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  • 7/8/2025
Les quarante-neuf stagiaires du Quotidien National Horoya sont mécontents d’avoir été ignorés au concours de recrutement à la fonction publique.
Ces journalistes se sont fait entendre ce lundi à travers une déclaration devant le siège de ce média de service public.
Contacts Guineesouverain.com / 00224 628 86 22 08 ou au 00224 622 32 82 84.

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Transcript
00:00Vive la justice ! Vive la justice ! Vive notre intégration à la fonction publique !
00:07Nous, stagiaires du quotidien national OREA, élevons aujourd'hui la voie pour dénoncer l'injustice systématique dont nous sommes victimes.
00:17Depuis plusieurs années, sans contrat ni statut, nous assumons la responsabilité,
00:24relévant pleinement du service public de l'information. Et pourtant, nos droits fondamentaux continuent d'être ignorés.
00:34Ce traitement reflète une discrimination structurelle, injuste et inacceptable.
00:40Une inclusion qui interroge l'équité républicaine.
00:45Des démarches concrètes avaient été entreprises depuis plusieurs années en vue de notre intégration à la fonction publique.
00:54portaient jusqu'au sommet de l'État et reconnaissaient la légitimité de notre engagement ainsi que la pertinence de notre mission.
01:05À plusieurs reprises, notre dossier a été inscrit à l'ordre du jour du Conseil des ministres,
01:12preuve que notre situation était belle identifiée et considérée comme fondée.
01:16Mais aujourd'hui, nous sommes face à une injustice cruyante.
01:22Malgré l'annonce du recrutement des 10 000 agents publics,
01:26notre ministère a été écarté sans explication.
01:30Plus grave encore, le concours spécial tant attendu n'a concerné que la RTG,
01:37excluant arbitrairement les 49 stagiaires du quotidien national horaire.
01:46Comment prétendre refonder un pays sans ceux qui, jour après jour, en consignent l'histoire ?
01:55Comment construire un État de droit en marginalisant ceux qui rendent compte de son action sans statut ni reconnaissance ?
02:03Une presse essentielle, mais méprisée.
02:08Le quotidien national horaire est l'un des rares journaux à vocation institutionnelle du pays.
02:15Il incarne une mémoire vivante de la République et constitue un point direct entre l'État et ses citoyens.
02:21Aujourd'hui, ce pilier de l'information institutionnelle repose sur le travail acharné de stagiaires non-reminés,
02:32invisibles dans l'organigramme officiel, mais omniprésents sur chaque édition.
02:38Mesdames et Messieurs,
02:42Nous assumons la couverture des activités gouvernementales,
02:46la rédaction des articles, leur rélecture, la mise en page,
02:50autant de fonctions indissociables du service public.
02:55Nous ignorer, c'est nier l'essentiel même de la justice,
03:01de la reconnaissance du mérite et du respect du travail accompli.
03:05Nos revendications sont claires.
03:09Face à cette inclusion manifeste,
03:13nous demandons notre intégration immédiate à la fonction publique
03:18sur des mêmes bases que nos collègues de la RTG,
03:24conformément aux démarches engagées.
03:28La transparence des décisions prises à notre encontre,
03:32car gouverner exige de rendre compte.
03:36La reconnaissance explique du rôle stratégique que joue OREA
03:42dans l'écosystème médiatique national.
03:46Refonder une nation ne signifie pas
03:49effacer celles et ceux qui y construisent en silence.
03:54de notre droit légitime.
03:58Être intégré comme agent public,
04:01refonder, c'est corriger les injustices,
04:04rétablir l'équité,
04:06valoriser chaque maillon de la chaîne républicaine
04:09et rendre visible l'invisible.
04:12Nous ne sommes pas juste des stagiaires,
04:15nous sommes des sentinelles silencieux de l'information publique.
04:19Nous ne demandons pas un privilège.
04:23Nous reclamons la reconnaissance.
04:27Les choix que font les hommes du pouvoir
04:29déterminent la destinée de tout un peuple.
04:35Nous sommes précisément face à ce genre de situation.
04:38Dans cette affaire,
04:40il n'est pas question de vingt-anges,
04:42de revolte ou même d'indiscipline.
04:45Il s'agit plutôt d'une question d'équité,
04:49de justice et de reconnaissance.
04:52Comme l'a si bien dit Albert Camus,
04:55la démocratie n'est pas la loi de la majorité,
04:59mais la protection de la minorité.
05:02Nous ne sommes peut-être pas aussi nombreux
05:04que nos confrères de la RTG
05:06pour qu'on nous entende,
05:08pour qu'on nous réponde.
05:09Mais nous avons nos plumes
05:12et notre foi en Dieu et en l'État,
05:17à qui d'ailleurs nous lançons cet appel solennel aujourd'hui
05:20avec humilité et tout le respect qui accompagne
05:24pour nous rétablir dans nos droits.
05:28Pour finir, mesdames et messieurs,
05:30nous sollicitons l'implication personnelle
05:33du chef de l'État,
05:34le général Mamadi Doumbouya,
05:36connus pour ses qualités de leader
05:39qui ne tolèrent pas l'injustice
05:41et qui militent pour l'équité et l'égalité
05:44entre toutes les filles
05:46et tous les fils du pays.

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