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Avec Florian Gérard Mercier, Directeur des études du think tank Le Millénaire
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00:00Avec Florian Gérard Mercier, bonjour, bienvenue sur Sud Radio, directeur des études du Think Tank, le millénaire plutôt classé à droite.
00:11Est-ce que Bruno Retailleau, pour vous, a sa place au gouvernement le plus longtemps possible ?
00:17Comme vous le dites, c'est une question de temps en fait. La question n'est pas s'il va sortir du gouvernement, c'est plutôt à quel moment et aussi pour quelle raison.
00:25Oui, à quel moment et aussi pour quelle raison. En attendant, il est là pour l'instant, il se fait tirer dessus à boulet rouge par un certain nombre de ses collègues.
00:33C'était cette semaine chez Jean-Jacques Bourdin, notamment un ministre qui l'accuse de faire du populisme en appelant à couper les subventions sur les éoliennes.
00:41Est-ce que les Français pensent que Bruno Retailleau doit rester Frédéric au 0826 300 300 ? Bonjour Frédéric !
00:47Bonjour, merci de me prendre à l'antenne.
00:49Mais toujours !
00:49Écoutez, moi je pense que, bon, s'il n'était pas là, ça nous ferait des économies substantielles.
00:57Bon, cet homme-là, il fait son boulot, il est là pour essayer de ramasser encore des voix du RN, vous savez, pour tranquilliser l'électorat de ces bons républicains,
01:07parce qu'ils doivent trembler devant la menace l'aupéniste.
01:11Mais il n'a rien fait, vous savez.
01:15Je pense qu'il y en a un qui l'a très bien décrit, c'est Philippe Devillé, c'est le ministre de la parole.
01:22Il y a tout l'arsenal, les OQTF prospèrent comme jamais.
01:27Alors, vous savez, bon, il fait un grand beaucoup de bruit pour se disant, oui, oui, moi, vous allez voir, tout va être...
01:33Mais bon, rien du tout derrière, rien, rien, rien, rien.
01:35Pour vous, c'est de la com' pour l'instant.
01:37Il n'y a rien. Mais non, mais pour l'instant, on n'a même pas besoin de loi.
01:41La France a l'arsenal législatif pour pouvoir régler tous ces problèmes de sécurité.
01:46On n'a qu'à s'en servir. Peut-il de refaire encore des lois ?
01:49Il y a tout ce qu'il faut, si on veut.
01:51Donc, c'est le même topo pour son collègue Darmanin, qui est pareil, qui veut faire des prisons dans les EHPAD.
01:58Dans les EHPAD, non, c'est pas dans les EHPAD, mais en Guyane, en tout cas, ça c'est encore autre chose.
02:02Restez avec nous, Frédéric, restez avec nous, restez avec nous, au 0826-3003, on en débat.
02:07Avec notre invité également, Florian Gérard, merci.
02:10Et ce n'est pas la première fois que vous l'entendez, ce reproche fait à Gérald Darmanin.
02:13Le Rassemblement National l'accuse de faire de la même chose, c'est-à-dire de la com' et de ne pas pouvoir avancer.
02:20Oui, mais en fait, le point, c'est qu'il y a des choses qu'on peut faire, quand on est ministre,
02:25par justement, juste mettre en ordre et donner des directives à l'administration
02:31pour mieux appliquer justement certaines dispositions qui existent.
02:36Maintenant, il reste également des blocages.
02:39Mais là où votre auditeur a raison, c'est qu'effectivement, il y a vraiment pas mal de choses
02:44qu'un ministre peut faire déjà.
02:46Et je pense au contraire que Bruno Rutaillot et Gérald Darmanin
02:50essayent de faire le maximum avec ce qui est effectivement disponible.
02:54Donc après, par exemple, pour la construction de la prison en Guyane, comme vous l'avez dit,
02:57prison de haute sécurité, avec des quartiers haute sécurité,
03:03ça, c'est des choses qui ensuite prennent du temps.
03:06Il faut quelques années pour construire ces prisons.
03:08Donc, voilà, derrière, il n'est pas vrai qu'on a là tout l'arsenal,
03:12puisque si on regarde, par exemple, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme
03:16sur la question du droit à la vie privée,
03:19c'est quelque chose qui fait que ça rend extrêmement difficile les expulsions,
03:22parce qu'on ne peut pas expulser quelqu'un, un étranger illégal
03:27qui aurait commis un délit ou autre,
03:28juste parce qu'en fait, il est chez lui, il a une famille, etc.
03:31Donc, il faudrait faire quoi dans ce cas de la sortie de la Convention européenne des droits de l'homme ?
03:34C'est ça que vous dites ?
03:35Moi, je pense que ça fait partie des choses qui sont nécessaires, effectivement.
03:37C'est quelque chose que David Cameron, le Premier ministre britannique, à l'époque, avait proposé.
03:42Il a proposé plus loin.
03:44La question qu'il avait posée aux Britanniques, c'était
03:46« Voulez-vous sortir de l'Union européenne ? »
03:47Ils avaient fini par voter oui.
03:48Oui, tout à fait.
03:49Mais c'est deux choses différentes, parce que c'était vraiment quelque chose qu'il avait proposé.
03:52Et je rappelle aussi que nous avons la Première ministre social-démocrate danoise
03:56qui a pris la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne.
04:00Et elle a justement mentionné cela,
04:02qu'il faut revoir la Convention européenne des droits de l'homme,
04:06précisément pour qu'on puisse être moins piézés, point liés,
04:09par des juges qui n'ont jamais été élus
04:12et qui ont fait dériver le droit
04:14et effectivement empêchés ensuite, derrière les ministres intérieures de la justice,
04:19de pouvoir faire leur travail.
04:20Frédéric, depuis Arcachon au 0826-300-300,
04:23cette semaine, Bruno Retailleau, désavoué par l'un de ses collègues,
04:26c'était sur Sud Radio,
04:27par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche,
04:30qui l'a accusé de populisme.
04:31Pourquoi ?
04:32Parce que Bruno Retailleau avait appelé à arrêter les financements
04:35des chantiers de construction d'éoliennes,
04:37de chantiers photovoltaïques.
04:39Est-ce qu'il était dans son rôle, le ministre de l'Intérieur,
04:41lorsqu'il parlait d'éoliennes et de photovoltaïques, Frédéric ?
04:44Pas du tout, écoutez.
04:46Ce monsieur, c'est monsieur...
04:48Écoutez, c'est leur morcage, on le trouve à tous les...
04:51Écoutez, l'Intérieur a déjà beaucoup de boulot,
04:53qui laisse les problèmes énergétiques et d'environnement
04:56aux gens qui s'en occupent.
04:58Il va bientôt... Qu'est-ce qu'il va faire ? L'enseignement ?
05:00Bientôt, on ne sait plus.
05:01Pour moi, il n'a rien à faire là-dedans.
05:04Il y a des gens qui ont été nommés, il n'a pas à se mêler des éoliennes.
05:09Il y a bien d'autres problèmes que ça.
05:12On n'a qu'à déjà sortir des accords du Touquet.
05:15Et ça, personne n'en parle.
05:18Donc, on sert de base pour l'Angleterre.
05:21Tant mieux si on aime bien ce rôle.
05:23Mais ce n'est pas terrible pour les gens de là-bas.
05:24On rappelle ce que c'est que les accords du Touquet.
05:26Ce sont les accords entre la Grande-Bretagne,
05:29entre le Royaume-Uni, pardon,
05:30et la France sur l'accueil
05:32ou la répartition des migrants
05:34qui tentent de passer de la France à la Grande-Bretagne.
05:37Merci beaucoup, Frédéric. Profitez d'Arcachon.
05:39C'est moi qui vous remercie.
05:40Profitez d'Arcachon. Il y a beaucoup de vacanciers
05:42qui doivent arriver par chez vous en ce moment.
05:44Merci. Vous nous rappelez quand vous voulez
05:45au 0826 300 300 au fil à Montèche.
05:48Pierre, bonjour.
05:49Oui, bonjour.
05:50Bienvenue sur Sud Radio.
05:52Vous, vous dites qu'il doit rester, Bruno Retailleau.
05:54Oui, oui, oui.
05:55Je ne vois pas pourquoi il partirait.
05:56Il y en a bien d'autres
05:57qui devraient partir avant lui.
06:00Oui. Pourquoi, par exemple ?
06:03Mais pourquoi au sujet des éoliennes,
06:05tout ça, il a donné son avis.
06:07Et moi, je dis qu'il a raison.
06:11Voilà.
06:12Il a raison. Vous êtes d'accord avec lui.
06:14Et en gros, ce n'est pas lui qui est trop à droite
06:15pour le gouvernement.
06:17C'est le reste du gouvernement
06:17qui est trop à gauche pour Bruno Retailleau.
06:19Pour la France.
06:21Oui, oui, voilà.
06:23On peut dire que c'est ça.
06:24Non, mais moi, je vois tout ce tollé qu'il y a.
06:28Non, non, non.
06:30Je ne vois pas pourquoi il ne resterait pas au gouvernement.
06:33Il devrait émissionner.
06:34Eh bien, écoutez, en tout cas, le message est passé.
06:36Merci beaucoup, mon cher Pierre.
06:38Profitez de mon tâche.
06:40Voilà, c'est ça.
06:40Et à très bientôt sur Sérieux Sud Radio 0826 300 300.
06:44On est toujours avec notre invité, Florian Gérard.
06:47Merci.
06:48Et directeur des études du Think Tank,
06:49le millénaire classé plutôt à droite.
06:51Vous avez dit ce qui compte,
06:52c'est quand et pourquoi il quittera le gouvernement.
06:55Ce qui veut dire que vous êtes persuadé
06:56que de toute façon, à un moment ou à un autre,
06:57il va claquer la porte.
07:00Oui, ou on lui forcera la main.
07:02En fait, Bruno Retaille, aujourd'hui, il a deux casquettes.
07:06Il a la casquette de ministre de l'Intérieur
07:08et il a la casquette de président des Républicains
07:10en charge, donc, de commencer à construire un programme
07:13et une offre politique pour 2027.
07:16C'est dans ce sens-là qu'il a fait les commentaires
07:19sur les éoliennes et surtout sur le nucléaire.
07:22Donc, la politique énergétique proposée par les Républicains
07:25est très différente de celle d'Emmanuel Macron
07:28qui a fermé Fessenheim, etc.
07:29Donc, sur le sujet, il est dans son rôle en proposant cela.
07:34Et donc, maintenant, la question, c'est effectivement
07:37quand et pourquoi.
07:38Je pense qu'il y a deux lignes rouges
07:40que LR a mises à sa participation à ce gouvernement.
07:44C'est les hausses d'impôts,
07:46et donc ça serait le budget à l'automne,
07:48et la proportionnelle, l'instauration de la proportionnelle.
07:51Et là, c'est par exemple ce qui s'est passé début juin
07:53quand François Bayrou avait commencé à dire à Bruno Retailleau
07:58qu'il lui demanderait de porter en tant que ministre de l'Intérieur
08:01le projet visant à instaurer la proportionnelle.
08:04Et c'est là qu'il y a eu les premières menaces de Retailleau
08:06de s'en aller, mais ainsi que le reste des ministres LR.
08:10Donc, en gros, pour vous,
08:12vous estimez, vous pronostiquez à combien de temps
08:14le maintien de Bruno Retailleau au gouvernement ?
08:18Moi, je pense que le plus probable,
08:20c'est qu'effectivement, à l'automne,
08:22il s'en aille maintenant.
08:25Vraiment, le problème, c'est qu'il ne faut pas...
08:27Enfin, pour lui, il ne voudra pas être comptable
08:29d'une instabilité gouvernementale supplémentaire.
08:32Par exemple, si son départ devait précipiter
08:33une dissolution ou une chute du gouvernement,
08:37en fait, ça pourrait...
08:39Enfin, il pourrait être...
08:41La responsabilité de ça pourrait lui retomber dessus,
08:43et donc ça pourrait être mal vu par les Français.
08:46Son point, c'est qu'il veut installer
08:48et il a redonné aux Républicains
08:50une forme d'image de responsabilité gouvernementale
08:54en y étant.
08:55Il ne faudrait pas qu'il la perde
08:56en faisant de la politique politicienne sur son départ.
08:59En tout cas, il ne faudrait pas que ça se voit trop.
09:01Si jamais il venait, tu as en fait.
09:02On est d'accord ?
09:03Exactement.
09:03C'est ce que vous voulez dire, en tout cas.
09:05Serge, depuis Nîmes, au 0826 300 300...
09:08Bonjour, Serge.
09:10Oui, bonjour.
09:11Je suis Nîmois, mais là, je suis dans mon pays,
09:13en Normandie, sous la pluie, et je suis très bien.
09:15Et vous êtes bien ?
09:16Vous êtes mieux en Normandie qu'à Nîmes ?
09:18Ah ben oui, il fait 15 degrés, il pleut, on est bien là.
09:21Ça fait du bien.
09:22Au moins, il n'y a pas d'incendie.
09:23C'est ce qui est rassurant, déjà.
09:24Serge, est-ce qu'il a sa place au gouvernement longtemps encore ?
09:27Alors, écoutez, ça passe au gouvernement, des choses qui sont extrêmement centrés.
09:38Je lui reproche, c'est d'avoir nommé 13 vice-présidents dans le parti.
09:43Oui, les Républicains.
09:44Voilà, surtout, avoir confié à Jean-François Copé la mission pour les Républicains de bâtir une stratégie, là, trop c'est trop, là.
09:56Copé, pour moi, c'est un bref garçon qui demande des dizaines de millions d'euros à une petite commune qui refuse des éoliennes, comme on croit.
10:03Vous étiez d'accord, en tout cas, avec Bruno Retailleau sur la critique des éoliennes.
10:07C'est en train de devenir un sujet qui monte beaucoup, la contestation des chantiers d'éoliennes un peu partout dans le pays.
10:12On a vu notamment l'essayiste Alexandre Jardin porter le mouvement des gueux.
10:16Ça veut dire qu'en gros, être aux Républicains ou de droite, ça signifiera être systématiquement anti-éolienne pour vous, Florian Gérard-Mercier ?
10:25En fait, je pense que les Républicains, ce qui les intéresse, c'est d'être réalistes, de regarder les choses en face.
10:33Et la réalité est que les éoliennes ne font aucun sens, ni économique, ni écologique.
10:39Puisque pour construire une éolienne, il faut faire une fondation sur 10 mètres de profondeur.
10:45C'est des tonnes et des tonnes et des tonnes de béton.
10:49C'est de l'entretien, etc.
10:50Tout ça pour, en fait, être beaucoup, beaucoup moins productif que le solaire.
10:56Donc en fait, le solaire aujourd'hui est économiquement rentable et viable.
11:00Donc c'est pour ça que c'est en plein boom.
11:02Et les éoliennes ne tiennent que par la subvention publique.
11:05Donc maintenant, la question, alors qu'on cherche 40 milliards d'économies,
11:10c'est est-ce qu'on veut continuer à financer des éoliennes dont les habitants ne veulent pas,
11:14juste pour les beaux yeux de quelques écolos bobos de gauche dans les grandes villes ?
11:19Ils seront contents d'avoir entendu ça.
11:20Oui, non mais il y a un moment où il faut arrêter.
11:23Écoutez, vous savez quoi ? On va reparler encore des rapports entre une partie de la population et les écologistes.
11:29Ce sera dans quelques minutes.
11:30Mais avant ça, j'aimerais vous remercier, Florian Gérard Mercier.
11:32Merci à vous.
11:33Directeur des études du Think Tank, le millénaire.
11:35Merci aussi à tous les auditeurs, dont Pierre, à l'instant, qui nous appelait depuis sa Normandie,
11:39bien qu'il soit ni moi.
11:40Merci à tous d'avoir pris la parole.
11:43Et bravo à Daniel, tiens, qui de Carcassonne a gagné le lot Cochonou du Tour de France,
11:48les amis, avec tout un stock notamment de croques secs.
11:52Ce sont des petits saucissons Cochonou, mais aussi des bob Cochonou et plein d'autres cadeaux.
11:57Catherine est la deuxième gagnante.
11:58Elle, elle était de 5 contests.
12:00Voilà.
12:01Allez, restez avec nous.
12:01On se retrouve dans un instant.
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