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  • 03/07/2025
Les Vraies Voix avec Guillaume Lagane

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-07-03##

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Transcription
00:00Exactement, absolument, de Philippe Bilger, bien entendu.
00:03Et puis, vous, vous restez toujours parfaitement objectif, ma chère Sophie.
00:06Tout à fait, bien sûr, bien sûr, ça se saurait.
00:09Je retiens quelque chose qui aurait été un peu une familiarité.
00:14Mais je ne suis pas Philippe David, je la retiens.
00:18Je vous en prie.
00:19C'est vrai que vous êtes un peu pauvre sur le compliment en ce moment, Philippe David.
00:23Parce qu'il fait chaud.
00:24Oui, c'est ça.
00:24Et que ça ralentit mes neurones.
00:26Oui, c'est ça.
00:27Autour de cette table, Samuel Botton est avec nous, expert en communication chez Step Conseil.
00:32Et puis Loïc Guérin, avocat pénaliste.
00:35Tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
00:37Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
00:41Ils sont détenus en Iran depuis plus de trois ans.
00:44Et désormais encore davantage en danger de mort.
00:47Cécile Collère, 40 ans, et son compagnon Jacques Paris, 72 ans,
00:52viennent d'être inculpés d'espionnage pour le Mossad, le renseignement extérieur israélien.
00:56Mais aussi pour complot pour renverser le régime et corruption sur terre.
01:01On est vraiment extrêmement inquiets sur leur état psychique, en fait.
01:05Le double péril de mort qui est à la fois la reprise des bombardements et cette condamnation à mort qui leur pend au-dessus de la tête.
01:13Car depuis leur arrestation au dernier jour de leur voyage touristique en Iran, le 7 mai 2022,
01:18le couple était retenu dans la prison d'Evin, où sont souvent conduits les prisonniers politiques.
01:23Effectivement, après trois ans de détention en Iran, les Français, c'est Cécile Collère et Jacques Paris,
01:30sont inculpés pour espionnage en faveur d'Israël.
01:33Complot pour renverser le régime et corruption, en tout cas c'est ce qu'il est dit.
01:37Chacun de ces chefs d'inculpation est passif de la peine de mort.
01:40Alors parlons vrai.
01:41Est-ce que cette mise en examen, cette inculpation, n'est pas la preuve de la perte d'influence de la France dans les relations internationales ?
01:47Et à cette question, inculpation de deux Français pour espionnage au service d'Israël en Iran,
01:51il faut durcir le ton au négocié.
01:54Vous dites à 77% durcir le ton.
01:57Et notre invité pour en parler, Guillaume Laganne, est avec nous, maître de conférence à Sciences Po
02:00et auteur de questions internationales en fiche aux éditions Ellipse.
02:04Merci d'avoir accepté cette invitation et bonsoir.
02:08Philippe Bilger.
02:08Heureux de revoir ce maître de conférence qui nous avait éclairé il y a quelques jours.
02:15Non, là, si je compare rapidement, ma chère Cécile, avec l'affaire Boalem sans salle,
02:23où nous étions prêts à porter haut le courage et à dénoncer la diplomatie française,
02:30là, il me semble que durcir le ton serait une catastrophe,
02:37à supposer même que l'accusation d'espionnage soit pertinente.
02:43Elle est absurde de mon point de vue.
02:45C'est une revanche, un ressentiment à l'égard de ce que l'Uran a subi,
02:50et avec humiliation, je crois que ce serait une erreur folle de durcir le ton,
02:57à partir du moment où nous avons la certitude que l'Iran n'hésitera pas à mettre à mort nos compatriotes.
03:05Alors, il y a une information qui vient de tomber par le Parisien,
03:07où Emmanuel Macron dénonce une provocation et un choix inacceptable d'agressivité.
03:13Ça met le bouton.
03:13Heureusement que nos auditeurs ne sont pas diplomates.
03:16Je pense que là, de toute façon, il faut que le ton soit dur par nature.
03:19Après, la négociation, que voulez-vous faire face à une dictature ?
03:23Rendez-les-nous, et après.
03:25Donc, effectivement, je pense que la priorité, ça doit être de les rapatrier le plus vite possible chez nous,
03:30ou du moins, éviter ces ne paie de mort.
03:32Avant de rentrer en plateau, j'allais même vous poser la question,
03:35avons-nous des certitudes qu'ils sont encore vivants ?
03:37Donc, on les a depuis le 1er juillet, effectivement,
03:39puisqu'ils ont eu un entretien d'une trentaine de minutes avec le représentant de l'ambassade.
03:43Maintenant, aujourd'hui, c'est essayer de les sortir de là, de par le contexte en Iran.
03:48Et puis ça, ça passera forcément par la négociation et les échanges de bons procédés, si j'ose dire.
03:53Le gars.
03:55Quand tout ça est raisonnable, je suis par nature plus virulent,
03:58donc j'aurais très envie, moi, qu'on aille expliquer au Mollah qu'on peut jouer aussi un peu,
04:06et qu'on en a plus les moyens qu'eux.
04:07Mais j'entends qu'il faille, évidemment, être plus complexe en matière de diplomatie.
04:11Je regrette aussi, surtout, qu'on n'ait pas nécessairement la classe politique qu'il nous faut
04:15pour avoir cette virilité-là, si vous me passez l'expression pour le monde désuète.
04:18Avec nous, Guillaume Laganne, maître de conférence à Sciences Po,
04:22auteur de questions internationales en fiche.
04:24Est-ce que les Iraniens, finalement, l'histoire le prouve, ne comprennent pas que le rapport de force ?
04:31On l'a vu, notamment, à l'époque, avec Carter et Reagan, au moment de la prise d'otages des diplomates américains à Téhéran.
04:38Oui, vous avez raison.
04:40Le régime iranien, depuis sa création en 1979, c'est avant tout un régime qui comprend et pratique le rapport de force.
04:47Et dans cette pratique, l'utilisation d'otages a été une constante du régime.
04:52Il a d'ailleurs commencé par la prise en otage de l'ambassade américaine, des diplomates américains.
04:58Je vous rappelle qu'ils ont été détenus pendant des mois, alors même qu'il s'agissait des États-Unis.
05:03Donc, ça fait relativiser aussi le concept de puissance.
05:06Il y a même eu une tentative de les libérer par la force qui a échoué.
05:09Et c'est vrai que le prestige de l'Amérique en a beaucoup souffert à l'époque.
05:14Et depuis, en fait, la pratique des otages s'est toujours maintenue en Iran.
05:16Alors là, ce que je veux dire, c'est que le fait de les condamner à mort et surtout de mentionner Israël,
05:23c'est quand même un durcissement du régime.
05:25C'est probablement la traduction du fait que le régime, aujourd'hui, se sent un peu acculé,
05:29se sent affaibli après la guerre qu'il a subie.
05:31Et vis-à-vis de la France, il utilise cette arme.
05:36Juste une petite question, Guillaume Lagan, puisque je suis en train de lire ce qu'a dit le président de la République,
05:40et qui a menacé de mesures de rétorsion si l'Iran maintient la qualification d'espionnage.
05:47Est-ce qu'on peut peser, est-ce qu'Emmanuel Macron peut peser, en tout cas, sur ces négociations avec l'Iran ?
05:54Alors, on a dans nos mains une arme qui est importante, ce sont les sanctions économiques.
05:59Donc, je rappelle, en fait, que lorsqu'on a signé ce qu'on appelle l'accord de Vienne avec les Iraniens,
06:05ils portent aussi le nom de JCPOA, c'est un acronyme, cet accord, en fait, prévoyait la levée des sanctions si les Iraniens respectaient l'accord.
06:14Les États-Unis sont sortis de cet accord, mais nous, nous y sommes encore.
06:18Et dans quelques semaines, en fait, juste après l'été, on a la possibilité de faire revenir les sanctions.
06:23Donc ça, c'est quand même une arme qu'on a vis-à-vis de l'Iran.
06:27Et c'est peut-être d'ailleurs pour ça qu'ils s'acharnent sur nos otages, c'est pour nous dissuader de ce retour des sanctions.
06:34Alors, j'ajoute que si on retourne aux sanctions, c'est parce que l'Iran, aujourd'hui, dit qu'elle ne veut plus coopérer avec l'Agence internationale pour l'énergie atomique.
06:43Donc, elle ne veut plus accepter que cette agence inspecte les sites nucléaires en Iran.
06:49Philippe Villiers.
06:50Guillaume Lagan, dans l'arbitrage que l'Iran va devoir faire entre ce ressentiment et cette cruauté qui naissent de l'humiliation qu'elle a subie,
07:01et le fait que vous évoquez très bien, le fait d'hésiter à aggraver son discrédit international,
07:11à votre avis, vers où pensera la balance ?
07:16C'est très difficile à dire parce que ce qui est certain, c'est que la France, dans cette affaire, est un acteur un peu secondaire.
07:22Le grand sujet pour l'Iran, c'est le rapport avec les États-Unis et le dialogue qui va peut-être s'instaurer entre Washington et Téhéran
07:30sur le sujet nucléaire, sur le sujet balistique et, plus globalement, sur la position de l'Iran.
07:36La question qu'on peut se poser, c'est comment notre point faible, c'est-à-dire nos otages, vont apparaître dans cette grande négociation.
07:43J'entendais tout à l'heure vos auditeurs qui appellent à des mesures un peu fortes,
07:49mais la difficulté, c'est qu'on est quand même, nous, tenus par nos valeurs.
07:52Par exemple, on ne va pas faire ce que ferait peut-être un régime comme la Russie,
07:55on ne va pas s'emparer de touristes iraniens en France et dire que désormais,
08:00on va les inculper pour de faux motifs et puis on va les échanger avec nos deux otages.
08:04C'est quelque chose qu'on ne fait pas parce qu'on se veut un peu plus exemplaire.
08:08Donc, je pense qu'on va plutôt ressortir aux sanctions économiques.
08:11Maintenant, la question qu'on peut se poser, c'est si l'Iran, effectivement, sort du régime de contrôle international
08:16et si on ne la sanctionne pas parce qu'on veut juste libérer nos otages,
08:21là aussi, vous voyez, ça pose un problème de politique.
08:25J'ai une question qui est peut-être un peu large,
08:27mais jusqu'où le contexte géopolitique actuel et la position de l'Iran dans tout ça
08:33peut avoir justement un impact sur le traitement des prisonniers politiques slash otages français ?
08:39C'est-à-dire, je pense que les otages sont au cœur, si vous voulez,
08:45de ce bras de fer entre les Occidentaux au sens large et l'Iran.
08:50D'ailleurs, je vous rappelle qu'il n'y a pas que les Français,
08:52il n'y a pas que des Français, il y a aussi beaucoup d'autres nationalités présentes en Iran.
08:56Généralement, ils s'en prennent à des binationaux ou à des touristes.
09:01Alors maintenant, est-ce que ça peut aller très loin ?
09:04Par exemple, est-ce qu'on peut imaginer que la peine de mort soit vraiment appliquée ?
09:07À ce stade, aucun otage en Iran n'a été jusque-là.
09:13Mais dans l'univers iranien, ça existe quand même.
09:17Je rappelle qu'au Liban, par exemple,
09:19vous avez des groupes liés à l'Iran, liés au Hezbollah,
09:21qui ont enlevé des journalistes français dans les années 80,
09:24et l'un d'entre eux est mort en détention.
09:26Oui, absolument.
09:28Une petite question.
09:30Oui, le commentaire que vous visez était, je trouve, très intéressant
09:33sur les mesures, les moyens dont on dispose pour faire plier l'Iran
09:37avec les négociations en cours, et les sanctions qui peuvent revenir.
09:40Est-ce qu'il y a d'autres leviers dont vous ayez connaissance
09:43et qui seraient intéressants, possiblement, d'utiliser ici ?
09:48Alors, là, je sors de ce que je sais,
09:52mais je ne pense pas que nous ayons, par exemple,
09:54de contentieux financiers avec l'Iran,
09:55comme certains États ont pu l'avoir, notamment les États-Unis.
09:58Vous savez, les États-Unis, ils avaient obtenu, il y a deux ans,
09:59la libération de certains otages,
10:02et en échange, ils avaient versé de l'argent
10:03qu'ils avaient gelé, en fait, au départ, à l'Iran.
10:06Je ne pense pas qu'on ait ce levier-là.
10:07Ce qu'on a comme autre levier, c'est aussi de faire passer
10:11le message à l'Iran que, dans la confrontation
10:13entre Israël et l'Iran, on s'est relativement tenu à l'écart.
10:16On n'a pas été très...
10:18En fonction de l'antir d'Israël, contrairement, par exemple, à l'Allemagne.
10:22Peut-être qu'on pourrait imaginer
10:23de faire pression militairement
10:25s'il y a une nouvelle confrontation.
10:27Ça, ça pourrait peut-être être un élément
10:28qui peut faire bouger l'Iran.
10:30Merci mille fois, Guillaume Laganne, d'avoir accepté notre invitation.
10:33Vous êtes maître de conférence à Sciences Po
10:34et auteur de questions internationales en fiches aux éditions Ellipse.
10:37Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
10:40Merci Philippe Bilger, merci Samuel Botton,
10:42merci beaucoup Loïc Guérin.
10:44Vous restez avec nous dans un instant avec Philippe.
10:46On va parler, comme tous les jeudis,
10:47d'automobile et de mobilité.
10:50On va avoir notamment un débat
10:51suite au procès à La Rochelle,
10:54dramatique. Est-ce qu'il faut limiter
10:55le permis de conduire dans le temps
10:57ou obliger à passer des visites médicales ?
10:59Vous l'encadrez, tout simplement.
11:00Vous voulez réagir le 0826-300-300
11:03et ensuite, on parlera de plein de rétrofits
11:05dont un nouveau type, le rétrofit des moteurs diesel.
11:09On en parle dans un instant.
11:10Soyez les bienvenus et on reste ensemble jusqu'à 20h.

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