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  • 06/07/2025
Pierre de Vilno reçoit François-Xavier Bellamy, vice-président des Républicains et eurodéputé, dans #LeGrandRDV, en partenariat avec Europe 1 et Les Echos.

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Transcription
00:00Les Républicains
00:01Bonjour à tous, bienvenue sur le plateau du Grand Rendez-Vous Europe 1 C News, les échos.
00:20Bonjour François-Xavier Bellamy, vous êtes le vice-président des LR, eurodéputé, c'est votre Grand Rendez-Vous ce dimanche.
00:25Pas de grâce présidentielle en Algérie pour Boilem Sansal. Dans un sondage CSA, les Français demandent à leurs élus d'arrêter de manquer de courage face à l'Algérie.
00:35Méthode douce, méthode graduée, méthode forte. Quelle méthode pour obtenir la libération de notre compatriote ? Nous vous poserons la question.
00:43Au nom de l'Europe, vous voulez changer radicalement le logiciel migratoire européen. Pour cela, vous avez des propositions que vous nous détaillerez ici même.
00:51Nous vous demanderons ce que vous pensez du bilan Rotaillot à Beauvau. Et quelle droite voulez-vous pour demain ?
00:57Le président des LR et ministre de l'Intérieur arrivera-t-il à agréger toutes les formes de droite avec lui ? Et si oui, avec quelle obligation de résultat ?
01:05Et en attendant, ce sont les orientations de François Bayrou que l'on attend pour le 15 juillet dans un contexte où la charge de la dette est désormais de 67 milliards d'euros.
01:16Précision d'Éric Lombard. Hier, comment sauver le pays de la faillite ? Toutes ces questions abordées ce matin avec moi et Christophe Jakubizine.
01:23Bonjour.
01:24Bonjour. Du journal des échos et Mathieu Bocoté. Bonjour Mathieu.
01:26Bonjour.
01:27Hier, nous étions suspendus à une éventuelle grâce du président Théboune concernant Boilem Sansal et le journaliste Christophe Glaze.
01:36Finalement, pas de grâce. Cinq ans d'emprisonnement, sept ans pour Christophe Glaze et Boilem Sansal qui renonce à faire un pourvoi en cassation.
01:45Comment réagissez-vous, François-Xavier Bellamy ? Et d'abord, est-ce que cette absence de grâce vous étonne ?
01:52Elle constitue évidemment une nouvelle absolument terrible parce que, rappelons-le, Boilem Sansal est âgé.
02:00Il est malade. Il est retenu aujourd'hui, détenu, pour une seule et unique raison, pour la liberté dont il a fait preuve, pour sa liberté d'expression.
02:10Et sans trop y croire, nous voulions malgré tout espérer qu'effectivement, il pourrait être gracié.
02:18C'était tout l'objectif de la méthode que revendiquait l'Élysée.
02:22Aujourd'hui, l'Élysée dit encore espérer une grâce présidentielle, peut-être plus personnelle que dans cette occasion collective.
02:31Je ne sais pas, je me borne avec bien d'autres, avec Kamel Daoud, avec Noël Lenoir, avec tous les membres du comité de soutien de Boilem Sansal,
02:40à regarder avec une immense déception les mois perdus et la déloyauté évidente du régime algérien.
02:49Et je crois qu'il faut, il aurait fallu depuis longtemps sans doute, tirer les leçons de cette déloyauté.
02:55Seule, la manière forte, me semble-t-il, peut fonctionner.
02:58Mais je veux encore espérer que l'Élysée a des assurances.
03:02Vous voulez espérer ?
03:02Je ne peux que constater que ce silence qui est montré aujourd'hui par le sommet de l'État,
03:08parce que le président de la République et le ministre d'Affaires étrangères n'ont tout simplement pas réagi à l'annonce du maintien en prison de Boilem Sansal.
03:16De diplomatie, où la diplomatie agit silencieusement ?
03:19Je ne peux qu'espérer, pour la vie de Boilem Sansal, que cette stratégie fonctionne.
03:25Mais pour le dire de manière très claire, très simple, très franche, j'ai de la peine à y croire.
03:30Et je regrette qu'on ait mis tant de temps à tenter d'engager le bras de fer qui me semble être la seule véritable manière de sauver la vie de Boilem Sansal,
03:39et celle de Christophe Glez, qui se trouve également emprisonné.
03:41Ce qui est intéressant, François-Xavier Bellamy, même si intéressant, n'est pas forcément le meilleur adjectif,
03:46mais c'est le renoncement au pourvoi en cassation.
03:49Est-ce que c'est une forme de désespoir de Boilem Sansal,
03:53ou est-ce que c'est une forme de négociation, pas de pourvoi en cassation,
03:57et donc du coup, négociation secrète pour faire libérer Boilem Sansal ?
04:01Peut-être que nous en saurons plus dans quelques jours, et peut-être qu'il faut accepter d'attendre,
04:05mais je le redis, je crois que sur ce sujet, comme sur tant d'autres,
04:11avec l'Algérie, comme avec bien d'autres pays, la France refuse de parler le langage de la force.
04:16Et c'est ce langage-là pourtant, qui aujourd'hui s'impose partout dans les affaires internationales,
04:21c'est ce langage-là qui fait que nous pourrions, que nous avons tous les moyens, tous les leviers,
04:25pas seulement avec la France, mais on y reviendra peut-être avec l'Europe,
04:28parce que l'Europe elle-même pourrait peser de tout son poids pour cette libération.
04:32Comment ? De quelle façon ?
04:34Je prends une mesure toute simple.
04:36On a voté au Parlement européen une résolution que nous avions proposée pour la libération de Boilem Sansal.
04:41Dans cette résolution, nous demandions à la Commission européenne,
04:44nous exigions qu'elle impose que la libération de Boilem Sansal, entre autres,
04:49soit la condition préalable à la renégociation de l'accord entre l'Union européenne et l'Algérie.
04:53La fameuse Ourima Hassan s'était opposée.
04:55Exactement. Il y a un accord entre l'Union européenne et l'Algérie.
04:57On parle beaucoup des accords de 68, on y reviendra sans doute en France.
05:00Mais au plan européen, l'Algérie a un partenariat avec l'Europe.
05:03Et elle tient à ce partenariat, parce que c'est un enjeu absolument clé pour son développement,
05:07pour le commerce et pour bien d'autres aspects qui sont déterminants pour le régime algérien.
05:13Comment se fait-il que la France n'ait pas exigée, que la France n'ait pas obtenue,
05:17que la France, à ma connaissance, n'ait même pas demandé à la Commission européenne
05:23de mettre ce sujet sur la table dans ces discussions avec Alger ?
05:27Pour moi, c'est révoltant.
05:29À la suite, maintenant, je peux le dire, puisque j'espérais, encore une fois,
05:33que la diplomatie fonctionnait silencieusement.
05:35Maintenant, je vais dire la réalité de ce que j'ai vécu ces dernières semaines.
05:38À la suite de cette résolution, j'ai demandé et obtenu un rendez-vous en tête à tête
05:42avec la haute représentante de l'Union européenne.
05:44Je l'ai rencontrée.
05:45Elle m'a dit qu'elle était en contact très régulier avec la diplomatie française.
05:49Et quand je lui ai parlé du cas de Boilem-Sensal,
05:51elle ne connaissait pas la situation de Boilem-Sensal.
05:53Comment ça ?
05:54Ça veut dire qu'elle ne savait même pas que cette situation était un sujet de préoccupation pour nous, Français.
06:00Ce qui veut dire que la France, le gouvernement français, par la voix de sa diplomatie,
06:04n'avait pas fait savoir à la Commission européenne que ce sujet était pour nous prioritaire.
06:10Mais nous étions en tête à tête.
06:11Je ne peux que raconter la scène telle que je l'ai vécue.
06:13Elle m'a demandé d'épler le nom de Boilem-Sensal.
06:17Et elle n'était pas de mauvaise volonté.
06:18Pourquoi la France ne demande-t-elle pas ?
06:21Je crois que nous avons un président de la République...
06:22C'est effrayant ce que vous dites, François-Xavier Bellamy.
06:24Mais c'est révoltant.
06:26Nous avons, encore une fois, le calendrier en plus joue en notre faveur
06:30puisque la renégociation de cet accord Union européenne-Algérie commence maintenant.
06:36Qu'est-ce qui est en jeu ?
06:36C'est les droits de douane ?
06:37C'est le niveau de droits de douane qu'on impose aux produits algériens, c'est ça ?
06:39Ce sont des moyens alloués à l'Algérie pour son développement
06:43et pour la coopération entre l'Union européenne et l'Algérie.
06:51Ce sont des facilités commerciales, ce sont des coopérations scientifiques
06:54ou en matière de recherche.
06:55Le régime algérien est très déterminé à mener ça.
06:58Quelque chose m'échappe.
06:59Vous nous dites que le seul langage qui peut fonctionner,
07:01c'est le langage du rapport de force.
07:02Or, la France n'hésite pas à utiliser le langage du rapport de force,
07:05par exemple avec la Russie,
07:06par exemple avec la Hongrie qui est dans l'Union européenne,
07:09par exemple avec les Américains, à tout le moins sur le plan rhétorique,
07:12mais pas avec l'Algérie.
07:13Comment expliquez-vous la chose ?
07:14Je crois sur le plan rhétorique, malheureusement,
07:15parce que la vérité c'est que...
07:17Non, mais même sur le plan rhétorique, avec l'Algérie, on n'y arrive pas.
07:20Vous parliez de la Russie,
07:21mais regardez effectivement ce que nous avons subi
07:23sans tellement réagir sur le continent africain.
07:26Nous avons subi très concrètement les conséquences
07:29d'une guerre informationnelle
07:30à laquelle le manque qu'on puisse dire
07:31et que je ne crois pas que nous ayons répondu
07:33avec une vigueur proportionnée.
07:34L'Azerbaïdjan organise...
07:37On parle en ce moment de la négociation si déterminante
07:40pour la Nouvelle-Calédonie qui est en train de se mener.
07:43Quelles que soient nos idées, nos convictions
07:46sur le destin de la Nouvelle-Calédonie,
07:48c'est un débat qui doit avoir lieu
07:49dans la vie démocratique française.
07:51Quand l'Azerbaïdjan organise à Nouméa
07:54un colloque sur, je cite,
07:55la décolonisation des Outre-mer français,
07:58mais c'est une attaque directe contre la souveraineté de la France,
08:00c'est une attaque évidente contre nos intérêts,
08:02contre l'intégrité de notre territoire,
08:05la sécurité de notre démocratie.
08:06Quelle a été la réponse ?
08:08Un tweet du ministre des Affaires étrangères.
08:10Mais est-ce que vous croyez que M. Aliyev à Bakou
08:12est tétanisé par un tweet du ministre des Affaires étrangères ?
08:15À quel moment est-ce que nous avons obtenu
08:17la fin du contrat gazier scandaleux
08:20qui associe l'Azerbaïdjan à l'Union Européenne ?
08:22Il faut maintenant être capable
08:24de défendre nos intérêts.
08:26Il n'y a pas une faiblesse particulière
08:28par rapport à l'Algérie,
08:29il y a une faiblesse générale
08:30dont l'Algérie n'est qu'un élément parmi d'autres ?
08:32Je crois qu'il y a une relation très particulière
08:34de la France avec l'Algérie
08:35qui fait que sur ce sujet,
08:37en effet, malheureusement,
08:38nous avons de toute évidence
08:39une faiblesse particulière.
08:41Elle ne date pas d'aujourd'hui.
08:42Je rappelle quand même que ça a été pour moi
08:44le premier moment de prise de conscience
08:49de ce que pouvait représenter
08:51le projet d'Emmanuel Macron.
08:54Emmanuel Macron a fait sa campagne
08:56en accusant la France de crimes
08:57contre l'humanité en Algérie.
08:58Donc il y a quelque chose de très particulier
09:00dans la relation de ce président de la République
09:03avec l'Algérie.
09:04C'est la rente mémorielle.
09:05Et d'une manière générale
09:06dans la relation de notre pays
09:07avec l'Algérie.
09:08Quelque chose de particulier
09:09dont il faut sortir enfin.
09:11On ne peut pas ne pas voir
09:12qu'effectivement,
09:13le régime algérien,
09:14quand il fait son indépendance,
09:16ne fait rien d'autre, en fait,
09:17que d'insulter la France.
09:19En tout cas...
09:19D'insulter les dirigeants français
09:21qui osent enfin parler clair
09:24sur la manière dont ce régime se comporte.
09:26Et je pense à Bruno Retailleau
09:28qui est insulté en permanence
09:29par les télévisions
09:30et les radios algériennes.
09:32Aujourd'hui, nous devons dire
09:34au peuple algérien
09:35qu'il est temps de sortir
09:36de cette relation toxique.
09:38Mais dans l'immédiat,
09:40pour nous,
09:40la première des choses à faire,
09:42c'est d'engager le bras de fer
09:44indispensable
09:44pour faire valoir nos principes,
09:47la libération de Boilem Sansal,
09:48nos intérêts,
09:49le respect absolu
09:51de notre souveraineté
09:52sur le plan migratoire.
09:53Et c'est la raison pour laquelle
09:54je ne comprends pas
09:56que nous ne soyons pas
09:57aujourd'hui en train
09:58de mettre en œuvre
09:58ce rapport de force
09:59dont nous avons tellement besoin.
10:01Ça fait des mois
10:01que Bruno Retailleau le demande.
10:03En février dernier,
10:04le Premier ministre lui-même,
10:05François Bayrou,
10:06avait fixé un ultimatum
10:08à l'Algérie.
10:09Il avait donné six semaines
10:10à l'Algérie.
10:11Et qui a empêché
10:12cet ultimatum de s'appliquer ?
10:13C'est le Président de la République.
10:15Alors, on nous a dit
10:15« Soyez silencieux,
10:17la diplomatie va fonctionner,
10:18c'est comme ça
10:19qu'on va s'en sortir,
10:20ne parlez pas trop fort,
10:21vous mettez en danger... »
10:21La méthode douce
10:24de mettre en danger
10:26la vie de Boilem Sansal.
10:27Moi, je veux bien
10:28que tout soit fait.
10:30Et je comprends
10:31qu'il faille absolument
10:32que cette...
10:32Mais est-ce que l'humiliation
10:33ultime, ça ne consiste pas
10:34à espérer une grâce,
10:36finalement, du Président algérien ?
10:38C'est-à-dire, nous espérons
10:38en forme de la bonté
10:40du caprice présidentiel,
10:41nous acceptons
10:41de libérer Boilem Sansal.
10:42Est-ce que ce n'est pas
10:43l'ultime forme de soumission ?
10:44Mais si ça pouvait permettre
10:45que Boilem Sansal soit libéré,
10:47je n'aurais aucun problème
10:48avec ça.
10:49La clé, c'est de sortir
10:49de prison un écrivain
10:51condamné pour sa liberté
10:52et qui risque de mourir.
10:54En tout cas,
10:55notez ce sondage
10:55parce que quand on interroge
10:56les Français,
10:58sondage CSA
10:59pour CNews JDD Europe 1,
11:0064% des Français
11:01estiment que la France
11:02manque de courage
11:03face à l'Algérie.
11:04Le mot courage
11:05est assez intéressant
11:06dans tout ce qu'on vient de dire.
11:08Henri Guénaud sur Europe 1,
11:10il y a quelques jours,
11:11il me disait
11:11qu'il fallait pousser
11:12le rapport de force
11:13à son maximum
11:13par exemple en prenant
11:15en otage
11:16et en incarcérant
11:17sur le sol français
11:18des ressortissants algériens.
11:20Alors, se pose évidemment
11:20la question de l'État de droit.
11:22Je lui dis,
11:22mais on est quand même
11:23dans un État de droit.
11:24Il me dit,
11:24oui, mais pour certaines raisons,
11:26on peut invoquer
11:26la raison d'État.
11:27Qu'est-ce que vous pensez de ça ?
11:28Si on avait besoin de ça,
11:30mais on n'en a même pas besoin.
11:31On a tellement d'autres choses
11:32à faire avant.
11:33On peut conditionner
11:34la délivrance des visas.
11:35On peut suspendre
11:36la délivrance
11:37des laissés-passés consulaires.
11:38Ce sera peut-être
11:39un vrai grand problème
11:39pour tous ces dignitaires
11:40du régime algérien
11:41qui disent pente de la France
11:43mais qui sont trop heureux
11:43d'y venir.
11:44Qu'on ne fait toujours pas.
11:45Pour s'y faire soigner.
11:47On peut commencer par,
11:48enfin,
11:52l'ont proposé il y a maintenant
11:53plusieurs années,
11:55la dénonciation
11:56des accords de 68
11:57avec l'Algérie.
11:58Et aujourd'hui,
11:58il y a une majorité pour cela
12:00à l'Assemblée nationale
12:01puisque depuis,
12:02à l'époque,
12:02nous nous trouvions en but
12:05à toutes les oppositions possibles.
12:07Monsieur Attal nous reprochait
12:08de courir derrière l'extrême droite.
12:11Nous avions le Rassemblement national
12:13aux abonnés absents.
12:15Mais aujourd'hui,
12:15il y aurait une majorité claire
12:16pour faire cela.
12:17Mais c'est une majorité,
12:17pourquoi vous ne le faites pas ?
12:18C'est une majorité à l'Assemblée,
12:19pourquoi vous ne le faites pas ?
12:20Qu'en faut-il pouvoir l'inscrire
12:21à l'heure du jour de l'Assemblée nationale ?
12:22Une proposition de loi
12:23dans le cadre d'une niche,
12:24vous le faites régulièrement.
12:25Mais on a déposé,
12:27on a déposé ces propositions de loi
12:28dans le cadre d'une niche,
12:29elle n'avait pas été adoptée.
12:30Ça n'a pas été adoptée.
12:31Effectivement,
12:31les macronistes avaient voté.
12:32Je vous propose de marquer une pause,
12:34on va parler de tout ça juste après
12:35et notamment de l'immigration
12:36au niveau de l'Europe également.
12:38A tout de suite sur Europe 1
12:39et sur CNews.
12:43Retour sur le plateau
12:44d'Europe 1 et de CNews
12:46pour le grand rendez-vous
12:47ce dimanche
12:47avec François-Xavier Bellamy.
12:49Avant de parler
12:50de l'immigration en Europe
12:51puisque vous détaillez
12:53un nouveau,
12:54un futur règlement en retour
12:55pour changer d'une manière drastique
12:58la politique migratoire en Europe.
13:01Un petit détail sur l'Algérie.
13:02Ce qui vous a choqué particulièrement,
13:04c'est cette interview
13:06de Sébastien Delogu,
13:07le député LFI
13:08à la télévision algérienne.
13:10Ce déplacement de Sébastien Delogu
13:11qui a réussi l'exploit
13:12d'aller en Algérie
13:14sans citer une seule fois
13:15Boilem Sansal
13:16ni Christophe Gleize,
13:17ses propres compatriotes
13:18compatriotes
13:19et qui, à la télévision algérienne,
13:21explique à quel point
13:22la France est un pays épouvantable,
13:24à quel point il est fier
13:26d'être algérien,
13:28il veut relever la tête
13:29comme un DZ fier
13:31et qu'il embrasse
13:33le drapeau algérien
13:33et le drapeau palestinien.
13:36Je crois que c'est tellement symptomatique
13:38du pari que fait
13:39cette famille politique
13:40qui, rappelons-le,
13:42au Parlement européen
13:43a voté contre
13:44la résolution que nous proposions
13:46pour la libération de Boilem Sansal.
13:47Ils étaient seulement quelques-uns
13:49sur 700 parlementaires
13:50à refuser de voter
13:51pour la libération
13:52de cet écrivain
13:53emprisonné
13:54en Algérie,
13:56à voter contre
13:56cette résolution
13:57et qui se comporte
13:58en réalité
13:58comme le parti
14:00qui veut fracturer
14:02la France de l'infinière.
14:03Vous avez vu que le parti LFI
14:04a désavoué Delogu
14:06en disant qu'il était parti
14:08pour des raisons privées.
14:10Malheureusement,
14:11je crains que LFI
14:13n'ait désavoué M. Delogu
14:15que pour éviter
14:17de trop déplaire au Maroc.
14:19En réalité,
14:20on voit bien
14:20que le vrai grand sujet
14:21c'est pour LFI
14:22de gérer la diversité
14:24des communautés
14:25sur lesquelles il espère
14:26miser de main
14:27pour pouvoir faire son chemin.
14:29Mais je crois que là,
14:30encore une fois,
14:30il faut prendre au sérieux
14:31la gravité
14:32de ce qui se joue
14:32et il faut dire à M. Delogu
14:34très simplement
14:35si vraiment vous êtes si fier
14:36d'être algérien
14:37pourquoi voulez-vous interdire
14:38aux Français
14:39d'être fier de leur pays
14:40et si vraiment vous êtes si fier
14:41d'être algérien
14:42et que la France est pour vous
14:43un pays si insupportable
14:44alors dans ce cas,
14:46n'hésitez pas.
14:47Je ne doute pas
14:48qu'en Algérie
14:48il soit possible
14:49de faire de la politique,
14:50de se faire élire
14:51ces institutions magnifiques,
14:53ce régime extraordinaire
14:54que vous semblez tellement aimé
14:55il est peut-être temps
14:56d'aller le rejoindre
14:57mais on ne peut plus
14:58tolérer une seconde
15:00une telle duplicité
15:02de la part de gens
15:03qui sont les représentants
15:04de la nation
15:05et qui semblent jouer
15:06de toute évidence
15:07contre elle.
15:08Alors François-Xavier Bellamy,
15:09parlons immigration
15:10au niveau français
15:11mais aussi au niveau européen,
15:12c'est un cheval de bataille
15:13que vous portez
15:14depuis longtemps.
15:16Pour le PPE,
15:17vous êtes le rapporteur
15:19et pour le futur
15:19règlement retour
15:20ayant pour but
15:21de changer
15:21toute la politique migratoire
15:22en Europe,
15:23c'est un règlement
15:24qui porte un nom barbare,
15:252025-0059
15:27sur le retour
15:28des ressortissants
15:29des pays tiers
15:29séjournant de façon
15:30irrégulière dans l'UE.
15:31En fait,
15:32pour faire simple,
15:32vous faites le constat
15:33que la politique migratoire
15:35en Europe,
15:35ça ne marche pas
15:36et vous proposez
15:37toute une série de mesures.
15:38En réalité,
15:39aujourd'hui,
15:39la grande fragilité européenne
15:41sur la question migratoire,
15:42c'est celle
15:43qui concerne
15:44les expulsions.
15:46Tout le monde sait,
15:47j'allais dire
15:47au sens littéral du terme,
15:48le monde entier sait
15:49que si vous arrivez
15:50à poser le pied
15:50illégalement
15:51sur le sol européen
15:52ou si vous arrivez
15:54à rester illégalement
15:55en Europe
15:55après l'expiration
15:56d'un visa,
15:57vous ne serez jamais
15:58reconduit
15:58ou quasiment jamais
15:59reconduit
16:00dans votre pays d'origine.
16:02Et c'est ce qui fait
16:02la vulnérabilité
16:05de l'Europe
16:05sur la totalité
16:06de la politique migratoire.
16:08Depuis 2008,
16:08nous avons en Europe
16:09une directive
16:10retour
16:11qui concerne
16:12les expulsions
16:12et qui,
16:13Bruno Retailleau le dit souvent,
16:14est en réalité
16:14une directive anti-retour.
16:16C'est une directive
16:17qui protège
16:17le migrant
16:19entré illégalement
16:20en Europe
16:20et qui empêche
16:22les États
16:22d'assumer
16:23une politique
16:24d'expulsion.
16:25Je précise
16:25que nous parlons là
16:26de gens
16:26qui sont illégaux,
16:28c'est-à-dire
16:28de gens
16:28qui n'ont aucun titre
16:29pour rester,
16:30de gens
16:31qui ont été déboutés
16:32parfois après
16:32un, deux, trois recours
16:34déboutés du droit d'asile
16:35et qui pourtant
16:36restent.
16:37Vous savez qu'aujourd'hui
16:38vous avez une toute petite
16:39minorité des gens
16:40dans le continent européen
16:42et en France en particulier
16:43qui,
16:45demandant le droit d'asile,
16:46se le voient attribuer
16:47réellement,
16:48mais sur la majorité
16:50de ceux qui sont déboutés,
16:51vous en avez
16:51une infime minorité
16:52qui est reconduite.
16:53Donc l'asile
16:53est totalement détourné
16:54de son sens.
16:55C'est l'angle mort
16:56de la politique migratoire.
16:57De ce point de vue,
16:59est-ce que le principe
17:00qu'il faut rétablir
17:01entre guillemets,
17:02ce n'est pas aussi
17:02ce qu'on appelle
17:03de manière un peu brutale
17:04le refoulement ?
17:05C'est-à-dire,
17:05si vous entrez
17:06par des voies irrégulières,
17:07on n'examine même pas
17:08votre situation,
17:09entrez par des voies régulières,
17:10sinon repartez.
17:11Est-ce que ce n'est pas
17:11la part manquante
17:12du logiciel européen ?
17:13C'est une clé déterminante
17:14bien sûr,
17:15mais à la fin,
17:16il y aura toujours
17:17des gens qui
17:18entreront illégalement
17:19en Europe
17:19si la certitude
17:21est absolument établie
17:22qu'il est possible
17:23d'y rester une fois
17:24qu'on y est rentré.
17:25Donc la clé,
17:26la vraie clé,
17:27c'est le jour
17:27où le monde entier
17:29saura que si vous êtes
17:30entré illégalement en Europe,
17:31vous n'avez aucune chance
17:32d'y rester.
17:32C'est ce que je défends
17:33depuis des années.
17:34Ce jour-là,
17:35il n'y aura plus
17:35de crise migratoire,
17:36il n'y aura plus de mort
17:37en mer Méditerranée d'ailleurs.
17:38C'est notre devoir humanitaire
17:39de mettre fin
17:40au business des passeurs
17:41qui aujourd'hui
17:41font de la fragilité
17:43de nos États
17:43leur modèle économique.
17:44Et donc la solution,
17:46elle se trouve
17:47dans cette nouvelle version
17:49de la directive retour
17:50qui devient
17:50un règlement retour
17:51et que je porte
17:52pour le Parlement européen
17:53que la Commission européenne
17:54a mise sur la table
17:55et qui va permettre
17:56effectivement
17:56de renverser totalement
17:58cette logique
17:59de manière extrêmement...
18:00Christophe Jacuzzi.
18:01Il faut évidemment
18:01faire respecter les règles
18:02et ne pas faire
18:03des immigrés
18:04qui rentrent en situation irrégulière
18:05des gens très précaires
18:06et effectivement
18:07à la merci
18:08de toutes les mafias
18:09mais simplement
18:10est-ce qu'il ne faut pas
18:11parler aussi
18:11de la réalité économique
18:12par exemple en Italie ?
18:13Giorgia Meloni
18:14qui a fait
18:15dans son programme
18:16le contrôle de ses frontières
18:17une de ses priorités
18:18a fait rentrer
18:19500 000 émigrants
18:21de manière d'ailleurs
18:21légale
18:23et elle prévoit
18:24d'en accueillir
18:25500 000 nouveaux
18:26dans les deux prochaines années.
18:27Un million de travailleurs
18:29immigrés en Italie
18:30parce que la démographie
18:31ne répond pas aux besoins
18:32de l'économie du pays.
18:33Est-ce qu'il ne faut pas
18:34aussi avoir un discours
18:35de la réalité économique
18:37et ne pas jouer toujours
18:38sur les peurs
18:38sur l'immigration ?
18:39Moi je ne crois pas
18:40un instant
18:41que l'immigration
18:42puisse être un palliatif
18:43à la crise démographique
18:44que connaissent nos pays.
18:45En attendant
18:45la crise démographique
18:46elle est réelle
18:47il faut 20 ans
18:47pour faire un travailleur
18:48je veux dire
18:48il faut 20 ans
18:49pour faire naître
18:50un enfant
18:50bien sûr
18:51c'est pour ça
18:51qu'il faut s'y prendre
18:52dès maintenant
18:52et que la déconstruction
18:53de la politique familiale
18:54en France
18:54a été une faute très grave
18:56contre l'avenir
18:57à long terme
18:57parce que c'est
18:58évidemment un enjeu
18:59de moyens
19:00et de long terme
19:00mais l'Italie
19:02n'est pas comparable
19:02avec la France
19:03pour beaucoup de raisons
19:04il n'y a pas
19:04le droit du sol
19:05il n'y a pas
19:06de naturalisation
19:07et là encore une fois
19:08nous parlons
19:08d'immigration légale
19:09le problème
19:11que je vois
19:11pour ma part
19:12c'est l'immigration
19:12irrégulière
19:13et là où il y a
19:14une connexion
19:14entre les deux
19:15c'est que
19:15si on subit
19:17en permanence
19:17une immigration
19:18irrégulière
19:18qu'on ne contrôle pas
19:19on s'interdit
19:21de pouvoir accueillir
19:22ce qui pour le coup
19:23est nécessaire
19:24y compris
19:26dans des perspectives
19:27de court terme
19:27de délivrer des visas
19:29par exemple
19:29aujourd'hui
19:30on a des universités
19:31de premier rang
19:32qui nous disent
19:33que des étudiants
19:35brillantissimes
19:36qui viennent
19:36d'Amérique du Nord
19:38qui viennent d'Asie
19:39n'arrivent pas
19:39à avoir de visa
19:40en France
19:41parce qu'on a
19:42une telle difficulté
19:43à gérer
19:44le problème migratoire
19:45que c'est finalement
19:46à ceux qui demandent
19:48loyalement
19:49le droit de rentrer
19:50qu'on finit
19:50par le refuser
19:51ce qui est absurde
19:52sortir de cette situation
19:54d'impuissance
19:55sur le plan
19:55de l'immigration
19:55irrégulière
19:56ça veut dire
19:57mettre en oeuvre
19:57quelques principes simples
19:58le premier de ces principes
19:59c'est que
19:59il faut que le retour
20:01forcé
20:02aujourd'hui
20:03la norme
20:04c'est le retour volontaire
20:05c'est-à-dire
20:05si on vous délivre
20:06une OQTF
20:06vous avez
20:07théoriquement
20:08plusieurs mois
20:09pour partir
20:10de votre propre chef
20:11plutôt que
20:12d'être expulsé
20:13évidemment
20:14ces quelques mois
20:15on les met
20:15généralement
20:16pas à profit
20:17pour partir poliment
20:18mais pour s'évanouir
20:19dans la nature
20:20ça c'est la première
20:21chose à faire
20:22c'est de faire en sorte
20:23que les états
20:23puissent s'expulser
20:24immédiatement
20:25sans avoir besoin
20:26que c'est une révision
20:27des visas consulaires
20:27parce que généralement
20:28l'état
20:29tiers ne délivre pas
20:31de visas consulaires
20:32on se retrouve bloqué
20:32ensuite vous avez raison
20:33de le dire
20:33l'un des premiers problèmes
20:34qu'on a aujourd'hui
20:35c'est le manque
20:35d'identification
20:36de la nationalité
20:37des personnes concernées
20:38qui ne coopèrent pas
20:39et qui ne veulent pas dire
20:40d'où elles viennent
20:40ou bien le manque
20:41de coopération
20:42de la part des pays
20:42de départ
20:43qui refusent
20:44de recevoir
20:45leurs ressortissants
20:46alors même que
20:46ces ressortissants
20:47sont totalement identifiés
20:49et donc là
20:50ce que nous disons
20:51aujourd'hui
20:51et ce que nous allons faire
20:52ce que nous allons faire
20:53c'est que nous allons
20:54permettre
20:55que les états
20:56refoulent
20:57les migrants
20:58entrés illégalement
20:59sur leur sol
21:00non pas seulement
21:01dans leur pays d'origine
21:02mais dans d'autres pays
21:04qui accepteraient
21:05de les reprendre
21:05c'est ce qu'on appelle
21:07les hubs de retour
21:08donc des pays
21:09avec lesquels
21:09on aura une coopération
21:10ce qu'a fait l'Italie
21:11avec l'Albanie par exemple
21:12alors l'Albanie
21:13c'est pour l'examen
21:14des demandes d'asile
21:15là c'est pour
21:16l'expulsion des personnes
21:17qui par exemple
21:18ont été déboutées
21:19du droit d'asile
21:19et vous pensez déjà
21:20à des territoires ?
21:21par exemple
21:22aujourd'hui
21:23on a l'Italie
21:24à signer cette coopération
21:25avec la Tunisie
21:26et la commission européenne
21:27tout entière
21:27s'est engagée
21:28dans ce partenariat
21:29demain on voit très bien
21:30que l'Algérie
21:30ne coopère pas
21:32on pourrait proposer
21:33de reconduire
21:34une partie de cette immigration
21:35vers la Tunisie
21:36mais vous voyez
21:36le but
21:37ça va s'accompagner
21:38inévitablement
21:38d'un choc
21:39avec ce qu'on appelle
21:39le gouvernement des juges
21:40c'est-à-dire
21:41le dispositif juridique
21:42dans nos sociétés
21:43va s'opposer
21:44à une telle politique
21:44sur le mode
21:45de l'antidiscrimination
21:46de l'antiexclusion
21:47et c'est pour ça
21:47que notre devoir
21:48c'est de faire en sorte
21:50que ce règlement
21:50soit suffisamment robuste
21:51juridiquement
21:52pour qu'il ne permette pas
21:53que le contentieux
21:54en mine l'application
21:56et comptez sur moi
21:57pour défendre des solutions
21:58qui seront claires
21:58et qui seront efficaces
22:00mais à la fin
22:00ce que nous défendons
22:01paradoxalement
22:02Mathieu Bocoté
22:02ce que nous défendons
22:03c'est l'état de droit
22:05parce que nous parlons ici
22:06de gens qui sont
22:07illégalement sur notre sol
22:08quand quelqu'un
22:09a été débouté
22:10du droit d'asile
22:11une fois
22:12deux fois
22:12trois fois
22:12après une succession
22:13de recours
22:13comment accepter
22:15que cette personne
22:16reste sur notre sol
22:18il faut précisément
22:19que la décision
22:20que les juges ont prise
22:21elle soit suivie des faits
22:22et qu'une personne
22:23qui est déboutée
22:23du droit d'asile
22:24reparte
22:25nous nous ne croyons pas
22:26et je me suis opposé
22:27à cela pendant des années
22:28en Europe
22:29qu'il faille
22:30comme le voulait
22:30Emmanuel Macron
22:31répartir
22:32ces personnes
22:33illégalement présentes
22:35sur notre sol
22:35entre les pays européens
22:36il ne faut pas
22:37les répartir en Europe
22:38il faut les faire repartir
22:40et c'est l'état de droit
22:41qui le commande
22:42c'est l'application de la loi
22:43parce que sinon
22:43vous conviendrez
22:44cela dit qu'il y a un conflit
22:45aujourd'hui dans la définition
22:46de l'état de droit
22:46c'est-à-dire l'état de droit
22:48tous s'en réclament
22:48mais pour certains
22:49c'est le gouvernement des juges
22:50pour d'autres
22:51c'est le contrôle de constitutionnalité
22:52pour d'autres
22:52c'est néanmoins
22:52le respect de la souveraineté parlementaire
22:54c'est un terme policier
22:55mais qu'aujourd'hui
22:55je crois qu'à la fin
22:56en démocratie
22:57le fondement de la souveraineté
22:59c'est le peuple
23:00et que l'état de droit
23:01ne commence que par là
23:02mais encore une fois
23:03je le redis
23:03même si on devait regarder
23:05les choses du point de vue
23:06de la mise en oeuvre
23:07des lois
23:08et des décisions
23:09des tribunaux
23:10il faut maintenant sortir
23:11de cette impuissance
23:12sur le sujet de l'immigration
23:13Mais comment vous allez faire
23:14parce que Mathieu a raison
23:15en parlant du conseil constitutionnel
23:16je vous pose la question directement
23:19est-ce que le conseil constitutionnel
23:20qui doit juger qu'en droit
23:22est-ce qu'aujourd'hui
23:22à votre regard
23:24ne juge qu'en droit
23:25Pour moi
23:27je suis extrêmement inquiet
23:29de la manière
23:29dont le conseil constitutionnel
23:31se comporte
23:31quand je vois que la loi
23:33que proposait
23:33Gabriel Attal
23:34quand même pas considérée
23:36comme étant
23:36une personnalité
23:37très radicale
23:39sur la justice des mineurs
23:41se trouve
23:41vidée de sa substance
23:43alors que
23:43toute la France
23:44voit qu'il y a un problème
23:45avec la justice des mineurs
23:47et je le dis
23:48pas seulement
23:48comme responsable politique
23:49je le dis comme professeur
23:50quand vous avez
23:51une telle incapacité
23:52à appliquer
23:54des sanctions
23:55rapides
23:56dissuasives
23:56à des jeunes
23:57qui se sont rendus coupables
23:58de délits graves
24:00et bien c'est évidemment
24:01un très grand problème
24:02éducatif aussi
24:04qui se pose
24:04et quand le conseil constitutionnel
24:06rentre dans le débat
24:07en disant
24:07non non mais
24:08il ne faut pas la sanction
24:09il faut l'éducation
24:10mais qui est le conseil constitutionnel
24:11pour faire de la politique
24:13on a le droit
24:14de le penser
24:14mais c'est un débat
24:15politique
24:16le conseil constitutionnel
24:17sort de son rôle
24:18en faisant cela
24:18et je voudrais dire
24:20à quel point
24:20moi quand je vois
24:21ces décisions
24:22qui se succèdent
24:23à quel point
24:23je suis inquiet
24:24pour la santé
24:25de notre démocratie
24:26de ce point de vue là
24:26et à quel point
24:27je suis étonné
24:29rétrospectivement
24:30toujours aussi étonné
24:31que le rassemblement national
24:32ait validé
24:33la nomination
24:34de Richard Ferrand
24:35sans les voix
24:36du rassemblement national
24:36monsieur Ferrand
24:37ne serait pas
24:37à la tête du conseil constitutionnel
24:38et pour moi
24:39le grand problème
24:40c'est que monsieur Ferrand
24:41est un politique
24:42c'est un responsable politique
24:43c'est un responsable politique
24:44qui a fait toute sa carrière
24:45au parti socialiste
24:46il n'y a pas tellement
24:47d'étonnement
24:47à ce qu'il applique aujourd'hui
24:48il y en a eu d'autres
24:49avant lui
24:49au coin séquence constitutionnel
24:50à ce qu'il applique
24:50des projets qu'il a toujours défendu
24:51on va en parler
24:52après la pause
24:52mais justement
24:53c'est de ça
24:53qu'il est temps de sortir
24:54nous avons tenté
24:56c'est un peu le cas
24:57monsieur Fabius aussi
24:58je me serais opposé
25:00à la nomination
25:01de monsieur Fabius
25:01c'est ça
25:01c'était un peu la question
25:02et puis ensuite
25:03il y en a eu d'autres
25:04Jean-Louis Debré
25:04a été un responsable politique
25:05pour valider la nomination
25:07de monsieur Ferrand
25:07une pause
25:08et on revient
25:08sur le plateau du Grand Rendez-vous
25:10dans un instant
25:10retour sur le plateau
25:15du Grand Rendez-vous
25:16Europe 1
25:16CNews
25:17Les Echos
25:17avec François-Xavier Bellamy
25:19avant de parler de la droite
25:20parlons du centre
25:21hier
25:21stupeur au cirque d'hiver
25:23meeting des jeunes
25:24avec Macron
25:25devenus les jeunes en marche
25:26avec d'abord
25:27ce qui était prévu
25:28une rampe de lancement
25:29pour Gabriel Attal
25:30pour 2027
25:31patatras
25:32le chef est arrivé
25:34et il a sévèrement
25:35recadré
25:36son ancien premier ministre
25:37ça veut dire quoi
25:38ça veut dire que
25:39au-delà du fait
25:40que ça vous laisse
25:41un champ des possibles
25:42nouveaux
25:43pour 2027
25:44François-Xavier Bellamy
25:45avec peut-être
25:46Bruno Retailleau
25:47est-ce que
25:47c'est à nouveau
25:50une forme
25:50d'incohérence
25:52au niveau
25:54du bloc central
25:55et du parti présidentiel
25:56je ne vais pas commenter
25:57ce qui se passe
25:58à l'intérieur
25:59de la famille politique
26:00des macronistes
26:01à laquelle vous êtes associé
26:02ça du gouvernement
26:03accessoirement
26:04avec laquelle
26:07avec laquelle
26:09Bruno Retailleau compose
26:10avec laquelle nous composons
26:11je crois que c'est
26:12le terme est juste
26:13parce que
26:14mais pour quelle raison
26:15il faut le rappeler
26:15encore une fois
26:16si nous n'avions pas
26:17fait ce choix
26:18de constituer
26:21un bloc commun
26:23le premier bloc
26:24à l'Assemblée nationale
26:24ce serait aujourd'hui
26:27celui de la gauche
26:28et de la France insoumise
26:29c'est intéressant
26:29que vous dites ça
26:30parce que
26:30ça sera sans doute
26:31la même chose
26:31en 2027
26:32si vous ne faites pas
26:33si vous ne composez pas
26:35comme le dit Pierre
26:36il y a un risque
26:38de second tour
26:38entre LFI
26:40et le Rassemblement national
26:41donc la question est
26:42pardon mais
26:43est-ce que vous allez
26:43composer pour 2027
26:45moi je crois pour le coup
26:46l'exact inverse
26:47je pense que nous héritons
26:48d'une situation
26:49à l'Assemblée
26:50totalement inextricable
26:51la France
26:52devait être le lieu
26:54du dépassement
26:55des clivages
26:55du en même temps
26:56triomphant
26:57avec Emmanuel Macron
26:58et en réalité
26:59nous le voyons
26:59elle est aujourd'hui
27:00plus fracturée que jamais
27:01et cela se traduit
27:02dans la représentation nationale
27:03puisqu'à l'Assemblée
27:04il n'y a plus du tout
27:05de majorité parlementaire
27:07et donc le sujet
27:08c'est d'essayer
27:09de faire au mieux
27:10avec cette situation
27:11de crise démocratique profonde
27:13dans les mois
27:14qui viennent
27:14et qui nous sépare
27:15du grand rendez-vous
27:16que sera l'élection
27:17de 2027
27:18mais en 2027
27:19la seule chose
27:19qui peut gagner
27:20c'est une proposition politique
27:22enfin claire
27:23enfin forte
27:24et moi pour ma part
27:25je n'ai jamais été macroniste
27:26parce que je n'ai jamais cru
27:27à cette fin des clivages
27:28je ne crois pas
27:29au en même temps
27:30je crois que la vie politique
27:31c'est comme la vie en général
27:33dit Kierkegaard
27:34vous savez
27:34c'est le titre du premier livre
27:36de Kierkegaard
27:36c'est ou bien ou bien
27:37voilà
27:38la vie c'est ou bien ou bien
27:40et la politique c'est
27:41ou bien ou bien
27:41quand je vais au Parlement européen
27:43et que je vote
27:44au nom des français
27:45pour représenter la France
27:46à Strasbourg
27:47j'ai le choix
27:48entre deux boutons
27:49je peux appuyer sur pour
27:50ou contre
27:50je ne peux pas voter
27:51pour et contre à la fois
27:52et donc je crois
27:53qu'il faut que nous
27:54soyons capables aujourd'hui
27:55de dire pour nous
27:56la droite
27:57ce que nous voulons
27:58pour l'avenir du pays
27:59pourquoi la droite aujourd'hui
27:59est-ce que c'est
28:00ce qu'on appelle
28:01depuis peu
28:02parce que quand on parlait
28:03de ça il y a un an
28:04ça ne marchait pas du tout
28:05c'était l'union des droites
28:06mais est-ce qu'aujourd'hui
28:07grâce aussi
28:08au sommet des libertés
28:09que le JDD
28:10avec d'autres organismes
28:12comme Sapiens
28:12ont organisé
28:13il y a quelques semaines
28:14est-ce que quand on voit
28:15LR, UDR, RN
28:17de Boulas France
28:18qui se parlent
28:19quand on voit
28:19Christophe Gomart
28:20et Marion Maréchal
28:21qui ensemble
28:23organisent un event
28:23au Parlement européen
28:24est-ce qu'il y a
28:25une convergence des droites
28:26aujourd'hui
28:26si on n'appelle pas
28:27l'union des droites
28:27appelons la convergence
28:29est-ce qu'il peut fonctionner ?
28:31Il n'y a pas de scoop
28:33ou de révélation particulière
28:34le fait est qu'au Parlement européen
28:36de toute façon
28:37les textes avancent
28:39par la discussion
28:40de toutes les forces politiques
28:42et à l'Assemblée nationale
28:43c'est la même chose
28:44qui se déroule
28:44de toutes les forces politiques
28:45de droite
28:45vous voulez dire ?
28:46Non, de toutes les forces politiques
28:47quand je suis au Parlement européen
28:49sur le règlement retour
28:50que j'ai écrit à l'instant
28:51et bien nous réunissons
28:53les représentants
28:53de tous les groupes politiques
28:55et chacun dit
28:57ce qui constitue pour lui
28:58une priorité
28:59jusqu'à ce qu'on arrive
28:59à trouver
29:00une forme de pointe
29:02non, pas du tout
29:02parce que justement
29:03la clé c'est
29:04et ce sera ma question
29:05d'ailleurs
29:05vous parliez d'union des droites
29:07mais ce sera ma question
29:08aujourd'hui
29:09pour le Rassemblement national
29:10au Parlement européen
29:11est-ce que
29:12par exemple
29:13sur le règlement
29:14sur les retours
29:14est-ce que
29:15le Rassemblement national
29:16est prêt à voter
29:18un texte européen
29:19qui va consolider
29:20la politique migratoire
29:22en Europe
29:22parce que quand j'écoute
29:23les discours
29:24de Marine Le Pen
29:25de Jordan Bardella
29:26le 9 juin
29:26j'écoute avec attention
29:27ce qu'ils disent
29:28et je vois qu'au fond
29:29ils sont toujours
29:30dans une vision
29:30profondément anti-européenne
29:33d'une manière
29:34systématique
29:35et donc
29:36la vraie question
29:37c'est
29:37est-ce qu'on va
29:38avoir la possibilité
29:41de renforcer
29:42la politique migratoire
29:43en Europe
29:44ou bien
29:44est-ce qu'on va se retrouver
29:45plégé par ce que de posture
29:46vous nommez ici
29:47un désaccord politique
29:48sur l'Europe
29:48qui existe
29:49d'accord
29:49mais est-ce que
29:50ce qui n'a pas empêché
29:51l'union des droites
29:52entre guillemets
29:53depuis si longtemps
29:53ce n'est pas le cordon
29:54sanitaire
29:55c'est dans cette idée
29:55qu'il y avait une catégorie
29:56d'électeurs
29:57ou d'élus plus encore
29:58radioactifs
29:59toxiques
30:00édentés
30:01dangereux
30:01malodorants
30:02qu'il ne fallait pas
30:03leur parler
30:03parce que c'est presque
30:04des fachos
30:04est-ce que la vraie question
30:06ce n'est pas le cordon
30:06sanitaire
30:07au-delà de toute autre chose
30:07mais vous savez
30:08Mathieu Bocoté
30:08le cordon sanitaire
30:09vous en parlez fréquemment
30:13mais aujourd'hui
30:14la question que je me pose
30:15c'est
30:15qu'en est-il
30:17de ce renversement étrange
30:18qui fait qu'aujourd'hui
30:19j'ai le sentiment
30:21que le parti politique
30:23le plus attaqué
30:24par le Rassemblement National
30:25c'est devenu
30:26en fait
30:27celui de la droite
30:28auquel on peut
30:29sans doute reprocher
30:30beaucoup de choses
30:31mais qui au moment
30:32où il est en train
30:32de se reconstruire
30:33avec Bruno Retailleau
30:34devient la cible numéro 1
30:35il y a eu un début
30:36d'alliance avec Eric Ciotti
30:37cela dit
30:37c'est-à-dire
30:38une partie de la droite
30:39qui était
30:39en fait de votre
30:40partie de votre coalition
30:41a rejoint une forme
30:42de bloc national nouveau
30:43c'était un ralliement
30:45moi je crois
30:46c'est pas une alliance
30:47j'ai toujours cru
30:48que notre devoir
30:49c'était de reconstruire
30:50cette famille politique
30:52de la droite
30:52de gouvernement
30:53qui pourra demain
30:54reconstruire une majorité
30:56qui permette
30:56de relever la France
30:57j'ai toujours cru ça
30:58j'ai toujours défendu
30:59cette nécessité absolue
31:01et aujourd'hui
31:01c'est ce que nous faisons
31:02avec l'élection
31:03de Bruno Retailleau
31:04à la tête des Républicains
31:05je pense que
31:05tous les Français voient
31:06que la droite
31:07va engager
31:08ce travail de reconstruction
31:10ce travail de clarification
31:11indispensable
31:12pour retrouver
31:13le courage nécessaire
31:14pour relever
31:15le pays demain
31:16le fait est que
31:17vous parlez
31:18d'union des droites
31:18mais
31:19le Rassemblement National
31:20pardon d'écouter
31:21là encore
31:22ce que dit
31:22simplement Marine Le Pen
31:23je ne conteste pas
31:26je me borne à écouter
31:27Marine Le Pen dit
31:28et elle redit
31:29même au moment
31:29où Eric Ciotti
31:30la rejoint
31:31elle dit
31:32le Rassemblement National
31:33n'est pas
31:34n'a jamais été
31:35ne sera jamais
31:36un parti politique
31:36de droite
31:37il y a dans ce pays
31:38il y a une gauche
31:38qui s'assume
31:39tout le monde le voit
31:39il y a une gauche
31:40qui assume parfaitement
31:41d'être de gauche
31:41et d'être très radicalement
31:42de gauche
31:43moi je pense qu'il faut
31:44qu'il y ait dans ce pays
31:44une droite qui s'assume
31:45et je n'ai pas cru
31:46en même temps
31:47avec Emmanuel Macron
31:48je ne croirais pas non plus
31:49j'entends mais on dit
31:50quelquefois par exemple
31:51j'ai eu l'occasion
31:52de l'entendre souvent
31:52on dit on veut
31:53les électeurs du RN
31:54bien évidemment
31:54les électeurs de reconquête
31:55qu'en sachent bien évidemment
31:56cela dit leurs élus
31:58pas nécessairement
31:59or on voit en ce moment
32:00au gouvernement
32:00monsieur Retailleau
32:01qui est assurément
32:01un homme de droite
32:02et dans un gouvernement
32:03où on trouve
32:04madame Pannier-Runacher
32:04on trouve d'autres figures
32:06qui sont là
32:07madame Borde
32:07sont à gauche
32:08parce que si on ne faisait pas ça
32:09vous auriez dans ce gouvernement
32:10Louis Boyard et Rima Assange
32:11je ne suis pas prêt
32:12de faire le procès
32:13je dis simplement
32:13puisqu'il est possible
32:14dans l'esprit de monsieur Retailleau
32:15qui est un homme de droite
32:16assurément
32:16d'être dans le même gouvernement
32:18que madame Pannier-Runacher
32:19est-il inimaginable
32:20que demain
32:20il soit dans le même gouvernement
32:21que Jordan Bardella par exemple
32:23est-ce que d'un côté comme d'autres
32:25s'il s'agit d'être pragmatique
32:26il faut être pragmatique
32:27des deux côtés
32:28je ne souhaite pas pour la France
32:29que la situation
32:30qu'on connaît aujourd'hui
32:30s'éternise
32:31c'est-à-dire que vous souhaitez
32:32une dissolution
32:33comme le Rassemblement National
32:34je souhaite qu'en 2027
32:35on ait enfin un cadre clair
32:37avec une majorité claire
32:38on va continuer comme ça
32:40mais là pour l'instant
32:41je ne sais pas
32:41ce qui se produira
32:42dans les mondes
32:43mais qu'est-ce que vous souhaitez
32:44parce que la question
32:45est aussi par rapport au fait
32:47qu'à votre place
32:48ici la semaine dernière
32:48il y avait Sébastien Chenu
32:49qui a dit que
32:50la dissolution
32:51était la première des nécessités
32:52moi je crois
32:55que s'il y avait une dissolution
32:56elle produirait
32:56les mêmes résultats
32:57pour l'instant
32:57c'est-à-dire le chaos
32:59je ne vois pas
33:00comment elle ferait émerger
33:01aujourd'hui une majorité claire
33:02la vérité c'est que
33:03le rendez-vous déterminant
33:04parce que nous savons très bien
33:05comment notre constitution
33:06est construite
33:06le rendez-vous qui détermine
33:08la vie politique
33:09de notre pays
33:10c'est l'élection présidentielle
33:11et donc notre devoir
33:12c'est que
33:13on fasse le moins mal possible
33:15dans les deux ans qui viennent
33:15et on peut faire
33:16le moins mal possible
33:17on peut éviter le pire
33:18et vous savez
33:18la politique ça consiste souvent
33:20à chercher le meilleur
33:20mais ça consiste aussi parfois
33:21à tenter d'éviter le pire
33:23donc c'est sans doute
33:24la politique c'est un modus viandis
33:25c'est ça ?
33:26non c'est ce qu'on va
33:26on va devoir essayer
33:27de faire au mieux
33:28pendant les deux ans qui viennent
33:29et je souhaite
33:30et c'est le plus important
33:31que le rendez-vous de 2027
33:33soit l'occasion
33:34de construire enfin
33:35une alternance claire
33:37à droite
33:38parce que je pense
33:38que la France aujourd'hui
33:39a besoin des solutions
33:40d'une droite assumée
33:41sur tous les sujets
33:42avec une vision cohérente
33:44sur tous les enjeux
33:45qui permettent que la France
33:46sorte enfin de la crise
33:46c'est peut-être
33:47le dernier rendez-vous
33:49alors vous produisez
33:50quelque chose d'important
33:50on note bien en tout cas
33:51que vous ne voulez pas
33:52de dissolution
33:53parce que je pense
33:54Marcel Gauchet
33:55qui écrit dans un livre
33:57il y a quelques années
33:57il dit
33:58la quatrième république
33:59est tombée sur la question
34:00de l'Algérie
34:01la cinquième république
34:02pourrait tomber
34:02disait-il
34:03autour de la question
34:03de l'immigration
34:04si une impuissance publique
34:06est à ce point radicalisée
34:07qu'on a un problème immense
34:09et un pouvoir incapable
34:10d'y faire face
34:10partagez-vous un peu
34:11ce diagnostic
34:11je crois que le devoir
34:13que nous avons
34:14c'est de sortir
34:14de l'impuissance publique
34:15c'est de sortir
34:16de ce que dit Bruno Retailleau
34:17il l'appelle
34:18l'impossibilisme
34:19en fait le fait
34:20qu'aujourd'hui
34:21le peuple
34:23quand il s'exprime
34:24et qu'il choisit
34:25ses représentants
34:25ne peut pas avoir
34:27la certitude
34:28que les grands choix
34:29qu'il va faire
34:29seront vraiment suivis
34:30des faits
34:31et c'est ça pour moi
34:31le défi
34:32c'est pour ça qu'on travaille
34:33en Europe
34:34à lever les freins
34:34on parlait tout à l'heure
34:36de la question migratoire
34:36on pourrait parler
34:37de la question économique
34:38Christophe Jacobizine
34:39on pourrait parler
34:39du devoir de simplification
34:41massif pour nos entreprises
34:43pour notre industrie
34:43aujourd'hui on voit
34:44qu'on a une réglementation
34:45qui asphyxie le tissu économique
34:47il n'y a pas de fatalité à ça
34:48je ne crois pas
34:49qu'il y ait de fatalité
34:50et le devoir
34:51que nous avons
34:51c'est de faire
34:52que les choix politiques
34:53que les électeurs ont fait
34:55aient des conséquences
34:56et que ces conséquences
34:57permettent que notre démocratie
34:59réponde à ce qu'attend le peuple
35:00la difficulté pour vous
35:01c'est que vous êtes
35:02c'est ce que vous souhaitez
35:03en tout cas encore au pouvoir
35:04aux manettes
35:05pendant un an et demi
35:05et qu'il ne se passe pas grand chose
35:07on l'a vu sur tous les sujets
35:08l'impuissance de cette coalition
35:10effectivement
35:10parce qu'elle est divisée
35:11à faire avancer
35:12les grands sujets
35:13et donc
35:13vous êtes au pouvoir
35:14et ce que vont voir les français
35:15c'est que c'est dans un an et demi
35:16lorsque vous serez
35:17à l'aube de la présidentielle
35:19rien ne se sera passé
35:20c'est compliqué
35:20sauf les chiffres
35:22sauf les chiffres de l'immigration
35:22et les chiffres
35:23de monsieur Retailleau
35:25au ministère de l'intérieur
35:25puisqu'il a jugé bon
35:26et je pense qu'il a eu raison
35:28de dissocier
35:29les chiffres globaux
35:31de ceux
35:31qui sont vraiment ceux
35:33quand il est arrivé à Beauvau
35:35avec
35:35moins 7,5%
35:36pour les visas longs séjours
35:38moins 30%
35:38pour les admissions
35:39exceptionnelles
35:40de séjour
35:40moins 18%
35:41pour les naturalisations
35:42etc.
35:43donc il y a eu quand même
35:43un travail de Bruno Retailleau
35:44là-dessus
35:45et encore une fois
35:45même si la situation politique
35:47fait que
35:47tous les français
35:48le comprennent très bien
35:49vous savez les français
35:50sont évidemment intelligents
35:53ils regardent avec sérieux
35:54la vie politique de leur pays
35:55ils comprennent très bien
35:56qu'aujourd'hui
35:56il n'y a pas de majorité politique
35:58pour faire les grands changements
35:59dont la France aurait besoin
36:00et pourtant ça n'empêche pas
36:01de commencer à agir
36:02ces chiffres le montrent
36:04le vote de la loi
36:05sur le narcotrafic
36:05qui sera absolument déterminante
36:07pour permettre
36:08que l'état retrouve
36:09les moyens d'agir
36:10contre les réseaux criminels
36:11ce que nous faisons
36:11au plan européen
36:12suppose aussi
36:13un gouvernement
36:14qui soit clair
36:14et c'est avec Bruno Retailleau
36:16que nous travaillons
36:16sur ce règlement retour
36:17parce qu'il porte aussi
36:18cette cause-là
36:19au Conseil européen
36:20donc vous voyez
36:21on peut déjà faire des choses
36:23on ne peut pas encore tout faire
36:24mais c'est peut-être
36:25vraiment l'indice
36:26de ce que la droite fera
36:27quand elle aura vraiment
36:28la capacité
36:29la France devra
36:29et aussi l'Europe
36:30prendre des dispositions
36:32en matière de commerce extérieur
36:34et notamment vis-à-vis
36:35de Donald Trump
36:36on en parle dans un instant
36:37avec François-Xavier Bellamy
36:38Dernière partie
36:43du grand rendez-vous
36:44Europe 1 CNews
36:44les échos
36:45avec François-Xavier Bellamy
36:46avant de parler
36:47du budget de la France
36:48l'enjeu immédiat
36:49c'est l'accord commercial
36:50tarifaire entre l'Europe
36:51et les Etats-Unis
36:52et pour vous interroger
36:53là-dessus
36:54je laisse la parole
36:54à Christophe Jacobizine
36:56Oui parce qu'on est dans
36:57le money time
36:57comme dirait Mathieu
36:58Non on ne dirait pas ça
36:59sûrement pas
37:01les dernières 48 heures
37:03avant l'ultimatum
37:05fixé par Donald Trump
37:06pour trouver un accord
37:07avec l'Europe
37:08soit on se met d'accord
37:09c'est-à-dire que vous acceptez
37:10mes conditions
37:11une sorte de taxation
37:13unilatérale
37:13asymétrique comme on dit
37:15c'est-à-dire que
37:15nos produits européens
37:17seront taxés plus cher
37:18quand ils rentrent en rose
37:19aux Etats-Unis
37:19que les produits américains
37:21donc soit vous pliez
37:22vous mettez un genou à terre
37:23vous allez à Canossa
37:24soit la guerre sera
37:26encore plus terrible
37:26alors qu'est-ce qu'on fait
37:27est-ce qu'on cède
37:28est-ce qu'on met un genou à terre
37:29ou est-ce qu'on lui résiste
37:30il y a deux écoles
37:31et il nous reste 48 heures
37:32et c'est la commission
37:34qui a les commandes
37:36exactement
37:36la stratégie aujourd'hui
37:38et je crois que c'est la bonne
37:39c'est de riposter
37:40pour faire retomber la pression
37:43le but c'est de réussir
37:44à tenir les deux à la fois
37:45notre intérêt
37:46c'est qu'il n'y ait pas
37:47de surenchère
37:48dans cette guerre commerciale
37:49absurde
37:50parce que cette guerre commerciale
37:51ça n'est rien d'autre
37:52que de la fiscalité en réalité
37:53c'est de l'imposition
37:54mais alors est-ce qu'on accepte
37:55d'être taxé au moins 10%
37:56peut-être 20%
37:57par l'Amérique
37:57non
37:58on riposte précisément
37:59pour que ces taxes disparaissent
38:01et le but c'est encore une fois
38:02de ne pas mettre un genou à terre
38:04je le disais tout à l'heure
38:05je crois que la politique
38:06de la faiblesse
38:06ne conduit nulle part
38:07donc vous n'êtes pas d'accord
38:08avec le mandat de la commission
38:08parce que la commission nous dit
38:09si on pouvait signer
38:11l'accord à 10 de taxes
38:12on le ferait
38:12en fait le but
38:14si on pouvait signer
38:14l'accord à 0
38:15ça ne sera pas le cas
38:16vous le savez
38:17Donald Trump veut une victoire
38:18dans tous les cas
38:18oui aujourd'hui
38:19ce qui nous menace
38:20c'est bien plus que 10
38:21donc le vrai sujet
38:22c'est d'éviter
38:22cette surenchère
38:24et pour l'éviter
38:25il faudra riposter
38:26c'est une certitude absolue
38:27ne serait-ce que pour
38:28et tout en redisant
38:29que nous souhaitons
38:30absolument redescendre
38:31le plus bas possible
38:32mais je crois que
38:34l'Europe n'a pas le droit
38:35à la faiblesse
38:36sur ce sujet
38:36notre travail ça a été
38:37de travailler de très près
38:39avec la commission européenne
38:41pour que la liste
38:42des mesures
38:42qu'elle va mettre en oeuvre
38:43à la suite d'éventuelles taxes
38:45ne consiste pas
38:46à mettre une cible
38:46dans le dos
38:47de nos filières
38:48déjà les plus exposées
38:49je pense par exemple
38:50à la viticulture
38:50je pense à les filières industrielles
38:52donc il fallait que
38:53de manière intelligente
38:54on réponde avec précision
38:55mais il faut qu'on réponde
38:57parce que si on ne répond pas
38:58encore une fois
38:58si on se soumet
38:59alors c'est une immense
39:00perte de chance
39:01pour nos entreprises
39:02aujourd'hui
39:02le 15 juillet prochain
39:03François Bayrou va présenter
39:04ses grandes orientations
39:05notamment sur le budget
39:06vous en attendez quoi
39:07des hausses d'impôts
39:08surtout pas
39:08la France est déjà
39:09le pays de l'OCDE
39:10où les prélèvements
39:11il ne l'a pas exclu
39:12lors de sa dernière intervention
39:13mais pour nous
39:14c'est absolument clair
39:15c'est la position
39:16que défendront nos parlementaires
39:17s'il suffisait
39:19de faire monter les impôts
39:20pour que le budget
39:21de l'Etat
39:21se trouve bien portant
39:23la France serait
39:24le budget de l'Etat
39:25le plus florissant
39:26de l'OCDE
39:27aujourd'hui c'est
39:27l'exact inverse
39:28et la vérité c'est que
39:29aujourd'hui
39:30c'est l'Etat
39:31qui doit faire l'effort
39:33c'est l'Etat
39:33qui doit
39:33sur la dépense publique
39:35c'est la baisse
39:35de la dépense publique
39:36qui est la priorité
39:37absolue
39:38pour la survie
39:39de notre économie
39:40et de la société française
39:41et c'est évidemment
39:43dans cette direction
39:44qu'il faut faire porter
39:443345 milliards de dettes
39:4667 milliards de charges
39:48de la dette
39:48cette année
39:49a dit Eric Lombard
39:50on sera à 100 milliards
39:51en 2030
39:52a dit le ministre
39:53de l'économie
39:53c'est une folie absolue
39:55et je ne sais pas
39:56si les français mesurent
39:57l'incroyable danger
39:58que cette dette
39:59c'est à dire
39:59qu'on ne peut plus
40:00faire de réformes structurelles
40:01on ne peut absolument
40:02plus investir dans le pays
40:03on doit juste
40:04rembourser la dette
40:05alors il y a ce problème
40:06immense de la charge
40:07de la dette
40:07quand un pays
40:08commence à mettre
40:09son premier budget
40:10dans la charge de sa dette
40:11c'est qu'il a perdu
40:11le sens de son avenir
40:12c'est qu'il investit plus
40:14dans le remboursement
40:15de sa dette
40:15que dans l'éducation
40:16de ses enfants
40:16dans la défense
40:17de son territoire
40:18dans le soutien
40:19à son industrie
40:20mais au-delà de ça
40:22il y a aussi
40:22un immense risque
40:23de souveraineté
40:24un immense risque
40:25de sécurité
40:26parce qu'aujourd'hui
40:27nous vivons
40:27dans une forme
40:28d'irréalité
40:29mais Christophe Jacuzzi
40:30vous le savez bien
40:30nous sommes en terre
40:31inconnue
40:32et demain
40:34la dette française
40:36peut se trouver
40:37attaquée
40:37avec des conséquences
40:39très lourdes
40:39pour tous les français
40:40alors il y a une idée
40:41qui émerge
40:41pour essayer de faire
40:42des économies
40:42sans fâcher
40:43les uns et les autres
40:43c'est le budget zéro
40:44c'est ronger le tout
40:45la dépense
40:46le niveau de la fiscalité
40:48est-ce que vous êtes d'accord
40:50avec ça
40:51la conséquence
40:52ce serait qu'on n'augmenterait
40:53pas les retraites
40:53par exemple
40:54ce qu'il faut
40:55c'est qu'on arrive
40:56je crois que c'est l'inverse
40:58de la bonne stratégie
40:59la bonne stratégie
41:00c'est d'aller regarder
41:01là où il faut faire
41:02porter l'effort
41:03de manière prioritaire
41:04et les mauvaises réformes
41:05de l'état
41:06ont été celles
41:06qui se sont appliquées
41:07de manière uniforme
41:08partout
41:09il faut de toute évidence
41:11aller s'attaquer
41:12de très près
41:14à la dépense sociale
41:15dans notre pays
41:16qui est devenue
41:16un enjeu majeur
41:18un problème majeur
41:19et là nous avons
41:20des divergences fortes
41:21on parlait tout à l'heure
41:22du rassemblement national
41:23aussi sur ce sujet
41:24avec malheureusement
41:25avec le rassemblement national
41:26ma conviction profonde
41:28c'est que quand vous refusez
41:29de toucher au RSA
41:31quand vous refusez
41:32de toucher
41:33aux allocations chômage
41:35dans un pays
41:35où il y a des centaines
41:36de milliers d'emplois
41:37non pourvus
41:38vous maintenez les gens
41:39à l'extérieur
41:40du marché du travail
41:41plutôt que de les inciter
41:43à retourner travailler
41:44vous punissez
41:45ceux qui travaillent
41:46en entretenant
41:47un système d'assistanat
41:48c'est Nicolas qui paye
41:49c'est ça
41:50quand vous faites cela
41:50non seulement Nicolas paye
41:52mais quand vous faites cela
41:52vous alimentez
41:53la crise migratoire
41:54parce que la vérité
41:55c'est que du coup
41:56vous avez des entreprises
41:57qui vont aller recruter
41:58à l'extérieur de nos frontières
42:00pour pouvoir simplement
42:01continuer à survivre
42:02je ne dis pas
42:02qu'elles reviennent
42:03mais je dis que les deux
42:04sont liés
42:04c'est le cadre moyen
42:06les 30-40 ans
42:07payent pour
42:08les retraités
42:09et notamment pour les retraités
42:10est-ce qu'il faut
42:10une part de capitalisation
42:11est-ce qu'il faut
42:12une part de capitalisation
42:12pour la retraite
42:13bien sûr
42:14mais évidemment
42:15on le défend depuis longtemps
42:15la grande difficulté
42:16c'est qu'il aurait fallu le faire
42:17moi en tous les cas
42:18je le défends depuis longtemps
42:19il aurait fallu le faire
42:20dans une période
42:21où on avait plus de marge de manœuvre
42:23parce que vous le savez bien
42:23la grande difficulté
42:24c'est d'amorcer
42:25un système de capitalisation
42:26aujourd'hui
42:27les pays comme le Danemark
42:28qui ont un système de capitalisation
42:30le Danemark
42:31gagne chaque année
42:33économise chaque année
42:342% de points de PIB
42:36avec son système de capitalisation
42:38est-ce qu'on imagine
42:39ce que la France serait aujourd'hui
42:40si on avait fait ce choix
42:41quand on avait la démographie
42:43quand on avait les marges de manœuvre
42:44est-ce qu'il n'y a pas la nécessité
42:45tout simplement d'une rupture
42:47c'est-à-dire quand on voit
42:48l'état aujourd'hui
42:49des finances publiques
42:49quand on voit l'état de la dette
42:50quand on voit à quel point
42:51on a au gouvernement
42:52des gens qui sont assez malins
42:54pour se dire
42:54on va encore taxer
42:55taxer, taxer davantage
42:56est-ce qu'il n'y a pas la nécessité
42:57d'une forme de moment
42:58tachérien
42:58c'est peut-être pas le bon terme
42:59mais une rupture fondamentale
43:01avec la méthode de gestion actuelle
43:03en disant
43:03il faut rompre vraiment
43:04quitte à ce qu'il y a
43:05ça ne s'accompagne pas
43:06d'une musique d'ascenseur
43:07bien sûr
43:08il faut rompre
43:14d'une page blanche
43:15je pense qu'on en est là
43:16aujourd'hui
43:16et le rendez-vous de 2027
43:18doit permettre
43:19de mettre sur la table
43:19ces questions déterminantes
43:20en 2017
43:21déjà à la droite
43:22autour de François Fillon
43:23faisait campagne
43:24pour dire que la France
43:25était en faillite
43:26et qu'il fallait absolument
43:27organiser cette rupture
43:28avec un modèle
43:29qui jusque-là
43:30n'a conduit qu'à
43:31l'appauvrissement général du pays
43:32la suite
43:33on la connaît
43:33la victoire d'Emmanuel Macron
43:351000 milliards de dettes
43:36appauvrissement général
43:37et peut-être
43:37vol générationnel
43:38je me permets la formule
43:40c'est-à-dire
43:40est-ce qu'on n'est pas
43:40devant une jeune génération
43:41qui va être pressurisée
43:42taxée, raquettée
43:44pour financer
43:44à la fin
43:45d'un côté l'immigration
43:46de l'autre côté les retraites
43:47et qui finalement
43:48c'est celle qui porte
43:48une forme de neppes françaises
43:50un petit secteur productif
43:51qui doit porter pour tout le reste
43:52mais la dette
43:53est l'un des aspects
43:54de cette rupture de transmission
43:55que je l'ai décrite
43:56comme professeur
43:57il y a une rupture
43:58de transmission
43:58à l'école
43:59et la crise éducative
44:00est aujourd'hui
44:01l'un des enjeux
44:02les plus déterminants
44:04pour l'avenir de notre pays
44:05on devrait presque
44:06ne parler que de ça
44:06mais cette rupture de transmission
44:08elle va aussi
44:09avec la dette
44:09qui est une forme d'irresponsabilité
44:11à l'égard de nos enfants
44:12quand je vois
44:14à quel point aujourd'hui
44:16on a du mal
44:17à faire face
44:17à la question
44:18de cette rupture
44:19je suis fasciné par ça
44:21on a proposé
44:22cette semaine
44:22avec Bruno Retailleau
44:23et Julien Aubert
44:24de retrouver
44:25une stratégie claire
44:26en matière énergétique
44:27et de cesser
44:28de subventionner
44:29le solaire
44:31et l'éolien
44:32mais il a suffi
44:33qu'on dise cela
44:34pour que
44:35d'un seul coup
44:36s'agit de toute part
44:38des gens qui nous disent
44:39non non
44:40continuons de mettre
44:40beaucoup d'argent public
44:41dans ces énergies
44:42le président
44:43le premier
44:44qui a dit
44:44qu'il fallait faire
44:45du
44:45est-ce qu'elle est si claire
44:46votre stratégie
44:47expliquez-nous
44:47parce que quand même
44:48les renouvelables
44:49le solaire
44:50l'éolien
44:50je mets de côté
44:51les considérations esthétiques
44:52dans plein de pays du monde
44:54ne mettez pas ça
44:55de côté
44:56ils permettent
44:57d'avoir de l'électricité
44:58pas cher
44:58regardez les espagnols
44:59ils ont
45:00de l'énergie solaire
45:01et ils ont une électricité
45:02qui est deux ou trois fois
45:04moins chère
45:04que notre électricité
45:06et notre électricité nucléaire
45:07je ne remets pas en cause
45:08le choix du nucléaire
45:09mais quand même
45:11faire une croix
45:12sur les renouvelables
45:13c'est faire une croix
45:13sur de l'énergie
45:14pas chère
45:14alors Christophe Jacubizine
45:16si votre modèle
45:18c'est l'Espagne
45:18je peux vous raconter
45:20l'expérience magnifique
45:21que j'ai vécue
45:22j'étais à Valence
45:23en Espagne
45:23le jour où a eu lieu
45:26cette coupure géante
45:27d'électricité
45:28je peux vous dire
45:29que ce jour-là
45:30vous touchez du doigt
45:31la réalité de l'impasse
45:32dans laquelle
45:33les espagnols sont en train
45:34c'est pas le problème
45:34de l'énergie solaire
45:35c'est le problème du réseau
45:36mais bon
45:37non non
45:37c'était le problème
45:38de l'intermittence
45:38c'est parce que
45:39le renouvelable
45:40devait prendre le relais
45:41et ça n'a pas fonctionné
45:42vous voulez pas avoir
45:42votre électricité
45:43trois fois moins cher
45:44même pas
45:45pardon Pernodino
45:45c'est pas parce que
45:46le renouvelable
45:47devait prendre le relais
45:47c'est parce qu'il y avait
45:48beaucoup trop de renouvelables
45:49quand il y a trop de soleil
45:52et trop de vent à la fois
45:53le réseau est incapable
45:54d'absorber l'électricité
45:55donc le réseau espagnol
45:57s'est effondré
45:58si c'est ça l'avenir
45:59l'éolien et le solaire
46:01ça sera beaucoup moins cher
46:02moi j'appelle ça
46:02le tiers-monde en réalité
46:03la disponibilité
46:05regardez le dynamisme
46:06de l'économie espagnole
46:07grâce à une électricité
46:08pas chère
46:09alors attendez
46:09pour les auditeurs d'Europe
46:11les règles du marché
46:12en Espagne
46:13sont différentes
46:13dans la péninsule ibérique
46:15ils sont coupés de l'Europe
46:15et ils font du solaire
46:16pourquoi vous dites
46:17le tiers-monde
46:18François Xavier Bellamy
46:19c'est un mot fort là
46:20mais je peux vous raconter
46:22concrètement
46:23on était dans la rue
46:24on était obligé
46:24d'aller voir
46:25les taxis
46:26qui faisaient la queue
46:27pour attendre des clients
46:28et on écoutait la radio
46:29dans les taxis
46:29pour savoir ce qui se passait
46:30on était coupé du monde
46:31personne en Espagne
46:32ne savait ce qui était
46:33en train de se dérouler
46:33vous avez d'un seul coup
46:34des gens qui ont dû
46:35descendre des trains
46:36au milieu de la pampa
46:37pour aller marcher à pied
46:38jusqu'à leur destination
46:39vous avez des vies
46:41qui ont été mises en danger
46:43dans les hôpitaux
46:44et des morts
46:45malheureusement
46:46qui ont été causées
46:47par cet effondrement
46:48du réseau électrique
46:49la première chose
46:50qu'on demande à un réseau électrique
46:51c'est la stabilité
46:52et la première chance
46:53que représente notre modèle
46:55qui n'est pas uniquement nucléaire
46:56qui est le nucléaire
46:57plus l'hydraulique
46:58c'est précisément
46:59la stabilité
47:00la souveraineté
47:01et
47:01et aussi la compétitivité
47:03de l'économie
47:04et de l'énergie
47:04mais c'est pas raisonnable
47:05de renoncer au solaire
47:06et à l'éolien
47:07vous le savez bien
47:07mais attendez
47:08on ne dit pas qu'il faut
47:08pardon
47:09on ne dit pas qu'il faut
47:10renoncer au solaire
47:10vous dites juste qu'il faut
47:11moins subventionner
47:12une entreprise
47:13qui veut sur des toits d'usines
47:15mettre des panneaux solaires
47:15pour faire baisser sa facture
47:16d'électricité
47:17aucun problème
47:18très bien
47:18mais aujourd'hui
47:19c'est quoi la situation
47:19aujourd'hui la situation
47:20c'est que
47:21vous faites un panneau solaire
47:22chez vous
47:23vous êtes en droit
47:24d'exiger
47:24d'Enedis
47:25de l'Etat
47:26du contribuable
47:27qu'il vienne
47:28vous raccordez au réseau
47:29et on est donc
47:30en train de faire venir
47:31sur le réseau
47:32un maximum
47:33d'électricité
47:34intermittente
47:35qui représente
47:36un problème majeur
47:37même pour la maintenance
47:38de nos centrales nucléaires
47:39Juste au niveau politique
47:40François-Xavier Bellamy
47:41il faut que ça tienne
47:43au sein même des LR
47:44vous avez d'un côté
47:45à l'Assemblée nationale
47:45les députés LR
47:46qui soutiennent
47:47amendements visant
47:48à suspendre
47:49toute installation
47:49d'éoliennes
47:50et au Sénat
47:51la commission
47:52des affaires économiques
47:53présidée par un sénateur
47:54à LR
47:54a rejeté le moratoire
47:56sur les éoliennes
47:57il faudrait vous mettre d'accord
47:58pour que ça marche
47:59Le sujet c'est pour nous
48:01le sujet fondamental
48:02et toute notre famille politique
48:04est sur cette ligne
48:04et Bruno Retailleau
48:05vous savez
48:05on n'est pas une caserne
48:06il l'a dit
48:07il y a un débat
48:08ni un McDo
48:08la famille
48:09il y a un débat
48:11mais on n'est pas non plus
48:12un McDo
48:12c'est pas venez comme vous êtes
48:13et donc il y a un moment
48:14où on tranche
48:15et Bruno Retailleau
48:16a tranché
48:16la tribune
48:18que nous avons publiée
48:19parfaitement claire
48:20et elle a eu le mérite
48:21d'être entendue partout
48:22puisque vous l'avez rappelé
48:22même le chef d'état
48:23nous a répondu
48:25le fait est que
48:26ce qui est fascinant pour moi
48:27c'est que nous subissions
48:28ce procès
48:29en climato-scepticisme
48:31de la part de gens
48:32qui ont passé
48:33les dernières années
48:34à s'aborder
48:36notre filière nucléaire
48:37qui permet aujourd'hui
48:38à la France
48:39d'avoir le point de PIB
48:40le plus décarboné d'Europe
48:41c'est la fermeture de Fessenheim
48:43organisée par
48:44M. Philippe
48:45M. Hulot
48:46M. Macron
48:46c'est Mme Borne
48:48qui a fait l'annonce
48:48de la fermeture de Fessenheim
48:50quand elle était
48:51ministre de l'écologie
48:51M. Canfin
48:52au Parlement européen
48:53que j'entendais
48:54sur les ondes
48:55de France Inter
48:56expliquer que nous étions
48:57le trumpisme
48:58anti-environnemental
48:59M. Canfin
49:00a passé des années
49:01au Parlement européen
49:02à tout faire
49:03pour attaquer
49:03le nucléaire français
49:05moi je dis
49:05que les vrais climato-sceptiques
49:07le vrai danger
49:08pour l'environnement
49:08il vient de cet agenda
49:09de décroissance
49:10qui détruit notre souveraineté
49:11mais qui détruit aussi
49:12la nature
49:13et les paysages
49:14font partie de la nature
49:15que nous devons préparer
49:16Merci beaucoup
49:16François-Xavier Bellamy
49:17d'avoir fait avec nous
49:18ce dernier grand rendez-vous
49:19Europe 1 CNews
49:20Les Echos de la saison
49:21nous nous retrouvons
49:22le 29 août prochain
49:24très bon dimanche
49:24sur nos deux antennes
49:25Merci à mes Tipeurs de la saison

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