- 04/06/2025
Avec Olivier Faure, Premier secrétaire du PS et député de Seine-et-Marne
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:05Il est 8h36 avec nous, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste et député de Seine-et-Marne.
00:11Olivier Faure, bonjour.
00:12Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:13Merci d'être avec nous ce matin.
00:16Violence et pillage du week-end, on en parle encore beaucoup,
00:20et notamment les ministres régaliens du gouvernement, Gérald Darmanin et Bruno Retailleau.
00:26Gérald Darmanin dit qu'il faut faire évoluer la loi.
00:30Et que propose-t-il ?
00:31De supprimer les aménagements de peine obligatoires, de supprimer le sursis,
00:36et de mettre en place par la loi, je dis bien par la loi, à l'automne,
00:41une condamnation minimum systématique, une fois la culpabilité reconnue.
00:47Est-ce que vous êtes favorable à ces mesures-là ?
00:51Bon d'abord je veux dire que je regrette évidemment, comme tout le monde,
00:55les exactions qui ont été commises, dire que c'était une belle fête,
00:58qu'on a eu un très beau match, et qu'à chaque fois,
01:02voir ces jeunes qui se livrent à des pillages, à des dégradations, c'est insupportable.
01:09Et évidemment, la question est de savoir comment est-ce qu'on arrive à conjurer ces situations.
01:16Le problème des propositions de Gérald Darmanin, c'est qu'elles sont là pour faire du bruit,
01:21mais je ne suis pas sûr qu'elles permettent de résoudre grand-chose.
01:24D'abord parce que le premier élément, c'est que nous avons un principe constitutionnel
01:28qui est celui de l'individualisation de la peine,
01:31et qu'il suppose que le juge, le magistrat qui prend la décision,
01:35le fasse en fonction du contrevenant qu'il a devant lui.
01:39Et ce qu'on observe pour l'instant, on n'a pas vu tous ceux qui ont été interpellés,
01:44tous n'ont pas été jugés encore, mais la réalité c'est qu'on a affaire souvent à des gens très jeunes,
01:49et à des gens qui ne sont pas des récidivistes, mais des gens qui, pris par l'ambiance générale,
01:54se sont livrés pour la première fois, en tout cas pour la première fois,
01:58et serrés par la police, et bien se sont livrés à des exactions.
02:03Pris par l'ambiance générale, ce n'est pas une excuse ?
02:06Je ne dis pas que c'est une excuse, je dis simplement, bien sûr que non, que ce n'est pas une excuse.
02:09Ce que je dis simplement, c'est qu'on n'a pas affaire là à des bandits de grand chemin.
02:14On a affaire à des gens qui sont, pour la première fois, pris la main dans le sac,
02:19et donc la question est de savoir quel est le type de peine que l'on doit leur appliquer.
02:23Parce que, moi je veux bien qu'on dise qu'il y a des peines minimales.
02:26Je viens de dire que ça revenait sur un principe, parce que les magistrats ne croyons pas qu'ils soient laxistes.
02:31Les magistrats, au contraire, ont la main lourde, et la réalité statistique,
02:35c'est qu'aujourd'hui, les peines sont beaucoup plus longues que par le passé.
02:39Et donc, on a plutôt, les prisons sont pleines, parce que précisément,
02:43on a des gens qui sont en prison beaucoup plus longtemps que dans les années passées.
02:47Maintenant, que voulez-vous faire ?
02:49Est-ce que vous avez un jeune qui a 16-17 ans ?
02:52Est-ce que vous voulez l'envoyer en prison pendant un mois ?
02:54Franchement, est-ce que vous pensez que le système carcéral...
02:57Et pourquoi pas ?
02:58Allons jusqu'au bout de la démonstration.
03:01Il y a de la place dans les quartiers pour mineurs, dans les prisons, aujourd'hui.
03:04Oui, mais moi, ce que je souhaite, c'est que la peine soit, en réalité,
03:09un moyen de faire en sorte que les gens qui ont commis une erreur, une bêtise,
03:14et même parfois un délit, sortent de cette peine en ayant le sentiment
03:19que ce qu'ils ont fait n'était pas forcément ce qu'il fallait faire,
03:24et qu'ils ne reprennent pas.
03:25Une peine courte d'une semaine, de 15 jours, dès le premier délit,
03:31n'est-ce pas une solution ?
03:32Ça dépend quelles sont les conditions pendant lesquelles la peine est exécutée.
03:37Si vous faites rentrer des gens qui sont des gens, des primo-délinquants,
03:41et qui sont des casseurs, qui ne sont pas des bandits,
03:44et que vous les faites rentrer dans un système carcéral,
03:48avec des gens qui sont, eux, des bandits chevronnés,
03:53quel est l'intérêt, si ce n'est de leur faire fréquenter...
03:56Il y a des quartiers pour mineurs qui sont réservés, justement...
03:58Si ce n'est de leur faire fréquenter des gens qui...
04:00On n'est pas obligé de les mélanger non plus, Olivier Faure.
04:03C'est la raison pour laquelle je dis qu'il faut faire attention,
04:05et que c'est toujours facile de parler en général.
04:08Moi, je souhaite parler concrètement, et qu'on puisse dire aussi
04:11que la peine de prison n'est pas toujours adaptée,
04:15et qu'elle peut être, au contraire, le facteur de récidive,
04:18ce qui n'est évidemment pas le but recherché.
04:20Alors, Bruno Retailleau, lui, propose,
04:23propose l'utilisation de la reconnaissance faciale
04:26de façon très encadrée, dit-il,
04:28pour mieux dessiner les visages des auteurs d'incivilité
04:32et les condamnés.
04:34Vous y êtes favorable ou pas ?
04:36Mais j'ai du mal à comprendre, parce que là, en l'occurrence,
04:39je répète ce que je viens de dire,
04:40c'est que nous avons face à des jeunes
04:42qui ne sont pas des multirécidivistes.
04:45Et donc, vous pouvez mettre la reconnaissance faciale que vous voulez,
04:48vous n'arriverez pas à les repérer.
04:49La reconnaissance faciale, elle a un intérêt
04:51qu'à une seule condition,
04:54si vous ayez des gens qui sont déjà dans vos fichiers
04:56et que vous sachiez qu'ils sont dans les rues
04:57à tel ou tel moment, et encore...
05:00Non, mais pour identifier les auteurs de saccage
05:02ou les auteurs de pillage,
05:04la reconnaissance faciale...
05:06Alors, la reconnaissance faciale, c'est la vidéosurveillance
05:07qui permet, a posteriori,
05:10d'identifier tel ou tel contrevenant.
05:13Ça n'a rien à voir.
05:14Et là aussi, faisons attention
05:16à ne pas se retrouver dans un système
05:19qui est un système liberticide.
05:22Parce que, est-ce que nous avons tous et tous envie
05:26que l'État français, demain,
05:28comme l'État chinois, puisse contrôler
05:30nos faits et gestes dans la rue, etc.
05:31Il y a un moment où Big Brother n'est plus très loin
05:34et je pense qu'il faut faire attention
05:37à toutes ces mesures
05:38que nous prenons sous le coup de l'émotion
05:40parce qu'il y a un magasin saccagé
05:41mais qui, finalement, viennent entraver la liberté
05:44de tous les autres
05:45qui, eux, ne sont pas forcément des délinquants.
05:47Alors, les violences, pourquoi y a-t-il eu des violences ?
05:50Parce qu'il y avait trop de policiers
05:51et trop de gaz lacrymogènes,
05:53c'est ce que disent les filles.
05:54Oui, ça c'est une bêtise.
05:55C'est une bêtise, mais enfin bon.
05:57Et les filles qui demandent la création
05:58d'une commission d'enquête
05:59sur la gestion de la sécurité publique
06:02après le match.
06:03Ça, c'est plus intéressant, déjà.
06:05Oui.
06:05Vous vous associez à la création
06:07de cette commission d'enquête ?
06:08Je n'ai pas été associé.
06:09Non, mais vous...
06:10Mais je ne trouve pas l'idée absurde.
06:12Non pas pour aller chercher, d'ailleurs,
06:14enfin, soyons aussi là justes,
06:18c'est très difficile
06:19d'arriver à maîtriser
06:22des grands événements
06:23comme ceux d'une finale
06:26de la Ligue des Champions.
06:27Et donc, la question n'est pas
06:29d'aller chercher des poux
06:30à tête de tel ou tel ministre
06:32ou du préfet de police de Paris.
06:33La question, c'est plutôt
06:34de faire en sorte
06:35de faire émerger
06:36les conditions
06:37dans lesquelles, en fait,
06:39des jeunes ont effectivement
06:41été auteurs
06:43de manière, non pas inédite,
06:45parce que ce n'est pas tout à fait vrai.
06:46En réalité, après chaque compétition,
06:48on observe ce même type
06:49de comportement.
06:50Mais est-ce qu'il y a eu des failles ?
06:52Et quelles sont ces failles
06:53pour permettre demain
06:54de mieux gérer ces compétitions ?
06:56On a parfois des compétitions
06:57qui se passent très bien.
06:58Regardez, les Jeux Olympiques,
06:59on a fait beaucoup
07:00et puis ça a été
07:01formidablement réussi.
07:03Et donc, il y a parfois
07:04des leçons à tirer
07:05de l'expérience
07:06et donc, la question d'enquête
07:08peut servir à ça.
07:09– L'assassinat raciste
07:10dans le Var.
07:12Bruno Retailleau
07:12entretient un racisme
07:14d'atmosphère.
07:15C'est ce que vous disiez
07:16hier matin.
07:16Alors, j'aimerais avoir
07:17quelques explications.
07:19Ça veut dire quoi ?
07:19Ça veut dire...
07:20Ça ne veut pas dire
07:20que Bruno Retailleau
07:21est raciste, j'imagine.
07:22Non, ça veut dire
07:24tout simplement...
07:25Ça veut dire quoi ?
07:26Ça veut dire que
07:27par clientélisme,
07:29par volonté
07:30de chercher un électorat,
07:31notamment celui
07:32qui vote à l'extrême droite,
07:34Bruno Retailleau,
07:34depuis de longues années
07:36en réalité,
07:37a des mots
07:38qui facilitent,
07:41qui légitiment
07:42les comportements racistes.
07:43Je me rappelle
07:44de sa façon
07:45de considérer
07:46les jeunes émeutiers
07:49après l'affaire...
07:51– Naël ?
07:52– Le meurtre de Naël,
07:54quand il parlait
07:55de retour aux origines.
07:56– Vous dites le meurtre de Naël ?
07:57Pour vous, c'est jugé, quoi ?
07:58C'est clair ?
07:59– Non, il n'est pas encore jugé.
08:01En tout cas, c'est...
08:02– La mort de Naël !
08:03– Son inculpation,
08:04elle est pour meurtre.
08:06Donc, on est bien
08:07sur une qualification des faits
08:09qui laissent penser
08:11que cela pourrait arriver.
08:13Je ne veux pas être...
08:14– Vous êtes satisfait
08:16que le policier
08:16soit conduit devant les assises ?
08:18– Oui, bien sûr.
08:20– Oui ?
08:20– Bien sûr.
08:21C'est une façon
08:22de répondre aussi,
08:23justement,
08:24à ces jeunes
08:24qui considèrent
08:26que la justice
08:27est à deux vitesses,
08:28qu'elle est simplement là
08:30pour condamner
08:31les tout venants,
08:34mais qu'elle n'est pas capable
08:35de juger
08:36ses propres policiers.
08:38Eh bien, aujourd'hui,
08:39la démonstration est faite
08:39que la justice...
08:40– Je ne venais pas
08:41défendre Bruno Retailleau,
08:43mais enfin,
08:43il a dénoncé
08:43un crime raciste
08:44et peut-être
08:45un crime terroriste,
08:46même.
08:46– Oui,
08:47non, mais ça,
08:47c'est à poissier
08:48il est agréable
08:49de le faire.
08:49Ce que je dis,
08:50c'est qu'il entretient
08:51et à dessein
08:53une forme d'atmosphère,
08:55un climat
08:56qui favorise
08:57– Il entretient
08:57le racisme.
08:58– Il favorise
09:00les expressions
09:01qui sont celles
09:02du racisme
09:03parce qu'il est
09:04celui qui,
09:05en permanence,
09:06cherche à expliquer...
09:07Enfin,
09:07je ne vous apprends rien.
09:08– Donc, il encourage
09:09le racisme.
09:10Vous n'osez pas
09:11aller jusque-là
09:12– Mais vous le pensez ?
09:13Il encourage le racisme
09:14avec ses propos.
09:15– Je ne veux pas dire
09:15qu'il encourage le racisme.
09:17Je ne vais pas
09:17le rendre coupable
09:18de ceux qui,
09:19aujourd'hui,
09:20tuent par racisme.
09:22Ce que je dis simplement,
09:23c'est que par clientélisme,
09:25il est de ceux
09:26qui, en permanence,
09:27ont cette obsession
09:28pour la question migratoire,
09:31pour la question
09:31de l'islam
09:32et donc qui entretiennent
09:34cette idée
09:35que nous soyons
09:36aujourd'hui
09:37dans une forme
09:37de submersion,
09:39de grand danger
09:40qui viendrait
09:41exclusivement
09:42de nos concitoyens
09:43d'origine étrangère
09:44ou étranger
09:45ou supposé étranger
09:47et que, donc,
09:48il entretient,
09:49effectivement,
09:50un climat
09:50qui est un climat
09:51nauséabond
09:51et ce climat-là,
09:53effectivement,
09:53il peut conduire
09:54des gens
09:55qui sont déjà
09:56portés sur ce terrain
09:57soit faibles
09:58psychologiquement,
09:59soit des gens
10:01qui avaient déjà
10:02un terrain raciste
10:03propice,
10:04à passer à l'acte.
10:06Et donc,
10:07moi,
10:07ce que je souhaite,
10:08c'est que dans notre pays,
10:09on puisse,
10:09à un moment,
10:10en finir
10:11avec les obsessions
10:12identitaires,
10:13avec tout ce qui permet
10:14à des gens
10:15de croire
10:15qu'ils sont légitimes
10:17à considérer
10:17qu'il y a des civilisations
10:18dans ce pays.
10:19Vous pensez,
10:20quelque part,
10:20qu'il est complice
10:21de la mort
10:22de ce Tunisien coiffeur
10:23dans le Sud ?
10:25Ben oui !
10:25Non, non,
10:26je ne dis pas,
10:26je ne prononce pas
10:27le mot de complice
10:28parce que ça va loin
10:30et vous allez trop loin.
10:31Non, mais Olivier Faure,
10:32je...
10:32Non, mais il s'agit d'être...
10:33Je ne cherche pas
10:34la mauvaise polémique.
10:37Je dis simplement,
10:38je cherche justement
10:39à ce que le débat public
10:40retrouve,
10:42enfin,
10:42que le fleuve
10:43retrouve son lit
10:44et retrouve un équilibre.
10:45Qu'il y ait un débat politique,
10:46y compris sur la question migratoire,
10:48ça me paraît normal.
10:49En revanche,
10:50qu'on ait cette espèce
10:51d'obsession,
10:52qu'on puisse aller
10:53dans des réunions
10:54et parler de
10:55« abat le voile »,
10:56enfin,
10:56ce n'est pas les mots
10:57que devrait utiliser
10:58un ministre de l'Intérieur.
10:59On est dans une situation
11:00où lui-même
11:01cherche à accréditer l'idée
11:02que derrière chaque musulman,
11:04il y a maintenant
11:05un frère musulman.
11:06Eh bien, moi,
11:06ce que je dis,
11:07c'est qu'il faut en finir
11:09avec cette obsession
11:10et qu'il faut retrouver
11:11un peu de calme
11:12dans ce pays
11:13et chercher à l'apaiser
11:14et non pas toujours
11:15à tout conflictualiser.
11:17Parce qu'on a beaucoup dit
11:18que les filles
11:19cherchaient à tout conflictualiser
11:20et ça n'est pas faux.
11:22Mais, pardon,
11:23ils ne sont malheureusement
11:25pas les seuls.
11:26C'est aujourd'hui le cas
11:26pour ce gouvernement.
11:27Gabriel Attal
11:28conflictualise
11:29lorsqu'il propose
11:30d'interdire le voile
11:31aux jeunes filles
11:32de moins de question ?
11:33Il est sur un terrain
11:35qu'il croit favorable,
11:37mais il sait très bien
11:38que la mesure
11:39qu'il entend proposer
11:40est absolument inapplicable.
11:42Et il le fait
11:43simplement parce qu'il sait
11:44qu'il flatte là
11:45des opinions publiques
11:46qui, aujourd'hui,
11:48sont effectivement
11:48dans une forme
11:49de suspicion généralisée
11:52face aux musulmans.
11:52Je voudrais vous lire
11:53quand même
11:54ce qu'a déclaré hier
11:55Kamel Daoud,
11:56l'écrivain,
11:57à propos du voile.
11:58Je le cite.
11:59La plus grande avancée
11:59de l'Occident
12:00sur le monde musulman,
12:01c'est le statut de la femme.
12:03Chez nous,
12:03il appartient à son père,
12:05à son frère et son fils.
12:05Chez les musulmans,
12:06c'est un esclavagisme confessionnel.
12:09Le voile est tragique
12:09et inacceptable.
12:11Si tu veux sortir,
12:12tu dois te cacher.
12:13Vous partagez ce qu'il dit ?
12:15Moi, je ne suis pas musulman
12:17et je ne suis pas pour le voile.
12:19Je considère que
12:20laisser penser
12:22qu'on a aujourd'hui
12:25des femmes
12:26qui devraient porter
12:28de manière obligatoire
12:29le foulard ou le voile,
12:31ça me paraît
12:32effectivement
12:32très rétrograde.
12:33Et que je suis attaché
12:35à l'idée de liberté
12:36et à l'idée de l'égalité
12:37entre la femme
12:38et l'homme.
12:39Et donc,
12:40je ne suis pas
12:40le promoteur de tout cela.
12:41Ce que je viens de dire
12:42à l'instant,
12:43c'est simplement que
12:43quand on propose,
12:45comme Gabriel Attal,
12:46de supprimer la possibilité,
12:48enfin,
12:48de condamner
12:49les familles,
12:50les parents
12:51d'une jeune femme
12:52qui porterait le voile
12:53parce qu'elle a moins de 15 ans,
12:54je dis que cette mesure
12:55est inapplicable.
12:56Et donc,
12:56on est dans une situation
12:57où on a une espèce
12:58de surenchère
12:59à droite
13:00qui, en réalité,
13:02vise simplement
13:04à rappeler en permanence
13:05qu'il y aurait
13:06un problème
13:08avec les musulmans.
13:09Et moi,
13:09je souhaite que
13:10nous en finissions
13:13avec cette espèce
13:14de chasse permanente
13:16aux musulmans
13:16qui conduit effectivement
13:17derrière
13:18à ce que
13:19des gens pensent
13:20que nous sommes
13:20dans une guerre
13:21civilisationnelle
13:21et que nous sommes menacés
13:22aujourd'hui par l'islam,
13:24que nous serions
13:24dans une forme
13:25de grand remplacement
13:26qui n'existe pas.
13:27Bien, Olivier Faure,
13:28demain vote
13:29des militants PS,
13:30votre concurrent adversaire
13:34Nicolas Maillard-Rossignol
13:35vous reproche
13:35de ne pas vouloir débattre
13:37avec lui.
13:39La mobilisation
13:41sera-t-elle forte
13:42ou pas ?
13:43François Hollande,
13:44lui,
13:44a choisi apparemment
13:46Nicolas Maillard-Rossignol.
13:47Il dit,
13:48oui,
13:48il y a eu quoi ?
13:5024 000 votants
13:51lors de ce premier tour.
13:52Moi,
13:53à mon époque,
13:54il y avait 180 000
13:55militants
13:57lorsque j'étais
13:58premier secrétaire
13:59du Parti Socialiste
14:00que lui répondez-vous ?
14:03Que François Hollande
14:04a la mémoire courte,
14:06c'est dommage.
14:07Oui.
14:07Parce que moi,
14:08si j'avais été
14:09le président
14:10de la République
14:11qui a conduit
14:12à ce que le Parti Socialiste
14:13passe de plus
14:14250 000 adhérents
14:15à 50 000
14:17ou à 40 000,
14:18je crois que
14:19je serais très modeste.
14:21Et j'en étais ?
14:22Non,
14:22pas qu'il se taise,
14:23mais qu'il ait
14:25la volonté
14:26au moins
14:27de ne pas
14:28entraver
14:29le travail
14:29de ceux qui bossent.
14:30Parce que la réalité,
14:31c'est que
14:32nous avons
14:33connu
14:34à l'issue
14:35du quinquennat
14:35de François Hollande
14:36une forme
14:37de grand désarroi
14:39liée au fait
14:40que nous avions
14:41tout en arrivant
14:41en 2012.
14:42Nous avions l'Assemblée,
14:43nous avions le Sénat,
14:44nous avions
14:44toutes les régions
14:45moins une,
14:46nous avions
14:47la majorité
14:47des départements,
14:48nous avions
14:48toutes les grandes métropoles
14:50ou presque.
14:51Et puis,
14:51à la fin de ce quinquennat,
14:52nous étions non seulement
14:53isolés
14:54par rapport à nos partenaires,
14:55nous n'avions plus d'accord
14:56avec personne,
14:57nous étions dans une situation
14:58où nous avions perdu
14:59à peu près
15:00tout ce que nous avions
15:01majoritairement
15:02et nous avons perdu
15:04l'élection présidentielle
15:05dans des conditions
15:05dont vous vous souvenez.
15:07Et donc,
15:08moi je veux bien
15:09qu'on me fasse la leçon,
15:11mais la réalité,
15:12c'est que depuis
15:12que je suis premier secrétaire,
15:14eh bien,
15:14il y a des gens
15:14qui reviennent.
15:15Et que la réalité,
15:16c'est que dans le congrès présent,
15:17il y a 6% de votants
15:19supplémentaires
15:20par rapport au congrès précédent.
15:21Ça n'est pas suffisant.
15:23Et je veux bien...
15:24Vous vous appelez au vote là ?
15:25Mais bien sûr que j'appelle au vote.
15:26J'appelle celles et ceux
15:27qui peuvent le faire.
15:28Mais je rappelle aussi
15:29les règles particulières
15:30du Parti Socialiste.
15:30Nous, nous ne votons pas
15:31en cliquant sur un bouton.
15:33Il faut payer une cotisation.
15:34On le fait simplement
15:35sur des horaires très restreints.
15:36Il n'y a pas de procuration possible.
15:37Tout ça conduit effectivement
15:39à ce que peut-être
15:40qu'il faille réviser nos règles.
15:41C'est un peu dommage.
15:42Oui, c'est un peu dommage.
15:42C'est un peu dommage.
15:42C'est un peu dommage.
15:43Elles ont été très strictes
15:44pour éviter justement
15:45qu'il y ait
15:46toute forme de fraude.
15:47Et donc,
15:47peut-être qu'on a tellement
15:49resserré les critères
15:50que ça devient compliqué.
15:52Mais bien sûr
15:53que j'appelle au vote.
15:54Alors, Olivier Faure,
15:55vous dites qu'il faut rassembler
15:56la gauche et les écologistes.
15:58Il y aura un rendez-vous
15:59municipal l'année prochaine
16:01important,
16:02une élection importante
16:03parce qu'elle précède
16:04l'élection présidentielle.
16:05Elle sera très importante
16:06sur le terrain politique.
16:07Est-ce que vous vous engagez
16:08ce matin ?
16:09Est-ce qu'il n'y ait
16:09aucun accord électoral,
16:11premier et second tour,
16:12entre socialistes et insoumis ?
16:14D'abord,
16:16il n'y aura pas
16:16d'accord national
16:17entre les insoumis
16:18et les socialistes
16:18sur les municipales.
16:19Je vous réponds très clairement,
16:20c'est une évidence.
16:21Mais là aussi,
16:24non, non, non,
16:24ce n'est pas sur la question,
16:25ce n'est pas sur la réponse.
16:27Simplement que...
16:27Il n'y aura aucun accord
16:29premier et second tour.
16:30Je viens de vous dire
16:30qu'il n'y aura pas
16:31d'accord national
16:31entre les socialistes
16:32et les insoumis
16:33sur les élections municipales.
16:36Je reviens quand même
16:37un instant
16:37sur la question
16:38que vous me posez
16:38qui a été suggérée hier
16:40par l'un de mes contradicteurs
16:42dans le Congrès
16:42par Jérôme Gage.
16:43Qui était ici
16:45ou même à votre place.
16:46Absolument.
16:47J'aimerais que là aussi,
16:49on change un peu d'obsession.
16:50Pourquoi est-ce qu'on passe notre vie ?
16:52Des fois,
16:53dans le Congrès du PS,
16:53j'avais l'impression
16:54qu'on était dans le Congrès
16:55des insoumis.
16:56Mais moi,
16:56je ne suis pas insoumis.
16:57Et je ne me pose pas
16:58chaque matin
16:59la question de savoir
16:59ce que fait Jean-Luc Mélenchon.
17:01Sur votre compromission
17:02avec eux.
17:03Il y a un doute sur...
17:04Jacques Brodin,
17:05quelle compromission ?
17:06Je ne sais pas, moi.
17:08Sur les alliances
17:09que vous avez passées
17:10avec eux précédemment.
17:11Mais est-ce que vous croyez
17:12que tous ceux
17:12qui sont opposés
17:13à moi dans ce Congrès
17:14ont repoussé les alliances
17:15avec LFI ?
17:16Est-ce que vous croyez
17:16que François Hollande
17:17n'était pas candidat
17:18d'un nouveau Front Populaire ?
17:20Est-ce que vous pensez
17:20que Nicolas Mayer-Rossignol
17:21n'avait pas sa candidate
17:22dans sa circonscription
17:24qui était, elle aussi,
17:25sous les tirs d'une Front Populaire ?
17:26Mais ça a changé aujourd'hui.
17:27Mais ça a changé.
17:29Mais attendez,
17:29c'est qui la compromission ?
17:31Non mais je veux bien.
17:31Mais enfin,
17:32il faut quand même
17:32qu'à un moment ça s'arrête.
17:33Vous savez ce que disait
17:34Jérôme Gage hier ?
17:35Ça me le dit.
17:36LFI est un bracelet
17:38qui plombe la gauche
17:39dans son travail de reconquête.
17:41C'est ce qu'il disait
17:42hier matin.
17:43Est-ce que vous êtes d'accord
17:45avec lui ?
17:45Est-ce que...
17:46Et LFI c'est un boulet,
17:48il dit,
17:48pas un bracelet,
17:49un boulet
17:49qui plombe la gauche
17:51dans son travail de reconquête.
17:52Est-ce que vous êtes d'accord
17:53ou pas ?
17:53D'abord,
17:54la première chose que je vous dis
17:54c'est que le soir du 7 juillet,
17:57au moment où le Front Populaire
17:58est arrivé en tête
17:59de l'élection législative,
18:01il y avait,
18:02au moment où j'ai pris la parole
18:03à 20h sur les chaînes de télévision,
18:05il y avait derrière moi
18:06toutes celles et ceux
18:07qui aujourd'hui
18:08s'opposent à moi
18:08dans ce congrès.
18:09Et toutes et tous
18:10à ce moment-là
18:11voulaient gouverner.
18:12Voulaient gouverner
18:12et pensaient
18:13qu'ils auraient leur place
18:14dans ce gouvernement.
18:15Et les voilà aujourd'hui
18:16qui m'expliquent
18:17qu'eux sont dans une forme
18:18de pureté idéologique
18:20et qu'ils ne mangeraient
18:21de ce pain-là.
18:22Alors je dis
18:23stop à l'hypocrisie.
18:24Voilà ce que je dis.
18:25Et donc,
18:26il faut parler vrai aussi peut-être.
18:28Et se dire aussi
18:29que le Front Populaire
18:30il a évité quelque chose.
18:32C'est que s'il n'y avait pas
18:32eu de Front Populaire,
18:33il y aurait aujourd'hui
18:34Jordan Bardella à Matignon.
18:36Et moi je suis fier
18:37d'avoir à la fois
18:38construit avec François Ruffin
18:40le nouveau Front Populaire
18:41puis ensuite
18:42d'avoir fait en sorte
18:44qu'il y ait un Front Républicain
18:46auquel nous avons appelé
18:47les premiers
18:48et que les autres
18:49ont eu du mal à suivre.
18:50Mais le Bloc Central
18:51dit la même chose que vous.
18:52Ils n'avaient pas été là.
18:53Aussi,
18:54il y aurait Bardella
18:55Premier ministre.
18:56Le Bloc Central d'abord
18:57il a été largement battu
18:57au premier tour
18:58et ensuite il a mis
18:59beaucoup de temps
19:00le Bloc Central
19:00à venir sur le Front Républicain.
19:03Je vous rappelle que Gabriel Attal
19:04était très réticent au départ,
19:06qu'il a été très lent
19:06à la manœuvre
19:07et que les LR
19:08n'ont jamais appelé
19:10au Front Républicain.
19:11Jamais.
19:12Jamais.
19:13Donc là aussi,
19:14bravo les leçons.
19:15Mais enfin,
19:16ceux qui font le job,
19:17on sait où ils sont.
19:18Bon.
19:19Donc,
19:19présidentielle de 2027,
19:21municipale,
19:22aucun accord national,
19:23on est bien d'accord.
19:25Présidentielle 2027,
19:26vous dites
19:27rassemblement de toute la gauche,
19:29vous avez dit
19:29toute la gauche,
19:31à l'exception
19:31des LFI.
19:33Qu'est-ce que j'ai dit
19:34qui n'était pas clair ?
19:34J'ai dit
19:35de Ruffin à Glucksmann.
19:36Donc à l'exception
19:37des LFI.
19:38Ben,
19:38ça me paraît assez simple,
19:40mais non seulement...
19:41Il n'y aura aucun accord.
19:42Mais même cette question
19:43me paraît,
19:43enfin,
19:44cette question me paraît folle.
19:45Pourquoi ?
19:45Pourquoi folle ?
19:46Ben d'abord parce que
19:47j'ai toujours dit
19:47de Ruffin à Glucksmann.
19:48Ensuite,
19:49parce que les Insoumis
19:50eux-mêmes
19:50ont déjà répondu
19:52à François Ruffin
19:53qui a proposé une primaire
19:54et ils ont dit
19:55on n'en veut pas,
19:57on sera de toute façon
19:58candidat à l'élection présidentielle
19:59et chacun a bien compris
20:00que celui qui se préparait
20:02à être candidat
20:02pour la quatrième fois
20:03c'est Jean-Luc Mélenchon.
20:05Donc qu'est-ce qui n'est pas clair ?
20:06Pourquoi cette question-là
20:07revient chaque matin ?
20:08Il y a toujours un doute.
20:09Mais ça fait la millième fois
20:10que cette question est posée.
20:11Ça veut dire quoi ?
20:11Ça veut dire qu'on répond le doute
20:12pour vous fragiliser ?
20:14Ben, vraisemblablement.
20:15Parce que c'est une question
20:16qui revient chaque matin
20:17et en réalité
20:18c'est une question
20:19à laquelle tout le monde
20:20a répondu,
20:21tous les acteurs ont répondu
20:22et donc il n'y a aucun doute possible.
20:24Donc cette question-là
20:25est une question rhétorique
20:26qui a simplement pour objet
20:28de dire qu'il y aurait des gens
20:29qui seraient peut-être...
20:31Voilà.
20:32Enfin, on sait bien
20:32que le soupçon...
20:33Tiens, je vais prendre un exemple.
20:33À Montpellier,
20:34les municipales,
20:35vous soutenez de La Fosse ?
20:36Bien sûr.
20:37À fond ?
20:37Alors qu'elle est vive sa défaite ?
20:40Mais moi je suis socialiste,
20:41Jean-Jacques Brodin
20:41et je pense que Michael de La Fosse
20:43aujourd'hui fait du bon boulot.
20:45Ce qu'il fait sur les transports,
20:46ce qu'il fait sur
20:47surtout une série de politiques publiques,
20:49je soutiens ça.
20:50Je ne suis pas toujours d'accord
20:51avec ce qu'il peut dire,
20:52notamment quand il me critique.
20:53Ça va de soi.
20:54Nous n'avons pas tout à fait
20:55le même rapport
20:57aux Insoumis,
20:59à la gauche et au reste.
21:00Mais il n'empêche que
21:01les politiques publiques
21:02qu'il conduit à Montpellier
21:04sont celles que je soutiens,
21:05évidemment.
21:06Et je ne le soutiens pas d'aujourd'hui.
21:07Je les soutiens déjà
21:08la dernière fois en 2020.
21:09Vous serez candidat en 2027 ?
21:11Un candidat au législatif ?
21:13À la présidentielle.
21:14Non, à la présidentielle.
21:15Mais là aussi,
21:17c'est une question...
21:18Mais oui,
21:18c'est une question rituelle.
21:20Est-ce que vous pensez vraiment
21:21que...
21:22Enfin, je conseille à toutes et tous
21:24à gauche ?
21:25À gauche ?
21:26Oui.
21:26Tous ceux qui se rêvent
21:27candidats à la présidentielle ?
21:29Il y en a.
21:29Il y en a beaucoup.
21:30Mais de se modérer un peu.
21:32Clémentine Autain,
21:33François Ruffin...
21:34Tout le monde !
21:35Oui, tant d'autres.
21:36Toute la gauche.
21:37Je vois des gens...
21:38Enfin, on a des candidats
21:40qui se multiplient.
21:41Oui.
21:42Et moi, ce que je crois,
21:43c'est que plus ils se multiplient,
21:44moins on a de chance.
21:45Parce que la réalité,
21:46c'est qu'on sait très bien
21:47que nous sommes aujourd'hui
21:49dans une situation
21:49où c'est l'extrême droite
21:51qui est aux portes du pouvoir
21:52et qui a obtenu
21:54au moins,
21:55alors dans les résultats
21:56des législatives,
21:57mais dans les sondages
21:58d'aujourd'hui,
21:58qui culminent
21:59autour de 40%
22:00au premier tour.
22:01La gauche n'a jamais été
22:03à ce niveau-là
22:04avec François Mitterrand.
22:05François Mitterrand
22:05a fait 32%
22:06dans l'élection de 88.
22:09Et donc,
22:09nous sommes là
22:09dans une situation
22:10où,
22:10que ce soit Bardella
22:11ou Le Pen,
22:12ils sont au-dessus
22:13de ce score-là.
22:14Et on voudrait faire
22:15les malins
22:15à expliquer les uns
22:16les autres
22:16qu'on est tous candidats ?
22:18Je le dis,
22:19au lendemain des municipales,
22:20après avoir construit
22:21un projet commun,
22:23une plateforme commune
22:24avec toutes celles
22:25et ceux
22:25qui veulent bien s'y joindre,
22:27il faudra choisir
22:28le ou la meilleure
22:30d'entre nous,
22:30c'est-à-dire celui
22:31ou celle
22:31qui a le plus de chance,
22:33au lendemain des municipales,
22:34qui a le plus de chance
22:35de figurer au deuxième tour
22:37et de battre
22:38l'extrême droite.
22:38Dans une primaire ?
22:39Une primaire peut être
22:40la solution.
22:41Je ne l'exclus pas,
22:42même s'il y a des primaires
22:43de différentes natures.
22:44Et ça peut être une primaire,
22:46ça peut être
22:46d'autres solutions.
22:46Simplement, ce que je dis,
22:47c'est qu'il faudra
22:48qu'on décide ensemble
22:49du mode d'emploi
22:50et qu'à un moment,
22:51on soit tous suffisamment
22:52responsables
22:52pour ne pas mettre
22:53nos égaux devant
22:54le destin de notre pays.
22:58Voilà.
22:58Merci Olivier Faure
22:59d'être venu nous voir ce matin.
23:028h59.
23:02Et puis...
23:03...
23:03...
23:18...
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