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  • 03/07/2025

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00:00Parlons de Marine Le Pen. En annonçant un texte instaurant la proportionnelle aux élections législatives,
00:06est-ce que François Béroud a tenté d'obtenir la clémence du Rassemblement National lors de l'examen du budget pour échapper à une censure ?
00:13Eh bien écoutez la mise au point de Marine Le Pen ce matin au micro de RTL.
00:17Ça ne marche pas parce qu'avec nous, si vous voulez, ce n'est pas notre intérêt qui prime, c'est l'intérêt des Français.
00:22Donc d'abord, la proportionnelle, certes, est un moyen de faire fonctionner mieux la démocratie,
00:29mais ça ne suffira pas. Il le sait d'ailleurs, François Béroud, nous lui avons dit, il n'y a aucune difficulté là-dessus.
00:35Voilà, la proportionnelle ne suffira pas à obtenir la non-censure du Rassemblement National.
00:40La mise au point est claire, Georges Fenech.
00:43Elle est claire, mais je voudrais quand même rappeler que la question de la proportionnelle n'a plus autant d'acuité finalement
00:50pour le Rassemblement National qu'elle pouvait l'avoir à une certaine époque.
00:54Moi je me souviens quand je me présentais à l'époque à la députation, on savait très bien qu'il y aurait un tir de barrage
01:01et qu'accéder au second tour c'était pratiquement impossible pour le Rassemblement National
01:06qui avec la proportionnelle aurait pu envoyer, comme du temps de Jean-Marie Le Pen avec la permission, souvenez-vous de Mitterrand,
01:12une trentaine de députés grâce à la proportionnelle.
01:15Et aujourd'hui, ils gagnent les élections à ce côté un majoritaire.
01:17Ils sont, voilà, ils gagnent directement et ils ont même le premier groupe en tant que tel de l'Assemblée Nationale.
01:24Donc, mais ça reste quand même effectivement un marqueur du Rassemblement National, la proportionnelle,
01:29comme ça a toujours été pour les centristes, le modem.
01:31Ceci dit, se réserve bien entendu la cartouche, ça va être notamment le budget.
01:36Voilà, ils sont opposés à toute hausse d'impôts.
01:37La question aussi, voilà.
01:40Donc ça c'est des lignes rouges sur lesquelles pourrait effectivement basculer dans une motion de censure.
01:44Jean-Claude Dacier, le Rassemblement National maintient la pression.
01:47Je pense que le Rassemblement National raconte des craques, notamment sur la proportionnelle.
01:51Ils sont pour, ils ont toujours été pour, et moi je les comprends aisément.
01:56C'est vrai qu'au jour d'aujourd'hui, à la limite, ils n'en ont plus vraiment besoin pour terminer premier,
02:01sans doute, dans une élection à un tour, parce que la proportionnelle c'est un tour,
02:04mais de quel type de proportionnelle parlerait-on, nous verrons.
02:08En tout cas, il est habile, de la part de Mme Le Pen, de ne pas donner le sentiment
02:12qu'ils vont être gentils et aimables avec le patron du gouvernement, M. Bérou,
02:18pour garder toute leur chance et avoir la proportionnelle à la rentrée.
02:22C'est du jeu normal de la politique.
02:26Il y a d'autres difficultés qui vont surgir pour M. Bérou,
02:30qui, on va parler j'imagine, de la politique énergétique et des besoins et des envies de M. Retailleau.
02:40Je pense que ça va être difficile avec le budget, on vient une seconde d'en parler,
02:44ça va être très très difficile pour M. Bérou de passer la rentrée.
02:48Il passera l'été, il sera encore cet été effectivement à Matignon,
02:52mais est-ce qu'il sera là encore à Noël ?
02:53La rentrée où il va commencer à dire, voilà, ce que j'ai décidé pour le budget,
02:58plus demain la proportionnelle, les Républicains ne pourront pas l'accepter.
03:02M. Retailleau sera parti.
03:03Bon, et d'autres.
03:05Donc, on va vers une rentrée, comment dire, sportive, mouvementée, agitée.
03:10Rock and roll, on va être quelques surprises.
03:12Jean-Phénec, il lui a rajouté quelque chose.
03:15J'hésitais à le dire, mais je vais le dire quand même.
03:17Allez-y.
03:17Parce que moi, je vois quand même, je résonne toujours un peu comme ancien magistrat, c'est ma qualité.
03:23C'est un peu un sous-texte dans tout ça.
03:24Parce qu'imaginons une seconde qu'il y ait une motion de censure qui soit votée demain.
03:29Imaginons que M. Bérou soit obligé de quitter le gouvernement.
03:33À l'automne ?
03:34Non, s'il y a une motion de censure demain, il quitte demain.
03:37C'est fini.
03:37Très prochainement, c'est ce que vous dites.
03:39Très prochainement.
03:40Qu'est-ce qui se passe ?
03:42M. Macron va nommer un nouveau Premier ministre.
03:45Sébastien Lecornu, apparemment.
03:48Mais si ça ne tient pas, qu'est-ce qui se passe derrière ?
03:50On ne peut plus exclure, à ce moment-là, la vacance du pouvoir à l'Élysée.
03:54Or, Marine Le Pen, elle n'est pas prête.
03:55Parce qu'aujourd'hui, elle est sous le coup d'une exécution provisoire d'inégibilité.
03:59Elle attend son, on sait, en appel qui aura lieu en 2026.
04:02L'été prochain.
04:03Voilà, donc elle a tout intérêt à attendre que ça ne bouge pas, qu'elle ne pourrait même pas se représenter aux législatives.
04:08Voilà, c'est pour ça que son discours est largement politicien.
04:11Si jamais, je vous dis, c'est un sous-texte, ça ne l'engage que moi.
04:14Non, mais tu as raison.
04:15Elle serait évincée de l'Assemblée, elle ne pourrait pas se représenter.
04:18Donc, elle a tout intérêt à attendre.
04:20Son intérêt n'est pas de souhaiter de militer pour la dissolution.
04:24Mais encore une fois, ça ne l'engage que moi, ce que je dis.
04:25Non, mais tu as raison.
04:26C'est pour ça que je disais que son discours était, comment dire, habile, affective.

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