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  • 03/07/2025
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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News
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00:00:00Bonjour à tous, je suis ravie de vous accueillir pour cette édition légèrement raccourcie, vous le savez, le jeudi, puisque nous sommes ensemble 120 minutes pour laisser la place ensuite à l'heure interne.
00:00:11Dans un instant, c'est Michael Dorian que officiera pour les journaux. Je vous présenterai également les invités pour ma compagnie au cours de ces deux heures, juste après l'éphémérite du jour.
00:00:17Chers amis, bonjour. Saint Thomas, que nous fêtons aujourd'hui, est un saint que nous aimons beaucoup, car très souvent il nous ressemble, lui qui a dit qu'il avait besoin de voir pour croire.
00:00:35Thomas devait s'appeler Judas, mais les évangélistes lui ont donné ce prénom pour le distinguer de celui qui a trahi Jésus.
00:00:41Dans l'écriture, on découvre un jeune homme généreux, enthousiaste. Il pose toujours des questions simples et ne s'embarrasse pas de subtilité.
00:00:50C'est l'épisode qui suit la passion et la résurrection de Jésus qui le rend vraiment célèbre.
00:00:56Nous sommes au Cénacle. Les apôtres lui racontent l'apparition de Jésus, mais il refuse de croire tant qu'il n'a pas mis sa main dans son côté et son doigt dans les plaies laissés par les clous.
00:01:07Jésus, huit jours plus tard, apparaît à Thomas et lui dit « Ne sois plus un croyant, sois croyant ».
00:01:15Contrairement à ce que l'on pense, Thomas ne met pas le doigt dans la plaie. Il se prosterne devant Jésus et lui dit « Mon Seigneur et mon Dieu ». Il croit et il adore.
00:01:27Après cet épisode, l'histoire retient de saint Thomas qu'il a évangélisé la côte ouest de l'Inde. Il aurait été martyrisé non loin de Madras.
00:01:37Et voici pour finir ce célèbre conseil donné par le Christ à saint Thomas. Heureux ceux qui croient sans avoir vu.
00:01:46C'est tout pour aujourd'hui. A demain chers amis. Ciao.
00:01:51Et nous revoici, c'est l'heure du journal avec Mickaël Dorian. Bonjour Mickaël.
00:01:54On va évidemment évoquer ce drame en Saône-et-Loire puisqu'un adolescent est décédé après un refus d'obtempérer.
00:01:59Oui, ce matin vers 5h du matin, une voiture transportant 5 adolescents a pris la fuite alors qu'elle était suivie par la police près de Montsol-les-Mines.
00:02:08Mais pendant la course-poursuite, les adolescents font une sortie de route provoquant la mort de l'un d'entre eux, âgés seulement de 13 ans.
00:02:15Bonjour Marie-Victoire Dieudonné.
00:02:17Alors que s'est-il passé précisément ce matin ?
00:02:19Alors ce matin-là, au petit matin, plus précisément, c'est la police qui va décider de procéder au contrôle d'un véhicule au comportement suspect.
00:02:28Le véhicule n'obtempère pas. C'est une course-poursuite qui s'engage. La distance est jugée bonne. L'allure est jugée normale.
00:02:36Progressivement, le véhicule va néanmoins prendre la vitesse. Il va même éteindre ses feux pour être moins visible dans la nuit.
00:02:43Arrivée à une intersection. Cette fois, nous sommes sur la commune de Gourdon. La police, qui avait perdu de vue ce véhicule, va apercevoir au loin un nuage de fumée.
00:02:52C'est le véhicule qui est tombé dans le fossé. Alors, dans la voiture, les passagers sont particulièrement jeunes. Le plus jeune, il a 13 ans.
00:03:01Il est décédé lorsque les secours arrivent sur place. Les quatre autres ont une quinzaine d'années.
00:03:06Tous ont été hospitalisés pour des blessures légères, notamment un traumatisme crânien.
00:03:12Mais leur pronostique vitale n'est pas engagée. Ils sont inconnus au TAG.
00:03:16Le dépistage d'alcool et de stupéfiants était négatif.
00:03:19C'est une enquête judiciaire qui a été ouverte pour comprendre les circonstances de cet événement.
00:03:24Nous vous en dirons plus dès que l'enquête aura avancé sur ce sujet.
00:03:28Merci Marie-Victor. Et on aura l'occasion également de l'aborder un petit peu plus tard dans le courant de l'émission.
00:03:33On en vient à cet élu du Doubs qui est jugé à compter d'aujourd'hui pour apologie du terrorisme.
00:03:37Il s'agit d'Ismaël Boudjekada.
00:03:39Oui, cet élu de gauche, ancien candidat aux législatives sous la bannière du nouveau Front populaire.
00:03:44Il avait qualifié le Hamas d'organisation de résistant palestinien.
00:03:48Deux jours seulement après les massacres du 7 octobre 2023.
00:03:52Il a été condamné en juin 2024 à 20 000 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité.
00:03:58Tanguy Hamon, le procès vient de débuter. Quel est le programme de l'après-midi ?
00:04:03Oui, et d'ailleurs, avant le début du procès,
00:04:08Ismaël Boudjekada a profité de sa convocation au tribunal
00:04:11pour organiser comme un petit meeting à l'heure d'une dizaine de personnes
00:04:15juste devant le palais de justice avant d'entrer dans la salle d'audience.
00:04:20Il est jugé donc pour avoir estimé que l'attaque du 7 octobre contre Israël
00:04:24était, je le cite, un peu méritée.
00:04:26Il a également estimé que le chef du Hamas de l'époque, celui qui était l'organisateur
00:04:32de cette attaque dramatique, était un héros et un martyr.
00:04:36Il faut savoir que cet individu, Ismaël Boudjekada, est un habitué de ce genre de propos.
00:04:42Il avait d'ailleurs été condamné, vous l'avez rappelé, à de la peine de prison
00:04:46pour apologie du terrorisme il y a un an.
00:04:49Il avait qualifié les terroristes du Hamas de résistants.
00:04:53Il est également connu pour avoir insulté à de nombreuses reprises
00:04:56le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
00:04:58ou encore pour avoir regretté de ne pas avoir été présent à Amsterdam
00:05:03le soir où des supporters israéliens s'étaient fait violemment agresser
00:05:07dans les rues de la ville.
00:05:08Enfin, dernière information qu'on vient à l'instant d'en prendre,
00:05:12elle est importante.
00:05:13L'avocat d'Ismaël Boudjekada n'est pas présent à l'audience.
00:05:17Une demande de renvoi va être déposée.
00:05:21Merci beaucoup mon cher Tanguy.
00:05:23On passe à la chronique éco.
00:05:35Emmanuel Macron dans l'Aveyron.
00:05:37Aujourd'hui, le président qui est aux côtés des éleveurs et des producteurs
00:05:39pour célébrer les 100 ans de l'appellation d'origine protégée du Roquefort.
00:05:45Oui, un fromage qui ne plaît pas qu'aux Français d'ailleurs
00:05:47puisque 26% de sa production est exportée à l'international.
00:05:51Et alors que les producteurs s'inquiètent pour leur secteur,
00:05:53menacés par la guerre commerciale avec les Etats-Unis,
00:05:56Emmanuel Macron, lui, espère signer un accord rapidement avec Donald Trump.
00:06:00Les précisions de Mathilde Couvillier-Flornois est en crête guillotelle.
00:06:03Il est l'un des symboles du patrimoine fromager.
00:06:08Le Roquefort fête ses 100 ans d'appellation d'origine protégée
00:06:11et pour l'occasion, le président Emmanuel Macron se rend dans l'Aveyron.
00:06:15Une fierté pour ce représentant.
00:06:17L'Aveyron s'entend avec la venue du président.
00:06:19Je pense que c'est une reconnaissance
00:06:22et je crois qu'on doit être fiers de ça, nous, les acteurs de cette filière.
00:06:29L'AOP Roquefort représente plus de 2600 éleveurs
00:06:32et une commercialisation de près de 14 000 tonnes en 2024,
00:06:36dont 26% à l'international.
00:06:39Mais c'est aux Etats-Unis que l'avenir du Roquefort reste incertain.
00:06:42En pleine guerre commerciale, le président Donald Trump pourrait taxer
00:06:46entre 20 et 50% les produits provenant de l'Union européenne.
00:06:50Un coup près pour la filière agroalimentaire.
00:06:53La Confédération du Roquefort reste elle sur ses gardes.
00:06:56Au regard de l'actualité plus présente et de cette surtaxation,
00:07:01nous, on est attentifs à ce qui va se passer.
00:07:04Mais on n'est pas moteur, donc on est attentifs.
00:07:08Voilà, on surveille ça.
00:07:10Emmanuel Macron estime que cette guerre commerciale imposée par Washington est une aberration.
00:07:15Il espère qu'un accord sera trouvé entre l'Union européenne et les Etats-Unis d'ici le 9 juillet prochain.
00:07:22C'était votre programme avec les portes blindées Torjman Metal.
00:07:27Votre sécurité en toute sérénité.
00:07:30Bonjour à ceux qui nous rejoignent pour la partie débat.
00:07:33Et bonjour à mes invités, Raphaël Steinville.
00:07:35Et là, Nathan Devers également.
00:07:36Bienvenue à tous les deux.
00:07:38Sabrina Medjeber, ravi de vous retrouver également, ainsi que Jean-Christophe Gallien.
00:07:42La nouvelle est tombée hier soir.
00:07:44Cécile Colleur et Jacques Paris, détenus en Iran depuis plus de trois ans, je vous le rappelle,
00:07:48sont désormais inculpés d'espionnage pour le compte d'Israël.
00:07:52De quoi, évidemment, accentuer l'inquiétude autour de leur sort, du sort de nos deux otages.
00:07:57Bonjour, Claude Moniquet.
00:07:58On va tenter de comprendre ce qui a pu se passer.
00:08:00Pourquoi une telle gradation dans les faits qu'ils leur sont reprochés ?
00:08:04Puisque c'est le signe aussi que la diplomatie française sur ce terrain a vraiment patiné.
00:08:10Bonjour Nelly.
00:08:11Oui, effectivement, ce n'est pas un grand succès pour la diplomatie française.
00:08:14Ça fait trois ans qu'on nous explique que les choses doivent être traitées en discrétion,
00:08:19de manière à préserver toutes les chances d'obtenir la libération de Cécile Colleur et Jacques Paris.
00:08:23Et on voit le résultat aujourd'hui de cette discrétion.
00:08:26Ce qui s'est passé, c'est qu'après les attaques israéliennes et américaines,
00:08:30l'Iran a manifestement décidé de continuer son programme nucléaire.
00:08:34Elle sait qu'elle va s'exposer à de nouvelles frappes américaines ou en tout cas israéliennes.
00:08:38Et donc, en fait, tout simplement, ils sont en train de se constituer une réserve d'otages
00:08:42pour faire européen, pour faire pression sur les aides européens,
00:08:45pour qu'ils interviennent, pour essayer de limiter ces possibilités de frappe,
00:08:49ou en tout cas qu'ils essaient de paralyser l'action d'Israël et des États-Unis,
00:08:54ce qui n'est pas gagné.
00:08:55Ça veut dire aussi que dans l'avenir proche, d'autres européens pourraient être,
00:09:00ou devraient être, enlevés, c'est le mot en fait,
00:09:03arrêtés sous des prétextes fallaciens en Iran.
00:09:06La diplomatie des otages est une habitude de Téhéran.
00:09:09Alors, il y a une bonne nouvelle, enfin une bonne nouvelle,
00:09:11une moins mauvaise nouvelle, c'est qu'ils encourt effectivement,
00:09:15sur les trois chefs d'inculpation, ils encourt la peine de mort,
00:09:18mais l'Iran à ce jour n'a jamais en 46 ans exécuté un étranger
00:09:21qui n'était pas le double national,
00:09:23donc il n'y avait pas aussi la nationalité iranienne pour des faits d'espionnage.
00:09:27La mauvaise nouvelle, c'est que ça annonce sans doute une crise très longue,
00:09:30parce qu'ils garderont ces otages, c'est ce qu'il faut bien dire,
00:09:33ce sont des otages, ils garderont sans doute ces otages
00:09:35jusqu'à ce qu'ils aient pu se doter, s'ils vont jusque-là,
00:09:39de l'arme nucléaire, de manière à sanctuariser le régime et à être intouchables.
00:09:42Merci beaucoup, c'est une prévision assez sombre que vous nous rendez.
00:09:46Merci Claude, vous pouvez rester, bien sûr, pour suivre la suite du débat.
00:09:49Sabrina, ce qu'on comprend, c'est qu'ils sont donc devenus une monnaie d'échange
00:09:52dans un contexte de guerre et de crise durable, on l'a compris,
00:09:56parce qu'évidemment, tant qu'on n'a pas résolu la question nucléaire,
00:09:59ils seront toujours gardés à cet effet.
00:10:03On s'était déjà inquiété, qui plus est, de leur sort,
00:10:06après les bombardements sur la prison d'Evin,
00:10:08et là, effectivement, ça revient quasiment à une condamnation à mort,
00:10:12en tout cas à vie, on ne les voit pas sortir de sitôt des geôles iraniennes.
00:10:17Il me paraît en effet évident que, dans un contexte aussi complexe,
00:10:22que les otages soient la garantie d'une assurance vie, justement,
00:10:26pour continuer ce chantage, justement, la prolifération du nucléaire iranien.
00:10:33Et là, en l'espèce, le travail diplomatique va être extrêmement compliqué,
00:10:38parce qu'il n'implique pas simplement la diplomatie française,
00:10:41il coalise également les diplomaties occidentales, et notamment américaines,
00:10:45et israéliennes, bien évidemment, pour endiguer, enrayer, juguler
00:10:50la volonté programmatique du régime iranien à poursuivre, justement, son programme nucléaire.
00:10:57Donc, ça va être une situation extrêmement épineuse
00:11:00pour pouvoir aboutir, justement, à leur délivrance.
00:11:05Et comme le disait et précisait M. Moniquet,
00:11:08c'est une situation qui, malheureusement, risque de durer dans le temps,
00:11:12jusqu'à ce que, et cette question-là temporelle, cette temporalité, malheureusement,
00:11:17l'Occident n'est pas en mesure de la maîtriser,
00:11:20tant qu'il n'y a pas de discussion claire autour d'une table, malheureusement.
00:11:25Nathan, on aurait pu imaginer que la position pondérée, dirons-nous,
00:11:29de la France dans ce conflit aurait favorisé, effectivement, leur libération,
00:11:34en tout cas, aurait permis que ce soit en bonne voie.
00:11:37Visiblement, les Iraniens n'en ont cure,
00:11:39et décident de se servir des otages français par proxy
00:11:42pour faire pression sur les autres.
00:11:43Oui, exactement. Tout cela rappelle cette formule biblique
00:11:47sur le pharaon qui, en tête,
00:11:50qui endurcit son cœur au terme d'Édiplet.
00:11:53C'est-à-dire que le régime iranien, aujourd'hui,
00:11:56après ce qui s'est passé, ce qui a été surnommé
00:11:57la guerre des douze jours,
00:11:59est évidemment dans un moment où il s'est senti
00:12:01dans une fragilité,
00:12:04dans une vulnérabilité inédite dans son histoire,
00:12:07sur le point d'être potentiellement renversé,
00:12:10et donc, il cherche à se durcir.
00:12:12J'ai une pensée pour les otages,
00:12:14j'y reviens dans une seconde,
00:12:15mais j'ai une pensée pour le peuple iranien,
00:12:17qui est aujourd'hui en train de vivre un calvaire,
00:12:20avec, évidemment, des gardiens de la Révolution,
00:12:22des miliciens dans les rues,
00:12:25qui sont en train d'arrêter massivement
00:12:27toutes sortes de gens qui sont soupçonnés
00:12:29d'avoir des liens, ou bien avec Israël,
00:12:31ou bien, tout simplement, même,
00:12:33d'être dans la contestation contre le régime.
00:12:34Donc là, ils vivent un durcissement qui est terrible,
00:12:36sachant qu'ils ont déjà été traumatisés
00:12:38pendant la guerre des douze jours,
00:12:40et qu'il y a eu aussi beaucoup de morts civiles iraniens.
00:12:41J'ai une pensée aussi pour la communauté juive iranienne,
00:12:45qui est importante,
00:12:45mais qui fait l'objet de répression
00:12:47depuis la fin de cette guerre des douze jours,
00:12:49avec beaucoup d'arrestations aussi.
00:12:51Et, évidemment, j'ai une pensée,
00:12:52je le dis en dernier,
00:12:53parce que c'est le sujet qui nous préoccupe,
00:12:56pour ces deux otages.
00:12:57Et, en effet, c'est extrêmement intéressant
00:12:59de voir que le régime iranien
00:13:00aurait pu se dire
00:13:02que la position française est une position
00:13:05qui est un peu plus nuancée,
00:13:06par exemple, que celle de Donald Trump,
00:13:08qui est dans la recherche de l'équilibre,
00:13:10qui est un petit peu fidèle,
00:13:11enfin, qui est fidèle à l'esprit de Jacques Chirac.
00:13:13On ne renverse pas un régime par la force,
00:13:15donc on va discuter.
00:13:16Donc, on aurait pu imaginer
00:13:17qu'au terme, par exemple,
00:13:19des deux communiqués
00:13:20qu'Emmanuel Macron a faits
00:13:21après ses appels avec le président iranien,
00:13:23qu'on dise, bon,
00:13:24on va au moins donner ça
00:13:25à la France
00:13:26pour pouvoir montrer
00:13:27qu'on cherche l'équilibre.
00:13:28Mais, en fait, c'est très intéressant.
00:13:29Ils sont en train, là,
00:13:30de faire une sorte de fuite en avant
00:13:32où même les gens
00:13:33qui veulent être dans le dialogue,
00:13:35dans l'équilibre,
00:13:36dans la négociation,
00:13:38dans la diplomatie,
00:13:38entre guillemets, plus douce,
00:13:39même eux,
00:13:40ils leur disent non.
00:13:42Et c'est ça qui est fascinant
00:13:43et il faut vraiment prier
00:13:44pour que, dans les prochains mois,
00:13:46dans les prochaines années,
00:13:47mais j'espère dans les prochains mois,
00:13:49ce régime puisse être attaqué
00:13:50de l'intérieur.
00:13:51Il faut rappeler une chose,
00:13:52c'est qu'évidemment,
00:13:53le peuple iranien,
00:13:54pour sa grande majorité,
00:13:56n'aime pas ce régime,
00:13:57mais il n'avait pas forcément envie
00:13:58qu'il soit renversé
00:13:59de l'extérieur.
00:14:00Le soulèvement,
00:14:00il doit être interne,
00:14:02il doit émaner du peuple maintenant,
00:14:03maintenant que ce régime
00:14:03a été affaibli.
00:14:05Et donc, il faut espérer
00:14:06que là, dans les prochaines semaines,
00:14:07il se passe quelque chose
00:14:08de très important à Téhéran.
00:14:09On peut l'envisager,
00:14:10sachant que toutes les tentatives
00:14:11de révolte
00:14:12pour des motifs divers
00:14:14au fil des décennies
00:14:15ont à chaque fois avorté.
00:14:17Bon, ils n'ont pas les armes
00:14:18pour se battre,
00:14:20c'est quand même face
00:14:20à 800 000 gardiens
00:14:21de la Révolution.
00:14:22Ça paraît compliqué,
00:14:24quand même,
00:14:24d'un mouvement populaire,
00:14:26qu'un mouvement populaire
00:14:27à moins d'une révolution
00:14:28de palais en Iran
00:14:30si le régime était affaibli.
00:14:31Je ne sais pas comment le peuple
00:14:32peut reprendre les rênes.
00:14:34Alors, je suis d'autant moins certain
00:14:35qu'il puisse y avoir
00:14:36ce renversement.
00:14:38D'autant que,
00:14:40non, ce n'est pas
00:14:40une vraie fuite en avant.
00:14:41La vraie fuite en avant
00:14:42s'eût été celle
00:14:43que beaucoup d'acteurs
00:14:45de Vatanguer prédisaient,
00:14:46Golfeux,
00:14:47les Trois d'Ormouz fermés,
00:14:49ribambelles d'attaques terroristes
00:14:51à droite et à gauche.
00:14:52Tout ça, c'est impossible
00:14:52pour aujourd'hui.
00:14:53Ils ne le font pas
00:14:53parce qu'ils savent très bien
00:14:54qu'ils veulent continuer
00:14:55à discuter.
00:14:55Donc, la stratégie des otages,
00:14:57c'est l'inverse
00:14:57de la fuite en avant.
00:14:58C'est quelque chose
00:14:58au contraire
00:14:59où on vient déjà amortir
00:15:01par le plus petit
00:15:02engagement possible.
00:15:04Et là où c'est intéressant,
00:15:06c'est que les Français
00:15:07deviennent israéliens,
00:15:08si vous voulez.
00:15:09C'est-à-dire que là,
00:15:09pour le coup,
00:15:10dans la gradation aujourd'hui
00:15:11du criminel
00:15:12pour la pensée iranienne,
00:15:15en tout cas du régime en place,
00:15:16c'est quand même le maximum.
00:15:17Et donc, on met une pression
00:15:18à la fois, évidemment,
00:15:19sur la France.
00:15:20On met une pression
00:15:21sur les uns et les autres
00:15:23qui sont potentiellement
00:15:24ceux qui se coalisent
00:15:25pour éventuellement
00:15:26frapper les rangs de main.
00:15:27On parle aussi à d'autres
00:15:29à travers ça.
00:15:30Je pense que c'est vraiment
00:15:30une démarche qui est
00:15:32diplomatique terrible
00:15:33parce que, malheureusement,
00:15:34ça implique des êtres humains,
00:15:36évidemment d'accord,
00:15:37que ça peut faire bouclier,
00:15:38mais je ne suis même pas sûr
00:15:39que ça soit ça,
00:15:40si vous voulez,
00:15:40parce qu'on ne les localise
00:15:41pas forcément.
00:15:41En même temps,
00:15:42ils pourraient donner
00:15:42leurs coordonnées GPS,
00:15:43comme ça,
00:15:43ce serait encore plus clair.
00:15:44Mais la réalité,
00:15:45c'est qu'on est face
00:15:46à quelque chose
00:15:46qui est entre les deux,
00:15:48qui dit aussi
00:15:48la difficulté pour la France
00:15:50aujourd'hui
00:15:50de se positionner.
00:15:51On a vu des tentatives
00:15:52officielles,
00:15:54médiatisées,
00:15:55avec des acteurs
00:15:55auxquels on ne parlait plus
00:15:57récemment,
00:15:58et puis il y en a
00:15:58dans la coulisse
00:15:58de bien d'autres,
00:15:59si vous voulez,
00:15:59qu'on ne peut pas
00:16:00décrire aujourd'hui ici.
00:16:01C'est un enjeu
00:16:02qui dit bien
00:16:03qu'on a un moment
00:16:04de pause
00:16:04dans ce conflit
00:16:05et que chacun cherche
00:16:07à se réarmer,
00:16:08à trouver des positions
00:16:09face à un nouveau ronde
00:16:10dont on espère,
00:16:11en tout cas,
00:16:11qu'il ne sera pas guerrier
00:16:12pour le coup.
00:16:12On va le voir dans un instant,
00:16:13mais de toute façon,
00:16:14la diplomatie française
00:16:15n'a pas beaucoup de réussite.
00:16:16On va le voir d'ailleurs
00:16:17dans le cas de l'Algérie
00:16:18juste après.
00:16:19Oui, mais c'est peut-être
00:16:19pour ça que je ne suis pas
00:16:21tout à fait en accord
00:16:21avec ce que disait Jean-Christophe,
00:16:22c'est que je pense
00:16:23que c'est prêter
00:16:23un poids immense
00:16:24à la France
00:16:25et à la diplomatie française
00:16:27que de considérer
00:16:28qu'en mettant la pression
00:16:30sur la France
00:16:31et en l'assimilant
00:16:32en l'amagallement
00:16:35avec Israël
00:16:35et les Etats-Unis,
00:16:36on puisse infléchir
00:16:38la position du camp
00:16:40de ceux qui veulent
00:16:41faire plier
00:16:41le régime des Mola.
00:16:43Donc oui,
00:16:44je pense que malheureusement,
00:16:45on est dans une fuite en avant
00:16:46avec un régime
00:16:49qui, à mesure
00:16:50qu'il est de plus en plus affaibli,
00:16:51se durcit d'autant plus.
00:16:52Pour reprendre le contrôle
00:16:53d'une main de fer.
00:16:54Alors, un sondage,
00:16:56on a vu évidemment
00:16:57la condamnation
00:16:58de Boilem Sansal
00:16:59confirmée en appel.
00:17:0264% des Français
00:17:03estiment désormais
00:17:04que la France
00:17:04manque de courage
00:17:06face à l'Algérie.
00:17:08Regardez ce petit encadré.
00:17:11Pour rappel,
00:17:12en mars de cette même année,
00:17:14donc il y a à peine
00:17:14trois mois,
00:17:16il y a eu un petit infléchissement
00:17:17puisqu'ils étaient 65%
00:17:18à le considérer.
00:17:20Donc je ne sais pas trop
00:17:21à quoi il faut l'imputer.
00:17:21Ce n'est pas non plus
00:17:22un changement drastique.
00:17:24Driss Ghali, bonjour.
00:17:25Merci d'être avec nous
00:17:25cet après-midi.
00:17:27Est-ce que ça vous surprend
00:17:28ce ratio ?
00:17:28Moi, quand je l'ai vu
00:17:29instinctivement,
00:17:30je me suis dit
00:17:31bon, j'aurais imaginé
00:17:33que ce serait quand même
00:17:34un peu plus marqué
00:17:35qu'après quand même
00:17:37les rebuffades
00:17:38et les camouflés
00:17:39qu'on a subis
00:17:39ces derniers mois
00:17:40dans cette affaire.
00:17:41Il y a une majorité
00:17:42plus prononcée
00:17:43de Français
00:17:43qui le pensent.
00:17:45À quoi vous l'imputez
00:17:46ce ratio ?
00:17:48Je pense qu'il y a
00:17:49deux choses.
00:17:50Bon, d'abord,
00:17:50il y a une majorité
00:17:50de Français
00:17:50qui pensent
00:17:51que nous montrons
00:17:52de Courage
00:17:52face à l'Algérie
00:17:52mais il y a une partie
00:17:53des Français
00:17:54qui est largement
00:17:55matraquée
00:17:56par le batage médiatique
00:17:57de certains médias
00:17:58qui disent
00:17:58que c'est compliqué.
00:18:00Quand on nous dit
00:18:01que c'est compliqué,
00:18:02alors on répond,
00:18:02nous les simples citoyens
00:18:03qui n'avons pas fait l'ENA,
00:18:05nous disons
00:18:06que nous ne savons pas
00:18:08puisque c'est compliqué,
00:18:09puisque les grands médias
00:18:11disent que c'est compliqué,
00:18:12que la diplomatie,
00:18:13c'est compliqué,
00:18:13que ça prend un temps diplomatique,
00:18:15qu'on ne peut pas appliquer
00:18:16le langage de la force,
00:18:17etc.
00:18:18Et puis,
00:18:19il y a un deuxième facteur
00:18:20à mon avis,
00:18:21c'est la désinformation
00:18:23qui vient de très loin
00:18:24de l'éducation nationale
00:18:25et qui dit
00:18:25que la France
00:18:26est coupable
00:18:27de tous les crimes
00:18:28commis en Algérie
00:18:29et qu'elle est coupable
00:18:30du malheur algérien.
00:18:31Donc,
00:18:32comment pourrions-nous
00:18:33aujourd'hui,
00:18:33en 2025,
00:18:34sachant tout ce que l'on a fait
00:18:35« oser être dur »
00:18:37avec l'Algérie,
00:18:38même quand elle exagère ?
00:18:39Je pense que c'est là-dedans
00:18:40qu'il faut chercher
00:18:41des raisons à se rassurer.
00:18:44Oui.
00:18:44Alors,
00:18:45on est en train
00:18:46de retourner l'opinion,
00:18:48c'est ce qu'il est
00:18:49en train de nous dire.
00:18:50Non,
00:18:50mais moi,
00:18:50j'ajouterais aussi
00:18:51un autre élément
00:18:51à ce qui a déjà été dit,
00:18:53c'est qu'on ne peut pas
00:18:54minorer non plus
00:18:55l'importance
00:18:56en France aujourd'hui
00:18:58de cette communauté
00:19:00algérienne
00:19:01dont beaucoup sont devenus
00:19:02Français
00:19:02avec le temps
00:19:05et qui,
00:19:05sont aussi façonnés
00:19:07indépendamment même
00:19:08des renoncements français,
00:19:10mais qui ont été façonnés
00:19:11dans la haine
00:19:13de la France.
00:19:15Je ne dis pas
00:19:15qu'ils sont
00:19:16dans l'amour absolu
00:19:18de l'Algérie,
00:19:18mais il y a un attachement
00:19:19encore qui est viscéral
00:19:21pour beaucoup
00:19:22avec l'Algérie.
00:19:24J'aimerais qu'on voit aussi
00:19:25ce que ça donne.
00:19:27On n'a pas vu le ratio
00:19:28en fonction
00:19:28des allégeances politiques,
00:19:30des formations,
00:19:30des sympathies politiques
00:19:32des uns et des autres.
00:19:33Vous allez voir aussi
00:19:34pourquoi ce chiffre
00:19:35est un peu pondéré,
00:19:36parce qu'évidemment,
00:19:36c'est beaucoup plus marqué
00:19:37si vous êtes à droite
00:19:38de l'échiquier politique.
00:19:40Je crois que,
00:19:41de mémoire,
00:19:41à 84%,
00:19:42si vous votez LR
00:19:43ou Rassemblement National,
00:19:46vous voyez,
00:19:46on est à peu près
00:19:46dans les mêmes étiages,
00:19:49évidemment,
00:19:49vous considérez
00:19:50que la France
00:19:50est en manque de courage
00:19:52face à ce pays.
00:19:53et à gauche,
00:19:54à l'inverse,
00:19:5552%,
00:19:56alors vous me direz
00:19:56peut-être que c'est beaucoup,
00:19:5752% pour des sympathisants
00:19:58de gauche,
00:19:58vu le matraquage,
00:20:00effectivement,
00:20:00comme disait Driss,
00:20:01médiatique,
00:20:02sur cette diplomatie
00:20:03qui ne marche pas
00:20:04ou qu'on devrait faire
00:20:06en sous-main,
00:20:07qu'on devrait moins mettre
00:20:08en avant médiatiquement.
00:20:10Attends,
00:20:10un commentaire
00:20:11sur les sympathisants
00:20:12de gauche
00:20:12qui,
00:20:13à 52%,
00:20:13estiment
00:20:14qu'il y a un petit manque
00:20:15de courage quand même
00:20:16de la part de l'exécutif,
00:20:18parce que,
00:20:19disons-le,
00:20:20c'est Emmanuel Macron
00:20:20qui a la main
00:20:21sur ce dossier ?
00:20:22Envers le régime algérien.
00:20:23Alors,
00:20:24c'est vrai que
00:20:25j'ai entendu une analyse
00:20:26que j'ai trouvée intéressante
00:20:27sur l'affaire Boilem-Sansal
00:20:28de Eric Fautorino,
00:20:30l'écrivain,
00:20:31et disait en fait
00:20:31dans cette affaire,
00:20:32malheureusement,
00:20:33on n'a pas trouvé,
00:20:34mais personne n'a encore trouvé,
00:20:36le bon point sensible
00:20:38sur lequel on allait
00:20:40changer la négociation,
00:20:41gagner le bras de fer
00:20:42et faire peur à ce régime
00:20:44pour qu'il libère
00:20:45Boilem-Sansal.
00:20:45Parce qu'en fait,
00:20:46quand on réfléchit,
00:20:47il est vrai que la méthode
00:20:48consistant à nous dire
00:20:49la diplomatie,
00:20:50ça doit être discret,
00:20:52ça doit être doux,
00:20:52etc.
00:20:53On a vu le résultat.
00:20:54Le résultat a été pour l'instant
00:20:55que le régime algérien
00:20:57n'a absolument rien fait
00:20:59pour libérer Boilem-Sansal,
00:21:00qu'ils ont refusé
00:21:01l'avocat juif,
00:21:02tout le monde s'en souvient,
00:21:03l'avocat parce qu'il était juif.
00:21:04La méthode de Bruno Retailleau,
00:21:07même si,
00:21:08sur le papier,
00:21:08moi je suis d'accord
00:21:09avec lui sur ce point,
00:21:10de dire
00:21:10le fait qu'un écrivain
00:21:12soit embastillé
00:21:13par une dictature
00:21:14ou par un régime
00:21:15qui se prétend démocratique
00:21:16mais qui en fait
00:21:17se comporte comme une dictature
00:21:18est un scandale absolu
00:21:19et doit être dénoncée fermement.
00:21:21Mais cette méthode,
00:21:21c'est vrai que pour l'instant
00:21:22elle n'a pas eu d'effet
00:21:23et elle a eu un effet inverse,
00:21:24c'est-à-dire qu'elle a braqué
00:21:25le régime algérien
00:21:26qui a fait toute une sorte
00:21:27de symbole
00:21:28dans sa lutte
00:21:29contre Bruno Retailleau
00:21:30et donc si vous voulez,
00:21:31on a l'impression,
00:21:32je trouvais ça intéressant
00:21:33comme analyse
00:21:34de la part
00:21:35d'Éric Fautorino,
00:21:36on n'a pas trouvé
00:21:37encore
00:21:38le bon point sensible
00:21:40et peut-être que c'est
00:21:41un manque d'imagination,
00:21:42peut-être que c'est
00:21:42une sorte de confusion.
00:21:44Maintenant,
00:21:44la deuxième chose,
00:21:45c'est que,
00:21:46en dehors du cas
00:21:47de Boilem Sansal,
00:21:48je pense que l'erreur
00:21:50de la diplomatie française
00:21:51avec le régime algérien,
00:21:54elle remonte au Irak.
00:21:55Le Irak,
00:21:55c'était un mouvement social,
00:21:57une révolte magnifique
00:21:58qui a eu lieu en même temps
00:21:59que les Gilets jaunes.
00:22:00C'est intéressant
00:22:00de les comparer.
00:22:01Tous les vendredis,
00:22:02pendant un an,
00:22:03les Algériens
00:22:04descendaient par millions
00:22:05dans les rues,
00:22:06dans toutes les rues d'Algérie
00:22:07pour lutter,
00:22:08d'abord contre Bouteflika,
00:22:09mais plus généralement
00:22:10contre le blocage politique,
00:22:12économique de leur pays.
00:22:13Il n'y a pas eu
00:22:14une seule violence
00:22:14dans ces manifestations.
00:22:15C'est pour ça que je vous dis
00:22:16que c'est un grand peuple,
00:22:17le peuple algérien,
00:22:17qui a fait une lutte
00:22:18pour la démocratie
00:22:19dans des magnifiques conditions.
00:22:20Des millions de gens,
00:22:21pas un abribus,
00:22:22pas une vitrine
00:22:23qui a été brisée.
00:22:24C'est une leçon
00:22:24qu'on pourrait recevoir en France.
00:22:26Et quelle a été
00:22:27la position de la France
00:22:27à ce moment-là ?
00:22:28Par peur de faire de l'ingérence,
00:22:30on n'a pas trop défendu le Irak.
00:22:32Et donc,
00:22:33alors ce n'était pas notre rôle,
00:22:34évidemment,
00:22:35je ne dis pas
00:22:35qu'il fallait amener des tanks
00:22:36et renverser le régime,
00:22:36ce n'était pas ça.
00:22:43en 1848,
00:22:44son premier mot,
00:22:44c'est de dire
00:22:45la République française,
00:22:46elle est amie
00:22:46de tous les amis
00:22:47de la liberté
00:22:47dans le monde entier.
00:22:49On aurait pu avoir
00:22:49cette position,
00:22:50on ne l'a pas eue.
00:22:51Et c'est dommage
00:22:52qu'on ait toujours eu
00:22:54une forme d'ambiguïté,
00:22:55de complaisance
00:22:56vis-à-vis des pouvoirs
00:22:58autoritaires
00:22:58qui peuvent se succéder
00:23:00en Algérie
00:23:00et qui sont
00:23:01ou qui ont été
00:23:02très impopulaires
00:23:03auprès même
00:23:03du peuple algérien.
00:23:04Driss,
00:23:04qui connaît bien,
00:23:05je fais juste
00:23:05une petite incise avec vous
00:23:06parce qu'il vous écoute
00:23:07religieusement,
00:23:08j'imagine.
00:23:09le point de bascule,
00:23:10vous êtes d'accord
00:23:10avec Nathan ?
00:23:11Le point de bascule,
00:23:11il était là
00:23:12et on a peut-être raté
00:23:13une opportunité
00:23:13à ce moment-là
00:23:15quand il y avait
00:23:15des contestations de rue ?
00:23:16Je salue Nathan
00:23:18mais je pense que
00:23:18pour une fois,
00:23:19on va défendre
00:23:20les autorités françaises
00:23:21par rapport à l'Algérie.
00:23:22Ça aurait été de l'ingérence
00:23:23et puis nous avons été vaccinés,
00:23:24si je puis m'exprimer ainsi,
00:23:26par notre ingérence en Tunisie.
00:23:27On a demandé
00:23:28à M. Ben Ali
00:23:29de partir.
00:23:30Il lui dit
00:23:30partez,
00:23:31on ne vous soutiendra pas,
00:23:31on ne vous vend plus
00:23:32les grenades lacrymogènes,
00:23:34Madame Alioumari.
00:23:35le Irak libyen,
00:23:38nous l'avons soutenu,
00:23:39nous avons maintenant
00:23:40Al-Qaïda,
00:23:41à Tripoli
00:23:42et nous avons un chaos magnifique
00:23:43d'ailleurs où l'Italie
00:23:45a pris la place de Corée,
00:23:46voulait prendre la France,
00:23:47l'Italie s'en sort bien.
00:23:48Donc je pense que
00:23:49sur le Irak,
00:23:50on n'avait pas grand-chose à faire
00:23:51et puis les islamistes
00:23:52sont toujours pas loin.
00:23:54Ils sont tous sauf bêtes,
00:23:55on le sait en France,
00:23:56donc ils étaient aussi
00:23:56dans le Irak
00:23:57mais ils n'étaient pas
00:23:58avec leur barbe
00:23:58et leur sabre
00:23:59comme dans les années 90.
00:24:01Donc je pense
00:24:01que sur ce coup-là,
00:24:03on a bien fait
00:24:03de rester en train de bête.
00:24:04De toute façon,
00:24:05le problème il y a en Algérie,
00:24:06l'âme algérienne
00:24:07elle est ambivalente
00:24:08avec la France,
00:24:09même chez les gens
00:24:09qui sont opposants du régime.
00:24:11Parce que pour un nord-africain,
00:24:13pour un musulman,
00:24:14de voir tellement de choses
00:24:16à la France,
00:24:17ça nous met mal à l'aise.
00:24:19Parce que l'Algérie,
00:24:20d'abord l'Algérien
00:24:21parle le français,
00:24:22spontanément.
00:24:23Il parle le kabile,
00:24:24l'arabe,
00:24:24et que c'est Y,
00:24:25mais le français
00:24:26est une nécessité mentale
00:24:28pour l'Algérien,
00:24:28comme pour le Marocain
00:24:29et le Tunisien.
00:24:30D'ailleurs,
00:24:30même si nous avons arabisé,
00:24:31nous tous les pays du Maghreb,
00:24:34nos populations,
00:24:35même pauvres,
00:24:35continuent à baragoner
00:24:36le français.
00:24:37Donc nous avons un lien...
00:24:38Juste pour comprendre,
00:24:39non, non,
00:24:40mais pour qu'on comprenne bien,
00:24:41dans la même proportion
00:24:43qu'il y a 20 ou 30 ans encore ?
00:24:47Je pense que même si les autres...
00:24:50Je pense que même si
00:24:51chez certaines élites,
00:24:54notamment au Maroc,
00:24:55qui veulent s'américaniser,
00:24:56on voyait leurs enfants au Canada,
00:24:57ou même chez certaines élites algériennes
00:24:59qui disent on va faire
00:25:00les études de médecine en anglais
00:25:02ou le lycée en anglais,
00:25:03vous avez un besoin de français.
00:25:04Parce que le français
00:25:05a répondu
00:25:07à une nécessité
00:25:08de se communiquer.
00:25:09C'est une langue pratique
00:25:10que les peuples du Maghreb
00:25:11ont embrassé.
00:25:12Alors nous la parlons mal,
00:25:13je ne suis pas
00:25:13un adepte de la francisation
00:25:16des enseignements au Maghreb,
00:25:18je pense qu'ils font
00:25:18une langue nationale,
00:25:20mais bon,
00:25:20peu importe,
00:25:20la réalité,
00:25:21elle est comme ça.
00:25:21Je vais vous dire
00:25:22que notre relation
00:25:24avec la France
00:25:24est tellement intime
00:25:25qu'elle nous gêne
00:25:26et que par rapport
00:25:27à des Arabes du Moyen-Orient
00:25:28qui, à nous,
00:25:29les gens du Maghreb,
00:25:30nous semblent purs,
00:25:31alors qu'ils ne le sont pas.
00:25:31Ils nous semblent purs,
00:25:33ils sont toujours plus musulmans,
00:25:34ils vont tout saut à la Mecque,
00:25:35ils sont proches
00:25:36de la Jérusalem.
00:25:37Nous, on a parfois
00:25:38un peu un complexe.
00:25:39Et dans le cas algérien,
00:25:40c'est paroxystique
00:25:41parce que l'Algérie
00:25:42est née de la volonté française
00:25:44ou, diront certains,
00:25:46des erreurs françaises
00:25:47que nous pouvons appeler
00:25:47la colonisation,
00:25:48on peut en discuter.
00:25:49Et donc,
00:25:49c'est très difficile à vivre.
00:25:51Et même pour un gars
00:25:52qui oppose au régime,
00:25:53il peut,
00:25:54dans la même phrase,
00:25:55vous dire
00:25:55« Ah bah la France,
00:25:56la France a volé l'Algérie. »
00:25:58Donc, c'est pour ça
00:25:59que c'est très compliqué.
00:26:01Je comprends cette ambivalence
00:26:03que vous décrivez.
00:26:05Ça, c'est pour
00:26:06ce qu'on a raté ou pas.
00:26:07Ça dépend des appréciations.
00:26:09Visiblement, il dit
00:26:09que ça n'aurait pas changé
00:26:10grand-chose
00:26:11ou voire même
00:26:11on nous aurait encore plus
00:26:12vilipendé d'avoir
00:26:13déstabilisé tout un pays.
00:26:16Revenons quand même
00:26:16à ce que vous évoquez,
00:26:17c'est-à-dire le point sensible
00:26:18ou le point d'accroche
00:26:19qu'on n'a pas trouvé
00:26:19pour tenter de se faire entendre
00:26:21ou de faire entendre
00:26:22aux raisons aux Algériens.
00:26:23Sabrina Medjeber,
00:26:25il y a bien eu une tentative
00:26:26sur la suppression partielle
00:26:28d'ailleurs des visas.
00:26:30Le problème, c'est que ça n'a pas marché
00:26:32parce que ça n'a pas duré
00:26:32assez longtemps.
00:26:34Imaginons qu'on ait inscrit
00:26:35cette mesure
00:26:36qui était quand même
00:26:37une mesure de rétorsion
00:26:39et assez coercitive
00:26:40plus longuement
00:26:41dans le temps.
00:26:43Est-ce que ça aurait pu
00:26:44porter ses fruits
00:26:44ou ça aurait été
00:26:45pas le perdu ?
00:26:46Non, je ne crois pas
00:26:46que c'est par le biais
00:26:47d'une mesure administrative
00:26:48que nous réglerons
00:26:49la conflictualité
00:26:51anthropologique
00:26:52et même anthropo-historique
00:26:53entre l'Algérie
00:26:54et la France
00:26:55depuis 1830
00:26:57du débarquement
00:26:58à Sidi Ferrouj
00:26:59en Algérie
00:27:00en passant
00:27:01à 1847
00:27:03lorsque l'émir
00:27:04Abdelkader
00:27:05se rend
00:27:05le sénatus consul
00:27:06de 1865
00:27:07la guerre d'indépendance
00:27:09de 1954
00:27:09le FLN
00:27:11le bureau du FLN
00:27:12en France
00:27:13qui je rappelle
00:27:13a commis près
00:27:14de 4000 attentats
00:27:15un discours aussi
00:27:17instillé
00:27:17à travers les milieux
00:27:18académiques
00:27:19universitaires
00:27:20et politiques
00:27:20justement
00:27:21de repentance coloniale
00:27:23qui a souhaité faire
00:27:25de l'Algérien
00:27:26qu'il reste algérien
00:27:27en France
00:27:28par le biais
00:27:28justement
00:27:29de la reproduction
00:27:30de biotopes culturels
00:27:31ici en France
00:27:32la normativité
00:27:33du monde islamique
00:27:34l'émergence
00:27:36du tribalisme
00:27:36le rejet
00:27:37de l'altérité
00:27:38et de l'assimilation
00:27:39vous savez
00:27:40à l'époque
00:27:40Boumdiane
00:27:40considérait ça
00:27:41comme
00:27:41l'assimilation
00:27:43égale apostasie
00:27:44voyez-vous
00:27:45donc il y a vraiment
00:27:46des problèmes
00:27:46structurels de fond
00:27:48qui prennent racine
00:27:49dans l'histoire
00:27:50et qui aujourd'hui
00:27:51malheureusement
00:27:51émergent
00:27:52de façon complètement
00:27:53non miscible
00:27:55justement
00:27:55à ce qui pourrait
00:27:56constituer
00:27:57la réponse est non
00:27:58la réponse est non
00:27:59et sur le plan diplomatique
00:28:00Nathan rappelait ça
00:28:01tout à l'heure
00:28:02effectivement
00:28:02la manière
00:28:03cote heureuse
00:28:04qu'a eu la diplomatie
00:28:06française
00:28:06d'aborder le sujet
00:28:07très sensible
00:28:08de Boilem Sansal
00:28:09a complètement échoué
00:28:11que nous reste-t-il
00:28:12je crois qu'aujourd'hui
00:28:13de façon pragmatique
00:28:14c'est l'Europe
00:28:15c'est l'Europe
00:28:16les contrats conclus
00:28:17avec l'Algérie
00:28:18il faut savoir
00:28:19qu'elle est quand même
00:28:19première exportatrice
00:28:20de gaz en Europe
00:28:21bien sûr
00:28:22et je pense que c'est par
00:28:23le biais un peu
00:28:23d'une coalition européenne
00:28:25d'où d'ailleurs
00:28:25le vote de la résolution
00:28:27qui a fait l'unanimité
00:28:28au Parlement européen
00:28:29à l'exception
00:28:30de certains élus de gauche
00:28:31je pense que c'est par
00:28:32le biais de l'Europe
00:28:34que nous pourrons
00:28:35résoudre ce problème
00:28:36lié à Boilem Sansal
00:28:38alors l'analyse de Jean-Christophe
00:28:40on va voir s'il est aussi
00:28:42comment dire
00:28:43un peu en décalage
00:28:44par rapport à
00:28:45je crois que les destins
00:28:47sont tellement liés
00:28:49parce que ça a été décrit
00:28:51alors moi j'y vois
00:28:52tout ce que tu as pu dire
00:28:53c'est l'idée
00:28:54de cette espèce de lien
00:28:55absolument aujourd'hui
00:28:57compliqué, complexe
00:28:59tu racontais
00:29:00que c'était 6 millions
00:29:01de personnes
00:29:01qui étaient franco-algériennes
00:29:03dans notre pays
00:29:03on est dans un contexte
00:29:05qui effectivement
00:29:06fait peser une pression
00:29:07en même temps raconte
00:29:08une histoire
00:29:08j'aurais dit toujours
00:29:10qu'aujourd'hui
00:29:10et c'est pas rien
00:29:11c'est pas rien
00:29:12dans la culture
00:29:12entre les deux
00:29:13on ne peut pas organiser
00:29:13un match de foot
00:29:14France-Algérie en France
00:29:15pour autant
00:29:1511 sur 11
00:29:17des joueurs qui jouent
00:29:18dans les Fenech
00:29:18l'équipe nationale d'Algérie
00:29:19aujourd'hui
00:29:20ont tous passé
00:29:20par les sélections françaises
00:29:22de jeunes
00:29:23ce qui veut dire
00:29:23qu'ils ne connaissaient pas
00:29:24l'Algérie avant
00:29:25donc non
00:29:25alors le contexte qui a changé
00:29:26c'est pour ça
00:29:27qu'on n'a pas trouvé
00:29:27de point aujourd'hui
00:29:28c'est qu'Algérie
00:29:28elle s'est isolée
00:29:29isolée globalement
00:29:30toute seule
00:29:31c'est pas un problème
00:29:31franco-algérien
00:29:32c'est l'Algérie
00:29:33avec le Mali
00:29:34avec le Maroc
00:29:34avec le Niger
00:29:35avec la Libye
00:29:36avec la Tunisie
00:29:37avec la Russie
00:29:38son grand frère
00:29:39son grand parrain
00:29:39qui ne veut plus d'elle
00:29:40aujourd'hui
00:29:41et à l'intérieur du régime
00:29:42monsieur Teboun
00:29:43qui pose des problèmes
00:29:44à d'autres
00:29:44donc c'est là le vrai biais
00:29:45monsieur Teboun
00:29:46pose des problèmes
00:29:47à d'autres
00:29:47on n'a pas trouvé
00:29:47le point sensible
00:29:48on va continuer
00:29:49ça va être intéressant
00:29:50parce qu'on peut
00:29:51continuer
00:29:51merci c'est fini
00:29:52on a beaucoup étendu
00:29:58tout du long
00:29:58on marque une petite pause
00:29:59et on reviendra
00:30:00pour parler de ce dramatique
00:30:01accident consécutif
00:30:02à un refus d'obtempérer
00:30:03à Mont-Solemine
00:30:04et qui a coûté la vie
00:30:05à un très jeune mineur
00:30:07ce matin
00:30:07de retour avec nos invités
00:30:12pour la suite
00:30:13de 120 minutes info
00:30:14Marie-Victoire Dieudonné
00:30:15merci de nous avoir rejoint
00:30:17on va parler
00:30:18de ce qui s'est passé
00:30:18à Mont-Solemine
00:30:19très très tôt ce matin
00:30:20ce dramatique accident consécutif
00:30:22à un refus d'obtempérer
00:30:235 mineurs
00:30:25embarqués dans cette voiture
00:30:26qui tentaient de se soustraire
00:30:27à un contrôle
00:30:27de police
00:30:28l'un d'eux
00:30:29âgé de 13 ans
00:30:30est mort
00:30:31précision quand même
00:30:32pour poser un peu le débat
00:30:34la police faisait
00:30:35un suivi
00:30:36à distance
00:30:37donc discret du véhicule
00:30:38et n'est donc nullement
00:30:40impliqué
00:30:40dans l'accident en question
00:30:42oui ils étaient impliqués
00:30:43mais en tout cas
00:30:44ce n'est pas forcément
00:30:45ce qui a précipité
00:30:46la sortie de route
00:30:47ce qui s'est passé
00:30:48concrètement
00:30:48c'est que nous étions
00:30:50aux alentours
00:30:50de 4h du matin
00:30:52donc à Mont-Solemine
00:30:53c'est en Saône et Loire
00:30:55la police va décider
00:30:56de procéder au contrôle
00:30:57d'un véhicule
00:30:58qui a un comportement suspect
00:31:00le véhicule
00:31:01n'obtempère pas
00:31:02c'est une course
00:31:03poursuite
00:31:04comme vous le disiez
00:31:04qui s'engage
00:31:05alors la distance
00:31:06à ce moment-là
00:31:07est jugée bonne
00:31:07l'allure
00:31:08est jugée normale
00:31:09et c'est progressivement
00:31:11au fur et à mesure
00:31:11des mètres
00:31:12qui sont parcourus
00:31:13que le véhicule
00:31:14va non seulement
00:31:15prendre de la vitesse
00:31:16mais aussi éteindre
00:31:17ses feux
00:31:18dans la nuit
00:31:18il est 4h
00:31:194h15 du matin
00:31:20évidemment l'objectif
00:31:22c'est d'être
00:31:23de moins en moins
00:31:24visible
00:31:24pour tenter
00:31:25de s'échapper
00:31:26le véhicule
00:31:27va atteindre
00:31:28une intersection
00:31:29cette fois nous sommes
00:31:29sur la commune
00:31:31de Gourdon
00:31:31et c'est à ce moment-là
00:31:32que la police
00:31:33qui avait perdu
00:31:34de vue ce véhicule
00:31:36va voir au loin
00:31:37un nuage de fumée
00:31:38le véhicule
00:31:38est tombé dans le fossé
00:31:40il a manifestement
00:31:41fait des tonneaux
00:31:43dans ce véhicule
00:31:44les passagers
00:31:45ont une spécificité
00:31:46Nelly
00:31:46c'est qu'ils sont
00:31:47très jeunes
00:31:48le plus âgé
00:31:49comme vous le disiez
00:31:49il est âgé de 13 ans
00:31:51il était assis
00:31:52à l'arrière
00:31:52à ce moment-là
00:31:53il est décédé
00:31:54lorsque les secours
00:31:55arrivent sur place
00:31:56à côté nous avons
00:31:574 autres individus
00:31:58ils ont aussi
00:31:59une quinzaine d'années
00:32:00l'un d'entre eux
00:32:00est un petit peu
00:32:01plus jeune
00:32:02ils étaient
00:32:02dans une voiture
00:32:04qui appartenait
00:32:05aux parents
00:32:05d'un des jeunes
00:32:06ils ont été hospitalisés
00:32:08pour des blessures légères
00:32:10l'un d'entre eux
00:32:10a un traumatisme crânien
00:32:12alors leur pronostic vital
00:32:13n'est pas engagé
00:32:14ils sont inconnus
00:32:15du tâche
00:32:16donc du traitement
00:32:17des antécédents judiciaires
00:32:18ils étaient négatifs
00:32:20à la fois
00:32:20à l'alcool
00:32:21et aux stupéfiants
00:32:22mais évidemment
00:32:23c'est une enquête judiciaire
00:32:25qui a été ouverte
00:32:25pour comprendre
00:32:26les circonstances
00:32:27de ce drame
00:32:28qui est particulièrement
00:32:29frappant
00:32:30non seulement
00:32:30de par l'âge
00:32:31des victimes
00:32:32mais aussi
00:32:32de par le contexte général
00:32:34de ce refus
00:32:34d'obtempérer
00:32:35à 4h du matin
00:32:36merci beaucoup
00:32:37oui en effet
00:32:37ça soulève quand même
00:32:38un certain nombre de questions
00:32:39Raphaël Saintville
00:32:40que font 5 jeunes
00:32:41âgés de 13 à 15 ans
00:32:43dans une voiture
00:32:43qui appartient
00:32:44à l'un des parents
00:32:45donc en fait
00:32:45où ils ont fait le mur
00:32:46où les parents
00:32:47sont vraiment
00:32:47complètement
00:32:49désengagés
00:32:51de leur éducation
00:32:52pour se retrouver
00:32:53dans un tel contexte
00:32:54visiblement
00:32:55ils ont pris la fuite
00:32:55parce qu'ils savaient bien
00:32:57qu'ils étaient hors la loi
00:32:58et qu'ils n'avaient pas
00:32:58le permis de conduire
00:32:59mais quand même
00:33:00ça pose la question
00:33:01de la responsabilité parentale
00:33:02bien évidemment
00:33:03que d'abord
00:33:04c'est une affaire tragique
00:33:05donc on pense
00:33:06quelle que soit
00:33:07la nature
00:33:09de la responsabilité
00:33:10des parents
00:33:11il y a un gamin
00:33:12qui est mort
00:33:134 autres
00:33:14qui sont blessés
00:33:14donc c'est de toute façon
00:33:15horrible pour ces familles
00:33:16mais ça renvoie effectivement
00:33:18à la responsabilité
00:33:18des parents
00:33:19au fait que
00:33:19des adolescents
00:33:21de 13 à 15 ans
00:33:22puissent
00:33:22à 4h du matin
00:33:24être dehors
00:33:25je ne sais pas
00:33:26s'ils ont fait le mur
00:33:27s'ils ont échappé
00:33:28à la surveillance
00:33:29de leurs parents
00:33:29le fait est que
00:33:30c'est un drame atroce
00:33:31en l'état actuel
00:33:33de ce que l'on sait
00:33:34c'est très compliqué
00:33:35de pouvoir développer davantage
00:33:36parce qu'il y a tellement
00:33:38d'inconnus
00:33:39effectivement
00:33:40entre des
00:33:41est-ce que c'était
00:33:41des gamins
00:33:42qui étaient habitués
00:33:43à faire le mur
00:33:44est-ce que c'est
00:33:44vraiment avec la complicité
00:33:46ou en tout cas
00:33:46avec l'autorisation des parents
00:33:47vous comprenez
00:33:49que c'est plein de questions
00:33:49je pense que c'est compliqué
00:33:51d'accabler
00:33:52les parents en l'état
00:33:53le fait est que
00:33:54ça pose quand même
00:33:54la question
00:33:55de la responsabilité
00:33:57des parents
00:33:58dans l'éducation
00:34:00parce qu'en fait
00:34:00c'est d'abord
00:34:00une question d'éducation
00:34:01comment imaginer
00:34:03de laisser
00:34:04en pleine semaine
00:34:05d'habituer
00:34:05l'idée
00:34:07que des enfants
00:34:07puissent traîner dehors
00:34:09à 4h du matin
00:34:10c'est invraisemblable
00:34:12l'attitude de la police
00:34:14je trouve intéressante
00:34:15cette surveillance
00:34:16à distance
00:34:18peut-être qu'ils avaient
00:34:18identifié en effet
00:34:19le très jeune âge
00:34:20des victimes
00:34:20peut-être que le contexte
00:34:21aussi de ces deux
00:34:22dernières années
00:34:23a joué
00:34:23quel regard vous portez
00:34:25sur cette affaire
00:34:26en l'état
00:34:26disons
00:34:27c'est très
00:34:29malheureusement
00:34:30quelque chose
00:34:31qu'on peut trouver
00:34:31pour le coup
00:34:32vous savez
00:34:33il y a un moment estival
00:34:35il y a un moment de sortie
00:34:36de la fin de l'année
00:34:37je ne dis pas
00:34:39que c'est une réalité
00:34:39qui peut exister souvent
00:34:41mais malgré tout
00:34:42bon alors
00:34:43pas dans ces conditions
00:34:44de drame absolue
00:34:45c'est pas la première fois
00:34:46que j'entends ce genre de choses
00:34:47j'ai pu
00:34:48pas dans mon environnement direct
00:34:50mais en tout cas
00:34:50pas très lointain
00:34:51voir des choses
00:34:52qui pouvaient ressembler à ça
00:34:53peut-être pas à 15 ans
00:34:54mais à 16 ans
00:34:54mais les choses peuvent aller plus vite
00:34:55c'est un temps
00:34:57où il y a beaucoup de flou
00:34:58où il y a les parents
00:34:59peut-être qui ne sont pas là
00:35:00ils sont chez leurs grands-parents
00:35:01on ne sait pas trop
00:35:01comment ça peut se passer
00:35:02vous voyez
00:35:02les clés d'une voiture
00:35:03il est 4h du matin
00:35:05il y a beaucoup d'excitation
00:35:06de retrouver
00:35:07parfois des familles
00:35:08parfois des gens
00:35:09simplement
00:35:09on n'est pas forcément
00:35:10et ça c'est pas lié
00:35:12ni à l'urbain
00:35:13ni au rural
00:35:13ça existe aujourd'hui
00:35:14de manière très transverse
00:35:15donc je me garderais bien
00:35:16d'avoir un avis
00:35:17je pense que c'est terrible
00:35:18parce que c'est des accidents
00:35:19qui peuvent exister
00:35:20effectivement
00:35:21de toute manière
00:35:21parce qu'on n'a pas le permis
00:35:22de conduire
00:35:23qu'on a peur
00:35:24qu'on ait pris la main
00:35:24dans le sac
00:35:25entre guillemets
00:35:25et qu'on ne maîtrise pas
00:35:26le véhicule
00:35:28évidemment
00:35:28que ce n'est pas un petit kart
00:35:29qu'on a été utilisé
00:35:30ou je ne sais quoi
00:35:31maintenant
00:35:31c'est un drame absolu
00:35:34parce que évidemment
00:35:35que vous allez retrouver
00:35:35les parents
00:35:36qui vont être dans une situation
00:35:37de culpabilité dingue
00:35:39que vous avez
00:35:39un petit frère
00:35:41qui est parti
00:35:41que vous avez
00:35:42voilà ça c'est plus l'été
00:35:43après c'est bien autre chose
00:35:44oui
00:35:45on en est plus
00:35:46à pleurer en fait
00:35:47ces enfants
00:35:48peut-être qu'un contexte
00:35:51de fête
00:35:51aussi fait qu'ils se sont
00:35:52tous dans la même voiture
00:35:53on sait qu'il y en a beaucoup
00:35:54qui ont fêté le brevet
00:35:56ces derniers jours
00:35:57donc c'est peut-être
00:35:58quelque chose
00:35:59de cet ordre là
00:36:00et d'autant qu'il n'y avait
00:36:01pas d'alcool
00:36:01ni de stupéfiants
00:36:02il n'y avait pas d'alcool
00:36:03non moins les jeunes
00:36:03avaient conscience
00:36:04qu'ils étaient suivis
00:36:05par la police
00:36:06et que la police
00:36:07cherchait à les arrêter
00:36:08donc on a
00:36:09mais à 13 ans aussi
00:36:10vous pouvez être en panique
00:36:12parce que vous savez
00:36:13qu'il va vous arriver
00:36:14des problèmes
00:36:14sachant que vous n'avez pas
00:36:16le permis
00:36:16difficile d'en tirer
00:36:18une quelconque conclusion
00:36:18très difficile
00:36:20d'en tirer
00:36:20une quelconque conclusion
00:36:22très difficile
00:36:22de commenter à froid
00:36:23comme vous l'avez dit
00:36:24tous les deux
00:36:25tous les trois
00:36:26des faits qui se sont soldés
00:36:28par une conclusion
00:36:29tragique
00:36:30terrible
00:36:31je suis d'accord
00:36:32avec ce que vous dites
00:36:33sur le fait que
00:36:34il y a la question
00:36:35de la responsabilité parentale
00:36:37mais bon
00:36:37on ne connaît pas
00:36:38ces familles
00:36:39pour l'instant
00:36:39etc
00:36:40qu'ils aient eu
00:36:40exceptionnellement
00:36:41le droit de sortir
00:36:41pour fêter
00:36:42exactement
00:36:42on ne sait pas
00:36:43si elle s'applique
00:36:43dans ce fait là
00:36:44il y a la question
00:36:45de l'été
00:36:46et de la manière
00:36:47dont l'été
00:36:47peut donner lieu
00:36:48à toutes sortes
00:36:48de débordements
00:36:50dans un mélange
00:36:51d'oisiveté
00:36:52d'abandon
00:36:53d'excitation
00:36:54voilà
00:36:55mais peut-être
00:36:56qu'on peut poser
00:36:56la question
00:36:57comme le bandeau
00:36:58d'ailleurs nous y invite
00:36:58la question du refus
00:36:59d'obtempérer
00:37:00et rappeler
00:37:01véritablement
00:37:02que les refus
00:37:03d'obtempérer
00:37:03chaque fois
00:37:05peuvent se solder
00:37:06par des conséquences
00:37:07absolument catastrophiques
00:37:09pour les conducteurs
00:37:10pour des piétons
00:37:11alors là c'était moins le cas
00:37:12mais des piétons
00:37:13dans des contextes urbains
00:37:14qui sont à côté
00:37:15et que c'est une situation
00:37:18absolument tragique
00:37:19quoi qu'il en coûte
00:37:20ça c'est une réflexion
00:37:21qu'on peut avoir
00:37:22et peut-être une autre
00:37:23c'est que du point de vue
00:37:25de la loi
00:37:25c'est vrai qu'il y a
00:37:27parfois un flou
00:37:27sur la question
00:37:28du refus d'obtempérer
00:37:29parce que c'était
00:37:29la fameuse loi de 2017
00:37:31si ma mémoire est bonne
00:37:322017
00:37:32sur la sécurité
00:37:34donc avant même
00:37:35Emmanuel Macron
00:37:35qui réfléchissait
00:37:37sur l'usage
00:37:38de l'arme
00:37:39pour les forces de l'ordre
00:37:40qui envisageait
00:37:41des cas qui sont évidents
00:37:42légitime défense
00:37:43quelqu'un qui aurait
00:37:45une autre arme
00:37:45et qui menacerait
00:37:46quelqu'un d'autre
00:37:46etc
00:37:46mais qui envisageait aussi
00:37:48l'usage de l'arme
00:37:49pour un véhicule en fuite
00:37:51ce qui posait
00:37:51des questions
00:37:52et même plusieurs députés
00:37:53qui ont pu voter
00:37:54cette loi à l'époque
00:37:55disent avec le recul
00:37:57est-ce que cette loi
00:37:58était légitime
00:37:59est-ce qu'elle s'applique bien
00:38:00est-ce qu'elle ne crée pas
00:38:01une zone de flou
00:38:02énorme
00:38:02du côté du policier
00:38:03et entre temps
00:38:04il y a eu la Fernelle
00:38:05et il y a eu la Fernelle
00:38:06alors la Fernelle
00:38:06c'est encore autre chose
00:38:07mais on peut aussi réfléchir
00:38:10du point de vue législatif
00:38:12sur le fait
00:38:12que cette loi
00:38:13a probablement créé
00:38:14plus de difficultés
00:38:15que de facilités
00:38:17parce que si on se met aussi
00:38:18dans la tête
00:38:19d'un policier
00:38:20face à des situations
00:38:21comme ça
00:38:21alors là c'était moins le cas
00:38:22dans ce fait
00:38:23comme vous l'avez expliqué
00:38:23mais il n'a même pas
00:38:24un dixième de seconde
00:38:26pour prendre une décision
00:38:26et quand la loi
00:38:27crée un flou
00:38:28et qu'il a lui-même
00:38:29peu de temps
00:38:30pour réfléchir
00:38:31ça peut avoir
00:38:32des conséquences
00:38:32qui sont aussi tragiques
00:38:34on précise quand même
00:38:34que ce délit de fuite
00:38:38n'était pas consécutif
00:38:39à un délit
00:38:41qui avait été commis
00:38:42précédemment
00:38:43si ce n'est celui
00:38:43de la conduite
00:38:44sans permis
00:38:45mais en effet
00:38:46et d'ailleurs pour revenir
00:38:46ils ne fuyaient pas
00:38:47un endroit
00:38:49où il y aurait pu
00:38:49avoir un vol
00:38:50à ce stade
00:38:51en tout cas
00:38:51ce ne sont pas
00:38:52les informations
00:38:52qu'on a
00:38:53ce qui est sûr
00:38:54c'est qu'il n'y a pas
00:38:55eu d'usage d'armes
00:38:56dans ce stade là
00:38:57à ce moment là
00:38:58et actuellement
00:38:59les policiers
00:38:59sont ou ont été entendus
00:39:02mais sous le régime
00:39:03du témoin simple
00:39:04c'est un élément
00:39:04assez important
00:39:05pour voir
00:39:07dans quel sens
00:39:08va avancer l'enquête
00:39:09il n'y a pas d'enquête
00:39:09de l'IGPN
00:39:10évidemment
00:39:11qui a été lancée
00:39:12c'est Sabrina
00:39:13qui veut peut-être
00:39:13dire un mot
00:39:13et puis
00:39:14je crois que tout a été dit
00:39:15en effet
00:39:16il y a plusieurs facteurs
00:39:18qui conduisent
00:39:19au refus d'obtempérer
00:39:20le défaut d'assurance
00:39:22la consommation
00:39:23de stupéfiants
00:39:24la volonté
00:39:26de transgresser
00:39:27qui est propre
00:39:28à la période
00:39:28adolescentaire
00:39:29la désinhibition
00:39:30parce que c'est l'été
00:39:31l'envie
00:39:33de faire la fête
00:39:34de se retrouver
00:39:35etc
00:39:35il y a plusieurs
00:39:36je pense
00:39:36facteurs
00:39:37ou sous-bassement
00:39:38qui conduisent
00:39:38au refus d'obtempérer
00:39:40ça conduire à 15 ans
00:39:41quand même
00:39:41avouez que ce n'est pas banal
00:39:42ah oui
00:39:43alors bien sûr
00:39:43c'est là où
00:39:44justement
00:39:44comme on a
00:39:46précisément
00:39:47comme disait Raphaël
00:39:48on a des inconnus
00:39:49sur ce dossier
00:39:50on ne peut pas
00:39:51là tout de suite
00:39:52indiquer la responsabilité
00:39:54des parents
00:39:55puisque le 227-17
00:39:56indique que c'est
00:39:58la volonté des parents
00:39:59de mettre en danger
00:40:00leurs enfants
00:40:01et il se trouve
00:40:02que là peut-être
00:40:03ils ont fait le mur
00:40:03on n'en sait rien
00:40:04on ne connait pas encore
00:40:05malheureusement
00:40:05on peine à imaginer
00:40:06qu'ils aient confié
00:40:07une voiture
00:40:07à des collégiens
00:40:08de 15 ans
00:40:09on ne peut pas
00:40:09l'imaginer
00:40:10mais c'est possible
00:40:11aussi que les adolescents
00:40:13se s'agrègent
00:40:14décident ensemble
00:40:15de prendre les clés
00:40:16c'est possible aussi
00:40:17juste pour dire
00:40:18que c'est l'été
00:40:19et qu'effectivement
00:40:20pendant cette période-là
00:40:21que ce soit pour la voiture
00:40:22ou pour plein d'autres choses
00:40:23on relâche beaucoup
00:40:24l'attention
00:40:25la surveillance
00:40:26parfois la discipline
00:40:27parfois des choses
00:40:28qu'on a un peu encadrées
00:40:29on est libéré
00:40:30on va chez d'autres gens
00:40:31il faut faire très attention
00:40:32je pense que pour les parents
00:40:33c'est un vrai moment
00:40:34d'importance
00:40:36une phrase
00:40:37allez une phrase
00:40:38pour beaucoup
00:40:39on est parents
00:40:40et malgré la meilleure éducation
00:40:42que vous pouvez donner
00:40:42à vos enfants
00:40:43bien sûr
00:40:43ça a été rappelé par Sabrina
00:40:45effectivement
00:40:45cette période de l'adolescente
00:40:46elle est toujours compliquée
00:40:47à gérer
00:40:48et vous n'êtes pas à l'abri
00:40:50que votre enfant
00:40:51commette une énorme bêtise
00:40:52bien sûr
00:40:52merci beaucoup
00:40:53on marque une petite pause
00:40:55et puis bien sûr
00:40:56on se retrouve pour la suite
00:40:57du débat
00:40:57merci Marie-Victorne
00:40:58nous revoici
00:41:02il est 15h
00:41:02c'est l'heure du journal
00:41:03avec Michael Dorian
00:41:04bonjour
00:41:05un élu du Doubs
00:41:06et jugé à compter d'aujourd'hui
00:41:07pour Apologie du terrorisme
00:41:09il s'agit d'Ismaël Boudjekada
00:41:10cet élu de gauche
00:41:12ancien candidat au législatif
00:41:14sous la bannière
00:41:14du nouveau front populaire
00:41:16avait qualifié
00:41:16l'ex-chef du Hamas
00:41:18Yahya Sinoir
00:41:19architecte des attaques
00:41:20du 7 octobre
00:41:21est tuée depuis
00:41:22par l'armée israélienne
00:41:23de héros
00:41:23je cite
00:41:24et de martyr
00:41:25bonjour Tanguy Hamon
00:41:26vous suivez ce procès
00:41:28pour CNews
00:41:29procès qui a débuté
00:41:30donc aujourd'hui
00:41:30comment se déroule
00:41:31cette première journée
00:41:32Tanguy
00:41:33et bien une demande de renvoi
00:41:37a été déposée
00:41:38car l'avocat d'Ismaël Boudjekada
00:41:40est absent à l'audience
00:41:41pour raisons médicales
00:41:43les avocats de la partie civile
00:41:44à l'exception d'un d'entre eux
00:41:46ne s'y sont pas opposés
00:41:47mais ils ont tous demandé
00:41:49un renforcement du contrôle judiciaire
00:41:51puisqu'ils estiment
00:41:52que le mis en cause
00:41:53garde pour le moment
00:41:54la possibilité d'utiliser
00:41:56ces réseaux sociaux
00:41:57et qu'il peut donc continuer
00:41:58à les utiliser
00:42:00pour employer
00:42:01des propos problématiques
00:42:02le parquet a de son côté
00:42:04estimé qu'il ne violait pas
00:42:06les conditions
00:42:07de son contrôle judiciaire
00:42:08et a simplement demandé
00:42:10à ce qu'il ne puisse pas
00:42:11entrer en contact
00:42:12avec les victimes
00:42:13il n'a donc pas requis
00:42:15une interdiction
00:42:16des réseaux sociaux
00:42:17l'audience ici
00:42:18est particulièrement lourde
00:42:19le mis en cause
00:42:20refuse de s'adresser
00:42:22au parti civil
00:42:23une de ses proches
00:42:24a même dû quitter
00:42:25la salle d'audience
00:42:26sur demande du président
00:42:27car elle se comportait mal
00:42:28la décision sur le renvoi
00:42:30et sur les modalités
00:42:31du contrôle judiciaire
00:42:33doit être rendue
00:42:34d'ici peu de temps
00:42:35Merci pour ces premières précisions
00:42:37dans l'actualité également
00:42:38sachez que 4 hommes
00:42:39ont été placés en garde à vue
00:42:40après une violente agression
00:42:41le soir de la fête
00:42:42de la musique à Paris
00:42:43l'un des individus
00:42:44a été relâché entre temps
00:42:45L'agression avait été filmée
00:42:47par des témoins
00:42:48puis diffusée
00:42:49sur les réseaux sociaux
00:42:50on va en parler
00:42:51avec Sabrina Birlin-Bouillet
00:42:52du service
00:42:53police-justice
00:42:54de CNews
00:42:55Sabrina
00:42:55quels sont les derniers éléments ?
00:42:57Cette vidéo violente
00:42:58qui a tourné en boucle
00:42:59sur les réseaux sociaux
00:43:00on y voit un homme
00:43:01en t-shirt bleu
00:43:02frapper violemment
00:43:03une femme au sol
00:43:04il lui donne un coup de pied
00:43:05en plein visage
00:43:06c'était lors de la fête
00:43:07de la musique
00:43:07alors les enquêteurs
00:43:08de la Sûreté territoriale
00:43:10de Paris ont ensuite
00:43:11ouvert une enquête
00:43:12et cette vidéo
00:43:12leur a été très précieuse
00:43:14elle a permis
00:43:14de révéler
00:43:15qu'ils étaient en tout
00:43:164 individus
00:43:17à participer aux violences
00:43:19dont l'un
00:43:19qui a arraché
00:43:20le sac à main
00:43:21d'une des victimes
00:43:22les 3 victimes
00:43:22qui ont été identifiées
00:43:23et qui ont déposé une plainte
00:43:252 d'entre elles
00:43:26se sont vues reconnaître
00:43:275 jours d'incapacité
00:43:28de travail
00:43:29enfin l'enquête
00:43:30a permis d'identifier
00:43:31les 4 suspects
00:43:32de la vidéo
00:43:32ils ont une vingtaine d'années
00:43:33ils sont tous nés
00:43:35en Ile-de-France
00:43:36ils ont été interpellés
00:43:37et placés en garde à vue
00:43:38hier
00:43:39selon nos informations
00:43:40l'un des individus
00:43:41a été remis en liberté
00:43:43sans poursuite judiciaire
00:43:44quant aux 3 autres
00:43:45ils sont déférés
00:43:46au tribunal
00:43:46aujourd'hui
00:43:47merci beaucoup
00:43:48voilà qui est complet
00:43:49et tout de suite
00:43:50on passe au sport
00:43:50avec du cyclisme
00:43:51aujourd'hui
00:43:52et le retour du Tour de France
00:44:12c'est pour ce week-end
00:44:13pour une 112ème édition
00:44:15donc dès samedi
00:44:16et sur les routes
00:44:17un duel très attendu
00:44:18entre les deux monstres
00:44:19du peloton
00:44:20Tadej Pogacar
00:44:22et Jonas Vingegaard
00:44:23mais derrière eux
00:44:24la jeune garde française
00:44:26entend bien
00:44:26se faire une place
00:44:27alors entre confirmation
00:44:28et révélation
00:44:29cette grande boucle
00:44:30s'annonce palpitante
00:44:31regardez ce sujet
00:44:32le duel tant attendu
00:44:35Pogacar-Vingegaard
00:44:36la jeune relève française
00:44:38samedi à Lille
00:44:39démarre le Tour de France 2025
00:44:41et son directeur
00:44:42Christian Prudhomme
00:44:43espère une 112ème édition
00:44:45de haute volée
00:44:46en fait Pogacar
00:44:47et Vingegaard
00:44:48ce qui a fait
00:44:49les vainqueurs
00:44:49des deux dernières années
00:44:50étaient liés
00:44:51largement aux chutes
00:44:53de l'un et de l'autre
00:44:54il y a deux ans
00:44:56Pogacar s'était cassé le poignet
00:44:57il a été battu
00:44:59l'an passé
00:44:59il y avait la terrible chute
00:45:01de Jonas Vingegaard
00:45:02il était au départ
00:45:03du Tour de France
00:45:04il a même gagné
00:45:06une étape à mi-Tour de France
00:45:07et puis ensuite
00:45:07il a baissé de rythme
00:45:09donc cette année
00:45:10ils arrivent
00:45:10Pogacar n'est pas tombé
00:45:12en tout cas
00:45:13pas sérieusement
00:45:14Vingegaard est tombé
00:45:15pendant Paris-Nice
00:45:16mais c'était au mois de mars
00:45:17il a récupéré
00:45:17etc.
00:45:18donc j'espère qu'on aura
00:45:19une grosse bagarre
00:45:20c'est un changement de génération
00:45:21Thibaut Pinot est parti
00:45:22Romain Bardet
00:45:23lui aussi vient de partir
00:45:25Julien Philippe revient sur le Tour
00:45:26mais ça n'est plus le Julien
00:45:27flamboyant
00:45:28d'il y a une demi-douzaine d'années
00:45:29en revanche
00:45:30il y a des jeunes
00:45:31il y a des nouveaux
00:45:31il y a Leni Martinez
00:45:32il y a Romain Grégoire par exemple
00:45:34il y a Kevin Vauclin
00:45:35bien sûr
00:45:35qui ont été brillants
00:45:37ces dernières semaines
00:45:38notamment autour de Suisse
00:45:39donc voilà
00:45:41on compte sur eux
00:45:43Vingegaard il est important
00:45:43pour le Tour
00:45:44parce que précisément
00:45:45aujourd'hui
00:45:45c'est le seul
00:45:46qui puisse rivaliser
00:45:47en haute montagne
00:45:47avec Pogacar
00:45:48donc on souhaite avoir
00:45:50cette bagarre là
00:45:51et le plus longtemps possible
00:45:52maintenant ça
00:45:52ça dépend évidemment
00:45:53des performances
00:45:54de Pogacar et de Vingegaard
00:45:56précisément
00:45:56mais il a montré
00:45:58qu'il était
00:45:59ces dernières années
00:46:00qu'il était capable
00:46:00de rivaliser
00:46:01alors voilà
00:46:01on rêve de les avoir
00:46:04tous les deux
00:46:05au sommet de leur forme
00:46:06et en train de se battre
00:46:07pendant trois semaines
00:46:08bien sûr
00:46:08C'était votre programme
00:46:13avec les valises manoukian
00:46:14légère, maniable, résistante
00:46:16après mini chez Stokomani
00:46:18C'était votre programme
00:46:25avec Original
00:46:26le nouveau parfum Lacoste
00:46:28Merci beaucoup Mickaël
00:46:30A tout à l'heure
00:46:32A tout à l'heure
00:46:33Non ce sera pas avec moi
00:46:34Ce sera l'heure en terre
00:46:35A 16h
00:46:36Très bien
00:46:36Mais vous serez là
00:46:37Je serai là
00:46:38Et nos invités
00:46:38On est toujours avec
00:46:39Raphaël Steinville
00:46:40Nathan Devers
00:46:41Sabrina Medjobor
00:46:42et Jean-Christophe Gallien
00:46:43On va parler de cette grève
00:46:45des contrôleurs aériens
00:46:46La moitié des vols annulés
00:46:48à Nice aujourd'hui
00:46:49un quart au moins
00:46:50dans les aéroports parisiens
00:46:51pour ce jeudi
00:46:52ça pourrait encore s'aggraver
00:46:53demain
00:46:54alors que le départ
00:46:55en vacances
00:46:56va se préciser
00:46:57Cette grève des contrôleurs
00:46:59elle perturbe
00:46:59déjà le début
00:47:01des vacances d'été
00:47:02alors qui sont vraiment
00:47:02ces professionnels
00:47:03souvent invisibles
00:47:04en quoi consiste
00:47:04leur mission
00:47:06je ne sais pas
00:47:06si on peut apercevoir
00:47:07les cartons
00:47:09qui montrent
00:47:09un petit peu
00:47:10la mission
00:47:11d'un contrôleur aérien
00:47:12à quel niveau
00:47:14de salaire
00:47:14il débute
00:47:15si on peut
00:47:16les apercevoir
00:47:17en guise d'illustration
00:47:19comme ça
00:47:19ça nous fera une base
00:47:20pour le débat
00:47:21oui non
00:47:22alors comment
00:47:23justifier
00:47:25Jean-Christophe Gallien
00:47:26oui on a des petits
00:47:26problèmes techniques
00:47:27aujourd'hui
00:47:27c'est compliqué
00:47:28à justifier
00:47:29alors que faire partir
00:47:30les gens en vacances
00:47:30c'est quand même
00:47:31précisément
00:47:31le coeur de leur métier
00:47:33aussi à ces contrôleurs
00:47:34alors ce n'est pas
00:47:35des revendications salariales
00:47:36à proprement parler
00:47:37on sait qu'ils sont quand même
00:47:38très très correctement payés
00:47:39y compris en début de carrière
00:47:40y compris dans leurs études
00:47:41de planning
00:47:42d'effectifs renforcés
00:47:44est-ce que vous la comprenez
00:47:45cette grève
00:47:46et à ce moment
00:47:46de l'année
00:47:47non parce que c'est
00:47:48comme un rendez-vous
00:47:49comme dans la grande distribution
00:47:50il y a un moment clé
00:47:52avant les vacances de Noël
00:47:53ces périodes-là
00:47:54des vacances d'été
00:47:55c'est un grand moment
00:47:55de pression
00:47:56alors ça existe
00:47:57dans d'autres pays européens
00:47:58partout
00:47:58c'est des fonctionnaires
00:47:59appelons-le
00:47:59ce sont des fonctionnaires
00:48:00qui sont
00:48:01vous l'avez dit
00:48:02très bien payés
00:48:02même en début de carrière
00:48:03j'en connais un grand nombre
00:48:05et je peux vous assurer
00:48:05qu'ils sont bien payés aussi
00:48:06pendant leurs études
00:48:07à l'école nationale
00:48:08d'aviation civile
00:48:09à Toulouse
00:48:10et donc ça veut dire
00:48:11qu'en fait en réalité
00:48:12ils jouent d'une position
00:48:13qui est évidemment
00:48:14c'est un métier difficile
00:48:15difficile d'attention
00:48:16je connais quelqu'un
00:48:17par exemple
00:48:17qui a géré
00:48:17vous savez le crash
00:48:18dans les appels
00:48:19où le pilote
00:48:20s'était effondré volontairement
00:48:22exactement
00:48:22donc ils ont des vraies responsabilités
00:48:24elle a été embêtée
00:48:24pendant deux ans
00:48:25donc il y a beaucoup d'attention
00:48:27maintenant c'est des gens
00:48:28qui travaillent
00:48:2921 semaines par an
00:48:30donc il y a quelque chose
00:48:30parce que ça demande
00:48:31beaucoup d'attention
00:48:32beaucoup d'engagement
00:48:33qu'aujourd'hui
00:48:34c'est une obligation
00:48:35pendant longtemps
00:48:35il y avait même
00:48:36des effets de rattrapage
00:48:37ils arrivaient à se débrouiller
00:48:38dans certaines plateformes
00:48:39et ainsi de suite
00:48:39donc ils ne sont pas très malheureux
00:48:40en termes de temps
00:48:42en termes de rémunération
00:48:43au tel point qu'on voit
00:48:44beaucoup de jeunes gens
00:48:45vouloir non pas aller
00:48:46vers la carrière de pilote
00:48:48à l'ENAC
00:48:48mais aller plutôt vers le côté
00:48:49contrôle aérien
00:48:51parce que ça garantit
00:48:52un bon traitement
00:48:53très bon jusqu'à la fin
00:48:54de sa carrière
00:48:54et puis une capacité
00:48:56d'avoir du temps libre
00:48:57assez important
00:48:58donc c'est un moment
00:49:00ritualisé quasiment
00:49:01de pression
00:49:02sur les autorités
00:49:02je le redis
00:49:03ils sont fonctionnaires
00:49:04français
00:49:05pas européens
00:49:06pas internationaux
00:49:07ces français
00:49:08et à chaque fois
00:49:09il y a cette espèce
00:49:10de maintien
00:49:10pour garantir
00:49:11aujourd'hui
00:49:12ils sont dans une négociation
00:49:13je vous le dis
00:49:13pour que ça se durcisse
00:49:15un peu autour d'eux
00:49:15c'est à dire que
00:49:16toutes les zones
00:49:17où il y avait un peu de liberté
00:49:18sont en train d'être
00:49:19un peu grognées
00:49:20petit à petit
00:49:21donc ça ne plaît pas trop
00:49:22à cette corporation
00:49:23maintenant ils sont indispensables
00:49:25à notre sécurité aérienne
00:49:26il y a le cas aux Etats-Unis
00:49:27puisqu'on dit toujours
00:49:28que aux Etats-Unis
00:49:28c'est génial
00:49:29où là pour le coup
00:49:30on est dans un contexte
00:49:31où on manque de contrôle aérien
00:49:32parce que mal rémunéré
00:49:33trop de pression
00:49:34et donc ça met des gros dangers
00:49:36vous qui partez aux Etats-Unis
00:49:37vous restez dans une des villes
00:49:39mais quand on voyage
00:49:40à l'intérieur des Etats-Unis
00:49:40ce qui peut être manqué
00:49:41assez souvent
00:49:42et bien on fait
00:49:42on fait très attention
00:49:43parce qu'il y a un vrai risque
00:49:45aux Etats-Unis
00:49:46vu le contenu du trafic
00:49:46donc on a quelque chose
00:49:47qui fonctionne pas mal
00:49:48mais ils ritualisent trop
00:49:49trop trop ce moment
00:49:51et ça perturbe les gens
00:49:52évidemment 3-4 juillet
00:49:53C'est justifié selon vous Raphaël
00:49:55ou un peu le même combat
00:49:56qu'a la SNCF
00:49:57avec visiblement
00:49:58un statut quand même
00:49:59assez privilégié
00:50:01mais ça a été dit
00:50:03effectivement
00:50:03ils ont des responsabilités
00:50:04énormes
00:50:05énormément de pression
00:50:07pour autant
00:50:08ils sont
00:50:08ils sont choyés
00:50:10c'est une
00:50:11c'est un métier
00:50:13
00:50:13effectivement
00:50:14ils bénéficient
00:50:15d'un certain nombre
00:50:15d'avantages
00:50:16à commencer par
00:50:17des vacances généreuses
00:50:19aujourd'hui
00:50:21l'une des revendications
00:50:22portées par des syndicats
00:50:23qui sont minoritaires
00:50:24dans
00:50:25c'est le
00:50:26le fait de refuser
00:50:27le pointage
00:50:28c'est-à-dire qu'il y avait
00:50:28alors même
00:50:29qu'ils étaient déjà
00:50:30très largement
00:50:32enfin qu'ils étaient
00:50:34bien traités
00:50:34beaucoup finalement
00:50:36filoutés
00:50:37et ne faisaient pas
00:50:38les horaires
00:50:39ou le temps
00:50:40qu'ils devaient faire
00:50:41et donc
00:50:42de remettre
00:50:42un petit peu
00:50:43de rationalité
00:50:45dans leur métier
00:50:46paraît insupportable
00:50:48à ceux
00:50:48qui finalement
00:50:49sont assis
00:50:51sur un certain nombre
00:50:51de privilèges
00:50:52et se refusent
00:50:53à ce que
00:50:54leur mode de fonctionnement
00:50:55oui donc
00:50:56je pense que
00:50:57je pense que
00:50:57cette grève
00:50:58si je dois
00:51:00conclure de manière
00:51:01plus rapide
00:51:01oui elle est injustifiée
00:51:03alors on va regarder
00:51:03le traitement
00:51:04le sujet est prêt
00:51:05cette fois il est
00:51:06disponible à l'envoi
00:51:08donc regardez
00:51:08de quelle manière
00:51:09ils sont réellement traités
00:51:10ils sont surnommés
00:51:13les aiguilleurs du ciel
00:51:14chef d'orchestre
00:51:16de l'aviation civile
00:51:17leur rôle est crucial
00:51:18garantir la sécurité
00:51:20des vols
00:51:21du décollage
00:51:22à l'atterrissage
00:51:23mais que font-ils
00:51:25concrètement
00:51:26derrière leurs écrans
00:51:27ils dialoguent
00:51:28en temps réel
00:51:29avec les pilotes
00:51:30ils régulent le trafic
00:51:32priorisent les urgences
00:51:33et autorisent
00:51:35ou retardent
00:51:35certains vols
00:51:36côté salaire
00:51:37ils dépendent
00:51:38d'une grille
00:51:38indiciaire classique
00:51:40de la fonction publique
00:51:41leur rémunération
00:51:42débute à près
00:51:43de 1950 euros
00:51:44brut par mois
00:51:45mais avec les primes
00:51:47et les évolutions
00:51:48de carrière
00:51:48un contrôleur
00:51:50peut atteindre
00:51:50entre 5000
00:51:51et 8000 euros
00:51:52bruts mensuels
00:51:54ils font ainsi
00:51:54partie des fonctionnaires
00:51:56les mieux rémunérés
00:51:57malgré ces conditions
00:51:59trois syndicats
00:52:00représentatifs
00:52:01entament
00:52:02deux jours de grève
00:52:03ce jeudi
00:52:04et demain
00:52:04270 contrôleurs aériens
00:52:07se sont déclarés grévistes
00:52:08sur un effectif total
00:52:09de 1400
00:52:10parmi leurs revendications
00:52:12le renforcement
00:52:13des effectifs
00:52:14l'aboutissement
00:52:15de projets
00:52:15de modernisation
00:52:16l'augmentation
00:52:17du plafond d'emploi
00:52:18pour une meilleure
00:52:19anticipation
00:52:19des départs
00:52:20en retraite
00:52:21autre point
00:52:21de crispation
00:52:22une réforme en cours
00:52:24visant à établir
00:52:24un pointage
00:52:25des contrôleurs
00:52:26sur X
00:52:27le ministre des transports
00:52:28Philippe Tabarro
00:52:29exclut toute concession
00:52:31je suis résolu
00:52:32à tenir bon
00:52:33face à ce mouvement
00:52:34inacceptable
00:52:34une fermeté
00:52:36assumée
00:52:36qui laisse présager
00:52:37un bras de fer
00:52:38en plein début
00:52:39de vacances d'été
00:52:40je trouve que
00:52:42l'inflexibilité
00:52:43du ministre des transports
00:52:44en dit long
00:52:44c'est à dire que
00:52:45généralement
00:52:46c'est rare quand même
00:52:47que le gouvernement
00:52:47aborde
00:52:48d'emblée
00:52:50comme ça
00:52:50un tel conflit social
00:52:51oui alors
00:52:52moi en soi
00:52:53ça ne me dérange pas
00:52:54qu'il y ait une grève
00:52:55dans un moment
00:52:55où on a besoin
00:52:57des travailleurs en question
00:52:57parce que
00:52:58si les revendications
00:52:59sont légitimes
00:53:00c'est la meilleure méthode
00:53:02pour se faire entendre
00:53:04c'est la meilleure méthode
00:53:04la méthode la plus efficace
00:53:06que de montrer
00:53:06qu'on paralyse
00:53:07la société
00:53:09et donc
00:53:09que les travailleurs en question
00:53:10sont très importants
00:53:11et qui sont vitaux
00:53:12la question là
00:53:13c'est de regarder
00:53:13les revendications
00:53:14il faut quand même rappeler
00:53:15une chose
00:53:15nous sortons d'une année
00:53:17qui pour l'aviation
00:53:18alors pas à l'échelle française
00:53:19mais à l'échelle mondiale
00:53:21a été catastrophique
00:53:22avec un nombre
00:53:23d'accidents
00:53:24d'accidents graves
00:53:25de crash
00:53:26de problèmes
00:53:27à l'aéroport de Washington
00:53:28un problème
00:53:29qui était directement lié
00:53:30notamment à des contrôleurs aériens
00:53:32parce qu'il y avait deux avions
00:53:33qui s'étaient
00:53:33qui s'étaient cognés
00:53:34un hélicoptère
00:53:36et un avion
00:53:36oui pardon
00:53:37excusez-moi
00:53:37excusez-moi
00:53:38oui pardon
00:53:38l'Inde évidemment
00:53:40l'Inde récemment
00:53:41on sort d'une année
00:53:42qui a été quand même
00:53:43très difficile
00:53:44pour l'aviation mondiale
00:53:45et la question des pointeuses
00:53:46qui est quand même
00:53:47leur revendication principale
00:53:49ils dénoncent
00:53:50les syndicats concernés
00:53:51un management toxique
00:53:52alors ça je peux le comprendre
00:53:53c'est-à-dire qu'au travail
00:53:54cette habitude
00:53:55consistant à demander
00:53:56aux salariés
00:53:56de badger
00:53:57est extrêmement infantilisante
00:53:59de calculer comme ça
00:54:00les heures du travail
00:54:01notamment dans le tertiaire
00:54:02comme s'il fallait rester
00:54:04un maximum à son bureau
00:54:05à ne rien faire
00:54:05et que c'était comme ça
00:54:06que c'était utile
00:54:07plutôt que de travailler
00:54:08un peu moins
00:54:08mais de façon plus efficace
00:54:09je l'entends
00:54:10mais là
00:54:11dans le cas
00:54:12des contrôleurs aériens
00:54:13pourquoi ces pointeuses
00:54:15ont été mises en place ?
00:54:16parce qu'il y a eu
00:54:16un incident grave
00:54:17à l'aéroport de Bordeaux
00:54:18en 2022
00:54:19qui n'a pas eu
00:54:19de conséquences tragiques
00:54:20mais qui aurait pu en avoir
00:54:21et que donc
00:54:22à la suite de cet incident
00:54:23il a été décidé
00:54:24qu'il fallait vraiment
00:54:25intensifier
00:54:26le contrôle
00:54:27de la présence
00:54:28de chaque contrôleur aérien
00:54:29ça ne me paraît pas déconnant
00:54:30de dire que
00:54:31quand on fait un métier
00:54:32qui peut avoir
00:54:33des conséquences aussi graves
00:54:34eh bien
00:54:35il ne s'agit pas
00:54:36de management toxique
00:54:37mais de dire que
00:54:37dans ces conditions-là
00:54:38il faut en effet
00:54:39que la sécurité
00:54:40la plus absolue
00:54:41soit garantie
00:54:43Sabrina
00:54:44c'est vrai que
00:54:44hors de la corporation
00:54:46ils ne trouveront pas
00:54:46bonne presse
00:54:47il y a peu de monde
00:54:48aujourd'hui en réalité
00:54:49pour les soutenir
00:54:50et là on sent
00:54:50que le gouvernement
00:54:51est prêt à aller au bras de fer
00:54:52donc on ne peut pas trop
00:54:54présager de l'issue
00:54:55de ce conflit
00:54:55oui il y a une exaspération
00:54:57généralisée
00:54:58sur la prise d'otage
00:54:59de certains syndicats
00:55:01de corporations
00:55:02de transports
00:55:03en tout genre
00:55:04notamment pendant
00:55:05les périodes
00:55:06les plus propices
00:55:06justement
00:55:07qui pénalisent
00:55:08les usagers
00:55:09de ces transports
00:55:10c'est-à-dire les vacances
00:55:11donc il y a
00:55:11généralement
00:55:12que ça concerne
00:55:13les contrôleurs aériens
00:55:14ou la SNCF
00:55:16il y a toujours
00:55:16ce moment-là
00:55:17où on attend
00:55:17à certes raisons
00:55:18parce que c'est le moment
00:55:19finalement le plus plausible
00:55:21le plus névralgique
00:55:22où les syndicats
00:55:23les plus efficaces
00:55:24exactement
00:55:24où les syndicats
00:55:25peuvent se faire entendre
00:55:26ça c'est une première chose
00:55:28il y a des pays
00:55:28où on vote des trêves
00:55:29pour les fêtes de fin d'année
00:55:32je pense à l'Italie
00:55:33je pense que vis-à-vis
00:55:34effectivement
00:55:34de leur revendication
00:55:35et certainement
00:55:36du management toxique
00:55:37ou de la gestion managériale
00:55:39en général
00:55:39cela aurait pu déjà
00:55:41je pense être réglé
00:55:42en amont
00:55:42dans le cadre
00:55:43de discussions préalables
00:55:45pour éviter précisément
00:55:46que nous soyons pénalisés
00:55:48au commencement
00:55:50ou au début
00:55:51de nos vacances
00:55:52donc c'est aussi
00:55:53une question
00:55:53qui je pense
00:55:54aurait pu épargner
00:55:56les usagers
00:55:56de ces transports
00:55:57ensuite sur la réponse
00:55:58de monsieur Tabarro
00:55:59ministre des transports
00:56:00elle est assez radicale
00:56:01là elle marque une rupture
00:56:03une rupture
00:56:03qui va délibérément
00:56:05engager un bras de fer
00:56:06et là la question
00:56:07de la temporalité se pose
00:56:08puisque jusqu'à quand
00:56:09au nom de quoi
00:56:10pourquoi
00:56:11à cause de quoi
00:56:12etc
00:56:13donc les questions
00:56:14qui vont être
00:56:14je pense
00:56:15élaborer
00:56:17lors des discussions
00:56:18vont être
00:56:19non seulement
00:56:20houleuses
00:56:20mais vont prendre du temps
00:56:21puisque si désormais
00:56:23dès aujourd'hui
00:56:24le ministre des transports
00:56:25se refuse
00:56:26et le code
00:56:28les considère
00:56:28comme étant
00:56:29inacceptables
00:56:30et refuse déjà
00:56:30toute négociation
00:56:31ça risque de prendre du temps
00:56:33d'autant qu'il y a déjà eu
00:56:34un rand de négociation
00:56:34qui a chopé
00:56:36donc là
00:56:37c'est pas juste
00:56:38quelque chose
00:56:38qui est venu
00:56:39comme une surprise
00:56:40en dire un mot encore
00:56:41je crois que
00:56:42ça a été dit
00:56:43en l'occurrence
00:56:44c'est pas un atelier
00:56:46qui est rentré
00:56:46dans leur salle de contrôle
00:56:47c'est pas une pointeuse
00:56:50si vous voulez
00:56:50de l'usine
00:56:51faut quand même pas exagérer
00:56:52là c'est l'idée
00:56:53effectivement
00:56:53très concrètement
00:56:55que ça
00:56:56ça veut
00:56:57ce que je disais tout à l'heure
00:56:58renier sur
00:56:59des zones de non
00:57:00droit
00:57:01en gros
00:57:02ils faisaient pas
00:57:03toutes les heures
00:57:03collectivement
00:57:04ils s'arrangeaient
00:57:05il y avait
00:57:06voilà
00:57:07des pratiques
00:57:08des usages
00:57:09et là
00:57:09on est un peu
00:57:10dans un usage
00:57:11qui est contraint
00:57:11si vous voulez
00:57:12un usage
00:57:12qui était un avantage acquis
00:57:13mais qui n'était pas écrit
00:57:15noir sur blanc
00:57:16donc effectivement
00:57:16le ministre
00:57:17il est assez fort
00:57:19parce qu'il sait
00:57:20que la grande majorité
00:57:21ça a été dit
00:57:22de ceux qui sont pas
00:57:22et celles qui ne sont pas
00:57:23syndiqués
00:57:24sont d'accord pour le faire
00:57:25et donc ça veut dire
00:57:26qu'on va aller
00:57:27quand même malgré tout
00:57:27vers une solution
00:57:28de ce conflit
00:57:29maintenant
00:57:30ce qui est terrible
00:57:30avec eux
00:57:31c'est que systématiquement
00:57:32tous les étés
00:57:33et tous les hivers
00:57:34ils reviennent par là
00:57:35ça ressemble effectivement
00:57:36à d'autres corporations
00:57:36des transports
00:57:37où c'est le moment
00:57:38alors on va peut-être
00:57:39pas gagner sur la badgeuse
00:57:40on va gagner sur autre chose
00:57:41une rémunération augmentée
00:57:42ainsi de suite
00:57:43parce que ça va être ça
00:57:44la réalité
00:57:44on va donner un peu plus
00:57:45la pratique est un peu facile
00:57:46la différence
00:57:47c'est qu'on l'a vu
00:57:48ces derniers temps
00:57:50lorsque des contrôleurs
00:57:52de la SNCF
00:57:54font grève
00:57:55la direction
00:57:57est en mesure
00:57:58de pouvoir pallier
00:57:59à ce personnel
00:58:02et les remplacer
00:58:02par d'autres
00:58:03sur des contrôleurs aériens
00:58:05la profession
00:58:06est tellement spécifique
00:58:07demande tellement
00:58:08d'apprentissage
00:58:10qu'effectivement
00:58:11on se retrouve
00:58:12face à un point
00:58:13de crispation
00:58:14qui peut mettre en péril
00:58:16toute une économie
00:58:17alors je vous propose
00:58:18de parler
00:58:18de ces députés écologistes
00:58:19et de gauche
00:58:20d'autres formations de gauche
00:58:22qui veulent limiter
00:58:23l'impact médiatique
00:58:25des faits divers
00:58:26dans les médias publics
00:58:28c'est un texte
00:58:29qui cite d'ailleurs
00:58:29les meurtres de Lola
00:58:30et de Thomas
00:58:31alors on va revenir
00:58:33ça nous a donné l'occasion
00:58:34à la rédaction
00:58:35de revenir sur les faits divers
00:58:36qui ont marqué
00:58:37l'actualité
00:58:37ces dernières années
00:58:38avec Audrey Berthaud
00:58:39et puis je vous soumets
00:58:40cette proposition
00:58:41ce sont deux affaires
00:58:44qui ont été largement
00:58:45couvertes médiatiquement
00:58:46Lola
00:58:4812 ans
00:58:48avait été retrouvée morte
00:58:50à Paris
00:58:50le 14 octobre 2022
00:58:52son cadavre
00:58:53était contenu
00:58:54dans une malle
00:58:55abandonnée
00:58:56dans la cour
00:58:56de son immeuble
00:58:57une affaire tragique
00:58:58qui avait suicidé
00:58:59une vive émotion
00:59:00dans le pays
00:59:01c'est dramatique
00:59:02dramatique
00:59:03franchement
00:59:04vraiment tragique
00:59:05pour cette famille
00:59:05et en tout cas
00:59:07toutes nos pensées
00:59:08les accompagnent
00:59:09dans cette épreuve
00:59:11enfin moi
00:59:11je suis bouleversée
00:59:12je suis maman
00:59:13je suis bouleversée
00:59:14en novembre 2023
00:59:16c'est le meurtre
00:59:17de Thomas
00:59:17à Crépole
00:59:18qui marque l'actualité
00:59:19tué par arme blanche
00:59:21à la sortie d'un bal
00:59:22ce lycéen de 16 ans
00:59:24amateur de rugby
00:59:25décèdera peu de temps
00:59:26après les faits
00:59:28ils étaient
00:59:28des centaines
00:59:29à lui rendre hommage
00:59:30j'étais dans le froid
00:59:32j'étais dans l'attente
00:59:33je ne regrette rien
00:59:34c'était pour lui
00:59:36cette année encore
00:59:382025 a été frappé
00:59:39par d'autres faits divers
00:59:41fin janvier
00:59:42le jeune Elias
00:59:4314 ans
00:59:44a été mortellement
00:59:45poignardé à Paris
00:59:46en sortant
00:59:46d'un cours de football
00:59:47Elias
00:59:49est mort des suites
00:59:50de ses blessures
00:59:51le lendemain
00:59:51quelques semaines après
00:59:53la petite Louise
00:59:5411 ans
00:59:55sera tuée
00:59:55en rentrant du collège
00:59:56son corps
00:59:57retrouvé dans un bois
00:59:59proche de son domicile
01:00:00les violences
01:00:02après la victoire
01:00:03du Paris Saint-Germain
01:00:04feront également
01:00:04la une des médias
01:00:05début juin
01:00:06559 personnes
01:00:08seront interpellées
01:00:09dont 491 à Paris
01:00:11je vous rappelle
01:00:13quand même
01:00:13l'intitulé
01:00:13de la proposition
01:00:15limiter
01:00:16l'impact médiatique
01:00:17des faits divers
01:00:18dans les médias publics
01:00:19ça suppose
01:00:20qu'il y en a déjà un
01:00:21conséquent
01:00:22moi ça m'a quelque peu
01:00:23échappé
01:00:23je ne sais pas si vous trouvez
01:00:24que les médias publics
01:00:26traitent beaucoup
01:00:26des faits divers
01:00:27mais précisément
01:00:28ils vont en traiter
01:00:28encore moins
01:00:29que ce qu'ils faisaient
01:00:30aujourd'hui
01:00:30non mais vraiment
01:00:31Jean-Christophe Gallien
01:00:32c'est invisibiliser
01:00:34les victimes
01:00:34les familles
01:00:35et faire l'autruche
01:00:36sur des problèmes de société
01:00:37je suis resté assis
01:00:41quand j'ai vu
01:00:42cette volonté
01:00:43d'effacer
01:00:44de réécrire
01:00:46en direct
01:00:47en direct
01:00:48ce qui est en train
01:00:49de se passer
01:00:49ce n'est pas une narration
01:00:51c'est une actualité
01:00:52des faits divers
01:00:54oui il y en a
01:00:55des faits divers
01:00:56avec violence
01:00:56oui il y en a
01:00:57des crimes
01:00:59et des meurtres
01:01:00oui il y en a
01:01:01heureusement
01:01:03qu'ils ne disent pas
01:01:03ce qu'on aurait pu avoir
01:01:04un alinéa
01:01:05ou une partie du texte
01:01:06qui disent
01:01:06mais qui spécifiait
01:01:08de quel type
01:01:08de faits divers
01:01:10on parlait
01:01:10parce qu'on aurait pu
01:01:11imaginer même
01:01:12qu'on spécifie
01:01:13celui
01:01:15celle qui commettait
01:01:16celui ou celle
01:01:17qui avait été victime
01:01:18et ainsi de suite
01:01:18parce qu'on en est là
01:01:19c'est à dire que c'est
01:01:19tellement ignoble
01:01:20si vous voulez
01:01:21que ça pose
01:01:22je ne vais même pas
01:01:23rentrer dans le débat
01:01:23sur l'idée de la démocratie
01:01:25sur l'idée
01:01:25que ça vienne
01:01:27de l'Assemblée
01:01:29que ça vienne
01:01:29de parlementaires
01:01:30que ça vienne
01:01:31d'élus de ce pays
01:01:32ça dit
01:01:34ça dit
01:01:35ça dit beaucoup
01:01:35de ce qui est en train
01:01:37de se dépasser
01:01:38à l'intérieur
01:01:38de notre espace politique
01:01:40de notre société
01:01:41plus largement
01:01:42et vous avez raison
01:01:43d'ironiser
01:01:44sur le média public
01:01:46mais ça peut
01:01:47leur arriver
01:01:48que sous la pression
01:01:49sous le choix
01:01:50aussi éditorial
01:01:51ils le fassent quand même
01:01:52pour fréquenter
01:01:53un certain nombre
01:01:54de leurs
01:01:55entités de groupe
01:01:58il y a quand même
01:01:59un certain nombre
01:02:00de journalistes
01:02:00qui veulent le faire
01:02:01et qui le font
01:02:02encore aujourd'hui
01:02:02donc que ça vienne
01:02:04de l'Assemblée
01:02:04que ça ne surprend pas
01:02:06de leur part à eux
01:02:07celles et ceux
01:02:08qui vont signer ce texte
01:02:09ou qui le proposent
01:02:10mais on est face
01:02:13à quelque chose
01:02:14qui pour moi
01:02:15me donne le vertige
01:02:16si vous voulez
01:02:16quant à ce que ça représente
01:02:18depuis cette Assemblée nationale
01:02:19Est-ce que Nathan
01:02:20ça dérange
01:02:21ça perturbe un peu
01:02:22le discours
01:02:23le narratif
01:02:24de la société
01:02:25telle qu'ils l'ont
01:02:26idéalisé
01:02:27donc ils veulent
01:02:28l'invisibiliser
01:02:29d'une certaine manière
01:02:30Moi ce que je trouve
01:02:31problématique déjà
01:02:32c'est que le politique
01:02:34parle de limiter
01:02:35ceci ou cela
01:02:36dans le domaine médiatique
01:02:38d'un point de vue
01:02:39constitutionnel
01:02:40il y a une séparation
01:02:41des pouvoirs
01:02:41alors le quatrième pouvoir
01:02:43à savoir le pouvoir
01:02:44des médias
01:02:44n'est pas un pouvoir
01:02:45constitutionnel
01:02:45à proprement parler
01:02:46mais c'est quand même
01:02:47un pouvoir
01:02:47je ne suis pas sûr
01:02:48du tout
01:02:49plutôt sûr de l'inverse
01:02:50ce n'est pas aux députés
01:02:51il ne leur revient pas
01:02:52de décider
01:02:54de ce qui doit
01:02:55être fait
01:02:57du côté
01:02:58des journalistes
01:02:59même dans le service public
01:03:00il y a une autonomie
01:03:02du médiatique
01:03:03par rapport aux politiques
01:03:03Je vous coupe
01:03:04parce qu'à ceci près
01:03:05qu'il y a eu
01:03:05un certain nombre
01:03:06de commissions
01:03:06parlementaires
01:03:08y compris sur CNews
01:03:10sur le groupe Canal Plus
01:03:11Bien sûr
01:03:11mais une commission parlementaire
01:03:13ça à la limite
01:03:14les députés ont le droit
01:03:15légalement
01:03:16de faire une commission
01:03:17parlementaire
01:03:17c'est pas la même
01:03:18si vous voulez
01:03:19c'est pas la même chose
01:03:20que de dire
01:03:20nous allons faire
01:03:21le travail d'une rédaction
01:03:23parce que là
01:03:23quand on réfléchit
01:03:24savoir si on limite
01:03:26ou pas
01:03:26la diffusion
01:03:27de tel ou tel sujet
01:03:28c'est la réflexion
01:03:29de chaque équipe
01:03:31de journalistes
01:03:31dans chaque média
01:03:32dans les réunions
01:03:33d'un comité de rédaction
01:03:34en presse écrite
01:03:35en radio
01:03:36à la télévision
01:03:36sinon ça s'appelle
01:03:37de l'interventionnisme
01:03:38ça c'est mon problème
01:03:39en revanche
01:03:40je pense
01:03:40qu'il faut
01:03:41que nous ayons
01:03:42une réflexion globale
01:03:43dans notre démocratie
01:03:44et pas seulement
01:03:45sur les médias
01:03:46parce que c'est
01:03:46sur tous les réseaux sociaux
01:03:47sur la place
01:03:48qu'occupent
01:03:49entre guillemets
01:03:49ces dix faits divers
01:03:50j'aime pas l'expression
01:03:50parce qu'elle peut donner
01:03:51l'impression
01:03:51de quelque chose
01:03:52de méprisant
01:03:52ces faits tragiques
01:03:53dans notre débat public
01:03:54pourquoi ?
01:03:55parce que je pense
01:03:56que quand on réfléchit
01:03:57au sujet relatif
01:03:58à l'insécurité
01:03:59il faut le faire
01:04:00avec des statistiques
01:04:01annuelles
01:04:02quand on le fait
01:04:02avec des faits divers
01:04:03ou des faits tragiques
01:04:04il y a deux problèmes
01:04:05me semble-t-il
01:04:06le premier problème
01:04:07c'est qu'évidemment
01:04:08ça sollicite l'émotion
01:04:08les faits que vous avez rappelés
01:04:10le meurtre d'Elias
01:04:12Thomas etc
01:04:13on peut pas faire
01:04:14une analyse rationnelle
01:04:14quand on est là-dedans
01:04:15et si on commence
01:04:16à essayer d'avoir
01:04:17une analyse rationnelle
01:04:18et si on n'est pas
01:04:19tout à fait d'accord
01:04:20avec l'idée
01:04:20qu'il y a un climat
01:04:21d'insécurité terrible
01:04:23évidemment que ça donne
01:04:24l'impression tout de suite
01:04:24d'une position absolument
01:04:25immorale
01:04:25où on se dit
01:04:26il y a des gens
01:04:26qui sont morts
01:04:27et vous commencez
01:04:27à ergoter
01:04:28à discuter
01:04:28à ratiociner
01:04:29et le deuxième point
01:04:30c'est que je crois
01:04:31que quand on est
01:04:32à l'échelle du fait divers
01:04:33on ne voit pas
01:04:34l'échelle globale
01:04:35c'est-à-dire
01:04:36faisons une expérience
01:04:36de pensée toute simple
01:04:37imaginons que l'année prochaine
01:04:39le nombre d'homicides
01:04:40par an en France
01:04:41soit divisé par deux
01:04:42dans un pays comme la France
01:04:44aussi nombreux que la France
01:04:45et bien on trouvera
01:04:46quand même évidemment
01:04:47toutes les semaines
01:04:47des faits tragiques
01:04:49ou des faits divers
01:04:49à raconter
01:04:50donc la perception
01:04:51dans cette expérience
01:04:52de pensée
01:04:52la perception
01:04:53de l'insécurité
01:04:54ne correspondrait pas
01:04:55à sa réalité
01:04:56je crois qu'il faut réfléchir
01:04:57sur des statistiques annuelles
01:04:59plus que sur des faits
01:05:00bon
01:05:00Sabrina
01:05:02il y a plusieurs choses
01:05:03à dire
01:05:04sur ce libellé
01:05:06alors la première
01:05:07des remarques
01:05:08c'est que
01:05:08les statistiques
01:05:10nous les avons
01:05:11de l'insécurité
01:05:12en France
01:05:13plus de 54%
01:05:15d'homicides
01:05:15et de tentatives
01:05:16d'homicides
01:05:17depuis le début
01:05:18des mandats
01:05:19d'Emmanuel Macron
01:05:19ce sont les chiffres officiels
01:05:21métabolisés par
01:05:22l'organe Eurostat
01:05:24donc c'est d'abord
01:05:24ça part d'abord
01:05:25du SSMI
01:05:26service des statistiques
01:05:27du ministère de l'Intérieur
01:05:28et ensuite c'est transmis
01:05:29à Bruxelles
01:05:29donc ça on le sait
01:05:30nous avons un taux
01:05:32d'homicidité
01:05:32en France
01:05:33qui est le deuxième
01:05:34de l'Europe
01:05:341,38%
01:05:36pardon pour 100 000 habitants
01:05:37nous sommes en dessous
01:05:38de la Belgique
01:05:39donc il y a une réalité
01:05:40malheureusement statistique
01:05:42criante
01:05:42de la montée
01:05:43de l'insécurité
01:05:44en France
01:05:45ça c'est pour la première
01:05:46des remarques
01:05:48la seconde des remarques
01:05:49c'est sur le traitement
01:05:50de l'information
01:05:51il y a évidemment
01:05:52une asymétrie
01:05:53dans certains médias
01:05:54dans la hiérarchisation
01:05:56et dans le traitement
01:05:57de certaines informations
01:05:58parce qu'il y a
01:05:59des faits
01:06:00qui gouvernent
01:06:01certains médias
01:06:02et des représentations
01:06:03qui en gouvernent d'autres
01:06:04on parlait tout à l'heure
01:06:06de
01:06:06je crois que c'est
01:06:07Nathan ou Raphaël
01:06:08je ne sais plus
01:06:08sur
01:06:09comment dire
01:06:11précisément
01:06:12cette représentation
01:06:13et moi je me souviens
01:06:14des propos de
01:06:14madame Delphine Ernot
01:06:15par exemple
01:06:16qui avait indiqué
01:06:17qu'elle voudrait
01:06:18représenter la société
01:06:19telle qu'elle voudrait
01:06:20qu'elle soit représentée
01:06:22ça veut dire quoi ?
01:06:23ça veut donc dire
01:06:24absolument
01:06:25ça veut donc dire
01:06:26encore une fois
01:06:26qu'il y a
01:06:27des faits divers
01:06:28qui malheureusement
01:06:29aujourd'hui
01:06:29ne sont plus
01:06:30des faits divers
01:06:30qui ne s'inscrivent plus
01:06:32dans les marées
01:06:33de l'actualité
01:06:34ce sont des faits
01:06:35qui s'inscrivent
01:06:35dans une criminalité
01:06:37exponentielle
01:06:38de la société
01:06:39et à ce titre là
01:06:40il y a évidemment
01:06:41des noms qu'on floute
01:06:43des visages
01:06:44qu'on invisibilise
01:06:46des faits
01:06:46qu'on transforme
01:06:47en amalgame
01:06:48des alertes
01:06:48qu'on transforme
01:06:49en fantasmes
01:06:50etc
01:06:50et ça
01:06:51ça pose un problème
01:06:51évidemment
01:06:52en termes de pluralité
01:06:54des expressions
01:06:55dans les médias
01:06:56merci
01:06:56on en reparle
01:06:56juste après
01:06:57cette petite pause
01:06:58je pense à vous
01:06:59à tout de suite
01:06:59de retour avec vous
01:07:04nous étions en train
01:07:04de parler
01:07:05avec les invités
01:07:06de ce traitement
01:07:07médiatique
01:07:08des faits divers
01:07:10par le service public
01:07:11qui dérange
01:07:12une partie de la gauche
01:07:13les écologistes
01:07:14en premier lieu
01:07:15et Raphaël Saville
01:07:17on disait que finalement
01:07:17Delphine Arnot
01:07:19avait assumé
01:07:21le fait qu'elle voulait
01:07:21imprimer un discours
01:07:23un narratif
01:07:24à elle
01:07:25et qu'elle l'assumait
01:07:26et qu'il fallait
01:07:27que visiblement
01:07:28ça ça rentre pas
01:07:28dans l'ADN
01:07:30de ce qu'elle souhaite
01:07:31insuffler
01:07:32de société idéale
01:07:33en fait ce qui est sidérant
01:07:34quand on lit
01:07:35cet amendement
01:07:36de ces écologistes
01:07:38et députés de gauche
01:07:40c'est que finalement
01:07:42ces faits divers
01:07:42qui devraient
01:07:45ne même pas avoir
01:07:46le droit de citer
01:07:47c'est-à-dire qu'on est passé
01:07:48de ces événements tragiques
01:07:51qui sont souvent
01:07:51en l'occurrence
01:07:52pour l'affaire Lola
01:07:53et l'affaire de Thomas
01:07:54à Crépole
01:07:55des faits de société
01:07:56où il y a une charge
01:07:58qui a besoin d'être analysée
01:08:00il faudrait non seulement
01:08:01en faire que des faits de société
01:08:02mais en plus
01:08:03ces faits de société
01:08:04il ne faudrait même pas
01:08:04en parler
01:08:05lorsque des députés
01:08:07en viennent à vouloir
01:08:08dicter
01:08:09ce que l'audiovisuel public
01:08:11doit ou non traiter
01:08:12la vérité
01:08:13c'est que c'est la pravda
01:08:14ce qu'ils veulent
01:08:15c'est une information
01:08:17qui est biaisée
01:08:18un narratif
01:08:21qui est dicté
01:08:22par le politiquement correct
01:08:24bref
01:08:25c'est tout
01:08:25sauf de l'information
01:08:26c'est du militantisme
01:08:30sur fond public
01:08:31et c'est en cela
01:08:32que c'est absolument dérangeant
01:08:33et puis dans leur idéologie
01:08:34Nathan
01:08:35le fait divers
01:08:36c'est quand même devenu
01:08:37l'apanage
01:08:38des chaînes info
01:08:39y compris la nôtre
01:08:41extrême droitisante
01:08:44traité taxé de fasciste
01:08:45toutes les 5 minutes
01:08:47par cette gauche là
01:08:48oui alors
01:08:49j'aurais un désaccord
01:08:50juste sur la phrase
01:08:51de Delphine Ernot
01:08:52parce que quand elle avait dit
01:08:53représenter la France
01:08:54non pas telle qu'elle est
01:08:55mais telle qu'on voudrait
01:08:56qu'elle soit
01:08:56elle parlait d'un sujet
01:08:57qui n'était pas éditorial
01:08:58mais qui était la parité
01:08:59homme-femme
01:09:00chez les journalistes
01:09:01et chez les présentateurs
01:09:01et donc elle disait
01:09:02en gros
01:09:03jusqu'alors
01:09:04il y avait beaucoup d'hommes
01:09:05à la télé
01:09:05dans la présentation
01:09:06et je m'engage
01:09:08et France Télévisions
01:09:10s'engage
01:09:11dans la parité
01:09:11entre les hommes
01:09:12et les femmes
01:09:12mais juste pour revenir
01:09:13sur le sujet
01:09:14je pense qu'il est important
01:09:15qu'on ait
01:09:16dans les médias français
01:09:17d'abord des lignes éditoriales
01:09:18qui soient différentes
01:09:19en presse écrite
01:09:20moi je lis
01:09:21et je pense que c'est
01:09:21notre cas à tous
01:09:22mais attends
01:09:23on parle de l'audiovisuel
01:09:24mais on ne parle pas
01:09:24des chaînes privées
01:09:25qui ont
01:09:26je parle de la presse écrite
01:09:27et je vais jusqu'à la télévision
01:09:30mais déjà en presse écrite
01:09:31c'est une richesse
01:09:32de pouvoir lire
01:09:32de l'humanité
01:09:34à valeur actuelle
01:09:35de pouvoir lire
01:09:36toutes sortes de perspectives
01:09:37sur la France
01:09:38je pense que les médias
01:09:39n'ont pas
01:09:40à être régulés
01:09:41de la sorte
01:09:42c'est-à-dire
01:09:43des politiques
01:09:44qui veulent s'immiscer
01:09:44jusqu'à des réflexions
01:09:45encore une fois
01:09:46je reviens
01:09:46éditoriales
01:09:47de réunions de rédaction
01:09:48et je pense qu'il est très sain
01:09:49qu'il existe
01:09:50dans un pays
01:09:51comme la France
01:09:51différents médias
01:09:53à toutes les échelles
01:09:54presse écrite
01:09:55radio
01:09:55télévision
01:09:56qui puissent décider
01:09:57en toute autonomie
01:09:58des sujets
01:09:59dont ils veulent parler
01:10:00en premier
01:10:01en deuxième
01:10:01en troisième
01:10:02parce que chaque journaliste
01:10:03quand il fait sa liste de sujets
01:10:04avant une émission
01:10:04évidemment même s'il y a une objectivité
01:10:06dans le traitement des faits
01:10:07il y a toujours une part de subjectivité
01:10:09en se disant
01:10:09quel sujet on va mettre à la une
01:10:10quel sujet on met en dernier
01:10:11etc
01:10:12mais ça c'est important
01:10:13Nathan tu noies le sujet
01:10:14en parlant des médias
01:10:16là en l'occurrence
01:10:16c'est l'audiovisuel public
01:10:17il y a une obligation
01:10:18de pluralisme
01:10:19d'un traitement
01:10:20de l'information
01:10:22qui doit être diversifié
01:10:24là on a souvent
01:10:25l'impression
01:10:26que le service public
01:10:28déjà
01:10:28a tendance à euphémiser
01:10:30la réalité
01:10:30à tel point
01:10:31que l'ARCOM
01:10:32a été obligé
01:10:33de reprendre
01:10:34et c'est pas dans leurs habitudes
01:10:36Patrick Cohen
01:10:37dans un éditorial
01:10:38justement s'agissant
01:10:39de l'affaire
01:10:39de Thomas Acrépole
01:10:42il n'y avait pas été sanctionné
01:10:43je crois peut-être
01:10:44que je me souviens
01:10:44mais sur ce point-là
01:10:47encore une fois
01:10:47je pense qu'il ne faut pas
01:10:48parler de façon globale
01:10:49il y a plein d'émissions
01:10:50dans le service public
01:10:51qui sont toutes différentes
01:10:52la vraie citation
01:10:53de Delphine Arnaud
01:10:54quand elle arrive
01:10:55sur ce sujet-là
01:10:55patronne de France Télévisions
01:10:57c'est de dire
01:10:58dans cette maison
01:10:59je trouve qu'il y a
01:10:59trop de mâles blancs
01:11:00de plus de 50 ans
01:11:01c'est-à-dire que moi
01:11:02si je dis ça
01:11:02à côté femme noire
01:11:03je suis pénalisable
01:11:04je vais directement
01:11:05pas en prison
01:11:06mais quasiment juger
01:11:07donc deuxième point
01:11:07deuxième acte majeur
01:11:09elle détruit la rédaction
01:11:12pourtant très variée
01:11:12difficile à contrôler
01:11:13de France 3 à l'époque
01:11:15ce qui est un point essentiel
01:11:15et trois grands journaux
01:11:16de France 3
01:11:17qui marchaient très fort
01:11:18et le troisième point
01:11:19c'est que le calcul
01:11:21de ces hommes et femmes politiques
01:11:22c'est de réécrire
01:11:23l'actualité
01:11:24c'est de réécrire
01:11:25non, de réécrire pas l'histoire
01:11:27c'est le narratif
01:11:28de cette actualité
01:11:28c'est quand même là
01:11:29pour le coup quelque chose
01:11:30qui dépasse l'entendement
01:11:31et qui nous fait rentrer
01:11:32je le redis
01:11:32plus que dans la preuve d'encore
01:11:34dans quelque chose
01:11:34qui est pensé différemment
01:11:35comme une dictature
01:11:37oui comme une dictature
01:11:37je vous avais dit court
01:11:38mais c'est trop important
01:11:41c'est un sujet intéressant
01:11:42j'aimerais aussi
01:11:43il y a un autre sujet important
01:11:44qui va conditionner
01:11:45les prochaines années
01:11:46de beaucoup de français
01:11:47c'est cette dette excessive
01:11:48qui atteindra
01:11:493500 milliards
01:11:51à la fin de l'année
01:11:52c'est ce rapport alarmiste
01:11:53de la Cour des Comptes
01:11:54relayé par son premier président
01:11:56Pierre Moscovici
01:11:57et le remboursement de la dette
01:11:59et bien il pourrait devenir
01:11:59le premier poste budgétaire
01:12:01de la nation
01:12:02c'est une première
01:12:03nous dit Pierre Moscovici
01:12:04que je vous propose d'écouter
01:12:05quand on a comme la France
01:12:073300 milliards de dettes
01:12:09et un peu plus
01:12:10et qu'on aura 3500 probablement
01:12:11à la fin de l'année 2025
01:12:12quand chaque année
01:12:13on rembourse pour
01:12:14justement cette dette
01:12:16comme service de la dette
01:12:17quelques 67 milliards d'euros
01:12:19c'était 30 en 2020
01:12:21il est possible qu'on aille
01:12:22vers les 100 milliards d'euros
01:12:23de remboursement
01:12:23comment voulez-vous
01:12:24qu'un pays
01:12:25comme le nôtre
01:12:26un grand pays
01:12:27puisse financer les défis
01:12:28de demain
01:12:29la transition écologique
01:12:30la défense
01:12:31l'innovation
01:12:32la recherche
01:12:33tout ce qui nous permettrait
01:12:34et tout ce qui est nécessaire
01:12:35pour rester dans la course mondiale
01:12:37comment peut-on le faire
01:12:38quand on est aussi en dété
01:12:39Bonjour Benoît Perrin
01:12:41merci d'être avec nous en direct
01:12:42je rappelle que vous êtes
01:12:43je rappelle que vous êtes
01:12:44pardon
01:12:46vous m'entendez ?
01:12:48Bonjour à tous
01:12:49D'accord
01:12:50comment allez-vous
01:12:52mon cher ?
01:12:53C'est bien depuis hier
01:12:54Je vais faire une petite
01:12:55balance sonore avec vous
01:12:56avant que de commencer
01:12:58il a raison Pierre Moscovici
01:12:59il est urgent
01:13:00dans ses conditions
01:13:01de maîtriser
01:13:01la dépense publique
01:13:02et de faire des efforts
01:13:03parce que sinon
01:13:04on va passer notre temps
01:13:04à ne faire que rembourser
01:13:06la dette ou son intérêt
01:13:07finalement
01:13:07Alors c'est vrai
01:13:10que la Cour des comptes
01:13:10comme vous le savez
01:13:11rend tous les ans
01:13:11un rapport
01:13:12qui s'appelle
01:13:13situation et perspective
01:13:14des finances publiques
01:13:14et en fait
01:13:15il nous donne
01:13:15une espèce de photographie
01:13:16de l'état
01:13:17des finances publiques
01:13:18et là le message est clair
01:13:19mais vous allez me dire
01:13:20qu'on a l'impression
01:13:20qu'il bégait
01:13:22année après année
01:13:23à sa note
01:13:24qu'effectivement
01:13:25il faut d'urgence
01:13:26rétablir les finances publiques
01:13:27sinon on va dans le mur
01:13:28alors vous allez me dire
01:13:30quand est-ce qu'on sera
01:13:30dans le mur
01:13:31parce que ça fait des années
01:13:31des années que certains disent
01:13:33ont un ton assez alarmant
01:13:35en disant
01:13:36vraiment on est au pied du mur
01:13:37objectivement
01:13:38personne ne sait
01:13:39aujourd'hui
01:13:40à quelle distance
01:13:41on est du mur
01:13:41aujourd'hui on sait
01:13:42qu'on a un mur
01:13:43de la dette en face de nous
01:13:44mais personne n'est capable
01:13:45de savoir
01:13:45finalement
01:13:46quand est-ce qu'on va
01:13:47rencontrer ce mur
01:13:48en revanche
01:13:48ce dont on est certain
01:13:49c'est que devant nous
01:13:50on court à la catastrophe
01:13:52si on ne change rien
01:13:53et là
01:13:53Pierre Moscovici
01:13:54l'a redit
01:13:55comme il le dit déjà
01:13:56depuis plusieurs années
01:13:57attention les déficits
01:13:58ne sont pas maîtrisés
01:13:59attention la dette
01:14:00n'est pas maîtrisée
01:14:01et si on ne fait pas d'efforts
01:14:03on court à la catastrophe
01:14:04avec notamment
01:14:05les agences de notation
01:14:06Merci beaucoup Benoît
01:14:08je vous propose
01:14:08d'écouter Bruno Retailleau
01:14:09Écoutez en tout cas
01:14:11dès ce matin
01:14:12très tôt
01:14:12j'ai demandé
01:14:13une enquête
01:14:14et qu'un rapport
01:14:15très précis des faits
01:14:17soit réalisé
01:14:18je me suis adressé
01:14:19au directeur général
01:14:21de la police nationale
01:14:22très tôt ce matin
01:14:23ce que je sais
01:14:25mais pour l'instant
01:14:26j'attends le rapport
01:14:28de la police
01:14:29c'est qu'il y a eu
01:14:30un refus d'obtempérer
01:14:31et qu'il y a eu
01:14:32une fuite
01:14:33qu'a priori
01:14:33les jeunes
01:14:35et parmi
01:14:35ces jeunes
01:14:37malheureusement
01:14:38il y a une victime
01:14:38et je voudrais avoir
01:14:39une pensée
01:14:39pour ses parents
01:14:40pour sa victime
01:14:41mais qu'ils étaient mineurs
01:14:43mais je n'en dirai pas plus
01:14:44tant que je n'aurai pas eu
01:14:46un rapport
01:14:46circonstancié
01:14:47c'est grave
01:14:48c'est grave
01:14:49je voudrais rappeler
01:14:50que malheureusement
01:14:51les refus d'obtempérer
01:14:53causent aussi énormément
01:14:54énormément
01:14:55de blessures
01:14:57ou pire parfois
01:14:58à nos policiers
01:14:59et à nos gendarmes
01:15:00il faut vraiment
01:15:01que les conducteurs
01:15:02puissent obtempérer
01:15:03lorsqu'il y a des policiers
01:15:05lorsqu'il y a des gendarmes
01:15:06qui leur demandent
01:15:07de stopper le véhicule
01:15:07on fait le maximum
01:15:20et j'ai ouvert
01:15:21par département
01:15:22un concours
01:15:23pour recruter
01:15:24des policiers adjoints
01:15:25pourquoi ?
01:15:26parfois on a du mal
01:15:27à recruter
01:15:27parce que
01:15:28quand on est jeune
01:15:29on a un conjoint
01:15:31une conjointe
01:15:32on a commencé
01:15:32une vie familiale
01:15:34ou professionnelle
01:15:34et passer un concours
01:15:36administratif
01:15:37c'est parfois
01:15:38si on le réussit
01:15:39se retrouver
01:15:40à l'autre bout
01:15:41de la France
01:15:41et là
01:15:42département par département
01:15:44on va organiser
01:15:44ces concours
01:15:45et on va dire
01:15:45à nos jeunes
01:15:46jeunes femmes
01:15:47jeunes hommes
01:15:47vous deviendrez
01:15:48policiers adjoints
01:15:49mais vous avez
01:15:49la certitude
01:15:50que vous allez servir
01:15:51dans le département
01:15:52donc on a ouvert
01:15:54précisément
01:15:55c'est assez nouveau
01:15:55cette formule
01:15:57qui est nouvelle
01:15:57qui respecte aussi
01:15:58les vies
01:15:59si j'ose dire
01:16:00plus privées
01:16:01plus familiales
01:16:02des uns et des autres
01:16:03je compte beaucoup
01:16:04là-dessus
01:16:05pour pouvoir
01:16:05conforter
01:16:06nos effectifs
01:16:07de police
01:16:07par ailleurs
01:16:08on a beaucoup parlé
01:16:09puisqu'on travaille
01:16:11sur le beau veau
01:16:12de la sécurité
01:16:12notamment avec
01:16:13les polices municipales
01:16:14c'est une demande
01:16:15des maires
01:16:15forte demande
01:16:16de maires
01:16:16pour que
01:16:17les policiers
01:16:18municipaux
01:16:18puissent avoir
01:16:19de nouvelles attributions
01:16:20et bien ça sera le cas
01:16:21on a fait un dialogue
01:16:23il y aura un projet
01:16:23de loi
01:16:24qui sera déposé
01:16:25très prochainement
01:16:25qui sera délibéré
01:16:27en conseil du ministre
01:16:27et qui sera examiné
01:16:29à l'automne
01:16:29qui va donner
01:16:30plus de responsabilités
01:16:31aux polices
01:16:32municipales
01:16:33avec des nouveaux pouvoirs
01:16:35avec des nouveaux moyens
01:16:36et ça sera important
01:16:37parce que je le vois bien
01:16:38en France
01:16:38avec les caméras
01:16:39de vidéosurveillance
01:16:40les polices municipales
01:16:41on parvient
01:16:42à faire reculer
01:16:43la délinquance
01:16:44lorsque l'état
01:16:45et les collectivités
01:16:46sont au coude à coude
01:16:48Alors la question
01:16:52des OPJ
01:16:54on va la traiter différemment
01:16:55puisque vous savez
01:16:55que quand il y a
01:16:56un officier de police
01:16:57judiciaire
01:16:57voilà
01:16:58il a évoqué
01:16:59donc ce drame
01:17:00et surtout
01:17:01il a voulu mettre
01:17:02l'accent quand même
01:17:03Raphaël Steinville
01:17:04sur ce projet de loi
01:17:05concernant les policiers
01:17:06municipaux
01:17:07qui seront dotés
01:17:07de nouvelles prérogatives
01:17:08c'est une demande
01:17:09de nombreux maires
01:17:10on peut en dire
01:17:11un mot
01:17:11ça fait partie aussi
01:17:13de sa volonté
01:17:14d'établir
01:17:15un continuum de sécurité
01:17:17après un programme
01:17:17de campagne
01:17:19non mais pour lui aussi
01:17:19il soigne sa communication
01:17:21par là même
01:17:21vous avez raison
01:17:22d'insister
01:17:23il y a une cohérence
01:17:24qu'il fait aujourd'hui
01:17:25légalement pour demain
01:17:27et les résultats
01:17:28qu'il obtiendra
01:17:29aujourd'hui
01:17:30seront autant
01:17:32de raisons
01:17:33pour lui
01:17:33de pouvoir
01:17:35éventuellement
01:17:36candidater
01:17:37pour la présidence
01:17:38et il a bien compris
01:17:40que l'une des attentes
01:17:41des français
01:17:43c'est sur les questions
01:17:43sécuritaires
01:17:44et à ce titre
01:17:46il essaye
01:17:47de mettre le paquet
01:17:48pour montrer
01:17:49que les choses
01:17:50peuvent bouger
01:17:51Sabrina Medjeber
01:17:52hier encore
01:17:53Beauvau
01:17:53qui est communiqué
01:17:55sur les chiffres
01:17:55liés à l'immigration
01:17:56on voit que Bruno Retailleau
01:17:58là il est en train
01:17:58de reprendre
01:18:00un petit peu
01:18:00comment dire
01:18:01la lumière
01:18:02sur ses réalisations
01:18:04et sur ce qu'il entend
01:18:04insuffler
01:18:05en tant que ministre
01:18:06de l'intérieur
01:18:07au terme de
01:18:08je crois
01:18:088 ou 9 mois
01:18:09de présence
01:18:11à Beauvau
01:18:12et puis cette question
01:18:13combien de temps
01:18:14peut-il réellement
01:18:14tenir au gouvernement
01:18:15s'il souhaite se lancer
01:18:17dans la course
01:18:17à la présidentielle
01:18:18pour l'instant
01:18:19il n'a pas signifié
01:18:19sa volonté de partir
01:18:20en effet
01:18:21il s'inscrit toujours
01:18:23dans la dynamique
01:18:24de son action politique
01:18:26qui est liée
01:18:26à ses prérogatives
01:18:28de ministre
01:18:29de l'intérieur
01:18:29il est toujours
01:18:30volontariste
01:18:31depuis le début
01:18:32d'ailleurs
01:18:32de sa nomination
01:18:34il continue
01:18:35parce qu'il a très bien
01:18:36compris que le
01:18:37plébiscite populaire
01:18:38est très fort
01:18:39et qu'il a très bien
01:18:40de ce fait
01:18:41compris les inquiétudes
01:18:42des français
01:18:42donc il s'efforce
01:18:43dans le cadre
01:18:44de son ministère
01:18:44d'y répondre
01:18:45le plus justement
01:18:46possible
01:18:46jusqu'à là
01:18:47parler
01:18:48de la façon
01:18:49dont les policiers
01:18:50municipaux
01:18:51seront certainement
01:18:52mieux équipés
01:18:53à l'avenir
01:18:54petite parenthèse
01:18:55Pierre Hurmic
01:18:55maire de Bordeaux
01:18:57avait décidé
01:18:57d'armer sa police
01:18:58municipale
01:18:58parce qu'il s'était
01:18:59heurté au réel
01:19:00donc on voit bien
01:19:01que finalement
01:19:01Bruno Retailleau
01:19:02a parfaitement compris
01:19:04qu'il s'agit
01:19:04d'un sujet
01:19:05transpartisan
01:19:06qu'il fallait absolument
01:19:07mettre sur la table
01:19:08ensuite sur la possibilité
01:19:11de mettre en oeuvre
01:19:12cette pratique
01:19:13ou cette politique
01:19:14ça me semble
01:19:15assez compliqué
01:19:15vu la configuration
01:19:16institutionnelle
01:19:18qui est la nôtre
01:19:19vu la tripartition
01:19:20à l'Assemblée nationale
01:19:21ça me paraît
01:19:23assez difficile
01:19:24de pouvoir
01:19:24émettre un projet de loi
01:19:26en tout cas
01:19:26qui sera validé
01:19:27par l'ensemble
01:19:28des parlementaires
01:19:29tout ce que j'ai à dire
01:19:30là-dessus
01:19:31après sur
01:19:32on n'oublie pas non plus
01:19:33la politique
01:19:34d'une telle promesse
01:19:36avant une échéance
01:19:37majeure
01:19:38à commencer par
01:19:39les municipales
01:19:40et les LR
01:19:41qui sont très implantés
01:19:42sur le territoire
01:19:42donc là il faut aussi
01:19:43campagne pour le parti
01:19:45pour se taper
01:19:45la présidence
01:19:46bien sûr
01:19:46et je voulais faire
01:19:47une remarque plus globale
01:19:48sur Bruno Retailleau
01:19:49et sur la stratégie politique
01:19:51et la sienne
01:19:51en ce moment
01:19:52je crois qu'on peut dire
01:19:54quand même
01:19:54qu'on ne l'apprécie
01:19:55qu'on ne l'apprécie pas
01:19:56qu'on partage son point de vue
01:19:57ou qu'on ne le partage pas
01:19:58on peut lui reconnaître
01:19:59vraiment deux choses
01:20:00une constance idéologique
01:20:02totale
01:20:03qui le distingue
01:20:04quand même
01:20:04dans la classe politique
01:20:05et moi qui ai des accords
01:20:06avec lui
01:20:06sur à peu près
01:20:07tous les sujets
01:20:08je reconnais
01:20:08que contrairement
01:20:10à beaucoup de gens
01:20:10qui ont dit
01:20:11tout et son contraire
01:20:12en l'espace
01:20:13de ces 20 dernières années
01:20:13lui a été très constant
01:20:15et la deuxième chose
01:20:16c'est vrai qu'il ne parasite pas
01:20:18le débat public
01:20:18avec le spectacle
01:20:19de ses ambitions personnelles
01:20:21c'est à dire que
01:20:21on voit bien
01:20:22qu'il se prépare
01:20:23qu'il a pris LR
01:20:24qu'il se prépare peut-être
01:20:25à la présidentielle
01:20:26mais enfin il parle de programme
01:20:27en revanche
01:20:28la question que je pose
01:20:29c'est que
01:20:30est-ce que la communication
01:20:32qui est la sienne
01:20:33et même l'action politique
01:20:34enfin il est ministre de l'intérieur
01:20:35donc c'est normal
01:20:36mais il ne parle quasiment que
01:20:37de sujets relatifs
01:20:39soit à la sécurité
01:20:41et insécurité
01:20:42soit à la question
01:20:43de l'immigration
01:20:43la question de l'Algérie
01:20:45est souvent liée
01:20:46aux deux précédentes questions
01:20:47alors en tant que ministre de l'intérieur
01:20:48ça se comprend
01:20:49mais tout le reste
01:20:49sortirait de son périmètre
01:20:50non bien sûr
01:20:51en tant que patron de LR
01:20:52en tant que quelqu'un
01:20:53qui veut porter une nouvelle droite
01:20:54je ne parle pas de là
01:20:55de son propos aujourd'hui
01:20:56je parle de façon plus globale
01:20:58de quelqu'un qui veut
01:20:58reconstruire la droite
01:21:00et qui veut éventuellement
01:21:01la porter aux présidentielles
01:21:02je crois qu'il n'y a pas que
01:21:04ces deux dossiers
01:21:05oui mais ça contreprendra
01:21:06son ministère
01:21:06s'il s'aventurait
01:21:08sur d'autres champs
01:21:08et on dirait
01:21:09là vous êtes en train
01:21:11de sortir des clous
01:21:12Nicolas Sarkozy à Beauvau
01:21:13ne se contentait pas
01:21:15de parler des sujets
01:21:17de son ministère
01:21:17et je crois que
01:21:18comme pour Bruno Retailleau
01:21:19il a la comparaison
01:21:20gagnante
01:21:21de Sarkozy à Beauvau
01:21:22j'ai l'impression
01:21:23que le mimétisme de Sarkozy
01:21:25n'est pas respecté
01:21:26sur ce plan
01:21:26puisqu'il se contente
01:21:27justement de parler
01:21:28des deux sujets
01:21:28de son ministère
01:21:29c'est à la fois un souhait
01:21:31qu'on peut entendre
01:21:32et je pense que
01:21:32s'il doit exister
01:21:33il existera à la entrée
01:21:34il vient de prendre
01:21:35la présidence des républicains
01:21:37qui plus est les républicains
01:21:38c'est pas les mêmes
01:21:39que le parti
01:21:41qui était celui
01:21:41de Nicolas Sarkozy
01:21:42à ce moment-là
01:21:43le moteur politique
01:21:45des républicains
01:21:45à l'époque
01:21:46ou de ce qui était
01:21:46leur parti à l'époque
01:21:47était beaucoup plus puissant
01:21:48là ils jouent sur du velours
01:21:50parce que c'est
01:21:51plutôt sur des charbons ardents
01:21:52parce que la rentrée
01:21:53va être compliquée
01:21:54politiquement
01:21:55il ne sait pas
01:21:56il sera toujours au gouvernement
01:21:57jusqu'à quand
01:21:58donc il faut en profiter
01:21:59pour aujourd'hui
01:22:00capitaliser
01:22:01le mois de juillet
01:22:02est un moment important
01:22:02politiquement et médiatiquement
01:22:03pour capitaliser
01:22:04sur ces enjeux-là
01:22:05c'est un moment
01:22:05où on est performant
01:22:06en général
01:22:07sur ces sujets-là
01:22:07donc oui peut-être
01:22:08qu'il commencera à la rentrée
01:22:10à condition qu'il ait encore
01:22:11le temps de le faire
01:22:12si le gouvernement
01:22:12est maintenu jusqu'au budget
01:22:13Merci
01:22:14et je vous félicite
01:22:15parce qu'on va rendre à l'heure
01:22:16pour nos amis
01:22:16qui sont d'être sujets
01:22:18en l'occurrence
01:22:18et le Dieu Huchard
01:22:19qui vous remerciera
01:22:20et qui assure leur interne
01:22:21je vous dis à demain
01:22:21dès 14h
01:22:22Sous-titrage Société Radio-Canada
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