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  • 11/07/2025
La ministre à l'Egalité entre les femmes et les hommes était ce vendredi 11 juillet à Castelnau-le-Lez où elle a posé la première pierre de la future maison des femmes qui ouvrira début 2026.

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Transcription
00:00C'est obligé que ça parle de non, c'est l'idée.
00:06Allez, monsieur, allez.
00:07L'homme fort, c'est comme si c'était très lourd.
00:12On va essayer.
00:14C'est bon ?
00:15Voilà.
00:16C'est pas trop mal.
00:17Très heureuse d'être aujourd'hui à Castelnau pour un moment particulier
00:21qui est la pose de cette première pierre symbolique
00:23pour une maison qui va permettre aux femmes qui ont été victimes de violences,
00:27aux enfants qui sont aussi les co-victimes des violences subies par leur mère,
00:31de pouvoir se réparer, se reconstruire dans un lieu qui est vraiment une maison.
00:35Une maison de vie, une maison où on va pouvoir prendre le temps pour soi
00:38et prendre le temps nécessaire d'être soutenu et d'être accompagné.
00:41On le sait, une femme victime de violences, ça peut être des semaines, des mois,
00:45parfois des années de reconstruction et de réparation.
00:47On a besoin d'abord d'avoir un SAS d'hébergement d'urgence
00:50qui permet de faire face à l'immédiat.
00:52Mais pour faire face à l'immédiat, encore faut-il se sentir dans de bonnes conditions
00:56pour pouvoir le faire, se sentir vraiment accueillie.
00:59Et je crois que ce sera le cas ici.
01:00Moi, je serai toujours aux côtés des maires qui s'engagent,
01:04quels que soient les territoires,
01:05parce que je crois que c'est le rôle et la responsabilité de l'État
01:08de faire bloc, de faire ensemble, de faire collectif
01:11pour lutter contre les violences faites aux femmes
01:14et pour permettre aux femmes victimes de violences de se réparer.
01:16Donc, je salue l'engagement qui a été celui de la municipalité.
01:19L'État répondra présent, évidemment, sur le fonctionnement,
01:22ensuite, sur la question de l'hébergement d'urgence,
01:25comme on le fait depuis 2017,
01:27où on a doublé le parc d'hébergement d'urgence.
01:32Vous l'avez doublé, c'est-à-dire il y a combien d'hébergement d'urgence en France ?
01:35On a plus de 10 000 places aujourd'hui d'hébergement d'urgence.
01:40Hébergement d'urgence, ça veut dire faire face à l'urgence d'une femme qui est partie,
01:44parce qu'on part comme on peut et quand on peut.
01:46Et donc, il faut immédiatement réussir à faire face à la situation,
01:50l'accompagner pour éviter justement le risque qu'elle retourne au domicile,
01:55qu'elle renonce à exercer ses droits,
01:57qu'elle renonce finalement à déposer plainte,
01:59qu'elle revienne en arrière,
02:00avec cette statistique qui reste terrible,
02:02de cet aller-retour, cette fois où une femme part puis revient, part puis revient.
02:07C'est pour ça aussi qu'on essaie de mettre en place des accompagnements globaux,
02:11parce qu'il y a le traitement judiciaire,
02:13le dépôt de plainte, avec des formations qui ont été faites pour les policiers et les gendarmes.
02:17Les femmes aujourd'hui qui sont accueillies sont bien accueillies,
02:20elles sont respectées, elles sont accompagnées, elles sont soutenues.
02:23On a des intervenants sociaux dans les commissariats et les gendarmeries,
02:26il y en a 6 dans l'Hérault,
02:27qui permettent aux femmes immédiatement quand elles ont déposé plainte,
02:30d'avoir accès à un travailleur social.
02:32On a créé il y a 18 mois une aide universelle d'urgence
02:36qui permet d'avoir une aide financière d'urgence
02:38qui est versée en moins de 3 jours sur le compte en banque par les CAF ou par la MSA.
02:43Il y a 876 femmes qui ont déjà bénéficié de l'aide universelle d'urgence dans l'Hérault.
02:49Donc ça veut dire que cette aide, elle est connue
02:50et elle permet, comme son nom l'indique, de faire face à l'urgence.
02:53Là encore, à chaque fois, on propose un dispositif aussi d'accompagnement.
02:56Ce n'est pas juste une aide financière qu'on verse sur un compte en banque.
02:59On demande aux femmes qui le souhaitent,
03:01si elles souhaitent être recontactées par un travailleur social.
03:04Donc c'est toute cette chaîne de solidarité qu'on met en place
03:07pour garantir que le départ soit bien le départ définitif
03:10et que le départ ne soit pas finalement plus difficile encore
03:13que d'avoir eu à subir la violence.
03:15Ici, il y aura donc 5 chambres pour femmes avec enfants.
03:20Elles ont vocation à rester combien de temps ?
03:22Je ne peux pas vous répondre par anticipation ou par avance.
03:24Il y a ce qu'on met au départ comme condition
03:26et puis en fait, on fait aussi en fonction des publics qui sont accompagnés.
03:30Parfois, ça peut durer 3 mois, parfois ça peut durer 6 mois.
03:33On reste sur de l'hébergement d'urgence.
03:35La vocation n'est pas de rester trop longtemps ici
03:37parce que l'idée, c'est au contraire d'avoir un parcours,
03:40un parcours de vie, un parcours d'accompagnement psychologique,
03:42de réinsertion professionnelle, de dignité,
03:45de réinsertion dans un parc aussi normal, locatif.
03:49On a aussi des priorités qui sont données aux femmes victimes de violences
03:52dans l'hébergement social, au-delà de l'hébergement d'urgence.
03:56Donc, je pense qu'ici, vous allez faire comme ailleurs,
04:00c'est-à-dire un peu au cas par cas.
04:01Au cas par cas, on va essayer de répondre.
04:05Or, bien sûr, c'est d'avoir un parcours derrière qui puisse être suivi.
04:11Mais on sait pertinemment.
04:13Je crois que la moyenne, c'est un mois, un mois et demi.
04:15Et même au-delà, on s'adaptera au fur et à mesure.
04:20Mais la volonté, c'est d'avoir aussi sur la commune,
04:23en train de travailler avec une association
04:24pour que derrière, il y ait un suivi de parcours
04:27et après, dans le logement d'urgence.
04:30Donc l'idée, c'est vraiment qu'on ait ce parcours.
04:33Je l'ai dit tout à l'heure,
04:35il y a l'hébergement, mais il y a cette idée de guichet unique.
04:39Vous l'avez compris, à travers les aménagements,
04:42il y a un bureau pour accueillir un psychologue,
04:45les services du CCAS, les services du département,
04:50pour qu'on ait un service aussi sur l'avocat,
04:54tout ce qui est judiciaire aussi.
04:56Donc l'idée, c'était vraiment d'avoir un guichet unique
05:02pour pouvoir répondre et accompagner les personnes
05:06qu'elles ne se retrouvent pas livrées à elles-mêmes,
05:08mais qu'on ait, j'allais dire, ce cocon qu'on doit recréer.
05:11Et on a pensé aussi aux enfants.
05:13Donc vous voyez, à travers le jardin,
05:16ils auront un espace aussi pour retrouver un petit peu de guetté
05:21et de pouvoir retrouver leur enfance,
05:24les joies de l'enfance,
05:26et ne pas se retrouver dans les difficultés des adultes.

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