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  • 05/07/2025

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00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h, 21h, Guillaume Lariche
00:0420h13, Europe 1 Soir Week-end avec Nathan Devers et avec Charlotte Dornelas, journaliste OJDD et puis Nathan Devers écrivain et philosophe, bonsoir !
00:13Bonsoir !
00:14Voilà, je le dis avec nous également par téléphone Noël Lenoir, présidente du comité de soutien à Boilem Sans Salles, bonsoir Noël Lenoir !
00:22Bonsoir !
00:23Alors, on est un peu déçus, je pense vous encore plus, Boilem Sans Salles, 80 ans, écrivain franco-algérien, qui est donc emprisonné depuis plusieurs mois par rapport à des propos très contestés par le gouvernement algérien et donc 5 ans de prison, on aurait espéré une grâce présidentielle qui n'est pas intervenue hier et Boilem Sans Salles qui a décidé de ne pas se pourvoir en cassation également.
00:48Oui, alors c'est une grosse déception. Bon, le comité de soutien a toujours été prudent parce qu'il sait que le gouvernement algérien, et en particulier le président Tebboune, le président d'Algérie, est totalement imprévisible.
01:02Mais il faut savoir que depuis deux mois, il y avait un certain nombre de négociations, de conversations, puisque monsieur Boilem Boilem, le directeur de cabinet du président Tebboune, est venu à Paris fin juin.
01:14Et d'autre part, comme vous le savez peut-être, ou peut-être pas, nos amis allemands, les diplomates allemands avaient des conversations extrêmement avancées et avaient eu des assurances de la part du gouvernement algérien que la libération serait acquise le 4 et le 5 juillet.
01:32Donc, c'est quand même une grosse déception. Mais évidemment, ce n'est pas pour solde de tout compte, puisque nous savons également que le gouvernement algérien, qui est très divisé sur cette question, bien évidemment,
01:44se rend compte que le cas de Boilem sans salle, qui donne lieu à des mobilisations non seulement en France, mais en Allemagne, en Italie, aux Etats-Unis, dans d'autres pays,
01:57fait de l'Algérie un état peut-être pas totalement paria, mais en tous les cas très peu présentable. Et que finalement, c'est très coûteux politiquement.
02:05Donc, nous, on est en alerte. Évidemment, on va demander maintenant, et c'est ce qu'on a exprimé dans notre communiqué de presse, que des actions fortes, un dialogue politique fort et déterminé de la France et de l'Union Européenne également,
02:23avec l'Algérie maintenant, soit un petit peu le registre de la période qui s'annonce.
02:30Vous pensez quoi comme action à mener, par exemple ?
02:34Alors, je dis à chaque fois qu'on me pose cette question que le comité de soutien ne se substitue pas ni à la diplomatie française, ni à la politique migratoire française, bien entendu.
02:46Pour ce qui est du comité, je viendrai à la France ensuite, nous, nous nous centrons sur une plainte que nous avons déposée auprès de la médiatrice européenne,
02:53parce que Mme Callas, que l'on a saisie à plusieurs reprises pour qu'elle donne corps aux deux résolutions du Parlement européen et de l'Assemblée nationale française,
03:06qui lui demandent d'être en alerte sur l'accord d'association Union Européenne-Algérie,
03:12qui comporte un article 2, qui suspend l'exécution de cet accord, en principe, au respect des droits fondamentaux.
03:21Et qui fait de ce respect des droits fondamentaux, je cite l'article, qui se retrouve d'ailleurs dans les articles de ce type,
03:28dans les articles des accords de ce type partout dans le monde, avec l'Union Européenne,
03:36quand c'est un accord de libre-échange très étendu, si je puis dire,
03:40eh bien, on qualifie le respect des droits fondamentaux par le partenaire économique de l'Europe d'éléments essentiels.
03:48L'essence, ça veut dire que s'il n'y a pas cet élément essentiel, il n'y a plus d'accord.
03:52Et donc, sur ce plan-là, on va aller jusqu'au bout de notre plainte pour que l'Algérie comprenne que le désir du président Tebboune
03:59de voir réviser à l'avantage de l'Algérie cet accord d'association avec l'Union Européenne
04:04ne serait pas qu'il pourrait même éventuellement être remis en cause
04:09si jamais l'Algérien, le gouvernement, maintiennent en détention Boilem Sansal
04:15et aussi Christophe Glez, le journaliste qui vient d'être incarcéré récemment.
04:20Alors Noël Lenoir a 80 ans, le temps passe suffisamment vite justement.
04:24Vous pensez que ça peut se faire en combien de temps, ce que vous comptez organiser ?
04:29Alors c'est une bonne question, parce que la prison au coléa dans laquelle est internée Boilem Sansal est épouvantable.
04:37Déjà, les prisons françaises ne sont peut-être pas toutes exceptionnelles,
04:41mais c'est une prison où les conditions de vie sont épouvantables.
04:44Et il est certain que la canicule qui s'annonce en Algérie, il fait déjà extrêmement chaud pour août,
04:53ne permettrait pas, à notre avis, et ce n'est pas du tout du chantage,
04:58à Boilem Sansal de survivre à l'âge qu'il a et avec la maladie dont il est atteint.
05:03Donc pour nous, il ne peut y avoir de grâce effective,
05:06parce qu'ensuite, ça pourrait être un danger, un péril pour sa vie,
05:11que fin juillet, ou courant juillet.
05:15Et je pense que le gouvernement algérien, il songe, enfin en tous les cas,
05:19nous avons un certain nombre de remontées d'informations de ce point de vue-là,
05:22parce qu'il faut rendre compte que c'est quand même une erreur politique,
05:25je ne parle même pas de l'humanitaire, parce que je n'y crois absolument pas,
05:28de la part de ce gouvernement à l'humanitaire.
05:31Je pense qu'il se fait rendre compte que c'est une erreur politique,
05:33une contre-publicité pour l'Algérie, que d'avoir interné Boilem Sansal
05:39et maintenant le jeune journaliste sportif français.
05:42Europe 1 Soir Week-end, 20h19, dites-moi Noël Lenoir,
05:45si jamais on propose à Boilem Sansal l'assignation à résidence,
05:48est-ce que c'est une option plausible et possible pour vous ?
05:51Est-ce qu'il l'accepterait ?
05:53Alors, de toute façon, il n'aurait pas la possibilité de ne pas l'accepter.
05:58Pour nous, c'est inacceptable.
06:00C'est quelque chose d'absolument inacceptable, pour deux raisons.
06:03La première, c'est qu'il serait davantage en danger, c'est paradoxal,
06:07à l'extérieur de la prison qu'à l'intérieur de la prison.
06:11Parce qu'il y a eu une campagne de dénigrement et de haine telle et quotidienne
06:16à son encontre dans la presse algérienne,
06:19qui le présente comme un harki, comme un traître à la nation,
06:23comme un agent de l'antité sioniste, comme un bâtard, et j'en passe,
06:27que sa vie serait en danger.
06:29Il pourrait tomber sur un cinglet, il y en a beaucoup,
06:32qu'il assassinerait et qu'il agresserait en tout état de cause.
06:36Et pour nous, qu'il reste en Algérie est de ce point de vue inacceptable.
06:41Et troisièmement, ça signifierait qu'il ne pourrait pas s'exprimer
06:44et qu'il ne pourrait pas écrire.
06:46C'est-à-dire, ce serait pour un écrivain une mort littéraire, une mort civile.
06:50Donc pour nous, et d'ailleurs je pense ou j'espère que le gouvernement français
06:55est toujours sur cette ligne et que le gouvernement allemand également qui nous aide,
07:00c'est la libération sans condition,
07:03comme demandé par les parlementaires européens et l'Assemblée nationale française,
07:08sans condition, ça veut dire une libération,
07:11il sort d'Algérie et il va où il veut, en France ou ailleurs.
07:14Parce que là, pour qu'on comprenne bien, ces conditions de détention ressemblent à quoi ?
07:17Il est dans un cachot de 9 mètres.
07:24Je pense que, d'après ce qu'on indique, ce sont des toilettes à la Turque,
07:28enfin ça doit être très sommaire à l'intérieur de sa cellule.
07:32Et je peux imaginer que ça ne ressemble pas à un hôtel 5 étoiles,
07:36donc il n'a pas l'air conditionné.
07:38J'ajoute que son épouse, qui est sur place, qui est elle-même gravement malade,
07:42n'a la possibilité de le voir que tous les 15 jours.
07:45Lui aussi gravement malade, cancer.
07:47Est-ce qu'il peut suivre son traitement ? Comment ça se passe ?
07:50Alors, ce qui est quand même incroyable,
07:53c'est qu'on nous dit qu'il ne va pas si mal,
07:56puisqu'il s'est présenté à l'audience,
07:58que ce soit lors de son procès,
08:01comme vous l'envoie,
08:02ou que ce soit le 1er juillet,
08:04pour l'audience de lecture de l'arrêt d'appel.
08:07il est à maigri, il a les cheveux courts.
08:10Mais comment voulez-vous affirmer qu'un monsieur qui a 80 ans,
08:16qui vit dans des conditions aussi précaires,
08:19psychologiques, mais aussi physiques,
08:22de son incarcération,
08:24et qui a un cancer,
08:25puisse être considéré comme en bonne santé ?
08:27C'est impossible.
08:28Il n'y a pas besoin d'avoir fait une agrégation de médecine
08:30pour considérer que sa santé est nécessairement fragilisée
08:34par les conditions qui lui sont réservées.
08:37Il devrait être à l'hôpital militaire.
08:39En aucun cas, il ne devrait être incarcéré.
08:42En tous les cas, s'il était en France,
08:44il ne serait pas emprisonné,
08:46mais pour les prisonniers français qui sont malades,
08:49on ne les met pas dans des conditions de détention ordinaires.
08:52On les soigne.
08:53On dit qu'il a été soigné,
08:55mais il fait des allées et venues
08:56entre la prison, qui est épouvantable,
08:59et l'hôpital militaire.
09:00Donc, rien ne va, rien ne va,
09:03et nous sommes décidés et déterminés
09:05à aller jusqu'au bout pour obtenir sa libération.
09:08Noël Lenoir, président du comité de soutien à Boilem Sans Salle.
09:11Nathan Devers, une question pour vous.
09:12Oui, bonsoir Noël Lenoir.
09:14D'abord, je voudrais vous féliciter
09:15et tout le comité de soutien pour Boilem Sans Salle,
09:17féliciter aussi le travail d'Arnaud Benedetti,
09:20parce que c'est une cause qui est majeure.
09:22La question que je voulais vous poser,
09:23c'était de savoir quel était votre avis
09:27sur l'analyse que j'ai trouvée très intéressante
09:29de l'écrivain Eric Fautorino,
09:31qui fait partie du comité,
09:33et qui disait qu'à ses yeux,
09:34depuis que Boilem Sans Salle a été embastillé,
09:37finalement, personne n'avait réussi à trouver
09:39le point de faiblesse dans les négociations
09:42du côté algérien.
09:42Quand on fait une négociation,
09:43en général, on a toujours chez l'autre
09:45un point où on sait que si on le met sur la table,
09:48l'individu va reculer en face.
09:50Eric Fautorino disait que quand on a tenté
09:53la diplomatie douce, ça a renforcé,
09:56ça a endurci le cœur du régime algérien.
09:59Et quand on a tenté aussi le régime de la force,
10:03ça a fait ce qu'on a vu,
10:04que le régime algérien s'est surexcité
10:06en désignant M. Retailleau comme l'ennemi absolu, etc.
10:10Est-ce que vous êtes d'accord avec l'analyse
10:12de Eric Fautorino ?
10:13Et si c'est le cas, est-ce que vous pensez
10:15qu'il y a peut-être un autre point de faiblesse
10:16du côté du régime algérien
10:17que personne n'aurait encore exploité ?
10:21Bon, c'est une bonne question.
10:22Je ne sais pas si Eric Fautorino
10:23a des informations que je n'ai pas.
10:25Je n'ai pas vu que la France
10:27utilise la politique de la force.
10:29Alors moi, j'ai deux réponses.
10:31La première, c'est que pour ce qui est
10:33de Christophe Gleies,
10:37pour lequel on avait dit à ses parents
10:41qu'il fallait être très discret
10:42et qu'à l'issue du contrôle judiciaire
10:45dont il était, avec Brimad,
10:46dont il était l'objet depuis une année
10:48parce qu'il a interviewé un cabile
10:51sur le sujet du football,
10:53c'est absolument lunaire.
10:54Il a été condamné pour apologie du terrorisme
10:55et comme vous le dites si bien,
10:56pourtant, c'était juste un reportage
10:58en cabili sur une équipe de foot.
11:00Voilà.
11:00Alors là, la diplomatie de la douceur,
11:03ça n'a pas, et du silence,
11:05ça n'a pas marché.
11:06Parce que je suppose que la France
11:07avait eu des engagements
11:09concernant sa libération.
11:12Après la politique de la force,
11:14ce n'est pas vous, Nathan,
11:15à qui j'apprendrai
11:17quel est l'état de la situation politique
11:19en France.
11:20Je ne pense pas que Bruno Retailleau
11:23ait été investi
11:26d'un pouvoir particulier
11:28pour négocier avec l'Algérie
11:30puisque les Algériens
11:31ne voulaient pas lui parler.
11:33Alors, il a mené une certaine action
11:35dans le cadre de la politique migratoire
11:37dont il est responsable
11:39ou co-responsable
11:40qui a eu certains effets
11:41et je ne pense pas
11:43que ça ait conduit
11:44à un durcissement
11:45de l'autre côté.
11:46Non, ça n'est pas ça.
11:48Je pense que la réalité,
11:51c'est que les Algériens
11:53ont commis cette faute politique
11:55d'incarcérer un intellectuel.
11:58Un intellectuel qui représente
12:00un peu l'esprit voltairien,
12:01c'est-à-dire la liberté de penser,
12:03la liberté de critique française.
12:05Il a été soutenu par des intellectuels
12:07et par un large spectre
12:10politique français et européen.
12:14Et ils se sont enserrés là-dedans.
12:16Et la France n'a pas vraiment mené
12:18une politique d'ultimatum.
12:21En tous les cas,
12:21pas à ma connaissance.
12:23Et Bruno Retailleau
12:24a été souvent, d'ailleurs,
12:26désavoué,
12:27comme vous le savez,
12:28par le gouvernement.
12:29Mais votre question m'amène,
12:31et je vais être plus courte,
12:33à un constat,
12:34qui est qu'à nos yeux,
12:37l'Algérie a des otages,
12:40le pouvoir algérien détient deux otages,
12:43et la France a tous les leviers.
12:44La France a tous les leviers.
12:46Alors qu'est-ce qui coince, justement,
12:47dites-nous, Noël Lenoir ?
12:49Je pense que la politique française est ce qu'elle a.
12:55Il y a, dans le logiciel français
13:01et la politique pro-arabe de la France,
13:05en gros, depuis quand ?
13:06Depuis 1958.
13:08Depuis que le général de Gaulle
13:10a demandé au CEA
13:11d'arrêter toute coopération avec Israël.
13:14et lorsqu'il a déclaré, en 1967,
13:17que les Israéliens étaient un peuple
13:19sûr de lui-même et dominateur.
13:21Ensuite,
13:22François Mitterrand s'est attaché
13:24à rassurer les Juifs de France,
13:27qui ne l'étaient plus.
13:28Et puis, quand il a vu que, numériquement,
13:30l'électorat musulman était quand même plus important,
13:33il a opté une politique différente.
13:35Donc, je pense qu'il y a un logiciel français
13:36qui est ainsi.
13:37Mais nous, le comité de soutien,
13:39et qui s'est renforcé au fil du temps,
13:41avec l'accroissement de l'électorat musulman,
13:46maghrébin, etc.
13:48Comme on le voit avec un parti
13:50qui, en réalité, s'appuie exclusivement
13:52sur cet électorat,
13:54comme en Angleterre le débordent récemment.
13:57Et donc, nous, ce n'est pas notre sujet.
14:00Nous, notre sujet n'est pas la politique française.
14:03Elle est simplement...
14:04Vous attendez peut-être quand même
14:05une prise de parole de l'exécutif,
14:07d'Emmanuel Macron, ou...
14:09On n'attend aucune parole, on attend des actes.
14:12Et nous attendons des actes,
14:17et nous attendons qu'effectivement,
14:19on fasse jouer les leviers.
14:21Et il me semble
14:22que si on veut éviter la confrontation directe,
14:27eh bien, il faut que le gouvernement français,
14:29et donc, j'espère que je suis écoutée,
14:32que le gouvernement français
14:34ne fasse pas obstacle,
14:35et au contraire, appuie
14:37une initiative qui pourrait être celle
14:40de l'Union Européenne,
14:41de la Commission Européenne,
14:42et tout particulièrement de Mme Callas,
14:44pour dire aux Algériens
14:45que l'article 2 de l'accord d'association,
14:49ça n'est pas uniquement de la com',
14:51ça n'est pas uniquement pour faire joli,
14:53mais ça ne veut rien dire,
14:55mais que cet accord d'association,
14:57d'une part, ne peut pas être révisé
15:00en tout état de cause,
15:01tant que l'Algérie détiendra des otages,
15:03et d'autre part, pourrait être éventuellement suspendue,
15:06si elle persistait dans sa faute politique,
15:09morale et humanitaire.
15:11Une dernière question, Noël Lenoir,
15:12avant le journal permanent de 20h30,
15:15avec Mickaël Dorian,
15:16est-ce que ce soir,
15:17vous appelez à la mobilisation générale ?
15:20Nous, on a une bonne mobilisation.
15:23On a une très bonne mobilisation,
15:25déjà, je vous remercie de m'inviter,
15:28on a une bonne mobilisation politique.
15:31Alors, nous, on veut mobiliser,
15:34par exemple, là, tout à l'heure,
15:35j'ai reçu d'un maire d'une commune de 1 000 habitants
15:38un appel qui m'indique que faire.
15:41Un jeune, on va peut-être lancer un mouvement,
15:44les jeunes avec Boilem.
15:46Vous avez beaucoup de jeunes
15:48qui veulent s'investir dans cette cause.
15:51Parce que, et ça, peut-être,
15:53le gouvernement algérien ne le comprend pas,
15:54mais l'être humain est fait ainsi
15:56qu'on a besoin de cause,
15:58on a besoin de cause morale.
16:00Alors, pour certains, c'est l'écologie,
16:02et pour d'autres, c'est la liberté d'expression.
16:05Et autour de la liberté d'expression,
16:07et autour de l'agression
16:08que certains pensent diriger
16:12de la part de l'Algérie
16:13contre la France et contre les Français,
16:16qui, comme vous le savez,
16:18est illustré par le fait que
16:19tous les jours, on a une déclaration
16:21suivant laquelle on va abandonner
16:22totalement le français en Algérie,
16:24et notamment les études médicales
16:26vont être désormais en anglais
16:27au lieu d'être en français,
16:29vous avez un certain réveil.
16:30Vous avez un réveil français
16:32autour de l'affaire Boilem sans salle.
16:36Et ce réveil, c'est un réveil
16:38qui est un réveil moral,
16:40qui est un réveil aussi national
16:42et qui est un réveil humain.
16:44Et par conséquent,
16:45on n'a pas beaucoup de mal à se donner
16:47pour avoir cette source de mobilisation.
16:52Vous avez vu que M. David Lysnard,
16:54avec nous,
16:55on a réussi à mobiliser
16:57en 4-5 jours
16:58300 communes
17:00dont les maires et les élus
17:02ont lu des extraits des œuvres
17:04de Boilem
17:04dans les bibliothèques municipales
17:06ou en plein air.
17:08Et par conséquent,
17:09il faut du temps,
17:10il faut de l'énergie,
17:11on en a.
17:11On n'a pas beaucoup de résultats,
17:13c'est pourquoi je vous remercie
17:14de vos encouragements.
17:14Et continuez d'en parler,
17:15vous avez bien raison.
17:16La mobilisation, elle est là.
17:17Très bien, Noël Lenoir,
17:18continuons d'en parler,
17:19comme vous le dites,
17:20pour ne pas que ça s'éteigne,
17:21justement.
17:22Présidente du comité de soutien
17:24à Boilem sans salle,
17:24merci d'avoir été ce soir
17:26sur Europe 1 Soir Week-end.
17:28Merci Noël Lenoir
17:29et bonne soirée à vous.
17:31On reste dans le studio
17:32avec Charlotte Dornelas
17:33et Nathan Desvers
17:34juste après le journal permanent.
17:36On aura l'occasion
17:36de parler de l'A69,
17:38des affrontements cet après-midi.
17:39Ça a commencé plutôt calmement
17:41et ça se finit un petit peu
17:42plus difficilement.
17:43On va voir tout ça avec eux.
17:44Et puis également,
17:44on va reparler de cette baignade
17:46à nouveau autorisée
17:47dans la scène à Paris.
17:48Europe 1, 20h31.

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