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  • 04/07/2025

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00:00Merci de nous rejoindre sur Europe un soir, week-end, il est 19h18, Jules Thorez, journaliste politique au JDD nous a rejoints, bonjour Jules, Adrien Matou, directeur adjoint de la rédaction de Marianne, bonsoir Adrien, et puis mon invité politique, Sylvain Maillard, député de Paris, Ensemble pour la République, bonsoir Sylvain Maillard, évidemment avec vous, on revient sur cette nouvelle, cette déception,
00:27Boilem Sansal, l'écrivain franco-algérien ne ferait pas partie de la grâce présidentielle, la France l'espérait à l'occasion de la fête de l'indépendance de l'Algérie, qui a lieu demain, 6500 délinquants, graciers, mais pas Boilem Sansal, puisque les atteintes à l'intégrité nationale ont été exclues de ces grâces présidentielles,
00:49et il se trouve que l'écrivain s'était vu infliger une peine de 5 ans de prison pour atteinte à l'intégrité nationale. Votre réaction, Sylvain Maillard ?
00:59Bon, je suis un peu gêné parce que pour le moment, on n'a pas d'informations conditionnelles, on attend la communication du Quai d'Orsay, en tout cas, ce qui est certain, c'est qu'il n'y a pas eu de grâces collectives,
01:09nous, ce que nous demandions, c'est une grâce individuelle, donc permettez-moi, je ne veux pas faire la langue de bois, mais on sait que c'est un sujet extrêmement important,
01:18des discussions ont lieu depuis un bon nombre de semaines entre le Quai d'Orsay et Alger, et j'espère que le pouvoir algérien entend le fait que pour nous, c'est une condition impossible à négocier.
01:35Nous voulons la libération de Boalem Sansal, nous souhaitons sortir par le haut de ce conflit très fort entre les deux capitales,
01:44et nous demandons la grâce individuelle de Boalem Sansal, le plus vite possible. Il est âgé, il est malade, il doit pouvoir rentrer à Paris.
01:52Sylvain Maillard, j'entends votre prudence, Laurent Wauquiez à l'instant sur X évoque la honte et l'humiliation,
01:58c'est vrai que ça met la France dans une position de faiblesse, à la merci du bon vouloir du président Tebboune,
02:06certes on peut encore à ce stade espérer une grâce individuelle,
02:11n'empêche, c'est le président algérien qui mène le jeu ce soir.
02:14On est dans une situation évidemment difficile depuis plusieurs semaines, pas que sur ce sujet-là,
02:19sur la reprise des obligations de quitter le territoire aussi,
02:21c'est une négociation globale, on ne révèle rien à votre antenne,
02:28les discussions sont extrêmement difficiles avec Alger,
02:31la situation de nos diplomates, on n'en parle pas beaucoup,
02:34mais depuis maintenant plusieurs années, ils sont cantonnés dans l'ambassade
02:38et doivent demander l'obli, l'autorisation pour pouvoir sortir de l'ambassade,
02:42c'est aussi ça la réalité de nos diplomates depuis un bon nombre d'années.
02:46Je crois que le conflit extrêmement dur qu'il y a à l'heure actuelle
02:49entre Alger et Paris doit trouver une conclusion,
02:53la première pierre de cette conclusion doit être la libération de Boilem sans salle,
02:58et c'est pour ça que nous redisons que nous voulons une grâce et le plus rapidement possible.
03:01Encore une fois, on entend votre prudence,
03:04elle en rejoint celle de Jean-Noël Barraud qui a toujours dit,
03:07attention, ça se passe en coulisses, il faut garder une forme de discrétion,
03:12ça va être efficace au bout du compte.
03:14Là aujourd'hui, c'est la ligne de Bruno Retailleau
03:17qui semble vouloir donner raison, en tout cas, à ces événements.
03:22Aujourd'hui, il n'y a pas de grâce pour Boilem sans salle,
03:26alors que la France l'espérait ardemment.
03:28Vraiment, je sais, j'adorais avoir un propos d'estrade et vous dire plein de choses.
03:34Les discussions, je sais, continuent.
03:37Nous voulons une grâce individuelle,
03:39c'est ça la discussion qu'il y a entre le Quai d'Orsay.
03:42Et là, c'est une grâce collective, nous attendons une grâce individuelle.
03:45Mais je le répète, il y a d'autres sujets, je viens de le dire,
03:48de conflits entre Alger et Paris.
03:51Il nous faut pouvoir retrouver une vie classique de diplomatie avec Alger.
03:58Et il faut qu'Alger mette du sien, sinon nous n'en sortirons pas.
04:01Là, ils ne mettent pas du leurre.
04:02Oui, Jules Torres.
04:03Monsieur Maire, je ne vais pas vous interroger sur la stratégie de la carpette de la diplomatie française,
04:07puisque je sais que je n'aurai pas de réponse.
04:08En revanche, est-ce que vous faites encore confiance à quelqu'un comme M. Théboune,
04:11avec qui M. Barraud a signé un communiqué commun,
04:15en réclamant la libération de Boilem sans salle,
04:17alors qu'on leur a donné tous les visas possibles,
04:19alors qu'on n'a activé aucun des leviers,
04:22je ne parle même pas des accords de 93, ni des accords de 68,
04:25qu'ils ont encore condamné un journaliste français qui s'appelle Christophe Gleize cette semaine,
04:31qu'ils accusent d'être un espion du Mossad.
04:33Est-ce que vous croyez vraiment que c'est possible aujourd'hui d'espérer que M. Théboune,
04:38dans un geste d'humanisme absolument inespéré,
04:42libère Boilem sans salle,
04:43ou est-ce qu'on doit accepter le fait qu'il ne sera pas libéré, gracié, comme cela ?
04:49Compliqué de vous répondre.
04:51Non, je ne voudrais pas faire du tout de la langue de bois,
04:54et voilà, on est vendredi soir,
04:56j'ai le plaisir de venir à votre entête, je ne voudrais pas faire de la langue de bois.
04:59Je crois beaucoup à la diplomatie,
05:01et la diplomatie, elle se fait beaucoup avec des gens
05:03qui ne sont pas des grands démocrates à travers le monde,
05:07et il faut trouver des accords avec des gens
05:10sur lesquels, évidemment, vous n'avez pas grand-chose à voir.
05:15Je le redis,
05:17Alger a tout à perdre d'un bras de fer
05:19qui va se perdurer avec Paris,
05:21parce qu'évidemment, la situation se durcit,
05:24où ce n'est pas tout à fait la façon dont vous avez...
05:26En attendant, elle se durcit de quelle manière, en réalité ?
05:30Alors, par exemple, évidemment, sur les visas,
05:33c'est plus compliqué.
05:34On n'a jamais autant accordé de visas aux Algériens ?
05:36Ce n'est pas tout à fait le cas,
05:38c'est plus difficile,
05:39et en tout cas, ils sont beaucoup plus ciblés,
05:41les visas qui sont accordés,
05:44et donc, il y a une...
05:46Mais, Sylvain Maillard, pardonnez-moi de vous couper,
05:48mais est-ce qu'il y a des choses qu'on ignorerait ?
05:50Parce que c'est vrai qu'il faut qu'on le sache,
05:52dans ce cas, parce qu'on a toujours l'impression...
05:54C'est quelque chose que nous ignorions ou que vous ignoriez,
05:57et ce n'est pas ce micro...
05:58Il faut le dire.
05:59Non, mais les discussions en diplomatique sont difficiles.
06:01Vous n'avez pas envie de dire quoi, mais...
06:02Il y a aussi, vous savez bien,
06:05des discussions qui sont...
06:07où nous avons besoin aussi de renseignements algériens
06:09sur des comportements d'islamistes
06:14présents en France ou ailleurs,
06:16et donc, nous avons besoin...
06:18Mais Alger, c'est pareil, a besoin de l'accord...
06:20Vous savez, Alger, ils ont besoin aussi
06:22d'avoir des accords économiques avec la France.
06:23Ils ont besoin de pouvoir venir en Europe.
06:26Ils ont besoin de pouvoir...
06:27Pas que.
06:29Ils ont besoin de pouvoir trouver une relation normale de diplomatie.
06:34Donc, on appelle depuis un bon nombre de temps
06:37à ce qu'on puisse normaliser.
06:38Pour normaliser, il faut que le président Tebboune
06:41décide aussi peut-être d'avoir une vision de la France
06:46et un discours, parce qu'il tient un discours
06:48dans son propre pays, qui est extrêmement anti-français.
06:50Et donc, au fond,
06:52tient peut-être, ou a le sentiment de tenir le pouvoir,
06:57entre autres, pas qu'avec ça, mais entre autres, grâce à ça.
06:59Donc, il faut revenir, maintenir la pression.
07:02Et le premier point de...
07:03Oui, non mais je vous disais quoi ?
07:05Vous voulez quoi qu'on bombardageait ?
07:07Non, non, non.
07:07On envoie des soldats...
07:09Vous entendez certaines voix, Guillaume-Gibault ?
07:11On est dans la diplomatie, et il y a évidemment
07:13les leviers économiques, de sanctions économiques,
07:17non mais qui peuvent être mises en place.
07:19Moi, je suis pour qu'on soit assez durs là-dessus.
07:22Et alors, qu'est-ce qu'on attend ?
07:23Ça fait des mois.
07:24Dans un pays démocratique, comme l'est la France,
07:27c'est le Quai d'Orsay qui est en négociation avec eux.
07:29Nous attendons des résultats, tous.
07:31Donc, vous vous êtes plutôt en accord avec la ligne du Quai d'Orsay ?
07:33Je suis en soutien avec le Quai d'Orsay,
07:35et je serai en soutien, si nous n'arrivions pas à avoir
07:38un résultat rapide, et entre autres pour Boilem-Sensal,
07:41à une ligne beaucoup plus dure.
07:42Pour le coup, il n'est vraiment pas rapide.
07:43Boilem-Sensal est enfermé depuis, je crois, le 16 novembre 2024.
07:47Vous dites, justement, que l'Algérie est liée,
07:50qu'elle a besoin de la France sur la question économique,
07:52sur la question des visas.
07:53Or, on n'a, pour l'instant, rien fait.
07:56On a, je crois, pendant un temps,
07:57et d'ailleurs, c'est terminé,
07:58bloqué certains passeports diplomatiques des hauts dignitaires algériens,
08:02mais c'est tout ce qu'on a fait.
08:03Donc, les Algériens n'ont aucune raison, en réalité,
08:05de nous respecter, et de libérer, aujourd'hui, Boilem-Sensal.
08:08Ils s'en fichent.
08:09On se comporte avec eux, comme on s'en comporterait.
08:13Mais non, c'est absolument vrai.
08:14Qu'est-ce qu'il faut dans ce que je viens de dire ?
08:15Sylvain Maillard, vous réservez votre réponse,
08:17on marque une petite page de pub,
08:19et on revient dans quelques instants avec la réponse de Sylvain Maillard à Jules Torres.
08:23Et toujours en compagnie de mon invité politique,
08:31Sylvain Maillard, député de Paris Ensemble pour la République,
08:34nos deux débatteurs du soir, Jules Torres et Adrien Matou.
08:38Et Jules Torres et Sylvain Maillard n'étaient pas forcément d'accord,
08:41juste avant la pub.
08:42Monsieur le député a un droit de réponse, je crois.
08:43Oui, ben voilà, donc je vais donner le droit de réponse à Sylvain Maillard,
08:47qui, Jules Torres, vous disait il y a quelques instants,
08:50en substance, que la France n'avait pas fait grand-chose,
08:53finalement, pour libérer Boilem-Sensal,
08:57qui semble, ce soir, ne pas avoir eu la grâce présidentielle.
08:57Oui, redire d'abord vraiment que la diplomatie est vraiment mobilisée,
09:01et vous le savez, on fait...
09:04D'abord, tous les Français qui sont...
09:06Parce qu'on a la même chose en Iran,
09:08tous les Français sont...
09:10Notre priorité, c'est la libération des otages partout dans le monde,
09:13que ce soit, évidemment, en Algérie ou en Iran,
09:16ou parfois sur d'autres secteurs dont on parle un peu moins.
09:20Mais évidemment, il y a eu des mesures de rétention de visa,
09:26entre autres pour la nomboclatura.
09:27On a un problème très clair avec le régime du président Tebboune.
09:33On n'a pas de problème avec les Algériens en eux-mêmes.
09:36Donc, il continue à avoir des étudiants qui rentrent,
09:39qui viennent travailler, apprendre, étudier en France.
09:43Il y a encore des visas, évidemment, qui sont accordés de visite.
09:48D'ailleurs, je note que pour beaucoup de Français
09:50qui ont, par exemple, la double nationalité,
09:52ou qui veulent aller voir de la famille en Algérie,
09:54les Algériens refusent des visas pour rentrer.
09:57Donc, on voit bien que le bras de fer est multiforme.
10:01Moi, je fais confiance au Quai d'Orsay.
10:03Honnêtement, on n'est pas, nous, autour de cette table,
10:05dans la discussion au quotidien,
10:07mais c'est extrêmement difficile.
10:10Et on a la vie d'un homme âgé, malade,
10:13qui n'a rien à faire en prison.
10:15Pas que lui.
10:15On a aussi Christophe Blaise, qui est journaliste.
10:19Arrêté en mai 2024.
10:20Honnêtement, parce qu'il fait un reportage sur le foot,
10:22se retrouve en prison.
10:23On voit...
10:25C'est des otages d'État.
10:27On a la même chose en Iran,
10:28avec deux de nos compatriotes.
10:30D'abord, il ne faut jamais relâcher l'effort de discussion
10:35et de trouver des accords.
10:37C'est difficile.
10:38Honnêtement, c'est vraiment difficile.
10:39Je n'ai pas envie de...
10:41Je fais confiance au Quai d'Orsay pour continuer les discussions.
10:44Je rappelle que nous attendons une grâce individuelle,
10:46pas une grâce collective.
10:47Aujourd'hui, c'est une grâce collective qui a été donnée sur...
10:51Bon, la France l'espérait, quand même.
10:53La France l'espérait, grâce à Libé.
10:53Vous parliez de l'Iran il y a quelques instants.
10:55Effectivement, vous faisiez allusion à nos compatriotes,
10:58Jacques Paris et Cécile Collère,
10:59qui risquent désormais la peine de mort,
11:01mais qui sont quand même détenus en Iran
11:03depuis maintenant trois ans.
11:05Je vais donner quand même dans quelques instants
11:07la parole à Adrien Matou,
11:08mais tout de même, Sylvain Maillard,
11:09quand vous entendez plusieurs voix,
11:11notamment au sein de l'Assemblée,
11:12qui disent, mais en gros,
11:14si ses compatriotes avaient été plutôt américains,
11:18ça serait allé plus vite.
11:19Ça ne vous attriste pas, ce genre de remarques ?
11:23Finalement, beaucoup pensent
11:26qu'avec un passeport américain,
11:28les choses sont plus efficaces,
11:30la diplomatie travaille mieux et plus vite.
11:33Il y a des otages américains aussi,
11:36dans telles conditions,
11:37dans des pays, différents pays et dans le monde.
11:40Faisons confiance à la diplomatie.
11:42Si oui, la situation est compliquée,
11:43oui, on a en face de nous un régime dictatorial
11:46qui se maintient au pouvoir,
11:48aussi grâce à sa haine de la France.
11:52On a les mêmes conditions,
11:53vous dites retenus ou détenus,
11:55nos deux Français détenus en Iran,
11:57dans des conditions atroces.
11:59Cette prison est atroce.
12:01Et donc, ça fait trois ans qu'ils sont là,
12:02dans des conditions horribles.
12:04Et dans d'autres régions du monde,
12:07il peut arriver qu'on ait des otages
12:08dont on parle un peu moins,
12:09parce qu'on ne veut pas en faire aussi la publicité,
12:11parfois à la demande de leur famille,
12:13ou à la demande de leurs avocats,
12:15ou il y a des discussions,
12:16tout simplement.
12:17C'est des situations extrêmement difficiles.
12:19La France, honnêtement, n'oublie jamais les siens
12:21et se bat pour les récupérer.
12:24Je veux faire confiance à nos diplomates
12:27qui sont sur place aussi,
12:28et dans des conditions difficiles pour négocier.
12:30Adrien Matou.
12:32La France y prend de la bonne manière.
12:34Alors, écoutez, déjà,
12:35la première chose à dire, à mon avis,
12:37c'est que c'est très compliqué
12:37de s'exprimer sur ce sujet,
12:39parce qu'il n'y a pas deux environnements
12:41plus éloignés que le commentaire de plateau télé
12:44et le travail diplomatique.
12:45Et c'est pour ça que je comprends,
12:46M. Maillard, vous êtes mesuré,
12:47parce que, honnêtement, c'est facile
12:49de faire des commentaires
12:50sur ce qu'il faudrait et ce qu'il ne faudrait pas faire,
12:52mais là, on est quand même
12:53dans un sujet extrêmement sensible.
12:54Il y a aussi la réalité de la détention.
12:56Alors, justement, j'y viens.
12:57Le problème, c'est que cette affaire
12:59de Bohème Sans Salle,
13:00j'ai l'impression qu'on est prisonnier
13:02de problématiques nationales,
13:05de politiques nationales,
13:06de politiques intérieures,
13:07mais dans deux directions différentes.
13:08On a l'impression, à tort ou à raison,
13:11que le gouvernement n'ose pas
13:12enclencher un réel rapport de force,
13:15parce que c'est vrai qu'on n'a quand même pas
13:16enclenché tous les leviers.
13:17Oui, on a quand même cette impression,
13:19effectivement, ça on peut le dire.
13:20Oui, bien sûr, on a ce sentiment.
13:20On n'a pas enclenché beaucoup de leviers,
13:22peut-être parce qu'on a peur
13:23des troubles intérieurs
13:24que ça pourrait provoquer,
13:25pour tout un tas de raisons,
13:27mais, et là, je vais peut-être
13:28m'attirer un peu plus de défiance
13:31de l'autre côté de la table.
13:33Il faut dire aussi que cette affaire
13:34a été instrumentalisée,
13:36plus à droite sur l'échiquier politique.
13:38On peut penser notamment
13:38à Bruno Retailleau,
13:39qui voulait,
13:41pour un intérêt politique intérieur évident,
13:44être celui qui plaide
13:45pour un rapport de force maximal.
13:46Peut-être aussi par conviction.
13:47Sans doute par conviction.
13:48Il n'est pas le seul à le penser,
13:49quand même, à Bruno Retailleau.
13:49Mais d'ailleurs, il n'est pas le seul à le dire.
13:51Mais en tout cas,
13:51ceux qui plaident pour un rapport
13:52de force maximal avec l'Algérie,
13:55factuellement, le régime algérien,
13:57ça a été dit ici,
13:57s'appuie sur la haine de la France.
14:00Et d'ailleurs, il n'a pas cessé
14:01depuis des mois de brandir
14:02les positions de Bruno Retailleau
14:04ou d'autres pour dire
14:05« Regardez ces Français
14:07qui nous détestent,
14:08si on cède à ce prétendu racisme,
14:11ce serait un camouflet. »
14:12Donc, quelque part,
14:13j'ai l'impression que le débat politique français
14:15autour de la libération,
14:16évidemment indispensable
14:17de Boulême Sansal,
14:18a mené à cette situation terrible
14:21qu'il est toujours en prison aujourd'hui.
14:23On y reviendra évidemment.
14:24Bruno Retailleau était mécontent
14:25qu'on emprisonne un écrivain français
14:28sans aucune condition.
14:29Je sais que vous n'avez pas dit ça,
14:31Adrien.
14:31Mais bon, c'est le régime algérien
14:33qui est fautif du début
14:34à la fin de cette affaire.
14:35On reviendra en tout cas
14:36sur ce dossier Boulême Sansal
14:39qui n'a pas reçu la grâce présidentielle
14:40a priori du président Tebboune
14:43à 20h10 avec mon invitant.
14:44Un petit truc, c'est que
14:45tous les otages français
14:47sont retenus dans des pays islamiques.
14:49Oui, absolument.
14:50On y reviendra.
14:52Donc à 20h10,
14:53vous parliez de Bruno Retailleau,
14:55Adrien Matou,
14:56Bruno Retailleau
14:57qui est à l'origine
14:59de petites polémiques
15:00au sein du gouvernement.
15:02Cette cacophonie,
15:03notamment sur les énergies renouvelables.
15:08Il n'est pas d'accord
15:09avec la ligne,
15:10notamment de Gabriel Attal
15:11et d'Agnès Pannier-Runacher
15:13qui, elle, parle de populisme.
15:16Sylvain Maillard,
15:16vous voyez ça de quel oeil
15:19cette cacophonie gouvernementale ?
15:21On a vu qu'Emmanuel Macron
15:22a essayé de remettre de l'ordre
15:23aujourd'hui.
15:25Oui, chacun défend ses positions.
15:26Juste, le régime algérien
15:28est détestable
15:29mais ce n'est pas un régime islamiste.
15:31C'est quoi du coup ?
15:31C'est un régime catholique intégré ?
15:32C'est un régime...
15:34Non, mais l'islamisme,
15:35c'est un mouvement...
15:36L'islam politique,
15:37c'est pas tout à fait...
15:37M. Tebboune, il est quoi ?
15:38Il est islam modéré ?
15:39C'est un dictateur.
15:40Ah, mais ce n'est pas un islamiste.
15:41Je ne vais pas réussir
15:42à vous faire changer de sujet.
15:43Dans d'autres pays, l'Iran
15:44est un régime islamiste.
15:46Oui, il y a 50 nuances islamistes.
15:48Oui, non, mais...
15:48Enfin bon.
15:49Bon.
15:49Sylvain, mais là,
15:50on est sur cette cacophonie.
15:52On peut avoir des opposants,
15:54ça ne sert à rien
15:55de les catégoriser
15:56dans des choses
15:56qui ne sont pas,
15:57même s'ils sont
15:58tout à fait détestables.
16:01Sur l'énergie,
16:04moi je pense
16:04c'est un sujet d'abord
16:05très important,
16:06compliqué,
16:07sur lequel il faut être rationnel
16:09et il faut se dire...
16:10Il faut avoir du temps long.
16:12Le temps long, c'est quoi ?
16:12Ma position, elle est simple.
16:13C'est de dire
16:14on va augmenter
16:15le besoin en électricité
16:17de façon importante.
16:18On a des centrales nucléaires
16:19qui marchent très bien,
16:21on est très heureux
16:21de les avoir,
16:22heureusement,
16:22décarbonées, pilotables
16:23et de nouvelles
16:26qui devraient rentrer
16:27les premières
16:28qui ont commencé
16:30à fonctionner
16:31en 2038
16:32si tout va bien.
16:34Et puis,
16:34un parc qui va vieillir
16:36et donc il faudra
16:36les remplacer deux par an.
16:37Est-ce qu'on a des subventions publiques
16:37allouées aux énergies solaires
16:39et éoliennes
16:39comme le souhaite Bruno Retailleau ?
16:39Ça veut dire que d'ici
16:40entre 2025 et 2038,
16:43nous n'avons pas
16:44de capacités nucléaires
16:45qui vont arriver
16:47sur le marché
16:48de façon massive.
16:49C'est très clair.
16:50Donc la seule façon
16:51d'augmenter,
16:52enfin, il y a deux façons
16:52d'augmenter en fait.
16:54D'abord,
16:55c'est des énergies renouvelables,
16:56le solaire,
16:57l'éolien,
16:57l'hydraulique,
16:59on a beaucoup de choses
17:00sur lesquelles
17:00il faut jouer à fond.
17:02Deuxième chose,
17:03et moi je suis assez favorable,
17:05je vous recommande
17:05le livre d'Anneau Verjon
17:06qui est un livre intéressant
17:08sur,
17:09on doit aussi
17:10augmenter notre capacité nucléaire.
17:13Nous n'exploitons pas
17:14au maximum
17:15nos centrales,
17:17on a un taux
17:18d'exploitation
17:19de 67%
17:20quand la moyenne
17:22des 35 autres pays
17:24qui ont des centrales nucléaires
17:25est autour de 85.
17:26Pour plein de raisons,
17:28des raisons
17:29qui m'amènent à dire
17:31qu'il y a un moment aussi
17:31il faut qu'on fasse en sorte
17:33que EODF
17:34change un peu
17:35ses méthodes de fonctionnement
17:36pour accélérer
17:37la production nucléaire
17:38mais en parallèle
17:40il faut continuer
17:40le développement
17:41des énergies renouvelables
17:42parce qu'on aura besoin
17:43de plus d'énergie.
17:44Merci Sylvain Maillard,
17:45malheureusement on a été coupé
17:46parce que vous étiez très
17:47bavard sur l'Algérie
17:50mais c'est un,
17:50voilà,
17:51on aurait voulu continuer
17:51et vous reviendrez peut-être
17:53pour en débattre avec nous.
17:55Merci Sylvain Maillard
17:56d'avoir été avec nous,
17:57député de Paris
17:57Ensemble pour la République.
17:59Merci d'avoir été mon invité.
18:01Et à noter que Laurent Mariot
18:04et ses chroniqueurs
18:05vous invitent à la table
18:06des bons vivants
18:07chaque samedi
18:07de 11h30
18:08à midi
18:10et demain
18:10les salades sont à l'honneur
18:12ça va vous plaire
18:13Jules Torres
18:14pour votre régime
18:15avant la plage
18:15salade niçois
18:16salade de chèvre chaud
18:17bref les bons vivants
18:18vous donnent leurs recettes
18:19et astuces
18:20pour pimper vos assiettes
18:23cet été
18:24vous pouvez jouer
18:25avec Laurent Mariot
18:26en devinant le bruit de cuisine
18:27pour gagner des cadeaux
18:28et pour participer
18:29envoyer cuisine
18:30par SMS
18:31au 7 39 21 75 centimes
18:35plus le coût du SMS
18:363 SMS
18:37pour s'inscrire
18:38restez avec nous
18:39on reviendra
18:40dans quelques instants
18:41sur une autre actualité
18:43la grève
18:43des contrôleurs aériens
18:44et bien ça a bien fichu
18:46le bazar
18:46aujourd'hui
18:47dans les aéroports français
18:48on en parle
18:48dans quelques minutes
18:49on en parle de la grève
18:53on en parle de la grève

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