- 27/06/2025
Avec Marc Fesneau, député Modem du Loir-et-Cher et président du groupe Les Démocrates à l'Assemblée nationale
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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-06-27##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:06Notre invité ce matin, Marc Fénaud, qui est député modem du Loire-et-Cher et président du groupe démocrate à l'Assemblée Nationale.
00:13Marc Fénaud, bonjour.
00:14Alors, j'ai écouté François Bayrou hier, vous êtes proche de François Bayrou.
00:18Je vais peut-être être un peu critique dans ma première question, mais je l'ai entendu à propos du conclave des retraites nous dire quoi ?
00:25Remarquablement utile, inédit, incroyable.
00:30Franchement, est-ce que le Premier ministre n'en fait pas un peu trop ?
00:34Non, je ne crois pas, je vais vous dire pourquoi.
00:36Parce qu'en fait, on oublie assez vite dans ce pays d'où on part.
00:39On part d'une réforme des retraites, d'ailleurs on part de plus loin que ça.
00:41On part d'un projet de réforme des retraites par point sous Édouard Philippe, lequel projet est abandonné.
00:48Un regret d'ailleurs pour beaucoup, un regret pour vous ?
00:51Un regret pour moi, mais pas la peine de pleurer sur le lait renversé, une fois que c'est fait, c'est fait.
00:56Et on voit bien qu'une fenêtre s'est fermée ce jour-là, et c'est dommage.
01:00Et depuis, donc c'était 2020, depuis le Covid, etc.
01:03La réélection du Président de la République.
01:05Le Président de la République annonce qu'on ira vers les 64 ans.
01:09Et puis la loi avec Elisabeth Borne, Premier ministre.
01:13Et depuis 2020, on n'est pas d'accord sur la question de l'âge de la retraite.
01:17On n'est pas d'accord sur la question de la décote, on n'est pas d'accord sur un certain nombre de sujets.
01:21En quoi c'est incroyablement, pour reprendre le vocabulaire de François Bayrou, intéressant de voir ce qui s'est passé,
01:27c'est qu'une partie des syndicats, en tout cas majoritaires dans leur expression, en nombre je veux dire,
01:33je pense en particulier à la CFDT, ont dit qu'ils étaient prêts à acter, d'une certaine façon, dans un accord, l'âge de 64 ans.
01:39Ce qui est une grande nouvelle, parce que si on n'arrive pas à se dire qu'il y a quelque chose autour de l'âge qu'il faut travailler, ça ne se fait pas.
01:44Et deux, parce que c'était le corollaire, et là pour le coup ça n'est pas encore abouti non plus, pour avoir un accord global,
01:51ils ont décidé de travailler sur la pénibilité, sur la décote, ce qui est quand même le truc, le dispositif le plus injuste.
01:57Parce que la décote, c'est le dispositif qui tape ceux qui manifestement n'auront pas une grande retraite déjà,
02:02et deux qui ont une carrière hachée, et qui est obligé qu'on soit à tout plein qu'à 67 ans.
02:06C'est-à-dire qu'on faisait croire qu'on partait à 62, et en fait on partait à 67.
02:09Avec une retraite pleine.
02:10Avec une retraite pleine.
02:11Donc tout ça c'est quand même dégain.
02:14On va le passer à 66 et demi, c'est un accord qui a été trouvé.
02:17Et c'est pas rien dans l'avis de quelqu'un de ne pas avoir de décote, parce que ça c'est sonnant et trébuchant.
02:22Je rajoute, et j'en finis pardon d'être un peu long, pour dire qu'il y a du contenu dans cette affaire-là.
02:27Il y a l'affaire, vous savez qu'on calcule sur les 25 dernières années,
02:31et pour une femme avec un enfant on sera sur 24, et avec deux on sera sur 23, et donc ça aussi c'est dégain.
02:37Amélioration pour la retraite des femmes.
02:39Donc on améliore sur le temps pour un certain nombre de ceux qui sont les plus fragiles,
02:42parce que la question du système de retraite, c'est la question de traiter ceux qui sont le plus en difficulté.
02:47Celui qui gagne beaucoup d'argent, il va se faire sa retraite sans aucune difficulté.
02:50Le salarié qui a peu de revenus, la question de la décote et la question du montant de sa retraite, c'est important.
02:56Oui mais Marc Fénaud, rien sur la pénibilité pour l'instant, parce que le MEDEF franchement est assez arc-bouté sur cette question,
03:03et bloque la CPME, les petites et moyennes entreprises, la CPME est prête à désavancer,
03:09mais pas le MEDEF qui représente les grandes entreprises, qui devraient là quand même peut-être s'engager un peu plus, je ne sais pas.
03:15Je partage votre point de vue, je pense qu'on a besoin d'avoir, parce que je trouve que les organisations salariales,
03:22de syndicats de salariés, ont fait preuve d'un grand esprit de responsabilité sans faire des moulinés,
03:27en essayant de trouver un point d'équilibre comme ils le font d'ailleurs sur les régimes de retraite complémentaires,
03:31là avec le MEDEF et la CPME.
03:33J'attends en effet du MEDEF que, je comprends qu'il faille en discuter encore,
03:38mais qu'il y ait une part d'effort qui soit faite, parce que je vois bien ce qu'ils ne veulent pas.
03:41Alors on a réintroduit les critères, sauf qu'il n'y a pas un accord global sur la façon de les réintroduire.
03:45Les uns disent, c'est global, le MEDEF dit, il faut qu'il y ait une visite médicale au fond.
03:51Je pense que chacun doit faire sa part, parce qu'il me semble que la question sur ce sujet-là,
03:54ce n'est pas d'avoir un compromis pour un compromis, mais d'avoir un compromis politique et social.
03:58L'idée de se dire, voilà ce sur quoi on peut faire un chemin les uns vers les autres, c'est un élément indéterminant.
04:03Donc il me semble que le MEDEF, dans ce moment-là particulier, semble cibler en tant que tel.
04:06Il a une responsabilité particulière.
04:09Vous le ciblez !
04:09Non mais cibler au sens violent du terme.
04:13Mais ils ont une part de responsabilité, on ne peut pas dire en plus à chaque fois.
04:17On est prêt à discuter entre nous, mais si on n'est pas d'accord, c'est l'État qui fera.
04:20Parce qu'après on vient se plaindre du fait qu'on ne respecte pas les partenaires sociaux.
04:23Les partenaires sociaux, ils ont la clé.
04:24Et le MEDEF en particulier dans cette affaire.
04:26Alors Marc Fénault, maintenant il y a encore 2-3 semaines qui sont accordées.
04:30Bon, mais après, si rien, si le MEDEF ne branche pas, s'il n'y a pas d'accord sur la pénibilité, il n'y aura pas d'accord global.
04:38Et à ce moment-là, il se passe quoi ?
04:39Il se passe que les avancées seront inclus dans le futur budget de la sécurité sociale.
04:48Dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale.
04:49C'est l'hypothèse au cas où il n'y a pas d'accord global.
04:54Moi, je préférais, je crois comprendre que François Bayrou aussi, préférer qu'il y ait un accord global.
04:57Je trouve que ce serait plus puissant.
04:59Oui, d'accord, mais bon, si il n'y a pas d'accord.
05:02Moi, je pense, j'ai expliqué tout à l'heure d'où on partait depuis 5 ans.
05:05Et à la vérité, d'où on partait depuis 10 ans.
05:07Parce que cette question-là, elle traîne depuis 10 ou 15 ans.
05:09Avec un objectif d'équilibre à 2030.
05:11Donc tout ça est intéressant quand même.
05:13De faire cheminer et de regarder si dans 15 jours, il n'y a pas un accord global.
05:17J'ai entendu hier le MEDEF.
05:18Moi, j'ai tendance à essayer de croire ce que les gens disent.
05:22Qu'ils étaient prêts à faire un effort et qu'ils étaient prêts à travailler sur cette pénibilité.
05:26Et donc, soit il y a un accord global.
05:28Et auquel cas, c'est une chose beaucoup plus puissante.
05:30Sinon, il y a le PLFSS où on peut introduire un certain nombre de ces mesures.
05:33Est-ce qu'il n'y aura pas...
05:35Qu'est-ce qui sera présenté au Parlement à l'automne ?
05:38Rien sur les retraites, alors.
05:39À date, c'est PLFSS.
05:41À date, c'est uniquement le PLFSS.
05:43La loi Borne va s'appliquer, s'applique.
05:46Il n'y a jamais eu, d'ailleurs.
05:47Je rappelle, parce que j'entends, les socialistes, avec une part de mauvaise foi,
05:50grandissante, on va dire ça comme ça,
05:52nous expliquer que François Bayrou avait promis de revenir à 62 ans.
05:57Je ne sais pas s'ils se sont fait berner, mais ils bernent les gens à qui il dit ça.
06:00Parce que personne...
06:01Et on a même reproché à François Bayrou de dire
06:0364, c'est comme manifestement le point de base,
06:06si je peux dire, de la discussion.
06:08Parce que sinon, il n'y a pas d'équilibre des retraites.
06:09Donc, faire semblant aujourd'hui, de dire qu'il y aurait un texte d'abrogation,
06:14à ce moment-là, ça voudrait dire que les partenaires sociaux n'ont travaillé pour rien.
06:17Qu'est-ce qu'on dit à la CFDT, qui fait sa part de l'effort,
06:19en contrepartie des cotes, de pénibilité, de situation des femmes,
06:24si en même temps, on dit, ah ben non, c'est abrogation à 62.
06:27Oui.
06:28C'est pas crédible.
06:28Marc Fénault, donc, motion de censure du PS.
06:31Mardi ?
06:32Oui, mardi.
06:34Vous en pensez quoi, de cette motion de censure ?
06:35Dites-moi franchement.
06:36Je vais essayer de ne pas être désagréable, mais quand même.
06:37Mais si, soyez désagréable.
06:39Essayez de...
06:40Vous avez envie de l'être.
06:41Mais non, mais...
06:41Non, non, mais vous savez comment je suis, vous connaissez depuis longtemps.
06:43Vous savez, Marc Fénault, quand j'essaierai de ne pas l'être,
06:47ça veut dire que vous avez envie de l'être.
06:48Oui, je vais essayer de ne pas être blessant.
06:50Oui, franchement, allez-y.
06:52Il vote la motion de censure au mois de décembre, à l'endroit de Michel Barnier.
06:55Il se retourne, il dit, mon Dieu, qu'est-ce qu'on a fait ?
06:57Parce qu'ils se font d'ailleurs engueuler sur le terrain.
06:59Donc, il décide de se dire, il faut à toute force qu'on dise que maintenant, on est coopératif,
07:03parce qu'on a bien vu qu'électoralement, ça ne marchait pas.
07:05Donc, ils disent, on n'est prêt à ne pas voter la motion de censure contre François Bayrou.
07:11Le Congrès se passe, et aussitôt, il faut quand même revenir sous les fourches codines de LFI,
07:14parce que par ailleurs, il y a aussi des municipales,
07:17en disant que c'est affreux, François Bayrou a travaillé sa parole.
07:19Non mais, je pense que, honnêtement, ce n'est pas crédible.
07:23On ne peut pas faire de la politique comme ça, je disais...
07:25Comment la qualifiez-vous, cette manière de faire de la politique ?
07:28Erratique et peu crédible.
07:31Je trouve que, moi, j'ai toujours, et c'est un centriste qui le dit,
07:34j'ai toujours pensé qu'il fallait une droite existante et forte,
07:37une gauche existante et forte, mais pour qu'elle soit existante et forte,
07:40il faut qu'elle soit responsable.
07:41Le PS se couche devant LFI ?
07:44S'il se couche, mais en tout cas, manifestement,
07:46ils ont décidé d'être sous la domination de LFI, en permanence.
07:48Il y a eu une tentative, et il faut saluer tous ceux,
07:51non pas qui veulent faire la guerre à LFI,
07:52mais tous ceux qui disent qu'il faut qu'on soit indépendant de LFI,
07:54parce que sinon, on se retrouve dans des accords électoraux
07:56à dire n'importe quoi, et surtout à dire.
07:59Parce que ça, il y a du cynisme aussi dans tout ça.
08:01S'il y a un socialiste qui pense crédiblement
08:03qu'on peut revenir à 62 ans sans que ça n'ait des conséquences
08:05sur les pensions de retraite,
08:07sans qu'on soit obligé d'augmenter la décote,
08:09eh bien, qu'on me le présente.
08:10Parce qu'il y a quelque chose d'extrêmement hypocrite et dangereux
08:13dans la vie publique,
08:14quand on sait par avance qu'on ment,
08:16et qu'on continue à le faire, parce que c'est le prix d'un accord électoral.
08:19Bien. Le vrai rendez-vous pour François Bayrou,
08:21c'est le budget.
08:22Bien sûr, mais c'est...
08:23Evidemment, pas que pour lui, d'ailleurs.
08:25C'est un rendez-vous pour nous tous, je crois.
08:26Oui, parce que je vais y venir.
08:27Y compris, d'ailleurs, pour ceux que je viens d'évoquer, les socialistes.
08:30C'est le vrai rendez-vous.
08:32Là, le Rassemblement National est clair.
08:35Nous censurerons le gouvernement lors du budget.
08:38Si le RN censure,
08:40l'avenir de François Bayrou paraît difficile.
08:44Mais pour en discuter beaucoup avec François Bayrou,
08:46il faut qu'on essaie de ne pas...
08:47Il se prépare à son départ ?
08:49Il se prépare surtout à présenter un budget.
08:52Oui, ça...
08:52Non, parce que si vous commencez à rentrer en disant
08:54je vais partir, vous ne vous préoccupez que votre départ.
08:56Alors, je vais y venir.
08:57La question, ce n'est pas de se préoccuper du départ.
08:59La question, c'est de se préoccuper de qu'est-ce qu'on met sur la table
09:01pour qu'enfin, dans ce pays, on essaie de saisir des situations.
09:04Alors, nous sommes tous, et collectivement,
09:05parce qu'il ne faut pas jeter la pierre aux autres,
09:07il faut balayer devant sa porte.
09:08Responsable de dire, il faut faire des économies,
09:10et dès qu'on dit, passe devant, c'est toi qui l'as fait,
09:13tout le monde dit, ah non, pas moi.
09:14Bon, mais, oui, il y a un sujet budgétaire,
09:17mais c'est un sujet de responsabilité.
09:18Donc, ce n'est pas un sujet de Bayrou, pas Bayrou,
09:20censure, pas censure.
09:20C'est, est-ce que dans ce pays,
09:22on arrive à construire un budget qui soit tenable,
09:25soutenable, dans la durée ?
09:26Et c'est ça qui est le rendez-vous qu'on a à la rentrée.
09:28Oui, à la rentrée, et déjà, mi-juillet.
09:31Puisqu'on attend les propositions du Premier ministre à la mi-juillet.
09:35Tout ça, sous la lumière de la dette.
09:383 345 milliards, fin mars, 114% du PIB.
09:44C'était 57% en 1995.
09:48Donc, cela fait maintenant 40 ans, 30 ans.
09:5230 ans plus tard.
09:5330 ans que ça augmente.
09:5530 ans que la dette augmente dans ce pays.
09:58Il va falloir trouver des économies.
10:00Alors, il y a plusieurs pistes qui sont avancées.
10:02Est-ce que vous êtes favorable, par exemple,
10:03à une année blanche en 2026 ?
10:05Moi, je trouve que c'est une piste qui est intéressante.
10:07Alors, après, il faut savoir ce qu'on détermine dans une année blanche.
10:10Parce que c'est les minima sociaux, c'est...
10:13Bref, il faut qu'on...
10:14Ça veut dire qu'on reconduit les dépenses de 2025.
10:17Alors, ce n'est pas que les dépenses.
10:18C'est aussi qu'on ne tient pas compte de l'inflation
10:21dans un certain nombre de revalorisations.
10:24C'est-à-dire qu'on ne revalorise pas les retraites sur l'inflation.
10:26On ne relivre pas les aides sociales sur l'inflation.
10:29C'est ça, l'année blanche.
10:30Parce qu'il ne faut pas raconter de carabistouille, comme on dit.
10:33Donc, après, est-ce qu'il faut pondérer ?
10:34Mais je pense que le principe de dire...
10:36C'est une question d'équité entre tous dans cette affaire-là.
10:39De dire que chacun fait la part d'effort.
10:40Le début de la part d'effort, c'est...
10:43On ne procède pas aux revalorisations liées à l'inflation.
10:45Ça me paraît une piste intéressante.
10:47Ça ne fait pas 40 milliards.
10:48Non.
10:49C'est entre 15 et 25, selon la police ou les organisateurs.
10:53De nombreux milliards, dont des efforts seront...
10:56Mais c'est quand même pas rien, 15 à 20 milliards.
10:57Oui, c'est pas rien.
10:58Donc, de nombreux efforts seront demandés à tous les Français.
11:01On est bien d'accord.
11:02Oui, oui, mais je pense que ce pays a besoin que nous saisissions collectivement.
11:07Mais il faut que les Français qui ont le plus à contribuer, contribuent le plus.
11:11Et ceux qui sont les plus en difficulté, contribuent moins.
11:14Mais faire croire que tout le monde ne sera pas mis à contribution, ça sera mensonge.
11:18Mais c'est aussi l'intérêt de tout le monde qu'on arrive à redresser cette barre-là.
11:20Parce que je garantis que si nous avions un accident, y compris un accident de dette,
11:26avec des taux qui montent, il y a une chose dont je suis sûr,
11:28c'est que c'est les plus pauvres qui seront les premières victimes.
11:30Et que donc, on a intérêt collectivement à nous saisir de cette question.
11:33Et que donc, personne ne peut complètement se délester de cette question,
11:36même si je considère qu'il y a une part de justice fiscale,
11:39de justice de l'effort qui doit être faite.
11:42Parce que sinon, nous sommes un pays qui est très épris de justice.
11:45S'il y a le sentiment que c'est les plus fragiles qui seraient les plus touchés,
11:48alors là, il y aurait un problème.
11:49Donc, il faut absolument faire contribuer les très très riches.
11:53C'est ce qu'on a fait l'an dernier, avec la contribution exceptionnelle sur les revenus.
11:57Et c'est ce que vous pensez qu'il faut refaire ?
11:58Je pense que c'est qu'il faut refaire.
12:00Et d'ailleurs, quand vous en parlez avec un certain nombre d'entre eux,
12:02ils comprennent qu'ils puissent aussi...
12:03Parce que c'est une affaire de cohésion sociale, de contrat social, cette affaire-là.
12:07Ils pensent que si c'est un élément qui permet aussi ce contrat social et cette cohésion sociale,
12:12c'est mieux.
12:12Et c'est mieux aussi pour les gens qui sont les plus fortunés,
12:14que nous ayons un pays qui soit plutôt rassemblé que divisé.
12:16Oui. Et la TVA sociale, vous êtes favorable ou pas ?
12:19J'ai du mal à en percevoir le...
12:21Parce que là, pour le coup, il y a un sujet.
12:22Parce que dans le panier global, c'est quand même plutôt les plus modestes qui sont touchés.
12:27Je comprends la mécanique qui dit oui, mais on vient toucher les importations.
12:31Et donc, on fait contribuer au modèle social les pays qui sont importateurs chez nous.
12:37J'ai du mal à en être convaincu.
12:39Donc, je veux bien toutes les démonstrations qu'on veut, mais j'ai du mal à en être convaincu.
12:43Par ailleurs, je pense que c'est un sujet, pardon de le dire, c'est le budget 2026,
12:46je pense que c'est un sujet de présidentielle.
12:48Parce que c'est un sujet, au fond, de bascule complète du système social,
12:51de faire porter moins sur l'activité et les entreprises,
12:54et de faire porter plus sur la consommation.
12:56Est-ce qu'au moment où nous en sommes...
12:58Il faut regarder comment se passe l'Assemblée, j'étais encore en séance hier soir.
13:01croire que nous pourrions trouver une majorité sur une bascule aussi profonde,
13:08j'ai quand même des doutes.
13:09Mais peut-être que ce chemin-là...
13:11Est-ce qu'il y a d'autres pistes d'économie qui sont sur la table, Marc Fénault ?
13:15Les autres pistes, c'est de regarder autour...
13:17D'abord, moi, je considère que, avant de vous répondre ce que je fais généralement,
13:21il faut éviter de sortir la moindre prise pour l'instant,
13:23parce que dès qu'on en prend une...
13:25Ça fait débat.
13:26Non, mais immédiatement, on dit que c'est un ballon d'essai,
13:28ça fait polémique et on tue la mesure.
13:30Oui, et l'an dernier, on avait dit, il n'y a qu'à supprimer telles ou telles agences.
13:33Résultat des courses, on ne l'a pas fait.
13:34Donc, ceux qui s'amusent à dropper, comme on dit,
13:37des propositions sans être dans un bloc, ça ne va pas.
13:39Parce que je pense que sinon, on isole le sujet.
13:42Mais pour répondre à votre question, parmi les pistes,
13:44on a parlé de l'année blanche,
13:45on a parlé de peut-être un certain nombre de mécaniques
13:47d'intervention de l'État sur un certain nombre de sujets,
13:50où il faut se dire de quoi on a besoin en plus grande urgence
13:53en termes d'investissement,
13:55et puis de réduire la voilure sur les une, deux ou trois années suivantes.
13:58On a évoqué la question des agences.
14:00Il y a une part d'économie à faire dans les agences.
14:02Il y a aussi quelque chose qu'il faut dire,
14:0460%, enfin plus que ça même,
14:07mais 60% de l'endettement qui s'est créé ces dernières années,
14:10c'est la part sociale.
14:11Donc c'est retraite, santé, chômage.
14:14Donc il va falloir qu'on regarde là-dedans
14:16ce qu'on peut faire comme part de l'effort.
14:18Alors il y a tout un débat avec les chauffeurs de taxi,
14:20que je comprends d'ailleurs pour les chauffeurs de taxi,
14:21mais un système où on a une croissance aussi exponentielle de la dépense,
14:25on a un problème dans ce pays.
14:27Et donc c'est une tension permanente
14:29parce qu'à la fois on dit qu'il faut faire des économies
14:31et puis les mêmes qui disent ça disent
14:32« Ah oui, il faut soutenir les taxis ».
14:33Mais ce n'est pas la question de soutenir les taxis
14:35parce que je pense que tout le monde a envie de soutenir les taxis.
14:37Mais vous avez un système qui s'est sédimenté
14:41où vous faites vivre les taxis avec de l'argent public.
14:44Je ne savais pas ça.
14:45Je vais revenir sur les dépenses de l'État,
14:47mais les jours d'arrêt indemnisés ont bondi de 25%.
14:49Oui, mais ça y est, il y a un travail à faire.
14:50D'ailleurs, nous l'avions proposé l'an dernier.
14:52Nous l'avions proposé l'an dernier,
14:54notamment sur le jour de carence, d'aller plus loin.
14:55Oui, mais ça c'est des propositions.
14:57Sur le jour de carence, d'aller plus loin,
14:59c'est-à-dire deux, trois jours de carence.
15:01Mais ça ne me paraissait pas.
15:02On l'avait proposé l'an dernier.
15:04Mais je sais, c'est pour ça que je vous en parle.
15:05Ça fait partie, j'imagine, des voies qu'explorent le gouvernement.
15:08Pour le coup, je n'ai pas donné d'informations à donner.
15:11On pourrait passer à trois jours de carence.
15:12Non, je ne dis pas ça.
15:13Je dis, moi, c'est une pique qu'il faut explorer.
15:15Parce que je pense que, quand un système dérive à ce point-là,
15:19il y a quelque chose qui est en train de dysfonctionner.
15:20Et se prennent des habitudes qui sont complexes.
15:24Oui, je vous coupe, Marc Phénomé.
15:26Vous parliez des Français tout à l'heure.
15:27Mais je me mets à la place des Français qui ne comprennent pas.
15:30Je regarde la situation.
15:31On nous dit 3 345 milliards de dettes.
15:34On voit l'État dépenser de plus en plus.
15:38Franchement, de plus en plus.
15:39Mais il dépense pour nous, l'État.
15:40Non, mais d'accord.
15:41Oui, il dépense pour nous.
15:43Oui, mais attendez.
15:43Moi, je suis Français, j'entends quoi aux infos ce matin ?
15:47J'entends que les prisons sont surpeuplées.
15:50Qu'il y a dans des prisons qu'on ne peut plus accueillir le moindre condamné.
15:54J'entends qu'on ne trouve plus le moindre professeur.
15:57Qu'il n'y a plus de professeur candidat.
16:00Service public, tout ça.
16:02C'est-à-dire qu'on est endetté de plus en plus.
16:04On dépense de plus en plus.
16:05Et les services publics sont souvent de plus en plus en difficulté.
16:09Mais vous avez absolument raison.
16:12C'est-à-dire que nous sommes un pays, c'est totalement paradoxal,
16:15nous sommes le pays qui dépense le plus pour ses services publics.
16:18Oui.
16:18Et sans doute le pays pour lequel l'efficacité est la plus challengée,
16:23à bon titre d'ailleurs, par nos concitoyens.
16:26Donc on a un problème.
16:27Alors, ça fait 25 ans qu'on fait la même chose.
16:29C'est-à-dire que les uns disent, il faut faire un coup de rabot généralisé,
16:32à l'aveugle, puis on y revient parce que la revendication des uns et des autres fait qu'on y revient.
16:37Puis il y a ceux qui disent, il y a des besoins supplémentaires,
16:39il faut donc augmenter la dépense et il faut donc augmenter la recette,
16:42puisqu'il n'y a que ça comme voix.
16:43Il faut augmenter les impôts.
16:44Moi, je pense que tant qu'on ne se pose pas la question de structurellement,
16:47la question de l'éducation nationale, c'est une question de désaffection et de démotivation des profs.
16:54Qui est une désaffection très profonde.
16:55Puis ils sont mal payés.
16:56Parce qu'on nous explique, c'est ce que j'appelle.
16:58Même revalorisés, ils sont encore mal payés.
17:01Reconnaissons la part d'efforts que nous avons fait.
17:03Et quand je m'entends faire donner les leçons par les socialistes,
17:06ce n'est pas eux qui l'ont fait.
17:07Pourtant, il paraît qu'ils s'occupaient de la question de l'éducation nationale.
17:09Pourquoi ? Parce qu'ils ont fait le choix de dire,
17:11il faut des dizaines de milliers de plus de profs qui ne sont pas fichés de recruter,
17:14parce qu'il n'y a pas d'affection pour le poste.
17:17Vous en parliez tout à l'heure, ça n'a pas d'intérêt.
17:19Donc on a besoin de la revalorisation monétaire, financière,
17:23mais il y a aussi une revalorisation tout court de ce qu'est le métier.
17:26Il y a une grande démobilisation,
17:28parce qu'il y a une question de management dans ce ministère depuis des années.
17:31Et donc c'est sur lequel il faut travailler.
17:33Parce que je pense que, si on est juste dans il en faut plus ou il en faut moins,
17:36sans se dire quel est le sens du service public qu'on veut fabriquer,
17:39sans se dire quel est le monde dans lequel on vit aujourd'hui,
17:42alors on fait une erreur tragique.
17:43Je vais vous donner un exemple juste de ce qui s'est passé,
17:45je crois que c'est aujourd'hui ou dans les jours qui viennent,
17:47que le président de la Poste va partir.
17:48Philippe Valle.
17:50La transformation qui a été faite à la Poste
17:52est une transformation, moi je considère absolument exemplaire.
17:55Parce que la Poste c'est 70% de courriers en moins depuis 20 ou 25 ans,
17:59si je ne dis pas de bêtises.
18:01Plutôt que de dire, on va faire comme s'il y avait encore du courrier,
18:03et donc on ne transforme pas notre outil.
18:06Ils ont dit on va transformer notre outil,
18:07on va développer d'autres gammes de services,
18:09on va organiser territorialement différemment notre offre.
18:12C'est une transformation archipuissante qu'on a fait du service postal,
18:16au risque que si nous ne l'avions pas fait,
18:17qu'il n'y ait plus de Poste.
18:19Et donc dans ce pays, plutôt que de se dire,
18:20c'était mieux avant en permanence,
18:23on va retrouver ce qu'il y a 40 ans.
18:24Nous n'avons pas la même démographie,
18:26nous n'avons pas les mêmes besoins,
18:27les gens vivent différemment,
18:28la question de la mobilité est différente.
18:31Le numérique crée des offres et des risques d'ailleurs plus grands.
18:34Et moi j'aimerais que sur ce modèle un peu qu'a fait la Poste,
18:37avec en plus un contrat social dans la boîte,
18:39qui est bien meilleure aujourd'hui qu'il y a 20 ans,
18:41avec des grèves qui sont beaucoup moins puissantes.
18:43Pourquoi ? Parce qu'on a considéré les agents,
18:44on leur a dit, voilà la trajectoire,
18:46on va perdre du courrier.
18:47C'est comme ça.
18:48C'est la vie sociale et la vie d'une société qu'elle change.
18:53Et en même temps, on va vous trouver un chemin et un sens.
18:55C'est ça qu'on a besoin de faire sur les services publics.
18:57C'est ça qu'on a besoin de faire pour les profs.
18:58C'est ça qu'on a besoin de faire dans les collectivités.
18:59À l'éducation nationale, évidemment.
19:01C'est ça qu'on a besoin de tracer.
19:03Et c'est pas une affaire...
19:03Bon, mais ça c'est un programme présidentiel,
19:06ça tient pour 2027.
19:07Non mais je parle pas pour vous particulièrement.
19:10Vous m'avez fait peur,
19:10j'ai trouvé qu'il y avait assez de petits chevaux dans la course.
19:12Il y a assez de candidats quand même.
19:13Oui, il y a assez de petits chevaux dans la course.
19:15Oui, oui, vous avez vu un peu tout.
19:17Et puis il y en a un...
19:17C'est plutôt le trop plein que le passé.
19:20Dites-moi, il y en a un qui est déjà une fois sorti de l'eau à la bolle,
19:23avec les cheveux au vent et qui tout à coup...
19:25Ah ça y est, j'ai reconnu, oui.
19:26Vous l'avez reconnu, oui.
19:27Il est là-bas au loin.
19:29Oui, mais le voilà qui approche.
19:30C'est Dominique de Villepin.
19:32Qu'est-ce que vous en pensez ?
19:34Alors moi, je plaisante souvent,
19:37je souris souvent avec vos confrères en disant
19:39j'attends la couverture du SICT lui.
19:42Nous en sommes à la cinquantième couverture de SICT lui, SICT elle.
19:46Donc on va laisser faire la couverture.
19:49On en reparlera plus tard.
19:50Je ne vois pas ce sur quoi ça se construit.
19:53C'est sur du sable, quoi.
19:55Il sort toujours de l'eau, quoi.
19:56Il marche sur le sable.
19:57Ça ressemble un peu encore au sable de la bolle.
19:59Parce que je ne vois pas où est l'électorat.
20:02Et on sort de l'ambiguïté qu'à ses dépens.
20:05Mais à un moment, il faut quand même dire
20:06quel est le projet, quel est le programme,
20:08ce qu'on ne peut pas dire, je suis juste...
20:10Parce que ce n'est pas De Gaulle qui veut.
20:12Et Dominique de Villepin, moi je salue ce qu'il a fait à l'époque
20:14quand il a été mis des affaires étrangères.
20:16Mais je trouve que nous n'avons pas en permanence
20:18besoin de gens qui viennent nous expliquer
20:19qu'ils seraient le sauveur.
20:20Et je pense que c'est d'ailleurs l'erreur de ce pays.
20:22On a besoin d'abord que des forces se rassemblent
20:24sur quand même quelque chose qui ressemblerait à un projet.
20:25Et pourtant, des sauveurs, vous en avez dans le socle dit commun.
20:28Je dis dit commun parce que
20:30je ne vois pas trop ce qui reste de commun.
20:33Entre LR, vous...
20:35Mais c'est la difficulté, c'est qu'un socle...
20:37Gabriel Attal et Renaissance...
20:39La difficulté, c'est...
20:39Mais c'est depuis Michel Barnier.
20:41Le socle est fissuré, non ?
20:43La difficulté d'un socle, c'est qu'il faudrait qu'il soit solide.
20:45Et je n'ai pas ça sous les yeux.
20:46Et commun, il faudrait qu'on soit d'accord sur un certain nombre de choses.
20:49Je ne vois pas ça non plus tous les jours.
20:50Mais la vérité m'oblige à dire que
20:53dans une réunion qu'on avait appelée de la dernière chance
20:55chez Michel Barnier, quand il est nommé Premier ministre,
20:56parce qu'il n'arrivait pas à composer son gouvernement,
20:58ce n'était pas au Modem que ça posait le plus de difficultés.
21:01J'avais dit, on est ensemble.
21:03Je rappelle qu'il y a trois mois, on n'était pas ensemble.
21:05Donc on devait avoir des divergences.
21:07Le mieux, ce serait de se dire ce sur quoi on est d'accord
21:09et ce sur quoi on n'est pas d'accord
21:10et comment on tranche la question sur laquelle on n'est pas d'accord.
21:13Ça n'a jamais été fait.
21:16Bâtir un socle est plus encore commun,
21:19sans savoir pourquoi on est ensemble.
21:21Au-delà de...
21:21Vous savez, c'est une maison qui se fissure.
21:23On ne regarde pas les fissures,
21:25mais avec le temps, les fissures s'agrandissent.
21:27Mais moi, je prêche pour que nous puissions nous parler vrai.
21:32C'est l'endroit où le dire.
21:33C'est-à-dire de se dire, il y a 18 mois,
21:36les Français ne nous pardonneraient pas,
21:37avant la présidentielle, avant que s'ouvre la séquence présidentielle,
21:40vraiment, les Français ne nous pardonneraient pas
21:41qu'on soit déjà, par des petits calculs,
21:44à penser chacun dans nos boutiques.
21:45Mais c'est déjà le cas.
21:46Oui, mais il est encore temps de se ressaisir.
21:50Ce n'est pas les voeux de nouvelle année,
21:52c'est les voeux d'entrée de vacances bientôt.
21:53J'aimerais assez, sur la question budgétaire,
21:56qu'on se dise, plutôt que de faire ce qui s'est passé,
21:58et qui a contribué à la chute du gouvernement Barnier,
22:01les lignes rouges, je ne veux pas ci,
22:02jamais ça, jamais de cette façon-là,
22:06et il n'y a qu'à Faucon,
22:07si on pouvait se mettre d'accord quand même,
22:08au moins dans cet espace,
22:10qu'il y a des membres de chacune de ces formations politiques au gouvernement,
22:16on fera un grand pas.
22:17Que personne ne s'inquiète, il y aura une présidentielle.
22:19Mais moi, je suis certain d'une chose,
22:21c'est que si nous donnons le sentiment de nous occuper de la présidentielle,
22:24et pas d'aujourd'hui,
22:25les Français ne nous pardonneront pas,
22:27et on pourra toujours discuter de tous les chevaux qui courent,
22:29personne ne sera dans la course à la fin.
22:30Je termine avec l'agriculture,
22:33parce que ça vous tient à cœur,
22:34vous avez été ministre de l'agriculture,
22:36la France se bat,
22:37contre la Commission européenne à Bruxelles,
22:40à propos de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur,
22:46les clauses de sauvegarde sont insuffisantes,
22:48dit le gouvernement français,
22:50pensez que la France a une chance de réunir une minorité de blocage ?
22:56C'est ce qu'on fait depuis 4 ou 5 ans,
22:58c'est ce que nous a demandé de faire le président de la République,
23:02si nous n'étions pas là,
23:04si nous n'avions pas œuvré comme nous avons œuvré pour l'instant,
23:07l'accord sur le Mercosur serait...
23:09Alors vous disiez la Commission,
23:10on ne se bat pas seulement contre la Commission,
23:11on se bat aussi contre les...
23:12D'autres États,
23:14de l'Union européenne.
23:15De l'Union européenne,
23:16qui eux pensent que c'est un bon accord,
23:17les Allemands pensent que c'est un bon accord,
23:19les pays du Nord pensent que c'est plutôt un bon accord.
23:21Donc ce que nous avons fait depuis des années,
23:24ma successeur Annie Gennevar continue de le faire,
23:26c'est de faire en sorte de trouver une coalition de gens qui disent
23:29qu'on ne rejette pas par nature les accords de libre-échange.
23:32Je rappelle que l'accord du CETA sur lequel on a tapé,
23:35il est bénéficiaire y compris pour l'agriculture.
23:37Donc parfois on raconte aussi n'importe quoi sur les accords,
23:40parce que nous sommes un pays exportateur.
23:42Les céréales on les exporte,
23:43le vin on les exporte,
23:44et s'il faut m'expliquer
23:44qu'on va sauver la véticulture française
23:47en se repliant sur nos frontières,
23:49il faudra vraiment qu'on me démontre comment ça marche.
23:50Donc on peut avoir besoin,
23:53et on a besoin,
23:53et nous sommes une nation puissante, compétitive,
23:56qui fait de la qualité sur les produits agricoles,
23:58et qui donc doit pouvoir aller au marché export.
24:00Mais cet accord ne convient pas.
24:02Donc l'idée que nous avons,
24:03c'est d'essayer de continuer à consolider une base
24:05de gens qui constituent une minorité de blocage.
24:08Vous allez pouvoir tenir, vous pensez ?
24:11J'espère, on voit.
24:11La difficulté, à l'époque on avait réussi
24:14à construire quelque chose avec les Italiens,
24:17pas avec les Espagnols,
24:18alors que traditionnellement avec les Méditerranéens
24:20on s'entend sur les sujets agricoles,
24:22avec mes collègues on s'entendait bien sur le sujet,
24:24mais l'Espagne évidemment,
24:25pour des raisons historiques et culturelles,
24:26elle a envie de cet accord.
24:27Donc pour l'instant ça tient,
24:29la vérité m'oblige à dire que pour l'instant ça tient,
24:31mais c'est fragile.
24:32C'est fragile.
24:33Et que nous avons quelque chose qui est gênant.
24:35Et moi je pense que nous avons un sujet plus structurel,
24:37c'est qu'on ne peut pas avoir une commission européenne
24:38qui d'abord négocie des accords il y a 20 ans
24:41et les sortent de 20 ans plus tard en disant
24:43c'est bon, c'est fait,
24:44sans qu'il y ait quand même un débat démocratique,
24:46deux qui ne tiennent pas compte à ce point,
24:48alors qu'elles passent son temps à nous embêter,
24:49pour ne pas dire autre chose,
24:50sur la transition énergétique,
24:53sur des critères qui sont très rigoureux
24:55pour les Etats de l'Union,
24:57à faire un accord avec des Etats
24:58qui ne respectent pas l'accord de Paris.
25:01C'est incompréhensible si on fonctionne comme ça.
25:04Merci Marc Fénault d'être venu nous voir ce matin
25:06à 8h58 Sud Radio.
25:08Merci Marc Fénault d'avoir regardé cette vidéo !
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