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Avec Guilhem Carayon, Vice-président de l’Union des Droites pour la République (UDR) et Rachid Temal, Sénateur (PS) du Val-d’Oise


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##LE_DEBAT_DU_SAMEDI-2025-07-05##

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Transcription
00:00Plus tôt, dans un instant, place au débat avec nos invités Rachid Temal, sénateur socialiste, et Guilhem Carayon.
00:11Bonjour à vous.
00:12Bonjour Jean-Marie.
00:13Bienvenue sur Sud Radio.
00:15Guilhem Carayon, vous êtes vice-président de l'Union des droites pour la République.
00:18C'est le parti d'Éric Ciotti.
00:19Avant d'attaquer notre débat, je vais rappeler aussi que vous êtes du Tarn.
00:23Aujourd'hui a lieu un rassemblement, la Turboteuf.
00:27C'est comme ça que les opposants à la 69 l'ont appelé.
00:30La préfecture du Tarn a communiqué.
00:33Il s'agit d'un rassemblement illégal à Morin-Scopon.
00:37Et la préfecture confirme que les risques de troubles sérieux à l'ordre public sont confirmés.
00:42Est-ce que ça veut dire qu'il faut s'inquiéter pour ce qui va se passer aujourd'hui ?
00:45Oui, moi je suis comme une majorité de Tarnais.
00:47J'attends qu'on aille au bout de cette autoroute, qu'on finisse cette autoroute.
00:50Et je suis inquiet par cette manifestation qui risque d'être dangereuse.
00:54Et notamment pour les forces de l'ordre, je souhaite bon courage.
00:57Il y aura beaucoup de monde, les gens sont déchaînés.
01:00Il y a eu une décision de justice qui est arrivée récemment
01:02et qui a prononcé le sursis à exécution de la décision de première instance.
01:06Donc le chantier a recommencé, les travaux ont recommencé.
01:09Et moi j'attends la décision maintenant d'appel
01:11qui permettra de définitivement clore ce sujet et de finir la 69.
01:15Écoutez, on va continuer à suivre parce que c'est un feuilleton interminable.
01:18On accueille notre invité, tiens, qui est venu par l'autoroute justement
01:21dans le studio de Sud Radio, mais c'était pas encore la 69.
01:24Rachid Temal, bonjour.
01:25Bonjour.
01:25Et bienvenue, sénateur socialiste.
01:27Je vais vous demander de rapprocher votre micro
01:29pour être sûr qu'on vous entende bien.
01:30Ce serait dommage sinon.
01:32Avec vous, on va débattre de la solution que les Français préfèrent.
01:35Dans les semaines qui viennent pour ce pays,
01:37souhaite-t-il une nouvelle dissolution ?
01:39Souhaite-t-il un nouveau gouvernement ?
01:40Ou souhaite-t-il le maintien du statu quo ?
01:42Sachez qu'il y a quelques jours, un sondage IFOP fiducial pour Sud Radio
01:45a révélé qu'un Français sur deux voulait une nouvelle dissolution.
01:49Est-ce que c'est votre cas, Rachid Temal ?
01:52Non, c'est pas ma position.
01:54Je pense qu'aujourd'hui, le problème que nous avons,
01:56c'est plutôt la façon dont le gouvernement s'organise.
02:00Vous avez quand même aujourd'hui un socle commun
02:03qui passe son temps à se chamailler, pour être gentil,
02:06et qui même vote contre ses propres textes à l'Assemblée
02:08pour que ça arrive au Sénat.
02:11M. Bayrou, il a été ministre il y a plus de 40 ans.
02:13Il nous a fait le coup pendant 40 ans du chantre du parlementarisme.
02:19Qu'il l'applique aujourd'hui ?
02:21Qu'est-ce qu'il faut faire concrètement ?
02:22Quand vous avez, il faut chercher des majorités.
02:25Il faut discuter avec les gens dans l'Assemblée nationale et au Sénat
02:27pour que les textes soient améliorés, bonifiés.
02:30Comment vous voulez mettre d'accord le socialiste que vous êtes,
02:32par exemple, avec un manque des Républicains,
02:34comme les amis de Bruno Retailleau ?
02:36Ce n'est pas le sujet.
02:37Je vais vous prendre un exemple concret.
02:38Sur les retraites, le Premier ministre a pris des engagements.
02:43Par écrit, à l'oral et par écrit.
02:46C'est quand même surprenant qu'il ne les applique pas.
02:48Là, il y aurait, s'il est responsable véritablement du socle commun,
02:52plus avec d'autres personnes comme nous,
02:54il y avait possible d'avancer sur ces questions-là.
02:55Il ne fait même pas semblant.
02:57Alors, je pense que c'est ça aussi que les Français se disent.
03:00Mais quand même, ces gens-là qui votent contre leur propre texte,
03:02socle commun, ça fait deux, trois fois
03:05qu'ils font des motions de renvoi de leur propre texte.
03:08Comment voulez-vous que les Français comprennent ce qui se passe ?
03:10C'est peut-être ça déjà le premier sujet qu'il faut aborder ce matin.
03:13Alors, Guilherme Carillon, vous n'êtes pas dans le socle commun,
03:16comme on appelle le semblant de majorité qui existe aujourd'hui dans ce pays.
03:20Vous, vous êtes allié au Rassemblement National.
03:23C'est plutôt une dissolution que vous auriez préférée ?
03:25Nous, on pense que la dissolution, elle est inévitable.
03:28Et on le dit depuis un an.
03:29Dès que le Président de la République aura la capacité de dissoudre l'Assemblée,
03:33il aura cette capacité-là dans deux jours maintenant,
03:35il faudra le faire et elle est souhaitable pour les Français.
03:37Parce que, vous l'avez dit, il y a une situation qui est bloquée à l'Assemblée Nationale.
03:40Non seulement, nous, on pense que le gouvernement est illégitime,
03:43parce que ce gouvernement n'est pas le fruit d'une victoire aux dernières élections législatives anticipées.
03:48Le gouvernement est le représentant d'un socle commun
03:50qui a quand même pris une sacrée rouste aux dernières élections européennes.
03:53Et en plus, on a une situation...
03:55Ce n'est pas les élections européennes qui déterminent la majorité à l'Assemblée Nationale ?
03:58Non, mais trois semaines plus tard, il y a eu des élections législatives.
04:00Ça ne nous a pas échappé.
04:00Le résultat était à peu près la même chose.
04:03Il n'y a pas eu de majorité pour un camp en particulier.
04:04A peu près la même chose au premier tour, pas au second tour.
04:07Pardon ?
04:08Au second tour, on a vu une chose, c'est qu'il n'y a pas de majorité claire
04:11qui se dégage pour un camp en particulier.
04:14Donc, ce gouvernement, selon moi, est illégitime.
04:16Et le retour aux urnes est inévitable.
04:18Ce que je pense, c'est simplement qu'on a aujourd'hui un camp
04:21qui essaye de gagner du temps, qui essaye de repousser l'échéance du coup près,
04:26c'est-à-dire la dissolution de l'Assemblée, mais qui ne fait rien.
04:29Ça fait six mois qu'il ne se passe absolument rien.
04:31On nous avait vendu, François Bayrou, sur deux sujets.
04:33On nous avait dit qu'il y aurait la proportionnelle.
04:35On nous a dit finalement que ça allait attendre la fin de l'année ou début de l'année.
04:38Après le vote du budget, a-t-il promis ?
04:40Oui.
04:41On nous avait déjà dit au début de l'année que ça allait arriver au courant de l'année.
04:44On repousse toujours l'échéance.
04:45Et deuxième sujet, c'était la réforme des retraites.
04:47On nous avait dit qu'il y aurait des modifications, qu'on allait retravailler,
04:50qu'il y aurait un fameux conclave.
04:52Et finalement, ce conclave aboutit sur rien.
04:54Donc les deux raisons pour lesquelles on a placé François Bayrou à Matignon,
04:57finalement aujourd'hui, on se rend compte qu'il ne se passe rien pour les Français.
05:00Et c'est pour ça que vous n'avez pas voté la motion de censure.
05:02Il y a une contradiction chez vous.
05:03Parce que sur la retraite, quand même, c'est assez intéressant ce que vous dites.
05:08Nous, nous sommes, nous avons voté très clairement pour ne pas avoir cette retraite.
05:11Quand vous dites nous, c'est les socialistes.
05:13Les socialistes, on dit depuis le début,
05:14nous, les deux années qu'on pique aux Français en passant de 62-64 ans
05:19l'âge légal de départ en retraite,
05:21c'est un scandale.
05:22Et nous avons souhaité cette négociation sociale
05:24parce que nous sommes pour le paritarisme, la négociation sociale.
05:26Et ça n'a pas marché, les partenaires sociaux ne sont pas tombés d'accord.
05:29Et malheureusement, malgré cela, ce n'a pas été un accord.
05:30Et les gouvernements n'ont pas aidé.
05:32François Bayrou n'ont pas aidé.
05:33Bon, on a déposé une motion de censure.
05:35Et patatras, l'extrême droite qui a des grands discours,
05:38quand ils votent, ils ont piscine ou aquaponais.
05:40Donc la vérité, c'est que vous n'êtes pas,
05:42vous êtes pour la retraite de 64 ans.
05:43Donc vous n'avez aucun problème avec ce que fait M. Bayrou sur la retraite.
05:46C'est l'été. Sinon, il fallait voter.
05:48Vous avez aquaponé, Guilhem Carayon,
05:50vos collègues députés avaient aquaponé
05:52le jour du vote de la motion de censure ?
05:54Non, mais tout le monde convient que l'enjeu central,
05:56ça va être le vote du budget dans quelques mois.
05:58Vous n'avez pas voté ?
06:00Vous n'avez pas voté ou pas ?
06:02Non, il n'y a pas eu de motion de censure aujourd'hui
06:04parce qu'au début de l'été, créé pour moi
06:06le chaos et ce serait...
06:08Vous n'êtes pas la dissolution.
06:09Quand ça vous arrange, j'ai contre la motion de censure.
06:12Il y a une petite contradiction chez vous.
06:13Je vais vous répondre clairement.
06:16Depuis que vous étiez à Réolère, ça a changé.
06:18La réponse de Guilhem Carayon.
06:20Moi, je pense qu'une motion de censure
06:23il y a deux semaines,
06:24ça n'avait pas lieu d'être.
06:25En revanche, une motion de censure au moment où les Français
06:27voudront tourner la page de François Bayrou dans quelques mois
06:30parce qu'on ne se sera rendu compte
06:31que sur la proportionnelle, que sur tous les chantiers
06:34qu'il avait ouverts, le compte s'y est pas.
06:36Évidemment, ça ne me semble plus justifié.
06:37Donc vous êtes persuadé qu'aujourd'hui, à l'heure H,
06:40c'est-à-dire 8h40 ce samedi matin,
06:42les Français ne veulent pas encore tourner la page de François Bayrou.
06:45D'ailleurs, c'est ce que les enquêtes d'opinion montrent assez régulièrement.
06:47Aujourd'hui, il y a un Français sur deux
06:49qui est pour une motion de censure
06:51et donc la dissolution assez inévitable de l'Assemblée.
06:55Et à mon avis, cette tendance va s'accentuer dans les prochains mois
06:57parce que les gens verront que François Bayrou, en fait, c'est du flanc
06:59et qu'il n'y a aucune avancée sur les sujets prioritaires.
07:02Je ne vous ai pas entendu dire du bien
07:03depuis le début de ce débat de François Bayrou.
07:05Pourquoi vouloir le garder pendant plusieurs mois ?
07:07Parce que, déjà, aujourd'hui, on ne peut pas dissoudre l'Assemblée.
07:11Dans deux jours, on peut...
07:13Oui, au début de l'été, est-ce que ça vous semble vraiment cohérent
07:16qu'il y ait une dissolution ?
07:17Moi, je pense que c'est beaucoup plus cohérent qu'il y ait au moment du budget.
07:18Ça pourrait devenir une habitude, pardon.
07:21Non, mais au moment du budget, ça me semble plus logique.
07:24Le budget, c'est l'acte politique fort
07:25qui montre si on est dans la majorité ou si on n'est pas dans la majorité.
07:28Nous, on dira très clairement quelles sont nos lignes rouges,
07:30la rigueur budgétaire,
07:32faire des économies, parce qu'aujourd'hui, on nous dit
07:33qu'il faut faire uniquement augmenter les dépenses.
07:35C'est ça qui nous permettra...
07:36Ça veut dire quoi, ligne rouge sur la rigueur budgétaire ?
07:39Ça veut dire aucune augmentation d'impôts.
07:42Aucune augmentation d'impôts et on baisse.
07:44On fait des économies substantielles
07:45sur le train de vie de l'État, sur l'administration
07:48administrante, sur le coût de l'immigration.
07:50Là où on peut faire des économies, là où on peut dégraisser
07:51le mammouth, on le fait, parce que c'est ça qui permettra
07:54de redonner du pouvoir d'achat aux Français.
07:55Rachid, t'es mal.
07:56C'est intéressant, parce que mon contradicteur, lui,
07:58le premier exemple qu'il vous donne depuis tout à l'heure
08:00sur pourquoi il faut sortir, François Bayrou,
08:02une dissolution, c'est la proportionnelle.
08:05Moi, nous, on vous parle de la retraite.
08:06En fait, nous, on vous parle des gens, vous nous parlez de tambouille.
08:08Non, je ne voulais pas parler de la proportionnelle.
08:09Vous nous parlez de tambouille.
08:10Non, je vous ai dit que c'était le chantier de François Bayrou.
08:13Vous avez parlé à deux fois de la proportionnelle.
08:14Non, je vous ai dit que c'était le chantier de François Bayrou.
08:16La vie des gens, c'est pas la proportionnelle, je m'excuse.
08:18La vie des gens, c'est, par exemple, sur les retraites,
08:20je vous le redis, vous avez été absent,
08:21alors qu'il fallait voter avec nous.
08:24Je vous parle du budget.
08:24Sur le budget, concrètement.
08:26Bon, vous savez, c'est là où c'est démarrant,
08:29c'est que le Sénat vient de commettre un rapport,
08:31un très bon rapport, sur les agences de l'État.
08:33Vous savez, il existe toujours ce fantasme-là, d'ailleurs.
08:35Il y en a beaucoup.
08:36Il y en a beaucoup.
08:36Donc, c'est Mme Lavarde, qui est l'air,
08:40qui est d'ailleurs sénatrice de ce département où nous sommes.
08:43Très bien.
08:44Elle est sérieuse, elle est reconnue comme sérieuse.
08:46Elle a cherché, et elle trouve 536 millions, maximum, maximum, maximum.
08:50Donc, il n'y a pas d'économie à faire sur les agences de l'État pour vous ?
08:52Non, c'est-à-dire qu'il y a un fantasme, et arrêtez.
08:54Donc, il n'y en a pas ?
08:55Il y a partout de quoi faire.
08:57Mais par exemple, aujourd'hui, le problème de l'État,
09:00contrairement à ce qu'on nous dit,
09:01ce n'est pas le problème des dépenses,
09:03c'est la question des recettes.
09:06Depuis qu'Emmanuel Macron est là,
09:08c'est des centaines de milliards d'euros.
09:10Non, non, c'est une réalité, c'est chiffré, regardez.
09:11C'est simple, on fait un calcul tout de suite.
09:12Ça, c'est quand on n'est pas réçu et qu'on ne veut pas faire d'économie,
09:14on dit qu'il faut augmenter les impôts, augmenter les recettes.
09:15Ce n'est pas du tout ce que je viens de dire.
09:16Écoutez bien ce que je veux dire.
09:17Est-ce que vous pouvez faire un effort ?
09:21C'est le gouvernement à abandonner des recettes.
09:24À abandonner des recettes.
09:25C'est-à-dire qu'entre la taxe d'habitation, etc.,
09:28l'ISF, etc.,
09:30tout ça, c'est 70 milliards d'euros
09:32qui, à chaque fois, sortent des caisses de l'État.
09:34Donc, c'est ça qui se manque aussi.
09:36Parce que s'il y avait cet argent encore dans les caisses de l'État,
09:39effectivement, il y aurait plein d'actions qu'on pourrait faire.
09:41Il aurait fallu qu'il y ait plus d'impôts.
09:42Non, il fallait le maintien.
09:43C'est ce que vous venez de dire.
09:44Il ne fallait pas baisser les impôts, c'est ce que vous êtes en train de dire.
09:47Mais excusez-moi, est-ce que les gens
09:49qui, aujourd'hui, sont avec l'ISF,
09:53pensez que quand on l'aura retiré,
09:54ça a changé l'économie du pays ?
09:57Ça a relancé la croissance ? Ce n'est pas vrai.
09:59Ce n'est pas vrai.
10:00Donc, nous, concrètement, ce qu'on dit, c'est qu'il faut que chacun
10:03contribue à la hauteur de ce qu'il peut.
10:05Et donc, effectivement, chacun à tous les niveaux.
10:07Et c'est aussi comme ça que vous faites avancer la machine économique.
10:10Les collectivités locales
10:11à qui on a retiré la taxe d'habitation
10:13et qu'on a à compenser un peu, etc.,
10:15vous croyez qu'elles vivent mieux aujourd'hui ?
10:16Ou moins bien ? Et c'est aujourd'hui
10:18les collectivités locales qui tiennent notre pays.
10:21C'est les collectivités locales qui investissent
10:22puisque 60% du bâtiment,
10:25par exemple, de l'activité dans ce pays,
10:26c'est les collectivités.
10:27Oui, enfin, on en reparlera dans une radio
10:30parlons le mot dans une demi-heure.
10:32Non, mais c'est du concret.
10:33Vous dites, le bâtiment profite des collectivités locales.
10:36En général, bizarrement, un an avant les municipales,
10:38les chantiers dans les centres-villes, ça finit par disparaître.
10:40Ça recommence après les élections.
10:42Les maires ne veulent pas se faire battre à cause des chantiers.
10:43Ça, c'est quelque chose que vous pouvez constater aussi.
10:45Mais ce n'est pas que les chantiers, je veux dire.
10:47Les investissements sont utiles ou pas ?
10:49Bien sûr qu'ils sont utiles, mais vous parlez du bâtiment.
10:51Je pourrais soulever aussi ce paradoxe.
10:52Monsieur, monsieur, monsieur.
10:53Je trouve que c'est quand même une réalité.
10:54Au moins, quand on vous entend,
10:56on reconnaît bien que vous êtes socialiste.
10:58Vous, je ne suis pas d'extrême-droite, ça.
10:59Je ne suis pas allié avec le RN.
11:00Vous êtes un sorti raciste, raciste.
11:04Vous êtes allié avec l'extrême-droite, quand même.
11:05Allez, Guilhem Carillon.
11:06Non, avec le RN.
11:07L'extrême-droite, donc.
11:08Je ne sais pas ce que les Français pensent du RN.
11:10Mais non, vous êtes socialiste.
11:12On peut discuter au lieu de la dialectique ?
11:15Moi, je vous dis simplement qu'aujourd'hui,
11:17quand on est dans un pays où il y a 46% de prélèvements obligatoires
11:20par rapport au PIB,
11:21c'est-à-dire le record d'Europe des impôts,
11:24quand on a des taxes sur à peu près tout,
11:26qui explosent, notamment sur l'essence, sur le carburant,
11:29quand les Français ont du mal à chauffer,
11:30quand les Français, aujourd'hui,
11:32ont du mal pour tout, pour boucler les fins de mois,
11:35et qu'ils leur disent en plus.
11:36C'est un problème de salaire.
11:37La fondamentation des salaires.
11:39Oui, pour nous, il faut rapprocher le net du brut.
11:41La priorité, c'est de tout faire pour rapprocher le net du brut,
11:43parce qu'aujourd'hui, on a des charges, des impôts, des taxes
11:45qui sont trop importantes,
11:46et donc, il faut dégager toutes les économies qu'on peut dégager,
11:49et à commencer, parce que l'État se dégraisse.
11:53On a aujourd'hui, on en parle très souvent sur le plateau,
11:55mais les agences de l'État,
11:56ce n'est pas que 500 millions d'euros.
11:59Le coût de l'administration administrante.
12:01Dans l'hôpital public, vous avez 40% d'emplois administratifs.
12:04En Allemagne, c'est 25%.
12:05Comment vous expliquez, en France,
12:07qu'on soit aussi bon pour créer de la paperasse tout le temps ?
12:09Moi, je parlais avec un dirigeant d'une PME sur les batteries électriques,
12:13il y a quelques jours,
12:14et il me disait, pour sortir un nouveau produit,
12:16en moyenne, en France, on met entre 3 et 5 ans.
12:18En Allemagne, on met entre 1 et 2 ans.
12:19Pourquoi ?
12:20Parce qu'aujourd'hui, en France,
12:21il y a un environnement réglementaire, surréglementaire,
12:23avec des normes,
12:24où on crée tout le temps de la paperasse.
12:27Ça s'applique sur à peu près tous les secteurs,
12:28et ça produit cet enfer
12:30où les entrepreneurs se barrent,
12:31ils vont créer ailleurs, ils délocalisent,
12:33et c'est pour ça qu'aujourd'hui, en France, on n'avance pas.
12:35Moi, je serais pour qu'en France, on allège la fiscalité,
12:38qu'on allège les normes,
12:39qu'on crée une forme de comité de la hache,
12:41c'est ce qu'on défendait pendant la campagne présidentielle
12:43avec les Républicains,
12:44et le problème, c'est que les LR sont aujourd'hui au pouvoir,
12:45c'était l'idée de Valérie Pécrasse.
12:47Les LR sont aujourd'hui au pouvoir,
12:48et ils ne l'appliquent pas.
12:49Moi, ce qui me sidère,
12:51c'est que mon ancien parti LR,
12:53ça fait des années qu'on a un projet
12:55qui était fort pour le pays,
12:57notamment sur la débureaucratisation,
12:58et une fois qu'on arrive au pouvoir,
13:00ils ne font absolument rien
13:01sur l'immigration et la sécurité.
13:03Moi, je me souviens du projet
13:04que Bruno Retailleau et Éric Ciotti
13:06défendaient ensemble il y a deux ans,
13:07notamment l'expulsion des étrangers délinquants et criminels,
13:10absolument rien.
13:11On l'a proposé à l'Assemblée nationale,
13:13les LR n'ont pas voté.
13:14C'est pas Rachid Thémal qui défendra Bruno Retailleau ici,
13:17dans ce studio, j'imagine,
13:18puisqu'il est socialiste ?
13:19Il est dans la majorité ?
13:20Comment ? Bruno Retailleau ?
13:22Le parti socialiste est le parti de la majorité.
13:24Bruno Retailleau est le ministre de l'intérieur.
13:26Si vous voulez que je vous dise,
13:27à part Bruno Retailleau, je peux vous parler de Retailleau.
13:29Non, on va parler du gouvernement, surtout.
13:31Est-ce que le parti socialiste est prêt
13:32à retourner aux urnes en cas de dissolution ?
13:35Le parti socialiste est un parti,
13:36on vient de faire un congrès,
13:37on est capable d'aller aux élections.
13:39Sans vos alliés ?
13:40Comment ?
13:40Sans vos alliés des dernières élections ?
13:42On l'a dit, nous, c'est très clair.
13:45Le congrès, toutes les motions,
13:46il y a eu trois motions,
13:47on a une vraie démocratie,
13:48contrairement à d'autres partis,
13:50à l'extrême-dente notamment.
13:51Donc nous, on l'a dit très clairement,
13:52les trois motions,
13:52on dit qu'il n'y aurait pas d'alliance avec LFI.
13:57Quand l'exemple sur, on rapproche le brut du net.
14:01Alors ça, c'est un beau slogan.
14:03La réalité, il faut expliquer aux Français
14:04que bien sûr, la différence,
14:06c'est aussi des cotisations
14:07qui permettent d'avoir des droits.
14:09Il faut le dire,
14:10parce qu'après, ma question,
14:10c'est comment on les remplace ?
14:11Par exemple, vous êtes malade dans ce pays,
14:13vous avez les assurances
14:14qui permettent d'être assurées,
14:16la mutuelle, etc.
14:16Vous avez la possibilité d'aller à l'hôpital.
14:18Vous avez la retraite,
14:20vous avez le handicap, etc.
14:21Comment on fait sinon ?
14:22Moi, je veux bien qu'on ait ces discussions-là,
14:23parce que sinon,
14:24on a l'impression d'être le ministre argentin.
14:27qui a sa tronche au noeud,
14:29puis une fois qu'il a fait ça,
14:29tout ça.
14:30On l'a vu d'ailleurs aussi avec M. Trump.
14:31Pour la populiste, c'est bien.
14:33La réalité, c'est mieux.
14:34Moi, je pense aux petits Français.
14:35Plus vous voulez qu'on parte tôt à la retraite,
14:36plus il faut cotiser,
14:37parce que sinon, après, on n'arrive pas à l'équilibre.
14:39Moi, à titre personnel,
14:41je prends un système à retraite à point.
14:43Ce qui veut dire qu'il y a des gens
14:44qui ont 155 ans,
14:46sont tellement abîmés par la vie
14:47qu'ils ne peuvent même plus travailler.
14:48Par contre, il y a des gens
14:49qui ont 65 ans, comme moi,
14:51peuvent encore travailler.
14:51C'est comme ça qu'il faut réfléchir.
14:53Et pas des slogans inadaptés
14:54qui n'ont aucun sens.
14:56Sauf que vous l'avez dit,
14:56c'est à titre personnel,
14:57parce que ce n'est pas la position
14:58de votre parti sur la retraite à point.
14:59On a le droit de réfléchir
15:00et d'avancer et progresser.
15:01Pourquoi pas ?
15:01Écoutez, on avancera sur Sud Radio.
15:03Pourquoi pas avec vous une prochaine fois ?
15:04Merci à tous les deux
15:05d'être venus débattre ce matin
15:07sur Sud Radio.
15:08On vous retrouve une prochaine fois
15:09avec plaisir,
15:10avec ou sans un nouveau gouvernement.
15:11Tiens, pourquoi pas ?
15:12Guilhem Carayon,
15:12vice-président de l'UDR,
15:14le parti d'Éric Ciotti
15:15et Rachid Théma,
15:16le sénateur PS du Val d'Oase.
15:18À suivre,
15:18Sud Radio,
15:19la radio du rugby
15:20et du Tour de France.
15:21On va en parler,
15:21c'est le top départ aujourd'hui.
15:23Là, c'est important.
15:24Là, c'est vraiment important
15:25et en plus,
15:25là, ça va nous mettre d'accord.
15:27À tout de suite.

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