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Avec Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis et président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale

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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-07-09##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Benjamin Glaze.
00:06Sud Radio, 8h32, parlons vrai avec mon invité politique.
00:09Ce matin, Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis,
00:13président de la Commission des Finances à l'Assemblée Nationale.
00:15Éric Coquerel, bonjour.
00:16Bonjour.
00:16Et merci d'être avec nous ce matin.
00:18Mardi prochain, le 15 juillet, François Bayrou va présenter les grandes lignes de son budget.
00:23Hier, vous avez auditionné Éric Lombard.
00:26Ça a été tendu hier avec la mise à l'économie et les finances.
00:28Ce n'est pas sur le budget. Le budget, on va le réauditionner la semaine prochaine,
00:31le 16, après les annonces de Bayrou.
00:33Mais là, c'était sur l'histoire des coum-coum.
00:35Alors, les coum-coum, vous savez ce que c'est ?
00:36C'est un système d'évitement de l'impôt offert par les banques aux plus riches contribuables.
00:40On peut parler de fraude systémique, en réalité.
00:42Et il y a eu une loi qui a été votée dans le projet de loi de finances 2025 à l'Assemblée et au Sénat
00:47qui permettait justement de revenir sur ce système.
00:51Et on s'est aperçu, suite à la visite d'un rapporteur général de la droite républicaine,
00:58à Bercy, que Bercy, finalement, n'avait pas appliqué la loi.
01:03Il avait appliqué des dérogations qui avaient été refusées par la loi.
01:06Et hier, on auditionnait justement Éric Lombard là-dessus.
01:09Et on s'est aperçu de quoi ?
01:11C'est qu'au final, Bercy, d'une manière consciente,
01:15a effectivement décidé de se laver les mains de la loi qui avait été votée.
01:19C'est-à-dire qu'il a appliqué un amendement qui avait été proposé par Bercy,
01:22qui avait été battu par les députés, consciemment.
01:25Et c'est ce qui a été appliqué.
01:26Et ça tombe bien parce que c'était voulu par le lobby bancaire,
01:29qui avait fait pression là-dessus.
01:31Donc le final de tout ça, c'est de se terminer avec Éric Lombard,
01:34nous assurant que si tout ça a été vérifié,
01:36et ça sera vérifié parce qu'on l'a vu hier,
01:38eh bien il allait revenir là-dessus.
01:39Donc croyez-moi, je vais veiller à ce que la loi soit appliquée,
01:43parce que cette histoire de koum koum, c'est un vrai scandale.
01:45Et manifestement, c'est le lobby bancaire derrière qui a appuyé
01:48pour faire changer Bercy, ce qui n'est pas acceptable.
01:52Situation en tout cas financière, budgétaire particulièrement compliquée.
01:56Après le Portugal et la Grèce, la France s'endette désormais plus chère que l'Italie.
02:00Vous êtes quand même d'accord, Éric Coquerel,
02:02que la situation de budgétaire est aujourd'hui alarmante,
02:05qu'il faut à tout prix faire des économies ?
02:06Très franchement, ce n'est pas la situation budgétaire qui est le plus alarmante,
02:09c'est la situation économique de ce pays.
02:11Pourquoi ? Parce qu'en gros, on a un gouvernement qui, depuis 2017,
02:15en exécutif et même Macron, qui a fait un pari.
02:18On va avantager les revenus capitales,
02:21avec des impôts moins importants que la plupart des Français,
02:24pour faire en sorte qu'il investisse en France,
02:27qu'il provoque de l'investissement, de l'emploi, etc.
02:29De créer de l'emploi.
02:30Voilà, tout ça.
02:31Et le bilan, c'est un zéro pointé.
02:33Emploi, le chômage remonte à plus de 8%.
02:36Le taux de pauvreté, on en parlera tout à l'heure, je crois,
02:38explose dans ce pays.
02:39La productivité baisse.
02:42Et le taux de l'industrie, rendez-vous bien compte,
02:43parce que je pense que c'est un problème essentiel,
02:45l'industrie est en dessous de 10% du PIB,
02:47c'est absolument historique.
02:49Donc, d'un point de vue économique, il n'y a pas eu tout ça.
02:51Et par contre, ça a créé des déficits.
02:54C'est-à-dire que nous payons tous,
02:56tous les gens qui nous écoutent là,
02:57nous payons tous, par nos impôts,
02:59les cadeaux fiscaux aux plus riches.
03:01Bon, je pense que ça suffit,
03:03et que moi, je refuse d'entendre l'idée
03:05que pour réduire ces déficits,
03:07que le gouvernement compte finalement
03:09ne pas baisser les pensions,
03:12baisser les allocations sociales,
03:14baisser les dépenses publiques
03:15qui, évidemment, ont des impacts
03:17pour la vie de tous les jours des Français.
03:18Nous, ce que nous disons,
03:19c'est qu'il faut les chercher des recettes,
03:20il y en a pour plusieurs dizaines de milliards,
03:23et puis surtout, pour permettre d'investir.
03:25Parce que pendant ce temps-là, figurez-vous,
03:26les Allemands investissent,
03:27ils vont investir dans leur économie,
03:29leur industrie, cette année,
03:30à hauteur de 82 milliards,
03:31et nous, c'est zéro.
03:32Voilà, nous n'investissons pas
03:35au moment où, je termine là-dessus,
03:37vous voyez les incendies à Marseille,
03:38dans l'eau, etc.
03:39Les effets du dérèglement climatique
03:41sont tels que la France devrait investir
03:43sur cette question.
03:44Et en plus, ça produirait de l'activité.
03:45Bruno Roteuillot, qui assurait hier à Marseille
03:47préservation du budget sur ces deux canadaires,
03:51en tout cas, ça, c'est plutôt une bonne nouvelle.
03:52Mais il ne faut pas préserver le budget,
03:54il faut l'amplifier.
03:55Rendez-vous compte que les pompiers,
03:56par exemple, ils ont 37% de plus d'intervention,
03:59les pompiers professionnels,
04:01depuis quelques années.
04:02Et leur effectif n'a augmenté que de 3%.
04:04Vous croyez vraiment qu'on va tenir
04:06avec désormais une France qui brûle littéralement ?
04:08Donc ça, c'est par exemple sur la réparation des choses,
04:11ça touche aussi sur le littoral,
04:12ça touche sur...
04:13Et attirer des pompiers, les recruter,
04:14c'est pas toujours facile.
04:15On en cherche.
04:16C'est peut-être pas...
04:16Oui, mais il faudrait peut-être bien les payer,
04:18il faut que ce soit des pompiers professionnels,
04:20etc.
04:20Il faut qu'ils soient équipés aussi.
04:22Donc, deux canadaires seulement,
04:24en plus, vu que maintenant,
04:26les incendies qui étaient restreints,
04:29généralement, dans les régions suds de la France,
04:32sont devenues plus importants là-bas.
04:33Mais maintenant, on parle même d'incendies dans le centre,
04:35voire en Bretagne, voire dans l'Est.
04:37Donc, vous voyez bien qu'on n'est pas du tout au niveau
04:39et que ce budget ne va rien régler.
04:42Le patron de BPI France,
04:43je ne sais pas si vous avez vu,
04:44qui alerte la France va vivre sa première cure d'austérité
04:47depuis les années 80.
04:48Est-ce que vous partagez son inquiétude ?
04:50Est-ce qu'on s'oriente, selon vous,
04:52ici vers un budget d'injustice sociale ?
04:54Totalement.
04:55Mais c'est pour ça qu'il faut qu'il ne passe pas.
04:57C'est-à-dire que c'est un budget qui va frapper
04:58les plus pauvres, les plus défavorisés.
05:00Ou même, d'ailleurs, 90% des Français, en réalité,
05:03tous ceux qui comptent aussi sur les services publics,
05:06sur les systèmes de santé,
05:07sur les systèmes d'éducation.
05:09Prenons un exemple, on en parle rarement,
05:10les associations qui font un boulot formidable,
05:13en termes contre la pauvreté,
05:14qui organisent des collectes alimentaires.
05:18Ces associations, aujourd'hui,
05:19elles tirent la sonnette d'alarme.
05:20Parce que les budgets ont tellement réduit
05:22que 53% d'entre elles ont des problèmes
05:25et pensent qu'elles sont en danger.
05:26Est-ce qu'on va laisser faire très longtemps ?
05:27Vous avez entendu la ministre Catherine Vautrin,
05:30hier, qui disait
05:30les 10 millions d'euros supplémentaires d'aides alimentaires
05:33dans le budget 2025 maintenus ?
05:35Ce n'est pas suffisant par rapport à l'ampleur des choses.
05:39Le taux de pauvreté, 15,4% en ce pays.
05:41650 000 pauvres de plus en un an.
05:44Voilà le macronisme.
05:45650 000 pauvres de plus en un an
05:46et des inégalités qui se creusent
05:49comme jamais depuis le XIXe siècle.
05:50Éric Coquerel, si vous jugez les annonces
05:52trop dures pour les Français,
05:54et effectivement, on s'oriente vers ça,
05:57est-ce que vous les appellerez
05:58à se mobiliser dans la rue ?
06:01Déjà, oui, se mobiliser, bien sûr,
06:03parce que c'est toujours essentiel
06:04pour lutter contre un gouvernement injuste,
06:05mais on va, de nous, se mobiliser à l'Assemblée.
06:08Et puis, on compte bien, si vous voulez,
06:09faire en sorte que ce budget ne passe pas.
06:11Clairement, le gouvernement, manifestement,
06:13va essayer de passer par un 49,3.
06:15Je pense qu'il va falloir le censurer.
06:16Mais on ne peut pas faire en sorte
06:19qu'une politique qui a été battue dans les urnes,
06:21rappelons-nous, c'est-à-dire que là,
06:22on a un gouvernement qui prétend imposer une politique
06:24qui a été battue dans les urnes en juillet dernier.
06:26Juillet dernier.
06:27Qui prétend imposer toujours la retraite à 64 ans
06:31qui a été largement battue dans les urnes.
06:33On ne peut pas supporter que ce gouvernement,
06:35pendant deux ans encore,
06:36fasse le malheur du pays,
06:36au moment même
06:38où la situation internationale,
06:40ce que impose Trump comme guerre commerciale,
06:42devrait, au contraire,
06:44nous inciter à jouer grand
06:46et non pas jouer petit
06:48comme on est en train de le faire.
06:49Vous ne voterez pas le budget,
06:50vous censurez le gouvernement.
06:53Emmanuel Bompard demande l'organisation
06:54d'une présidentielle anticipée.
06:56C'est la seule solution, aujourd'hui,
06:58pour sortir de l'impasse politique ?
06:59Ce n'est pas la seule solution,
07:01mais c'est ce qui devrait être logique.
07:02Parce que le responsable de tout ça,
07:03excusez-moi,
07:03mais c'est quand même Emmanuel Macron.
07:05C'est lui qui décide de la dissolution.
07:07En juillet dernier,
07:08c'est lui qui ne respecte pas
07:10le résultat des urnes
07:12et qui permet à des minoritaires
07:13de gouverner,
07:14ce qui fait qu'on est dans une situation
07:15totalement paralysée à l'Assemblée
07:17où M. Bérou ne tient que
07:18grâce au Rassemblement National.
07:20Hier, vous avez une loi
07:21pro-pesticides qui est passée,
07:23pro-agro-business,
07:24qui ne passe que parce que
07:25le Rassemblement National la vote,
07:26et c'est comme ça partout.
07:28Donc, c'est un très mauvais service
07:29au rang du pays.
07:30Vous aurez besoin du RN, pour le coup,
07:31pour réussir à s'assurer le gouvernement.
07:32Attendez, je vais finir
07:32de répondre à votre question.
07:34La question, c'est d'abord,
07:35évidemment, M. Macron,
07:36et je pense que si on voulait
07:38avoir un tant soit peu de démocratie,
07:40c'est lui qui devrait démissionner
07:42et qu'il y ait des élections
07:43présidentielles anticipées.
07:44Je n'y crois pas.
07:45Je veux dire clairement,
07:45je n'y crois pas.
07:46Donc, comme je pense que le peuple
07:48est toujours la solution,
07:49l'autre solution,
07:51c'est une dissolution.
07:52Et tant qu'à faire,
07:53on prendra une dissolution
07:54pour qu'on arrête
07:55ce qui se passe,
07:57ce qui est mauvais socialement,
07:58mauvais économiquement,
08:00mauvais budgétairement
08:01et mauvais démocratiquement.
08:02Pauvreté, on l'a dit,
08:03qui a atteint un niveau record
08:04depuis 30 ans,
08:069,8 millions de Français
08:08qui vivent désormais
08:09sous le seuil de pauvreté,
08:101 288 euros.
08:11Je vous entendais
08:12il y a quelques instants,
08:13c'est la faute à Emmanuel Macron.
08:14C'est ce que vous pensez ?
08:14C'est sa politique depuis 2017.
08:16Il a fait une politique,
08:17il l'a décrite,
08:18elle a raté.
08:19On en tire les conséquences.
08:21Il faut peut-être arrêter
08:22dans ce pays
08:23de se dire qu'il est essentiel
08:25que Bernard Arnault
08:26ou les 500 personnes
08:28les plus riches de ce pays
08:29doublent leur patrimoine
08:30depuis 2017.
08:31Aujourd'hui,
08:32ils ont 42%
08:33du patrimoine national
08:34à 500.
08:35Est-ce que vous trouvez ça normal ?
08:36Ils l'ont doublé.
08:37Peut-être que cet argent
08:38pourrait peut-être être redistribué ailleurs,
08:40dans le travail,
08:41chez les salariés,
08:42chez les artisans,
08:43chez les commerçants,
08:44chez les personnes justement
08:45qui sont en dessous
08:46du seuil de pauvreté.
08:47Et en plus,
08:47ces gens-là,
08:48ils consomment.
08:48C'est bon pour l'économie.
08:50Alors que M. Arnault,
08:51il accumule.
08:52M. Arnault et les siens,
08:53je parle.
08:54Gabriel Attal
08:54qui a remis une couche
08:55de son côté
08:56sur l'assurance chômage,
08:57suspendu cette réforme
08:58après la dissolution
08:59qui prévoyait notamment
09:00de durcir
09:01les conditions d'accès
09:02aux indemnités.
09:03Selon lui,
09:04ça ferait 4 milliards d'économies
09:05à peu près.
09:06Vous lui dites quoi ?
09:07C'est extraordinaire
09:08parce qu'ils provoquent le chômage
09:09et après,
09:09ils punissent les chômeurs.
09:11Donc, si vous voulez,
09:12c'est des gens
09:14qui perdent au grattage,
09:15au tirage.
09:16Ils se retrouvent au chômage
09:16et on leur retire
09:17des indemnités.
09:18Il va y avoir plus de 8%
09:19de chômeurs
09:20à la fin de l'année.
09:21Plus de 8%.
09:21Tout simplement
09:22parce que la productivité
09:23de ce pays baisse.
09:24Quand la productivité baisse,
09:25ça veut dire que
09:26les entreprises
09:27considèrent qu'elles ont
09:27trop de travailleurs
09:29par rapport au carnet de commandes.
09:31Donc,
09:31ils licencient.
09:32Et on va dire à ces gens
09:33qui sont licenciés,
09:34en plus de ça,
09:35vous serez moins indemnisés.
09:36En plus,
09:37c'est très mauvais
09:37pour l'économie.
09:38C'est la même chose
09:39que de s'en prendre au retraité.
09:40C'est que
09:41si vous attaquez
09:41la consommation populaire
09:43qui est le seul moteur
09:44en frontière.
09:44L'Allemagne, par exemple,
09:45marche sur le commerce extérieur.
09:47Nous, on marche
09:47sur la consommation populaire.
09:48Si vous abaissez
09:49la consommation populaire,
09:51on peut dire que
09:53plus mal,
09:54il y aura moins de recettes,
09:55moins d'impôts,
09:56moins de cotisations
09:56et les déficits augmentent.
09:58C'est pour ça que cette politique
09:59ne fonctionne pas.
10:00En pas de côté,
10:01je ne sais pas si vous avez vu
10:01l'image d'Emmanuel Macron
10:03accueilli en grande pompe
10:04hier à Londres
10:05par Charles III
10:05tapis rouge,
10:06tour en calèche.
10:06Ça vous inspire quelque chose
10:07ou pas, Éric Coquette ?
10:08Non, rien.
10:09Il n'a rien dit,
10:09il n'a rien eu,
10:10il n'a rien fait.
10:11Enfin, je n'ai pas vu
10:12le moindre élément
10:13qui nécessite de passer
10:15plus de 30 secondes
10:16sur cette actualité.
10:17Mais c'est peut-être aussi
10:18à l'image
10:23aujourd'hui sous Emmanuel Macron,
10:24c'est-à-dire qu'on ne pèse
10:25plus dans le monde
10:25alors que notre voix
10:26est attendue souvent.
10:28Elle est souvent attendue.
10:29Allez dans n'importe quel
10:30pays du monde,
10:31vous verrez que les gens disent
10:32mais que dit la France
10:33sur tel thème,
10:34sur tel sujet,
10:35sur le conflit israélo-palestinien ?
10:37La voix de la France
10:38est entendue
10:39et franchement,
10:40on a réussi à la rendre
10:41inaudible,
10:42ce qui est quand même problématique.
10:43On passe à un autre sujet,
10:44du coup,
10:45Éric Coquerel,
10:45la lutte contre l'entrisme islamiste.
10:47Emmanuel Macron
10:47qui veut une nouvelle loi
10:48qui s'applique avant 2026.
10:51Elle prévoirait des mesures
10:52accrues de contrôle
10:53et de gel des avoirs,
10:54aussi des sanctions
10:54contre les associations
10:55qui sont jugées
10:56communautaristes
10:58ou islamistes.
10:59Est-ce que vous pensez
10:59qu'Emmanuel Macron
11:01perd son temps
11:02avec ce sujet ?
11:03Voilà,
11:03donc il est en difficulté politique
11:05et ce qu'il fait,
11:05c'est qu'il divise les Français
11:06avec ce bon vieux système
11:09qu'est le racisme
11:09qui a toujours servi
11:10les possédants
11:11dans ces cas-là.
11:12Il est raciste ici,
11:13Emmanuel Macron ?
11:13Non, mais ça,
11:14ce qui produit,
11:15ça produit du racisme.
11:16Je vais vous expliquer pourquoi.
11:17C'est que les chiffres,
11:18maintenant,
11:18ils ne peuvent plus être contestés.
11:20Vous avez une augmentation
11:21de 75%
11:22des actes islamophobes
11:23dans ce pays.
11:24Et en plus de ça,
11:25la plupart de ces actes
11:26islamophobes,
11:27aux deux tiers,
11:28c'est des actes
11:28qui s'en prennent
11:29aux personnes.
11:30Vous vous souvenez,
11:30malheureusement,
11:31des deux personnes
11:31qui ont été tuées
11:32parce que musulmans.
11:34Il y a des grenades
11:34qui ont été trouvées
11:37au dernier moment
11:38par rapport à des mosquées.
11:39Donc, il y a une montée
11:39de l'islamophobie
11:41dans ce pays.
11:42Et que fait Emmanuel Macron ?
11:43Il pointe quelque chose
11:44qui est complètement poreux,
11:45c'est-à-dire
11:46dont un rapport
11:47qui est sorti récemment
11:48dit que ce n'est
11:49ni un danger sur le terrorisme,
11:50ni un danger
11:51sur une installation
11:52de califat,
11:53mais que finalement,
11:54c'est une version
11:56que moi,
11:56je peux contester par ailleurs,
11:58mais une version intégriste
11:59d'une religion,
12:00d'accord,
12:00mais qui ne met pas
12:01en danger l'État.
12:02Le rapport le dit,
12:03qui est très faible.
12:04Le rapport estime
12:05que c'est 7%
12:06des 2 800 lieux
12:07de culte musulmans
12:08et en plus
12:09sur des critères
12:09qui sont très vagues.
12:10Et qu'est-ce que fait Macron ?
12:11Il pense qu'il faut
12:12changer la loi encore
12:13pour durcir ses conditions.
12:14Est-ce que vraiment,
12:15c'est ça l'urgence ?
12:16Donc ça, c'est le rapport.
12:17Pour vous, aujourd'hui,
12:18ça veut dire qu'il n'existe
12:19aucun risque de séparatisme
12:21en France
12:21dans aucun territoire
12:23de la République ?
12:23Ah, il y a du séparatisme
12:24dans le 16e arrondissement
12:25de Paris,
12:27à Neuilly,
12:27il y a du séparatisme.
12:28Les riches vivent entre eux
12:29et ils imposent leur loi
12:29à la République.
12:30Ça, c'est vraiment du séparatisme.
12:32C'est pas ce qui était
12:32pointé du doigt.
12:33J'ai compris,
12:33mais moi,
12:33je pointe du doigt ça.
12:35Parce que ce que je constate,
12:36c'est que ce rapport,
12:37justement,
12:38qui, bizarrement d'ailleurs,
12:39ne parle pas des salafistes,
12:41d'accord,
12:41qui mènent d'autres monnaies,
12:43qui ne sont pas plus nombreux,
12:44mais qui mènent d'autres monnaies.
12:45Ils parlent uniquement
12:46du frérisme.
12:46Pourquoi ?
12:47Je ne sais pas pourquoi,
12:50mais je constate
12:50qu'ils ne parlent pas
12:51du salafisme,
12:52ils parlent du frérisme.
12:53Et le frérisme,
12:54tel qu'il le décrit,
12:55en réalité,
12:56a une influence,
12:57certes,
12:57sur des croyants,
12:58bon, ça peut être...
13:00Mais manifestement,
13:02ne remettent pas en question,
13:03par exemple,
13:03la séparation
13:04de l'Église et de l'État.
13:05C'est ce que dit le rapport.
13:06Il n'y a pas de danger
13:07de califat en France
13:08ou de monnaie terroriste.
13:09Donc, est-ce qu'au nom de ça,
13:11sur quelque chose
13:11qui est finalement résiduel,
13:12ce que dit aussi le rapport,
13:14qui est très faible,
13:15est-ce qu'on doit faire
13:16des lois encore plus liberticides
13:17qui permettent, par exemple,
13:19de prendre des décisions administratives
13:20et non pas judiciaires ?
13:22Moi, je ne crois pas,
13:22je ne crois pas
13:23que ce soit l'urgence.
13:23Vous êtes contre cette loi
13:24et ce n'est pas une urgence,
13:25on aura compris.
13:26Un dernier mot rapide,
13:27Éric Coquerel,
13:28le député droite républicaine
13:29Vincent Jambrun
13:30a été mon invité hier matin.
13:32Il a tenu des propos
13:33assez virulents
13:34à l'égard de LFI.
13:36Je le cite,
13:36il y a une convergence des luttes
13:38entre l'extrême-gauche
13:39de Jean-Luc Mélenchon
13:39et des radicalisés
13:40comme autrefois
13:41en Iran entre la gauche
13:42et les Mollahs.
13:44Que lui répondez-vous ?
13:46Déjà, il se méfie
13:47parce qu'il est rapporteur
13:48d'un rapport qui ne...
13:49Contrairement à ce qu'il dit,
13:50qui ne pointe pas à LFI.
13:52Voilà, qui pointe
13:53les rapports
13:53qu'il peut y avoir
13:54entre des politiques
13:56et la question du terrorisme
13:57et la question de l'islamisme.
13:59Donc, il est en train
14:00complètement de dévoyer
14:01le rapport qui a été adopté,
14:03le commission d'enquête,
14:04par exemple,
14:04qui a été adopté,
14:04sur lequel, évidemment,
14:06M. Wauquiez voulait
14:07faire un coup politique
14:08contre nous, etc.
14:09Bon, mais qui a été,
14:10pour le passé,
14:11ils ont dû complètement
14:12changer leur fusil d'épaule.
14:13Donc, si ce rapporteur
14:14est en train de trafiquer
14:15complètement la commission
14:16d'enquête,
14:16c'est quand même assez gênant
14:17par rapport à des obsessions
14:19qui ne sont que des...
14:20qu'une vision très complotiste,
14:22en réalité,
14:23des rapports en politique.
14:24Et je pense qu'il devrait
14:24se méfier
14:25parce que dans les rapports
14:26avec l'islamisme,
14:28avec certains pays
14:29qui, du point de vue
14:31de l'islamisme,
14:32sont quand même
14:33plus qu'inquiétants,
14:34on va aller fouiller
14:36du côté de la droite
14:36et de l'extrême droite
14:37et je pense qu'on va rigoler.
14:38Éric Coquerel,
14:39mon réalisateur,
14:40va me fusiller du regard
14:41mais je vais rajouter
14:42une petite question.
14:43Ah, pardon.
14:44Sur le Tour de France...
14:44Non, non, non, c'est moi.
14:45Sur le Tour de France,
14:47je ne sais pas
14:47quel est l'avis d'LFI.
14:48Votre avis ?
14:49J'ai ri.
14:50C'est le commentaire
14:51de la députée
14:52Sophia Chiquirou
14:53à propos d'une photo,
14:54je ne sais pas si vous avez vu,
14:55où Fabien Roussel
14:56est tout sourire
14:56devant une voiture cochonou
14:58sur la caravane du Tour.
15:00Alors, est-ce que
15:00le Tour de France
15:00est ringard ou pas ?
15:01Est-ce que l'LFI
15:02a un problème
15:04avec le Tour de France
15:05avec Cochonou
15:06ou avec Fabien Roussel ?
15:08Que sais-je ?
15:08Roussel a plutôt
15:09un problème avec nous
15:10en général,
15:10la manière dont on a une critique
15:11mais moi,
15:12je n'ai aucun problème
15:12avec le Tour de France.
15:13Voilà, mon grand-père
15:14suivait assidûment
15:15et je suis encore un peu
15:16même si un peu moins
15:18comme ça,
15:18mais je suis l'espoir
15:19en général.
15:19Éric Coquerel,
15:20merci d'avoir été avec nous
15:21ce matin sur Sud Radio,
15:22député LFI de Seine-Saint-Denis,
15:24président de la commission
15:25des finances
15:25à l'Assemblée nationale.
15:26Merci et très bonne journée à vous.
15:298h47 sur Sud Radio,
15:30on revient dans un instant
15:300826 300 300.
15:32Vous nous appelez l'actualité,
15:33vous donnez votre avis
15:34et puis vous nous appalez aussi
15:35si vous êtes du côté
15:36des incendies
15:37dans le sud de la France.

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