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  • 03/07/2025

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Transcription
00:00Les amis, vous savez qu'on n'a qu'une seule boussole.
00:02Et notre boussole sur Europe 1, comme sur CNews, c'est de parler du réel.
00:06Pourquoi je vous dis ça ? Parce que le réel peut être lourd, dur malheureusement,
00:12et le réel c'est cette France qui est ensauvagée.
00:14Cette expression avait été employée, pas par un journaliste,
00:18par un ministre à l'époque, ministre de l'Intérieur, c'était Gérald Darmanin.
00:22Donc il faut donner la parole évidemment aux victimes, aux familles des victimes.
00:25On pense ce matin à la famille d'Elias par exemple, à la famille de Thomas,
00:30à la famille de Lola, à la famille de Philippines, à la famille de Mélanie.
00:34Et pourquoi je vous dis ça ?
00:36Parce que, et je pense aux auditeurs qui nous écoutent,
00:39rendez-vous compte, vous avez des députés de gauche qui ont déposé un amendement
00:43afin que les médias, et notamment les médias publics,
00:46mènent une réflexion éditoriale sur ce qu'ils appellent des faits divers.
00:51Je résume, certains parlent trop de ce qu'eux appellent des faits divers,
00:55qui sont désormais des faits de société,
00:57et il va peut-être falloir repenser le traitement médiatique.
01:01On vit dans un monde particulier, ça se passe en France.
01:04Écoutez Mathieu Vallet, l'eurodéputé du Rassemblement National,
01:07il a dénoncé des méthodes totalitaires
01:09et l'indignation à géométrie variable des députés à l'origine de l'amendement.
01:13C'est ce que j'appelle des méthodes de fascisme,
01:14des méthodes finalement qui veulent s'impliquer dans les dits taux des rédactions
01:19et dans la ligne éditoriale des rédactions.
01:20La gauche a un problème avec la réalité de la violence en France ?
01:24En fait, la gauche, ce qu'elle veut, c'est qu'on a le droit de pleurer pour Aboubacar,
01:26mais on n'a pas le droit de pleurer pour Lola, pour Matisse, pour Philippine.
01:30Et donc, nous, on n'a pas l'indignité ou l'indignement à géométrie variable.
01:35Marine Le Pen et Jordan Bardella, que ce soit pour Aboubacar, que ce soit pour Lola,
01:39pour que ce soit Matisse ou Philippine,
01:41ou celles qui sont tombées de l'ensauvagement,
01:42ce que conteste dans cet amendement que faire adopter l'extrême gauche et la gauche
01:46l'ensauvagement du pays qu'ils ne reconnaissent pas,
01:48nous, on s'indigne parce que ce sont des morts.
01:51Et je vous propose d'écouter Charlotte Dornela, c'était ce matin sur Europe 1,
01:54elle met en lumière le deux poids deux mesures
01:56que les députés à l'origine de l'amendement ont en tête.
01:59Notez que les exemples ne sont pas choisis au hasard.
02:01Ces parlementaires d'extrême gauche n'ont pas trouvé
02:03que la presse passait trop de temps sur le procès des viols de Mazan.
02:07Ils savaient quoi en dire, ils savaient même quoi réclamer aux politiques.
02:10Cette récupération-là était jugée légitime.
02:13Ils n'accusent pas non plus la presse d'avoir eu une lecture très rapide,
02:16insistant de voir politiser de la mort de Naël.
02:19Les heures d'antenne passées à clore le procès avant même qu'il ait lieu
02:22n'ont pas retenu leur attention.
02:24Ils savaient encore quoi dire, ils savaient également quoi attendre de la classe politique.
02:29Marine Le Pen qui a tweeté,
02:30le contrôle politique et la dissimulation de l'information
02:32sont des marqueurs de l'idéologie totalitaire.
02:34Les verts qui dérivent depuis des années vers l'extrême gauche franchissent
02:38un nouveau pas inquiétant dans cette propension
02:42à brider la liberté d'expression fondement des sociétés.
02:45démocratique.
02:47Peu de médias ont parlé de cet amendement
02:49qui est un scandale absolu, Éric Revelle.
02:52Oui, alors absolu, vous avez raison.
02:54La gauche qui est tellement donneuse de leçons
02:56sur la liberté d'expression
02:58veut en fait
02:59construire les lignes éditoriales des médias.
03:01C'est ça que ça veut dire d'abord.
03:03Mais je pense qu'on peut,
03:05et en toute objectivité,
03:07parler de faits de société.
03:08Parce que vous citiez tout à l'heure la phrase de Darmanin
03:10sur l'ensauvagement.
03:11Mais avant, quelques années plus tôt,
03:12il y avait eu chevènement.
03:14Les sauvageons.
03:15Vous voyez le glissement.
03:15On passe de sauvageons,
03:17qui est presque une image un peu folklorique,
03:19gentillette,
03:20à en sauvagement.
03:21Et puis on passe aussi au président de la République
03:23qui parle de décivilisation.
03:25Donc on est...
03:25On va en parler du président de la République
03:27parce qu'il a bandeau.
03:28Je vais vous en parler.
03:29C'est le brainwashing,
03:30pardonnez-moi Éric Crevelin.
03:31Justement, justement, justement.
03:32Ce qui se passe à l'Assemblée
03:33est la version législative
03:35de la pensée d'Emmanuel Macron
03:36qui considère qu'on brainwash
03:38sur les faits divers.
03:39Vous coupez l'herbe sous le pied.
03:40Pardonnez-moi.
03:41En réalité, c'est le président de la République
03:42qui met une pièce de plus
03:44dans la tirelire des faits de société
03:46en parlant de décivilisation.
03:47Et c'est le même.
03:48Et c'est le même
03:49qui parle de lavage de cerveau
03:52et qui commente en disant
03:53que ce ne sont que des faits divers.
03:54Donc sa responsabilité,
03:56elle est évidemment très forte,
03:57très lourde.
03:58Mais qui peut considérer
03:59qu'avec le nombre d'agressions
04:01qu'il y a dans ce pays,
04:02y compris au couteau,
04:03on est devant des faits divers ?
04:04Non, on est devant un fait de société
04:06sauvageant,
04:08ensauvagement des civilisations.
04:10Bon, il faut rappeler
04:11que cet amendement
04:12qui a été proposé,
04:13je vais donner certains noms,
04:14quand même, c'est important.
04:16Il y a M. Corbière
04:17qui l'a signé, cet amendement.
04:18Il y a Mme Taillé-Pollian
04:20qui l'a signé.
04:21Il y a Mme Simonnet,
04:23la France insoumise autrefois.
04:25Mme Autain
04:26a signé cet amendement.
04:28Ça intervient dans la réforme
04:29de l'audiovisuel public
04:30et souveraineté audiovisuelle.
04:32Elle mène, je cite cette alinéa,
04:34une réflexion éditorielle
04:35sur la place
04:36qu'occupent les faits divers
04:37dans la couverture de l'actualité.
04:39Oui, Éric Tecné.
04:40Et il s'adresse d'abord
04:41aux médias publics.
04:43C'est là où,
04:43au-delà d'être un scandale,
04:44il se moque du monde.
04:46Mais pardonnez-moi,
04:47qui a parlé
04:47sur France 5
04:49du fait que
04:49ce qui s'était passé à Crépole
04:51n'était qu'une simple rixe ?
04:53Qui a parlé du fait
04:54qu'Elias était mort
04:55parce qu'il avait refusé
04:56de mettre son téléphone ?
04:57Qui a réalisé un documentaire
04:59juste après l'affaire Lola,
05:00non pour parler
05:01de ce qui lui était arrivé,
05:01mais intitulé
05:02La Fabrique de la Haine
05:03pour dire que c'était
05:04l'instrumentalisation
05:07de l'extrême droite ?
05:08La vérité,
05:08c'est que les médias publics
05:09aujourd'hui
05:09ne parlent pas
05:10de ce qu'ils qualifient
05:11de faits divers.
05:12S'il devait y avoir une loi,
05:13ce serait plutôt
05:13pour les obliger
05:14à faire un minimum
05:15à ce qu'au moins
05:16ils puissent relater ces faits.
05:18C'est là où je trouve
05:18ça absolument fou
05:19dans leur démarche.
05:21On est en direct
05:21avec Catherine
05:22parce que
05:23si on parle du réel
05:24et si on donne
05:25la parole aux Français,
05:27c'est la priorité
05:28de donner la parole.
05:29C'est Bruno Rotaillot
05:31qui parle de la France
05:32des honnêtes gens.
05:33C'est la nouvelle campagne
05:35de promo des LR.
05:36Catherine, bonjour.
05:37Merci d'être en direct
05:38avec nous.
05:40Lorsque vous entendez
05:40que vous avez des députés
05:42qui déposent des amendements
05:43pour qu'on évite,
05:44qu'on réfléchisse plutôt
05:46au traitement médiatique,
05:48eux ils appellent ça
05:49des faits divers,
05:50bien sûr.
05:51Mais la répétition
05:53de ces faits
05:54font qu'on doit
05:55parler de faits de société.
05:57Tout à fait.
05:58Tout à fait,
05:59ce sont des faits de société
06:00parce que
06:01plus personne n'est à l'abri.
06:05Moi j'habite
06:05une petite ville de province
06:07où il y a
06:10une très très très
06:11très forte immigration.
06:12Désolée
06:12d'associer
06:14le meurtre de ma fille
06:17à l'immigration
06:17parce que c'est le cas.
06:21Effectivement,
06:21il ne faut pas en parler.
06:22D'ailleurs,
06:24le meurtre horrible
06:25de ma fille
06:25n'a pas fait
06:26la une des journaux
06:26non plus.
06:28Vous me permettez,
06:29Catherine,
06:29que vous puissiez
06:30nous raconter
06:31ce qui s'est passé
06:32et raconter aux auditeurs
06:33d'Europe 1
06:34ce que vous avez vécu ?
06:35Bien sûr.
06:37Donc,
06:37ma fille a disparu.
06:42Ma fille a disparu.
06:45Elle avait rendez-vous
06:46avec son fils
06:47pour déjeuner.
06:48Elle n'était pas au rendez-vous
06:49ce qui était
06:49très très bizarre.
06:50Il avait 16 ans.
06:53Elle n'avait jamais
06:54posé de lapin
06:55à son fils
06:55ni rien.
06:56Donc,
06:56on l'a cherché.
06:57On l'a cherché
06:57pendant 10 jours.
06:59Elle était majeure.
07:01Ce n'était pas grave.
07:02Elle était partie.
07:03Et moi,
07:03connaissant très bien
07:04ma fille,
07:05elle n'avait jamais
07:06fugué adolescente.
07:07C'est en étant maman
07:07qu'elle allait fuguer.
07:09J'ai mis un peu
07:10un coup de pied
07:12dans la formelière
07:13et la police
07:15a décidé
07:15d'aller à son domicile
07:17voir ce qui se passait.
07:19C'est à ce moment-là
07:19qu'un voisin a dit
07:21la terre est retournée
07:22là-bas dans le jardin
07:23parce que c'était
07:24un immeuble collectif
07:25avec un jardin collectif.
07:29Et donc,
07:30on a retrouvé
07:31ma fille enterrée.
07:32Donc,
07:34elle avait
07:3511 coups de couteau.
07:38Et tout de suite,
07:39les soupçons
07:39se sont portées
07:40sur une personne
07:41qu'elle avait hébergée.
07:44Elle lui avait donné
07:44jusqu'à la fin du Ramadan
07:46pour trouver un logement.
07:49Elle lui a dit
07:49tu t'en vas.
07:50Voilà.
07:51Et donc,
07:53lorsqu'il a été arrêté
07:56en fuite,
07:57il a été arrêté
07:58en région parisienne
08:00en train de faire faire
08:01des faux papiers
08:01pour fuir en Algérie.
08:04Il logeait dans un foyer
08:05sur Nakotra.
08:07Il a quand même
08:08dit que lui,
08:09il était venu en France
08:11pour se marier,
08:13pour avoir les papiers
08:14et que ma fille
08:15n'avait pas voulu.
08:16Voilà.
08:17C'était il y a combien
08:18de temps, Catherine ?
08:19C'était il y a 7 ans.
08:20C'était,
08:21on l'a inhumé
08:22le 20 juin 2018.
08:26Voilà.
08:26Donc,
08:27c'est vraiment 7 ans.
08:29Avec deux enfants mineurs,
08:31je précise.
08:32Ils étaient des ados,
08:35mais voilà.
08:36Catherine,
08:36on ne peut pas...
08:37J'ai toujours eu peur
08:38qu'ils construisent
08:38leur vie d'homme
08:40par rapport à ça.
08:43Bon,
08:43votre témoignage,
08:43Catherine,
08:44est absolument bouleversant.
08:46Ce que je vous propose,
08:47c'est que vous restiez avec nous
08:48parce que j'ai
08:48beaucoup de questions
08:50à vous poser.
08:50notamment sur le traitement
08:53qui en a été fait,
08:54le traitement médiatique,
08:56puis sur la situation
08:57aujourd'hui.
08:58C'est-à-dire que malheureusement,
08:59ces drames se répètent
09:00trop souvent en France.
09:02Et je vous remercie,
09:04Catherine,
09:04de témoigner en direct
09:06sur Europe 1.
09:08Et évidemment,
09:09on ne peut qu'avoir
09:10une pensée tendre
09:11pour votre fille
09:12et pour toute votre famille.
09:14Restez avec nous,
09:15on revient dans un instant
09:16sur Europe 1.
09:16Il est 11h15
09:17sur Europe 1.
09:18Europe 1.
09:19Eliott Deval et vous.
09:20Eliott Deval et vous.
09:22La suite sur Europe 1
09:23avec les témoignages
09:24bouleversants Eliott
09:25de Catherine.
09:26Et on est en direct
09:27avec Catherine.
09:28Merci beaucoup Catherine
09:29d'être en direct avec nous.
09:31J'ai commencé l'émission
09:32en disant
09:33a-t-on le droit
09:34en se posant cette question ?
09:35A-t-on le droit
09:36de donner la parole
09:37à la France
09:38des honnêtes gens
09:38victimes de l'ensauvagement
09:40de la société ?
09:41Et pourquoi on se pose
09:41cette question ce matin ?
09:43Parce que vous avez
09:43des députés
09:44qui voulaient déposer
09:46un amendement
09:47et qui l'ont déposé d'ailleurs
09:48pour limiter
09:51en quelque sorte
09:52la médiatisation
09:53de ce qu'ils appellent
09:53les faits divers.
09:55Et je le disais
09:57aussi Catherine
09:58votre témoignage
09:58est absolument bouleversant.
10:00Je ne savais pas
10:01qu'on allait avoir
10:02votre témoignage ce matin.
10:03Je précise aux auditeurs
10:04qui nous rejoignent
10:05à 11h20.
10:07Vous aviez
10:07une fille
10:09et il y a 7 ans.
10:11Oui, j'avais 3 enfants
10:12à la base, oui.
10:13Bien sûr.
10:13vous avez une fille
10:14qui, il y a 7 ans
10:15votre fille a été
10:15a été tuée
10:17par un étranger
10:19en situation irrégulière
10:20alors que
10:22votre fille
10:23hébergée
10:24ce dernier.
10:26Tout à fait.
10:27Multi-récidiviste
10:28et sous OQTF.
10:30Je précise
10:31parce que
10:31ça fait partie
10:32du package
10:33bien sûr.
10:36Et
10:367 ans plus tard
10:37est-ce que vous savez
10:38si cet homme
10:38est en prison ?
10:40Ah oui, il a été jugé.
10:42Ah mais il a été jugé.
10:43Il a été jugé
10:44en septembre 2021.
10:47Il a été jugé,
10:48il a été
10:48condamné
10:49à 25 années
10:50de réclusion
10:51sans
10:53peine de sûreté.
10:55Donc
10:55il peut
10:56à tout moment
10:57demander
10:58sa libération
10:59puisqu'il n'y a pas
11:00de peine de sûreté.
11:02Je sais
11:03où il est incarcéré
11:05malgré qu'on ait
11:06voulu me le cacher.
11:08Ça, c'est encore
11:09une incohérence.
11:10Si des fois
11:10j'avais cherché
11:11à lui faire du mal.
11:14Mais voilà,
11:16je n'en sais pas plus.
11:17Je ne sais pas.
11:19On ne peut pas
11:20se mettre à votre place
11:21bien évidemment.
11:22On ne peut pas
11:22imaginer la douleur
11:23que c'est
11:24de perdre son enfant
11:25dans ces conditions-là.
11:28Permettez-moi
11:29de vous demander
11:29Catherine,
11:31comment vous
11:32viviez aujourd'hui ?
11:34Quel est votre quotidien ?
11:35Alors moi,
11:36si vous voulez,
11:38quand
11:39j'ai coulé
11:40pendant quelques mois.
11:42Pendant quelques mois,
11:43j'ai vécu
11:44dans le noir.
11:49C'est qu'en fait,
11:50quand il vous arrive
11:51dans un drame pareil,
11:51vous avez
11:52du monde
11:53autour de vous.
11:55Alors,
11:55entre le moment
11:56où on l'a retrouvée
11:57et le moment
11:58où elle a été inhumée,
12:00il s'est passé
12:00pratiquement trois semaines
12:01parce qu'il y avait
12:01autopsie
12:02sur autopsie
12:03en fait.
12:03et le lendemain
12:05des obsèques,
12:06tout le monde
12:07ne va qu'à ses occupations,
12:08c'est fini.
12:09Votre fils,
12:10il repart
12:11à 600 kilomètres.
12:14Enfin,
12:15voilà,
12:15la vie reprend
12:17pour tout le monde
12:17sauf pour vous
12:18en fait.
12:19Et vous ne pouvez pas
12:20appeler les gens
12:21en pleurant
12:22et puis quand tout le monde
12:24vous dit
12:24« Ah, mais toi,
12:24tu es fort,
12:25tu es fort,
12:25tu vas t'en sortir. »
12:26Donc,
12:26vous n'avez qu'une solution,
12:27c'est d'être fort.
12:28Donc,
12:29je me suis laissée couler
12:30sans le montrer à personne
12:31et puis un jour,
12:32j'ai rebondi
12:33et j'ai décidé
12:36d'en faire une force
12:37et un combat
12:38en fait.
12:39Alors,
12:39un petit combat
12:40à ma petite échelle
12:42mais
12:42par exemple,
12:45le collectif Némésis
12:47m'a invité
12:48à venir à Paris
12:48pour la marche
12:49de Philippines,
12:51j'ai été prison.
12:53Non,
12:53mais voilà,
12:54j'en fais un combat
12:55en fait.
12:56Voilà.
12:56Maintenant,
12:57c'est un combat
12:57de tous les jours
12:58pour que
13:00les gens
13:02justement
13:03pour éviter
13:05qu'on cache
13:07quand même
13:07ces affaires
13:08sous le tapis
13:08ce que veulent faire
13:09ces députés.
13:12Quel a été
13:12à l'époque
13:13le traitement
13:14médiatique
13:14et est-ce que
13:16vous avez
13:16aucun,
13:17vous dites ?
13:18Maintenant,
13:19petite ville de province
13:20et puis à la limite,
13:22comment vous dire,
13:26je n'ai pas cherché
13:28à ce que ce soit
13:29médiatisé non plus.
13:30vous voyez,
13:31on a vécu
13:33notre douleur
13:34chacun
13:35de notre côté,
13:36la famille
13:37a explosé
13:37totalement,
13:38il faut bien
13:39se dire une chose,
13:40c'est que tout
13:41explose autour de vous,
13:42soit ça resserre,
13:43soit ça explose.
13:45Dans notre cas,
13:45ça a explosé.
13:48Donc,
13:49chacun vit
13:51sa peine
13:52à sa façon.
13:54Alors,
13:55je vous dis,
13:56moi,
13:56pendant 7-8 mois,
13:57je n'ai pas vécu
13:58et puis,
14:00j'ai décidé,
14:01je me suis dit,
14:04il en a tué une,
14:05il n'a pas le droit
14:06d'en tuer une deuxième.
14:08Donc,
14:08j'ai décidé
14:09de me battre
14:09et d'être forte
14:10plutôt que de me laisser couler.
14:12Mais c'est
14:13mon ressenti personnel.
14:15Je comprends
14:15que certaines mamans
14:16puissent ne pas
14:17avoir
14:18cette force-là.
14:19d'ailleurs,
14:22ces derniers temps,
14:23on constate
14:24que la parole
14:26des familles
14:26de victimes
14:27se libère
14:28et on pense
14:29à la maman
14:29d'Elias,
14:31on pense
14:31à la maman
14:32de Lola
14:33qui ont pris
14:35la parole
14:35pour dénoncer
14:37ce qui se passait.
14:38Vraiment,
14:38Catherine,
14:39une nouvelle fois,
14:39je vous remercie
14:40d'être avec nous
14:42en direct
14:43et de témoigner
14:44à notre micro
14:46et je serais ravi
14:46de vraiment
14:48la porte est grande
14:49ouverte.
14:50Oui,
14:50je peux dire.
14:51Vous pouvez évidemment
14:52venir pour parler
14:53quand vous le souhaitez,
14:54Catherine.
14:55J'ai une question aussi
14:57sur,
14:58vous avez parlé
14:58du traitement médiatique
15:00absolument absent,
15:02mais quelle a été
15:03la réaction
15:04des politiques ?
15:06Est-ce que vous avez
15:06été soutenue,
15:07par exemple ?
15:08Oui.
15:10Oui.
15:11Et ce n'était pas
15:11de la récupération,
15:12je vous le dis tout de suite.
15:14Je vais le dire
15:15haut et fort.
15:16c'est Éric Zemmour
15:17et en fait,
15:19le jour où je suis tombée
15:22sur son discours
15:23de ville peinte,
15:25j'ai dit
15:25mais il me parle,
15:26c'est à moi
15:27qu'il parle
15:27et j'ai été saisie
15:33d'une telle émotion,
15:36voilà,
15:37c'est les seuls
15:39qui m'ont ouvert les bras
15:43et sans récupération,
15:44la preuve,
15:45c'est que je ne passe pas
15:46sur tous les médias.
15:51Mais donc,
15:53oui,
15:54parce que c'est
15:54quelqu'un
15:55de foncièrement humain,
15:58il est très humain.
16:00Et j'ai vraiment,
16:02je me suis sentie écoutée
16:03et comprise.
16:05Catherine,
16:06une dernière question,
16:07vous avez parlé
16:08de votre fille
16:09qui était mère de famille,
16:10si je ne m'abuse ?
16:11Oui, tout à fait.
16:13Comment vont les enfants
16:14aujourd'hui ?
16:15Ah,
16:15ben écoutez,
16:18pour un,
16:21voilà,
16:22son schéma
16:23est tout à fait
16:24ce que je craignais.
16:26Il le fait
16:29du n'importe quoi
16:31et là,
16:33bizarrement,
16:34mais très très bizarrement,
16:35vous voyez,
16:36il est parti travailler,
16:40habiter dans la ville
16:41où l'assassin
16:43est incarcéré.
16:45J'ai l'impression
16:46qu'il veut aller
16:47le rejoindre là-bas.
16:50Ils n'ont pas été
16:52pris en charge.
16:54Pas du tout.
16:56Moi,
16:56j'ai fait ce que j'ai pu.
16:58Ils avaient 15 et 16 ans.
16:59Donc,
17:00c'était plus des bébés
17:02que je pouvais...
17:04Je pense que,
17:05voilà,
17:06ils ont forgé
17:06leur vie d'homme
17:07sur un drame pareil.
17:11Donc,
17:11les deux ont réagi
17:12différemment,
17:14mais ils ont toujours
17:17cette douleur immense
17:19d'avoir perdu une maman
17:21qui les aimait fortement.
17:23C'est pour ça
17:26que je savais
17:26qu'elle n'avait pas fugué.
17:28Elle aimait tellement
17:29ses enfants.
17:31Merci Catherine.
17:32Merci d'être venue
17:34témoigner
17:34au micro d'Europe 1
17:36et une nouvelle fois,
17:38la porte est grande ouverte
17:39quand vous souhaitez
17:40vous exprimer.
17:41Vous n'hésitez pas
17:42une seule seconde.
17:43Merci.
17:43On va en parler longuement.
17:45C'était absolument pas prévu
17:46d'avoir votre témoignage
17:47ce matin.
17:47On va en parler longuement.
17:49On avait encore plein
17:49de sujets à traiter,
17:51mais je pense que
17:51quand on entend
17:52ce genre de témoignage,
17:53priorité était évidemment
17:55aux familles des victimes,
17:56mais aussi à tenter
17:57de comprendre
17:58comment on a des députés
17:59qui peuvent imaginer
18:00mettre la poussière
18:01sous le tapis.
18:01A tout de suite sur Europe 1.

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