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Tous les jours du 10 au 12 Juillet à 18h00, vivez en direct les "Voiles de légende" au plus près, en co-production avec CorsaireTV et WEO.
Dimanche 13 Juillet dès 12h30, ce sera, en direct, le grand départ des bateaux.

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01:25Merci.
01:55Merci.
02:55Le parrain, c'est Thomas Ruyand, normal, l'enfant du pays, né à Saint-Paul-sur-Mer en 81, qui a fait ses premières armes de voile ici à Dunkerque.
03:05C'est un optimiste, comme nous tous d'ailleurs.
03:08Oui, c'est ça, sur la plage là, juste à côté, devant Malo-les-Bains en opti.
03:12Tu te rappelles de tes...
03:14Je ne me rappelle pas de tout, mais quelques épisodes un peu fâcheux sur le plan d'eau de Dunkerque.
03:20À mes côtés, Jean-François Soleri, journaliste à La Voix du Nord.
03:25Il est responsable du service économique, mais on parlera d'autre chose que d'économie aujourd'hui, Jean-François.
03:29Tu connais très bien Thomas.
03:30Le sport, l'économie, ça va bien ensemble.
03:32Tu peux nous qualifier Thomas et sa carrière en trois mots ?
03:38Thomas, c'est exceptionnel, de nombreux records et une grande humilité.
03:45Pour moi, c'est tout ça, Thomas.
03:46C'est un mélange de performance, d'humilité, de volonté, d'abnégation.
03:52C'est un très grand marin.
03:53Ça te va ?
03:54Écoute, je prends.
03:56Merci, Jeff.
03:57Est-ce que tu veux que je te fasse un petit palmarès, Jean-Michel, peut-être ?
04:00Il est impressionnant, il est impressionnant.
04:02On y va tout de suite.
04:03Thomas Ruyand, c'est Route du Rhum 2022 en Imoca.
04:06C'est Route du Rhum 2010 en classe 40.
04:09C'est deux Transat Jacques Vabre 2021-2023.
04:12Une Transat AG2R avec Adrien Hardy en 2018.
04:15Une mini Transat en 2009, si je ne dis pas de bêtises, Thomas.
04:19Enfin, voilà, pour les plus grosses courses.
04:21Et puis, c'est évidemment trois Vendée Globe.
04:24Septième au dernier.
04:25Septième au dernier.
04:26Sixième, il avait franchi en quatrième position la ligne en 2021.
04:29Il a été finalement sixième au classement suite aux bonifications accordées
04:34pour le sauvetage de Kevin Escoffier.
04:36Et puis, un Vendée Globe 2016-2017 qui s'est terminé en Nouvelle-Zélande.
04:41Il y a une histoire dans la récurrence de Thomas avec Dunkerque.
04:45C'est que tu viens toujours présenter des bateaux ici.
04:48Toujours.
04:49C'était le cas en avril.
04:50Oui, j'ai réussi à...
04:51Tous mes bateaux de course se sont passés par ici.
04:55Et à chaque fois, c'est des moments assez chouettes.
04:57Puisque ça permet de présenter les bateaux, tous ces bateaux au Dunkerque.
05:01Et puis, moi, de revenir un peu sur mes terres et sur un plan d'eau que j'apprécie particulièrement.
05:08Donc, voilà, je suis attaché à ma ville.
05:11Et voilà, ça me fait plaisir à chaque fois de revenir.
05:13Et ça a été le cas, d'ailleurs, il y a trois semaines, juste avant le départ de la route des Capes.
05:17La route des Capes dont on parlera, parce que malheureusement, tu as dû abandonner.
05:22On y reviendra dans quelques minutes.
05:24Et puis, nous avons également avec nous un autre collègue de La Voix du Nord, La Voix des Sports, Laurent Majurel.
05:30Alors, Laurent, il arrive, il débarque tout juste du Bel-Ème, bateau emblématique qui est ici à Dunkerque.
05:38Tu as passé trois jours et trois nuits sur ce bateau, pas tout à fait comme les autres, parce qu'il embarque des jeunes en réinsertion qui font leur apprentissage.
05:50Comment ça s'est passé pour toi ?
05:51Alors, c'est déjà une chance dingue d'avoir eu la possibilité de monter sur ce bateau.
05:56Donc, on est parti du Havre dimanche.
05:59Alors, je suis arrivé sur le bateau dimanche.
06:01On est parti du Havre lundi matin avec un réveil assez matinal, très, très matinal, on va dire 5h45.
06:07C'est normal, non ?
06:10Pour des personnes qui n'ont pas forcément l'habitude de ça, ça réveille un petit peu, on va dire.
06:16Et puis, l'idée, c'était de couvrir le trajet entre le Havre et Dunkerque.
06:23Donc, ce trajet était dans le cadre de la Tool Ship Race, qui est une course de vieux gréments qui a lieu tous les ans.
06:31Et en fait, les étapes sont reliées à des gros événements liés au grand voilier.
06:37Donc, comme on a ici à Dunkerque, c'était logique que ça fasse le Havre Dunkerque.
06:42Et en fait, quand on arrive sur ce...
06:43Et ça venait d'Espagne, avant ?
06:45Ça venait d'Espagne, avant.
06:46Et en fait, quand on arrive sur ce voilier, tout de suite, on est impressionné par sa grandeur.
06:53C'est très, très imposant.
06:54Quand on y monte, quand on est sur le pont supérieur, quand on fait le tour du bateau, on se rend compte que c'est vraiment pas un bateau comme les autres.
07:04Et quand on connaît l'histoire du Bélème, qui est le plus vieux Trois-Mas français, 1896...
07:08Avec une coque en acier.
07:09Exactement. Trois-Mas.
07:12On sent tout de suite qu'on est sur quelque chose d'impressionnant.
07:16Tu vas nous raconter tout à l'heure ton quotidien auprès des jeunes marins qui étaient sur ce bateau.
07:25Alors, comme je le disais en introduction, on est ici au Voile de Légende, à Dunkerque, votre télévision régionale, Corsair TV, ma télé dans l'Aisne, vos réseaux sociaux également,
07:37ceux de la Voix du Nord, Courrier Picard, Nord Littoral, Phare Dunkerquois, vous font vivre en direct cet événement incroyable avec de nombreuses rencontres.
07:49Et on a une très, très grande chance de passer ce petit moment avec toi pour échanger, converser tout simplement.
07:55Tu es donc le parrain de ces Voiles de Légende.
07:58C'est un coup de fil de Patrice Vergritte, le maire de Dunkerque.
08:00Comment ça s'est passé ?
08:01Pas directement, mais c'est vrai que quand on m'a proposé, ça matchait bien avec le planning de course cette année qui est assez chargé.
08:10Et ouais, c'est un immense plaisir parce que là, on est quand même à côté des voiliers, un peu les ancêtres des bateaux qu'on utilise aujourd'hui.
08:19C'est un patrimoine maritime.
08:20Je ne sais pas si on se rend bien compte, mais le patrimoine maritime qu'on a ici, derrière nous, à Dunkerque, il est juste exceptionnel.
08:26Et des bateaux qui viennent du monde entier.
08:28Ouais, exactement.
08:29C'est vrai que ce matin...
08:30Il y a même le bateau de la douane là, juste.
08:31J'arrivais en vélo le long des quais.
08:34Il y avait cette forêt de mâts.
08:36Les bateaux sont vraiment impressionnants, tu le disais, avec la navigation sur le Belém.
08:40Alors sous voile, ça l'est encore plus.
08:42Mais déjà, de les avoir hackés ici, c'est très majestueux.
08:47Parce que toi, tu es habitué aux bêtes de course.
08:50L'IMOCA, c'est très technique.
08:51C'est très différent comme bateau, c'est sûr.
08:53Quand tu vois ça, ça t'installe quoi ?
08:55Non, mais c'est l'histoire aussi de la voile mondiale.
09:04Tous ces bateaux-là ont un historique.
09:05Alors certes, les bateaux que j'utilise aujourd'hui n'ont plus rien à voir, mais on partage quand même les mêmes océans, les mêmes eaux.
09:12Oui, c'est ce que j'allais dire.
09:14Parce que j'ai déjà interrogé Thomas sur ce sujet.
09:16Et sa réponse, et j'ai trouvé très belle, c'est qu'on partage le même plaisir d'être sur l'eau.
09:21C'est ça un peu Thomas, le dénominateur commun entre ces vieux bateaux ?
09:25Oui, c'est exactement ça. C'est vraiment un rassemblement aussi de passionnés.
09:27Et puis on le voit, là, j'ai discuté avec quelques équipages ce matin.
09:30J'ai eu l'occasion d'en visiter quelques-uns.
09:32Et oui, ce qui rassemble tout ça, c'est la mer, les bateaux.
09:36Et tu ne crois pas si bien dire, quand tu parles d'histoire, de référence historique, on dit souvent, sans passé, tu n'as pas d'avenir.
09:45Il y a une évocation de Thomas au musée portuaire, au troisième ou au quatrième étage, en haut.
09:50Parce qu'il fait partie du patrimoine maritime de Dunkerque, déjà quoi.
09:55Patrimoine vivant.
09:56Patrimoine vivant, bien sûr. Bien sûr, et bien vivant.
10:00Alors Jean-François.
10:01Oui, alors écoute Thomas, on peut peut-être parler un petit peu de la Tollship Race.
10:04Est-ce que tu peux nous présenter cette course ?
10:06Donc les voiles de légende, c'est une étape de la Tollship Race.
10:09C'est quoi la Tollship Race ?
10:10La Tollship Race, c'est une course qui a lieu tous les ans, comme tu l'expliquais tout à l'heure.
10:15Et en fonction des années, qui change d'escale.
10:18Mais c'est surtout une grande fête qui permet de faire naviguer aussi ces beaux bateaux-là.
10:22Qui permet aussi de former des jeunes marins.
10:25C'est le cas particulièrement en plus cette année avec 200 jeunes Dunkerqueois qui naviguent sur différents bateaux.
10:30Voilà, donc certes, il y a un classement.
10:33Alors il y a le temps réel, mais après il y a le temps compensé.
10:36En fonction de la taille des bateaux.
10:37Puis il y a plusieurs catégories, catégories A, B, C.
10:40Voilà, donc je n'ai même pas le résultat finalement de la première étape entre le Havre et Dunkerque.
10:44Après ça va à Aberdeen.
10:46Après j'ai plus tout, ça part en Norvège, je crois.
10:48En Norvège, oui.
10:49En Norvège.
10:49Voilà, mais c'est surtout une belle occasion de faire des escales dans des villes comme Dunkerque, comme le Havre, comme Aberdeen pour présenter les bateaux, pour partager avec le public, pour aussi créer une rencontre entre les équipages.
11:03C'est beaucoup de bateaux de différentes nationalités.
11:07Donc finalement, il y a un espèce de mélange assez chouette entre courses, révélations, enfin en tout cas partage du patrimoine maritime.
11:15Laurent, c'est hyper organisé sur un bateau, c'est même quasi...
11:20Moi j'imagine, je pense qu'ils sont plus organisés que nous à bord en équipage de quatre.
11:24Absolument, j'allais te demander à quatre.
11:25Je ne me souviens pas combien vous êtes à bord du Bélem.
11:27Trois hommes, une femme sur ton niveau.
11:29Oui, c'est ça.
11:29Sur le Bélem, pendant trois jours, il y a l'équipage de base qui est de 16 membres d'équipage, si on compte le capitaine, les gabiers, les membres de la cuisine.
11:38Et en plus, je faisais partie d'une équipe de 35 jeunes qui ont été sélectionnés par la Caisse des paris.
11:43Tu fais ton apprentissage, tu ne faisais pas le journaliste, tu étais au cœur du...
11:48L'idée, c'était vraiment d'être en immersion, de faire ce que les matelots stagiaires font.
11:53Donc pendant trois jours, on a tiré des cordes, hissé les voiles, récupéré les cuivres, fait les quarts de nuit.
12:00J'ai tenu la barre du Bélem aussi pendant quelques minutes, ça c'est une sensation assez dingue.
12:06C'était deux nuits, j'étais de quart de nuit entre minuit et quatorze du matin.
12:09Ça c'est le quart le plus dur ça.
12:11Je suis tombé direct sur le plus dur.
12:13Non mais, même si ce n'est pas, j'ai mis les guillemets, militaire comme tu as pu le vivre et le constater,
12:21il y a une super orga quand vous êtes à quatre sur un bateau qui ne fait pas 100 mètres de long.
12:27Bien sûr.
12:27Après, c'est moi quelque chose que je découvre, que je redécouvre un peu là,
12:32parce que j'étais très concentré sur des courses solitaires,
12:36la route du Rhum, le Vendée Globe, où là c'est une organisation quand même très particulière en solo.
12:40Là, cette année, on va être en équipage.
12:43Sur la course des capes qui a eu lieu il y a quelques jours, on était cinq à bord.
12:48Donc, quatre membres d'équipage, dont une femme et un médiaman,
12:53qui était là pour finalement raconter l'histoire, amener des images, photos, vidéos.
12:57D'accord.
12:57Mais c'est vrai que l'organisation, surtout sur un bateau de course de ce niveau-là,
13:03même si on n'est pas 50 comme sur le BLM, on a des règles qui sont quand même assez précises dans notre organisation.
13:10Et tout ça a été bien réfléchi en amont pendant nos entraînements, pendant le mois de mai-juin,
13:15pour aussi comprendre et utiliser les forces et les qualités de chacun.
13:18Voilà, donc c'est sûr que ça reste un petit équipage, mais qui demande quand même une organisation assez précise,
13:25avec chacun un rôle bien défini à bord.
13:27Oui, et notamment parce que l'espace est quand même très réduit à bord d'un limo car,
13:30donc j'imagine que c'est aussi un aspect à prendre en compte dans votre organisation.
13:34Bien sûr, il faut savoir que du coup, on est quatre membres d'équipage à pouvoir tirer sur les fitels.
13:39Le cinquième, c'est le Mediaman.
13:41Et donc, en général, quand on entame nos quarts, c'est les quarts de deux et on tourne.
13:46Donc finalement, on se croise, on passe un peu le relais.
13:49Et puis, quand il y en a deux qui régulent le bateau et qui bossent dans le cockpit,
13:53les deux autres sont en quarts de repos, donc mangent, se reposent.
14:00On sait que sur une course en solitaire, tu dors par période de 20, 30, 40 minutes parfois.
14:05Est-ce que c'est différent de ce fait en équipage ? Vous dormez un peu plus ?
14:08Oui, on dort plus, on en profite.
14:10Là, on a ciblé des quarts entre deux heures et demie et trois heures.
14:14Ça me semblait être le bon timing pour réussir à avoir des siestes très récupératrices.
14:21Après, je ne vous cache pas qu'au bout de trois heures, le réveil est quand même difficile.
14:25Parce que là, pour le coup, on part dans du sommeil assez profond.
14:29Mais on arrive quand même à bien récupérer et à garder de l'énergie pour garder de la lucidité.
14:37Et c'est tout le principe aussi de la voile en équipage, c'est de réussir à bien s'organiser pour tirer toute la quintessence du bateau
14:43et l'utiliser à 100% de ses capacités, 100% du temps.
14:48Ce qu'on ne peut pas faire en solitaire.
14:50Thomas Ruyant, qui est l'invité exceptionnel de votre télévision régionale, de Corsair TV,
14:55ma télé dans l'Aisne, également les sites de vos quotidiens régionaux.
14:59C'est le parrain de ces voiles de légende.
15:02On en a plein les yeux dans ce qu'on peut découvrir derrière.
15:05Et déjà, c'est le premier jour, déjà plein de monde.
15:08Tiens, regardez un peu le môle.
15:10Là, c'est noir de monde.
15:11C'est exceptionnel.
15:13Quel conseil tu peux donner à celles et ceux qui se rendent ici à Dunkerque
15:17pour ne rien rater de ces géants de la mer ?
15:22Alors, il y a un circuit qui est assez bien foutu,
15:25qui permet vraiment de faire le tour des quais.
15:27Les quais sont très très larges, donc ça permet d'accueillir du monde.
15:31Je crois que tous les bateaux sont à peu près visitables.
15:35Et il y a même un petit fascicule que j'avais ce matin, qui est super bien foutu,
15:39qui permet d'avoir une petite note explicative pour chaque bateau
15:42et même d'aller chercher le tampon à bord des bateaux.
15:47Et donc, moi, c'est pareil, j'en apprends.
15:49Alors, évidemment, je connais le Belhem, mais il y a plein de bateaux que je ne connais pas.
15:52Et donc, c'était marrant ce matin de pouvoir aussi lire un peu l'histoire
15:55de tous ces grands navires.
15:58Alors, il y a des petits, il y a des plus grands.
16:00Il y a vraiment de tout.
16:02Il y a pas mal de...
16:03Il y a de quoi manger, il y a de quoi acheter des petites vareuses.
16:08Voilà, on ne s'ennuie pas, en tout cas, sur les quais.
16:10Des arrens fumés.
16:10En plus de visiter les bateaux.
16:12Puis, il y a une ambiance qui est assez festive, de la musique.
16:16Donc, ce n'est pas juste visiter les bateaux, décorer les bateaux.
16:18Il y a vraiment une ambiance très particulière qui se passe sur les quais.
16:22C'est vraiment génial.
16:24Laurent, moi, a dit deux petites choses qui m'ont marqué.
16:27Dans son papier, ce matin, dans la Voie du Nord, déjà, il évoquait l'odeur de bois mouillé dans le Belhem.
16:32C'est vrai.
16:33Mais bon, voilà, c'est ce qu'on ressent.
16:35C'est les émotions, c'est les sentiments.
16:37Et puis aussi, la corne de brume quand tu es arrivé au port.
16:39Ça, c'est ce que je te disais tout à l'heure.
16:42Jean-François, c'est quelque chose qui m'a le plus marqué.
16:43C'est vraiment l'arrivée au port.
16:45Donc, on est arrivé vers 16h.
16:48On a franchi le pont.
16:49On a attendu dans l'écluse.
16:50L'eau est montée.
16:51Il y a du monde ?
16:52Il commençait à y avoir du monde.
16:55Après, le bateau devait arriver un peu plus tard que ça.
16:57Donc, je pense qu'il y aurait eu encore plus de monde si on était arrivé pile au moment où c'était prévu.
17:05Mais ce qui m'a vraiment...
17:07Enfin, ça m'a donné vraiment des frissons.
17:08C'est qu'on arrive au port et il y a les trois cornes de brume qui sonnent.
17:11On sent qu'il se passe quelque chose.
17:14Je te rejoins où les arrivées dans un port, c'est toujours un moment...
17:19On est content d'être en mer.
17:20Mais c'est vrai que quand on sait quand on arrive et le moment où, finalement, le périple s'achève
17:25et quand on rentre dans un port, on ne passe les jetés.
17:28Dans ce cas-là, les écluses.
17:29C'est toujours des moments assez intenses, qu'on soit en course ou pas, d'ailleurs.
17:34Tu as déjà pleuré à une arrivée ?
17:36Oui, moi, je pleure assez facilement.
17:38C'est vrai.
17:39Il bré tout dit.
17:41Thomas, il ne masque pas ses émotions.
17:43Et c'est très sympa quand on l'interroge longuement.
17:45Parce qu'on revit sa course à travers lui.
17:48Et lui revit intensément aussi les moments qu'il a eu l'occasion de vivre à bord.
17:52Et on ressent à la fois toute la tension, toute la pression qu'il peut y avoir.
17:57Mais aussi les émotions magiques.
17:58Je me souviens d'un passage...
17:59Pour ça, je garde les lunettes.
18:01Je me souviens d'un passage dans les Canaries avec Morgan qui avait beaucoup marqué
18:06lors de la dernière Transat Jacques-Vabra.
18:09C'est vrai que c'était il y a deux ans, sur la Transat Jacques-Vabra 2023.
18:13C'est vrai que quand on avait échangé de ce moment-là, c'était des moments un peu
18:17où tout s'aligne.
18:18On a vraiment le bon vent, le paysage avec les îles, le bon équipier, le bon bateau,
18:27la bonne configuration de voile.
18:30Et puis surtout la découverte à ce moment-là d'un bateau d'exception barrable.
18:33Donc c'est vrai qu'on a des bateaux qui font 60 pieds, qui pèsent 8-9 tonnes.
18:38Et qu'on peut barrer comme un dériveur.
18:41Et c'est vrai que sans rien dire, on se regardait avec Morgan et on se marrait.
18:46Parce qu'on sentait bien qu'on était en train de vivre un truc de dingue avec ce bateau
18:50qui filait à 30 nœuds entre les îles.
18:53Et ouais, c'était des moments assez magiques.
18:55En plus, on est bien en phase avec la météo.
18:56Donc ouais, c'est des petits moments de grâce.
18:59Je voulais rebondir sur ce que disait Thomas sur l'arrivée dans le port.
19:03Sur des gros bateaux comme ça, c'est encore plus spectaculaire.
19:06Où justement, on sent vraiment tout le stress quand le commandant sort et pilote tout ça.
19:15Donc il y a un pilote qui vient exprès du port.
19:16Il monte dans le bateau pour donner les bonnes indications, pour prendre les bons tirages.
19:21Et sur le Bellem, alors ce n'était pas le cas à l'époque évidemment,
19:24mais sur le Bellem, il y a un Zodiac qui descend exprès dans l'eau
19:27pour pousser le bateau sur le côté, pour lui permettre de prendre les bons angles
19:31pour qu'il puisse arriver à la place où il doit amarrer.
19:37Et alors, ce n'était pas le cas évidemment à l'époque.
19:40Maintenant, je ne sais pas si c'est un peu plus facile,
19:43mais tout est encore plus millimétré.
19:45Et le Bellem a un moteur maintenant depuis le début des années 1900, je crois,
19:51au moment de la Première Guerre mondiale.
19:53Et il faut s'imaginer à l'époque comment c'était.
19:56C'était beaucoup plus difficile.
19:57Il y avait parfois un remorqueur, parfois le Bellem restait à l'extérieur du port au mouillage.
20:03Et ça, ça fait vraiment partie intégrante des difficultés pour faire les manœuvres
20:07sur un bateau aussi gros que celui-là.
20:10Enfin, on avait vraiment l'impression que c'est un mastodonte des mers à l'échelon.
20:14J'imagine bien ça, le tour de force que c'est de rentrer ces bateaux-là.
20:19Et d'ailleurs, on peut aussi féliciter les gens qui, d'habitude, s'occupent de rentrer
20:29les minéraliers, les navires de commerce et fret maritimes,
20:33de pouvoir rentrer ces bateaux-là de cette taille-là avec un fardage qui est énorme dans les quais.
20:39Je pense que tous les gens qui travaillent au port, un petit coup de chapeau quand même,
20:43parce que c'est un peu la face cachée d'un événement comme celui-là, mais c'est loin d'être simple.
20:47C'est quoi ton programme sur l'événement ?
20:50Moi, je pense que je vais me balader un peu cet après-midi, aller voir un peu les bateaux.
20:53J'en ai déjà fait pas mal ce matin, mais je vais continuer à profiter d'un événement comme celui-là
20:57qui est juste dingue.
20:58Thomas, il est chez lui.
20:59Ce n'est pas facile pour lui de se balader ici parce qu'il ne passe pas incognito.
21:03Donc, les lunettes de soleil ne suffisent pas.
21:07Et alors, on évoquait les moments magiques que Thomas a vécu.
21:11Et il y a aussi des moments un peu plus difficiles, notamment celui que Thomas vient de vivre
21:14sur la course des capes.
21:15Puisqu'on sait qu'on a eu la chance.
21:18Thomas a évoqué le Mediaman.
21:19D'abord, c'est Pierre Bourras qui est un homme exceptionnel, qui fait des photos, des vidéos
21:22à chaque fois magiques.
21:23Et on a vécu en direct le moment de l'avarie grâce à la vidéo de Thomas Ruyen.
21:29Est-ce que tu peux nous raconter peut-être Thomas ce qui se passe et comment tu réagis
21:32à ce moment-là ?
21:34Alors, avant de parler de l'avarie, parce qu'il y a eu effectivement cette course des capes,
21:39pour vous expliquer, c'est un départ de Boulogne, retour à Boulogne, en faisant
21:43le tour des îles britanniques.
21:44Donc là, on faisait le tour des îles britanniques par l'ouest.
21:47Donc déjà, c'est un beau, un super voyage.
21:50Il y avait un énorme plateau très relevé.
21:51Alors, je crois qu'on était une douzaine de douze bateaux, mais vraiment, c'était
21:55le haut du panier de la classe Imoka.
21:58Une première expérience aussi en équipage sur ce bateau-là.
22:01Une première édition pour cette course, qui a un vrai succès.
22:06Et c'est vrai que moi, je suis hyper content de l'équipage parce qu'on a réussi à faire
22:10un début de course.
22:12On a réussi à rafler un peu tous les trophées qui étaient sur notre chemin.
22:15On bataillait pour la première place avec Massif et au nord de l'Écosse, on a cassé
22:22le pied de mât du bateau.
22:26Ça reste un sport mécanique, mais bon, finalement, ça fait partie du jeu de la course au large.
22:32Alors évidemment, je suis déçu, mais je suis quand même fier de la façon dont aussi
22:35l'équipage a réussi à basculer du mode compétition au mode marin pour sauver
22:40finalement le reste du mât, rapatrier le bateau au nord de l'Écosse.
22:44La façon dont l'équipe derrière s'est organisée pour venir nous aider à l'arrivée
22:48du bateau.
22:49Là, en ce moment, le bateau est en train d'être rapatrié à l'Orient.
22:52Et il y a toute une équipe là, tout un team qui est en train de s'organiser pour remplacer
22:57le mât, réparer ce qui est cassé et être au départ de la suite de notre programme
23:02The Ocean Race Europe au départ de Kiel.
23:04Et finalement, moi, c'est ça aussi que j'aime dans la course au large.
23:06C'est que certes, on a une déception parce qu'on a une vraie avarie grave.
23:10Mais voilà, au final, on a quand même vécu beaucoup d'émotions sur cette course.
23:15C'était quand même un beau voyage.
23:16Et derrière, l'aventure continue.
23:19Tu as deux autres rendez-vous cette année, cet été et un à l'automne, sur deux courses
23:25importantes.
23:27Le territoire et notamment le Boulonnais a misé beaucoup sur cette première édition
23:31de la course des caps.
23:34Quel impact, quel rayonnement ça a pu avoir selon toi ?
23:38Parce que le temps n'était pas forcément de la partie.
23:41Eh bien, finalement, c'est quand même une course dans les Hauts-de-France avec ce niveau
23:46de bateau.
23:47Cette classe Imoka, qui est la classe des bateaux du Vendée Globe, c'est exceptionnel de les
23:51avoir ici.
23:51C'est beau à voir.
23:52J'étais très fier de ça et très content de partir des Hauts-de-France, pas très
23:57loin d'ici, pour une belle course de ce niveau-là.
24:01Malheureusement, on n'a pas réussi à faire le tour à cause de cette avarie, mais je pense
24:05que c'est une première édition couronnée de succès.
24:09Il y a eu un public très présent à Boulogne-sur-Mer.
24:13C'est chouette d'avoir, pas que en Bretagne ou en Vendée, mais un événement qui arrive
24:22un peu chez nous.
24:24J'ai trouvé ça vraiment très chouette.
24:25Gros engouement populaire.
24:26Je reviens juste deux petites minutes sur l'avarie, parce que moi, ça m'a marqué.
24:31À quel moment tu comprends ce qui s'est passé ? On sent qu'il y a une grosse surprise,
24:36évidemment, au moment où la tête de Macas, mais toi, tu es dans le cockpit.
24:39Le pied de main, pardon.
24:41Il faut désigner que son bateau, c'est le vulnérable.
24:43Le bien-nommé, exactement.
24:45Tu es dans le cockpit, tu vois le gréement qui ne tient plus.
24:47Tu ne sais pas exactement ce qui s'est passé.
24:49Comment tu réagis ? Qu'est-ce qu'il faut faire dans l'immédiat ?
24:52Et comment tu comprends que le pied de main a cassé ?
24:54À ce moment-là, moi, je suis deux cars avec Ambrogio, un italien.
24:58Donc, on est deux dans le cockpit.
24:59Et en fait, déjà, on l'entend et on le sent quand la casse arrive,
25:04parce que c'est du bruit de carbone qui craque,
25:07un comportement de bateau qui change radicalement.
25:10Donc, tout de suite, on sait qu'on a une avarie grave,
25:11mais on ne sait pas encore ce qui se passe.
25:14C'est vrai que dans les images un peu qu'on a renvoyées à terre,
25:17en fait, le premier truc, c'est un peu l'analyse de la situation.
25:20C'est qu'est-ce qui a craqué ?
25:23Très vite, on se rend compte que le mât bouge et que ce n'est pas normal.
25:27Donc, on vérifie les différents câbles qui tiennent le mât.
25:30On se rend compte que tout ça, c'est mou,
25:31mais que finalement, les caves sont encore là.
25:33Donc, on ne comprend pas tout de suite.
25:34Moi, tout de suite, je vais voir à l'intérieur du bateau
25:36pour voir s'il n'y a pas eu une avarie structurelle au niveau de l'acquis, de la structure.
25:40Ce n'était pas le cas.
25:41Et rapidement, alors c'était de nuit, donc ce n'était pas si évident,
25:43mais rapidement, on arrive à voir que c'est le pied de mât qui a littéralement explosé
25:48et que le mât a avancé de 80 cm.
25:50Et c'est ça qui a détendu finalement tout le grévant.
25:54Donc après, c'est une succession de décisions à prendre très vite
26:00pour limiter finalement les dégâts.
26:03Parce qu'il y a un moment, il y a un espèce d'échange qu'on voit d'ailleurs très bien dans la vidéo
26:07où qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on l'offre ? Est-ce qu'on abat ?
26:09On prend la décision d'abattre, donc se mettre dos au vent.
26:13Et après, d'essayer d'affaler la grand voile, ce qu'on a réussi à faire.
26:16Et après, de réussir à sécuriser, retendre un petit peu le gréement
26:19pour que ce qui reste du poteau, du mât, tienne en place.
26:22Donc c'est vrai que c'est...
26:24Et finalement, on a eu une espèce de succession dans notre malheur,
26:28à la fois de bonnes décisions, et après, on avait une petite étoile aussi.
26:32C'est-à-dire qu'on arrive à Fraserburg, il nous reste 3 litres d'essence dans le réservoir.
26:39On s'amaroquait, on ne sait pas trop comment, mais on y arrive.
26:42Parce qu'il y avait quand même beaucoup de vent, 25 nœuds de vent.
26:45Et comme tu disais, c'est pas le BNM, mais ça reste un bateau avec du fardage.
26:48compliqué à manœuvrer, parce que c'est un petit moteur.
26:52Voilà, mais finalement, on y arrive, on s'amarre, et puis là, on souffle un coup.
26:56Pour avoir un ordre d'idée, la hauteur du mât, c'est quoi ?
26:5829 mètres.
26:59Ah non, oui.
27:0029 mètres et une quille de 4,50 mètres.
27:02C'est 6 étages ?
27:05Ah oui, c'est...
27:05Oui, c'est les grands mâts.
27:06C'est vrai que, bon, quand ça arrive, moi, j'étais persuadé que le mât allait tomber.
27:11Et on a réussi à ramener, et là, pour le coup, quand un mât tombe, les conséquences
27:17sont beaucoup plus compliquées.
27:18C'est-à-dire que le poteau, on ne peut pas le ramener à bord, c'est trop compliqué,
27:20c'est trop lourd.
27:22Et on perd aussi tous les périphériques, on abîme les périphériques, on peut abîmer
27:25le foil, la coque, on perd les cordages, on perd l'électronique, on perd énormément
27:30de choses, donc c'est un peu important.
27:33C'est plus du tout la même histoire.
27:35Et finalement, là, on casse le pied de main, mais on arrive à ramener tout le reste.
27:38Donc là, on va réussir à s'organiser pour la suite grâce à ça.
27:41Ce qui est chouette, prenons-en de la graine, parce que quand on te demande tout à l'heure
27:45le bilan de cette course, tu mets en avant la solidarité et la solidité de ton équipe
27:51avant de parler de l'avarie.
27:53C'est ça, l'esprit voile.
27:55Oui, et c'est moi ce qui me paraît important, et c'est comme ça que je l'ai vécu.
28:00C'est-à-dire qu'évidemment, il y a une déception d'arrêter la course, mais bien au-delà
28:04de ça, il y a la façon dont on navigue, il y a la façon dont on prend les choses
28:10et il y a ce qu'on a envie d'en faire.
28:14C'est sûr qu'on peut un peu se lamenter et se dire que la course est perdue, mais en
28:19même temps, moi j'ai envie de garder les choses bonnes.
28:22C'est comme souvent, on parle du Vendée Globe, de la route du Rhum, de ces moments forts,
28:28mais finalement, avant d'arriver sur ces moments forts, c'est trois ans de boulot
28:32avec un gros collectif, avec beaucoup de décisions, avec du design, de la construction, de l'optimisation.
28:39Il se passe plein de choses et finalement, c'est ça aussi notre sport et la course au large.
28:43C'est qu'on raconte les courses, mais je pense que c'est important aussi de comprendre
28:45l'ensemble de l'ambiance et de la façon dont on arrive à faire tout ça.
28:53Là, c'est un peu la course contre la montre. Thomas, tu le disais, le bateau est en route
28:56pour l'Orient. Départ de The Ocean Race Europe début août. Il faut trouver un nouveau
29:01mât, tu l'as trouvé. Comment ça va se passer les prochaines semaines ?
29:04L'équipe est en train de s'organiser. Je les ai eu tout à l'heure au téléphone.
29:09On est en train d'anticiper l'arrivée du bateau qui est encore en mer à l'Orient.
29:14Il faut prévoir la grue pour sortir le bateau, préparer le hangar pour réceptionner le bateau,
29:18avoir tous les matériaux qu'il faut pour pouvoir réparer, prévoir les experts
29:24qui vont analyser la casse, prévoir en ressources humaines les personnes
29:29qui vont pouvoir intervenir. Et tout ça dans un temps imparti assez court.
29:33Je pense qu'on va avoir une petite partie du mois de juillet où on va fonctionner
29:36en 2-8 avec les équipes pour réussir à avoir un bateau prêt à repartir fin juillet
29:40pour rejoindre Kiel pour le départ de The Ocean Race Europe.
29:43C'est vraiment important et je pense que c'est aussi un défi que les équipes aiment.
29:50Alors évidemment, ils ne sont pas satisfaits de voir le bateau à un moment donné avoir une avarie.
29:55Mais voilà, c'est aussi un moment où finalement presque les équipes se révèlent, j'ai l'impression.
30:03Et c'est vraiment ça que j'ai envie de mettre en avant.
30:05C'est que finalement, on sent vraiment l'investissement de chaque personne dans l'équipe
30:10qui sait exactement où est sa place, ce qu'il a à faire.
30:16Et on avait déjà eu le cas il y a 2 ans avec le bateau, l'année de sa mise à l'eau, le bateau actuel.
30:22On a eu pareil, une avarie assez importante structurelle pendant une course.
30:26Et on a eu un mois et demi pour le réparer.
30:28Le bateau était presque détruit et on a réussi à le réparer.
30:30Être au départ de la Transat Jacques Vabre, c'était vraiment l'objectif.
30:33Et on l'a claqué.
30:35Et après, ce n'est pas une belle récompense.
30:39Et là, c'est clairement ce qu'on veut essayer de renouveler ici.
30:42Après ce rendez-vous du mois d'août au départ de Kiel, c'est à l'automne avec la Transat Jacques Vabre
30:47qui est devenue la Transat Café Lorre au départ du Havre.
30:52Et Thomas est le double tenant du titre.
30:55Donc évidemment...
30:57On l'a triplé, on a envie d'aller chercher, c'est clair.
30:59Je ne serai pas par contre avec le même équipier, je ne serai pas avec Morgan Lagravière,
31:03je serai avec Ambrogio Beccaria qui récupérera le bateau à la fin de l'année.
31:07Et donc c'est une espèce aussi de transmission.
31:10C'est ce qu'on a aussi essayé de faire avec Sam Gucel pendant deux ans
31:13avec nos deux bateaux sur le Vendée Globe.
31:15C'est vrai que moi, on aime bien ça dans l'équipe.
31:19Évidemment, on navigue pour nous, nos partenaires,
31:21mais on essaye aussi de pouvoir transmettre à des bons marins
31:25les jolis bateaux qu'on essaye de concevoir.
31:27Nous sommes toujours ici depuis les voiles de légende à Dunkerque.
31:32Fabuleux événements pour découvrir, redécouvrir ces majestueux voiliers
31:38et surtout les équipages.
31:40C'est ça qui compte, bien évidemment.
31:43Capitaine Laurent, qu'est-ce que tu retiens ?
31:47Moussaillon.
31:47Moussaillon, non ?
31:47Moussaillon, non ?
31:48Moussaillon.
31:48Tu as eu un diplôme ?
31:51Non.
31:51On a reçu un petit carnet avec toutes les infos relatives au BELM,
32:00avec notre petit nom et le tampon du commandant.
32:04Qu'est-ce que tu retiens de cette immersion au cœur de l'équipage ?
32:08C'était particulièrement intéressant parce qu'il y avait 35 jeunes
32:11qui étaient à bord de ce bateau,
32:14qui venaient de toutes les régions de France.
32:17Donc certains se connaissaient, d'autres noms.
32:18Et ils font toute la Tôle Chypré ?
32:19Non.
32:20Là, ils ont juste fait le Havre Dunkerque.
32:22Et ensuite, il y a un autre équipage, également 35 jeunes,
32:24qui vont embarquer pour Dunkerque-Aberdine.
32:26Donc la traversée sera plus longue.
32:295-6 jours, si je ne dis pas de bêtises.
32:32Et on a senti vraiment, au fil du voyage,
32:37des proximités qui étaient en train de se créer,
32:41des attitudes ou des comportements qui évoluaient,
32:45des gens aussi qui étaient plutôt discrets en début de traversée
32:47qui se révélaient complètement.
32:50Et ça, je pense que c'est vraiment le but,
32:52l'objet de cette course-là et de cette initiative
32:54qui est faite sur ce bateau-là.
32:57Et alors, il y a un événement vraiment très particulier
32:59qui a vraiment marqué une rupture pendant le voyage.
33:02C'est que le commandant nous a proposé, le mardi,
33:04de monter au grand mât du Belhem.
33:07Alors, pas tout en haut.
33:08Parce que le mât du Belhem, par rapport au niveau de la mer,
33:12c'est 31 mètres.
33:13Il nous a proposé de monter jusqu'à la première vergue.
33:14Donc c'est les barres perpendiculaires au mât.
33:16Et donc celle-là, elle représente approximatiquement 10 mètres.
33:18Et donc...
33:19Arnaché, tout ce qu'il faut.
33:20Voilà, oui, avec toutes les mesures de sécurité
33:23qu'il fallait.
33:25Et alors, déjà, pour des apprentis,
33:28pour des matelots stagiaires
33:29qui n'étaient pas très à l'aise sur un bateau,
33:31qui n'avaient pour la plupart jamais mis le pied
33:33sur un bateau et en plus sur le Belhem,
33:37depuis le début du voyage,
33:39on ne les sentait pas très en forme.
33:42Et là, le fait de leur annoncer
33:43qu'ils allaient monter au mât,
33:44bon, ça en a surpris plus d'un.
33:47Et c'était particulièrement intéressant, touchant,
33:49parce que justement, il y en a qui ont dit
33:51je pense que c'est un truc à faire une fois dans sa vie.
33:54Il faut absolument que je le fasse.
33:56Et c'était des gens, des jeunes,
33:58qui ont dit clairement, j'ai le vertige,
34:01ça me fait peur, mais je vais le faire quand même.
34:03Et à partir de ce moment-là,
34:05il faisait beau,
34:06la mer s'était calmée,
34:07et on a senti une sorte d'union,
34:10d'unité entre tous ces jeunes
34:11et pour tout ce qui est manœuvre,
34:15vie à bord.
34:16Le soir, par exemple,
34:17on a fait une petite veillée sur le pont supérieur
34:19avec le soleil.
34:21Et tu as chanté Santiano ?
34:23Alors, on n'a pas chanté Santiano,
34:24mais tout y est passé.
34:26Aznavour, Ayana Kamoura,
34:27c'est ce que je dis dans le papier ce matin
34:32sur la Voix du Nord.
34:33Et ça, c'était vraiment un moment très, très fort
34:35de la vie qu'on a pu vivre
34:38sur ces quelques jours.
34:40On mange bien sur le Bélème ?
34:41On mange pas mal.
34:42Alors, il y a deux cuistots
34:43qui nous préparent,
34:46qui sont très créatifs,
34:47qui nous préparent des plats variés.
34:49Il y en a vraiment pour tous les goûts.
34:50C'est toujours entre-plats, dessert.
34:54Je mange pas de viande,
34:55mais il y a toujours eu quelque chose
34:56pour les personnes dans mon cas.
35:00J'ai peu d'exemples en tête,
35:03mais ça change vraiment tous les jours.
35:05Et ils ont ce côté,
35:06on ne gâche rien.
35:08C'est-à-dire qu'on réutilise
35:10soit en en cas
35:11ou soit pour le lendemain
35:11les choses qui n'ont pas été utilisées
35:14ou mangées la veille ou l'avant-veille.
35:18Et on arrive toujours à être épaté
35:22et à bien manger sur ce bateau.
35:24On peut poursuivre les parallèles
35:26entre les vieux Gréments et les Imocas.
35:29Parce que moi, j'ai eu la chance
35:30de naviguer sur le bateau de Thomas
35:31avant le départ du Vendée Globe l'an dernier.
35:33C'était au mois de septembre.
35:34Et c'était le jour où Thomas avait décidé
35:35de s'entraîner pour monter au mât.
35:38Parce qu'évidemment,
35:39ça peut lui arriver en solitaire de monter au mât.
35:41Il l'avait fait, je crois, six fois
35:43lors du précédent Vendée Globe,
35:45en 2020-2021.
35:46Là, je crois que tu n'avais pas dû le faire.
35:47Mais en tout cas,
35:48c'était impressionnant de voir
35:49toute la préparation que ça nécessitait
35:50pour monter en haut d'un mât de 30 mètres.
35:53Et surtout, imaginer faire ça
35:56en plein milieu d'un océan,
35:57seul à bord évidemment,
35:58avec un peu de houle.
36:00C'est un moment, je crois,
36:01un peu redouté quand même, Thomas.
36:03Ouais, on n'a jamais trop envie,
36:04surtout en solo.
36:05Alors c'est vrai que quand on avait fait l'exercice
36:07et que tu étais à bord,
36:08il y a un équipage,
36:09on est proche des côtes.
36:10Donc c'est finalement assez facile
36:12quand on l'a déjà fait,
36:13quand on s'est bien préparé.
36:15Mais ouais, monter en haut d'un mât
36:17de 29 mètres,
36:18c'est toujours assez particulier.
36:19En 2020, je suis monté six fois
36:20pour faire des réparations là-haut.
36:23J'aurais aimé monter moins.
36:24Et là, sur la dernière édition
36:26du Vendée Globe,
36:27en 2024, je ne suis pas monté.
36:29Je n'ai pas eu besoin,
36:30mais je me suis quand même préparé
36:31parce que je savais que c'était possible.
36:35Et c'est vrai que moi,
36:35j'ai tout un système d'escalade,
36:39des systèmes d'élagueurs.
36:40Il y a un peu un mixte
36:41de plusieurs systèmes
36:44pour monter en solo là-haut.
36:47Tiens, en fait,
36:48vulnérable,
36:50pourquoi ce nom ?
36:51C'est de l'humilité aussi ?
36:53Alors vulnérable,
36:54c'est vrai que depuis 6-7 ans,
36:56j'ai un partenaire qui est Advance,
36:59qui est un des leaders français
37:01de la cybersécurité,
37:02qui fait vraiment des pas de côté
37:04dans sa façon de faire
37:05de la communication
37:06et du sponsoring.
37:08On a un bateau qui s'est appelé
37:09Linked Out, notamment,
37:11sur le Vendée Globe 2020,
37:13sur la route du Rhum 2022,
37:14qui était un dispositif de remise à l'emploi
37:17porté par l'association Entourage.
37:20Et c'est vrai que là,
37:20sur cette campagne-là,
37:22il a voulu pousser le courseur
37:24encore un petit peu plus loin.
37:26C'est-à-dire que le nom du bateau,
37:27Vulnerable,
37:27ce qui est marqué en grand dans les voiles,
37:29et ce nom,
37:30c'est ni le nom d'une asso,
37:32ni le nom d'une entreprise.
37:34C'est juste un mot
37:35qui finalement invitait les gens
37:37à réfléchir et à changer de regard
37:40sur les vulnérabilités.
37:41C'est vrai que la vulnérabilité
37:43dans le monde de la cybersécurité,
37:44ils connaissent bien.
37:46Après, clairement,
37:47là, ils l'appliquent à d'autres choses.
37:50Et c'est vraiment l'intention aussi
37:51d'Advance,
37:52de son président,
37:53d'essayer de pousser un peu ce curseur
37:58et de mettre en avant
37:59une espèce de réflexion sociétale
38:01et de profiter de la médiatisation
38:04d'un bateau,
38:05d'événements,
38:06pour mettre ça en place.
38:07acceptons et travaillons
38:09les vulnérabilités.
38:10Exactement.
38:10Ça, c'est l'idée d'Alexandre Fayol,
38:12le patron d'Advance.
38:14L'idée étant que
38:15si on acceptait tous un peu plus
38:16notre part de vulnérabilité,
38:17on vivrait mieux en société.
38:20Et il a fallu qu'il vende le concept
38:21à Thomas quand même,
38:22parce qu'Alexandre Fayol
38:22est venu voir Thomas Ruyant
38:23en lui disant
38:24« Bon, j'aimerais bien
38:24qu'on appelle le bateau vulnérable. »
38:27Lâché comme ça,
38:28je lui ai dit non.
38:30Puis oui,
38:31parce que à force d'échanges
38:34et de réflexions,
38:36il y a un vrai truc derrière tout ça.
38:40Et c'est vrai que c'est assez fort
38:42de pouvoir être le capitaine aussi
38:43d'un bateau
38:44qui porte quelque chose
38:47d'un peu différent,
38:48peut-être avec un petit peu plus d'âme.
38:51En tout cas,
38:52ça a été vraiment une particularité
38:54de ce partenariat
38:55pendant 6-7 ans.
38:58Je posais la question à Laurent
38:59de ce qu'il a mangé
39:01pendant ses 3 jours sur le BLM.
39:03Sur la course des caps,
39:04sur un Imoka,
39:05sur vos 5 jours de course,
39:08c'est du lyophilisé ?
39:09On a la chance en équipage
39:11de pouvoir prendre
39:13un peu plus de temps pour ça
39:14et en plus,
39:15nous dans l'équipage,
39:16d'avoir un italien à bord.
39:17Donc on a eu
39:18des pâtes au pesto,
39:20le risotto.
39:23Et donc ça,
39:23c'est par exemple typiquement...
39:24Et du frais, du frais.
39:25Oui, bien sûr.
39:26Typiquement,
39:27un aménagement
39:27qu'on a apporté
39:28à bord du bateau.
39:29Moi, j'avais juste
39:30un petit réchaud de camping.
39:31Ça me suffisait très bien
39:32pour la voile en solo.
39:33On l'a gardé
39:34pour faire le café.
39:35Par contre,
39:35on a installé
39:35une vraie cocotte
39:36avec un support
39:37qu'on a conçu
39:38pour ce bateau-là.
39:39Et donc,
39:40ça nous permet
39:42de faire
39:43de la vraie cuisine.
39:46En tout cas,
39:46ça reste de la cuisine
39:47assez facile,
39:48mais de mieux manger.
39:50Et alors,
39:51il y a un dernier aspect
39:51qu'on n'a pas encore évoqué
39:52mais qui est important,
39:53je le sais,
39:53pour Thomas
39:54et qui est aussi
39:55un parallèle
39:56entre les vieux gréments
39:57et les plus récents.
39:59C'est l'aspect transmission.
40:00On le disait
40:01sur le BLM,
40:01il y a des stagiaires,
40:02beaucoup de stagiaires
40:02qui apprennent la voile.
40:04Thomas,
40:04il est suivi
40:05sur chaque course
40:06et notamment le Vendée Globe
40:07par de nombreuses écoles.
40:09Et c'est aussi
40:11une des raisons
40:11pour lesquelles
40:11tu viens avec tes bateaux
40:12à Dunkerque.
40:13C'est pour transmettre
40:14un message
40:14aux jeunes générations.
40:15l'amour de la voile,
40:17l'amour de la mer,
40:17c'est des concepts
40:18très importants pour toi.
40:20Oui,
40:20c'est vrai que
40:21quand on a ramené le bateau,
40:22on a eu beaucoup d'écoles.
40:23Il y a beaucoup d'écoles
40:24qui suivent.
40:24On a fait beaucoup de visio
40:25aussi pendant le Vendée Globe
40:26avec toutes ces écoles
40:28et c'est à chaque fois
40:29plein de fraîcheur.
40:31Et au-delà de...
40:32Évidemment,
40:32ça fait découvrir
40:33le monde maritime,
40:34la voile,
40:34mais ça montre surtout
40:36que...
40:38Ben...
40:39Vivez vos rêves
40:40et vos passions
40:41et qu'il y a plein de voies
40:43possibles finalement
40:44pour la suite.
40:45Évidemment,
40:46moi,
40:46c'est ma passion
40:47et c'est ce qui m'anime,
40:48la mer,
40:48les bateaux,
40:49mais ça montre aussi
40:50que...
40:51Ben voilà,
40:52on peut aussi faire
40:52le pas de côté
40:53et choisir...
40:54Oui.
40:55Choisir ce qui nous plaît
40:56et ce qu'on a envie de faire.
40:57C'est surtout ça.
40:57C'est surtout ça.
40:57Je me rappelle du Vendée Globe.
41:00J'animais une soirée économique
41:02à Lille
41:03et on t'a eu en duplex
41:04deux, trois minutes.
41:06C'était les poils.
41:08C'est incroyable.
41:09C'est incroyable.
41:10Et Laurent,
41:10comment tu l'as vécu,
41:11toi,
41:11à bord du BLM ?
41:12Tous ces jeunes
41:12qui viennent
41:13pour apprendre la voile,
41:14tu les as sentis
41:15réceptifs à tout ça ?
41:17Alors,
41:17c'était assez particulier
41:18pour eux
41:18parce que vraiment,
41:20pour la plupart,
41:20il y en avait
41:20qui n'avaient jamais
41:21mis les pieds sur un bateau
41:22et je me prenais toujours
41:25du...
41:26On arrive sur le bateau
41:27le dimanche,
41:27on dort le dimanche à quai
41:28et dans l'après-midi,
41:30on a le mot du commandant
41:31qui nous explique un peu
41:32comment ça va se passer
41:34et ses premiers mots,
41:35c'est
41:36je ne vous cache pas
41:36que la météo va être musclée,
41:38on attend de la houle,
41:39accrochez-vous,
41:40tenez bon.
41:41Et voilà les sachets.
41:44On y a eu droit aussi.
41:45Le mardi,
41:46le lundi soir ou le mardi,
41:48je suis allé
41:48dans la salle principale,
41:50le Grand Rouf
41:51et là,
41:51j'ai vu qu'il y avait
41:51une petite boîte
41:52qui avait été posée
41:52avec des petits sachets
41:53parce qu'il s'était bien rendu compte
41:55qu'il y avait
41:55beaucoup de jeunes marins
41:56qui étaient un peu
41:57pris de mal de mer
42:00et ça a été vraiment
42:01l'une des grosses difficultés
42:02qu'il a fallu surmonter.
42:03J'ai touché du bois
42:05pendant trois jours,
42:06je n'ai pas eu de problème
42:08mais ça a vraiment été
42:11une grosse difficulté pour eux
42:12et le lendemain
42:14ou le surrendemain,
42:15le mardi et le mercredi,
42:16quand la météo s'est calmée,
42:17on a senti que
42:18ils prenaient plus de plaisir,
42:20évidemment,
42:21ils ont un peu plus profité,
42:22participé aux différentes manœuvres
42:25et c'est quelque chose,
42:28je pense qu'à terme,
42:29sur le moment,
42:31ils ne s'en sont peut-être
42:31pas rendus compte
42:32mais je pense
42:32qu'ils vont prendre du recul
42:34dans les jours
42:34qui vont suivre
42:36et je pense qu'ils se diront tous
42:38qu'on a quand même vécu
42:38quelque chose d'extraordinaire.
42:39Il nous reste trois minutes.
42:42C'est passionnant
42:42cette discussion comme ça.
42:43On est presque entre potes.
42:45Tu nous décris
42:47ton Dunkerque à toi.
42:50Mon Dunkerque à moi ?
42:53Alors moi,
42:55je suis ravi déjà
42:55de voir des quais
42:56qu'on voit souvent vides
42:57et qui est quand même
42:59une place,
43:01ça prend de la place
43:02ici à Dunkerque
43:03et là,
43:04ce week-end,
43:04c'est rempli,
43:05ça montre aussi
43:05qu'on peut faire quelque chose
43:07de cet endroit
43:08et là,
43:08c'est vraiment magnifique.
43:10Après,
43:10mon Dunkerque à moi,
43:11c'est évidemment
43:11la plage,
43:14la mer,
43:15c'est là que j'ai appris
43:15à faire du bateau
43:16donc c'est un peu ça
43:17et puis surtout,
43:18moi,
43:18je vois une ville
43:18qui évolue
43:19là,
43:20ces dernières années
43:21qui se transforme.
43:23Dunkerque,
43:23oui,
43:23c'est une ville
43:24qui a morflé
43:24suite à la Seconde Guerre,
43:28ça a été compliqué
43:30et j'ai l'impression
43:31que c'est une ville
43:32qui a du caractère
43:33et qui se relève
43:35et encore plus
43:35ces dernières années.
43:37Je suis vraiment
43:37fier et heureux
43:39de voir
43:39ce que cette ville
43:41devient
43:42et la fierté,
43:45aussi un peu chauvin
43:46et l'esprit de Dunkerque.
43:48Évidemment,
43:48je ne peux pas parler
43:49de Dunkerque
43:49sans parler de carnaval.
43:50Ah !
43:51Je ne peux pas parler
43:52de carnaval.
43:52Voilà,
43:53mais pour moi,
43:53Dunkerque,
43:54c'est vraiment
43:54sur ça,
43:55c'est une ville
43:56de caractère.
43:57Dernière question,
43:58Jean-François.
43:59Non,
43:59j'allais dire,
43:59Thomas revient
44:00presque chaque année
44:00pour le carnaval.
44:01Ils n'en fais pas forcément
44:02la publicité,
44:02mais tu es là
44:03presque chaque année
44:04quand tu peux
44:04pour le carnaval.
44:05Oui,
44:07je n'ai pas revenu
44:08à chaque fois
44:08parce que l'emploi
44:09du temps
44:09était compliqué,
44:11mais je suis revenu
44:12un peu cette année,
44:13je suis revenu
44:13un peu il y a trois ans
44:14et oui,
44:15c'est un vrai bonheur
44:16parce que ça a permis
44:16aussi de retrouver
44:17les vieux potes
44:19et la famille
44:20et l'ambiance
44:21d'un carquoise.
44:23Non,
44:23la dernière question,
44:24c'est peut-être
44:24sur l'avenir
44:25parce que là,
44:25le prochain bateau
44:26de Thomas
44:26est en construction.
44:28Il sera mis à l'eau
44:28au printemps prochain
44:29si je ne dis pas de bêtises.
44:31Et voilà,
44:31c'est une nouvelle page
44:32qui va s'écrire
44:33pour toi, Thomas
44:33et une nouvelle visite
44:35à prévoir à Dunkerque.
44:36Il y a une réponse rapide.
44:37Exactement,
44:37c'est une fin de cycle.
44:39Là,
44:39on vient de finir
44:40le Vendée Globe
44:41et là,
44:41on va attaquer
44:42un programme
44:42solo équipage
44:44avec les courses
44:44les plus mythiques
44:45Route du Rhum,
44:46Vendée Globe,
44:47Ocean Race.
44:48C'est vraiment
44:48le programme
44:49pour les quatre ans
44:50à venir.
44:50On a un partenaire
44:51qui est en train
44:51de s'arrêter
44:52de passer un peu
44:53le relais,
44:54de passer la flamme.
44:55Donc,
44:55on est en train
44:56de préparer tout ça,
44:57de rechercher aussi
44:57des partenaires
44:58en parallèle.
44:59C'est un peu
44:59l'actualité du moment
45:00et la suite pour moi.
45:01Et nous suivrons
45:02Thomas Ruyant.
45:03Merci beaucoup
45:04Laurent et Jean-François.
45:05Merci.
45:05Un grand merci parrain.
45:07Je rappelle
45:07qu'il est le parrain
45:08de ces voiles de légende
45:10ici à Dunkerque.
45:12Faites comme lui.
45:14Venez,
45:14découvrez,
45:15dégustez,
45:17étonnez-vous
45:17également
45:18de ce fameux
45:20fabuleux monde
45:21de maritime.
45:22C'est chouette,
45:23c'est beau
45:23et c'est passionnant.
45:25Allez,
45:25on prend la mer avec toi.
45:26Merci à vous
45:27et à très vite.
45:59et à très vite.
46:29Merci.
46:59Merci.
47:00Merci.
47:01Merci.
47:02Merci.
47:03Merci.

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