adressent à des circuits différents on aura le plaisir de recevoir maxime durant son
00:54fondateur sur le plateau de focus retail c'est parti focus retail l'interview et j'ai le plaisir
01:04d'accueillir sur ce plateau guillaume anebik bonjour bonjour vous êtes le directeur des marques
01:08alimentaires en grande distribution pour léa nature à mes côtés et notre experte cette semaine c'est
01:14vous virginie charvolin vous êtes directrice générale chez altavia nantes alors tout a commencé un pour
01:20léa nature avec les compléments alimentaires atalence d'abord puis fluorescence aujourd'hui le
01:26groupe léa nature détient quatre branches dont sept sept marques pour l'alimentaire bio et justement
01:32on va parler un du marché du bio qui a connu un des turbulences il a redémarré là lentement
01:37progressivement justement il ya certains magasins qui renouent avec la croissance notamment les magasins
01:42spécialisés c'est plus 8% notamment chez biocop alors ça reste un peu plus compliqué un dans les
01:48magasins dans la grande distribution chez les enseignes circuit en baisse de 5% vous vos marques
01:53elles sont présentes principalement en grande distribution comment ça se passe donc bonjour à
01:59tous effectivement on sent des prémices depuis quelques temps de reprise du marché bio il ya
02:04des chiffres officiels qui ont été publiés le 12 juin dernier par l'agence bio sur le marché en 2024 et
02:11le marché s'élève à 12,2 milliards d'euros il était en croissance à plus 0,8 ce qui fait 95 millions
02:16d'euros d'additionnels ça nous place derrière l'allemagne au titre des en europe qui est l'allemagne
02:23à 17 milliards d'euros et à plus 6% et derrière les états unis qui sont à 63 milliards et plus 6%
02:29aussi donc il ya une croissance un peu partout en europe la france il ya une croissance aussi ça
02:33redémarre pas dans tous les circuits comme vous l'avez signalé effectivement les magasins bio ont fini
02:39l'année 2024 à du plus 8 en cumul courant jusqu'à juin ils sont également sur ce train là la vente directe
02:45et bien repartie également et dans ce panorama c'est la grande distribution qui détonne un peu
02:51donc nos marques sont effectivement référencés dans ce canal là mais quand on zoome un peu un peu plus
02:57précisément sur la grande distribution en fait elle représente aujourd'hui à peu près la moitié du gâteau
03:02des 12,2 milliards d'euros et donc il ya différents univers de produits à l'intérieur il ya le frais la
03:08crèmerie l'ultra frais l'épicerie donc nous nos marques opère sur l'épicerie bio en gms qui fait à peu
03:14près 40% du marché bio en gms et là déjà depuis fin 2023 après une période de consolidation qui a été
03:22nécessaire parce que pendant des années on a connu des taux de croissance très élevés et je pense que
03:27peut-être un certain nombre de fabricants distributeurs s'étaient endormis en disant que c'était la croissance
03:32était automatique et elle n'a été pas éternelle nous on prend souvent l'image d'un buisson pour
03:37continuer à ce qu'il grandisse il faut l'élaguer de temps en temps pour qu'il puisse pousser c'est ce
03:41qui a été fait donc il ya eu un élagage un peu de de l'offre il ya une consolidation et depuis ce qu'on
03:46voit nous sur l'épicerie on a vu des prémissions en 2023 d'une légère croissance valeur qui s'est
03:50confirmée en 2024 et là en cumul courant à P5 on est à la fois en croissance volume et croissance
03:58valeur et au rayon bio donc le fameux rayon épicerie bio on retrouve les max spécialistes
04:05100% bio les mdd la croissance est encore supérieure puisqu'on est à un niveau de croissance de plus
04:115% depuis le début d'année ce qui est supérieur à la croissance des produits de grande consommation
04:15en général alors justement ça progresse en ça progresse quand même mais vous vous vous dites
04:19qu'il a fallu quand même se renouveler vous comment vous avez fait pour innover justement dans
04:24le bio est ce que on parle d'innovation on va parler ensuite de pouvoir d'achat et de prix est
04:29ce que aussi vous avez dû baisser vos prix comment est ce que vous faites concilier ces deux choses
04:33innovation et baisse des prix alors c'est c'est très difficile évidemment parce que les matières
04:39premières on peut parler du café du cacao mais d'autres aussi ont beaucoup augmenté et puis on a
04:45connu tous et toutes l'inflation c'est ces dernières années qui s'est stabilisée l'an dernier mais dans la
04:51perception des conso des shoppers elle est toujours présente même si on voit que les revenus à des
04:56niveaux très raisonnable elle est toujours présente et donc il y a un critère clé pour eux pour les
05:04shoppers c'est l'accessibilité prix donc il faut pouvoir jouer là dessus et nous donc notre marque star
05:09historique s'appelle jardin bioéthique donc elle fait à peu près 200 millions d'euros elle est présente
05:15dans un tiers des foyers français aujourd'hui connu par un foyer français sur deux on a vocation à être la
05:20marque de référence de l'alimentation responsable et vous avez baissé vos prix chez jardin bio alors
05:26on a aujourd'hui lancé une gamme spécifique pour notre à l'occasion de nos 30 ans qui s'appelle
05:32bio malin où au fait on a estimé on a beaucoup d'engagement souvent peut-être parfois un peu trop
05:37chez la nature c'est peut-être pas toujours suffisamment lisible mais en tous les cas on s'est
05:41dit que à l'aune du contexte de consommation le fait de proposer des prix des bons produits bio à un prix
05:48qui soit accessible à tous les porte-monnaie était vraiment quelque chose d'important et on a créé
05:52donc cette gamme qu'on voit ça veut dire quoi des prix accessibles vous avez baissé les prix de quoi comme
05:56produit alors ça veut dire qu'on avait la chance déjà quand on regarde les études conso d'être
06:00perçu comme une marque assez accessible donc il ya deux tiers des consommateurs qui nous dit
06:04qu'aujourd'hui on a un bon rapport qualité prix et donc ce qu'on a fait on voit la petite
06:08signalétique derrière en fait à l'occasion de nos 30 ans on a signalisé avec cette petite
06:13pastille rouge sélection biomalin 30 produits parmi ces 30 il ya 20 produits qui étaient déjà
06:17préexistants qui étaient qui avaient justement des bons niveaux d'accessibilité des bons rapports
06:22qualité prix que ce soit d'un point de vue prix de vente faciale ou prix de vente au kilo ou au
06:27litre et on est arrivé avec 10 innovations donc pour répondre à votre question comment est ce qu'on
06:31a fait les équipes marketing et r&d achats ont travaillé avec des prix de vente cible conso
06:37inférieurs à 2 euros et on a réussi à le faire sur des biscuits on a toujours de la farine de blé
06:42france du sucre issu du commerce équitable du sucre de cannes on a lancé un certain nombre
06:47d'innovations sans renier nos engagements dans la formulation on a joué quand c'est des recettes
06:50sur un certain nombre d'ingrédients pour arriver à des produits inférieurs à 2 euros alors dans les
06:54rayons aussi des supermarchés les distributeurs les ont quelque peu réduit avec ce qui se passe
07:00justement il ya cette montée progressive aussi des marques propres des marques propres bio vous comment
07:06vous faites face justement à la montée de ces mdd alors c'est un challenge permanent je pense pour
07:12tout professionnel de l'agroalimentaire et plus particulièrement sur le sur le bio puisqu'aujourd'hui
07:17nous sur le marché sur le canon opère qui fait à peu près 1,8 milliard d'euros au rayon bio la mdd fait
07:24la moitié des ventes ce qui n'est pas le cas sur les autres rayons de produits d'épicerie pgc où on
07:30aussi entre 25 30 et alors comment est ce qu'on explique ça le premier point c'est qu'on a il ya un logo qui
07:35est très fort sur la catégorie bio c'est le logo ab qui fait ses 40 ans cette année qui est connu par
07:39plus de 90% de la population donc le fait d'écrire bio en gros et d'avoir ce logo qui est sérieux qui
07:45est contrôlé une fois par an avec un cahier des charges qui a été élaboré depuis plus de 60 ans les
07:50prémices donc ça rassure et donc c'est plus facile pour de la mdd et les prix sont assez accessibles
07:56donc c'est une vraie composante avec laquelle on se doit d'évoluer et nous évidemment ça va passer par
08:02de la différenciation ça va passer par de la complémentarité c'est à dire proposer des
08:06produits qui n'existent pas justement sur des mdd exactement tout à fait ou avec une différence
08:12de d'origine on va proposer des produits origines france garantie on va rajouter des engagements un
08:17peu supplémentaires différenciant sur des catégories de produits qui sont au frontal par
08:20rapport à la marque de distributeurs vous avez parlé guillaume de l'importance de l'argument prix
08:25mais on sait aussi que l'argument local extrêmement important pour les français aujourd'hui comment est ce que
08:29vous vous travaillez ça chez léa nature alors déjà on a la chance moi ça va faire 18 ans que j'y
08:34travaille mais l'entreprise a 30 ans on est une entreprise familiale française donc le président
08:40directeur général fondateur est toujours à la tête de l'entreprise donc on s'inscrit sur du temps
08:44long et dans son modèle il ya toujours eu la volonté de développer le tissu économique en france moi
08:48quand je suis arrivé on devait avoir deux sites de fabrication aujourd'hui on en a en alimentaire 16
08:53dans nos régions en france on a créé plus 1000 emplois et au global group on a à peu près une vingtaine de
08:58sites de production en groupe de en france pardon donc ça ça aide et quand on a ces sites de
09:03production certains qu'on a racheté d'autres qu'on a créé eh bien on essaie de d'identifier les bassins de
09:10production autour et de monter des filières aussi et ce qui fait qu'aujourd'hui eh bien on a à travers
09:15la marque jardin bioéthique une gamme de 90 références ça va du petit déjeuner au repas en passant par par le
09:21goûter de produits qui sont à la fois bio et qu'on a décidé de faire labelliser origine france garantie qui à notre
09:28connaissance le seul label aujourd'hui qui garantit la provenance france de la matière première le fait
09:33qu'il y ait plus de 50% de la valeur ajoutée du produit qui soit créé en france l'origine des
09:37emballages la fabrication en france donc voilà ce qu'on la manière de contrer aujourd'hui ça vous
09:42soulevez un point intéressant c'est vrai qu'on parle beaucoup aussi de la perte de confiance des
09:46consommateurs dans le bio qui sont noyés entre différents labels entre différents logos vous qu'est ce que vous en
09:53pensez de cette crise de confiance comment comment faire pour que pour que les consommateurs retrouve
09:58confiance en le bio alors la confiance même si elle s'est un peu dégradée reste relativement élevé par
10:06rapport à aux autres labels en alimentaire le bio fait toujours toujours le haut du podium par contre
10:13la perception la compréhension de ce cas derrière c'est plus compliqué et on a vu des labels un peu plus
10:18vert clair on dira avec des promesses peut-être plus simple plus directe et une accessibilité prix plus
10:24importante parce que moins de derrière de conditions importantes et premium dans le cahier des charges se
10:33développer donc là dessus comment dire on évolue aussi dans un contexte de consommation et puis le
10:40contexte sociétal je vais pas vous le dépeindre on le vit les uns les autres au niveau international
10:45il ya une sorte de backlash écologique aussi il se passe beaucoup de choses il ya une instabilité
10:49croissante donc en fait ce qu'on voit nous dans nos études c'est que les shoppers ils sont fatigués
10:53ils sont perdus et c'est un peu triste à dire mais il ya une paresse qui s'installe aussi et nous
10:59disent facilitez nous la vie vous par exemple vous vous mettez l'origine info sur vos produits ou le
11:04Nutri-score alors le Nutri-score oui depuis et depuis quatre ans alors vous savez qu'il est son
11:09algorithme évolue certaines marques ont décidé de s'en passer quand d'autres ont revu leurs recettes
11:15aussi exactement exactement ou sont en train de les revoir comme ce qu'on peut faire nous on a décidé de
11:20le maintenir pourquoi parce que pour nous c'est un des rares logo label alors il n'est pas parfait
11:24il ya des questions sur les additifs sur l'ultra transformation mais qui a réussi à s'imposer en
11:28peu d'années sur la consommation alimentaire il est compréhensible par des enfants de quatre ans il dit santé et
11:35donc on sait qu'au bout du bout dans des périodes de pouvoir d'achat un peu tendu un driver qui reste
11:39très important c'est la santé et donc nous on va continuer à l'afficher quand bien même on a 140
11:44produits qui vont changer de note parfois baisser de score mais pour nous c'est un vrai marqueur de
11:49la transparence et sur les engagements nous on dit souvent c'est un peu comme mon amour il n'y a
11:52que des preuves qui fonctionnent et donc ça c'est une preuve importante et ça aurait du sens de
11:57l'associer à origine info de rajouter origine info sur vos produits c'est c'est une très bonne
12:02question dernièrement on assiste un peu à je vais pas dire la fête des scores en alimentaire mais
12:08bon ben voilà il y a on avait l'éco score le planet score qui est là avec lequel on travaille
12:14d'ailleurs et qui est très bien on entend parler d'un rémunérat score donc tout le monde y va de son
12:19score il y avait une appli par le passé qui s'appelait la note globale qui additionnait et sommait un peu
12:25tous ces scores le problème qu'il y a c'est avec ce que je viens de vous dire les consos veulent une info
12:30rapide simple donc si on ajoute des logos sur des logos après alors il y en a certains qui
12:34appellent ça les voitures paris dakar avec tous les autocollants d'autres les sapins de noël avec
12:38tout donc c'est un peu c'est un peu compliqué et ce qu'on voit toujours des attendus conso le
12:43nutriscore est très loin dans les attentes très haut très élevé il est connu par plus de 90% des
12:48gens et il est recherché dans 70% des actes d'achat c'est moins le cas pour origine info c'est moins le
12:53cas pour origine info qui est plus récent aussi donc on va le faire on l'a fait sur nos 150 meilleures ventes
12:57mais on va le mettre en digital avec un qr code que vous pourrez flasher pour retrouver l'information
13:01alors il nous reste plus beaucoup de temps et pourtant j'ai encore beaucoup de questions dans
13:05l'alimentaire dans l'alimentaire il ya beaucoup beaucoup de tendances il ya la cuisine du monde
13:09il ya les produits aussi protéinés hyper protéinés qui s'adressent aux sportifs ça c'est ce que vous
13:14adressez vous vous êtes à l'écoute des tendances mais il ya une chose aussi qui commence à revenir
13:18et là je m'adresse à vous puisque du coup ça a du sens de parler de bio et de vrac où est ce que vous en êtes
13:24sur la question du vrac ouais bah on parlait d'accessibilité le vrac c'est une vraie
13:28opportunité aussi de donner de l'accessibilité du pouvoir d'achat au conso puisque c'est lui qui va
13:33choisir la juste dose et la dose dont il a besoin donc c'est lui qui va choisir le prix qui va payer
13:36en caisse clairement on sait qu'il ya énormément d'irritants sur ce marché c'est pas simple au niveau
13:41propreté des silos il peut y avoir des contaminations par des mythes alimentaires donc on sait tous ceux qui
13:47travaillent dans ce milieu là savent très bien les complications que ça peut générer en point de vente
13:51et nous c'est un volume d'activité qui se développe et depuis le début de l'année on a mis en place une
13:56solution innovante qui s'appelle rêveau et c'est très simple au lieu de remplir les silos comme
14:01préalablement avec les sacs d'amandes ou de noix de cajou les déverser puis jeter les sacs et les
14:07remplir à nouveau une fois que le silo est vidé et bien là au fait ce sont de nouveaux silos où vous
14:12avez votre sac hermétique vous avez votre sac vous le rentrez directement dans le silo il ya un système
14:17de découpe sur le silo qui permet d'ouvrir le sac et vous utilisez vous consommez le sac une fois
14:22qu'il est fini vous le remplacez par un autre donc plus de nettoyage beaucoup moins de nettoyage plus
14:25de mythes alimentaires et ce qui permet aussi d'avoir plusieurs produits pas forcément des
14:29produits secs mais aussi du liquide avec du miel par exemple ou des fromages à pâte à pâte molle
14:35les possibilités sont beaucoup plus grandes aussi alors sur cette solution nous on la travaille vraiment
14:41pour l'épicerie donc on est vraiment un acteur de l'épicerie mais il y a sur le vrac aussi pas mal
14:46de systèmes vous avez du miel par exemple on a du miel mais pas en vrac pas en vrac juste dernière
14:51question et là il faut aller vraiment très vite mais fin mai le gouvernement a supprimé 15 millions
14:54d'euros du budget de l'agence bio comment est-ce que vous vous percevez cette coupe budgétaire
14:58c'est très compliqué c'est à dire que le la consommation et l'agriculture biologique c'est un outil de
15:05santé publique c'est une agriculture d'intérêt général je rappelle le label abé c'est le seul label public
15:10qui interdit les pesticides et les engrais chimiques de synthèse donc ça rend service à
15:15l'environnement ça préserve nos ressources en eau voilà et on dit souvent qu'un produit conventionnel
15:20vous le payez trois fois d'abord pas très cher dans le rayon une deuxième fois avec vos impôts pour
15:24retraiter les pollutions de l'eau potentiellement et une troisième fois sur les conséquences de la
15:29santé le financement de ça donc nous on le voit plutôt négativement mais ça veut dire que il faut
15:35qu'en tant que marque et c'est ce qu'on fait il faut se mobiliser et on est un des leaders donc nous
15:39on se doit d'innover on continue de communiquer en télé aussi et voilà on espère qu'on fera des
15:45émules et que en tous les cas il ya un désir de bio qui est toujours là il faut juste donner de
15:49l'accessibilité aux consommateurs merci beaucoup et guillaume restez avec nous on passe tout de suite au
15:52focus de notre experte on vient de le voir ces dernières années le bio a reculé en france dans
15:59un contexte de forte inflation là ça va un peu mieux est ce que est ce que ça veut dire que les français
16:05tournent le dos mais ils sont quand même en train d'y revenir à la consommation responsable quelles
16:09sont les alternatives pour eux alors non effectivement ils n'ont pas complètement tourné le dos à la
16:13consommation responsable loin de là elle est dans toutes les têtes elle a juste peut-être un peu
16:18changé de visage au cours de ces dernières années on sait que sous la pression inflationniste les
16:22français ils se retrouvent contraints d'arbitrer donc ils veulent continuer à manger sain et à manger bon
16:27pour la planète mais eu égard à leur porte monnaie en fait et on voit aujourd'hui qui a quand même près
16:34de 58% des français qui déclarent vouloir manger local et près de 60% d'entre eux qui disent vouloir
16:39s'engager dans des consommations plus durables et plus responsables donc oui effectivement elle est
16:45toujours là ce besoin de consommer responsable elle prend un nouveau virage un peu quels sont les
16:49nouveaux formats les nouveaux réseaux qui tirent leur épargne du jeu face à ces nouvelles attentes
16:54alors il ya effectivement de nouveaux formats qui sont vraiment développés ces dernières années le
16:59format qui marche qui fonctionne le mieux c'est le circuit court avec toutes les ventes directes avec
17:05des chaînes comme nature en ville ou les saisonniers et également les enseignes qui revendiquent l'origine
17:11locale telle que grand frais vous avez aussi plus niche mais des circuits qui promeuvent le vrac comme
17:19day by day et puis vous avez d'autres formats aussi les formats anti gaspi comme
17:24nous nous anti gaspi tout à fait ou les formats de consignes comme la tournée on élaboré un rapidement
17:31les labels et les logos est ce qu'il ya des clés aujourd'hui pour les consommateurs alors c'est vrai
17:38que c'est compliqué guillaume le disait très bien dans la tête des consommateurs aujourd'hui les
17:42appellations par exemple sur les origines c'est un grand flou pour les pour les français le made in
17:49france on s'aperçoit que derrière c'est peut-être pas complètement made in france même si ça a été
17:54élaboré à la fin de la chaîne en france donc les français sont un peu en questionnement par rapport
17:59à ces labels et aujourd'hui a vraiment une notion de confiance à recréer et un travail pour les marques
18:04et les entreprises pour travailler ce discours de confiance sur le long terme merci beaucoup
18:09Virginie sans plus attendre on passe au pitch de la start-up focus retail la start-up
18:16maxime durand nous a rejoint sur ce plateau bienvenue sur le plateau de bfm business vous êtes le
18:23directeur général de beyond green qui réunit trois marques pour demain transition et vivant vous
18:29avez d'ailleurs amené une petite bouteille de jus de fruits votre combat c'est d'accompagner les
18:34agriculteurs les producteurs pendant l'heure de marche pour obtenir le label bio vous êtes lancé
18:39en 2021 avec transition c'était d'abord la marque transition aujourd'hui vous avez aidé combien
18:45d'agriculteurs aujourd'hui on accompagne 650 agriculteurs dans leur transition vers le bio et
18:50depuis quelques années on accompagne aussi les producteurs vers l'agroécologie c'est le cas
18:54de la marque vivant donc on a effectivement trois marques aujourd'hui la marque pour demain la
18:58plus ancienne qui date de 2018 donc c'est celle là la plus première qu'on a lancé qu'on est
19:03mais qui s'adresse au du coup aux magasins spécialisés magasins bio effectivement transition
19:07qu'on a derrière nous en ce moment qui donc elle est en grande distribution et vivant la
19:11petite dernière sur les sujets de biodiversité qui est arrivé en tout début d'année bien génie
19:16pourquoi vous avez fait ce choix de capitaliser sur trois marques différentes alors déjà il y en a
19:20une pour le réseau bio pour demain ensuite deux avec des combats différents transition sur les
19:25sujets donc de transition vers le bio et l'agroécologie pour nos producteurs une marque
19:30100% française avec un engagement extrêmement fort on vient sur des bouteilles en verre sur donc
19:36un engagement très militant à communication qui vise plutôt une population urbaine qui a
19:42relativement les moyens avec vivant on est arrivé sur un format très différent déjà une brique avec
19:47un côté accessibilité un aspect gourmandise qu'on retrouve beaucoup plus avec des jus multi fruits
19:51la haute transition on est sur vraiment l'authenticité de nos régions vivant est sur la gourmandise
19:56des mix de fruits originaux gourmand donc on vient vraiment avec une communication très
20:01différente et vivant accompagne les producteurs à mettre en place des pratiques pour la biodiversité
20:05donc remettre des haies dans leurs champs mettre des moutons à la place des produits chimiques pour
20:10enlever les mauvaises herbes tout ce genre de pratiques qui permettent d'aller plus loin dans
20:14l'agroécologie des producteurs aujourd'hui il ya un français sur deux qui est quand même prêt à
20:17soutenir les agriculteurs bio mais dans les faits qu'en est-il combien y a-t-il d'agriculteurs qui font la
20:24transition comme ça chaque année guillaume on a parlé on a effectivement des consommateurs qui
20:29ont envie de bien consommer il ya un enjeu prix toutefois et aujourd'hui léa nature nous aussi on
20:36se bat pour cela rendre accessible l'alimentation durable donc les consommateurs ont envie mais faut
20:42réussir leur donner les moyens tant dans la manière dont on communique et nous c'est un peu notre enjeu avec
20:47nos marques qu'en termes de prix et c'est aussi ce qu'on essaie de faire en tirant maximum nos marges à
20:52nous vers le bas pour réussir d'un côté à bien rémunérer les producteurs et de l'autre avoir un
20:56prix qui soit accessible justement votre ambition c'est d'acheter près de 600 mille tonnes de matières
21:00premières agricoles à un prix 45% plus élevé que le prix conventionnel comment est ce que vous
21:06parvenez à vous maintenir à flot la rentabilité elle n'est pas du tout atteinte elle n'est pas
21:10encore atteinte le pas du tout on s'en est on s'en approche quand même oui parce que vous venez de
21:13lever ça participe aussi vous allez nous en parler tout à fait on est en pleine accélération fait fois
21:18deux tous les ans en termes de chiffre d'affaires donc on reste des petits sur ce qu'on part au gros
21:23du secteur comme lié à nature mais toutefois on progresse vite et ça c'est génial on accompagne
21:27de plus en plus de producteurs plus en plus de matières premières donc aujourd'hui c'est un
21:31enjeu de volume on a besoin de grandir optimiser les frais de transport les frais d'achat de ces briquettes
21:38c'est tout ça en fait qui vient nous permettre d'arriver à la rentabilité d'une part et de l'autre
21:43pouvoir bien rémunérer les producteurs tout en restant accessible vous venez justement de lever
21:471,5 million d'euros ça va vous servir à quoi c'est à cet argent cet cet investissement trois
21:52enjeux premièrement investir dans le développement des ventes donc avoir plus de commerciaux sur le
21:57terrain développer ce qu'on appelle tout ce qui est plv donc la promotion sur le lieu de vente des
22:04affichettes des mises en avant enfin connaître les produits deuxièmement s'investir en communication
22:08donc des campagnes dans ce moment même une campagne de dans les cinémas avec vivant avec de
22:15l'affichage avec des spots tv dans les cinémas le plus c'est de faire connaître nos marques développer
22:20la notoriété et troisièmement un sujet de stock bête et méchant mais on a plus de marques plus de
22:25produits plus de volume donc on a un enjeu stock qui augmente et on a besoin de le financer
22:29Guillaume Hanbic vous la relation le lien avec les agriculteurs les producteurs comment se fait
22:36qu'est-il chez vous il fait au travers de nos équipes achats et sourcing et la plupart de nos
22:41fournisseurs le sont depuis plusieurs années donc on a des contrats long terme on peut proposer on
22:47propose systématiquement du reste le préfinancement des commandes donc voilà il ya un certain nombre
22:52d'initiatives comme ça mais c'est faut soutenir ce genre d'initiative nous a ça d'un
22:58oeil très très positif d'autant plus qu'au niveau gouvernemental on vient de voir là les aides aux
23:05agriculteurs bio la bio c'est 10% des terres agricoles en france il ya une ambition de le
23:10doubler à horizon 2025 via la loi d'orientation agricole c'est 16% des fermes parce qu'il ya
23:17plus de gens qui travaillent parce qu'il ya moins de produits chimiques mais c'est 1% des aides de
23:23la PAC donc voilà il faut vraiment se mobiliser en tant qu'acteur économique parce qu'on l'a dit la
23:29demande repart mais ce serait dommage que on doit développer les imports pour répondre à cette
23:34demande pourquoi c'est si compliqué de la part du gouvernement d'ajouter des aides on touche à
23:40un enjeu très politique auquel j'ai pas toutes les réponses mais d'une part il ya un focus politique
23:46qui est mis aujourd'hui sur le sujet de la dette et donc forcément réduire la dette donc réduire
23:50tout un ensemble de subventions on a un gouvernement qui est aussi bloqué par des extrêmes par une partie
23:57même de la droite plus globale qui est sur les sujets de dérégulation de tu l'a mentionné tout à l'heure
24:02de backlash écologique aujourd'hui l'écologie n'a pas le vent et donc quand on est politique
24:06c'est là moi on suit plutôt là où le vent nous mène et donc c'est ça pour moi l'énorme enjeu c'est
24:11que et je le comprends bien le citoyen n'a pas l'environnement en tête en premier il ya les sujets
24:16d'inflation il ya les sujets de guerre dans le monde il ya tellement problématiques partout que
24:21l'écologie qui est peut-être moins urgente dans la tête du consommateur et du votant passe un peu en arrière
24:27pourtant je pense qu'il ya on l'a vu on a vu dernièrement la popper le sujet du cadmium qui est un métal lourd
24:33issu d'un engrais phosphaté par du temps en provenance du du maroc bon c'est des substances
24:39cancérigènes donc on voit quand même des choses un peu graves qui se qui se développent et le encore
24:43une fois l'agriculture bio est une est une réponse à ça donc je pense que effectivement vous en parliez
24:49tout à l'heure la console responsable est toujours là mais pour aller chercher plus loin que les convaincus
24:55je pense que une prise de conscience au niveau santé et ça ça va parler à plus de gens et malheureusement
25:02on a un environnement qui est de plus en plus contaminés donc merci beaucoup merci à tous
25:06les trois on passe tout de suite au à l'actu de la semaine
25:09Virginie l'Espagne vient d'adopter une loi ambitieuse pour lutter contre le bac gaspillage
25:16alimentaire qu'est ce que ça nous dit alors effectivement c'est une loi extrêmement ambitieuse
25:20parce qu'elle touche à l'ensemble de la chaîne de la production à la distribution alimentaire
25:24donc chacun des acteurs de cette chaîne doit désormais présenter un plan de prévention du
25:29gaspillage vous avez des actions concrètes également associées à cette loi comme le fait
25:36de devoir pour les supermarchés de plus de 1300 mètres carrés s'associer à des associations caritatives
25:42pour les invendus et également le fait que si vous ne mettez pas en place ces actions il y a des
25:50sanctions à la clé qui vont de 2000 jusqu'à 500 mille euros donc voilà vraiment incitatif
25:55Nous en France on en est où sur ce sujet ?
25:57Alors on était plutôt avant-gardiste sur l'anti gaspillage puisqu'on a eu deux lois successives en
26:032016 et en 2020 qui travaillait sur le sujet auprès des distributeurs et de la restauration
26:08collective mais aujourd'hui la loi espagnole est clairement à la fois plus incitative et plus globale
26:15plus transverse à l'ensemble de la chaîne donc ça pourrait inspirer notre propre arsenal législatif
26:20Pourtant les consommateurs français ils sont ils sont d'accord pour alors ils sont tout à fait d'accord
26:25c'est vraiment quelque chose d'essentiel pour les consommateurs français 69% d'entre eux déclarent que la
26:31première façon de consommer responsable c'est de ne pas gaspiller donc effectivement c'est un geste qui
26:37devient très quotidien et qui est ancré dans les usages mais on peut évidemment toujours aller plus loin
26:41Merci beaucoup Virginie merci à tous les trois d'avoir été avec nous sur cette émission merci à
26:46vous de nous avoir suivis depuis la maison vous pourrez retrouver cette émission et toutes les
26:51autres toutes les émissions de l'année en replay sur le site de BFM business je vous donne rendez-vous
26:56l'année prochaine l'année prochaine non la saison à la rentrée finalement en septembre pour une
27:02nouvelle une nouvelle saison de focus retail et puis de good morning business aussi où vous retrouverez
27:08morning retail ça aussi c'est à revoir tout l'été en replay et en podcast je vous souhaite un très
27:13très bel été focus retail la distribution de demain s'invente aujourd'hui
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